Comment ne pas rapprocher Bruno Retailleau et Emmanuel Macron, deux personnages qui doivent tout à leurs pères spirituels respectifs, deux personnages qui les ont trahis sans aucun état d’âme. Sauf que le Brutus-du-bocage avait, lui, quelques bonnes raisons de poignarder son mentor. Tandis que Macron, le Judas-du-Palais, fait dans l’art pur de la trahison, puisque, devant tout à Hollande, il n’a subi aucune avanie de sa part.
Notre Brutus, né au cœur des Mauges qui, bien qu’angevines, firent partie de la Vendée militaire, élève des chers frères à rabat bleu de Saint-Gabriel, doit toute sa carrière, jusqu’à la rupture, au Vicomte Le Jolis de Villiers de Saintignon. Associé aussi bien au Puy-du-Fou qu’au MPF, il deviendra ainsi Vice-président du Conseil Général et Sénateur. Mais le ver était dans le fruit depuis au moins fin 2005 quand de Villiers propulse Guillaume Peltier, ancien directeur national du Front national de la jeunesse (FNJ), comme n° 2 du MPF et mène, en 2007, une campagne présidentielle très extrême-droite musulmanophobe, en espérant, en vain, plumer le FN. Le fossé s’accentuera quand, en janvier 2009, le Vicomte s’opposera à son entrée dans le gouvernement de Fillon. Rupture consommée en 2010, quand, après que de Villiers l’ait à nouveau barré de la tête de liste aux régionales, Retailleau quitte le MPF. Du coup, de Villiers, furieux, le bannit, avec tous ses amis, du Puy-du-Fou ! Mal lui en prit, car son « fils spirituel » avait su fédérer les patrons vendéens, las de ses foucades et de ses opérations dispendieuses. Et notre Vicomte de prendre la porte et Retailleau de lui succéder, avant de devenir tête de liste des régionales et de l’emporter !
Emmanuel Macron, lui, n’a nul reproche à faire à son ex mentor qui puisse justifier sa trahison. Au contraire, jusqu’au bout, Hollande a bloqué Valls dans sa volonté de virer ce petit marquis. Certes, il peut arguer qu’il a soutenu Hollande dès les primaires de gauche, alors même que DSK n’était pas encore éliminé par l’affaire du Sofitel. Mais l’énarque, Inspecteur des finances ayant pantouflé à la banque Rotschild, ne doit qu’au Président de devenir secrétaire-général adjoint de l’Elysée, puis Ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique (en remplacement de Montebourg, victime d’un excès de la fameuse cuvée du redressement qui lui a donné le coup de barre fatal). Son parcours politique est apparemment en contradiction avec son social-libéralisme à la Blair, puisque, s’il se réclame de Rocard, il s’est engagé d’abord chez Chevènement, l’anti-Rocard, pour qui il a voté en 2002 ! Et son passage au PS fut bref et il semble l’avoir quitté faute d’être intronisé dans un fief électoral. Il n’a donc pas l’onction du suffrage universel.
Reste à voir si ce Judas saura, comme le Brutus-du-bocage, tuer le père, c’est-à-dire l’écarter d’abord, puis le remplacer.
La probabilité est très faible. Il est vrai que la tâche est d’une toute autre ampleur. Entre un nobliau à la tête de son fief provincial et un Président de la République, il y a plus qu’une différence d’échelle. Macron vise sans doute 2022 plutôt que 2017. Mais, dans le système électoral actuel, si la machine à perdre à gauche – d’un centre gauche macronien à une extrême-gauche mélenchonniste – risque d’être d’une grande efficacité (2002 en pire puis une chambre introuvable, quasi monocolore), il n’est pas sûr que de ses ruines surgissent un centrisme citoyen style Ciudadanos ou une gauche neuve à la mode Podemos (les deux d’ailleurs n’apportant, pour le moment, rien d’autre que l’impuissance à la politique espagnole).
Balladur ou Jobert
Emmanuel Macron, s’il a la tentation de jouer le Balladur de Hollande, ne pourrait que l’accompagner dans la chute. Il risque fort d’apparaître comme un avatar de Michel Jobert, dit « pèse peu », le talent littéraire* en moins.
Boursouflé, oui, car nous avons une nouvelle fois la confirmation qu'Onfray se prend fort au sérieux, qu'il a une très haute idée de lui même. Il incarne la philosophie et les philosophes tandis que les journalistes qui l'entourent (et dont il sait se servir avec une parfaite dextérité), eux, ne sont que des ectoplasmes au service de cet Occident et de ce capitalisme libéral dont la juxtaposition incarne le mal absolu.
"Le travail du journaliste est de commenter ce qui advient, celui du philosophe de mettre en perspective ce qui est avec les conditions qui ont rendu possible ce qui advient". Donc: "il faut sortir du temps court du journaliste qui vit d'émotion pour entrer dans le temps long du philosophe qui vit de réflexion". Onfray a décidément besoin que chacun sache et se persuade que lui, il "philosophe".
Le choix répété à deux reprises de la formule "Islam politique" a une signification politique on ne peut plus claire: les mots islamisme, djihadistes, terrorisme sont interdits sous la plume de Michel Onfray. Islam politique, c'est autrement plus respectable. Et Onfray s'apprête sur le site du Point à respectabiliser les tueurs de Daech, à leur donner une épaisseur historique et, in fine, à les déresponsabiliser de leurs crimes. Bien sûr, ils tuent, ils massacrent, mais ce n'est pas forcément de leur faute puisque nous, les occidentaux, les libéraux, les sociaux-démocrates, nous les avons cherchés, provoqués, agressés. Alors ils répliquent !
"Ce qui a eu lieu le vendredi 13 novembre est certes [apprécions le certes...] un acte de guerre, mais il répond à d'autres actes de guerre dont le moment initial est la décision de détruire l'Irak de Saddam Hussein" [une guerre absurde, malfaisante, aux conséquences désastreuses là, Onfray a mille fois raison]. Les guerres d'Irak (criminelle), d'Afghanistan (inefficace), de Libye (mal conduite), du Mali (déclenchée à la demande du gouvernement légal) auraient fait fi de la possibilité dont disposaient ces peuples "d'instaurer chez eux le régime de leur choix". Donc selon Onfray révisant l'histoire, les Irakiens sous Saddam Hussein ou les Afghans sous le joug des Mollahs auraient été en mesure "d'instaurer le régime de leur choix" ? Des centaines de milliers de morts, de torturés, de martyrs attestent que non et Onfray le sait pertinemment. Il est indigne de sa part de passer à nouveau par pertes et profits ces victimes dans le seul but de parfaire sa démonstration anti-occidentale.
Une guerre "islamophobe"
Dans un total délire verbal il accuse la France de vouloir faire la guerre à la communauté musulmane planétaire, l'oumma (c’est fou comme certains se gargarisent de mots dont ils ignorent le sens). Oumma tout-à-fait fictive puisque l’Islam est fracturé entre chiites et sunnites !
La France de Hollande conduirait donc une guerre "islamophobe" contre les musulmans.
Un degré supplémentaire encore franchi dans le grand n'importe quoi: "une trêve pourrait être signée entre l'EI et la France pour que son armée dormante sur notre territoire pose les armes". Obscène dans chaque détail de sa formulation: "on [la France] préfère dire qu'on agit contre le terrorisme alors qu'on le crée ainsi car il n'existait pas avant qu'on le fasse naître de la sorte". Quand Onfray disculpe sans plus de manières les tueurs de Daech...
Il n'est d'ailleurs plus en mesure de dissimuler l'admiration que ces derniers provoquent chez lui. "C'est une guerre menée par l'Islam politique avec autant d'intelligence que l'Occident mène la sienne, mais avec moins d'armes ou avec d'autres armes que les nôtres- des couteaux et non des porte-avions, des kalachnikovs à 500 euros et non des avions furtifs coûtant des millions de dollars. Ils disposent également d'une vision de l'Histoire, ce que nous sommes incapables d'avoir, tout à notre matérialisme trivial".
