Cette jeune femme, l'auteure et l'héroïne, est nigérianne. Elle part faire ses études aux USA, et alors que tout lui sourit, elle revient au pays. C'est l'occasion de voir l'Amérique avec les yeux d'une Africaine, à ne surtout pas confondre avec une afro-américaine, et surtout de découvrir le Nigéria, avec sa classe moyenne, ses intellectuels et ses nouveaux riches. Oubliez les images misérabilistes d'une Afrique post-coloniale, assistez à la constitution d'une Nation, d'une culture, d'une classe sociale dirigeante, d'une modernité qu'on n' imagine pas, ou difficilement, quand cet immense pays reste à nos yeux celui de l'ancienne guerre du Biafra et de l'actuelle lutte contre Boko Haram. On pense Sahel, misère, bidonvilles, escroquerie à l'Internet, il faut penser mégalopoles, richesses, intelligence...
4e de couverture :
Chimamanda Ngozi Adichie
Americanah
Trad. de l'anglais (Nigeria) par Anne Damour
Collection Du monde entier, Gallimard
Parution : 01-01-2015
«En descendant de l’avion à Lagos, j’ai eu l’impression d’avoir cessé d’être noire.»
Ifemelu quitte le Nigeria pour aller faire ses études à Philadelphie. Jeune et inexpérimentée, elle laisse derrière elle son grand amour, Obinze, éternel admirateur de l’Amérique qui compte bien la rejoindre.
Mais comment rester soi lorsqu’on change de continent, lorsque soudainement la couleur de votre peau prend un sens et une importance que vous ne lui aviez jamais donnés?
Pendant quinze ans, Ifemelu tentera de trouver sa place aux États-Unis, un pays profondément marqué par le racisme et la discrimination. De défaites en réussites, elle trace son chemin, pour finir par revenir sur ses pas, jusque chez elle, au Nigeria.
À la fois drôle et grave, doux mélange de lumière et d’ombre, Americanah est une magnifique histoire d’amour, de soi d’abord mais également des autres, ou d’un autre. De son ton irrévérencieux, Chimamanda Ngozi Adichie fait valser le politiquement correct et les clichés sur la race ou le statut d’immigrant, et parcourt trois continents d’un pas vif et puissant.
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