Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 06:14
La prétendue "affaire Gayet" n'était qu'un leurre destiné à masquer des réunions secrètes de Hollande

La prétendue "affaire Gayet" n'était qu'un leurre destiné à masquer des réunions secrètes de Hollande

« On nous cache tout, on nous dit rien ». L’actualité pré-municipales illustre parfaitement cette chanson. Buisson, la taupe. Gayet, la couverture. Des juges aux ordres. Et surtout, pour la deuxième fois, un président illégitimement venu d’ailleurs.

 

Mitterrand, le Florentin, parmi les nombreux mystères qui ombrent ses septennats fut celui de son amitié pour Bousquet, collabo notoire. Il s’en est défendu en excipant que Bousquet avait été plus ou moins blanchi par la haute cour de justice en 1949. Mais, en fait, il s’en était fait un espion dans l’extrême-droite et surtout un expert en manipulation. Comment a-t-il réussi, entre autres, à circonvenir le père de Patrick Buisson relève de ces secrets de l’ombre que nul ne percera. Pourquoi et comment, François Mitterrand confia à un obscur membre de son cabinet, François Hollande, jeune énarque, les clés des Buisson, on ne le devinera que plus tard.

 

Buisson la taupe

 

Le fils Buisson va donc de Minute, en Crapouillot, de Crapouillot en Valeurs actuelles, de défense de l’OAS en amitié avec Le Pen, s’inscrire dans le paysage de l’extrême-droite. Déjà, il fournissait avec des outils un peu préhistoriques, de quoi alimenter les stratégies retorses de Mitterrand, puis les données de son « officier traitant » de taupe politique, Hollande.

Le coup génial fut son transfert auprès de Sarkozy. Quel Le Carre racontera cette opération menée de main de maître ? Depuis 2005, Hollande avait donc droit aux enregistrements de Buisson. Sa compagne – déjà ex- en fait – n’a pas profité de la manne, en 2007. Et pendant tout le quinquennat sarkozyen, de parkings souterrains en parkings souterrains, Buisson livrait à Hollande  son lot de bandes.

Sauf que ce n’étaient que des copies. Buisson se gardait les originaux. Et ne pouvait s’empêcher de le laisser entendre à ses proches. Son fils. Sa, comment dire, « collaboratrice » - elle lui a fourni les matériaux d’une crapoteuse histoire érotique de l’occupation. Et bien d’autres sans doute. Jusqu’à ce que son disciple, son fils spirituel (si cet adjectif n’est pas  déplacé s’agissant de Buisson) G. P., lui aussi un sous-marin mais resté fidêle à l’extrême-droite, le perce à jour et démonte son manège en subtilisant des copies des bandes pour les confier à un journaliste d’Atlantico, qui, craignant sans doute que son site n’ose les exploiter en fit, lui-même, copie pour Le canard.

 

Que dire de la pseudo histoire Gayet ?

Rien, sinon pour féliciter son héroïne pour son dévouement militant.

Car, ce n’était que rideau de fumée. S’il y eut des rendez-vous clandestins, ce ne furent pas des rendez-vous galants. Le paparazzi manipulé ne s’est pas rendu compte que, pendant qu’il guettait Julie Gayet, de pseudos habitants de l’immeuble se succédaient à l’entrée. On ne peut reprocher à Sébastien Valiela de ne pas connaître des juges d’instruction en charge des affaires Kadhafi, Tapie et autres. Mais en fait, le pseudo « daft punk » qu’il shootait ne sortait pas d'une partie de jambes en l'air, mais d’une rencontre ultra clandestine avec les juges d’instruction à ses ordres, lancés dans un hallali féroce contre Sarkozy.

Trop de secrets et de menaces sont accumulés autour de ces rencontres pour que quiconque n’ait osé les révéler. La fuite sur les écoutes de Paul Bismuth et son délicieux avocat fut le moyen subreptice trouvé pour tenter de désamorcer l’effroyable complot judiciaire dont était victime l’ex-président.

