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9 janvier 2020 4 09 /01 /janvier /2020 21:19
Professeurs du Lycée Tarik ibn Zyad AZROU 1968-69

Professeurs du Lycée Tarik ibn Zyad AZROU 1968-69

Et vlan pour Duclos ! balançait P.T.

- Et pan pour Pompidou ! retournait Y. S.*

Pourquoi le (médiocre) joueur de pétanque qui ne connaissait de tennis que celui de table, se retrouvait-il avec d’autres spectateurs au bord d’un court de tennis d’Ifrane ? Autant qu’il m’en souvienne, en ces beaux jours de fin mai 69, des activités sportives diverses avaient opposé profs du collège et du lycée. Pour le tournoi de tennis, le vrai, sur terre battue, les compétiteurs étaient tous du lycée et la finale opposait le solide P.T., le pompidolien, au léger mais virevoltant Y.S.  partisan de Duclos, candidat PC à ces présidentielles 1969, dont la rondeur et l’accent rocailleux donnaient une (fausse) image de bonhomie. Et chacun, accompagnait chaque bon coup de raquette d’un « Pour Pompidou », « Pour Duclos ». En toute logique – sportive et électorale – Pompidou battit Duclos, P.T. l’emporta sur Y.S., Yoland Simon.

J’ai, en effet, connu avec cet estimé contributeur du deblog-notes,  l’expérience de la coopération, à Azrou, au cœur du Moyen-Atlas. Aussi, quand il m’a gratifié du service de son dernier opus – Faut-il qu’il m’en souvienne ? – me suis-je empressé de rechercher les pages sur ces années marocaines communes.

 

Il avait déjà évoqué cette expérience de la coopération, partagée avec des milliers d’autres VSNA (Volontaires du Service national actif), dans une nouvelle intitulée Maroc tristement au cœur**. Nouvelle, où le narrateur prêtait, en mettant en scène un accident tragique (et réel), à ses collègues un certain racisme. Nouvelle, dans laquelle un nommé Launay jouait un rôle assez peu reluisant. Mais c’était de la fiction et il ne faut pas confondre narrateur et auteur, personnage et personne, n’est-ce pas ?

Faut-il qu'il m'en souvienne ?

Sauf que là, le narrateur et l’auteur se confondent et il écrit clairement « Je me souviens maintenant avec quelle facilité les rapports humains se teintent facilement d’un racisme ordinaire, à peine condamnable et presque anodin, ce racisme au quotidien dont j’avais lu les fines analyses dans les librairies du Quartier latin, “La joie de lire” de François Maspero. »

Une vision symptomale, à mon sens.

Que des Français râlent – sur le garagiste ou le plombier, le flic qui vous fait lanterner pour la carte d’étranger, la première paye qui met plus de trois mois à tomber, la paperasse, etc. – rien que d’habituel. Mais prédominait surtout une grande insouciance : pas de paye, mais le Soussi, le boucher, la Grecque même nous faisaient crédit… et pétanque, apéros, fiestas diverses animaient la vie des ‘expatriés’, pour beaucoup fort aises de cette vie loin des contraintes parfois pesantes des familles. Quant aux « fatmas », elles étaient infiniment moins nombreuses à chaparder que les chasseurs et pêcheurs françaouis à braconner !

Sûr que cette sorte de paroisse laïque vivait plutôt en vase clos, avec parfois ses petites frictions. Mais notre auteur de retour en France, entre le syndicat corporatif et la cellule PC d’enseignants, n’était-il pas dans un entre-soi encore plus prégnant ?

Faut-il qu'il m'en souvienne ?

Lecture symptomale de ma part, puisque le chapitre « Coopérer » fait 10 pages sur 240 de Faut-il qu’il m’en souvienne ?.

Pré-boomers – enfants des années de guerre – et boomers de 1946 à 1955 se retrouveront dans ces souvenirs d’un fils d’instit coco de Normandie qui vont de la Résistance à la victoire de Mitterrand en 1981. Le parcours, mais faut-il s’en étonner, est un peu virevoltant. Apparemment thématique, chaque chapitre – engagements, écrire, cinéma, théâtre, etc. – précédé d’une introduction en italique. Mais, malgré des évocations croisées de souvenirs d’enfance d’un chapitre à l’autre, la chronologie reprend parfois ses droits, après les écoles il y aura le lycée puis l’université, après coopérer ce sera revenir.

Ce parcours est évidemment autobiographique, mais l’auteur reste très pudique sur sa vie intime, on se retrouve ainsi dans la cité universitaire d’Anthony avec une épouse et un fils qu’on n’avait pas vu venir. Percent quand même quelques blessures d’enfance avec une mère qui ne supporte pas la concurrence de cette terrible maîtresse qu’est la militance PC du père. Et l’on sent toute l’admiration pour ce père communiste qui « tenait à la fois du rebelle, du savant et du philanthrope. » « J’étais assez fier de partager les idées de mon père. De les avoir reçues en partage et non en héritage. (…) Je les soutenais avec le talent d’un petit Mozart de la politique, la cauteleuse subtilité d’un dialecticien en herbe et l’acharnement d’un redoutable rhéteur. »

De gauche à droite, assis : Jacques Duclos, Maurice Thorez, Marcel Cachin ; debout André Marty.

De gauche à droite, assis : Jacques Duclos, Maurice Thorez, Marcel Cachin ; debout André Marty.

