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10 mars 2017 5 10 /03 /mars /2017 15:56

François Fillon joue-t-il de la TRUMPette en inventant le lancer de lames de rasoirs dans les jambes des filles ?

Quand Fillon joue de la TRUMPette

"Quand j’étais premier ministre j’ai reçu une lettre d’une jeune fille qui habitait dans le Vaucluse qui m’expliquait que chez les garçons de son entourage le jeu qui faisait fureur : c’était d’envoyer à l’aide d’un lance-pierres des lames de rasoir dans les jambes des filles qui portaient des jupes courtes. Si ça c’est un jeu, alors il y a un sérieux problème d’éducation et de valeurs !"

Voilà ce que l’on pouvait entendre au détour d’un discours du mari de Penelope Fillon, à l’occasion de la Journée de la femme. Et qui a alerté Mathilde Terrier, dite Matou, chroniqueuse de La Nouvelle Edition (LNE C8) :

Suite à son coup de fil Le Dauphiné Libéré, un des deux journaux locaux, s’est interrogé :

Mais qui a entendu parler de ce jeu sordide qui "faisait fureur" dans le Vaucluse selon Fillon ?

Quand Fillon joue de la TRUMPette

Et le journaliste d’enquêter, à la suite de LNE :

Nous avons confronté cette déclaration à plusieurs interlocuteurs du département. A commencer par les services de police et de gendarmerie. Les réponses, de la part d'officiers qui étaient en poste dans le département entre 2007 et 2012 lorsque François Fillon était à Matignon, sont unanimes : personne n'a entendu parler de ce "jeu qui faisait fureur". "Ni de près, ni de loin, nous n'avons souvenir de tels agissements. Aucune plainte n'avait été recensée" indique-t-on à l'Etat-major de la Direction départementale de la sécurité publique. Même son de cloche au groupement de gendarmerie de Vaucluse.

Interrogé également, le directeur académique Dominique Beck nous a fait la même réponse. Aucune trace dans ses souvenirs de ce "jeu qui faisait fureur". "En ce qui me concerne, en neuf années dans ces fonctions de directeur académique, je n'ai jamais entendu parler de ce type de jeux. Nos gamins ne sont jamais à court d'imagination dans ce domaine, mais ces cas-là ne nous sont jamais remontés."

Quant au sénateur Alain Milon, premier filloniste du Vaucluse dont il a présidé le comité de soutien départemental, il nous a déclaré n'avoir "jamais entendu de cas de ce type dans le Vaucluse".

Comme, en principe, le courrier des premiers ministres est archivé, M. Cazeneuve aura-t-il l’obligeance de demander au service des archives de Matignon de tenter de retrouver ce courrier du Vaucluse ?

Mettre en plein écran

 

 

PS Le dernier coup de TRUMPette de Fillon a été de mettre en cause un cabinet noir élyséen qui orchestre les malheurs qui l'assaillent !

On a retrouvé la taupe de ce cabinet noir, infiltrée au coeur de la droite :

Quand Fillon joue de la TRUMPette

On préférera au jeu inventé par l'imagination torturée du chrétien Fillon, celui que nous conte Alain Souchon :

 

Petite chanson historique : La Trompette en bois

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13 janvier 2017 5 13 /01 /janvier /2017 15:45
Grippe : "C'est la faute à Touraine !"

Une grippe, nettement plus virulente que l’année dernière, provoque un afflux aux urgences des hôpitaux publics. C’est de la faute à Touraine crie le FN et le PCF. Relayés localement par une association qui a fait du #PSbashing en général et du #TouraineBashing en particulier, sous prétexte de défense des services publics, son objectif prioritaire.

Si je suis dans la peine

C’est de la faute à Touraine

Et si je crie Ras-le-bol

C’est de la faute à Marisol !

