Je suis tombé sur un troll poutinien, Mickaël B. qui, pour se venger d’avoir dénoncé la publication d’un montage honteux, a saboté ma page fessebouc.
Ce jeune homme, il y a quelques temps, m’avait comme on dit « invité » : dans ses « amis » figuraient 2 ou 3 personnes de ma connaissance… va donc, je clique bêtement sur « accepter ».
Jusqu’à l’agression de l’Ukraine par Poutine, je dois avouer que ces publications ne m’ont pas frappé.
Mais à peine l’invasion russe amorcée, qu’il fait des ukrainiens des complices d’Hitler : en commentaire je mets un lien vers un résumé de la situation ukrainienne sous domination nazie. Il m’en remercie (sincèrement ? a posteriori j’ai des doutes).
Mais le revoilà parti sur la milice Azov – de fait une verrue nazifiante intégrée à la « garde nationale » ukrainienne – mais l’extrême-droite* ukrainienne, divisée, ne fait pas 5% aux élections. Il insiste pourtant. Remettant cet Azov sur le tapis à de nouvelles reprises.
Jusqu’à publier une photo-montage du Président Zelensky présentant un maillot de foot, à son nom, orné d’un svastika ! En réalité, lors de la présentation du nouveau maillot de l’équipe nationale d’Ukraine, on lui avait offert un maillot à son nom portant le n° 95.
Déjà pour toute personne honnête dotée d’un minimum d’intelligence, la probabilité que cette photo ne soit pas truquée était de zéro. Mais là, alors qu’un commentateur l’avertissait que c’était un « fake », alors que je lui sortais la vraie photo, rien à faire, il ne supprimait pas cette saloperie.
J’ai donc publié sur fessebouc la photo originale avec la photo truquée, dénonçant cette volonté évidente de nuire à l’Ukraine.
Résultat, ma page fessebouc totalement sabotée, où je n’ai plus accès à la page habituelle avec les comptes des amis, où les seules contributions conservées remontent à mi-janvier…
Du coup, la probabilité que le troll anti Ukraine soit aussi un hacker est elle un peu plus élevée.
Que les – vrais – amis fessebouc ne soient donc pas surpris de ne plus trouver ni mes smileys ni mes (im)pertinents commentaires.
Et si quelqu’un-e a une méthode simple pour retrouver ma page...
Finalement l'antivirus a trouvé un "malware" et, une fois éliminé, j'ai retrouvé l'accès à fessebouc.
* "Depuis les années 1940-1950, Moscou a toujours infiltré les groupes nationalistes. Aujourd’hui, cette infiltration sert les buts de propagande du Kremlin, prompt à décrire une Ukraine aux mains des néonazis, mais aussi à accentuer les risques de déstabilisation. Svoboda fut ainsi longtemps financé par le Parti des régions de l’ancien président Viktor Ianoukovitch, lui-même vassal de Moscou. Depuis 2014, au moins quatre cadres ou membres de groupes d’extrême droite ont été reconnus comme entretenant des liens avec les services russes." https://www.lemonde.fr/europe/article/2017/06/24/l-extreme-droite-accroit-son-influence-en-ukraine_5150506_3214.html
« La vessie du cerf est connectée aux forces du cosmos. Mieux, c'est presque l'image du cosmos »
Imaginez, en 1924, un nommé Steiner, occultiste autrichien, fondateur de l'anthroposophie, n’ayant aucune connaissance théorique et encore moins concrète des métiers de la terre, à son bureau, rédigeant un « Cours aux agriculteurs » !
Si vous avez aimé l’homéopathie, vous allez adorer la biodynamie.
Souvenir d’une prof, certes d’une matière ne relevant pas des sciences dite « dures », mais fort sensée en général, en train d’expliquer à la CPE les vertus de l’acotinum napellus 30CH ou du bryona 7CH, et alors que j’émettais quelques doutes, de me tourner le dos avec mépris, mes misérables remarques ne méritant même pas d’être relevées.
Il est donc fort probable que les vrais disciples de la biodynamie – car tout porte à croire que certains adeptes affichés n’y voient qu’une étiquette qui renchérira le jus de leur vigne – restent convaincus que les forces cosmiques jouent un rôle sur les plantes, « la force de Jupiter colore les fleurs en blanc et en jaune ». Que la croissance et la fécondation des plantes ne se fait pas par l’effet du pollen sur le pistil mais par le travail de petits esprits, « des gnomes » et autres calembredaines steineriennes du style : quand on mange « une pomme c’est Jupiter que l’on mange, dans une prune c’est Saturne ».
Steiner considère que « la masse cérébrale est tout simplement de la matière fécale conduite à terme ».
Sur touitteur je suis tombé sur ce quizz, avec pour question à cocher :
- biodynamie
ou
- sorcellerie
Ingrédient : corne de vache remplie de bouse, puis enterrée tout l’hiver.
Méthode : avant utilisation de fleurs séchées, les imbiber d’une décoction de feuilles fraiches de la même plante.
Ingrédient : vessie de cerf remplie de fleurs d’achillée millefeuille puis suspendue au soleil pendant tout l’été.
Méthode : cueillir les fleurs quand le Soleil est au zénith et la Lune en période montante.
Méthode : brasser des ingrédients à froid dans un grand récipient rempli d’eau de pluie, en créant un vortex dans le sens horaire, et ce pendant une heure.
Ingrédients : orties sauvages coupées au-dessus de la racine, attachées en bouquets serrés, enterrées avec de la tourbe pendant un an précisément puis entreposées dans des pots de grès.
Méthode : faire sécher les fleurs et les conserver dans des bocaux qui seront placés dans des caisses en bois où ils seront bien séparés les uns des autres par de la tourbe séchée.
Ingrédient : crâne de chat rempli d’écorce de chêne récoltée en automne et moulue, puis enterré près d’un point d’eau.
Méthode : pour obtenir des crânes propres, mettez-les un mois au compost pour les nettoyer de la chair et de la cervelle, puis rincez-les bien.
Méthode : n’utilisez que des cornes d’animaux femelles et des vessies d’animaux mâles.
Ingrédients : insectes et limaces placés dans un bocal rempli d’eau pour y macérer pendant plusieurs mois, puis grillés et réduits en poudre.
Méthode : si vous n’avez plus de feuilles de thé ou de résidus de laine, utilisez du sang séché ou de la poudre de sabot.
Inutile de dire qu’il fallait cocher ‘biodynamie’ à chaque proposition !
Les préparations à base de plantes qui vont influencer les « forces » terrestres et cosmiques sont nées de l’intuition pure de R.Steiner, sans qu’aucune justification quelconque n’ait jamais été revendiquée ou apportée par lui ou personne d’autre.