Avec une tendresse légèrement teintée de malice, Y. Simon, à travers ce père, fait comprendre cette vision du monde des communistes s’appuyant sur l’infaillible marxisme-léninisme (voire stalinisme) qui apportait des outils scientifiques pour saisir les lois de l’Histoire. Il fait vivre surtout ce militantisme quasi religieux et il retrace les « âpres affrontements » de l’après-guerre, avec ses procès staliniens contre Marty ou Tillon et autres traîtres, menés par Thorez et Duclos. Petite scène de comédie aussi, quand son père, du côté de Saint-Hilaire-de-Harcouët, l’invite à balancer par le déflecteur de la 203, le surplus de tracts appelant à voter NON au référendum de septembre 1958. Ce précoce passionné de politique nous en retrace aussi quelques grands moments, avec une quatrième secouée par l’instabilité, la paix en Algérie, la surprise du balottage de l’élection présidentielle de 1965, un mai 68 où il ne se retrouve guère dans le mouvement étudiant, une inattendue réhabilitation de Giscard, la lourde déconvenue de 1978…

Mais ce qui fait à mon sens le charme de ces souvenirs c’est qu’Y. Simon sait tisser avec talent l’entrecroisement des grands évènements avec les choses de la vie quotidienne. On y retrouve donc l’engouement pour les héros du sport et particulièrement du Tour de France, les vacances d’été dans la famille avec oncles et cousins, l’école primaire puis le cours complémentaire… La première partie de bac – eh ! oui ! le bac, comme une fusée Ariane était à deux étages – estompe un peu le retour du Général et dix ans plus tard les épreuves pratiques du CPR, quand on a déjà charge de famille, priment sur la révolte estudiantine.

Faut-il qu'il m'en souvienne ?

Aucune trace de cette nostalgie un peu gluante dont nous abreuvent les adeptes du « c’était bien mieux de notre temps ». Ses contemporains, les « vieux vieillards » qui ont suivi les exploits de Koblet et Kubler ou ceux de Charly Gaul ou de Bahamontes, les cinémas REX avec ouvreuses et « Jean Mineur publicité », se retrouveront au fil de chapitres. Les lecteurs moins chenus y découvriront un auteur au ton singulier et à la plume alerte.

* La légende moyenatlasique veut aussi qu’un joyeux drille ait réussi, en pleine nuit, à persuader le toubib français du dispensaire que ce P.T. pompidolien avait, avec son épouse (ce qui valait mieux qu’avec une autre) était victime d’un pénis captivus : le cas étant tellement rare, notre toubib est monté illico délivrer le mâle captif pour tomber, devant leur entrée, sur le couple qui revenait d’un spectacle à Fès !

** Et si on arrêtait la mer ? L’Harmattan 1994

Faut-il qu'il m'en souvienne ?

Faut-il qu'il m'en souvienne ?

de

chez Ed. de l'Aiguille

Collection(s) : Fictions

18€

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29 juin 2014 7 29 /06 /juin /2014 14:37
Bretagne, Pays Gallo et Pétain !

8500 personnes selon la police donc le double selon les manifestants (ou l’inverse 17000 selon les manifestants donc la moitié selon la police) ont défilé le samedi 28 juin 2014, dans les rues de Nantes, derrière une banderole bilingue clamant « Non à la liquidation de la Bretagne » !

 

Avec son « vibrant Hep Naoned, Breiz ebet ! » (entendez Sans Nantes, pas de Bretagne) le brave Alan Stivell, de son vrai nom Alain Cochevelou, aurait provoqué la plus complète incompréhension chez les contemporains de la Duchesse Anne. Car ce Naoned est un nom tout droit sorti de forges bretonnisantes contemporaines. Le nom de « Nantes » n'a aucune origine celtique. L'étymologie la plus communément admise est une origine latine Portus Namnetus (port des Namnètes, tribu gauloise qui habitait là et dont les descendants seraient donc les plus historiquement fondés à en clamer la namnètitude !) ; une autre hypothèse serait nantos, en gaulois, signifiant "vallée", Nantes pourrait être définie comme la "ville du fleuve, de la vallée".

 

Un « Office de la langue bretonne », dans une entreprise de celtisation du pays Gallo invente donc une toponymie assez délirante : Rennes devient Roazhon et Cesson-Sévigné devient un improbable Saozon-Sevigneg (même dans la partie bretonnante, la basse-Bretagne, on observe de cocasses pancartes, comme Kergrist-Moëlou sous-titré Kergrist-Moelou, le tréma étant sans doute la marque de l’affreux impérialisme français).

 

Assez drôle de voir comment, à l'instar de l'horrible France colonialiste qu'ils abhorrent, ces bretonnants essaient d'imposer le breton de Basse-Bretagne en Haute-Bretagne, au détriment des langues gallèses !

Plus grave est l’imposture pétainiste.

 

« Derrière une grande banderole portant le mot "Réunification", une pancarte arborait un photomontage de François Hollande avec les moustaches du maréchal Pétain[…] sous-titré: "C'est en faisant n'importe quoi qu'on devient n'importe qui." » (Le Nouvel Observateur)

 

Car, figurez-vous, les Pays-de-la-Loire sont une création Pétainiste et estimer que leur disparition ne s'impose pas c'est, avec la logique implacable qui caractérise nos procureurs, être soi-même Pétainiste !

