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16 janvier 2018 2 16 /01 /janvier /2018 18:31
Un tunnel bidon sous le détroit de Gibraltar

Dans le genre HOAX calamiteux, celui de ce faux « baron de Caravètes » et vrai raciste mérite d’être mis en vedette.

Déjà la carte est quelque peu surprenante avec un CETIFA qui n’existe… pas ! Et on se demande bien pourquoi Al Bahraoyine (petite commune un peu à l’intérieur) aurait droit à un embranchement sur le tunnel, côté marocain.

Un tunnel bidon sous le détroit de Gibraltar

La France généreuse le financerait à hauteur de 16 milliards d’euros. Mais il serait exploité par une société algéro-marocaine ! Quand on connaît la chaude amitié qui unit les deux pays frères on devine que le débile auteur de ce mauvais canular n’a pas une grande connaissance des problèmes de la région.

Et alors qu’il a fallu 6 bonnes années entre le début des travaux et la mise en service du tunnel sous la Manche, là ça ne traîne pas : début des travaux en mars 2018 (sans études et sondages préalables) et fin en décembre 2019 et mise en service en avril 2020. Le consortium de BTP, à nouveau maroco-algérien, est d’une efficacité remarquable.

Le but de cette opération – dont le FHaineux nous redit qu’elle est entièrement financée par la France - est de permettre, bien sûr, aux « maghrébins » de passer le détroit librement et sans risque. Et même, cerise si j’ose dire sur la semoule, un service de car gratuit leur sera offert de l’imaginaire Cetifa à Perpignan.

M’étant inquiété de la santé mentale de ce faux baron et de l’urgence de l’interner dans un hôpital psychiatrique montpelliérain, ce disciple de Renaud Camus m’a bloqué immédiatement. Preuve donc que ce n’était pas un aimable disciple du Gorafi faisant dans l’Hénorme provocation, mais une belle ordure anonyme fabriquant, mal, des infos bidons.

 

PS Un projet de tunnel est bien dans les tuyaux depuis... 1869. Sa dernière mouture hispano-marocaine est loin d'être finalisée.

 

NB Ce "baron" frontiste ne fait que reprendre, en plus artisanal et grossier, les méthodes de son parti, le FN, qui fabrique des "fake news" : Le film d'une "fake news" inventée par le Front national pendant la présidentielle

 

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29 avril 2017 6 29 /04 /avril /2017 10:38
Vendée 1er MAI : CGT, FSU ignorent le péril FN !

 

Reçu ce tract d’invitation aux manifs vendéennes du 1er mai, appel co-signé par CGT, FO, FSU et Solidaires ! Lu et relu : pas un demi- mot sur l’enjeu du 7 mai ! Pas un demi mot sur le FN ! A croire que la bande des quatre a repris l’appel du 1er MAI de l'an passé, en changeant juste l’année. Et cela, pour la CGT et la FSU, au mépris des appels nationaux.

Certes le communiqué de la CGT nationale ne brille pas par une affirmation nette. S’il parle de « Faire barrage à l’extrême-droite », les trois quarts du texte fustigent la politique du quinquennat Hollande. La seule mention de Macron est pour dénoncer la loi qui porte son nom. Cependant, on peut y lire – mais pas à La Roche semble-t-il  - :

« Pour la deuxième fois dans le pays, sous la Vème République, une candidature d’extrême droite, représentée par le front national, sera présente au second tour des élections présidentielles. C’est un danger pour la démocratie, la cohésion sociale et le monde du travail. (…) La CGT ne se résoudra jamais à accepter un tel scénario. (…) L’utilisation des peurs, du terrorisme, les amalgames éhontés entendus lors de la campagne, la xénophobie, le racisme, le sexisme et l’homophobie, la préférence nationale ne résoudront pas les inégalités, le chômage et les bas salaires. La CGT les combat et les combattra sans relâche ! Elle n’aura de cesse de faire barrage à l’extrême droite ! Pas une voix ne doit se porter sur sa candidate ! »

Vendée 1er MAI : CGT, FSU ignorent le péril FN !

La FSU est beaucoup plus nette : « Élections présidentielles : pas une voix pour le Front national ! »

« Une arrivée au pouvoir du Front national est inenvisageable pour la FSU. Outre les replis nationalistes, les discours de haine et de racisme, le programme du Front National est contraire aux objectifs et valeurs de solidarité, justice sociale, égalité et de paix que porte la FSU. Compte tenu des pouvoirs octroyés au président de la Vème République, la prise de pouvoir du Front national serait une catastrophe pour notre pays : préférence nationale et racisme d’État aggraveraient encore les fractures de notre société. Les plus fragiles de nos concitoyens seraient les plus touchés. La FSU ne peut l’envisager. »

Vendée 1er MAI : CGT, FSU ignorent le péril FN !

Que la CFDT 85 – 1ère force syndicale du département, sauf erreur – ne se soit pas associée à ce 1er Mai hors sol est tout à son honneur. En revanche CGT 85, FSU 85 se déshonorent en s’associant à une FO très molle face au péril FN, sur cet appel  langue de bois et hors contexte !

 

En complément,

cet extrait d’une  réaction d’un camarade cédétiste :

…Concrètement le gagnant, c'est celui qui arrive à mobiliser le plus ceux qui mettront le bulletin de vote portant son nom dans les urnes. Si je ne veux pas que ce soit cette personne qui soit élue, et en l'occurrence il s'agira de Marine Le Pen, parce que son parti porte en lui le rejet de la démocratie, il faut que je vote de telle manière à ce que son concurrent ait plus de voix qu'elle ; ce sera donc un vote Macron. C'est froid, c'est mathématique, c'est mécanique, c'est opportuniste, c'est cynique, mais c'est efficace si je ne veux pas que Marine Le Pen soit élue. Et cela n'obère en rien mon choix pour les législatives et l'exercice de ma liberté d'aller manifester contre la politique de Macron. En sus, je préfère manifester entouré de policiers et gendarmes sous Macron que de le faire avec les mêmes policiers et les mêmes gendarmes sous Le Pen ; quand on connaît le vote majoritaire chez ces "fonctionnaires", ça donne aussi à réfléchir. Et pour finir, quand on voit comment dans les municipalités dirigées par le Front national, des associations sont muselées, étranglées (Ligue des Droits de l'Homme, Secours populaire,  clubs sportifs fréquentés par des ados de classes modestes en général maghrébins,...), privées de locaux (CGT, FCPE,...), comment les bibliothèques de ces municipalités sont "épurées", eh bien, des associations comme le Planning familial, les CEMEA, les associations d'insertion, les petites associations culturelles, troupes de théâtre,etc., considérées comme politisées car marquées à gauche,  ont du souci à se faire et surtout leurs salariés ; c'est sûr l'extrême droite qui parle du " Grand remplacement"  va procéder au sien ; et ce jour-là, faudra pas pleurnicher ou faire des moulinets avec les bras en criant : "C'est des salauds" ; fallait se donner le moyen, avant,  de faire en sorte qu'elle ne soit pas au pouvoir.

PL

En annexe :

 

Présidentielle 2017 : pour qui les enseignants ont dit aller voter (IFOP pour SOS éducation)

Paru dans Scolaire le mercredi 26 avril 2017.

 

Pascal Bouchard, remarquable contributeur du deblog-notes notamment : ici, ici, ici ou encore ici… m’a fait parvenir cette analyse d’un sondage IFOP sur le vote annoncé des enseignants.