Voilà ce que ferait entonner aux patients, qui doivent l’être patients, s’ils n’étaient à bout de souffle, notre association locale tourainophobe :  « Nous sommes scandalisés, par les récents propos de la Ministre de la santé niant qu’une des causes des difficultés actuelles, pour assurer une prise en charge de qualité du nombre important de malades, est la dégradation des conditions de fonctionnement des hôpitaux publics. »

On n’est pas si loin que cela du fameux « C’est un scandâle ! » cher à feu le camarade Marchais. Si peu loin que le PCF y va de son couplet, mais avec en écho le FN : le PCF a appelé à "mettre fin à cette course à l’étranglement des services hospitaliers publics par l'austérité et la tarification à l'activité", tandis que le FN dénonçait "40 ans de gestion technocratique de nos hôpitaux, associant diminution de lits (...) et gouvernance purement économique" !

Grippe : "C'est la faute à Touraine !"

Le virus de la grippe de cette année est particulièrement pernicieux. D’où une épidémie sévère. Et une situation tendue aux urgences des hôpitaux publics. Les images de ces grippés qui s’entassent alités dans de vastes halls, souvent les mêmes d’une chaîne à l’autre, défilent en boucle.

Mais au-delà de l’émotion et du sensationnalisme, il n’est pas interdit de se rappeler qu’une épidémie dure en moyenne 9 semaines, qu’elle a selon les années une extension et surtout une gravité variables. Qu’il faut sans doute – ce qui a d’ailleurs été fait – prendre des mesures exceptionnelles quand cette gravité l’est, exceptionnelle. Mais qu’aucun pays au monde ne va créer des lits d’hôpitaux pour une épidémie dont le pic n’est que de 2 ou 3 semaines.

Pas plus que l’instauration du numerus clausus à la formation n’a créé la pénurie de médecins puisque leur nombre a triplé depuis, l’épidémie de grippe n’est révélatrice d’un manque ou pas de lits hospitaliers.

Une lacune de la prévention

Révélatrice plutôt d’une lacune de la prévention : découvrir qu’à peine un tiers du personnel médical se fait vacciner, pour autant que ce soit avéré, est des plus inquiétants. Entendre que les urgences ont à faire face pour la moitié à des personnes âgées, plus fragiles face au virus, alors que, pour elles, vaccin et injection sont gratuits, démontre qu’il y a encore beaucoup de boulot d’incitation à faire. Et les médecins qui sèment le doute sur l’efficacité de ces vaccins devraient se poser des questions.

Et que les urgences soient trop souvent – et pas que pour la grippe et pas que dans les déserts médicaux – en première ligne, pose aussi des questions sur le rôle de la médecine dite de ville.

Avec la question du nombre de lits d’hôpitaux, on retrouve celle du nombre de médecins. Le problème n’est justement pas le nombre – la France est largement dans la moyenne des pays comparables avec 6,3 lits pour 1000 habitants – ni du financement - en 2009, chaque Français a dépensé pour l’hôpital 409 euros de plus que son voisin allemand (1 229 euros contre 819) – mais la répartition entre services et géographique. Sous-utilisation de lits de maternités par exemple, encombrement endémique de certains services d’urgence. S’y ajoute un retard énorme dans la chirurgie et les soins ambulatoires : en Norvège, au Royaume-Uni et au Danemark, entre 60 et 80% des opérations sont déjà réalisées en ambulatoire, contre à peine 43% dans l’Hexagone.

Se donner la peine de réunir quelques données fiables, pour tenter une réflexion est évidemment moins facile que de proférer des contre-vérités et de marteler quelques slogans, style « C’est la faute à Touraine ! »

 

 

Pour compléter :

 

Document téléchargeable ainsi qu'une série de fiches thématiques

 

En annexe :

La Nouvelle Edition, ex émission en clair de Canal +, le midi, passée sur C8, traitant de l'actualité diverse - interview, chroniques, bref journal - a rebondi sur le bouzze provoqué par une vidéo d'une interne en médecine aux urgences :

 

Scandale : Marisol Touraine n’a pas répondu à une provocation d’une interne de médecine mélenchonniste.