 

Certes, par un décret du 30 juin 1941, il est créé 4 « préfets régionaux », mais il n'est question ni de Bretagne, ni de Pays-de-la-Loire, puisque lesdites régions sont désignées par le nom de la ville siège du super-préfet (région de Rennes, d'Angers, d'Orléans et de Poitiers).

 

En fait, ce décret ne faisait que reprendre un découpage de l'hexagone en « groupements économiques régionaux » instauré par Clementel, ministre de Poincaré, en 1919 et repris dans un décret-loi de 1938 par Daladier.

 

Faut-il ajouter que ni Pétain, ni Daladier, ni Clementel n’ont pu détacher la Loire-Inférieure de la Bretagne, puisque la Révolution a supprimé les provinces d’Ancien Régime ?

 

Faut-il aussi rappeler que le découpage actuel date d’un décret du 2 juin 1960, signé d’un certain Charles De Gaulle ? De Gaulle pétainiste donc ?

 

Une ‘votation’ bidon en guise de démonstration démocratique, un commando d’abrutis qui s’en prend au domicile privé de Jean-Marc Ayrault, une insulte imbécile* d’un membre du groupe Tri-Yan sur les Pays-de-la-Loire et surtout des déclarations aux relents nauséabonds sur la menace de dilution que ferait peser à la pure entité bretonne une union avec les impurs Pays-de-la-Loire, est-ce bien représentatif de la volonté des habitants de la Loire-Atlantique ?

 

* « bernique sans cerveau accroché depuis 40 ans à son rocher», comparaison des plus délirantes.  A noter que ce 40 ans dément les âneries pétainistes.

 

NB Cet article est une reprise d'un autre de février 2009.

 

 

 

 

Qui parle de la réunification du Vexin, honteusement divisé en Vexin Français et Vexin Normand ?

Qui parle de la réunification du Vexin, honteusement divisé en Vexin Français et Vexin Normand ?

Et proche du Vexin, la Picardie qui a aussi des betteraves !

Picardia Independenza

 

Si t'aimes bien l'odeur du bois, visite la Syrie

Si on t'accuse de meurtre, visite la Lybie

Si tu veux faire un régime, évite plutôt la Grèce

Et si tu veux voir de vrais punks, envole-toi pour la Crète

Si t'aimes pas les gens méchants, visite le Gabon

Si t'es sur l'point d'exploser, évite plutôt Grenade

Si t'as pas trop le vertige, y a bien sûr les Pays-Bas

Et si on t'raconte trop d'salades, ne va pas en Macédoine

 

[ Refrain : ]

Mais de tous les… de tous les pays du monde

C'est la Picardie que j'préfère !

C'est la Picardie que j'préfère !

Si on s'y met, on s'y met, ouais, tous ensemble

L'indépendance c'est pour l'hiver !

L'indépendance c'est pour l'hiver !

 

Pi- Pi- Picardia independenza !

Pi- Pi- Picardia independenza !

 

Si t'aimes bien les films x, il y a les cochons d'Inde

Si t'aimes bien dormir dehors, visite le Liban

Si tu aimes l'informatique, il y a la Micronésie

Et si tu veux d'l'argent facile, y a bien sûr la Tunisie

Si t'aimes bien les petits pois, il y a toujours L'Écosse

Si tu aimes toucher du bois, il y a bien sûr les Corses

Si tu trouves que tout est grave, envole-toi au Bénin

Et pour visiter l'Afrique, pars avec un ami bien

 

[ Refrain ]

 

Pour les ivrognes y a Agen, pour les camés y a l'Hérault

Pour les fêtards il y a l'Aube, pour mettre le feu y a l'Anjou

Pour les riches y a la Charente, pour pas dire oui y a Dinan

Pour les méssants les z'Antilles, pour les cadres la Réunion

 

Mais de tous les… de tous les pays du monde

C'est la Picardie que j'préfère !

C'est la Picardie que j'préfère !

Si on s'y met, on s'y met, ouais, tous ensemble

L'indépendance c'est pour l'hiver !

L'indépendance c'est pour l'hiver !

 

Spéciale dédicace à tous les exilés de Picardie

Qui ont quitté leur pays, ah !

Qui ont du fuir avec des betteraves plein les poches.

Aux États-Unis y a du pétrole, (mais nous on a des betteraves)

Aux Émirats y a du pétrole, (mais nous on a des betteraves)

En Afrique du sud y a des diamants, (mais nous on a des betteraves)

Un peu partout des Talibans, (mais nous on a des betteraves)

 

La Picardie c'est super, si t'aimes pas le sucré y a la mer.

Pour les drogués y a les terres, pour les forçats, la Baie d' Somme

 

[ Refrain ]

Pi- Pi- Picardia !

Pi- Pi- Picardia independenza ah ah !

 

Les fatals Picards

 

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9 janvier 2014 4 09 /01 /janvier /2014 18:27
DELENDA EST SENAT ?

En marge de cet article, un échange croquignolet avec une journaliste, puis la rédactrice en chef du Plus, une annexe du Nel Obs (voir en bas de l'article)

 

Faut-il détruire le Sénat ?

Dans sa forme actuelle oui ! Sénateurs élus au second degré selon des modalités et une  représentativité variables. Remplaçons cette deuxième chambre archaïque par une assemblée élue à la proportionnelle et au suffrage universel direct.

