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4 avril 2019 4 04 /04 /avril /2019 15:46
de Villiers : plagiaire et faussaire

L’agité du bocage, qui ose se présenter comme un refuznik – à croire que le Puy-du-fou est son goulag – a donc commis, à la veille des élections européennes, un libelle complotiste qui fait de l’Europe naissante l’enfant bâtard du nazisme et de la CIA.  Jean Monnet : un agent de la CIA. Robert Schumann, un ex-pétainiste, et Walter Hallstein, premier Président de la communauté européenne, un Nazi.

Le Vicomte Le Jolis de Villiers de Saintignon a l’art de travestir les faits. Ainsi, contre-attaque-t-il dans le JDD du 31 mars en prétendant qu’on l’accuse de complotisme et qu’on lui dit que les faits étaient connus : « Ces deux premiers points sont incompatibles ».

Sauf que comme le note une tribune signée, elle, par de vrais historiens et non des histrions : « Le polémiste a l’art de transformer certaines vérités, développées depuis longtemps par des ouvrages scientifiques, en contre-vérités utiles à sa démonstration idéologique. » Donc  rien d’incompatible : il prétend avoir mené des investigations pour découvrir des sources cachées, des archives secrètes, alors que tout est public et de longue date ; mais il tord les faits, voire il ment délibérément, pour, avec Asselineau, inventer un sombre complot Nazi-CIA.

de Villiers : plagiaire et faussaire

La méthode à Phiphi

Rien que du connu, quelques ilots de vrai dans un océan d’omissions, avec un brin de mensonge.

On se contentera de l’exemple de Schuman.

Si ces accusations n’étaient pas odieuses, il serait assez plaisant de voir notre hobereau vendéen reprendre les injures du PCF à l’encontre de Robert Schuman au lendemain de la seconde guerre mondiale.

« Nous avons de la terre de France à nos souliers, nous ! » clame le député PCF Ramette en 1947. « Où étiez-vous soldat en 1914, monsieur le président du Conseil ? » demande Charles Tillon. Et le même jour Jacques Duclos enfonce le clou « Le président du Conseil est un ancien officier allemand. C’est un Boche, ce président du Conseil. Á bas les Boches ! Vive la République ! » Auguste Lecoeur complète : « Il a été ministre de Pétain ; il a été valet des Boches ». Et c’est à Duclos que revient la conclusion : « Ainsi donc, monsieur Robert Schuman, nous le savons, a donné son adhésion à cette politique de collaboration avec les impérialistes américains qui devient par la force des choses une politique de soumission de la France »*. Quasi du de Villiers dans le texte.

Nos stals nationaux feignaient d’ignorer que l’Alsace et la Moselle avaient été annexées par le tout neuf empire Allemand (traité de Versailles 1871). De Villiers fait de même. Né en 1886, d’un père Mosellan, Robert Schuman est né Allemand. Que le papa Schuman n’ait pas comme les aïeux grands maternels du Vicomte – les de Saintignon – fait le choix de l’exil, le petit Robert n’y est pour rien (pas plus d’ailleurs que le Philippe dans le patriotisme de ses ancêtres). En 1914, il a donc été mobilisé côté Allemand. Mais contrairement aux âneries proférées par les stals en 1947, réformé pour raisons médicales, s’il a été cependant incorporé, ce fut à des tâches administratives. Il n’a donc jamais porté les armes contre la France.