 

Interrogés par l'IFOP à la demande de SOS éducation dans la semaine qui a précédé le 1er tour de l'élection professionnelle, les enseignants se démarquent de l'ensemble des Français pour les principaux candidats. Ils avaient les mêmes intentions pour Nathalie Arthaud (0,5 %), Philippe Poutou  (1,5 %), Jean Lassalle  (1,5), Nicolas Dupont-Aignan (4 %), François Asselineau (0,5 % vs 1 %), Jacques Cheminade (-). Ils ont dit voter davantage pour Jean-Luc Mélenchon (23 % vs 18,5 %), Benoît Hamon (15 % vs 7,5 %) et Emmanuel Macron (38 % vs 23,5 %) et nettement moins pour François Fillon (11 % vs 19,5 %) et Marine Le Pen (5 % vs 22,5 %).

 

En ce qui concerne Jean-Luc Mélenchon, il fait ses meilleurs scores chez les enseignants du 1er degré et en ZEP, Emmanuel Macron fait ses meilleurs scores chez les plus de 50 ans, et mieux dans le second degré que dans le premier, le public le préfère au privé;  la différence est moins importante (10 points) que pour J-L Mélenchon (15 points), mais plus forte que pour Benoît Hamon (4 points).

 

François Fillon fait ses meilleurs scores chez les moins de 30 ans, parmi les professeurs de l'enseignement professionnel (PLP), et surtout dans le privé (33 % vs 7 % pour le public). Marine Le Pen fait ses meilleurs scores dans "l'enseignement supérieur hors université" (20 %) et parmi les PLP (11 %).

 

Les proximités syndicales

Les enseignants proches de la FSU ont annoncé qu'ils voteraient pour E. Macron à 49 % et pour J-L Mélenchon à 26 %. Ceux qui sont proches de l'UNSA ont également davantage voté pour E. Macron (35 %), pour B. Hamon (26 %) et moins pour J-L Mélenchon (15 %). Les électeurs SGEN-CFDT sont plus partagés (40 % pour E. Macron, 31 % pour J-L. Mélenchon, 17 % pour B. Hamon). Les électeurs FO se sont davantage portés sur J-L Mélenchon (44 %) et sur M. Le Pen (20 %), et fort peu sur B. Hamon (15 %) et sur E. Macron (6 %). A noter pour la CSEN (SNALC et SNE), un vote important en faveur de J. Lassalle (18 %) et de F. Fillon (16 %) et très faible pour B. Hamon (4 %). A noter encore que parmi les enseignants qui se disent proches du Front national, 9 % ont annoncé leur intention de voter pour J-L. Mélenchon.

 

Les enseignants sont très favorables (86 %) à ce que l'on réserve "les trois quarts du temps scolaire en primaire aux enseignements fondamentaux". Ils sont également plus de 8 sur 10 à penser qu'on devrait "mettre en place un service public du soutien scolaire" et à attendre du prochain président qu'il abroge la réforme du collège, 7 sur 10 à lui demander de "supprimer ou assouplir la réforme des rythmes scolaires", qu'il avance l'âge de la scolarité obligatoire, et qu'il autorise "l'apprentissage à partir de 14 ans". Ils sont majoritairement favorables  à une part de rémunération au mérite et à une réécriture des programmes d'histoire "de manière chronologique dans le sens d'un récit national", mais sont minoritaires lorsqu'il s'agit de la création d'établissements spécialisés pour les élèves perturbateurs, d'autonomie des collèges et lycées, de port de l'uniforme et surtout de réduction du nombre d'épreuves au baccalauréat (38 %).

 

Le sondage détaillé est téléchargeable ici (PDF)

 

NB SOS éducation fait partie d’une nébuleuse d’associations assez affairistes et se caractérise par une conception ultra-réactionnaire de l’éducation.

 

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13 janvier 2017 5 13 /01 /janvier /2017 15:45
Grippe : "C'est la faute à Touraine !"

Une grippe, nettement plus virulente que l’année dernière, provoque un afflux aux urgences des hôpitaux publics. C’est de la faute à Touraine crie le FN et le PCF. Relayés localement par une association qui a fait du #PSbashing en général et du #TouraineBashing en particulier, sous prétexte de défense des services publics, son objectif prioritaire.

Si je suis dans la peine

C’est de la faute à Touraine

Et si je crie Ras-le-bol

C’est de la faute à Marisol !

Voilà ce que ferait entonner aux patients, qui doivent l’être patients, s’ils n’étaient à bout de souffle, notre association locale tourainophobe :  « Nous sommes scandalisés, par les récents propos de la Ministre de la santé niant qu’une des causes des difficultés actuelles, pour assurer une prise en charge de qualité du nombre important de malades, est la dégradation des conditions de fonctionnement des hôpitaux publics. »

On n’est pas si loin que cela du fameux « C’est un scandâle ! » cher à feu le camarade Marchais. Si peu loin que le PCF y va de son couplet, mais avec en écho le FN : le PCF a appelé à "mettre fin à cette course à l’étranglement des services hospitaliers publics par l'austérité et la tarification à l'activité", tandis que le FN dénonçait "40 ans de gestion technocratique de nos hôpitaux, associant diminution de lits (...) et gouvernance purement économique" !

Grippe : "C'est la faute à Touraine !"

Le virus de la grippe de cette année est particulièrement pernicieux. D’où une épidémie sévère. Et une situation tendue aux urgences des hôpitaux publics. Les images de ces grippés qui s’entassent alités dans de vastes halls, souvent les mêmes d’une chaîne à l’autre, défilent en boucle.

Mais au-delà de l’émotion et du sensationnalisme, il n’est pas interdit de se rappeler qu’une épidémie dure en moyenne 9 semaines, qu’elle a selon les années une extension et surtout une gravité variables. Qu’il faut sans doute – ce qui a d’ailleurs été fait – prendre des mesures exceptionnelles quand cette gravité l’est, exceptionnelle. Mais qu’aucun pays au monde ne va créer des lits d’hôpitaux pour une épidémie dont le pic n’est que de 2 ou 3 semaines.

Pas plus que l’instauration du numerus clausus à la formation n’a créé la pénurie de médecins puisque leur nombre a triplé depuis, l’épidémie de grippe n’est révélatrice d’un manque ou pas de lits hospitaliers.

Une lacune de la prévention

Révélatrice plutôt d’une lacune de la prévention : découvrir qu’à peine un tiers du personnel médical se fait vacciner, pour autant que ce soit avéré, est des plus inquiétants. Entendre que les urgences ont à faire face pour la moitié à des personnes âgées, plus fragiles face au virus, alors que, pour elles, vaccin et injection sont gratuits, démontre qu’il y a encore beaucoup de boulot d’incitation à faire. Et les médecins qui sèment le doute sur l’efficacité de ces vaccins devraient se poser des questions.

Et que les urgences soient trop souvent – et pas que pour la grippe et pas que dans les déserts médicaux – en première ligne, pose aussi des questions sur le rôle de la médecine dite de ville.

Avec la question du nombre de lits d’hôpitaux, on retrouve celle du nombre de médecins. Le problème n’est justement pas le nombre – la France est largement dans la moyenne des pays comparables avec 6,3 lits pour 1000 habitants – ni du financement - en 2009, chaque Français a dépensé pour l’hôpital 409 euros de plus que son voisin allemand (1 229 euros contre 819) – mais la répartition entre services et géographique. Sous-utilisation de lits de maternités par exemple, encombrement endémique de certains services d’urgence. S’y ajoute un retard énorme dans la chirurgie et les soins ambulatoires : en Norvège, au Royaume-Uni et au Danemark, entre 60 et 80% des opérations sont déjà réalisées en ambulatoire, contre à peine 43% dans l’Hexagone.