 

Le Sénat vient de s’autodéconsidérer par deux votes. Le premier a fait le plus de bruit et provoque la fureur puisque, dans un vote à bulletins secrets, une commission a refusé de lever l’immunité parlementaire de Serge Dassault. La gauche étant majoritaire, l’un de ses élus a donc rejoint les élus de droite farouches défenseurs du vieillard. Va-t-on débusquer le traître ?

Mais un vote plus grave a eu lieu où les sénateurs s’exemptent de la loi interdisant le cumul des mandats. Sous réserve d’être réélus comme Maires, les Sénateurs Collomb et Gaudin pourront continuer d’accumuler les casquettes battus par leur collègue Dellebarre, champion absolu du cumul (pas moins de 26 mandats et fonctions, l’équivalent de 7 temps plein pour un homme ordinaire).

 

Des anomalies connues, mais non corrigées

 

La répartition géographique comme le système d’élection par de grands électeurs est des plus baroques. Les uns sont élus au suffrage prétendument universel, mais indirect, uninominal, à deux tours, les autres à la proportionnelle.

La répartition est telle qu’il y a un sénateur pour 60 000 habitants en Creuse, et un pour 260 000 habitants en Loire-Atlantique. Pourquoi le Creusois pèse-t-il largement 4 fois plus que le ligérien ? mystère.

Quant aux grands électeurs, la commune de Mercey, 52 habitants, compte un grand électeur, la ville voisine de Vernon, elle, tout son conseil municipal, c’est-à-dire 35, soit un pour 708 habitants. Le Merceyen pèse donc 13 fois plus que le Vernonnais.

Prisme déformant supplémentaire : les élections municipales donnent une forte prime à la liste arrivée en tête. Ainsi dans l’évêché crotté du Bas-Poitou la liste majoritaire comptait un élu pour 128 suffrages exprimés en sa faveur et la liste d’opposition un élu pour 366.

Comme disait Coluche, tous égaux, mais il y en a qui sont plus égaux que d’autres.

 

Ces anomalies – pour rester dans l’euphémisme – sont connues. Mais jamais corrigées ou à la marge avec une extension de la proportionnelle à 3 sièges au lieu de 5. Cependant, EELV, appuyé en ce cas par l’extrême gauche comme par l’extrême droite, réclame une représentation proportionnelle.

L’instaurer pour l’élection de l’Assemblée Nationale serait prendre un risque du retour à l’impuissance parlementaire donc gouvernementale, avec des majorités à géométrie variable. Pour qui veut voir les délices de la proportionnelle, il n’est pas interdit d’aller scruter les élections bataves. Pas moins de 11 partis ont obtenu des députés, dont un « parti des animaux » ; 150 places, le parti en tête en a 41; donc aucun gouvernement possible qui ne soit de coalition.

Ne parlons pas de grande coalition à l’allemande totalement – quoi que disent les détracteurs d’une prétendue UMPS – inenvisageable dans notre beau pays où le compromis est honni. Mais, après tout, avec le retour du Franc et ses doux cycles inflation-dévaluation, on peut être nostalgique d’une 4e République et de ses crises ministérielles à répétition…

En revanche, si on ne tient pas à retrouver les charmes vénéneux des combinaisons propices aux partis charnières, le maintien d’une élection au scrutin majoritaire uninominal pour l’Assemblée Nationale s’impose.

DELENDA EST SENAT ?

Pour un Sénat à la proportionnelle

 

Mais rien ne s’oppose, au contraire, à ce que les 348 sénateurs, soient eux élus - par tranche comme maintenant - à la proportionnelle et bien sûr au suffrage universel direct. Le Sénat y gagnerait en légitimité.

 

Le risque de remplacer des notables cumulards par des apparatchiks des partis peut être minoré en faisant ces élections sur une base régionale : les listes auraient intérêt à choisir des candidats qui représentent au mieux l’ensemble des territoires dans leur diversité avec un éventail socio-professionnel des plus larges. Parité femme/homme bien sûr. Non cumul. Seuil de représentativité suffisamment élevé pour écarter le total émiettement. Répartition nationale des sièges équitable.

Bien sûr, les jacobins pousseraient des cris d’orfraie. A tort, sans doute, car cela permettrait de remettre à leur vraie place les indépendantistes de tout poil qui, d’ailleurs, n’ont guère percé dans les élections régionales, sauf en Corse.

 

Resterait ensuite à cette chambre inédite à démontrer qu’elle est capable de fonctionner, d’enrichir de la diversité de ses familles le débat démocratique et le travail législatif. Ce qui, étant donné notre culture politique, basée sur l’affrontement, ne serait pas gagné.

 

Guère d’illusions à avoir. Une telle réforme constitutionnelle est évidemment impossible par la voie du congrès : on n’imagine mal les Sénateurs se faire harakiri. Et il est peu probable que F. Hollande se lance dans un referendum sur ce thème et dans le climat actuel. De Gaulle, il est vrai en proposant une véritable usine à gaz à la place du Sénat, s’y est cassé les dents en 1969.

 

Poids démographique des sénateurs

Poids démographique des sénateurs

Aléas d'une (non) publication sur "Le Plus" !