 

Reste la grande interrogation : comment, en 1981, puis encore en 2012, le plus illégitimement du monde, Mitterrand, puis Hollande ont-ils pu capter le pouvoir qui ne peut être dévolu qu’à la droite ? Souvenez-vous – cela vous a peut-être échappé- du soupçon qui a pu planer sur le premier ministre de Nouvelle Zélande. John Key a dû se défendre d’être un lézard extra-terrestre déguisé en humain. A y regarder de près, il ne fait aucun doute que Mitterrand fut un humano-reptoïde. Pour Hollande, le doute persiste, mais il serait bon qu’un vétérinaire aille y regarder de plus près.

 

 

 

L'illuminé qui prétendait que Pompidou était un humano-reptoïde se trompait de cible : il s'agitssait bien sûr de Mitterrand

Repost0
21 décembre 2013 6 21 /12 /décembre /2013 08:16

Depuis quelque temps déjà, les experts de tous bords se demandaient pourquoi notre pays déclinait à la vitesse d’un astre solaire s’abîmant avec délices dans les flots céruléens de Lacanau-Océan. L’explication nous vint de C’est dans l’air grâce à Marc Fiorentino, et elle est si simple que l’on peut se demander pourquoi on n’y avait pas songé plus tôt. Car le chômage, ce mal qui répand la terreur, que la finance en sa fureur envoya pour punir un pays qui avait inventé les trente-cinq heures, le chômage, donc, ne pouvait être efficacement combattu par un Président qui jamais ne dirigea une entreprise, ni ne créa, tragique corollaire, le moindre emploi. On voit bien là, l’inconséquence de ce peuple, accordant ses suffrages à un imposteur incapable de rédiger un bulletin de salaire, de remplir une déclaration d’Urssaf, de faire le Père Noël pour les enfants du Comité d’entreprise ou de déjouer les perfidies d’un contrôle fiscal inopiné. Cette inexplicable aberration est d’autant plus impardonnable que depuis toujours les Français avaient choisi des Présidents qui furent d’extraordinaires chefs d’entreprise, à l’égal de Ford l’inventeur du fordisme, des Rockefeller père, fils et petits fils ou de Robert Poujade, le fougueux papetier de Saint-Céré. Ainsi, Charles de Gaulle installa, non loin de Soho, une distillerie du meilleur Whisky s’assurant, par là, le soutien de Winston Churchill dans son combat contre un sinistre trafiquant de schnaps. Pompidou, qui lui succéda, monta de toutes pièces un atelier de tuyauterie dont on peut admirer sur le site de Beaubourg les plus belles réalisations. Faut-il rappeler que Giscard fit merveille dans la conception d’accordéons que l’on peut encore entendre dans les bals musette où guinchent des marlous à casquette et d’ensorcelantes gigolettes, du côté de Nogent. Quant à Mitterrand, il fut tour à tour libraire dans le VIème arrondissement, responsable d’une équipe de gemmeurs du côté de Latche, puis tenancier d’une boutique de souvenirs sur la Roche de Solutré. En digne héritier du gaullisme, Jacques Chirac, après la distillerie du Général, couvrit le territoire de moult brasseries, avant de se reconvertir dans  l’organisation de rencontres de sumos. Et Nicolas Sarkozy fit merveille dans la promotion de la talonnette française auprès des pays émergents qui aspiraient à s’élever au niveau des plus grands. Devant les magnifiques carrières de ces illustres prédécesseurs, on se demande ce que fait à son poste l’actuel hôte de l’Élysée. Et on ose suggérer que Marc Fiorentino, qui a usé ses escarpins dans les couloirs de Wall-Street ou de la City, daigne enfin diriger le pays. Si ce n’est pas trop lui demander.

 

Yoland SIMON

 

 

 

 

 

 

 

 

PS Dernier ouvrage de Y. Simon

 

Page à Page

 

Les éditions de l’Aiguille sont une nouvelle maison d’éditions créée à Etretat.

Elles se proposent de publier des ouvrages de type littéraire comprenant tous les genres : poésie, essais, récits et romans, théâtre…

 

Pour leur nouvelle publication, elles ont choisi le Recueil Page à Page, Chroniques littéraires tenues par Yoland Simon sur Radio Albatros.