Se donner la peine de réunir quelques données fiables, pour tenter une réflexion est évidemment moins facile que de proférer des contre-vérités et de marteler quelques slogans, style « C’est la faute à Touraine ! »

 

 

Pour compléter :

 

Document téléchargeable ainsi qu'une série de fiches thématiques

 

En annexe :

La Nouvelle Edition, ex émission en clair de Canal +, le midi, passée sur C8, traitant de l'actualité diverse - interview, chroniques, bref journal - a rebondi sur le bouzze provoqué par une vidéo d'une interne en médecine aux urgences :

 

Scandale : Marisol Touraine n’a pas répondu à une provocation d’une interne de médecine mélenchonniste.

Voilà le propos entendu déjà et réentendu encore dans la bouche d’un chroniqueur qui ne peut imaginer que la Ministre de la Santé ne réponde à ses sollicitations et encore moins à son invitation de venir sur le plateau de  La Nouvelle Edition (LNE). Entre nous soit dit, si Madame Touraine avait décidé d’aller sur un plateau, c’eût été TF1 ou FR2 qui assurent une audience légèrement plus élevée que LNE.

Rappelons qu’une interne avait fait un bouzze avec une vidéo où elle contait que dans son service d’urgences elle avait dû solliciter une dizaine d’hôpitaux pour une patiente de 75 ans, nécessitant des soins intensifs. Entretien avec l'interne et tout le plateau de LNE de partager son indignation démonstrative.

Or, interrogé sur le sujet à France-Inter, Martin Hirsh, patron de l'Assistance Publique Hôpitaux de Paris (APHP), précise que si l’interne a bien travaillé à l'APHP, elle n’y travaille plus. P. Cohen semble surpris et affirme que sa bonne foi a été surprise : il l’avait interviewé la veille et croyait donc qu’elle était aux urgences des HP.

Feignant de démentir – en sortant un bulletin de paye de décembre – l’interne en fait confirme Hirsh, puisqu’elle travaille dans un hôpital privé qui aurait un service d'urgences ! Elle n’aurait jamais parlé d’autre chose que des urgences, prétend-elle, ce qui est faux puisqu'on entend P. Cohen lancer l'entretien, en sa présence bien sûr, en la présentant comme interne à l'Assistance publique Hôpitaux de Paris, sans qu'elle rectifie ! Et l'explication vaseuse du "Valentin" de LNE ne démontre que sa jobardise : il la dit détachée de l'APHP dans un hôpital privé !

Mais comme le dit Emilie Besse, journaliste de LNE, ce qui compte c’est le fond, la situation qu’elle décrit (pour autant qu'elle soit avérée).

Revenons donc à l’épidémie de grippe. Outre les patients qui n’auraient dû relever que de la médecine de ville qui encombraient les urgences, beaucoup de personnes âgées dont la moitié en difficultés respiratoires, qui donc ont dû, pour une large part, être dirigées vers les services de soins intensifs. D’où la difficulté de trouver une place disponible.

Ce que notre interne n’ignorait pas. Ce que les journalistes auraient dû savoir.

PS Quand on écoute l'entretien avec Léa Salamé c'est du style "Vive le mélodrame où Margot a pleuré" : les malades pleurent, les soignants pleurent... ce n'est plus un hôpital mais une vallée de larmes ! Et l'interne est défendue bec et ongles par ses camarades mélenchonnistes et lordonien !

La propension de LNE à jouer les moralistes pleurnichards est devenue une constante.

Retour sur l'interview de Sabrina Ali Benali - Le 07h43
Avec le sentiment de s'être un peu fait avoir...par l'invitée d'hier matin à 7h50. Vous savez la jeune interne qui dénonce la grande misère de l'hôpital public dans des vidéos à plusieurs millions de vues. On l'avait présentée comme une salariée de l'Assistance Publique Hôpitaux de Paris. Et pour cause...
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28 novembre 2016 1 28 /11 /novembre /2016 08:38
Fillon : le thatchero-poutinien

FILLON ou l'identité sinistre

Travail-famille-patrie ! Le thatchero-poutinien Fillon vient d'être plébiscité par les réacs cathos (Marianne va sans doute nous expliquer que c'est le "peuple").

Il ne cache pas son jeu le cul-bénit de Solesmes : faire payer les plus modestes - hausse de 2% de la TVA - au bénéfice des plus riches - suppression de l'Impôt sur la fortune (ISF) ; bosser plus pour gagner moins : 39 h payée 35 ou 37 au mieux ! Et coupe claire dans la Fonction publique : 500 000 postes en moins.

Et ne parlons pas des cadeaux au patronat qui a d'ailleurs totalement inspiré son programme économique...

En mai 2017, ce sera peste FHaine ou choléra bigot : bubons fachos ou sainte chiasse !

 

Fillon : le thatchero-poutinien
Fillon : le thatchero-poutinien

Sylviane Bulteau (députée de la Vendée)  pour avoir oser dire qu'avec Fillon c'est la ligne "Travail-Famille-patrie" qui revient sur le devant de la scène à doite se fait attaquer par la réac-catosphère relayée par Ouest-France : http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/la-roche-sur-yon-85000/victoire-de-francois-fillon-le-derapage-d-une-deputee-socialiste-4643072?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter

Ouest-France 29/11/2016

Ouest-France 29/11/2016

Le ton de l'article-papier est nettement moins acerbe que celui du site !

Plus question de "dérapage", juste de "polémique" !

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30 septembre 2016 5 30 /09 /septembre /2016 17:02
Buisson : quel pythie !

Ne boudons pas notre plaisir. Entendre les sarkozystes pur sucre – Wauquiez, Woerth, Estrosi et les autres – dire tout le mal qu’il faut de celui que leur idole avait choisi comme maître à penser est assez jouissif. Entendre Sarkozy lui-même se plaindre de la trahison de son gourou oubliant Pasqua ou Chirac qu’il a lui-même joyeusement trahis est jubilatoire. Et lire les propos peu amènes de l’oracle des Sables-d’Olonne sur celui qui l’a engraissé quelques années est un vrai régal.

Faut-il d’abord rappeler aux sarkozystes qui, avec une unanimité troublante, disent tout le mal qu’il faut penser de ce traître et de son livre médiocre, qu’il fut le maître à penser de leur leader de 2005 jusqu’à l’affaire du dictaphone en 2014 et qu’il a plus que contribué à décomplexer son discours ? Alors, si ce judas est aussi minable, que penser de celui qui en a fait son conseiller privilégié ? Quel manque de discernement ! Car, Copé ne se fait pas faute de le rappeler pour s’innocenter de Bygmalion, c’est le trio Buisson-Goudard-Giacometti qui pilotait la campagne présidentielle de 2012 et qui fit appel à Lavrilleux, le maquilleur obligé des comptes de campagne ! Et, devenu Président, Sarkozy a grassement payé ses conseils (1,5 million d’euros rien qu’en 2008).

Il peut chanter maintenant « J’ai réchauffé un serpent dans mon sein, j’ai réchauffé une vipère » et crier à la trahison après les révélations des enregistrements…

A l’inverse, comme le fait justement remarquer Nicolas Domenach, le félon se dévalorise lui-même quand il affirme aujourd’hui qu’il « n’a jamais été dupe du personnage, qui n’était pas son genre ». Et s’il vise juste quand il écrit que « Sarkozy n’a pas la moindre conviction, que son intérêt du moment et comme son intérêt change, il passe son temps à changer d’idées, en y mettant toute la force de ses sincérités successives ». Ou "Il a instrumentalisé le mal être identitaire des catégories populaires pour les replonger 5 ans plus tard dans une détresse plus grande encore", il oublie qu’il a servi cette girouette peu fiable pendant plus de dix ans.