de Villiers : plagiaire et faussaire

Sur le plateau des « Terriens du samedi ! » sur C8, de Villiers se targue d’avoir « appris à une très très haute personnalité française (Macron ?) que Schuman avait soutenu les accords de Locarno, les accords de Munich ». Quel méli-mélo ! les accords de Locarno, œuvre d’Aristide Briand – un pionnier dans la recherche de l’unité de l’Europe – scellait une réconciliation franco-allemande et c’est tout à l’honneur de Schuman, député de la Moselle, de l’avoir soutenue ; ceux de Munich, scellait une capitulation franco-britannique, sacrifiant la Tchécoslovaquie ; ils furent, hélas, très largement approuvés. Le Vicomte ajoute que Schuman avait été ministre du maréchal Pétain, avant de voter les pleins pouvoirs [à ce dernier]. « La guerre arrive, Schuman est nommé sous-secrétaire d’Etat aux réfugiés le 21 mars 1940, avant l’attaque allemande, sous le gouvernement de Paul Reynaud, rappelle Bernard Bruneteau. Il est confirmé dans ce poste sans avoir été consulté le 16 juin 1940, dans le premier gouvernement Pétain du 13 juin 1940. Quand arrive le fameux vote du 10 juillet 1940 à Vichy qui octroie les pleins pouvoirs à Pétain, Schuman vote le texte avec l’écrasante majorité de la Chambre des députés. Mais le lendemain, il refuse de participer au premier gouvernement de Vichy et retourne en Lorraine. » (Les décodeurs du Monde) Lorraine où il est arrêté par la Gestapo, emprisonné, puis assigné à résidence. En 1942, il réussit à s’échapper. Parce qu’il se réfugie de monastère en monastère, Philippe de Villiers le compare au collaborateur Paul Touvier, qui fait de même après 1947 pour échapper à la justice : ne pas faire la différence entre un homme qui fuit les nazis et un autre qui s’est au contraire rallié à leur cause est une parfaite illustration de la malhonnêteté intellectuelle du Vicomte. (Le Monde)

JDD 31 mars 2019

JDD 31 mars 2019

On ne détaillera pas les falsifications sur le malheureux Walter Hallstein (qui se souvenait qu’il fut le 1er Président de la communauté européenne ?) aussi Nazi qu’a pu l’être le pape Benoît XVI et sur Jean Monnet, devenu sous sa plume agent stipendié de la CIA. Quant au plagiat, on ne peut qu’inviter à lire l’article du Point.

Tout ça pour enfoncer des portes ouvertes : comme les communistes appliquaient fidèlement les consignes du petit père des peuples, le Grand Staline, les chrétiens-démocrates européens étaient des atlantistes convaincus, dans un climat de guerre froide. Mais la CECA puis l’Europe des six étaient au départ dans une logique de réconciliation franco-allemande, reprenant le fil rompu des accords de Locarno.

L’admirateur extasié de l’ex-KGBiste, Poutine, qui se la joue, sans vergogne, refuznik, est tout heureux de voir son dernier factum objet de critiques. Il eut sans doute fallu traiter par un mépris silencieux ces prétendues révélations qui ne sont que distorsions de faits connus. Il a tiré le fil du mensonge, dit-il. Eh non ! des fils qu’il a tirés, il a fait un tissu de mensonges.

 

* Citations extraites du "petit dictionnaire des injures politiques" l'Editeur 2011

 

Sources :

Le journal du dimanche 31 mars 2019 (auquel j'ai emprunté la photo de "une" et un article de J. Gattegno)

« Philippe de Villiers n’a pas le droit de falsifier l’histoire de l’UE au nom d’une idéologie »

Philippe de Villiers et l’Europe, entre contre-vérités et complotisme

Le livre complotiste (et plagiaire) de Philippe de Villiers sur l'Europe

 

Voir aussi Le canard enchaîné du 3 avril 2019

de Villiers : plagiaire et faussaire

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13 janvier 2017 5 13 /01 /janvier /2017 15:45
Grippe : "C'est la faute à Touraine !"

Une grippe, nettement plus virulente que l’année dernière, provoque un afflux aux urgences des hôpitaux publics. C’est de la faute à Touraine crie le FN et le PCF. Relayés localement par une association qui a fait du #PSbashing en général et du #TouraineBashing en particulier, sous prétexte de défense des services publics, son objectif prioritaire.

Si je suis dans la peine

C’est de la faute à Touraine

Et si je crie Ras-le-bol

C’est de la faute à Marisol !