Extraits de l'article
L'athée de pacotille
Le soi-disant athée, athée prosélyte même, feint d’ignorer que dans la prétendue « vision de l’Histoire », avec un H majuscule comme il se doit, qu’il prête aux fanatiques de DAECH, comme les Yézidis, comme les chrétiens d’Orient, il serait voué à être égorgé en chien d’incroyant qu’il est. A leurs yeux.
Malhonnêteté intellectuelle
On a une fois de plus la démonstration de la malhonnêteté intellectuelle constitutive de la pensée onfrayante.
Et totale incapacité de contre-argumenter : face aux démonstrations du total contre-sens, pour rester dans l’euphémisme, de l’analyse qu’il relayait il se contente de proclamer son sionisme. Dans la récente polémique avec Joffrin, même procédé.
Et surtout, une fois encore, le philosophe de comptoir bas-normand démontre que le principe de non contradiction ne fait pas partie de sa fulgurante pensée, puisqu’au moment de l’intervention française au Mali il reprochait à Hollande de vouloir redorer son blason à moindre coût en pourchassant « des va-nu-pieds dans le désert plutôt que de s'attaquer à des Etats riches, forts, puissants, disposant d'une véritable armée, voire de bombes atomiques, et qui souscrivent à l'idéal terroriste d'un certain nombre de musulmans intégristes, notamment l'expansion idéologique en Occident ! ».
Donc en avril 2013, il était question d’intégristes, d’idéal terroriste dont il fallait redouter l’expansion idéologique en occident ! En novembre 2015, plus de mots aussi péjoratifs, juste un islam politique qui nous apporte sa vision de l’histoire à coups de kalachnikovs et de kamikazes.
Au cri d’Allah akbar, qu’applaudit l’athée.
Onfray sous-titré en arabe par DAECH
"Les djihadistes avaient raison d'appliquer la charia"
Comme le rappelait France 24, la renommée d'Onfray dans les milieux djihadistes n'est pas récente. Ses déclarations lors d'une interview chez Jean-Jacques Bourdin en 2013 avaient déjà été traduites en arabe, pour être reprises dans les réseaux islamistes. Pour défendre le droit des djihadistes à appliquer la charia au Mali, le philosophe avançait en effet le même argument que les djihadistes: " On ne va pas faire la loi chez les musulmans. Les musulmans sont chez eux. Dans ces cas là, pourquoi on ne va pas faire la loi en Israël... Il faut arrêter de faire la politique coloniale qui est la nôtre, sous prétexte que ce serait les droits de l'Homme qui nous animerait !"
"Onfray reprend mot pour mot le discours de l'EI"
On comprend donc mieux pourquoi le philosophe bénéficie d'une certaine popularité dans les rangs des Français de l'EI, malgré son statut de "mécréant". C'est ce que révélait sur Twitter le journaliste David Thomson, spécialiste des mouvements djihadistes.
NB Gageons que comme à son habitude le soi-disant philosophe va exciper de quelque libre opinion sioniste par exemple - il l'a déjà fait - pour se disculper sur ces propos ignobles sur la charia au Mali.
Non, Michel Onfray, le monde musulman n'est pas Daech
En quelques phrases mirobolantes et péremptoires, voilà le tableau brossé : l’Occident a attaqué l’islam, l’islam se défend en venant tuer au cœur de Paris. Au fond, c’est tout simple. Les tenants du «politiquement correct» refusent de voir cette réalité que le philosophe, lui, a détectée.
Quelques rappels factuels, toutefois. La montée de l’islamisme n’a pas commencé en Irak mais en Iran, contre le Shah, et en Afghanistan contre l’occupation russe avant de se propager dans l’Algérie de la guerre civile. Les Etats-Unis soutenaient le chah (musulman) avant de l’abandonner au profit de ses opposants (musulmans). Ils luttaient aussi, pour contrer l’URSS, aux côtés des insurgés afghans (musulmans, parmi lesquels un certain Ben Laden). La France, enfin, soutenait le gouvernement algérien (musulman) contre le Groupe islamique armé, le GIA (musulman).
La première guerre d’Irak a été menée par George Bush père pour venir au secours du Koweït (musulman). Il s’agissait de contrer l’agression de Saddam Hussein (musulman).
La deuxième guerre d’Irak [fait suite à] l’attentat du 11 Septembre, fait essentiel, qu’Onfray s’abstient de rappeler. La guerre d’Irak, a été précédée d’une intervention en Afghanistan, dont le régime intégriste abritait les terroristes d’Al-Qaeda (intervention menée avec une coalition de musulmans anti-talibans).
La deuxième guerre d’Irak fut, à coup sûr, une tragique erreur fondée sur un mensonge d’Etat. Mais faire remonter l’affrontement avec l’islamisme à ce seul événement (dont la France s’est désolidarisée) est une simplification infantile.
Il reprend de manière naïve le discours des intégristes, qui ne cessent de présenter leurs crimes comme une réponse à l’agression occidentale. Il fait de Daech – quel honneur ! – le cœur même de l’Oumma, conférant à cette phalange obscurantiste et terroriste le statut de représentant légitime de l’islam dans le monde ! Il le fait au mépris des musulmans humanistes de tous les pays qui se battent courageusement contre l’intégrisme et le terrorisme.
Avec cette phrase merveilleuse au passage : «La civilisation islamique à laquelle renvoie l’Etat islamique est en effet puritaine.» Les intégristes assassins qui interdisent la musique, le sport, qui détruisent Palmyre, décapitent les récalcitrants et ramènent la femme au Moyen-Age sont effectivement un peu «puritains». Des Quakers un peu excessifs en quelque sorte !
Une pensée (?) qui proclame à la fois la guerre des civilisations mais refuse toute action contre les intégristes, qui méprise la démocratie (matérialiste, médiatique, cynique, etc.) mais s’en réclame néanmoins, qui reprend dans un salmigondis obscur les thèses de l’extrême droite et de l’extrême gauche.
Retour en arrière
Me décidant à faire un peu de nettoyage dans ma messagerie, je suis (re)tombé sur un délicieux message du grand philosophe bas-normand, des plus lapidaires.
"Gros con" : quelle force philosophique dans l'insulte ! 11/03/2015 23 h 59
Il répondait à un message intitulé Charb et Gotlib
(10 mars 2015)
Dédié une fois de plus à Onfray qui, dans une tribune qui paraissait un peu plus sensée que d’habitude, n’a pas pu s’empêcher de crétiniser :
“Ce que le Parti de gauche nomme, fort justement, «la libre critique de la religion» fait partie du logiciel(sic) de toute gauche véritable, historique. La gauche qui nous gouverne y a renoncé en préférant le sarcasme, le blasphème (auquel je ne souscris pas), l’ironie, quand il s’agit des chrétiens, et la langue de bois, quand il s’agit de l’islam et du judaïsme, car il est facile d’être fort avec les faibles (et nul ne niera que le pouvoir réel des chrétiens est quasi nul dans une France déchristianisée) et faible avec les forts (les juifs ne laissent rien passer, et ils ont raison, pas plus que les musulmans qui le font avec la même détermination, sans oublier parfois de recourir aux épées à l’ombre desquelles, dixit un hadith, se trouve le paradis).”(Libération 10/03/2015)
Notre philosophe de comptoir peut-il nous sortir ces “sarcasmes”, ces “blasphèmes” proférés par “la gauche qui nous gouverne” ? Est-ce Mme Taubira qui a insulté les cagots de la manif anti mariage pour tous ou l’inverse ?