 

L’auteur a rassemblé ici des chroniques littéraires données depuis une dizaine d’années, au Havre, sur Radio Albatros. Il nous offre ainsi un ouvrage à la fois éclectique et subjectif et qui nous entraîne avec grand plaisir sur les chemins de traverse de la littérature comme sur les routes les plus fréquentées.

 

Yoland Simon vit aujourd’hui au Havre. Il a écrit une vingtaine de pièces de théâtre publiées notamment Chez Actes Sud, l’Avant-Scène, L’œil du Prince. Il a encore publié le roman Un Désordre ordinaire au Mercure de France, reçu le prix Jean Follain pour le recueil Fichue météo, chez HB éditions, et a récemment publié aux éditions de l’Aiguille, les Récits de Normandie.

 

 

 

Page à page 200 pages

Éditions de l’aiguille

21 rue Notre Dame 76 790 Etretat

 

Souscription 15 € (port compris)

Groupe Jeu Thèmes 9 rue de l’aviation 76600 Le Havre.

(Chèque à libeller à Groupe Jeu Thèmes)

Repost0
2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 19:19
Révolte des profs de classes préparatoires !

« Peillon, t’es foutu, les profs de prépas sont dans la rue ! » Coiffés d’une toque magistrale, va-t-on voir défiler les professeurs de classes préparatoires, de la Bastille à la République, le 9 décembre ? Et SNALC et SNES ont déposé un préavis de grève ! Motif de leur ire : une atteinte inadmissible à leurs avantages acquis.

Mais si on supprimait les grandes écoles et ces prépas coûteuses et élitistes ?

Toges

Toges

Vincent Peillon vient de lancer un grand chantier casse-gueule : la réforme du métier d’enseignant. Le ministère veut incidemment remettre à plat les décharges de service, dont celles des professeurs des classes prépa. Leur obligation de service, comme on dit à l’éducation nationale, est de dix heures de cours par semaine. Mais si l’effectif de la prépa dépasse les 35, ils bénéficient d’une heure de décharge. Et quand ils enseignent en seconde année, une nouvelle heure de décharge leur est allouée. A tort pour les intéressés sans doute, le ministère semble considérer que des effectifs de plus de 35 avec un public sélectionné ce n’est pas anormal. Et qu’en deuxième année, les étudiants des prépas disparaissent aux congés de Printemps, pour passer les concours, donc que les profs n’ayant plus cours dès le mois de Mai, une heure de décharge ne s’impose absolument pas.

 

« En cumulant traitement, heures supplémentaires et heures d’interrogation orale (les « heures de colle »), un professeur de classe prépa gagne en moyenne 4.800 euros nets par mois ; un professeur de chaire supérieure*, 5.700 euros… avec, en fin de carrière et en cumulant le maximum d’heures supplémentaires et d’heures de colle, la perspective d’émoluments pouvant atteindre 9.800 euros nets comme l’avait évoqué la Cour des comptes dans un rapport récent. » (Revue de presse du CRAP)

 

Comme défendre bec et ongle des avantages acquis qui, vu de l’extérieur de l’educnat, peuvent sembler abusifs, les profs de prépas affirment que ce sont les classes préparatoires aux grandes écoles qui sont visées. Il faut dire que ces CPGE et leurs enseignants n’ont pas une image de marque reluisante : élitistes, injustes, maltraitantes, avec des maîtres arrogants, formatant des bêtes à concours… Cette caricature reste peut-être proche de la réalité des prépas des « grands lycées » des grandes villes, à commencer par Paris. Elle ne s’applique pas aux prépas qui se sont créées dans des lycées de banlieues et de villes moyennes, depuis quelques années et qui ont parfois peine à recruter.