Mais bouderait-on notre plaisir de le voir dénoncer son « narcissisme, son incontinence du moi… » prévoir que « ce ludion aux ray bans d’aviateur, ce trader court-termiste, ce nain politique, ce président selfie, » conduirait la droite à être « une nouvelle fois cocue s’il était réélu » et que « ce chef né pour cheffer est en réalité un fragile séducteur subjugué par ses conquêtes, un faux dur submergé par un état permanent de dépendance affective ».

Sous la plume d’un adversaire, ces propos, aussi justes fussent-ils sur le fond, seraient jugés comme relevant de la rhétorique polémiste. Ici, ce sont ceux de son gourou qui l’a côtoyé de 2005 à 2014.

Tous nuls, tous cons, sauf lui !

Les propos méprisants sur tous et chacun que Buisson met dans la bouche du mari de Carla Bruni sont d’autant plus vraisemblables qu’ils sont attestés par beaucoup. Ainsi Copé déclare que pour lui « On est tous des nuls, tous des cons, lui il sait tout… » (Le Monde 30/09/16)

Un vrai chamboule-tout bien mis en images par l’Huffington-Post :

 

C'était avant l'affaire du Sofitel et Sarko fait allusion à des affaires lilloises démontrant un espionnage de la vie privée à l'encontre d'un rival annoncé à l'époque.

 

Le pauvre Larcher a beau feindre de ne pas croire à ces propos, il sait bien qu'ils sont avérés.

 

Fillon, premier ministre, avait envisagé d'inaugurer une mosquée.

 

Si l'on en croit Sarko, sous ses apparences patelines, Bertrand serait un faux gentil !

 

Estrosi, le motodidacte, fidêle entre les fidêles, n'échappe pas aux sarcasmes !

 

Quant au petit Baroin, qui se rêve "collaborateur" dans un second mandat - autrement dit premier ministre - il a droit aussi au mépris du personnage.

 

Quant à l'éloge funèbre de Chirac, il est plus que prêt : Sarko a déjà mis la première pelletée sur le futur cercueil.

 

 

 

 

 

 

 

Buisson : quel pythie !

Ses petites saloperies ne sont quand même pas réservées qu'à ceux de son camp. Mais il est assez cocasse de voir Monsieur talonnettes se moquer des petites jambes de son vainqueur !

Emeutes en 2006

Mais l’accusation la plus grave concerne les émeutes qui ont accompagné les manifestations anti-CPE en 2006. Pour nuire à Villepin, Premier ministre et promoteur de ces CPE (Contrat première embauche), Sarkozy, Ministre de l’intérieur, a accompli une véritable forfaiture, à laquelle s’associe d’ailleurs Buisson : "Nous avions pris la décision de laisser les bandes de black et de beurs agresser les jeunes Blancs aux Invalides, tout en informant les photographes de Paris Match. Il était prévu que, dans un premier temps, les casseurs puissent s'ébrouer sans intervention de la police. L'émotion fut en effet à son comble, après la publication de photos dont l'opinion ne retiendrait qu'une chose: des hordes sauvages étaient entrées dans Paris". "Nous avions tremblé à l'idée qu'il puisse y avoir un blessé grave. Mais, au fond, ça valait la peine d'endurer pendant une demi-journée les sarcasmes des médias". Cynisme total, puisqu’ils envisageaient, sans vergogne, que leur laisser-faire puisse aboutir à des blessés graves.

Valeurs communes avec le FN

Fort habilement, Buisson se dédouane de lui avoir injecté des idées d'extrême-droite, en véritable sous-marin du FN, puisqu'il lui fait dire dès 2005 : «  Les valeurs du Front national sont celles de tous les Français ; c’est la manière dont le FN les exprime qui est choquante. Les Français n’aiment pas les plats trop pimentés qui emportent la gueule.  ». En 2007, il aurait demandé à un responsable de l'UMP de trouver les 50 signatures qui manquaient à J. M. Le Pen pour se présenter. Entre les deux tours, Sarkozy le charge de contacter Le Pen. Enfin, en 2012, quand Fillon affirmait que les valeurs du FN et de la droite républicaine étaient incompatibles, Sarkozy rétorquait «  Qu’est-ce qu’il raconte, Fillon ? Bien sûr que nous avons des valeurs communes avec le FN  » !

Buisson, le Maurassien, se méfie toutefois de son ex-poulain, malgré l’attirance pour les idées du FN qu’il lui prête : "Tout le pari de Sarkozy repose sur l’idée que l’électorat français de droite est toujours le plus bête du monde et aspire à le rester. Croire que, élu contre Marine Le Pen, avec comme premier ministre François Baroin, le déconstructeur de crèches*, Nicolas Sarkozy fera une politique de droite relève soit d’une insondable bêtise, soit d’une extrême candeur" (entretien à son ex-hebdo Valeurs actuelles).

Tout antipathique qu’il soit, il n’en reste pas moins que le portrait qu’il dresse de sarko, de sa "vulgarité", sa "prétention", son "inconstance" et son "inconsistance", ses "incohérences", ses "mensonges", son "mépris d’autrui", (cité par N. Domenach) est recoupé par tellement d’autres témoignages qu’il est plus que plausible.

 

 

* Baroin, un tant soit peu fidèle à la mémoire de son père ex Grand Maître d’une obédience maçonnique, en tant que Président de l'Association des maires de France, s’est prononcé contre l’érection de crèche de Noël dans les mairies.

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12 mars 2016 6 12 /03 /mars /2016 18:09
Hidalgo-Polinière-FN : Á quoi jouent les juges ?

A deux jours d’intervalle Anne Hidalgo, Maire de Paris, et Sylvie Polinière, enseignante, syndicaliste CGT, ont été condamnées face au FN . La première le 11 mars 2016, pour diffamation, la seconde le 9 mars 2016, pour outrage envers le Maire FN de Beaucaire. Propos tenus en septembre 2012 pour A. Hidalgo. Plus récents pour l’enseignante – juin 2014 – mais entre-temps la Justice avait eu le temps de condamner en 1ère instance puis de blanchir en appel, Julien Sanchez, le Maire, pour injures !

Lenteur d’un côté, justice à 3 vitesses de l’autre.

La maire de Paris a été condamnée à une amende avec sursis pour diffamation. En effet le 24 septembre 2012, encore première adjointe de Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo invitée sur ITélé déclare: "L'Histoire a du sens, le Front national n'est pas un parti qui s'est constitué dans le cadre républicain, c'est un parti qui a lutté contre la République, qui a soutenu pendant la guerre la collaboration avec les nazis".

Son avocat a eu beau plaider – non sans raison bien sûr sur le fond – qu’un "parti politique est toujours le résultat d'une histoire", et que le FN s’inscrit dans la lignée de la "famille nationaliste ou même néofasciste", il a eu beau énumérer les fondateurs du FN, "collaborateurs notoires, d'un antisémitisme débridé" et rappeler certaines déclarations de Jean-Marie Le Pen, qui n'a "jamais considéré le maréchal Pétain comme un traître" et soutenu que "l'occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine", il n’en restait pas moins que ce parti fondé en 1972 n’existait donc pas pendant la guerre.