A-t-il même entendu parler de ces manifs anti-mariage pour tous, lui qui nous sort que le pouvoir des bigots est quasi nul ?
Et sa condamnation du ‘blasphème’ – on peut d’ailleurs se demander comment l’athée qu’il prétend être peut souscrire ou pas au blasphème – retentit bizarrement quand les religions monothéistes, unanimes, cherchent à imposer une loi anti-blasphème.
Lui qui se prétend philosophe libertaire ferait bien de visiter les collections de l’Assiette au beurre, un “brûlot anarchiste”. Mais on ne peut que lui déconseiller, à la même époque, Les Corbeaux où il verrait, à juste titre, ironie, sarcasme et blasphème... qui en font tout le charme.
A noter que le voeu des Corbeaux – pendre le dernier moine avec les boyaux du dernier ratichon – a été honteusement copié en Mai 68 – une autre hantise du philosophe bas-Normand avec la prétendue théorie du genre – par des lycéens qui rêvaient de pendre le dernier protal avec les boyaux du dernier sanscul (entendez proviseur et censeur).
Maurice Szafran
Le Magazine littéraire • N° 563/Janvier 2016
Gotlib L'intégrisme en question 1
Gotlib L'intégrisme en question 2
Gotlib L'intégrisme en question 3
Réaction
Je reçois par le biais du ‘formulaire de contact’ du deblog-notes, cette diatribe :
« "Un texte boursouflé d’un faux tiers-mondiste et vrai imposteur": c'est du Valls par la vacuité des qualificatifs!
Je regrette les mots trop gentils que je viens d'avoir pour les propos de votre site, je dois nuancer. Ca sent pas très bon en effet, quand je lis cette prose sur Onfray. La haine, dans ces passage en tout cas, la violence, le conformisme de la pensée, vous* les portez haut et fort à coup d'invectives non justifiées et bien sur d'étiquettes très superficielles. Le deux poids deux mesures ne vous gênent apparemment pas. Je ne suis pas de cette planète en tout cas, et Onfray en la circonstance a été à mes yeux particulièrement courageux et lucide, à l'encontre du prêt-à-penser sans épaisseur, guerrier que la caste a fourni aux français et que vous avez cru bon d'adopter. Pour rappel, le massacre a des racines, ce n'est PAS une simple anecdote, et notre politique internationale guerrière, colonialiste, violente n'y est pas étrangère. Ecoutez ce qu'en dit Villepin, qui n'est pas un gauchiste. Mais qui, lui, pense en termes de solutions et en contexte, pas de punition.
Mais je vais quand même poursuivre ma lecture, vous avez au moins la franchise de vous exprimer.
LD »
Or ce LD m’avait déjà infligé une ode à Philippot Fhaine intitulé : « Philippot la haine, Valls la haine ou Launay-la-Haine? »
« "Philippot FHaine à la victoire". Je suis très à gauche au niveau des idées, révolté par les injustices sociales et la guerre, mais ce que vous écrivez là est débile, et j'ai mes humeurs moi aussi quand j'entends de tels propos - ce qui est fréquent. Notez d'abord ce que j'épingle est ce qualificatif appliqué à Philippot, mais que j'apprécie dans l'ensemble le reste de votre discours.
Sans doute n'avez-vous jamais écouté parler Philippot, donc il faudrait commencer par là avant de lancer des invectives. Valls-la-Haine, d'accord, il suffit de parcourir ses propos sur internet (et sa manière quasi hystérique de les proférer) et de suivre sa façon de gérer les affaires de l'état, depuis le début du pogrom anti-dieudonné jusqu'aux dérapages violents et répétés contre ceux qui pensent, en passant par sa gestion à coup de 46-3. Mais Philippot, lui, est mesuré, donne des arguments et est bien plus social dans ses discours. Ou alors vous le chargez de tous les propos racistes tenus par une fraction des membres du FN, ce qui est quand même un peu bas, mais surtout profondément irresponsable. Si le FN vire au social et se détourne du racisme affiché, c'est plutot positif. Certes, ça enlève des parts de marché au PS, mais c'est son choix politique de s'être désengagé (le mot est faible) du social, et de s'être tourné vers une politique de répression violente comme jamais dans les dernières décades de la république.
Pour moi, qui ne répète jamais les invectives incessantes de Libé et de cette presse maffieuse à la botte, la haine et le racisme profond, c'est au PS qu'ils se trouvent aujourd'hui: un bon nègre est soit un courtisan, soit un bouffon, mais ne doit pas penser. Ou encore, hors de chez nous, il faut ramener sans ménagement les brebis noires égarées dans le giron de la civilisation. J'imagine que vous comprenez ce que je veux dire ou dois-je élaborer?
Le FN, lui, est écartelé entre ses traditionnels racistes épidermiques et des sensibilités nouvelles, bien plus proches du front de gauche ou de podemos. A fonctionner sur étiquettes périmées, il ne vous reste plus que les invectives et les amalgames pour casser du FN. Cette manière de faire est hélas en ligne avec ce néo-fascisme rose-PS au pouvoir, répressif comme jamais, ami des pires régimes de la planète, générateur de guerre et de haine plus que n'importe quel pays au monde, manipulateur, arrogant et anti-social. Et ces qualificatifs-là, ce ne sont pas des invectives, en tout cas pas tous. ils se basent sur des propos et surtout des actes bien réels.
LD »
Comme on le voit ce Môsieu très nuancé est tellement de gôche qu’il admire l’anti-sémite Dieudonné pour lequel il a l’indécence d’employer le mot « pogrom » ! Il pointe « invectives et amalgames » mais y va de sa "presse mafieuse", son "néo-fascisme-rose-PS" "anti-social" etc. Et le très patelin Philippot, qui de fait dit les mêmes horreurs que sa patronne mais sur un ton doucereux, est son idole.
Onfray a les admirateurs qu’il mérite !
* Ce cher Môsieu me fait l'honneur de m'attribuer la paternité de la prose de Maurice Szafran : tellement aveuglé par ses oeillères, il n'a même pas vu que c'était des extraits d'article ; c'est dire la solidité intellectuelle du personnage...
Un référendum bâclé en un peu plus d’une semaine, où l’on pouvait parodier Woody Alen – La réponse est non, mais quelle est la question ? – et dont le résultat ne semble déboucher sur rien, sinon le risque du pire : une victoire de la démocratie ?
Un peu de politique fiction
Comme chacun sait – lui au moins en est persuadé – Sarkozy a sauvé la planète en danger au moment de la fameuse crise des subprimes. Imaginons donc qu’au lendemain d’un sommet économique style G7, le vibrionnaire président, épaule toute frétillante, annonce un mercredi, pour le dimanche en huit, un référendum sur la régulation du système financier et la lutte contre les paradis fiscaux , avec bulletin de vote unique où le oui est en haut pour qu’on sache bien quelle case cocher.
Pire encore, imaginons qu’au lendemain des attentats de janvier, poussé par Valls, dans la foulée de la grande manif, sous prétexte de mieux souder encore l’unité nationale face à la menace de l’islamisme, Hollande lance pour le dimanche d’après un référendum avec une question suffisamment bien ficelée pour la sécurité de la liberté d’expression afin de bloquer les critiques de la droite et désarmer celles de la gauche d’opposition.
Dans ces deux cas aurions-nous dû nous féliciter de la parole donnée au peuple ? de la victoire de la démocratie ? S’agissant de la consultation grecque de l’extrême-droite à l’extrême-gauche, c’est l’extase. Le peuple grec s’est exprimé ! Pour dire quoi ? c’est une autre paire de manches. Chacun y va de son interprétation.
Une opération de politique intérieure avant tout ?