 

Si l’on en croit Carole Daverne et Yves Duterq (Les bons élèves. Expériences et cadres de formation, PUF), face à des publics moins pré-formatés aux méthodes de travail et au niveau d’exigence des prépas à l’ancienne, les enseignants ont dû développer une stratégie d’empowement, ils ont inventé une pédagogie  - eh oui ! – pour permettre aux élèves de se dépasser. Ainsi les fameuses heures de colle ne sont plus des moments un peu sadiques où le maître fait mesurer à l’étudiant toute la distance qui le sépare de la réussite au concours, mais l'occasion de mieux connaître ses difficultés et de le guider de façon individualisée. La proximité passe aussi par les courriels et les coups de téléphone. Le climat n’est donc pas celui d’un bagne scolaire. (Le café pédagogique)

Et là, plutôt qu’une décharge de service, c’est une limitation des effectifs pour permettre ces liens prof-élèves qui s’impose. Mais quand il s’agit de proférer le Savoir du haut de sa chaire, fût-elle supérieure, qu’importe qu’il y ait 35 ou 48 auditeurs.

Les ruptures de courbe sont dues à des changements de modes de calculs ; les IUT ont été fondues dans les universités;

Les ruptures de courbe sont dues à des changements de modes de calculs ; les IUT ont été fondues dans les universités;

Un modèle pour l’université ?

 

C’est ce que disent les auteurs, mais ils n’ignorent pas que ce modèle a un coût. En moyenne un élève de CPGE coûte 37% de plus qu’un étudiant (15 020 contre 10 940€). De plus ces classes restent comme ils disent très genrée : en schématisant à peine, 3/4 de filles en prépas littéraires, 1/4 en prépas scientifiques et globalement un peu plus de 40%. Surtout, alors que globalement, en 2011, dans l’enseignement supérieur, 30% des étudiants sont enfants de cadres ou de professions intellectuelles supérieures et 22% de famille d’ouvriers, de retraités ou d’inactifs, en CPGE, 50% sont fils de cadres supérieurs ou membres de professions libérales, et 12 % côté ouvriers, retraités ou inactifs. Situation pratiquement inchangée depuis 2001, alors que la création de nouvelles prépas, hors des bastions traditionnels, avait pour but d’en élargir le recrutement.

 

Faut-il donc, finalement, supprimer les prépas et inviter leurs enseignants à rejoindre les universités ? En toute logique, il faudrait alors supprimer nos grandes écoles. Impensable ! Ministres ou anciens ministres, anciens élèves de Sciences Po, Polytechnique, ENS, HEC, etc., sans oublier l’ENA, dans une véritable union sacrée, défendraient nos chères – ô combien – et élitistes grandes écoles. Se dresseraient aussi les farouches républicains –trotskystes lambertistes en tête - pour défendre ces inaliénables institutions de notre République ! Alors que, comme le souligne ironiquement Baudelot (prof à l’ENS, au demeurant), classes prépas et grandes écoles sont un « héritage composite qui réunit des aspects empruntés aux Collèges des Jésuites, à la formation des officiers des corps techniques des armées de l’Ancien régime et de l’Empire ». Le goupillon et le sabre ! Une belle « exception française » !

 

Alors rêvons. Rêvons d’une Université qui aurait les moyens des CPGE et qui mettrait réellement en place une stratégie d’empowement. Rêvons de grandes écoles grandes ouvertes aux enfants d’ouvriers et d’employés donc capables de sortir de leur malthusianisme et d’imaginer des parcours d’accès différenciés. Rêvons…

 

 

* Invention de Georges Pompidou – lui-même ex-prof de prépa avant de se reconvertir dans des activités encore plus lucratives – le prof de chaire supérieure a vocation à enseigner dans les fameuses classes préparatoires et ne relève que de l’Inspection générale de sa discipline. Mais tous les profs de prépas ne sont pas automatiquement de chaire supérieure.

 

 

Annexe 1

Professeur en classes prépas, le décret Peillon m'enlèverait plus de 10% de mes revenus tel est le titre d'une contribution d'un prof de prépa dans "Le Plus" (où l'article ci-dessus est interdit de publication)

Titre doublement mensonger :

1°) Pour le moment, il n'y a aucun "décret Peillon"

2°) La virtuelle suppression d'une ou deux heures de décharge, créée ne l'oublions pas pour alléger la charge de travail, alourdirait ladite charge, mais ne changerait rien à la rémunération. Autrement dit, au lieu de travailler 8 ou 9h, les profs de prépas qui bénéficient de ces décharges reviendraient à 10 h (sans perte de salaire bien sûr).