On peut donc considérer que le tribunal correctionnel, sans prendre parti sur le fond, ne pouvait que constater l’erreur manifeste de la formulation qui laissait donc place à la plainte du FN. Mais on ne voit pas très bien pourquoi il a fallu trois ans et demi pour prononcer ce verdict sur des faits qui n’ont demandé aucune instruction.

Bien que les délais soient plus courts, le fonctionnement de la Justice est encore plus singulier dans l’affaire opposant une syndicaliste enseignante au maire FN de Beaucaire (Gard).

Julien Sanchez

Lors d’un conseil d’administration (C.A.) du  Lycée professionnel Paul-Langevin à Beaucaire, le 17 juin 2014, Sylvie Polinière, enseignantes, syndicaliste CGT, avait lu un communiqué syndical taxant le Maire FN, Julien Sanchez et un de ses adjoints Stéphane Vidal de « membres d’un parti raciste et xénophobe ». L'équipe municipale FN avait alors contre-attaqué dans un communiqué parlant de  "quelques syndicalistes sans éducation, privilégiés, aigris et sectaires", "dont le comportement n'a rien à envier à celui de racailles".

Plaintes croisées furent déposées : côté syndical pour injure, côté maire FN pour outrage. La plainte pour injure passe en 1ère instance le 22 septembre 2015 : condamnation de Julien Sanchez ; mais il est relaxé en appel le 12 janvier 2016. Relaxe motivée par le fait que ces propos ne "dépassaient pas le cadre du débat politique".

Or donc, cette relaxe prononcée, la plainte pour "outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique" était jugée par le tribunal correctionnel de Nîmes et allait aboutir, le 9 mars 2016, à la condamnation de la syndicaliste, porte-parole de l’ensemble des élus du personnel au conseil d’administration de son lycée : 1 euro de dommages et intérêts, 2.000 euros de frais d’avocat à Julien Sanchez et son adjoint et une amende de 300 euros.

Laisser entendre – éléments de langage actuels de la CGT – que cela participe d’un climat politique anti-syndical, entendez que les magistrats sont aux ordres du vilain Valls ou du méchant Macron, est encore plus absurde sur ce dossier que sur celui des syndicalistes de Goodyear

Il s’agit bel et bien de décisions de juges et la magistrature dite du siège est parfaitement indépendante de l’exécutif. Quant aux magistrats du Parquet – procureurs et substituts – Christiane Taubira s’était engagée à ne plus donner que des instructions générales. Il n’y avait, jusqu’à présent, que Paul Bismuth et son avocat pour mettre en doute cet engagement.

Et ce jugement, contrairement à celui frappant Anne Hidalgo est idéologique, en ce sens qu’il ne constate pas une erreur factuelle, ni un outrage direct aux personnes, mais l’expression d’une opinion sur un parti politique, opinion au demeurant assez largement partagée. D’autant que l’actualité de l'époque, nationale et locale, étayait l’opinion émise quant au caractère raciste et xénophobe du FN. Le Pen père venait de réitérer des propos abjects (« fournée » pour parler des chambres à gaz) et le maire de Beaucaire à peine élu s’en était pris à des commerçants musulmans qui ouvraient plus tardivement pendant le Ramadan (à noter que le jugement sur cet arrêté, lui, n’est toujours pas prononcé).

Le tribunal correctionnel de Nîmes en sanctionnant la libre expression des syndicalistes a, en fait, entériné l’opération de dédiabolisation lancée par Le Pen fille, inspirée par le cynique Philippot.

Deux jugements donc au profit du FN. Mais si le premier peut paraître strictement fondé sur des motifs juridiques, le second lui est une atteinte à la liberté d’expression. Il faut espérer que la cour d’appel, logique avec elle-même, considère que la déclaration des représentants du personnel à un C.A. ne dépassait pas le cadre du débat politique !

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4 février 2016 4 04 /02 /février /2016 16:24

De profundis circonflexus ?

 

Ô Muse prête ta lyre à Pascal Praud et consorts, lancés dans un des combats des plus fameux qui se déroule sous nos cieux : la disparition de l’accent circonflexe !

En effet, ce grand journaliste sportif, se lance dans un sport de combat très pratiqué dans l’hexagone : la lutte contre toute retouche, fût-elle minime, de l’orthographe !

La bataille du cirCONflexe

Kôlôssâle finesse que ce chomage qui ne baisserait pas plus s’il avait perdu son accent inutile ! D'autant plus Kôlôssâle que le o n'est pas concerné !

 

Aussitôt le chœur des rétropenseurs se déchaine !

Et à lire les réactions on constate que la microcéphalie a fait des ravages bien avant le virus Zika.

La bataille du cirCONflexe

Un appel martial à la mobilisation générale est lancé par un grand défenseur de la langue française qui a choisi un pseudo anglo-saxon et qui s’emmêle dans ses majuscules (marseillais, Chti).

La bataille du cirCONflexe

Madame Parisot donne dans une sobriété très Sully-Prudhommesque : « Le vase où meurt cette verveine/D'un coup d'éventail fut fêlé » ; pour elle c’est sa douce âme qui est fêlée ; âme qui, cependant, gardera son accent !

La bataille du cirCONflexe

Passons sur le brave garçon qui n’ayant rien lu a peur que l’on confonde sur et sûr !

La bataille du cirCONflexe

Dans le même style de stupidité on a la touitteuse qui redoute que l’on confonde et du sauf que comme sûr l’accent est maintenu.

La bataille du cirCONflexe

Ne passons pas, en revanche, sur ce gâs de la marine qui révèle ses tendances pédophiles ! Et comme le prédécesseur il n’a pas lu le texte qu’il attaque sottement.

La bataille du cirCONflexe

Subtilement un autre réussit à rapprocher l’accent prétendument exclu avec  des migrants reconduits à la frontière (humour de droite ?), sauf qu’il met en cause le pôv Finkie qui n’y est, du coup, strictement pour rien !

La bataille du cirCONflexe

Outre que le texte académique – au sens propre – ne prévoit pas la suppression de ce vénérable accent pondre un # en anglais de bazar pour le défendre est cocasse.

La bataille du cirCONflexe

Là on va atteindre le sublime ! le Môsieu, dont la réflexion sur la langue doit tendre asymptotiquement vers le zéro, nous annonce le commencement de la fin : l’anarchie nous menace, comme les chars soviétiques en 1981!

La bataille du cirCONflexe

Ce semi-lettré qui n’a pas dû lire une ligne du paragraphe sur ce fameux accent, donne dans la même veine catastrophiste. Un seul accent vous manque et la langue est ravagée !

La bataille du cirCONflexe
La bataille du cirCONflexe

Là, avec nos deux ripoublicains, on atteint le sommet de l’abjection qu’on frôlait avec la comparaison avec les migrants : « Je suis Charlie », détourné par ces deux gaillards qui récitent visiblement des éléments de langage*, c’est assez indigne.

La bataille du cirCONflexe
La bataille du cirCONflexe

On peut noter au passage que notre grand journaliste sportif n’hésite pas à relayer de grands défenseurs non seulement de l’accent prétendument menacé, mais aussi de la nation qui ne l’est pas moins ! Qu'il reçoive leurs messages, soit, mais qu'il les reprenne à son compte montre que les préventions à l'encontre du FN ont disparu, en tout cas les siennes, s'il en a jamais eu !

La bataille du cirCONflexe

Le mur du çon cher au Canard est pulvérisé par ce personnage (qui a quand même oublié de fustiger la fossoyeuse du latin, du grec et du français, la remplaçante de Madame Taubira comme tête de turc de la droite et de l’extrême-droite, Madame Najat Valaud-Belkacem, mais c’est implicite).