Faut-il rappeler que SYRIZA est une sorte de super front de gauche, son sigle veut d’ailleurs dire coalition de la gauche radicale, et qu’il regroupe des eurocommunistes, des socialistes de diverses chapelles, des écolos, des trotskystes, même des maoïstes… et une large partie d’entre eux eurosceptiques ? Il a gagné la majorité avec 36 % des voix (un peu comme aux élections municipales ou régionales en France, il y a une prime au parti arrivé en tête d’élections à la proportionnelle).
La décision soudaine, brutale, d’Alexis Tsipras, annoncée en pleine nuit, le 24 juin, alors que la vraie négociation s’amorçait, est sans doute d’abord due à la certitude que tout accord serait rejeté par une partie de Syriza.
Le référendum, dans son ambiguïté même, permettait à Tsipras de squeezer ses eurosceptiques qui ne visent qu’à quitter l’euro, voire l’Europe. Fort de ce quasi plébiscite, s’il obtient des concessions nouvelles, il pourra faire rentrer dans le rang ses frondeurs.
Le largage immédiat de Varouflakis qui, au lieu de mettre de l’huile dans les rouages de la négociation, en mettait sur le feu de la dissension, pourrait conforter cette hypothèse.
Mais le but était aussi et peut-être surtout, de pouvoir imposer c’est le cas de le dire à la puissante église orthodoxe d’apporter sa contribution*, imposer aussi à une armée au vieux fond putschiste des coupes nettes dans un budget exorbitant.
Donc de se donner des billes dans la reprise des négociations.
"Le référendum
a renforcé Tsipras
et il sera plus fort
pour imposer
une discipline
au sein de son parti."
ELIAS NIKOLAKOPOULOS
politologue
(Le monde 10/07/15)
La crise grecque vue par El Jueves, journal satirique espagnol
Un rapport de forces amélioré ?
Paradoxalement, si amélioration il y a, elle vient plus de DSK suivi en fait par le FMI qui, comme son ex-directeur, en vient à dire qu’il faudra bien concéder une forte remise de la dette. Générosité facile puisque la part du FMI dans la dette grecque est d’à peine 10%. Mais cette analyse pour tardive qu’elle soit devrait permettre de mettre les vraies questions sur la table.
Sauf que cette remise n’aura de sens que si la Grèce n’est plus obligée de vivre sous perfusions perpétuelles. Car pour le moment, les exigences de la vilaine, affreuse, horrible troïka, sont assez vaines. À quoi sert, par exemple d’augmenter la TVA quand tout se règle au noir ? D’essayer d’imposer l’église orthodoxe, le plus gros propriétaire foncier, quand il n’y a pas de cadastre, etc.
Tiré d'El Jueves : la troïka avale la Grèce
Et à court terme, il faut bien arriver à un accord, donc à un compromis. Et si Tsipras avait de bonnes raisons de penser qu’il n’aurait plus de majorité parlementaire pour accepter un accord, Merkel a exactement les mêmes mais inverses. Il faudra à Hollande déployer tout son art de la synthèse pour arriver à un texte acceptable par le Bundestag tout en permettant à Tsipras d’afficher une nette avancée, fruit du référendum.
Pour le moment, la stratégie grecque reste opaque.
Si le but est bien de rester dans l’euro, Tsipras fait un pari risqué en tablant sur la volonté de ses partenaires de maintenir à tout prix la Grèce dans la zone euro, pour arracher, in extremis, le meilleur accord possible.
Si le but réel est le fameux Grexit, la sortie de l’euro, en s’efforçant de faire porter la responsabilité à l’Allemagne, il joue un jeu perdant-perdant.
L’Europe y perdra bien sûr de sa crédibilité et sans doute aussi une large partie de ses prêts.
Mais pour les Grecs l’embellie possible sera de courte durée avec les restrictions fautes de devises pour importer, le cycle inflation-dévaluation, les tentations totalitaires contre l’ennemi intérieur (voir le Venezuela)...
Tsipras a-t-il l’étoffe d’un homme d’état ? ou bien lui et ses ministres ne sont-ils qu’une équipe d’amateurs engoncés dans un fatras idéologique à la Badiou ?
Telle est finalement la question.
*Pour les armateurs, leur chantage à la délocalisation semble les rendre intouchables.
NB Le 1er dessin et celui des danseurs sont l'oeuvre de Michel Kichka dessinateur de presse israelien.
Le Maroc, par le biais de son ministre des affaires étrangères a raté le rendez-vous de l’histoire ! L’ex-président Sarkozy lui, s’est distingué par son sans-gêne. Bibi Netanyahu était en campagne électorale. Minables couacs aussi du côté de l'extrème-gauche.
Le ministre des Affaires étrangères marocain, Salaheddine Mezouar, n'a finalement pas pris part à la marche contre le terrorisme dimanche à Paris en raison de la présence de caricatures blasphématoires du prophète dans le défilé, selon un communiqué officiel diffusé par l'ambassade marocaine.
En effet, S. Mezouar, après s’être rendu à l’Elysée a finalement renoncé à représenter son pays dans le défilé parisien. Outre qu’exiger l’absence de caricatures dites du prophète* dans un rassemblement de plus d’un million de personnes était parfaitement ridicule, le Ministres des affaires étrangères ne pouvait ignorer que cette gigantesque manifestation avait pour but de défendre la liberté d’expression, que sa stupide exigence bafouait !
Couac étatsunien ?
Pourquoi, alors que Eric Holder, Minsitre de la Justice était présent à Paris – et annoncé comme devant représenter le Président Obama au défilé – les Etats-Unis n’ont finalement envoyé que leur ambassadrice au rassemblement de dimanche ?
Version "Petit journal" avec aussi un n° sur le perron de l'Elysée
Plus anodine est l’indécence de Sarkozy qui, tel un Dupont-Aignan fourrant sa bobine dès qu’une caméra se fixe sur un de ses collègues député, a joué des coudes pour se retrouver au 1er rang du défilé. Paris-Match, qu’on ne soupçonnera pas d’anti-sarkozysme primaire, avait d’abord titré « Comment Sarkozy s’est invité sur la photo » : "Pas question pour Nicolas Sarkozy de se laisser encore éclipser par François Hollande. Il arrive à se glisser entre le président malien et le premier ministre isrélien. Puis il parvient même à faire passer son épouse à ses côtés". L’auteur de la brève qui dénonçait l’incruste a dû se faire taper sur les doigts, puisque une nouvelle version nous explique que "en une poignée de secondes il progresse dans les rangs. propulsé par la cohue, Nicolas Sarkozy se retrouve entre le président malien et le premier ministre israélien".
Ô divine cohue. Miraculeuse même. Car le groupe des officiels était totalement isolé du reste du rassemblement. (La vidéo du Petit Journal étant amputée par over-blog, vous pouvez la voir ici ; à noter qu'aucune personnalité n'était accompagnée de son-sa conjoint-e, sauf Sarko dont la Carlita visiblement faisait la gueule; voir tout en bas un excellent montage qu'une commentatrice a titré "Je suis partout").
Bibi Netanyahu aurait pu profiter de ce moment de Paix pour saluer symboliquement Mahmoud Abbas. Non, il a préféré appeler les Français de confession juive à l’alyah, à l’émigration en Israël, obligeant le 1er ministre, Valls, à dire que leur place est en France. Sa visite à la synagogue a pris l’allure d’un meeting du Likoud. Le politicien en campagne électorale n’a pas su se hisser à la stature d’un homme d’état. (voir plus bas le communiqué de l'UJRE et de La Paix maintenant)
Couacs sectairesà l'extrême-gauche
Plus secondaires sont les couacs du côté de l’extrême-gauche. Passons sur les niaiseries de Besancenot ou de LO, absents de ce rendez-vous historique par sectarisme hystérique.