Voilà ce que ferait entonner aux patients, qui doivent l’être patients, s’ils n’étaient à bout de souffle, notre association locale tourainophobe :  « Nous sommes scandalisés, par les récents propos de la Ministre de la santé niant qu’une des causes des difficultés actuelles, pour assurer une prise en charge de qualité du nombre important de malades, est la dégradation des conditions de fonctionnement des hôpitaux publics. »

On n’est pas si loin que cela du fameux « C’est un scandâle ! » cher à feu le camarade Marchais. Si peu loin que le PCF y va de son couplet, mais avec en écho le FN : le PCF a appelé à "mettre fin à cette course à l’étranglement des services hospitaliers publics par l'austérité et la tarification à l'activité", tandis que le FN dénonçait "40 ans de gestion technocratique de nos hôpitaux, associant diminution de lits (...) et gouvernance purement économique" !

Grippe : "C'est la faute à Touraine !"

Le virus de la grippe de cette année est particulièrement pernicieux. D’où une épidémie sévère. Et une situation tendue aux urgences des hôpitaux publics. Les images de ces grippés qui s’entassent alités dans de vastes halls, souvent les mêmes d’une chaîne à l’autre, défilent en boucle.

Mais au-delà de l’émotion et du sensationnalisme, il n’est pas interdit de se rappeler qu’une épidémie dure en moyenne 9 semaines, qu’elle a selon les années une extension et surtout une gravité variables. Qu’il faut sans doute – ce qui a d’ailleurs été fait – prendre des mesures exceptionnelles quand cette gravité l’est, exceptionnelle. Mais qu’aucun pays au monde ne va créer des lits d’hôpitaux pour une épidémie dont le pic n’est que de 2 ou 3 semaines.

Pas plus que l’instauration du numerus clausus à la formation n’a créé la pénurie de médecins puisque leur nombre a triplé depuis, l’épidémie de grippe n’est révélatrice d’un manque ou pas de lits hospitaliers.

Une lacune de la prévention

Révélatrice plutôt d’une lacune de la prévention : découvrir qu’à peine un tiers du personnel médical se fait vacciner, pour autant que ce soit avéré, est des plus inquiétants. Entendre que les urgences ont à faire face pour la moitié à des personnes âgées, plus fragiles face au virus, alors que, pour elles, vaccin et injection sont gratuits, démontre qu’il y a encore beaucoup de boulot d’incitation à faire. Et les médecins qui sèment le doute sur l’efficacité de ces vaccins devraient se poser des questions.

Et que les urgences soient trop souvent – et pas que pour la grippe et pas que dans les déserts médicaux – en première ligne, pose aussi des questions sur le rôle de la médecine dite de ville.

Avec la question du nombre de lits d’hôpitaux, on retrouve celle du nombre de médecins. Le problème n’est justement pas le nombre – la France est largement dans la moyenne des pays comparables avec 6,3 lits pour 1000 habitants – ni du financement - en 2009, chaque Français a dépensé pour l’hôpital 409 euros de plus que son voisin allemand (1 229 euros contre 819) – mais la répartition entre services et géographique. Sous-utilisation de lits de maternités par exemple, encombrement endémique de certains services d’urgence. S’y ajoute un retard énorme dans la chirurgie et les soins ambulatoires : en Norvège, au Royaume-Uni et au Danemark, entre 60 et 80% des opérations sont déjà réalisées en ambulatoire, contre à peine 43% dans l’Hexagone.

Se donner la peine de réunir quelques données fiables, pour tenter une réflexion est évidemment moins facile que de proférer des contre-vérités et de marteler quelques slogans, style « C’est la faute à Touraine ! »

 

 

Pour compléter :

 

Document téléchargeable ainsi qu'une série de fiches thématiques

 

En annexe :

La Nouvelle Edition, ex émission en clair de Canal +, le midi, passée sur C8, traitant de l'actualité diverse - interview, chroniques, bref journal - a rebondi sur le bouzze provoqué par une vidéo d'une interne en médecine aux urgences :

 

Scandale : Marisol Touraine n’a pas répondu à une provocation d’une interne de médecine mélenchonniste.