Ces substances sont au nombre de huit (six à ajouter au compost épandu, deux à pulvériser sur les cultures, ces dernières élaborées dans une corne de vache qui doit être enterrée durant l’hiver pour l’une, censée améliorer la « vie », durant l’été pour l’autre, censée à apporter un surplus de « lumière »). A la base elles doivent être issues de fermentations dans des organes provenant d’animaux (intestin, vessie, crâne). Elles sont diluées d’une façon analogue à l’homéopathie, jusqu’à 1 mg/10 kg (= 1 / 0,0000001). Ces préparations ont fait et font toujours bien sûr l'objet de controverses à cause de leur absence de sérieux scientifique, qu’on peut comprendre par exemple au vu de cette citation de R.Steiner : « La vessie du cerf est connectée aux forces du cosmos. Mieux, c'est presque l'image du cosmos » Selon lui aussi, ces préparations doivent être chargées de « sentiments » et de « forces cosmiques »(tiré de la biodynamie une bien étrange théorie)
Techniques de « dynamisation » : la préparation 500, élaborée à partir de bouse dans des cornes de vache, et la préparation 501, à base de silice de corne, doivent être « brassées (dynamisées) dans l’eau tiédie durant une heure avant d’être pulvérisées sur le sol, en grosses gouttes pour la 500, comme un fin brouillard pour la 501 ». L’une comme l’autre ne peuvent qu’être efficaces, puisque des forces astrales et éthériques y sont incorporées…
Certains steineriens essaient cependant de sortir des arguments : « La silice est reconstituante, revitalisante, elle met le végétal en harmonie avec l'influence vibratoire du Soleil, un peu de la Lune, rétroviseur du Soleil, et de Vénus et Mercure, les planètes dites "intérieures" placées entre le Soleil et la Terre. Mais quand vous racontez qu'un peu de silice sur une plante la met en relation avec le Cosmos, on vous prend pour un fou… Pourtant, personne ne s'étonne qu'une voix reconstituée avec une quantité infinitésimale de silicium dans un portable nous parvienne de l'autre bout de la Terre. »
Le raisonnement par analogie sonne doublement faux :
1°) ce n’est pas parce que le silicium utilisé dans les puces d’un portable aurait telle vertu que la silice pulvérisé dans les vignes à dose homéopathique en aurait une autre.
2°) Pour qu’une voix soit transmise à « l’autre bout de la terre » il faut des antennes et des satellites : les habitants des zones dites « blanches » en savent quelque chose.
Là où ça devient croquignolesque, c’est avec Demeter, organisme de certification de conformité aux règles de la biodynamie ! Des viticulteurs surtout vont donc avoir à prouver qu’ils ont bien enterré une corne de vache remplie de bouse et autres pratiques ésotériques qu’on croirait tirées de grimoires de sorciers. Il n’est pas sûr quand même que nos vignerons certifiés aient conscience que pour les anthroposophes, à partir de » l’éther cosmique » (« substance spirituelle du cosmos »), des êtres nommés « Archaïs », « Archangelois » (Lucifer , Ahriman) et « Angeloïs » ont créé les êtres terrestres par l’intermédiaire de l’éther de chaleur (les Salamandres), de l’éther de lumière (les Sylphes), de l’éther chimique (les Ondines) et de l’éther de vie (les Gnomes). Et que ces salamandres, sylphes, ondines, ou gnomes soient derrière leur bouse de vache ou silice.
Un résumé clair de la méthode (cliquer sur la 7e vidéo Broute Vin biodynamique) :
Commençons par une petite mise au point : M. Guérini (LREM) ostensible, n’est pas ostentatoire !
Un signe ostensible est un signe visible de tous (voile ou foulard, grande croix, kippa, turban, kesa, etc.) ; ostentatoire suppose un comportement prosélyte.
Certes les partis choisissent leurs investitures. Notons simplement que si tous les partis actuels refusaient le port de tels signes, de fait, des candidats actuels de plusieurs d’entre eux ne pourraient plus l’être...
Sauf à ne vouloir interdire qu’un seul signe ostensible : le voile ? Encore faudrait-il préciser duquel on parle : le turban est-il concerné ?
Mais alors il faudra expliquer les discriminations entre les religions, les critères pratiques et les raisons profondes et politiques.
Si la loi de2004 interdit aux élèves de l’enseignement public le port de signes ostensibles, elle interdit TOUS les signes de la même façon (grande croix, turban, kippa, voile...) Et cette interdiction concerne des enfants/adolescents en phase d’apprentissage (les adultes sont libres de leur choix).
En principe, les partis, porteurs d’un programme et de valeurs, choisissent des candidat·e·s les partageant et prêts à les porter devant des électeurs . Ainsi, on peut être croyant et se battre pour la défense du mariage pour tous ou pour l’égalité entre les femmes et les hommes, etc.
Cela a été très justement rappelé par la députée Coralie Dubost « Il est courageux d’assumer publiquement que l’on peut être croyante, musulmane, et en même temps favorable à la PMA pour toutes, favorable au renforcement des valeurs républicaines. »
Sous la République laïque, des dizaines de parlementaires étaient en parallèle, dans un passé pas si éloigné, des religieux (essentiellement membres du clergé), avec un affichage ostensible de leur appartenance religieuse.
Les plus célèbres : l’abbé Pierre, le chanoine Kir, Frédéric Desmons (pasteur, et aussi grand maître du grand orient de France), etc.
Les électeurs avaient voté en connaissance de cause
Encore aujourd’hui, chose peu connue, des sœurs ou moines sont par exemple des élus municipaux dans des communes rurales.
La laïcité, la séparation entre religions et l’État, ne signifie pas que les élus n’ont plus le droit d’afficher des convictions religieuses. Cela signifie notamment que l’ordre politique n’émane que de la souveraineté populaire et que les services publics sont neutres vis-à-vis de tous.
Les élus doivent cependant respecter strictement le devoir de neutralité lorsqu’ils exercent un service public, par exemple en tant qu’officier d’état civil (pour célébrer un mariage en mairie) et lorsqu’ils représentent, non pas seulement la population, mais une administration publique.
Ainsi, un Président de la République est certes élu par la population qu’il représente, mais il représente aussi l’ensemble de l’administration de l’Etat, neutre et impartiale dans ses services publics vis-à-vis de tous.
De Gaulle, en tant que Président, bien que fervent catholique, ne se « signait » pas lorsqu’il était dans une église à titre officiel.
Il y a donc l’aspect juridique (pas de neutralité des élus sauf lorsqu’ils représentent l’administration publique/exercent un service public) et celui politique (les partis choisissent qui ils investissent selon leurs considérations politiques).
Mais la laïcité ne peut donc bien sûr pas être invoquée pour empêcher l’investiture d’un candidat au motif qu’il porte un signe.
PS : en droit, le prosélytisme ne peut être constitué du simple port d’un signe. Il ne peut résulter que d’un comportement actif : des écrits (ou slogans), des prises de paroles, des actes, etc. C’est ce comportement qui peut objectivement poser problème et qui peut être empêché, notamment en cas de trouble de l’ordre public.