 

Evidemmernt, je ne suis pas naïf, la décharge censée alléger se transforme, en fait, en Heures Sup, mais même dans cette hypothèse - vu que les HS sont moins payées que les heures de base (et qu'elles s'ajoutent, au moins, aux "heures de colle") leur éventuelle suppression ne ferait pas baisser 10% des revenus du Monsieur qui ose écrire cela.

 

Ayant eu l'audace de commenter cet article, je me suis vu pris à partie sévérement - mais pas toujours très honnêtement - par des professeurs de CPGE. Voir les commentaires sous l'article.

 

Annexe 2

Ces dernières semaines, (…) la question du service des enseignants de classes préparatoires aux grandes écoles a donné lieu à des inquiétudes et à de la désinformation. Vincent Peillon tient à rappeler les principes qui le guident dans ces discussions, et les propositions qu’il a pu faire. Tout d’abord, il réaffirme son attachement aux classes préparatoires : à aucun moment il n’a été envisagé de remettre en cause leur existence ou leur fonctionnement. Il reconnaît la grande qualité de ces formations, ainsi que le mérite et le dévouement des enseignants qui y exercent. Conformément au principe général des discussions portant sur les métiers, l’objectif est d’harmoniser des situations disparates entre les enseignants de classes préparatoires et en aucun cas d’opposer une catégorie d’enseignants aux autres. Sur cette base, les propositions qui ont été faites concernent l’ensemble des enseignants du second degré ; elles reposent sur l’introduction d’un système unifié de pondération visant à reconnaître les charges de travail spécifiques. Ainsi, une heure d’enseignement dans une classe à examen, au lycée, vaudra 1,1 heure ; une heure d’enseignement dans une section de technicien supérieur vaudra 1,25 heure ; et une heure d’enseignement en classe préparatoire vaudra 1,5 heure. Par-là sont reconnus le haut niveau d’exigence de ces enseignements ainsi que l’importance du temps consacré aux corrections de copies. En conséquence, l’obligation réglementaire de service des enseignants de classes préparatoires est portée à 10 heures hebdomadaires pour tous.

Extrait de Questions d’actualité n°395 – 07/12/2013 - Najat Vallaud-Belkacem

 

 

Pour compléter : une chronique de Luc Le Vaillant "Passons les prépas de vi(d)e à trépas"

 

"Vincent Peillon vient de reculer devant les enseignants des classes préparatoires aux grandes écoles. Arc-boutés sur leur statut, ces esprits supérieurs se dispensent de tout soutien envers leurs jeunes collègues envoyés au front des ZEP. Sous couvert d’excellence à préserver, ces éleveurs de champions se cantonnent dans les beaux quartiers qu’ils redorent d’un vernis culturel fendillé. Très certainement dévoués à leur brillants élèves, ces inamovibles veulent aussi pouvoir continuer à se goinfrer d’heures supplémentaires, histoire de truffer gras des rémunérations déjà joufflues.

D’accord, d’accord, il y a bien quelques prépas dans les secteurs disgraciés..." Lire la suite

Annexe 3: échanges de courriers

 

Le courrier des lecteurs du Nel Obs du 7 janvier 2014 comportait, sur 4 extraits de lettres publiés, un long extrait d’un courrier des élèves de khâgne et hypokhâgne d’un lycée d’Avignon. Lettre qui faisait l’objet d’un commentaire élogieux du responsable de la rubrique, ancien khâgneux lui-même.

Faut-il rappeler que la polémique sur les heures de décharge des profs de prépa datait de fin novembre (voir l’article du Nel Obs du 01/12/13) ? et, qu’en sus, les élèves d’Avignon s’en prenait à un article qui lui remontait au mois d’octobre … 2012 !

 

D’où l’envoi d’un courrier au Nel Obs

 

Classe prépa : on nous bourre le mou !