Côté Front de gauche, c’était mieux parti avec un P. Laurent appelant à l’Union nationale contre la barbarie. Mais Mélenchon, aveuglé par sa haine anti Hollande et Valls (« On ne va pas faire bras dessus, bras dessous avec eux ») et même Autin Clémentine qu’on a connu plus fine (« L’union sacrée bvise à brouiller les repères pour mieux récupérer politiquement » de la langue de bois massif) sont restés, indécrottablement, dans ce moment où les clivages sont transcendés, dans la politique politicienne qu’ils dénoncent pour mieux la pratiquer.
Petits positionnements de boutique à l'heure de l'Histoire.
* Puisque, sauf erreur, il n'y a aucune représentation - dessin, peinture - du prophète Mohammed de son vivant, parler de caricature du prophète est incongru. A noter toutefois que des représentations de Mohammed existent, avec des miniatures qui ornaient le Coran.. Mais elles sont postérieures à la mort de Mohammed.
« Il ne fait aucun doute que les Juifs français se sentent profondément solidaires de l’entreprise de construction en Judée et Samarie... Ils voudront certainement y fixer leur demeure ». C’est ce qu’a osé prétendre le ministre israélien de la Construction et du Logement, Uri Ariel, après une déclaration plus que déplacée de Benyamin Nėtanyahou incitant les Juifs à quitter la France pour émigrer en Israël.
Certes, on ne peut que se féliciter de la mise au point de Reuven Rivlin, président de l’État d’Israël, assurant que les Juifs de France sont les bienvenus en Israël mais ne devraient pas s’y installer par peur des attentats.
Non, Monsieur Ariel, ceux des Juifs de France qui aspirent à vivre en Israël ne désirent pas vivre dans les colonies ! Certains y sont disposés mais d’autres, sans doute les plus nombreux, pour peu qu’on leur laisse le choix et qu’on ne les “achète” pas en leur accordant force avantages et facilités qui leur seraient refusés à l’intérieur des lignes de 1967, veulent quant à eux vivre dans un État juif et démocratique.
Ils ne viennent pas en Israël pour saper les chances d’implantation d’une solution, encore possible, basée sur le principe de "deux peuples / deux États". Les Juifs de France sont divers et n’entendent pas se laisser instrumentaliser par un gouvernement dont la politique aventureuse place Israël en marge du concert des nations.
A quelques jours d’intervalle, je reçois deux messages transférés assez proches. L’un m’invitant « A écouter rapidement avant que le lien ne disparaisse » et l’autre affirmant « Surtout écoutez-le avant que cette vidéo disparaisse ! » Eh oui ! car « FRANCE 2 au nom de la propriété intellectuelle a supprimé l’accession à cette vidéo ! le comble pour un service public. » Il serait donc dommage de ne pas prendre 4 mn pour l’un, 5 mn pour l’autre « avec ce temps [pourri]» à visionner ce « bref éclair de lumière dans le marigaud des " médias " » : Etienne Chouard !
Puis-je avouer que le OUIiste que je fus avait gardé un souvenir pour le moins mitigé des prises de position de ce champion du NONisme et qu’après le 1er message qui, en plus, remerciait Taddei « d'avoir invité etienne chouard et de lui avoir permis de dire cela dans une émission suivie par un gand nombre de francais encore un peu politisés », je ne m’étais pas précipité sur cette vidéo sauvée de l’affreuse censure par un lien sur fessebouqueu.
Le 2e transfert avec le même insolite « marigaud » m’a incité à aller sur le site de « Ce soir ou jamais » où j’ai retrouvé… l’extrait chouardesque parfaitement accessible. La preuve :
Pourquoi donc cette volontairement mensongère invocation d’une censure ?
Sans doute pour donner plus de cachet à cet extrait d’une émission du 5 octobre 2014 qui n’avait pas buzzé suffisamment.
Les propos de Chouard sont une variante classique de la théorie du complot. Certes il ne va pas jusqu’à mettre en cause les « humano-reptoïdes », les lézards extra-terrestres à forme humaine, qui tireraient les ficelles dans les sous-sols de la cité de Londres.
Il est sûr que la crise n’a pas été maléfique pour tout le monde. Paradoxalement c’est une banque Suisse qui a récemment publié une étude qui rappelle que les 10 % les plus riches possèdent la moitié des richesses en Europe (la France est à cette moyenne) et le 1%, le quart. Et que les inégalités se sont accentuées en France entre 1995 et 2013.
Mais de là à asséner que le fameux 1% a financé les deux candidats de la « droite dure » - entendez Sarkozy et Hollande - cela mériterait d’être étayé. « Ceux qui financent les campagnes électorales » sont surtout les contribuables.
La seule démonstration qu’il esquisse, après avoir prétendu que les scores électoraux sont indexés au temps de passage à la télé que regardent les trop gentils électeurs, serait que les banques ont mis la main sur Libé et Le Monde, voire des journaux régionaux. Pour Le Monde c’est aux 2/3 faux, et pour Libé, Édouard de Rothschild (un nom symbole, même s’il n’intervenait pas dans la ligne éditoriale) s’est désengagé au profit d’un affairiste de l’immobilier et du dirigeant de Numéricable et de SFR. Bizarrement, il ne s’en prend qu’à ses deux quotidiens classés généralement à gauche. Et comme il vient d’affirmer que c’est le passage à la télé qui est le curseur suprême, la mise en cause du Monde et de Libé n’appuie en rien son affirmation.
Il fustige le suffrage universel comme les marxistes dénonçaient les libertés dites formelles ou bourgeoises. On a vu – on voit encore – aux pays du socialisme réel à quoi ça mène. A Cuba ou en Chine on est dispensé d’élire ses maîtres et revendiquer quelque liberté que ce soit – tenir un blog, par exemple – est un crime de lèse-régime.
Mais notre prof de SES ne met en cause que la constitution. Cela voudrait-il dire que la constitution allemande ou espagnole n’aboutit pas à faire élire des valets du capital ? Merkel et Rajoy, moins droite dure que Hollande ?
Et il ne décrit pas comment les gentils téléspectateurs qui eux, comme le dit un des messages transférés, ne sont pas un peu politisés, deviendront de vertueux citoyens, maniant le référendum révocatoire non au gré d’une opinion changeante mais après mûres réflexions, avec mesure et pondération.
Il faudrait peut-être d’abord changer de peuple, comme le préconisait ironiquement Brecht, avant de se lancer dans le processus constituant, cher à Chouard.
Bisbille entre les gentils virus de Chouard et les activistes mélenchonnistes de la Vie République !
Les Inrocks s’intéressent aux « gentils virus », fans de notre Etienne Chouard et qui inondent le ouèbe avec les idées du gentil professeur en BTS d’un lycée de Marseille.
“L’expression a d’abord été formulée en 2011 par Étienne Chouard. Elle exprime la nécessité de rendre contagieuse l’idée qu’une assemblée constituante doit être tirée au sort parmi la population. L’adjectif ‘gentil’ vise simplement à écarter la connotation péjorative du seul terme ‘virus’. Le choix du nom a été approuvé par un vote”, explique un groupe de ces GV à Inrock.
Message bien reçu puisque la vidéo de son passage à Ce Soir (ou jamais!) le 5 septembre a recueilli des millions de vues, et défilé sur d’innombrables comptes sur Twitter et Facebook.
Le lancement fin septembre par Jean-Luc Mélenchon et une soixantaine de signataires du Mouvement pour la VIe République (M6R) a donc logiquement constitué une aubaine pour les “GV”, qui se sont fait remarquer par leur zèle, qui vire parfois au trolling en bonne et due forme sur les réseaux sociaux, explique Inrock.