NB : Comme indiqué, cet article est quasi totalement inspiré d'un fil (thread) de touittes de Nicolas Cadène, de l'encore Observatoire de la laïcité ; des illustrations (abbé Pierre Chanoine Kir, Desmons, moines élus) lui ont été empruntés. https://twitter.com/ncadene/status/1392465112368308224?s=2.0httphttps://twitter.com/ncadene/status/1392465112368308224?s=20s://twitter.com/ncadene/status/1392465112368308224?s=20
Le CONAROVIRUS fait des ravages, même du côté de l’école. A nuancer sans doute, car les résosocios font loupe déformante autant que grossissante. Sauf que quand des supposés bac+5 émettent des jugements dignes de FlyRiderGj, on peut être en droit de s’inquiéter
Olivier Véran, Ministre de la Santé, ayant décidé d’alléger les mesures dans les écoles (fermetures, mises en ‘septaine’, etc.), l’écho de cette décision dans lapage fesseboucdePhilippe Watrelota provoqué des réactions indignées.
Ainsi une Valérie G. m’interpelle : « pourquoi le sport a la TV, émis par le gvnmt , insiste t il autant pour qu Akim qui peut revoir sa grand-mère, reste a distance masqué... puisqu il n est pas transmetteur ? Moi j ai vraiment l impression d'etre prise pour une conne. Les arrêts coûtent trop chers, on renvoie les personnes vulnérables au boulot ,on remplace quatorzaine par septaine, etc. » (je suppose qu’il s’agit de « spot » à la télé).
Inutile là d’essayer de répondre, puisque elle-même commente un message qu’elle n’a visiblement pas lu, où j’écrivais « Dire, comme le fait l'étude de l'Institut Pasteur, que la transmission entre enfants ou d'enfants vers enseignants est faible ne veut pas dire que ça n'existe pas » et que l’Akim de la télé semble avoir dépassé l’âge de l’école primaire.
Et un Stéphane B. me demande « Que pensez-vous alors du fait qu’il n’y ait que des labos français qui aient relevé cette prétendue faible contagiosité alors que toutes les autres études mondiales prouvent le contraire ? Comment comprenez-vous alors les inquiétudes de l’OMS devant les choix de réduction de mise à l’écart de 14 jours à 7 jours notamment en France ? Ma question est simple : avons-nous les meilleurs médecins au monde en matière de recherche ou une médecine muselée et aux ordres ? »
Outre qu’il est un peu hardi d’affirmer que « toutes les autres études mondiales* prouvent le contraire » (surtout quand on est incapable d’en citer une seule), on retrouve la thèse habituelle sur une médecine « aux ordres » ! En l’occurrence l’Institut Pasteur, avec des médecins mais aussi des chercheurs ayant peut-être fréquenté les mêmes amphis que des profs de disciplines scientifiques. Mais qu’importe, s’ils ne sont pas à la solde des labos, ils sont les laquais du pouvoir. Il n’est pas sûr que ce Monsieur ait tout-à-fait conscience de l’injure qu’il fait à des travailleurs d’assez haut niveau de formation dont il met en doute la conscience professionnelle.
Derrière cette dispute entre toutologues amateurs –mes contradicteurs et moi-même (encore que tout toutologue que je puisse être, je tente, au moins, de référencer mon propos) - se cache un autre débat que résume caricaturalement un anonyme Mu Zephyr : «les personnes à risques deviennent en une nuit plus à risques, les écoles doivent rester ouverte coûté que coûte, en temps de guerre on aurait dit qu'il faut du monde pour servir de chair à canon, la c'est juste pour que tout le monde aille bien bosser pour satisfaire le patronat, qui en échange des 100 Mds n'oublie pas de mettre en place des PSE ou des plans sociaux tout court. »
Cet-te imbécile reprend le discours déjà entendu dès mai, quand il a été question de rouvrir progressivement, là où c’était possible, écoles puis collèges. L’école « garderie » pour permettre aux masses laborieuses intellectuelles et surtout manuelles de reprendre le chemin des entreprises au service du grand capitâl ! Sauf que, comme c’était à effectifs réduits, parfois à temps partiels, ça aidait assez peu les salariés à reprendre leurs chaînes pour engraisser le patronat.
L’annonce de la rentrée a provoqué une conjonction assez singulière, de l’anar de « questions de classe » jusqu’au réac de la confédération générale des cadres (CGC), en passant par le café pédagogique, pour critiquer cette idée, il est vrai saugrenue, de faire la rentrée des classes en septembre. Et on vit refleurir le discours sur une rentrée juste faite pour permettre « aux gens » de repartir au boulot. En oubliant que pour beaucoup de « gens » – ceux qui ont bénéficié du chômage partiel – retrouver un plein salaire avec parfois des HS, quand ils ont quelques emprunts sur le dos, est un soulagement. Et ne parlons pas à ces révolutionnaires en charentaises, de tous les autres, les saisonniers sans saison, les CDD non renouvelés, les ubérisés, les chômeurs, etc. qui, eux, seraient bien contents de (re)trouver un job.
Les syndicats ne sont pas tombés dans cette caricature de l’école-garderie au service du patronat ! Impossible de clamer : Non à la rentrée. Quoique… Il fallait mieux la préparer (une semaine pour l’un, deux jours pour l’autre). Il fallait mieux préciser le protocole sanitaire. Les conditions matérielles n’étaient pas réunies, pas partout au moins…
Et quand elle fut faite, la rentrée, les messages sur les résosocios de s’entrecroiser : explosion de cas dans les collèges clamait un vice-président de conseil départemental (ex-prof), pauvre élève isolé dans la classe privé de récré témoignait un autre, on ferme tout pour rien, on ne ferme rien malgré tout… Les exemples étrangers viennent à la rescousse : voyez l’Italie… raté ça patauge à leur rentrée ; voyez l’Allemagne, sauf que là il faut aller voir Land par Land…
On ne me fera pas dire du bien de Blanquer, tenant des propos lénifiants, style « il ne manque pas un bouton de guêtres », au lieu de parler vrai. Mais que proposent d’autre ses contempteurs ? Le confinement, quels que soient les efforts de continuité pédagogique, a creusé les inégalités déjà ancrées dans notre système éducatif. Pour certains élèves il s’est traduit par des conditions de vie très dégradées. Qui oserait clamer qu’une telle situation aurait dû perdurer ?
Comme souvent, et en particulier dans cette pandémie, on n’a le choix qu’entre deux solutions plus ou moins mauvaises : il vaut mieux choisir la moins mauvaise.
Nul n’ignore que faible contagiosité ou pas, il y aura, il y a, des contaminations, au sein de l’école peut-être, à ses abords plus sûrement (il n’est que de voir les collégiens rejoignant une gare routière pour constater que les consignes qu’ils suivent au collège et les masques sont vite oubliés). Des enseignants seront, sont atteints. Des classes, voire des établissements ferment. Donc des disparités se créent, rompant l’égalité républicaine. Mais sans doute beaucoup moins qu’elle ne le fut, pendant le confinement. Et ceux qui mettent en exergue ces décisions apparemment contradictoires – fermetures ou pas, septaines ou pas, etc. - sont-ils capables de dire ce qu’il aurait fallu faire et ce qu’il faudrait faire ?