 

Ayant mis en ligne ce même article sur "Le Plus" - une annexe du Nel Obs - j'ai été interrogé par une de ses journalistes (10/01) :

"...j'aurais souhaité avoir les sources concernant des informations de votre tribune :
 
 "La répartition est telle qu’il y a un sénateur pour 60 000 habitants en Creuse, et un pour 260 000 habitants en Loire-Atlantique. Pourquoi le Creusois pèse-t-il largement 4 fois plus que le ligérien ? Mystère.

 

Quant aux grands électeurs, la commune de Mercey, 52 habitants, compte un grand électeur. La ville voisine de Vernon, elle, tout son conseil municipal, c’est-à-dire 35, soit un pour 708 habitants. Le Merceyen pèse donc 13 fois plus que le Vernonnais.

 

[...] Ainsi dans l’évêché Crotté du Bas-Poitou la liste majoritaire comptait un élu pour 128 suffrages exprimés en sa faveur et la liste d’opposition un élu pour 366."

 

Pour éditer votre contribution, j'ai besoin de sources précises pour légitimer ces informations."

 

Le choix de la Creuse et de la Loire Atlantique était pifométrique : les données de population étaient tirées de wikipedia, le nombre de sénateurs du site du Sénat.

Pour y voir plus clair j'ai donc repris tous les départements, tirant leur population de l'INSEE : il ressort du tableau que si c'est bien la Creuse dont les deux sénateurs ont le poids démographique le plus léger, c'est l'Hérault qui a le poids démographique le plus lourd (1 creusois vaut 4,33 héraultais).

Quant au reste (Mercey/Vernon et Luçon, choix arbitraires fait en fonction de mon propre parcours), j'ai mis les liens dans le texte.

Chateauvieux-les-Fossés dans le Doubs fait encore mieux que Mercey avec 12 habitants ! On a même pire avec Rochefourcat, un seul habitant, mais un conseil municipal de 9 membres, dont aucun ne réside dans la commune, avec un maire à nom à charnière, Jean-Baptiste Le Moyne de Martigny, qui doit faire « grand électeur ».

 

 

Décidément je suis tombé sur une "mal comprenante" sur "Le Plus", puisque, après que je lui ai donné toutes les sources qu'elle réclamait, elle me relance (14/01) :

 

Je reviens vers vous une nouvelle fois pour votre tribune. Certaines de vos sources ne sont toujours pas assez claires. Il serait nécessaire d'être plus précis concernant le calcul et les sources qui entourent ces chiffres. 
Les explications doivent être développées; en particulier dans ce passage :

"Quant aux grands électeurs, la commune de Mercey, 52 habitants, compte un grand électeur. La ville voisine de Vernon, elle, tout son conseil municipal, c’est-à-dire 35, soit un pour 708 habitants. Le Merceyen pèse donc 13 fois plus que le Vernonnais.

[...] Ainsi dans l’évêché Crotté du Bas-Poitou la liste majoritaire comptait un élu pour 128 suffrages exprimés en sa faveur et la liste d’opposition un élu pour 366."

 

Ainsi que la source de celui-ci : " Pas moins de 11 partis ont obtenu des députés, dont un "parti des animaux" ; 150 places, le parti en tête en a 41 ; donc aucun gouvernement possible qui ne soit de coalition"

 

Il s'agit d'une "journaliste" qui donc - alors que je lui ai envoyé les liens très originaux de wikipedia pour Mercey et Vernon et rappelé qu'une commune aussi petite soit-elle compte au moins 1 grand électeur et que dans les communes entre 9000 et 30000, tous les membres du conseil municipal sont grands électeurs - ne comprend toujours pas le principe de la ... division ! Même chose pour Luçon. Et j'ai tenté de lui expliquer que l’objet de ces exemples n’est pas de rentrer dans les détails d’un calcul, mais de montrer, par la comparaison entre départements que les sénateurs ont un poids démographique assez inégal et que le système des “grands électeurs” est totalement inéquitable et est même aggravé par le système des élections municipales au dessus de 3500 habitants, avec la prime à la liste majoritaire.

 

Pour ce qui est des bataves, je lui ai juste rappelé que le lien renvoyait à un article qui comprenait un tableau complet des résultats.

 

Mais non contente de cela, elle a cru bon de réécrire le texte. sans manifester beaucoup plus de compréhension. Ainsi

“Le risque de remplacer des notables cumulards par des apparatchiks des partis peut être minoré en faisant ces élections sur une base régionale : les listes auraient intérêt à choisir des candidats qui représentent au mieux l’ensemble des territoires dans leur diversité avec un éventail socio-professionnel des plus larges. Parité femme/homme bien sûr. Non cumul. Seuil de représentativité suffisamment élevé pour écarter le total émiettement. Répartition nationale des sièges équitable.”
devient
Néanmoins, il y a un risque a vouloir remplacer des notables cumulards par des "apparatchiks". Des partis peuvent-être minorés en faisant ces élections sur une base régionale. De ce fait, les listes seraient complétées par des candidats qui représentent au mieux l’ensemble des territoires dans leur diversité, avec un éventail socio-professionnel des plus larges. En autre, la parité femme/homme, le non cumul des mandats, un seuil de représentativité suffisamment élevé pour écarter le total émiettement ou encore la répartition équitable des sièges nationaux.”
 
Ce qui, pour autant qu'à mon tour je comprenne ce paragraphe confus, me ferait dire l'inverse de ce que j'écris !
 