Voilà le propos entendu déjà et réentendu encore dans la bouche d’un chroniqueur qui ne peut imaginer que la Ministre de la Santé ne réponde à ses sollicitations et encore moins à son invitation de venir sur le plateau de  La Nouvelle Edition (LNE). Entre nous soit dit, si Madame Touraine avait décidé d’aller sur un plateau, c’eût été TF1 ou FR2 qui assurent une audience légèrement plus élevée que LNE.

Rappelons qu’une interne avait fait un bouzze avec une vidéo où elle contait que dans son service d’urgences elle avait dû solliciter une dizaine d’hôpitaux pour une patiente de 75 ans, nécessitant des soins intensifs. Entretien avec l'interne et tout le plateau de LNE de partager son indignation démonstrative.

Or, interrogé sur le sujet à France-Inter, Martin Hirsh, patron de l'Assistance Publique Hôpitaux de Paris (APHP), précise que si l’interne a bien travaillé à l'APHP, elle n’y travaille plus. P. Cohen semble surpris et affirme que sa bonne foi a été surprise : il l’avait interviewé la veille et croyait donc qu’elle était aux urgences des HP.

Feignant de démentir – en sortant un bulletin de paye de décembre – l’interne en fait confirme Hirsh, puisqu’elle travaille dans un hôpital privé qui aurait un service d'urgences ! Elle n’aurait jamais parlé d’autre chose que des urgences, prétend-elle, ce qui est faux puisqu'on entend P. Cohen lancer l'entretien, en sa présence bien sûr, en la présentant comme interne à l'Assistance publique Hôpitaux de Paris, sans qu'elle rectifie ! Et l'explication vaseuse du "Valentin" de LNE ne démontre que sa jobardise : il la dit détachée de l'APHP dans un hôpital privé !

Mais comme le dit Emilie Besse, journaliste de LNE, ce qui compte c’est le fond, la situation qu’elle décrit (pour autant qu'elle soit avérée).

Revenons donc à l’épidémie de grippe. Outre les patients qui n’auraient dû relever que de la médecine de ville qui encombraient les urgences, beaucoup de personnes âgées dont la moitié en difficultés respiratoires, qui donc ont dû, pour une large part, être dirigées vers les services de soins intensifs. D’où la difficulté de trouver une place disponible.

Ce que notre interne n’ignorait pas. Ce que les journalistes auraient dû savoir.

PS Quand on écoute l'entretien avec Léa Salamé c'est du style "Vive le mélodrame où Margot a pleuré" : les malades pleurent, les soignants pleurent... ce n'est plus un hôpital mais une vallée de larmes ! Et l'interne est défendue bec et ongles par ses camarades mélenchonnistes et lordonien !

La propension de LNE à jouer les moralistes pleurnichards est devenue une constante.

Retour sur l'interview de Sabrina Ali Benali - Le 07h43
Avec le sentiment de s'être un peu fait avoir...par l'invitée d'hier matin à 7h50. Vous savez la jeune interne qui dénonce la grande misère de l'hôpital public dans des vidéos à plusieurs millions de vues. On l'avait présentée comme une salariée de l'Assistance Publique Hôpitaux de Paris. Et pour cause...
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18 novembre 2016 5 18 /11 /novembre /2016 15:36
"Aux chiottes le Principal"

Ah ! le malheureux Principal du collège en bois d’Herblay est habillé pour l’hiver par La Nouvelle édition ! Et une mère d’élève pourra clamer je suis passée à la télé ! Déchaînés contre ce minable, ce fauteur de troubles de santé – nos pauvres élèves se retiendraient des journées entières d’aller aux toilettes ! -  qu’ils étaient nos chroniqueurs de La nouvelle édition (LNE _ C8).