Voilà le propos entendu déjà et réentendu encore dans la bouche d’un chroniqueur qui ne peut imaginer que la Ministre de la Santé ne réponde à ses sollicitations et encore moins à son invitation de venir sur le plateau de  La Nouvelle Edition (LNE). Entre nous soit dit, si Madame Touraine avait décidé d’aller sur un plateau, c’eût été TF1 ou FR2 qui assurent une audience légèrement plus élevée que LNE.

Rappelons qu’une interne avait fait un bouzze avec une vidéo où elle contait que dans son service d’urgences elle avait dû solliciter une dizaine d’hôpitaux pour une patiente de 75 ans, nécessitant des soins intensifs. Entretien avec l'interne et tout le plateau de LNE de partager son indignation démonstrative.

Or, interrogé sur le sujet à France-Inter, Martin Hirsh, patron de l'Assistance Publique Hôpitaux de Paris (APHP), précise que si l’interne a bien travaillé à l'APHP, elle n’y travaille plus. P. Cohen semble surpris et affirme que sa bonne foi a été surprise : il l’avait interviewé la veille et croyait donc qu’elle était aux urgences des HP.

Feignant de démentir – en sortant un bulletin de paye de décembre – l’interne en fait confirme Hirsh, puisqu’elle travaille dans un hôpital privé qui aurait un service d'urgences ! Elle n’aurait jamais parlé d’autre chose que des urgences, prétend-elle, ce qui est faux puisqu'on entend P. Cohen lancer l'entretien, en sa présence bien sûr, en la présentant comme interne à l'Assistance publique Hôpitaux de Paris, sans qu'elle rectifie ! Et l'explication vaseuse du "Valentin" de LNE ne démontre que sa jobardise : il la dit détachée de l'APHP dans un hôpital privé !

Mais comme le dit Emilie Besse, journaliste de LNE, ce qui compte c’est le fond, la situation qu’elle décrit (pour autant qu'elle soit avérée).

Revenons donc à l’épidémie de grippe. Outre les patients qui n’auraient dû relever que de la médecine de ville qui encombraient les urgences, beaucoup de personnes âgées dont la moitié en difficultés respiratoires, qui donc ont dû, pour une large part, être dirigées vers les services de soins intensifs. D’où la difficulté de trouver une place disponible.

Ce que notre interne n’ignorait pas. Ce que les journalistes auraient dû savoir.

PS Quand on écoute l'entretien avec Léa Salamé c'est du style "Vive le mélodrame où Margot a pleuré" : les malades pleurent, les soignants pleurent... ce n'est plus un hôpital mais une vallée de larmes ! Et l'interne est défendue bec et ongles par ses camarades mélenchonnistes et lordonien !

La propension de LNE à jouer les moralistes pleurnichards est devenue une constante.

Retour sur l'interview de Sabrina Ali Benali - Le 07h43
Avec le sentiment de s'être un peu fait avoir...par l'invitée d'hier matin à 7h50. Vous savez la jeune interne qui dénonce la grande misère de l'hôpital public dans des vidéos à plusieurs millions de vues. On l'avait présentée comme une salariée de l'Assistance Publique Hôpitaux de Paris. Et pour cause...
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10 mars 2016 4 10 /03 /mars /2016 19:03

Le graphiste Claude Baillargeon vient de mourir à 67 ans, nous apprend Télérama. Cet autodidacte était l’une des figures les plus engagées du graphisme français, et un adversaire résolu de la publicité.

 

Voir en complément l'hommage de Pierre Laurent PCF

Voir aussi l'exposition virtuelle du PS et l'hommage de Jean Daniel

Claude Baillargeon, photographiste, décédé.