Et la plaisanterie dure depuis le 09/01/14 !
 
suite et fin
 
Alea jacta est ou Finita la commedia

 

Reçu ce courriel comminatoire (16/01, soit une semaine après la mise en ligne) :

Sent: Thursday, January 16, 2014 2:46 PM
Subject: votre publication sur le Plus
 

Bonjour Jean-François,

Voilà plusieurs jours que nous travaillions sur votre contribution sur Le Sénat avec N B
Votre propos est parfaitement clair dans ce texte : il est temps de réformer le Sénat. Votre argumentation a sa place sur le Plus. Néanmoins vous exposez des chiffres, nombreux, qu'il est de votre responsabilité de vérifier.
 
Sachez à titre d'exemple que Wikipédia n'est pas ce que nous appelons une source fiable : c'est un bon indicateur mais les données n'y sont pas toujours à jour. D'où le besoin, de notre part, d'aller plus loin pour comprendre l'origine de vos chiffres.
 
Or ce matin, quelle (mauvaise) surprise que de découvrir sur votre blog
- non seulement la publication d'extraits de vos échanges par mails avec N, soit la publication d'une correspondance privée
- d'autre part des propos méprisants à l'égard de N, de son travail et de la patience dont elle a fait preuve pour essayer d'enfin valider votre contribution.
 
 
Jean-François, après tous les échanges que nous avons pu avoir depuis des mois (des années ?), je ne vous cache pas que ce billet de blog est quelque peu décourageant.
 
Vous dénoncez sans cesse une "censure", mais constatez que régulièrement nous avons sélectionné vos textes, et que nous travaillions sur celui-ci afin, au bout du compte, de pouvoir le sélectionner lui aussi.
 
Pouvons-nous vous faire confiance pour collaborer sereinement ? Permettez-moi d'en douter, si dès lors que nous rencontrons un texte complexe, nous prenons le risque, en vous écrivant, de voir nos propos publiés sur un blog et de voir les journalistes en question décrédibilisés, méprisés sous votre plume.
 
La confiance et le respect sont des valeurs qui me sont chères, et que je défendrai toujours avec ardeur au sein de la communauté du Plus.
 
Votre billet de blog est la preuve d'un mépris irrespectueux envers la journaliste qui travaille depuis 3 jours sur votre texte. Nous ne validerons pas votre texte, malgré tout le travail de N qui était venu à bout de ses recherches pour vérifier toutes les infos. Une perte de temps pour tout le monde, c'est dommage, mais comprenez que nous ne pouvons pas travailler dans ces conditions.
 
Aude
 

 

 

Rédactrice en chef du Plus - Nouvel Obs

Tél : 01.44.88.35.70
Twitter : @AudeBaron
Blog : resto-de-paris.com
 
Réponse du vieux berger à la jeune bergère :
 
"Votre courriel, s’il me déplaît souverainement par le ton et sur le fond, ne me surprend pas.
 
Bien que ce soit sans doute inutile, car votre sens du dialogue consiste à envoyer un message péremptoire, mais ensuite à ne plus répondre, je me permets de rappeler que j’ai mis en ligne cette contribution il y a une semaine, que j’ai répondu à une demande de “clarification” de N., que malgré cela, elle m’a refait une autre demande de clarification, que le texte a été modifié à un point tel que, pour autant que je comprenne, elle me faisait dire le contraire de ce que j’écrivais...
 
Que wikipedia ne soit pas une “source fiable” sur tout, certes, mais en l’occurrence c’était d’une fiabilité suffisante pour aboutir à la démonstration de la représentativité à géométrie variable des “grands électeurs”.
 
Je dénonce une censure réelle, en témoigne les quelques textes que j’ai indiqués (parmi tous les autres)*.
En témoigne aussi ce courriel : s’il y a eu “mépris irrespectueux” comme vous dites c’est dans votre volonté, non pas de “collaborer sereinement”, mais d’imposer un point de vue, le vôtre.

Je me félicite cependant de voir que vous lisez mon “deblog” : vous invoquez une “correspondance privée”, alors qu’il ne s’agit pas de cela, mais d’un échange sur la publication ou non d’un texte. Rien de privé là-dedans. Et écrire que la journaliste (...) travaille depuis 3 jours sur votre texte c’est un peu me prendre pour un gogo.

Je subodorais d’entrée que seul le hasard d’une lecture par une stagiaire avait fait que le blacklisté que je suis voyait un texte retenu (le dernier remontait au 6 mars 2013 !). Ce que j’ai pris, je m’en excuse auprès d’elle, pour des difficultés de compréhension, était sans doute dû au respect de consignes de temporiser en attendant un prétexte pour bloquer la publication. Le temps passant et vu le titre ajouté, le “désolé, mais ce n’est plus d’actualité” était possible. Là l’indignation feinte, nimbée de grands mots – confiance et respect que je n’ai guère sentis en l’occurrence – permet le blocage prévu. Et certainement perpétuel.

Quand je pense que, j’allais écrire naguère, mais c’est plutôt autrefois, il y a longtemps, bien longtemps... vous envisagiez un pot avec moi, vieux vieillard – mais comme dit la chanson, les vieillards ne sont jamais jeunes – je trouve des plus plaisant de me faire morigéner par vos soins.