Quant au système éducatif réduit à l’état de garderie au service du système capitaliste, les idiotlogues qui profèrent de telles énormités se rendent-ils compte qu’ils insultent les personnels des crèches – qui ne se contentent pas d’une « garderie » des bambins – et qu’en croyant attaquer le capital et le pouvoir à son service, ils crachent en fait sur l’école : car en quoi serait-elle plus au service du patronat pendant la pandémie qu’avant ? L’école, pour eux, ne serait donc là que pour permettre aux masses aliénées d’aller vendre à bas prix leur force de travail aux ploutocrates voraces ?
MARX réveille-toi, ils sont devenus débiles !
*Une étude étatsunienne démontrerait que les gniards de 5 ans et moins, testés positifs, auraient une charge virale supérieure à celle des plus âgés. Mais, comme les plus jeunes sont beaucoup plus rarement touchés par la maladie, d’autres études tentent d’expliquer ce phénomène. Une étude belge va dans le même sens que celle de l’Institut Pasteur. L’avis du Haut conseil de la santé publique reprend les conclusions de l’étude de l’Institut Pasteur.
NB Les citations de mes contradicteurs sont copiées/collées.
Encore un «fil» de touittes, d’un Docteur certes, mais de physique nucléaire. Suivant le précepte du Dr Raoult – DUBITO ERGO SUM - il décortique une prétendue étude portant sur 6000 médecins et censée conclure aux bienfaits de la chloroquine. Sans se prononcer sur ces bienfaits, il constate que c’est un sondage et que, au bout du compte, ils ne sont qu’un peu plus de 2000 à donner un avis sur ce traitement. Et ce n’est qu’une majorité relative qui place la chloroquine en tête des traitements.
"Vous avez probablement entendu parler de cette fameuse étude des 6000 médecins qui montre que la chloroquine est THE traitement contre le Covid-19 et que cette étude montre que la position de la France est criminelle.
En tout cas, si vous n'en avez pas entendu parler, certains oui. Je pense en France à un sénateur (et médecin), un docteur en économie, l'hyperdocteur et une journaliste, par ailleurs ancienne conseillère de Ségolène Royal.
Pour preuve, voici pour le sénateur médecin :
Le docteur en économie :
L'hyperdocteur (terme qu'il utilise lui-même dans sa bio twitter) :
La journaliste :
Puisque cette dernière parle de bon sens, je vais en faire preuve : ils citent tous un article du Washington Times ( le docteur en économie renvoie après vers la source primaire), journal fondé et détenu par la secte Moon. Et visiblement aucune de ces 4 personnes n'a lu l'étude.
(…) La science ne se confond ni avec la déclinaison en roue libre de l’intuition, qu’elle prend souvent à contre-pied, ni avec le fameux « bon sens », qu’elle contredit presque toujours.Or, à l’occasion de cette épidémie de Covid-19, nous voyons se propager, notamment sur les réseaux sociaux, une forme très intense et très contagieuse de « démagogisme cognitif », c’est-à-dire d’un type de discours qui promeut des points de vue intuitifs et souvent erronés sur toutes sortes de sujets. Par exemple, à propos de tel ou tel traitement dont l’efficacité éventuelle n’est pas encore formellement établie – et pour cause, cela demande du temps et réclame un gros travail de recherche ! –, on a pu lire sous la plume de certains responsables politiques (qui, heureusement, ne sont pas – ou plus – aux affaires...) de courtes déclarations commençant par : « Je ne suis pas médecin, maisje pense que... » Etienne KLEIN
D'abord, comment s'est fait le sondage ?
6227 médecins de 30 pays et de toutes les spécialités ont été contactés, et ils ont pu répondre au questionnaire via une plateforme sécurisée dédiée. La répartition géographique des médecins, c'est ça :
Le sondage s'est déroulé entre le 25 et le 28 mars, et portait sur 4 thèmes : l'état de la pandémie, le besoin en ressources, les traitement et l'impact. Pour l'état de la situation au 25 mars, je vous laisse aller vérifier : https://who.int/docs/default-s
Bref, on remarque que ce sont principalement des médecins des Etats-Unis qui ont été interrogés, puis de l'Italie, de l'Espagne, de l'Allemagne, du Royaume-Uni de la France et de la Chine, par ordre décroissant.
On a quand même pas mal de pays bien touchés, même si au 25 mars, les Etats-Unis, le plus représenté, ne comptaient "que" 673 morts et 51914 cas confirmés. Dans le rapport OMS du 7 avril, c'était 9559 morts et 333811 cas confirmés.
Les résultats
Dans la première partie, on apprend qu'à part en Chine, les médecins interrogés pensent que le pic épidémique est devant nous, et que les restrictions devraient durer encore au moins 6 semaines.
D'ailleurs, les européens privilégient 6 semaines, là où les américains partent plutôt sur 8, ce qui est logique vu que la pandémie est arrivée chez eux après.
On apprend ensuite que dans la plupart des pays, à l'exception du Mexique et du Brésil, les décisions semblent bien pesées entre l'activité économique et la santé publique.
On apprend aussi que les médecins interrogés trouvent les mesures gouvernementales plutôt efficaces, sauf les chinois qui les trouvent très efficaces.
Sur les besoins, sans surprises, les médecins demandent des équipements de protection individuels (masques, blouses, …) en premier lieu. Par contre, ensuite, on voit des différences en fonction des lieux, et c'est je crois assez représentatif de l'état de la pandémie.
A New-York, ce sont plutôt des respirateurs. En Europe, plutôt des tests et dans une moindre mesure des respirateurs. En Chine, ce sont des chambres d'isolation. Dans le reste du monde, moins touché, ce sont des kits de test.
La question suivante porte sur le sujet sur lequel les médecins veulent le plus d'infos. Sans surprise, c'est sur les traitements existant, puis sur les nouveaux traitements, et enfin sur la disponibilité des tests.
C'est intéressant concernant la HCQ car justement il s'agit d'un traitement (pour d'autres maladies certes) qui existe déjà. Ainsi toute info sur ce médicament répond au besoin premier des médecins interrogés.
On apprend ensuite que les 6227 médecins interrogés, près de la moitié n'ont PAS suivi de patient atteints de Covid19 ni même ordonné de test sur un de leurs patients.
A l'exception de la Chine, les médecins considèrent tous (environ 90% des non chinois), que les tests ne sont pas en nombre suffisant.
On arrive maintenant à la partie tant attendue des traitements.
"Quel traitement avez-vous prescrit ou vu prescrire pour combattre le covid-19? "Dans la majorité des cas, à l'exception notable du Japon, ce sont des analgésiques. A noter d'ailleurs que vu que les scores sont supérieurs à 100%, il y a clairement plusieurs stratégies.
Maintenant arrive la fameuse question. Jusqu'ici tous les médecins, soit 6227 avaient répondu, mais là, il n'y en a que 2171. La question : "Sur les traitements que vous avez prescrit ou vu prescrire, indiquez celui qui est le plus efficace".