« Je me considère comme affichiste et comme photographe. En un mot, on pourrait dire photographiste »

Claude Baillargeon

Affiche refusée

Affiche refusée

Claude Baillargeon, photographiste, décédé.
Claude Baillargeon, photographiste, décédé.
Claude Baillargeon, photographiste, décédé.

« L'image est une rencontre qui interroge et dérange. Il m'est impossible de parler de mes images sans parler de mes idées pour la bonne raison que mes images sont l'expression de ce que je pense.

Je me considère comme affichiste et comme photographe. En un mot, on pourrait dire photographiste. Prendre une photo, c'est conserver la trace d'un lieu et d'un moment, c'est une mémoire vitale dans un monde où tout disparaît de plus en plus vite.

Un jour, à la campagne, j ai découvert un arbre enchaîné que je me suis empressé de photographier. La nature dans laquelle j'ai grandi et que je respecte, est pour moi une source d'inspiration inépuisable.

Malheureusement, je n'ai pas toujours la chance de trouver dans la rue ou dans la nature des images qui illustrent mon propos. C'est pourquoi je recours souvent au photomontage qui permet d'oublier la frontière entre la fiction et le réel.

Je crée mes images à la manière d'un prestidigitateur et le meilleur compliment qu'on puisse me faire, c'est de me demander comment je m'y suis pris.

Certaines personnes pensent que je travaille avec un ordinateur. L'ordinateur, c'est ma tête.»

 

Expo - Fête du graphisme - Claude Baillargeon

Claude Baillargeon, photographiste, décédé.
Claude Baillargeon, photographiste, décédé.
Claude Baillargeon, photographiste, décédé.
Claude Baillargeon, photographiste, décédé.
Claude Baillargeon, photographiste, décédé.
Claude Baillargeon, photographiste, décédé.
Claude Baillargeon, photographiste, décédé.
Claude Baillargeon, photographiste, décédé.
Claude Baillargeon, photographiste, décédé.
Claude Baillargeon, photographiste, décédé.
Claude Baillargeon, photographiste, décédé.
Claude Baillargeon, photographiste, décédé.

En complément :

 

Décès de Claude Baillargeon : réaction de Pierre Laurent

 

Claude Baillargeon, le grand affichiste, nous a quittés pour rejoindre ses maîtres et amis, Roman Cieslewicz et Hector Cattolica.

 

Il avait mis son talent au service du Parti socialiste dans les années 70. Après 1981, la cohabitation était devenue impossible, entre l'artiste, les agences publicitaires et les puissances de l'argent attirées par le pouvoir. Claude Baillargeon avait alors travaillé pour des organisations œuvrant pour l'émancipation dont les municipalités communistes, pour des musées, pour Graphisme dans la rue à Fontenay et des théâtres. L'homme était modeste mais ses images de l'affiche réalisée pour la libération de Mandela à la série de Bagnolet, marquaient les militants qui les collaient comme ceux et celles qui les regardaient. Ne pouvant plus faire face à son loyer, il est expulsé, de son atelier du Faubourg Saint Antoine à Paris. Il part se réfugier à Hermet en Mayenne où il se consacre, presque en ermite, à son jardin et sa maison.

 

Tout cela se passait avant l'essor d'internet ; l’œuvre de papier, non numérisée, de Claude était menacée de disparaître. C'est pourquoi, un collectif de graphistes dont ses amis de Grapus, a organisé l'année dernière une grande rétrospective de l’ensemble de sa production au siège du Parti communiste, dans l'écrin de Niemeyer, puis à Laval, tout près de chez lui. Depuis, ses créations, alliant politique et poésie, ont retrouvé leur place au sein du graphisme, montrées dans les écoles, présentes à l'exposition Graphisme contemporain et engagement(s) à la Bnf, à Internationales Graphiques de la BDIC... Ultime hommage, sa dernière affiche, Austérité, commandée par le PCF, est aujourd'hui sur les murs de France.

 

Sa disparition nous remplit de tristesse. Nous transmettons nos condoléances à toute sa famille des deux rives de l'Atlantique, à ses amis et aux graphistes qui l'aimaient.