Malgré tout le déplaisir que me cause votre poulet, vous n’arriverez pas à me faire abandonner la lecture du pire des hebdos à l’exception de tous les autres, que j’ai commencé à lire du temps où il s’appelait France Observateur, de Martinet et Bourdet...

 

J. F. Launay

 

* Sur ma fiche du Plus, j'ai mentionné quelques articles non parus, dans tous ceux que j'ai soumis depuis mars 2013.

 

NB Particulièrement marrant cette "patience dont elle a fait preuve pour essayer d'enfin valider votre contribution", alors que j'ai immédiatement répondu à ses demandes assez incongrues au demeurant, car quiconque a un minimum de connaissances sur les élections sénatoriales n'ignore pas que le système des "grands électeurs" favorise outrageusement les petites communes. La demande sur ce point témoignait d'un évident manque de confiance à l'égard de mon travail. Ce que confirme ce "N qui était venu à bout de ses recherches pour vérifier toutes les infos".

Car peut-on parler de "respect et de confiance" quand le contributeur se voit enjoindre de prouver que ce qu'il avance sur Mercey, Vernon ou Luçon, la Creuse et la Loire-Atlantique, est authentique, comme s'il allait inventer, pour les besoins de sa cause, des chiffres farfelus ?

 

Arrogance et puérilité

 

Sur le fond, il est tout-à-fait normal que le support qui publie une contribution vérifie qu'elle ne comporte évidemment pas d'éléments tombant sous le coup de la loi, car sa responsabilité peut être engagée.

Il peut aussi se donner le droit de rajouter un chapeau et revoir et/ou compléter la titraille. Sauf que, du temps très lointain où j'étais publié sur Le Plus, j'avais dû demander la modification d'un titre qui était en total contre-sens avec le texte (Ce fut peut-être l'origine de ma mise sur la touche ultérieure).

Les corrections orthographiques ou syntaxiques s'imposent. Mais celles qui se veulent stylistiques sont déjà plus problématiques. Et, quand ça porte sur le fond, ça devient vite : "J'aime votre point de vue, à condition qu'il soit conforme à l'idée que je m'en fais." Et même sur le ton : pour avoir assez vivement attaqué Mélechon, je me suis vu reprocher mon ... agressivité. J'ai eu beau citer les termes insultants que l'imprécateur avaient eu à l'encontre de Joffrin*, patron du Nel Obs, donc du Plus, mon interlocutrice n'a rien voulu entendre.

Car derrière l'affabilité du ton - votre avis nous intéresse - perce l'arrogance du professionnel envers l'amateur (même si l'amateur en question a eu craché beaucoup de copies dans une vie antérieure), professionnel qui détient le pouvoir de publier ou pas.

Le courriel de la rédactrice en chef est, à cet égard, éclairant dans sa puérilité sous-jacente : "votre argumentation a sa place dans Le Plus", mais vous n'avez pas été gentil, donc à la poubelle.

 

Et voilà comment une belle idée constitutionnelle ne connaîtra pas tout l'écho qu'elle mérite !

 

* "Lisez l’éditorial ahurissant de Joffrin à propos de PSA pour comprendre à quel point ce système peut durcir ses méthodes d’intoxication mentale. [...]

Le médiacrate social libéral enragé voit dans l’affaire PSA, « le cimetière des illusions idéologiques françaises »! Intellectuellement c’est révulsif." Mélenchon sur Joffrin, par exemple, en juillet 2012.

Pire encore, il avait emprunté à Maître Collard (député F-Haine) une photo de Joffrin jeune, aux côtés de Le Pen père.

 

 

 

 

 

 

 

PS 21/09/17

Depuis la dame Baron est passée à Eurosport !

Ce qui ressort de cet épisode - précédé d'autres - c'est que L'OBS, faute de vrais journalistes compétents, à l'époque, dans le domaine - a confié les clés du camion "Le Plus" à de jeunes "journalistes" aussi arrogant-e-s qu'incultes, mais ayant un vernis d'Internet ! Qu'une pseudo journaliste soit incapable de vérifier des données aussi élémentaires que celles qu'elle mettait en doute le prouve, si besoin était.

Et c'est ce genre de personnes qui contribuent à dévaloriser le métier de journaliste par leur suffisance à la hauteur de leur incompétence !

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21 décembre 2013 6 21 /12 /décembre /2013 08:16