Cette LNE, naguère sur Canal+, mais, lubie bolloréenne, transférée sur D8 (la chaîne où sévit le sinistre pitre Hanouna), outre un quart d’heure d’informations propose des rubriques variées. De mon point de vue, elle remplace – remplaçait vais-je être obligé de dire – aisément les journaux des grandes chaînes ou les répétitives infos en continu des chaîne d’information. Mais le sempiternel « c’était bien mieux avant » n’est pas loin. Où est le temps d’Ali Baddou où la partie comique était assurée par des comiques attitrés, où la rubrique sociétale comptait sur l’excellent Antoine Ly, où chaque semaine Gaël Legras tenait une rubrique sur la France vue d’ailleurs et où…

Bon je m’égare. Et comme disait Bobby Lapointe, revenons à nos agneaux.

"Aux chiottes le Principal"

Nos agneaux en question sont les pauvres élèves d’un tout neuf collège d’Herblay privés de papier toilette par un infâme chef d’établissement. Et chacun d’y aller de son indignation, Emilie Besse, Nicolas Domenach, Ariel Wizman, Daphné Bürki l’animatrice bien sûr, plus la chroniqueuse acerbe, Mathilde Terrier. Et d’ironiser : les WC ont été bouchés mais par des cailloux ! Diantre des charmants jeunes gens capables d’obturer des chiottes avec de la caillasse n’auraient pas l’idée de le faire avec le PQ ? Une mère d’élève témoigne de son indignation. "Evidemment on est du côté de la maman" commente D. Bürki. Le collègue, devoir de réserve oblige, ne peut répondre mais de toute façon sa parole ne serait qu’objet de sarcasmes.

"Aux chiottes le Principal"

En marche... vers le passé

Du coup, comme Xavier Mauduit dans une autre – et excellente - émission – 28 minutes (Arte) – ça m’a fait revenir en arrière. Non pas, comme lui, des siècles avant, non juste à la fin du siècle dernier, mon dernier poste. Les toilettes des élèves étaient devenues un vaste fumoir dont pions, surgé et adjoint s’accommodaient : mon prédécesseur, prétendaient-ils, faisant preuve d’une coupable indulgence. L’éradication du tabagisme fut, si j’ose dire, une œuvre de longue haleine. Inutile de dire que l’absence de PQ était le cadet de mes soucis.

Cependant, le sujet revint, de temps en temps, au conseil d’administration. Si bien, que de refus en refus répétés, mais sous la pression constante de mères d’élèves médecin ou dentiste, et même du nouvel intendant, le principal borné que je fus, céda enfin à ces légitimes réclamations. Du PQ fut installé dans les WC. Il n’a pas fallu une semaine pour que les chiottes fussent joyeusement décorées de banderoles colorées tombant du plafond. Les délégués de parents, invités à admirer cet effort créatif de nos chers élèves, autant que je me souvienne, déclinèrent l’invitation.

Un ami, proviseur lui, découvrit, dans un lycée où il venait d’être nommé, des chiottes dans l’état d’un immeuble qui a subi l’assaut du RAID ! Plus de portes et même une partie des lavabos arrachés. Il n’eut de cesse d’obtenir, d’abord et avant tout une reconstruction totale et des plus robustes, de la région.

Le phénomène n’est pas général. De mes divers postes, deux comme adjoint et trois comme principal, c’était la première fois que je me heurtais à un tel problème. Non pas que quelques élèves n'aient tenté de fumer dans les toilettes, mais les surveillants y veillaient. Quant au PQ, y en avait-il ou pas ? je ne m’étais jamais posé la question qui ne me fut jamais posée.

Et, quand on évoque, avec toute l’indignation et l’ironie mordante qui s’impose, le problème des élèves qui répugnent à aller aux toilettes du collège, la question n’est pas tant celle du PQ, que de l’état dans lesquelles elles peuvent être. Certains WC publics donnent une idée du degré de dégueulasserie de certains adultes. Et quelques ados suivent leur sale exemple !

Voilà un thème d’éducation civique à développer, autour de la fameuse phrase « On est prié de laisser les lieux dans l’état où on aimerait les retrouver » !

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