 

Bizarre, bizarre ! le courrier des lecteurs, non seulement publie une assez attristante lettre d’élèves « de khâgne et d’hypokhâgne » d’Avignon, mais son responsable, G. Malaurie, en rajoute une couche, en tant « qu’ancien khâgneux » ! « Une authentique fraîcheur », « une plaidoirie qui tient la route » et une affirmation fausse : Peillon n’avait absolument pas remis en cause le maximum de service de dix heures des profs de prépas. Pas plus, d’ailleurs, qu’il n’avait remis en cause l’existence même de ce type de classe ? Ce que tentaient de faire croire les profs de prépas. Et G. Malaurie.

 

Rappelons d’abord, aux grands adeptes de la « méritocratie » qu’un étudiant en université (IUT, plus coûteuses, comprises) coûte en moyenne 10 940 euros, un élève de prépa 15 020.

 

Rappelons ensuite que Peillon, avant de reculer assez lâchement, voulait uniquement supprimer des « décharges de service ». L’une au moins était assez cocasse puisque, par définition, ces classes préparent  aux grandes écoles, or les profs enseignant en 2e année, l’année même où ces classes concrétisaient leur objectif, avaient droit à une heure de décharge. Décharges justifiées en principe par la surcharge de travail mais qui permettaient en fait de se gaver d’heures supplémentaires. Rappelons donc,  aussi, que vu la lourdeur de la tâche, l’agrégé qui ne fait déjà que 15 h en secondaire, voyait son service réduit à 10 en CPGE , un tiers de service en moins !

 

Rappelons enfin que les chiffres de boursiers avancés sont du pipeau. Ou si l’on préfère du Pécresse qui a inventé des boursiers à taux zéro.

 

Ces classes restent très genrée : en schématisant à peine, 3/4 de filles en prépas littéraires, 1/4 en prépas scientifiques et globalement un peu plus de 40%. Surtout, alors que globalement, en 2011, dans l’enseignement supérieur, 30% des étudiants sont enfants de cadres ou de professions intellectuelles supérieures et 22% de famille d’ouvriers, de retraités ou d’inactifs, en CPGE, 50% sont fils de cadres supérieurs ou membres de professions libérales, et 12 % côté ouvriers, retraités ou inactifs. Situation pratiquement inchangée depuis 2001, alors que la création de nouvelles prépas, hors des bastions traditionnels, avait pour but d’en élargir le recrutement.

 

J. F. Launay

 

Réponse de Guillaume Malaurie

Merci de votre réaction . 

Mais je ne discerne pas très bien ce que vous estimez " bizarre bizarre". 

 Et en quoi ce ne serait suspect  d'être " grand adepte de la méritocratie". Je ne dis pas que les Profs de classes   doivent être à l'abri des réformes à caractère budgétaire.

Mais si les boursiers dans les classes prépas, c'est du "pipeau" - ça n'a pas l'air d'être le cas à Avignon- , quelle conclusion faut-il en tirer ? Supprimer les prépas  ? Ou multiplier  le nombre de boursiers ?

 

Qu'il faille réformer, c'est très bien et mettre de l'équité là où ça manque, c'est encore mieux . mais  sombrer dans un égalitarisme étroit, c'est risquer de mettre par terre un enseignement qui continue à faire ses preuves.  penser que la charge de travail pour préparer des élèves aux ENS ou l'X ou aux grandes écoles scientifiques est le même  que celui fourni pour préparer à une licence me semble peu ... "équitable".

 

Et surtout ouvrir aux grands vents de l'enseignement privé le secteur qui reste encore du domaine public. La rémunération des profs de prépas cous choque ? Et pas celles d'Ipesup  ? Ou de Hec et des innombrables écoles de commerce ?

 

Pardonnez moi , mais je préfère une sélection par le mérite à une sélection par l'argent. Si le système ne marche plus correctement, mieux vaut à mon sens l'amender plutôt  que de le tuer .

 

Trés cordialement

Guillaume Malaurie

 

Cette réponse feint donc de ne pas comprendre l'incongruité de cette insistance sur un sujet classé. Et elle confirme que G. Malaurie, marchant sur les brisées des indignés profs de prépas, veut faire croire que Peillon voulait supprimer les CPGE. Ce qui est faux et que le journaliste ne pouvait l'ignorer :

La rémunération des profs de prépas vous choque ? », me demandez-vous. Non. Et, je l’ai écrit je crois dans des commentaires d’articles, au moment où l’affaire faisait grand bruit, il est somme toute normal que des salariés défendent leurs fameux droits acquis. Mais, les observateurs peuvent s’interroger, eux, sur ces fameux droits, sur ces heures dites de « décharge » qui ne déchargent rien puisqu’elles servent à toucher des heures sup et dont la justification peut paraître un peu tirée par les cheveux.