Clément Sénéchal, qui anime la Commission VIe République du Parti de gauche, a fait connaissance avec les Gentils virus suite à la publication d’un article sur son blog contre l’arbitraire du tirage au sort, cher à Chouard :
“J’ai vu arriver sur mon mur Facebook et mon blog une minorité agissante de gens dissimulés sous pseudo pour contester ma position avec des moyens plus ou moins élégants, raconte-t-il. Ils détournent auteurs et concepts, utilisent des syllogismes spécieux et des tautologies qui ne mènent à rien. Ils font surtout du ‘flooding’, c’est-à-dire qu’ils asphyxient la discussion, en la noyant souvent dans des copier-coller. Etienne Chouard lui-même s’y est mis, en publiant frénétiquement ses propres vidéos dans mes fils de commentaires. A la fin cela virait franchement au harcèlement numérique, procédé grossier pour masquer ses carences argumentaires”. (c'est moi qui souligne)
“C’est le principe de la minorité agissante, explique Rudy Reichstadt, fondateur du site Conspiracy Watch, l’observatoire du conspirationnisme : ils ne sont pas forcément très nombreux, mais ils sont en revanche très actifs, ce qui donne un sentiment d’omniprésence. Ils vont au contact, veulent qu’on les écoute”.
Judith Bernard (Hors-Série, ex-collaboratrice de Schneidermann sur Arrêt-sur-images), défend cette stratégie de saturation :
“Pour une idée aussi fragile que celle du tirage au sort, je comprends la stratégie des Gentils virus d’inonder la toile. C’est une idée qui doit lutter contre des tonnes de préjugés, qui a besoin qu’on l’arme un peu, par la force du nombre et de l’insistance, cela me paraît un combat légitime”.
La sympathie de Judith Bernard* pour le gentil professeur de SES va-t-elle jusqu’à en partager les thèses conspirationnistes à la Meyssan, qu’il qualifiait de « résistant » ? Comme il le fait pour Alain Soral, extrême-droite pure et dure, antisémite, dont Dieudonné est un proche. Par étonnant qu’Egalité & Réconciliation, site Soralien, se fasse l’écho complaisant des thèses chouardiennes, d’autant que Chouard sur son blog recommande la lecture du négationniste états-unien Eustace Mullins.
Concpiracy Watch a également révélé que depuis 2011, des conférences d’Etienne Chouard ont été commercialisées par Culture libre, une association dont le fondateur est responsable de la section locale d’Egalité & Réconciliation (E&R) à Marseille, précise l’article.
Etienne Chouard est également membre du groupe Facebook “Boycott Roshen” (une entreprise ukrainienne de confiserie frappée d’un embargo russe), à l’iconographie digne des années 30 : sur la photo en bannière de la page, l’homme d’affaire Petro Porochenko, président de l’Ukraine depuis le 7 juin 2014, est dessiné dans une baignoire remplie de sang, un sceptre avec une croix gammée à la main. Etienne Chouard a répondu à l’invitation d’André Chanclu (vraisemblablement administrateur de la page), ancien militant du GUD et du Groupe d’intervention nationaliste, aujourd’hui à la tête du collectif France-Russie, qui vante les mérites du Kremlin (avec références explicites aux théories fumeuses de Douguine).
Il n’est pas sûr que ce soit cette sympathie pro-russe qui a poussé Martine Billard, co-présidente du Parti de gauche à décider que Chouard était persona non grata, mais sa sympathie affichée pour Soral et les siens. L’assaut des GV sur le M6R ne peut que renforcer ce rejet.
* Elle s'en défend (sans cependant renier son soutien aux méthodes des GV).
Morano Nadine, notre Sarah Palin, a décidé de nous distraire pendant cet été pourri. Après avoir tancé le Président pour avoir fêté discrètement son 60e anniversaire, après avoir clamé son dépit à l’encontre de son little big man, voilà qu’elle fait part de son ire nouvelle : figurez-vous, elle a rencontré une femme voilée sur la plage !
Eh oui ! si l’on en croit la photo qu’elle a prise elle-même, la députée européenne – mais si – se fait griller la couenne sur des plages bien galeteuses. Or donc, « Sous un chaud soleil, sur une plage de France, bondée de vacanciers en maillots de bain, un couple est arrivé. Un homme vêtu d'un short et d'un maillot manches courtes accompagné d'une femme vêtue, d'une tunique manches longues, d'un pantalon et d'un voile. En quelques minutes, l'homme se mit en maillot de bain exhibant un corps bien fait, pendant que la dame s'asseyait toute habillée, bien sagement sur le sable. Il se dirigea seul, vers la mer. Heureux de profiter d'un bon bain, il adressait à sa douce soumise, seule, entourée de corps en tenue de plage, des signes de la main. Lui, a donc le droit de se déshabiller, de se baigner, elle non ! » Il s’en passe des choses sur une plage de France ensoleillée. Et on notera les qualités littéraires de cette description, avec un aspect psychologique qui dénote la perspicacité de l’élue : la « douce soumise ».
Les mauvais esprits pourraient dire que peut-être la dame n’aime pas les bains de mer ou bien qu’au contraire elle s’est chopé un coup de soleil généralisé, on se doute que ce ne sont que des « idiots utiles » de l’islamisme conquérant qui veut nous imposer sa charia.
La Nadine ne s’en laisse pas conter. Boutons les infidèles hors de la patrie ! « Qu'on ne vienne pas me rétorquer encore une fois l'Islam... Je demande aux musulmans qui ont choisi de vivre en France et de s'y intégrer (…) de défendre avec moi, une simple réalité : La France n’est pas un Etat religieux » « Lorsqu’on choisit de venir en France, Etat de droit, laïc, on se doit de respecter notre culture et la liberté des femmes. Sinon, on va ailleurs !! » C’est beau comme du Marine Le Pen, dans le texte.
Car n’en déplaise à la Dame, outre qu’il est fort possible que sa voisine de plage au foulard soit née en France et de nationalité française, tout autant qu’elle, dans un état de Droit, il y a des lois et elle confesse elle-même qu’elles ne furent pas violées par la dame dite ‘voilée’ : « Il n’y a rien qui porte atteinte à l’ordre public puisque la femme avait le visage découvert conformément à la loi. » Le principe de non contradiction n’est donc pas tout-à-fait acquis.
Quand l’ordre public n’est pas en danger, il y a un autre intérêt qui s’impose, c’est celui de la liberté.
Quant à la Laïcité, elle en a une vision digne des rouge-bruns style riposte laïque. La loi de 1905 qui la fonde grandement a connu deux débats qui restent d’actualité. Non la religion ne se cantonne pas au domaine privé. Un Article 25 (devenu 27) dans sa rédaction initiale, édictait que les églises, séparées de l’état, « n’ont pas le droit d’emprunter la voie publique pour les manifestations de leur culte » car elles imposeraient ainsi « aux indifférents, aux adeptes des autres confessions religieuses le spectacle inévitable de leurs rites particuliers. » On n’est pas loin des actuelles déclarations, dont celles de Nadine. Eh bien ! pris en quelque sorte à contre-pied par un député catholique, qui leur assène : « La liberté de conscience ne doit pas être conçue d’une façon négative, comme imposant aux différentes confessions religieuses l’obligation de se dissimuler, elle doit être conçue d’une façon positive, comme leur imposant de se tolérer réciproquement, ce qui implique pour chacune d’elle la faculté de se développer, de se manifester. », Ferdinand Buisson et Aristide Briand se rendent à ses raisons. Quand l’ordre public n’est pas en danger, il y a un autre intérêt qui s’impose, c’est celui de la liberté.