Sur les 2171 répondants, voici la nouvelle répartition (ils séparent NY du reste des Etats-Unis).
Et pour l'Europe, il y a aussi un chiffre Espagne & Italie, mais on va revenir dessus.
Dans le tableau de résultats, il y a en effet une colonne Europe et une colonne Italie&Espagne. En additionnant les chiffres, j'arrive à 2171 en considérant que l'Espagne fait partie de l'Europe.
Voici le tableau brut :
Comme il n'y a que des pourcentages et que les catégories ont des poids différents, j'ai préféré recalculer les chiffres bruts, et voici le résultat. Et là vous devriez voir un loup.
En effet, le nombre de médecins italiens et espagnols privilégiant la chloroquine est supérieur au chiffre européen. Donc soit l'Espagne et l'Italie sont comptées à part, et alors nous avons 2842 répondants et pas 2171, ou alors il y a une couille dans les chiffres latins.
Et bien allons regarder les chiffres "monde" et additionnons. Si on ne tient pas compte des chiffres Esp&It, on arrive à un résultat de 814. Si non, c'est 1230. Donc, les chiffres de l'Italie et de l'Espagne ne sont pas fiables ... On va donc raisonner sans.
Mis en graphe, ça donne ça. On est quand même bien loin des 6000 médecins qui disent que la chloroquine est le traitement le plus efficace. Dans les faits, il n'y en a que 800…
Au passage, on voit que la chloroquine est en tête surtout grâce à l'Europe et au reste du monde. Ce dernier groupe est composé du Canada, de pays d'Amérique du Sud, du Mexique, Turquie, Taïwan, Japon, Corée du Sud, Inde, Hong-Kong et Australie.
Sinon, on remarque que Rien ou un analgésique, c'est le traitement numéro 1 pour 63% des médecins interrogés. Ça aussi, ça aurait pu, et même aurait dû être une info. Si on rajoute les antitussifs et expectorants, on fait péter le score.
Bref, on est TRES loin d'une étude de 6000 médecins disant que la choloroquine est le traitement le plus efficace.
Dernier point, vous savez comment dans le monde est prescrit la chloroquine selon ce sondage : majoritairement sur des patients atteints avec symptômes sévères, pas au début de la maladie. Et pourtant il n'y a pas de complot anti-Raoult mis en place par le mari de A Buzyn...
Mais ce n'est pas ce qui me dérange le plus.
Ce qui me dérange le plus, c'est que cette fake news soit relayée, et qui plus est par des personnes titulaires d'un doctorat, et donc qui normalement sont formées à l'analyse critique.
Il y a clairement des failles dans le système éducatif, même à plus haut niveau. Car pour des raisons que j'ai du mal à voir autrement que militantes, des personnes très diplômées partagent des infos sur un sondage qu'ils n'ont même pas lu."
Dr. Alexis Q @AStrochnis
NB Copié-collé de la série de touittes, avec juste un changement dans l'ordre des trois derniers (et quelques menues corrections). Si les graphiques ou tableaux vous semblent peu lisibles vous pouvez vous reporter au compte-rendu complet du sondage.
Bon. Je ne suis pas virologue. Mais je suis médecin. Que penser de l’étude hydroxychloroquine (HCQ) de Raoult quand on n’est pas expert ? Eh bien, on garde les bons réflexes devant une étude à problèmes : on cherche ailleurs. Thread.
En d’autres termes, existe-t-il d’autres études évaluant l’HCQ dans le traitement du #COVID-19 ?
Au contraire de l’étude marseillaise, il s’agit d’une étude randomisée : les 30 patients ont été répartis par tirage au sort entre un groupe HCQ et un groupe contrôle.
Les patients du groupe HCQ ont reçu 400 mg de HCQ par jour pendant 5 jours en plus des traitements conventionnels, tandis que ceux du groupe contrôle n'ont reçu qu'un traitement conventionnel.
Le critère principal d'évaluation était le taux de négativation pour le coronavirus du prélèvement pharyngé au 7e jour après la randomisation. Comme dans l'étude marseillaise donc.
Cette étude a été approuvée par le comité d'éthique du centre clinique de santé publique de Shanghai.
Résultats
1) Un seul patient sur les 30 a développé une forme sévère de COVID-19 pendant le traitement. Il était dans le groupe… HCQ.
2) Au jour 7, le prélèvement de gorge était négatif pour le coronavirus chez 13 des 15 patients du groupe HCQ, soit 86,7% des cas… Et 14 des 15 patients du groupe contrôle, soit 93,3% des cas.
3) La durée médiane entre l'hospitalisation et la négativation du prélèvement pharyngé était de 4 jours dans le groupe HCQ (extrêmes : 1 à 9 jours), contre 2 jours (extrêmes : 1 à 4 jours) dans le groupe contrôle.
4) Pas de différence non plus dans le temps médian de normalisation de la température corporelle (1 jour après l'hospitalisation dans les deux groupes),
5) ni dans le taux de progression au scanner (5 cas (33,3%) du groupe HCQ et 7 cas (46,7%) du groupe contrôle), tous les patients ayant montré une amélioration lors de l'examen de suivi.
6) Quatre cas (26,7%) du groupe HCQ et 3 cas (20%) du groupe contrôle ont eu une diarrhée transitoire et une perturbation des enzymes hépatiques.
Qui croire alors ? Marseille ou Shanghai ?
Qui croire ? Personne formellement pour l’instant, les deux études étant de petite taille. Mais l’étude chinoise est (bien) mieux faite, avec, elle, des résultats cliniques. Et les résultats chinois ne sont pour l’instant guère encourageants pour l’HCQ. On ne peut cependant exclure qu’un (petit ?) effet puisse être décelé dans des études menées sur des effectifs plus larges, ou bien dans des populations de patients plus graves.
Mais alors il faudrait vérifier un bien curieux adage, rarement vérifié en pratique médicale : « qui peut le moins, peut le plus »…
LA CHARITÉ DES GRANDES FORTUNES EN GUISE DE JUSTICE SOCIALE NON
Un touitteur écrit finement, s’adressant aux « généreux donateurs » style Pinault :
« Victor Hugo remercie tous les généreux donateurs prêts à sauver Notre-Dame de Paris et leur propose de faire la même chose avec Les Misérables. »
On retrouve peu ou prou, mais avec moins de talent dans l’expression, la même antienne sous des plumes politiques.
C’est de mon point de vue – mais je suis prêt à le partager – une erreur.
Autant, face à un évènement aussi imprévu que d’un poids symbolique incommensurable, on peut comprendre que - bien que l’état soit son propre assureur - une souscription publique soit lancée et se réjouir que des grandes fortunes apportent leur écot. Et sans les avantages fiscaux dont on les soupçonnait, puisque, d’une part, l’un d’eux ayant annoncé que le cas échéant il y renoncerait, obligeant ainsi les autres à faire de même, d’autre part, le 1er ministre a assuré que l’avantage en question serait plafonné.