 

La fameuse « méritocratie » dont vous vous gargarisez aboutit, globalement, et malgré la multiplication des  prépas, à ce que la proportion d’élèves issus des catégories les moins aisées, à commencer par les fils d’ouvriers, stagne depuis plus de 10 ans et que les « fils d’archevêque » - fils de profs d’abord, de cadres supérieurs, de professions libérales – forment toujours la majorité des « méritants »."

 

Je terminais ma missive par une auto-citation sur l'impossible suppression des prépas puisque liée à celle des grandes écoles.

Repost0
5 avril 2008 6 05 /04 /avril /2008 15:06

Dans les liens hétéroclites affichés sur le deblog notes, vous n'avez peut-être pas noté la disparition de "Dantoncul". Son titre est déjà tout un programme : héritier du Hara Kiri mensuel, il donnait dans l'humour et surtout la provocation, faisant fi de toute notion de bon ou mauvais goût...

Au lendemain des élections présidentielles, il semblait un peu essouflé, puis plus rien, si ce n'est la page d'accueil de l'hébergeur (celui de ce site d'ailleurs).


Un mot à son créateur.

Réponse : Dantoncul a été supprimé par la censure avec un message laconique lui indiquant que suite à de nombreuses plaintes et un non respect du CGU mon blog a été fermé.
C'est incroyable ce retour pernicieux de l'ordre moral et du paraître, en ce moment je n'ai pas trop le temps de m'en occuper, mais je compte bien en refaire un d'ici quelques temps. On ne va pas se laisser emmerder par les cons.


Rappelons que du temps du pompidolisme (pour les incultes, auteurs des "nombreuses plaintes", précisons que Pompidou, après avoir été premier ministre de De Gaulle, a été Président de la République de 1969 à 1974) Hara Kiri n'avait pas été censuré définitivement mais suspendu* - comme un sportif uu peu trop vitaminé - pour avoir titré "Bal tragique à Colombey : un mort" pour célébrer celle de De Gaulle.

Aujourd'hui, quelques benêts ignares et obtus peuvent mettre à mal une liberté fondamentale : la liberté d'expression. Rappelons aussi, au passage, que Google et Yahoo sont complices des dictateurs chinois dans la censure interne d'Internet.

* Précisons, pour les auteurs des "nombreuses plaintes" que cette mesure étatique était hautement condamnable ; mais que la censure "privée" est encore pire (si je n'aime pas ceci ou cela, je vais voir ailleurs) !

Repost0

Présentation

  • : Deblog Notes de J. F. LAUNAY
  • Deblog Notes de J. F. LAUNAY
  • : Education, laïcité, politique et humeurs personnelles, en essayant de ne pas trop se prendre au sérieux.
  • Contact

Nota Bene

Le deblog-notes, même si les articles "politiques" dominent, essaie de ne pas s'y limiter, avec aussi le reflet de lectures (rubrique MLF tenue le plus souvent par MFL), des découvertes d'artistes ou dessinateurs le plus souvent érotiques, des contributions aux tonalités diverses,etc. Pour les articles que je rédige, ils donnent un point de vue : les commentaires sont les bienvenus, mais je me donne bien sûr le droit d'y répondre.

Recherche

Nelle Formule

Overblog - hébergeur du deblog-notes - a réussi l'exploit de lancer une nouvelle formule qui fait perdre des fonctions essentielles de la version précédente. Ainsi des liens vers des sites extérieurs disparaissent (désolé pour  Koppera, cabinet de curiosités, ..). Les albums se sont transformés en diaporamas, avec des cadrages coupeurs de têtes. La gestion des abonnés et des commentaires est aussi transparente que le patrimoine de Copé. Et toutes les fonctions de suivi du deblog-notes - statistiques notamment - sont appauvries.