La loi de 1905 se donne pour but d'instaurer dans ce pays un régime de liberté
Autre débat encore d’actualité, celui sur le port de la soutane : un amendement est présenté visant à l’interdire. Aristide Briand rétorque : « ce serait encourir, pour un résultat plus que problématique, le reproche d’intolérance et même s’exposer à un danger plus grave encore, le ridicule que de vouloir, par une loi qui se donne pour but d’instaurer dans ce pays un régime de liberté au point de vue confessionnel, imposer aux ministres des cultes de modifier la coupe de leurs vêtements. »
Mais le chaud soleil a dû lui taper fort sur la calebasse, car peu avant, notre Sarah Palin en avait sorti une bien bonne, sur France-Inter : "Rhooo [ou onomatopée de ce style] ça n'a rien à voir avec la question du déficit, c'est grotesque, ça n'a pas de cohérence dans le raisonnement, m'enfin ça c'est habituel (...) Nous sommes dans une crise très grave face à des terroristes [les islamiste en Irak] (...) et Monsieur Hollande est parti fêter son anniversaire". De fait, et en toute intimité, François Hollande, hors caméras, a fêté son 60e anniversaire. Comme les crises en tout genre, n’ont pas manqué, on suppose que l’idole de Nadine, N. Sarkozy, n’a pas dû fêter souvent son anniversaire.
La bêtise poussée à ce point ça devient presque un art !
La prétendue "affaire Gayet" n'était qu'un leurre destiné à masquer des réunions secrètes de Hollande
« On nous cache tout, on nous dit rien ». L’actualité pré-municipales illustre parfaitement cette chanson. Buisson, la taupe. Gayet, la couverture. Des juges aux ordres. Et surtout, pour la deuxième fois, un président illégitimement venu d’ailleurs.
Mitterrand, le Florentin, parmi les nombreux mystères qui ombrent ses septennats fut celui de son amitié pour Bousquet, collabo notoire. Il s’en est défendu en excipant que Bousquet avait été plus ou moins blanchi par la haute cour de justice en 1949. Mais, en fait, il s’en était fait un espion dans l’extrême-droite et surtout un expert en manipulation. Comment a-t-il réussi, entre autres, à circonvenir le père de Patrick Buisson relève de ces secrets de l’ombre que nul ne percera. Pourquoi et comment, François Mitterrand confia à un obscur membre de son cabinet, François Hollande, jeune énarque, les clés des Buisson, on ne le devinera que plus tard.
Buisson la taupe
Le fils Buisson va donc de Minute, en Crapouillot, de Crapouillot en Valeurs actuelles, de défense de l’OAS en amitié avec Le Pen, s’inscrire dans le paysage de l’extrême-droite. Déjà, il fournissait avec des outils un peu préhistoriques, de quoi alimenter les stratégies retorses de Mitterrand, puis les données de son « officier traitant » de taupe politique, Hollande.
Le coup génial fut son transfert auprès de Sarkozy. Quel Le Carre racontera cette opération menée de main de maître ? Depuis 2005, Hollande avait donc droit aux enregistrements de Buisson. Sa compagne – déjà ex- en fait – n’a pas profité de la manne, en 2007. Et pendant tout le quinquennat sarkozyen, de parkings souterrains en parkings souterrains, Buisson livrait à Hollande son lot de bandes.
Sauf que ce n’étaient que des copies. Buisson se gardait les originaux. Et ne pouvait s’empêcher de le laisser entendre à ses proches. Son fils. Sa, comment dire, « collaboratrice » - elle lui a fourni les matériaux d’une crapoteuse histoire érotique de l’occupation. Et bien d’autres sans doute. Jusqu’à ce que son disciple, son fils spirituel (si cet adjectif n’est pas déplacé s’agissant de Buisson) G. P., lui aussi un sous-marin mais resté fidêle à l’extrême-droite, le perce à jour et démonte son manège en subtilisant des copies des bandes pour les confier à un journaliste d’Atlantico, qui, craignant sans doute que son site n’ose les exploiter en fit, lui-même, copie pour Le canard.
Que dire de la pseudo histoire Gayet ?
Rien, sinon pour féliciter son héroïne pour son dévouement militant.
Car, ce n’était que rideau de fumée. S’il y eut des rendez-vous clandestins, ce ne furent pas des rendez-vous galants. Le paparazzi manipulé ne s’est pas rendu compte que, pendant qu’il guettait Julie Gayet, de pseudos habitants de l’immeuble se succédaient à l’entrée. On ne peut reprocher à Sébastien Valiela de ne pas connaître des juges d’instruction en charge des affaires Kadhafi, Tapie et autres. Mais en fait, le pseudo « daft punk » qu’il shootait ne sortait pas d'une partie de jambes en l'air, mais d’une rencontre ultra clandestine avec les juges d’instruction à ses ordres, lancés dans un hallali féroce contre Sarkozy.
Trop de secrets et de menaces sont accumulés autour de ces rencontres pour que quiconque n’ait osé les révéler. La fuite sur les écoutes de Paul Bismuth et son délicieux avocat fut le moyen subreptice trouvé pour tenter de désamorcer l’effroyable complot judiciaire dont était victime l’ex-président.
Reste la grande interrogation : comment, en 1981, puis encore en 2012, le plus illégitimement du monde, Mitterrand, puis Hollande ont-ils pu capter le pouvoir qui ne peut être dévolu qu’à la droite ? Souvenez-vous – cela vous a peut-être échappé- du soupçon qui a pu planer sur le premier ministre de Nouvelle Zélande. John Key a dû se défendre d’être un lézard extra-terrestre déguisé en humain. A y regarder de près, il ne fait aucun doute que Mitterrand fut un humano-reptoïde. Pour Hollande, le doute persiste, mais il serait bon qu’un vétérinaire aille y regarder de plus près.
L'illuminé qui prétendait que Pompidou était un humano-reptoïde se trompait de cible : il s'agitssait bien sûr de Mitterrand
La perfide Albion, en tout cas sa presse, a redoublé d’attaques sournoises et vicieuses à l’occasion de la révélation par un journal de caniveau, au titre anglo-saxon, d’une liaison présidentielle avec une actrice-productrice, au délicieux prénom de Julie !
Donnons acte aux journalistes britiches de la pertinence de leur critique de ce cérémonial désuet baptisé « conférence de presse ». Conférence est un mot polysémique, et les quarante minutes introductives, « cette forme de monologue à haute voix, en présence de centaines de personnes » (R. Rolland) relève de l’exposé magistral. Pertinent encore quand, en toute confraternité, ils ironisent sur la déférence quasi obséquieuse de leurs collègues français.
"Après plus de 40 minutes de monologue de Hollande, est venue la première question" (posée par Alain Barluet, journaliste du Figaro président de l'association de la presse présidentielle) "Les journalistes français ont retenu leur souffle, fait la grimace et se sont baissés derrière leurs ordinateurs portables. Barluet allait-il presser le doigt sur la gâchette ?" écrit une journaliste du Guardian. "Je me demande si cet homme est le valet du Président", commente celui du Daily Telegraph. Après la question "Valérie Trierweiler est-elle encore la première dame de France ?" la journaliste du Guardian semble surprise que F. Hollande se retranche derrière sa vie privée.
Sorry, Madam ! dans notre peuplade dévergondée, de fait, on admet que chacune et chacun aient droit à un petit enclos dit de « vie privée ». Enclos qui se réduit, de fait, sous l’hégémonique influence anglo-saxonne. Les révélations de ce « Closer » - hommage évident à votre presse de caniveau – le démontrent.
Caricature du Times;
"Cela se serait-il passé comme cela en Grande Bretagne ou aux USA ?"
Et le même Guardian d’évoquer l’affaire Kelly. David Kelly, inspecteur de l’ONU en Irak, était le principal informateur de Andrew Gilligan, journaliste de la BBC, pour son enquête sur la falsification d'un rapport de septembre 2002, par le gouvernement britannique de Tony Blair, sur les prétendues armes de destruction massive irakiennes. Il avait été retrouvé mort à son domicile, en juillet 2003. Officiellement suicidé. Jonathan Oliver, journaliste du Mail on Sunday avait demandé brutalement au Premier ministre Tony Blair, "Avez-vous du sang sur les mains, monsieur le Premier ministre ?"