Autant, sauf à tomber dans un système états-unien à la Bill Gates – ou alors faire un bond en arrière du temps de Victor Hugo où les misérables étaient tributaires de la seule charité – la prise en charge de la pauvreté, la réduction des inégalités ne peuvent reposer que sur des politiques sociales. Plutôt que sur la charité des nantis, ce devrait être sur la justice fiscale que l’on devrait compter.
Et aussi bien sûr sur les luttes syndicales pour des avancées salariales, notamment. Sans oublier la lutte contre les reculs sociaux que sont les contrats courts, l’auto-entreprenariat imposé, etc.
L’agité du bocage, qui ose se présenter comme un refuznik – à croire que le Puy-du-fou est son goulag – a donc commis, à la veille des élections européennes, un libelle complotiste qui fait de l’Europe naissante l’enfant bâtard du nazisme et de la CIA. Jean Monnet : un agent de la CIA. Robert Schumann, un ex-pétainiste, et Walter Hallstein, premier Président de la communauté européenne, un Nazi.
Le Vicomte Le Jolis de Villiers de Saintignon a l’art de travestir les faits. Ainsi, contre-attaque-t-il dans le JDD du 31 mars en prétendant qu’on l’accuse de complotisme et qu’on lui dit que les faits étaient connus : « Ces deux premiers points sont incompatibles ».
Sauf que comme le note une tribune signée, elle, par de vrais historiens et non des histrions : « Le polémiste a l’art de transformer certaines vérités, développées depuis longtemps par des ouvrages scientifiques, en contre-vérités utiles à sa démonstration idéologique. » Donc rien d’incompatible : il prétend avoir mené des investigations pour découvrir des sources cachées, des archives secrètes, alors que tout est public et de longue date ; mais il tord les faits, voire il ment délibérément, pour, avec Asselineau, inventer un sombre complot Nazi-CIA.
La méthode à Phiphi
Rien que du connu, quelques ilots de vrai dans un océan d’omissions, avec un brin de mensonge.
On se contentera de l’exemple de Schuman.
Si ces accusations n’étaient pas odieuses, il serait assez plaisant de voir notre hobereau vendéen reprendre les injures du PCF à l’encontre de Robert Schuman au lendemain de la seconde guerre mondiale.
« Nous avons de la terre de France à nos souliers, nous ! » clame le député PCF Ramette en 1947. « Où étiez-vous soldat en 1914, monsieur le président du Conseil ? » demande Charles Tillon. Et le même jour Jacques Duclos enfonce le clou « Le président du Conseil est un ancien officier allemand. C’est un Boche, ce président du Conseil. Á bas les Boches ! Vive la République ! » Auguste Lecoeur complète : « Il a été ministre de Pétain ; il a été valet des Boches ». Et c’est à Duclos que revient la conclusion : « Ainsi donc, monsieur Robert Schuman, nous le savons, a donné son adhésion à cette politique de collaboration avec les impérialistes américains qui devient par la force des choses une politique de soumission de la France »*. Quasi du de Villiers dans le texte.
Nos stals nationaux feignaient d’ignorer que l’Alsace et la Moselle avaient été annexées par le tout neuf empire Allemand (traité de Versailles 1871). De Villiers fait de même. Né en 1886, d’un père Mosellan, Robert Schuman est né Allemand. Que le papa Schuman n’ait pas comme les aïeux grands maternels du Vicomte – les de Saintignon – fait le choix de l’exil, le petit Robert n’y est pour rien (pas plus d’ailleurs que le Philippe dans le patriotisme de ses ancêtres). En 1914, il a donc été mobilisé côté Allemand. Mais contrairement aux âneries proférées par les stals en 1947, réformé pour raisons médicales, s’il a été cependant incorporé, ce fut à des tâches administratives. Il n’a donc jamais porté les armes contre la France.
Sur le plateau des « Terriens du samedi ! » sur C8, de Villiers se targue d’avoir « appris à une très très haute personnalité française (Macron ?) que Schuman avait soutenu les accords de Locarno, les accords de Munich ». Quel méli-mélo ! les accords de Locarno, œuvre d’Aristide Briand – un pionnier dans la recherche de l’unité de l’Europe – scellait une réconciliation franco-allemande et c’est tout à l’honneur de Schuman, député de la Moselle, de l’avoir soutenue ; ceux de Munich, scellait une capitulation franco-britannique, sacrifiant la Tchécoslovaquie ; ils furent, hélas, très largement approuvés. Le Vicomte ajoute que Schuman avait été ministre du maréchal Pétain, avant de voter les pleins pouvoirs [à ce dernier]. « La guerre arrive, Schuman est nommé sous-secrétaire d’Etat aux réfugiés le 21 mars 1940, avant l’attaque allemande, sous le gouvernement de Paul Reynaud, rappelle Bernard Bruneteau. Il est confirmé dans ce poste sans avoir été consulté le 16 juin 1940, dans le premier gouvernement Pétain du 13 juin 1940. Quand arrive le fameux vote du 10 juillet 1940 à Vichy qui octroie les pleins pouvoirs à Pétain, Schuman vote le texte avec l’écrasante majorité de la Chambre des députés. Mais le lendemain, il refuse de participer au premier gouvernement de Vichy et retourne en Lorraine. » (Les décodeurs du Monde) Lorraine où il est arrêté par la Gestapo, emprisonné, puis assigné à résidence. En 1942, il réussit à s’échapper. Parce qu’il se réfugie de monastère en monastère, Philippe de Villiers le compare au collaborateur Paul Touvier, qui fait de même après 1947 pour échapper à la justice : ne pas faire la différence entre un homme qui fuit les nazis et un autre qui s’est au contraire rallié à leur cause est une parfaite illustration de la malhonnêteté intellectuelle du Vicomte. (Le Monde)
JDD 31 mars 2019
On ne détaillera pas les falsifications sur le malheureux Walter Hallstein (qui se souvenait qu’il fut le 1er Président de la communauté européenne ?) aussi Nazi qu’a pu l’être le pape Benoît XVI et sur Jean Monnet, devenu sous sa plume agent stipendié de la CIA. Quant au plagiat, on ne peut qu’inviter à lire l’article du Point.
Tout ça pour enfoncer des portes ouvertes : comme les communistes appliquaient fidèlement les consignes du petit père des peuples, le Grand Staline, les chrétiens-démocrates européens étaient des atlantistes convaincus, dans un climat de guerre froide. Mais la CECA puis l’Europe des six étaient au départ dans une logique de réconciliation franco-allemande, reprenant le fil rompu des accords de Locarno.
L’admirateur extasié de l’ex-KGBiste, Poutine, qui se la joue, sans vergogne, refuznik, est tout heureux de voir son dernier factum objet de critiques. Il eut sans doute fallu traiter par un mépris silencieux ces prétendues révélations qui ne sont que distorsions de faits connus. Il a tiré le fil du mensonge, dit-il. Eh non ! des fils qu’il a tirés, il a fait un tissu de mensonges.