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21 avril 2015 2 21 /04 /avril /2015 10:47
Le cerveau lent de Pierre Laurent

Pierre Laurent exige des excuses PUBLIQUES, pieds nus, en chemise et la corde au cou ?

C’est un scandâââle ! Hollande a osé dire « Marine Le Pen  parle comme un tract du Parti communiste des années 1970 (…) sauf que le Parti communiste, il ne demandait pas qu'on chasse les étrangers, qu'on fasse la chasse aux pauvres ».

 

Eh quoi ! Les années 70 n’était-ce pas le « programme commun » clame Laurent dans son indignation ! Euh, oui… sauf que l’épisode s’est terminé par le slogan « L’union est un combat », c’est-à-dire par la reprise des attaques anti-socialistes par l’ineffable Georges Marchais dont Mélenchon est un lointain épigone.

 

"Madame Le Pen parle comme un tract du Parti communiste des années 1970. En pensant qu'on peut fermer les frontières, qu'on peut nationaliser les industries, qu'on peut sortir un certain nombre de capitaux de notre pays sans risque" Les propos présidentiels visaient donc un discours économique sommaire des années 70, en partie partagé par la majorité du PS de l’époque d’ailleurs.

 

Mais à trop vouloir jouer les pucelles froissées, Laurent amène à  faire ressurgir des propos du truculent Jojo Marchais : « Il faut stopper l'immigration officielle et clandestine ! » clamait-il le 6 janvier 1981.

Alors M’sieu Laurent, reprenez-vous ! Le Président a juste dit que Mme Le Pen emprunte une rhétorique dépassée – le PCF de 2015 n’est plus celui de 1977, non ? – pour feindre de s’occuper des « travailleurs et travailleuses », en particulier dans le Nord et Picardie. Ni plus, ni moins.

Et sur l’escroquerie intellectuelle du FHaine vous auriez pu (dû ?) abonder !

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28 octobre 2007 7 28 /10 /octobre /2007 16:58

2°) Polémiques

Je vais parler d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Celui, pré 1981, où un certain François Mitterrand, candidat malheureux devant Giscard d’Estaing, était 1er secrétaire du PS et où Pierre Mauroy, encore maire de Lille, était son second. Epoque aussi où l’union de la gauche « était un combat », c’est-à-dire où un PC, dirigé par l’inimitable Georges Marchais, poursuivait le PS de sa vindicte.

Courait la petite histoire suivante :

Une brève paraît dans l’Humanité disant que le bruit se répandait à Lille que son Maire poursuivait les petites filles. Mauroy, rouge de colère, va trouver Mitterrand, le journal à la main. Celui-ci le calme en lui conseillant de ne pas tomber dans le piège d’une aussi évidente provocation.

Le lendemain, l’Humanité publie en une : « Un silence qui vaut un aveu ! ».
Du coup Mauroy, fou de rage, lance un communiqué de démenti.

Le soir, Le Monde titre : « Pierre Mauroy relance la polémique avec le Parti Communiste ».

Un récent ministre de l’éducation nationale, hobereau picard – que Claude Allègre doit remercier pour lui avoir soufflé le titre de ministre le plus calamiteux – avait décidé de se mêler de dire comment il fallait apprendre à lire.

Syllabique contre globale : de ces grands débats, sans rime et surtout sans raison, lancé sous l’influence de quelques rétropenseurs qui avaient une tête de pont dans son cabinet. Le ministre se targuait d’avoir l’appui de chercheurs : deux d’entre eux ayant manifesté apparemment leur accord pourquoi ne pas leur demander de préciser leurs positions, puis de les confronter à celles d’autres chercheurs qui eux avaient manifesté leur opposition. De fil en aiguille, tout cela a constitué un dossier toujours consulté.

Ce dossier a néanmoins était taxé de polémiste car il traduisait un désaveu net des foucades ministérielles…

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