Depuis quelque temps déjà, les experts de tous bords se demandaient pourquoi notre pays déclinait à la vitesse d’un astre solaire s’abîmant avec délices dans les flots céruléens de Lacanau-Océan. L’explication nous vint de C’est dans l’air grâce à Marc Fiorentino, et elle est si simple que l’on peut se demander pourquoi on n’y avait pas songé plus tôt. Car le chômage, ce mal qui répand la terreur, que la finance en sa fureur envoya pour punir un pays qui avait inventé les trente-cinq heures, le chômage, donc, ne pouvait être efficacement combattu par un Président qui jamais ne dirigea une entreprise, ni ne créa, tragique corollaire, le moindre emploi. On voit bien là, l’inconséquence de ce peuple, accordant ses suffrages à un imposteur incapable de rédiger un bulletin de salaire, de remplir une déclaration d’Urssaf, de faire le Père Noël pour les enfants du Comité d’entreprise ou de déjouer les perfidies d’un contrôle fiscal inopiné. Cette inexplicable aberration est d’autant plus impardonnable que depuis toujours les Français avaient choisi des Présidents qui furent d’extraordinaires chefs d’entreprise, à l’égal de Ford l’inventeur du fordisme, des Rockefeller père, fils et petits fils ou de Robert Poujade, le fougueux papetier de Saint-Céré. Ainsi, Charles de Gaulle installa, non loin de Soho, une distillerie du meilleur Whisky s’assurant, par là, le soutien de Winston Churchill dans son combat contre un sinistre trafiquant de schnaps. Pompidou, qui lui succéda, monta de toutes pièces un atelier de tuyauterie dont on peut admirer sur le site de Beaubourg les plus belles réalisations. Faut-il rappeler que Giscard fit merveille dans la conception d’accordéons que l’on peut encore entendre dans les bals musette où guinchent des marlous à casquette et d’ensorcelantes gigolettes, du côté de Nogent. Quant à Mitterrand, il fut tour à tour libraire dans le VIème arrondissement, responsable d’une équipe de gemmeurs du côté de Latche, puis tenancier d’une boutique de souvenirs sur la Roche de Solutré. En digne héritier du gaullisme, Jacques Chirac, après la distillerie du Général, couvrit le territoire de moult brasseries, avant de se reconvertir dans  l’organisation de rencontres de sumos. Et Nicolas Sarkozy fit merveille dans la promotion de la talonnette française auprès des pays émergents qui aspiraient à s’élever au niveau des plus grands. Devant les magnifiques carrières de ces illustres prédécesseurs, on se demande ce que fait à son poste l’actuel hôte de l’Élysée. Et on ose suggérer que Marc Fiorentino, qui a usé ses escarpins dans les couloirs de Wall-Street ou de la City, daigne enfin diriger le pays. Si ce n’est pas trop lui demander.

 

Yoland SIMON

 

 

 

 

 

 

 

 

PS Dernier ouvrage de Y. Simon

 

Page à Page

 

Les éditions de l’Aiguille sont une nouvelle maison d’éditions créée à Etretat.

Elles se proposent de publier des ouvrages de type littéraire comprenant tous les genres : poésie, essais, récits et romans, théâtre…

 

Pour leur nouvelle publication, elles ont choisi le Recueil Page à Page, Chroniques littéraires tenues par Yoland Simon sur Radio Albatros.

 

L’auteur a rassemblé ici des chroniques littéraires données depuis une dizaine d’années, au Havre, sur Radio Albatros. Il nous offre ainsi un ouvrage à la fois éclectique et subjectif et qui nous entraîne avec grand plaisir sur les chemins de traverse de la littérature comme sur les routes les plus fréquentées.

 

Yoland Simon vit aujourd’hui au Havre. Il a écrit une vingtaine de pièces de théâtre publiées notamment Chez Actes Sud, l’Avant-Scène, L’œil du Prince. Il a encore publié le roman Un Désordre ordinaire au Mercure de France, reçu le prix Jean Follain pour le recueil Fichue météo, chez HB éditions, et a récemment publié aux éditions de l’Aiguille, les Récits de Normandie.

 

 

 

Page à page 200 pages

Éditions de l’aiguille

21 rue Notre Dame 76 790 Etretat

 

Souscription 15 € (port compris)

Groupe Jeu Thèmes 9 rue de l’aviation 76600 Le Havre.

(Chèque à libeller à Groupe Jeu Thèmes)

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5 avril 2008 6 05 /04 /avril /2008 15:06

Dans les liens hétéroclites affichés sur le deblog notes, vous n'avez peut-être pas noté la disparition de "Dantoncul". Son titre est déjà tout un programme : héritier du Hara Kiri mensuel, il donnait dans l'humour et surtout la provocation, faisant fi de toute notion de bon ou mauvais goût...

Au lendemain des élections présidentielles, il semblait un peu essouflé, puis plus rien, si ce n'est la page d'accueil de l'hébergeur (celui de ce site d'ailleurs).


Un mot à son créateur.

Réponse : Dantoncul a été supprimé par la censure avec un message laconique lui indiquant que suite à de nombreuses plaintes et un non respect du CGU mon blog a été fermé.
C'est incroyable ce retour pernicieux de l'ordre moral et du paraître, en ce moment je n'ai pas trop le temps de m'en occuper, mais je compte bien en refaire un d'ici quelques temps. On ne va pas se laisser emmerder par les cons.


Rappelons que du temps du pompidolisme (pour les incultes, auteurs des "nombreuses plaintes", précisons que Pompidou, après avoir été premier ministre de De Gaulle, a été Président de la République de 1969 à 1974) Hara Kiri n'avait pas été censuré définitivement mais suspendu* - comme un sportif uu peu trop vitaminé - pour avoir titré "Bal tragique à Colombey : un mort" pour célébrer celle de De Gaulle.

Aujourd'hui, quelques benêts ignares et obtus peuvent mettre à mal une liberté fondamentale : la liberté d'expression. Rappelons aussi, au passage, que Google et Yahoo sont complices des dictateurs chinois dans la censure interne d'Internet.

* Précisons, pour les auteurs des "nombreuses plaintes" que cette mesure étatique était hautement condamnable ; mais que la censure "privée" est encore pire (si je n'aime pas ceci ou cela, je vais voir ailleurs) !

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