* Citations extraites du "petit dictionnaire des injures politiques" l'Editeur 2011
Sources :
Le journal du dimanche 31 mars 2019 (auquel j'ai emprunté la photo de "une" et un article de J. Gattegno)
Photos empruntées à l'article "circoncision" de wikipedia
Sur ‘fessebouc’ je m’étais inscrit à un groupe intitulé Les athées, les non-croyants, les libres penseurs, laïques et humanistes. Un article intitulé « Islande: un projet de loi pour interdire la circoncision » provoquant des commentaires à mon sens quelque peu exagérés voire douteux, je réagis . Que n’avais-je pas fait ? Un modérateur co-fondateur du groupe m’intime quasiment l’ordre de me la fermer : on est libre-penseur mais pas pour la pensée libre. Et il assène comme un dogme : une mutilation sexuelle, il va même ne reculant devant rien jusqu’à écrire « amputer, mutiler, le corps d'un bébé ».
Commençons donc par cette fameuse proposition de loi islandaise : « Les députés de cinq partis politiques islandais ont soumis jeudi un projet de loi au parlement visant à interdire la circoncision des mineurs, pouvant punir la pratique jusqu'à six ans d'emprisonnement ».
On n’aura pas la cruauté de rappeler aux islandais ni à celui qui clame « L'Islande, toujours en avance ! Espérons que ce projet de loi devienne une loi ! », le temps lointain où leur gouvernement demandait aux Étatsuniens le rapatriement aux USA des soldats noirs de la base militaire de Keflavik. Juste quand même rappeler que l’Islande compte un peu plus de 300 000 habitants. Qu’elle s’est ouverte depuis peu à une immigration et comptait, au 1er janvier 2016, 31 812 immigrés, essentiellement européens (Polonais, Lituaniens, Danois, Suédois, etc.) et un peu asiatiques (Philippins, Thaïlandais…). Et si le pays a fait un effort pour accueillir des réfugiés du moyen-orient, en 2017, il comptait un peu plus d’une centaine de Syriens. Combien d’Islandais « de souche », comme disent nos identitaires, se réclament de la religion juive ou musulmane, sans doute aucun. Et les quelques syriens de confession musulmane – s’il y en a – après ce qu’ils ont subi chez Assad et vu leur nombre ne vont pas trop crier au scandale, si cette loi d’interdit passait.
Précisons, car le jeu pervers de l’interprétation des propos est très pratiqué par nos prétendus « libres penseurs », que la circoncision ne fut jusqu'à présent pour moi que l’occasion de ricaner sur le « saint prépuce » et que je me bats les glaoui de cette pratique rituelle, dans les religions juives ou musulmanes, en règle générale.
Juste que je trouve assez cocasse qu’un dieu puisse réclamer le sacrifice d’un petit bout de peau du zizi. Sacrifice qui n’a absolument aucune commune mesure avec la véritable mutilation que représente l’excision.
Mais ce dieu a aussi des exigences insolites en matière alimentaire, le cochon étant, si j’ose dire, la bête noire, des deux confessions. Là-dessus des sectes profanes, comme les vegans, sont encore plus rigoureuses. Et s’agissant de circoncision, comme le rappelle l’excellent article de wikipedia, la secte hygiéniste a réussi à convaincre les huit dixièmes de la population étatsunienne de sacrifier ce petit morceau de peau de leurs nouveaux-nés mâles. Et les fêtards blasés que peint un Teddy Rodgers sont tous circoncis.
Plus sérieux, il semble démontré que la circoncision diminuerait les risques de SIDA, à tel point que l’OMS et l’ONUSIDA la recommandent comme une mesure préventive pour les hommes sexuellement actifs dans les populations exposées à de forts risques de contamination au VIH. Non pas, comme a cru bon de me le rétorquer un pseudo modérateur, pour l’opposer au préservatif, mais, faute hélas trop souvent de son usage, diminuer le risque.
J’ai donc rappelé que si, chez nos Islandais, une telle mesure d’interdit ne risque pas de provoquer beaucoup de vagues, dans notre beau pays, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) risquerait fort de monter au créneau et les personnes d’origine musulmane – même celles qui n’ont plus qu’un rapport lointain avec la religion – de le prendre comme une agression. Superbe, mon interlocuteur me rétorque que ce n’est pas aux religions de faire la loi ! Et avec cette bonne foi qui le caractérise m’envoie à la figure des textes bibliques, que j’ai moi-même depuis longtemps rappelés, en mettant, sans vergogne, la circoncision sur le même plan que l’exécution des homosexuels édictée dans le Lévitique 20-13 !
Sauf que, si un tel interdit était prononcé, la pratique de la circoncision se maintiendrait, mais dans la clandestinité. Pour les plus aisés pas trop de problème : ils trouveront toujours un praticien qui par conviction et/ou appât du gain, procédera à l’intervention. Pour tous les autres le recours à ce que je n’ose appeler des charcutiers qui, dans des conditions d’hygiène douteuses, ôteront plus ou moins bien le prépuce.
On peut, certes, avec Frank Ramus, s’élever contre « l’endoctrinement et l’affiliation précoce de l’enfant à l’un des partis de dieu que sont les religions institutionnelles, à un âge où il n’est pas en mesure d’y consentir » et donc proposer, pour toutes les religions, « de protéger les enfants de toutes les formes d'endoctrinement religieux, pour les reporter soit jusqu'à l'âge de leur majorité civile, soit jusqu'à l'âge d'une majorité religieuse qui serait à définir par le législateur, mais dont on comprendrait mal qu'il puisse être inférieur à celui de la majorité sexuelle. » Mais serait-ce faire injure à cet éminent neuroscientifique de considérer que ce souhait, sauf à imaginer un monde où l’enfant jusqu’à 15 ou 18 ans est soustrait à l’influence de sa famille, son quartier, les réseaux sociaux, etc., est purement utopique ?
Pour en revenir à la circoncision, non ce n’est pas une mutilation sexuelle – la privation du prépuce ne met en jeu aucune fonction vitale : miction, érection, éjaculation, etc. ; elle n’est pas plus grave que l’ablation des amygdales ; une loi d’interdit mettrait en cause un des principes de la loi de 1905 garantissant le libre exercice des cultes ; et elle s’inscrirait dans le courant liberticide illustré par le Printemps Républicain.
Le tribunal suprême de « justice » (TSJ) du Venezuela interdit une coalition de partis d’opposition. Sans vergogne, l’organe de propagande « Venezuela infos » ose affirmer que cette coalition n’existe pas… puisqu’elle est interdite.
« Même @LeMediaTv s’y est laissé prendre » ainsi démarre le démenti menteur de cet outil de propagande du régime qui se dit bolivarien.
Le caudillo
Résumons d’abord quelques épisodes précédents.
Les élections législatives de 2015 ayant donné une majorité à l’opposition, Maduro a d’abord tenté de dessaisir l’Assemblée de tout pouvoir, par une décision, déjà, de cette fameuse cours suprême, les 28 et 29 mars 2017, décision annulée le 1er avril. Annulation suivie d’une véritable mobilisation des forces paramilitaires du pouvoir.