L’immortel auteur des Rois maudits, l’ex Ministre de la Culture de Pompidou qui fustigeaient les directeurs de théâtres qui venaient avec la sébile dans une main et le cocktail molotov dans l’autre, doit se tordre de rire dans son tombeau de passer pour un fourrier de l’anarchie ! Car c’est lui, Maurice Druon, secrétaire perpétuel de l’Académie française, qui avait officiellement présenté le rapport sur les rectifications de l’orthographe, le 19 juin 1990 devant de Conseil supérieur de la langue française.

Ce texte publié au Journal Officiel de la République Française le 6/12/90 était en fait déjà applicable en principe depuis cette date.

Extraits du rapport concernant l'accent circonflexe.

Si M. Praud et ses émules s’étaient donné la peine d’aller LIRE le texte de l’Académie française, ils auraient pu, dans la partie concernant le fameux accent circonflexe, constater que la réforme est des plus timides. On conserve donc cet accent sur la a, e et o ! L’âme de Mâme Parisot (comme dirait Sarko) doit être rassurée. On ne le supprime que pour i et u, sauf dans les mots pris pour faux exemples par les supporters de Praud : jeûne, sûr, dû, etc.  (et bien sûr dans les conjugaisons).

 

Je laisse la conclusion à M. Luc Cedelle.

La bataille du cirCONflexe

* éléments de langage : la preuve en est donnée avec les deux frères (ennemis) de la côte Estrosi et Ciotti, unis dans la sottise crasse !

Tiré d'Arrêt sur images

Tiré d'Arrêt sur images

Le Figaro mérite une mention spéciale dans l'ordre de la çonnerie qui est surpris par une réforme qui date de 1990 !

Tiré d'Arrêt sur images

Tiré d'Arrêt sur images

Les ripoublicains ont donc foncé à l'assaut. On trouve aussi, bien sûr, Brighelli et le SNALC. Et, à l'extrême droite, le groupusculaire syndicat étudiant UNI qui trouve le moyen de faire deux fautes d'ortografe dans son communiqué.

A noter que Mme Valaud-Belkacem, à qui s'en prennent les imbéciles d'UNI, avait 13 ans quand ces rectifications de l'orthographe ont été adoptées, non pas par le Ministère de l'Education nationale qui n'a pas pouvoir en la matière, mais par le Conseil supérieur de la langue française.

Tiré des Décodeurs du Monde

Tiré des Décodeurs du Monde

Cerise sur le gâteau, Florian PHILIPPOT, le faraud du FHaine, qui croit subtil de faire une belle phrase avec pas moins de quatre ^ qui, tous les quatre, restent, démontrant, si besoin était, qu'il n'a pas lu une demie ligne du texte qu'il attaque bêtement.

La bataille du cirCONflexe

Rassurons Estrosi, Ciotti, Brighelli, Philippot et les autres : le mot ÂNE garde bien son accent circonflexe !

En complément :

A lire Du génie françois et de la querelle du tilde circonflexe

 

Extrait

 

"Pour un tilde circumflexe, un trait d’union, et de menus changements, ce sont les troubles de religion que l’on déclenche. Et l’on invoque, contre tout sens commun, l’histoire, les racines, Dieu, Mont-joie et saint Denis. Pour une Pipistrelle devenue chauvesouris et une feuille de lotus, grimée en nénufar, on crie à Valmy, à la Patrie en danger, à la ligne Maginot."

 

Johan HUFNAGEL

 

La ridicule et dérisoire nouvelle guerre de l'orthographe

 

Extrait

 

"La bataille de l’orthographe est donc relancée, mais de façon particulièrement dérisoire. Quel tintamarre en effet! Toutes les oies de la capitale criaillent, comme si les barbares étaient dans nos murs, qu'ils menaçaient d’égorger les enfants, de violer les femmes, de mettre le feu à notre civilisation. Les vaches sacrées meuglent à fendre l’âme de la France, tel l’académicien Jean d’Ormesson qui dénonce une réforme de l’orthographe, pourtant validée il y a plus de vingt ans par l’Académie française à laquelle il appartenait déjà, ce qui devrait être une sérieuse garantie d’immobilisme. Ça n’empêche pas "Jean d’O" de faire rouler des yeux bleus du tonnerre et des imprécations éclairs : « On ne réforme pas l’orthographe quand il y a des paysans qui se suicident », a-t-il tonné sur RTL. Pardon, Saint Jean Bouche d’OOOOOR, mais qu’est-ce que cette tragédie sociale de la paysannerie  a à voir avec l'orthographe ? Rien, cela va de soi. Les agriculteurs en souffrance servent juste à D'Ormesson d'effets de manche - ou  de mouchoir - pour régler d’autres comptes, mener d’autres combats!"

 