Le rapprochement avec des galipettes, fussent-elles présidentielles, est quelque peu indécent.
"Quand leur chef d'Etat est pris dans le plus gros scandale qui ait frappé un politique depuis l'affaire Clinton/Lewinsky, les journalistes s'intéressent seulement à la Sécurité Sociale" écrit le Telegraph.
Eh oui ! Il y a bien un océan entre journalisme à l’anglaise ou à l’étatsunienne et journalisme à la française, qui traduit d’ailleurs l’heureuse distance entre puritanisme inquisiteur et indulgence amusée des opinions publiques. Qu’une gâterie d’une jeune stagiaire, même dans l’enceinte de la Maison Blanche, puisse aboutir à une procédure d’impeachment, il est vrai sous prétexte de mensonge, est quelque peu sidérant pour un français. Et comme le remarque Joffrin dans son édito du 16/01/14, il est frappant de voir que le mensonge de Bush (avec son complice Blair) sur des armes de destructions massives en Irak, qui a abouti à des dizaines de milliers de morts et laissé le pays dans un pire état, n’est pas considéré comme un scandale monstrueusement plus gros qu’une fellation furtive qui n’a provoqué de heurts que conjugaux.
Le sérieux de la presse britiche éclate au grand jour quand, sur la foi d’un touitte d’un internaute, le Daily Mail demande "La maitresse de Hollande est-elle enceinte ?" Daily Mail qui en rajoute une couche : "Les journalistes français n'ont pas osé lui demander pourquoi il avait choisi un appartement lié à la mafia corse" (information controuvée de Mediapart).
Mais la palme revient sans conteste à Christina Odone du Telegraph qui écrit qu'Hollande marche sur les traces de Berlusconi, en devenant, simplement, après Edgar Faure, François Mitterrand et Valéry Giscard d'Estaing "le dernier en date et le plus ignoble des politiciens libidineux".
Ce qui prouve que chez les rosbifs, comme chez les froggies, le ridicule ne tue pas.
La conférence de presse, n’en déplaise à la presse anglaise, a heureusement porté sur les thèmes pour lesquels elle était réunie. Et qui sont bien au cœur des préoccupations de beaucoup de français. Emploi, protection sociale, droit de mourir dans la dignité… méritent peut-être plus d’attention que la découverte d’une liaison présidentielle. Qu’on ne peut d’ailleurs qualifiée d’extra-conjugale, puisque le promoteur du mariage pour tous est allergique à la bague au doigt.
Et puisque les arrogants journalistes cherchent des poux dans le crâne présidentiel, rappelons-leur qu’ils se sont accommodés d’un Prince héritier, Charles, qui cocufiait allégrement sa belle Diana, chère à la presse du cœur avant d’être la proie des tabloïds, avec une divorcée. Divorcée qu’il épousa après avoir lui-même divorcé : dégradation des mœurs, il n’a pas été rayé de la succession, alors que son grand-oncle Edouard VIII dut abdiquer pour avoir lui-même voulu épouser une divorcée (il est vrai récidiviste et étrangère, ce que n’est pas Camilla).
Faut-il aussi leur rappeler les frasques de leur Prince Harry ?
Mme Christina Odone ose-t-elle traiter Charles et son fils Harry de libidineux ?
Depuis quelque temps déjà, les experts de tous bords se demandaient pourquoi notre pays déclinait à la vitesse d’un astre solaire s’abîmant avec délices dans les flots céruléens de Lacanau-Océan. L’explication nous vint de C’est dans l’air grâce à Marc Fiorentino, et elle est si simple que l’on peut se demander pourquoi on n’y avait pas songé plus tôt. Car le chômage, ce mal qui répand la terreur, que la finance en sa fureur envoya pour punir un pays qui avait inventé les trente-cinq heures, le chômage, donc, ne pouvait être efficacement combattu par un Président qui jamais ne dirigea une entreprise, ni ne créa, tragique corollaire, le moindre emploi. On voit bien là, l’inconséquence de ce peuple, accordant ses suffrages à un imposteur incapable de rédiger un bulletin de salaire, de remplir une déclaration d’Urssaf, de faire le Père Noël pour les enfants du Comité d’entreprise ou de déjouer les perfidies d’un contrôle fiscal inopiné. Cette inexplicable aberration est d’autant plus impardonnable que depuis toujours les Français avaient choisi des Présidents qui furent d’extraordinaires chefs d’entreprise, à l’égal de Ford l’inventeur du fordisme, des Rockefeller père, fils et petits fils ou de Robert Poujade, le fougueux papetier de Saint-Céré. Ainsi, Charles de Gaulle installa, non loin de Soho, une distillerie du meilleur Whisky s’assurant, par là, le soutien de Winston Churchill dans son combat contre un sinistre trafiquant de schnaps. Pompidou, qui lui succéda, monta de toutes pièces un atelier de tuyauterie dont on peut admirer sur le site de Beaubourg les plus belles réalisations. Faut-il rappeler que Giscard fit merveille dans la conception d’accordéons que l’on peut encore entendre dans les bals musette où guinchent des marlous à casquette et d’ensorcelantes gigolettes, du côté de Nogent. Quant à Mitterrand, il fut tour à tour libraire dans le VIème arrondissement, responsable d’une équipe de gemmeurs du côté de Latche, puis tenancier d’une boutique de souvenirs sur la Roche de Solutré. En digne héritier du gaullisme, Jacques Chirac, après la distillerie du Général, couvrit le territoire de moult brasseries, avant de se reconvertir dans l’organisation de rencontres de sumos. Et Nicolas Sarkozy fit merveille dans la promotion de la talonnette française auprès des pays émergents qui aspiraient à s’élever au niveau des plus grands. Devant les magnifiques carrières de ces illustres prédécesseurs, on se demande ce que fait à son poste l’actuel hôte de l’Élysée. Et on ose suggérer que Marc Fiorentino, qui a usé ses escarpins dans les couloirs de Wall-Street ou de la City, daigne enfin diriger le pays. Si ce n’est pas trop lui demander.
Elles se proposent de publier des ouvrages de type littéraire comprenant tous les genres : poésie, essais, récits et romans, théâtre…
Pour leur nouvelle publication, elles ont choisi le Recueil Page à Page, Chroniques littéraires tenues par Yoland Simon sur Radio Albatros.
L’auteur a rassemblé ici des chroniques littéraires données depuis une dizaine d’années, au Havre, sur Radio Albatros. Il nous offre ainsi un ouvrage à la fois éclectique et subjectif et qui nous entraîne avec grand plaisir sur les chemins de traverse de la littérature comme sur les routes les plus fréquentées.
Yoland Simon vit aujourd’hui au Havre. Il a écrit une vingtaine de pièces de théâtre publiées notamment Chez Actes Sud, l’Avant-Scène, L’œil du Prince. Il a encore publié le roman Un Désordre ordinaire au Mercure de France, reçu le prix Jean Follain pour le recueil Fichue météo, chez HB éditions, et a récemment publié aux éditions de l’Aiguille, les Récits de Normandie.
Le deblog-notes, même si les articles "politiques" dominent, essaie de ne pas
s'y limiter, avec aussi le reflet de lectures (rubrique MLF tenue le plus
souvent par MFL), des découvertes d'artistes ou dessinateurs le plus souvent
érotiques, des contributions aux tonalités diverses,etc. Pour les articles que je
rédige, ils donnent un point de vue : les commentaires sont les
bienvenus, mais je me donne bien sûr le droit d'y répondre.
Overblog - hébergeur du deblog-notes - a réussi l'exploit de lancer une
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pour Koppera,
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statistiques notamment - sont appauvries.