Ce coup ayant échoué, Maduro en a lancé un autre avec l’élection d’une Assemblée constituante. La constitution en vigueur a été instaurée par Hugo Chavez dont Maduro se proclame l’héritier. Election le 30 juillet 2017, selon des modalités des plus baroques avec des élus territoriaux et des élus corporatifs. Election bien verrouillée donnant donc une large majorité à Maduro. Et cette constituante s’est arrogé les pouvoirs de l’Assemblée nationale.
Depuis des élections provinciales ont eu lieu et les quelques gouverneurs d’opposition élus ont été obligés de prêter serment devant cette constituante ! L’un d’eux a refusé et n’a donc pas pu prendre son poste. Face aux trucages de ces élections les partis d’opposition ont décidé de boycotter les municipales qui ont donc été largement victorieuses pour le clan Maduro. Et la fameuse cour suprême a décidé que les partis qui avaient boycotté les municipales ne pouvaient avoir de candidat aux présidentielles !
Depuis Maduro a décidé de faire des présidentielles anticipées. Présidentielles auxquelles, donc, ne peuvent participer que de nouveaux partis qui devront s’inscrire auprès du Consejo Nacional Electoral (CNE). Autrement dit, il ne s’agit pas comme pour l’UMP de décider de changer de nom, les partis qui ont appelé à boycotter une élection truquée sont obligés de se débaptiser.
Ainsi Voluntad Popular, ayant annoncé qu’il ne voulait pas changer de nom, se voit interdit de présenter un candidat. Ce parti, fondé par Leopoldo López il y a six ans, avait un groupe parlementaire important à l’assemblée nationale, au sein de la MUD. Il compte dans ses rangs des figures connues de l’opposition comme Freddy Guevara, Luis Florido y Carlos Vechio. Une grande partie de ses dirigeants nationaux sont soit emprisonnés, comme L. López, soit réfugiés dans une ambassade comme F. Guevara, soit en exil comme C. Vecchio.
El Grupo de Lima (Argentina, Brasil, Canadá, Chile, Colombia, Costa Rica, Guatemala, Honduras, México, Panamá, Paraguay y Perú) respondió con presteza a la convocatoria hecha por la ANC. Emitió una declaración, firmada también por los gobiernos de Guyana y Santa Lucía, donde denuncia que celebrar los comicios en un plazo tan corto “imposibilita la realización de elecciones presidenciales democráticas, transparentes y creíbles, conforme a estándares internacionales, y contradice los principios democráticos y de buena fe para el diálogo entre el Gobierno y la oposición”.
Sur le continent, le groupe de Lima (Argentine, Brésil, Canada, Chili, Colombie, Costa Rica, Guatemala, Honduras, Mexique, Panama, Paraguay et Pérou) a réagi rapidement à l’annonce de l’élection par l’ANC. Dans une déclaration, les pays membres estiment qu’organiser un scrutin dans un délai aussi court “ne permet pas de procéder à une élection présidentielle démocratique, transparente et crédible, conforme aux normes internationales, et contrevient aux principes démocratiques […] pour le dialogue entre le gouvernement et l’opposition”.
Quant à la coalition d’opposition, Mesa de la Unidad Democrática (MUD), elle a été rayée du paysage électoral et ne pourra donc participer aux présidentielles. Le fameux Tribunal suprême a ordonné au Conseil national électoral d’exclure l’alliance de la liste des organisations autorisées. Et c’est là que sans vergogne Venezuela infos ose écrire : « La Cour Suprême de Justice n’a exclu aucun parti mais une étiquette, celle de la coalition de droite appelée MUD (Mesa de Unidad Democratica). Cette sentence ne fait qu’appliquer la loi. Au Venezuela comme dans n’importe quel État de Droit, les inscriptions aux élections se font légalement par parti. La Constitution vénézuélienne n’autorise pas qu’un candidat soit affilié à deux partis politiques à la fois (double militantisme). »
Outre que cette MUD existe depuis de nombreuses années* – cette coalition regroupait une vingtaine de partis dans une Assemblée nationale, illégalement supplantée par la pseudo constituante – nos propagandistes osent affirmer que dans les pays démocratiques les inscriptions ne peuvent se faire que par un parti : en France la seule obligation pour les présidentielles est de réunir les parrainages. Et ils inventent la notion de double militantisme, frappé de surcroît d’interdiction.
Contradiction d’ailleurs, puisque les propagandistes viennent de dire que MUD n’est qu’une étiquette : on ne milite pas pour une étiquette. Déni de démocratie ensuite puisque cette disposition interdit toute alliance de partis. Feu le Front de gauche – réunissant, entre autres, parti de gauche et PCF – interdit selon cette règle. En Espagne, l’alliance Podemos-IU (IU étant lui-même une alliance de partis et groupuscules), interdite. La candidature en 1965 de Mitterrand, dans le système madurien, n’aurait pas eu lieu d’être.
Le principe de non contradiction ne semble vraiment pas acquis par ce Venezuela Infos, puisqu’il entame un paragraphe où il présente les opposants comme des émeutiers par « Le vrai problème de la droite vénézuélienne, qui va de l’extrême droite aux centristes libéraux, c’est que depuis 9 mois, elle ne parvient pas […] à désigner un candidat unique. » pour conclure le même paragraphe par « le seul espoir de la droite vénézuélienne, c’est de présenter un candidat unique à la présidentielle ». Candidat unique ou au moins désigné par une coalition que le pouvoir interdit !
En résumé la plus haute instance judiciaire du pays interdit un parti qui n’existe pas et où, malgré sa non existence, on pourrait militer. Le pauvre @LeMediaTV, ayant subi les foudres de l’officine madurienne, a « rectifié rapidement » et donc gobé ces grossiers mensonges. Avec les félicitations de ‘socios’ qui, avec leur lider maximo Mélenchon, sont les soutiens sans faille du caudillo de Caracas.
*La MUD fut créée en 2008 ; c’est la principale organisation d’opposition. Elle a obtenu la majorité à l’Assemblée nationale avec 112 députés sur 167 aux dernières élections législatives (2015). Même si depuis elle a connu des dissidences, prétendre que ce n’est qu’une étiquette est un mensonge des plus grossiers. C'est d'ailleurs au nom de la MUD que Luis Florido, entre autres, participe aux échanges entre l'opposition et le pouvoir madurien en République dominicaine.
** Le media TV qui se veut un nouveau media indépendant a été fondé entre autres par Sophia Chikirou, ex-chargée de communications de Mélenchon et Gérard Miller, psychanalyste.
NB Selon la méthode Sissi-Poutine, Maduro fait mettre en prison ses opposants ou les fait déclarer inéligibles. Ainsi Henrique Capriles Radonski, qu'il n'avait battu que de peu (50,9%), en 2013 s'est retrouvé, comme Alexeï Anatolievitch Navalny en Russie, déclaré inéligible.
Le deblog-notes, même si les articles "politiques" dominent, essaie de ne pas
s'y limiter, avec aussi le reflet de lectures (rubrique MLF tenue le plus
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