Nicolas Domenach

L'Académie française UNANIME

Grave ou circonflexe


Voici une bonne polémique comme la Frrrrâââânce éternelle en a le secret !
L’académie française (repaire de gauchistes comme chacun sait...) a voté il y a 25 ans en 1990 une "orthographe rectifiée". Le bulletin officiel spécial de l’Education nationale n°11 du 26 novembre dernier (celui où sont publiés les nouveaux programmes) rappelle (pages 23, 114 et 236) que “L’enseignement de l’orthographe a pour référence les rectifications orthographiques publiées par le Journal officiel de la République française le 6 décembre 1990.”. TF1 dans un texte sur son site (le 03/02/16) puis un reportage présente comme un scoop le fait que les manuels scolaires vont devoir enfin en tenir compte et porter un macaron portant la mention "Nouvelle orthographe". Il semblerait que des éditeurs de manuels, en mal de publicité et dans des stratégies de concurrence, aient communiqué sur ce fait comme le souligne Marie Estelle Pech dans Le Figaro du Vendredi 5 février : “Comment faire parler de soi à peu de frais lorsqu’on est un éditeur de manuel scolaire en quête de ventes ? Promettre que la « réforme de l’orthographe » sera appliquée dès la prochaine rentrée dans tous les manuels de primaire…”. En fait, c’est en principe déjà le cas depuis 2008 (même si c’était plus discret et que tous les manuels ne le faisaient pas). Notons par ailleurs que le nouveau socle commun et les nouveaux programmes de 2014-2015 ont eux-mêmes été rédigés en respectant ces recommandations orthographiques (et les Cahiers Pédagogiques l’appliquent aussi depuis longtemps !). Donc, si on résume, il n’y a rien de neuf et d’original dans cette information, ce qui est présenté comme une “réforme” (le mot qui fait peur aujourd’hui) est la continuité d’un processus engagé depuis 25 ans ! Mais tout le monde (ou presque) s’est engouffré dans ce pseudo buzz qui combine tous les ingrédients des polémiques actuelles notamment dans l’éducation : immédiateté, non vérification des sources et copiage circulaire, nostalgie, déploration, sentiment d’expertise de tous...
Si cette polémique est le résultat d’une stratégie marketing et d’une logique médiatique, elle a aussi un soubassement politique et idéologique. Très vite, on a vu sur les réseaux sociaux des hommes politiques et des syndicats de droite s’indigner contre cette “réforme” (pourtant initiée par Maurice Druon !) et fustiger la “baisse du niveau”, le “nivèlement par le bas” et la politique égalitariste et laxiste de la Ministre (qui devait être elle même à l’école primaire en 1990) parce que l’on rectifie l’orthographe de 2000 mots et qu’on supprime quelques accents circonflexes. On retrouve des ingrédients déjà présents dans la composition de la polémique autour du latin : défense de la “Culture éternelle” forcément menacée, référence à l’élitisme républicain, déploration, attaque contre des experts jugés irresponsables et méconnaissant le terrain. Michel Lussault, président du Conseil Supérieur des Programmes interviewé par Sandrine Chesnel de L’Express y voit clairement une manipulation politique et déclare “Je suis très choqué de voir que des enseignants, des éducateurs, n’hésitent pas à falsifier la réalité en faisant un rapprochement qui n’a pas lieu d’être avec la réforme du collège. Chacun a le droit de critiquer l’action du ministère, mais cette critique ne peut pas reposer sur des mensonges éhontés. ”. Plus largement, cette polémique sert aussi de révélateur à tout un tas de rancœurs exprimées de manière de plus en violente et excessive. Et on a même l’impression que la Ministre semble désormais catalyser sur sa personne les haines qui étaient jusque là concentrées sur Christiane Taubira...
Le cabinet de la Ministre devant l’emballement a aussi été obligé de produire un communiqué. A moins que la manipulation politique et médiatique l’emporte, on peut espérer que le soufflé retombe aussi vite qu’il est monté. Heureusement, à côté des articles et reportages télévisés surfant sur la nostalgie on a vu très vite apparaitre (sans ^) des articles faisant un vrai travail d’investigation et de mise en contexte et dégonflant le buzz et les fausses rumeurs. Ainsi, c’est le cas, d’un article de la rubrique “Les Décodeurs sur le site du Monde ou encore une intervention sur Europe1 ou on parle de “ tempête dans un verre d’eau”. Plus surprenant, le titre de Marianne : Quand Twitter s’excite pour rien. Signalons aussi le texte de Louise Tourret sur Slate.fr ainsi qu’un billet du blog Charivari à l’école J’enseigne en nouvelle orthographe et... tout va bien. et pour finir on peut aller lire le texte plein d’humour et d’ironie de Johan Hufnagel dans Libération . Je vous le laisse découvrir, un pur régal.
Pour nous résumer, ce qui se passe depuis trois jours est le produit d’une double logique. D’abord une logique de marketing : certains éditeurs de manuels scolaires ont décidé de communiquer là dessus pour relancer un peu de publicité et surtout reconquérir des parts de marché en mettant en difficulté ceux qui ne voulaient pas appliquer ces recommandations. Ensuite une logique médiatique. TF1 a construit de A à Z le " buzz" autour de cette info en prospérant sur terreau très fertile de la nostalgie et de la déploration (" tout fout le camp, ma bonne dame, même les accents circonflexes !”) et tous les journaux et les réseaux sociaux s’y sont engouffrés.
Débat classique dans l’éducation aux médias : si on peut rétorquer que dès l’instant où c’est en débat dans l’opinion il faut que la presse en parle, on peut aussi considérer que les journalistes ont une responsabilité dans le choix de ce qu’ils mettent à l’agenda ou pas et dans la hiérarchie de l’information…
On aurait pu se dispenser de tomber dans ce double piège et éviter de s’exciter sur le circonflexe pour mettre l’accent sur des difficultés plus aigües et des causes bien plus graves...

P. Watrelot

Revue de presse du CRAP Cahiers pédagogiques

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28 août 2015 5 28 /08 /août /2015 13:42
FHaine : Ensauvagement et dédiabolisation

Tout occupés à dire tout le mal qu’il faut penser de Hollande (voire de Tsipras hollandisé* !) nos Mélenchonistes n’ont plus le temps de s’occuper du FHaine. Si celui-ci était vraiment leur ennemi principal, ils auraient peut-être noté l’assez abjecte récupération d’un fait-divers récent. Une fusillade à Roye (Somme) qui a fait quatre morts dont un gendarme et quatre blessés dont l’auteur du massacre. Quant à l’évêque de Fréjus-Toulon, Dominique Rey, en guise de prie-dieu, il offre un marche-pieds à Marion Maréchal-Le Pen, tête de liste FHaine en PACA ! Et n’oublions pas Sapir en voie de doriotisation.

Après la fusillade de Roye, Marine Le Pen a immédiatement mais stupidement réagi. Elle a jugé que la fusillade est «un symptôme de l’ensauvagement insupportable de notre société». «Les autorités laissent prospérer des trafics, acceptent que des armes circulent, n’écoutent pas la colère des riverains, tolèrent des bagarres entre bandes et des nuisances pourtant inadmissibles», a-t-elle ajouté. «Ce drame est aussi la conséquence de l’effondrement du respect dû aux forces de l’ordre et de leur désarmement moral», a-t-elle poursuivi. «Les effectifs de force de l’ordre doivent être augmentés au niveau de l’insécurité en France, après des années d’affaiblissement sous Sarkozy puis Hollande ».

Comme l’explique Huffington le thème de l’ensauvagement fut un véritable élément de langage, repris par la petite Marion - "#Roye montre l'ensauvagement de notre société et l'existence de zones de non-droit." – et l’incontournable Philippot – "Extrême violence à #Roye, un signe de plus de la sauvagerie qui ne trouve que le laxisme face à elle. "

  • --> Or ce massacre a été commis avec un fusil de chasse. M. Le Pen ne va pas se mettre à dos les de souche de Chasse-Pêche-Nature-et-Tradition en interdisant les fusils de chasse !
  • --> La prétendue Zone de non droit était formée de quelques caravanes de gens du voyage qui ne l’étaient plus car sédentarisés. Et qui, de l’aveu de l'adjoint au Maire, ne posaient aucun problème.
  • -->Et le meurtrier de 73 ans, fortement alcoolisé, répond au nom de Marcel Ruffet, patronyme ‘gaulois’ diraient les identitaires, chers à Marine.

 

Donc tout ce qu’a raconté la Le Pen est un tissu de stupidités mensongères. Il ne s’agit pas de barbares roms venus des marges sauvages de l’Europe, mais d’ex-gens du voyage aussi Français qu’elle. Pas de trafic d’armes, non plus. Ni zone de non droit.

 

Drame de l’alcool et de la démence, aux motivations encore floues, imprévisible. Et un gendarme victime de ce dément qui après avoir massacré trois personnes d’une même famille tirait sur tout ce qui bougeait.

Rien donc qui correspond au schéma qu’elle sous-entend.

REY et SAPIR dédiabolisateurs du FHaine

Quel meilleur symbole de la dédiabolisation du FHaine que cette invitation d’un évêque de PACA à la petite fille du fondateur du FHaine ! Non seulement, l’évêque, soutenu corporativement par son collègue, le très mondain Di Falco qui estime "qu’il faut dialoguer et non pas s’ignorer", banalise les idées xénophobes de Marion Maréchal-Le Pen, mais, ce qui n’a peut-être pas été assez souligné, il donne un sérieux coup de pouce à la tête de liste frontiste dans une région que le FHaine espère conquérir.

Au moment même où les évêques italiens appellent à l’accueil des réfugiés, l’évêque de Fréjus-Toulon, Dominique Rey, lui, accueille une digne représentante de ces "racoleurs de quatre sous qui disent des choses extraordinairement niaises pour accaparer les votes" (Nunzio Galantino, secrétaire général de la Conférence épiscopale italienne).

 

 

Jacques Sapir, à la tribune de "Debout la France" groupuscule de droite extrême de Dupont-Aignan

Il serait injuste de ne pas associer à cet évêque, l’économiste qui se prétend de gauche, Jacques Sapir.

En 2013, déjà, ce Poutiniste, dans un article publié dans Izvestia affirmait que le Front national, était en passe de devenir pour l'opinion « un parti respectable ». Après qu’un de ses disciples a rejoint les rangs frontistes (lui se contente de flirter avec Dupont-Aignan), il ajoute « Voilà maintenant quelques années qu’aucune déclaration à caractère raciste ou xénophobe n’est venue de la direction du FN, estime-t-il aujourd’hui. On ne peut plus nier […] que ce parti est en train de changer. »

Philippot en a rêvé, Sapir l’a fait, avec ce brevet de dédiabolisation qui entérine toute la politique de poudre aux yeux pilotée par le n°2 du FHaine. Ainsi, la « préférence nationale », avec un sens de l’amalgame remarquable, Sapir la compare à la règle de l’élection présidentielle étatsunienne n’acceptant que des candidats nés aux USA. Règle sans doute obsolète, mais qui ne s’applique qu’à une seule fonction.

FHaine : Ensauvagement et dédiabolisation

Il est vrai que les propos de Ripoublicains, comme Morano, Estrosi, Ciotti et… Sarkozy, montrent qu’une partie de la droite est largement contaminée par la démagogie xénophobe et elle banalise donc les idées FHaine. La cinquième colonne d’Estrosi est-elle si loin des barbares dans nos murs, d’un Ravier ?

Marine Le Pen et les siens peuvent dire n’importe quoi sur un fait-divers sans provoquer de vives réactions ; Philippot, le concepteur de la dédiabolisation, est le politique le plus invité des télés et radios ; un évêque et un idéologue du retour aux joies de l’inflation et de la dévaluation avec la fin de l’euro peuvent faire la courte-échelle au FHaine ; mais l’essentiel pour l’extrême-gauche et une fraction des verts est de mettre en échec le PS.

Du PS faisons table rase !

 

* Ce qui montre une fois de plus la faible distance entre Capitole et Roche tarpéienne (qu’on me pardonne ce glissement de la Grèce à la Rome antique)

 

 

En complément

 

Le site internet du Diocèse du Var valait son pesant d’hosties avec sa page consacrée – c’est le cas de le dire – à Satan, à ses pompes et à ses oeuvres !
 
En effet, comme vous pouvez le lire ci-dessous, grâce à une copie d’écran avant que la sainte prose ne rejoigne les fumées de l’encens, le révérend père (qui, en principe, ne l’est pas ‘père’), Jean-Régis FROPO (jean-regis.fropo@diocese-frejus-toulon.com) nous met en garde, entre autres, sur la pratique active du yoga ou du tai chi chuan !

 

Il condamne l’homosexualité active : l’homosexualité passive serait-elle admise ?
La participation à la franc-maçonnerie est surlignée comme particulièrement maléfique, voilà qui nous rappelle ce brave Léo Taxil !
 
Faut-il rappeler que l’évêque de ce diocèse, Dominique Rey, est celui qui a invité la très catholique Marion Maréchal-Le Pen tête de liste FHaine en PACA, à un saint colloque ?

 

 
Il diabolise  le Yoga mais dédiabolise le FHaine, le saint homme !
FHaine : Ensauvagement et dédiabolisation

Merci au RP (?) Jean-Régis FROPO, pour cette page d'anthologie !

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21 avril 2015 2 21 /04 /avril /2015 10:47
Le cerveau lent de Pierre Laurent

Pierre Laurent exige des excuses PUBLIQUES, pieds nus, en chemise et la corde au cou ?

C’est un scandâââle ! Hollande a osé dire « Marine Le Pen  parle comme un tract du Parti communiste des années 1970 (…) sauf que le Parti communiste, il ne demandait pas qu'on chasse les étrangers, qu'on fasse la chasse aux pauvres ».

 

Eh quoi ! Les années 70 n’était-ce pas le « programme commun » clame Laurent dans son indignation ! Euh, oui… sauf que l’épisode s’est terminé par le slogan « L’union est un combat », c’est-à-dire par la reprise des attaques anti-socialistes par l’ineffable Georges Marchais dont Mélenchon est un lointain épigone.

 

"Madame Le Pen parle comme un tract du Parti communiste des années 1970. En pensant qu'on peut fermer les frontières, qu'on peut nationaliser les industries, qu'on peut sortir un certain nombre de capitaux de notre pays sans risque" Les propos présidentiels visaient donc un discours économique sommaire des années 70, en partie partagé par la majorité du PS de l’époque d’ailleurs.

 

Mais à trop vouloir jouer les pucelles froissées, Laurent amène à  faire ressurgir des propos du truculent Jojo Marchais : « Il faut stopper l'immigration officielle et clandestine ! » clamait-il le 6 janvier 1981.

Alors M’sieu Laurent, reprenez-vous ! Le Président a juste dit que Mme Le Pen emprunte une rhétorique dépassée – le PCF de 2015 n’est plus celui de 1977, non ? – pour feindre de s’occuper des « travailleurs et travailleuses », en particulier dans le Nord et Picardie. Ni plus, ni moins.

Et sur l’escroquerie intellectuelle du FHaine vous auriez pu (dû ?) abonder !

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27 mars 2015 5 27 /03 /mars /2015 19:07
Vote FHaine : Mailly FO disjoncte

Jean-Claude Mailly ose accuser Laurent Berger d'être "complice" de la montée du FN. En effet, le secrétaire général de la CFDT ne dénoncerait pas assez l’austérité. Ce qui le rendrait, "de facto, complice" de la montée du Front national.

 

  Dans une interview aux Echos (15/03/15), le secrétaire général de la CFDT avait mis en garde contre le "misérabilisme" qui "nourrit" le FN. Il avait estimé qu'"il y a de la rigueur, des gens en bavent, mais il n'y a pas d'austérité en France (…) La France n’est pas l’Espagne, le Portugal ou la Grèce."

"A ne pas qualifier d'austère la politique économique menée, à se couler dans le moule du conformisme économique libéral, à jouer les appoints des dirigeants, on est de facto complice de la montée des mouvements de rejet de l'autre", ose écrire Mailly (L’Express).

 

Or d’après un sondage IFOP*, du 25 mai 2014, pour L’Humanité, portant sur le vote aux européennes, ce sont les sympathisants de FO qui ont le plus voté FN et ceux de la CFDT qui ont été les moins sensibles aux sirènes marinistes !

 

L'extrême droite a recueilli 33 % chez les salariés proches de FO, 29% chez les sympathisants d'un autre syndicat (CFTC, CFE-CGC ou UNSA), 22 % chez ceux de la CGT, et —plus surprenant encore — 27 % chez les sympathisants de Solidaires, syndicat plutôt proche de l'extrême gauche et du Front de gauche.

C'est la CFDT qui résiste le mieux à la vague FN — ses sympathisants ayant voté à 17 % pour les listes de Marine Le Pen — et c'est aussi celle où on s'est le moins abstenu (45 %). Les proches de FO ont boudé les urnes à 61%.

 

Alors cherchez qui est complice de la montée du FHaine ? Une CFDT à la recherche du meilleur compromis possible car c’est le rôle d’un syndicat ? Ou une FO aux déclarations d’autant plus fracassantes que son action est impuissante ?

 

* Sondage réalisé en ligne le 25 mai 2014 auprès d'un échantillon de 3.373 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d'un échantillon de 3.546 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

 

Pour compléter : un argumentaire anti-FN téléchargeable  http://www.cfdt.fr/portail/nos-argumentaires/vrai-faux-les-mensonges-du-front-national-prod_197112

Vote FHaine : Mailly FO disjoncte

Sondage IFOP : abstentions

Vote FHaine : Mailly FO disjoncte

Sondage IFOP : répartition des votes

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