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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 18:45

ICES 03Nous sommes à L’Institut Catholique d’études supérieures (ICES) de La Roche-sur-Yon, créé en 1990, mais antenne de la beaucoup plus ancienne Université Catholique de l’Ouest, sise à Angers. Créé avec l’aide du Conseil général de la Vendée alors dirigé par le Vicomte Le Jolis de Villers de Saintignon.


Un professeur* de l’Université de Nantes, qu’on appellera Edouard Poire, chercheur associé au Centre de recherche des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, se fait de l’argent de poche en allant dispenser son savoir à l’ICES. C’est donc dans le cadre de « Travaux dirigés de droit constitutionnel » en 1ère année de licence qu’il a donné à ses étudiants une étude de cas des plus édifiantes :

 

ICES 01Cas pratique : Voilà six mois que le Président, M. Vaouleventourne, a été élu. Depuis lors, sa côte de popularité n’a de cesse de diminuer. Pour tenter d’y remédier, le Secrétaire général de l’Elysée, M. Uneidéealaseconde, lui propose d’entamer une opération militaire dans un pays africain d’une part et de demander au gouvernement de proposer un projet de loi permettant le mariage pour tous.

Hélas, contrairement aux prévisions de sa conseillère en sondage, Mme Irma, la position du Président est encore davantage affaiblie à la suite de ces deux manoeuvres. Plus d’un million de personnes ont ainsi manifesté contre le projet de loi et l’insurrection couve. Pire, des crimes de guerres ont été commis par l’armée française pendant l’opération militaire.

Jouant son va-tout, le Président décide d’organiser un référendum sur le mariage pour tous. Un tel référendum est-il constitutionnellement possible ? Mécontent du résultat qui a vu le non l’emporter, le Président décide de recourir à l’article 16. Malgré l’avis négatif du Conseil constitutionnel, le Président le met malgré tout en oeuvre. En a-t-il le droit ?

Profitant du contexte, l’opposition souhaite engager la responsabilité politique du Président en arguant que la victoire du « non » et le prolongement depuis six mois de l’article 16 lui imposent de démissionner. Est-ce exact ? Devant la fin de non recevoir du Président, l’opposition souhaite sa destitution. Est-ce réalisable ?

Les ennuis du Président ne cessent de s’accumuler. Une ONG estime en effet pouvoir engager sa responsabilité pénale pour les exactions commises en Afrique. Peut-elle le faire ?

De surcroît, alors qu’il a voulu donner l’exemple en se mariant avec sa compagne, Mme Jailadentdure, celle-ci demande le divorce à peine trois mois plus tard. Peut-elle le faire ?

Vous rédigerez de manière complète et argumentée vos réponses.

Dissertation : Les pouvoirs du Président de la République sont-ils aujourd’hui renforcés ? …/…


On ne peut qu’admirer ce sens d'un humour tout en finesse dont fait preuve ce Professeur d’Université avec ce Président, M. Vaouleventourne, le Secrétaire général de l’Elysée, M. Uneidéealaseconde, sa compagne, Mme Jailadentdure ! Oh ! j’allais oublier la conseillère en sondages Mme Irma.

Et quelle imagination pour corser son étude de cas : une opération militaire en Afrique et une loi sur le mariage pour tous, juste pour faire remonter les fameux sondages. La loi provoque une gigantesque manifestation (ne lésinant pas il la chiffre à 1 million, mais c’est fictif bien sûr).

ICES satcyrienLà où il pousse vraiment trop loin le bouchon c’est quand il énonce que des crimes de guerres ont été commis par l’armée française. Comment le chercheur associé à Saint-Cyr peut-il, même dans une étude de cas tout-à-fait imaginaire, envisager que nos vaillantes troupes, encadrées par des officiers formés justement à St-Cyr, puissent commettre de tels actes. Cela entache un peu l’intérêt du scénario où de référendum perdu en utilisation abusive de l’article 16, sans oublier l’inculpation probable de crimes de guerre en tant que chef des armées, on devine qu’il va connaître un sort honteux, M. Vaoulevantourne. Sans oublier que sa compagne, à peine mariée, veut divorcer, divorce dont on peut cependant se demander ce qu’il vient faire dans un TD de droit constitutionnel.


Ce serait évidemment du plus mauvais goût de se poser des questions sur le sens de la déontologie de cet éminent Professeur qui, non content de « faire des ménages » dans le privé, affiche ostensiblement ses opinions politiques dans un texte qui tient plus du tract polémique que de l’énoncé d’un sujet pour des étudiants, fussent-ils de l'ICES.

Mais non, ce n’est que de l’humour.

 

* Il ne serait que vacataire à l'université de Nantes.

 

N.B. Le professeur sollicité par courriel n’a pas répondu. L’étude de cas avec les documents qui l’accompagnaient – format pdf – peut-être envoyé à ceux qui le demanderaient (laisser un message sur mon deblog notes : http://deblog-notes.over-blog.com/ ). 

 

Ouest-France du 5 mars 2013 consacre un article au TD de ce prof. de l'ICES

 

ICES_TD_OF.jpg


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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 11:37

anigo 02

Plus de trois ans après de nouvelles écoutes fuitent : voir en fin d'article !

 

Y a-t-il au sein de la noble corporation policière un supporter du PSG qui a cherché à déstabiliser l’OM en fuitant des écoutes d’Anigo. Un Anigo dont le « A » est superflu, tant il se montre peu fûté dans ses échanges téléphoniques. Un OM qui renouerait avec le peu reluisant passé d’un Tapie pionnier des matches truqués.

 

Un halo un peu trouble a toujours enveloppé l’Olympique de Marseille. Sans remonter à un Marcel Leclerc débarqué en 1972 pour avoir confondu les caisses du club avec celles de ses journaux, ni bien sûr à Nanard (B. Tapie) qui a bien des disciples dans l’art de truquer les matches, Robert Louis-Dreyfus avait bizarrement fait appel aux frères Acariès, plutôt porté sur la boxe et à la réputation douteuse, en 1974, pour organiser la direction du club. L’un d’eux, Louis, semble encore jouer un rôle à l’OM. Cette fois, l’OM est soupçonné de verser des commissions à la pègre corso-marseillaise, sur des transferts de joueurs.

anigo 01

Anigo, chargé du recrutement, a été mis sur écoutes car il compte dans ses amis d’enfance un certain Deruda, fiché au grand banditisme et a des rapports professionnels avec des agents de joueurs, Cano et D’Amico, soupçonnés de liens avec la pègre. Ce sont eux qui ont négocié le transfert de Gignac de Toulouse à Marseille.

 

Richard, l’ami sincère

 

Les échanges avec Richard Deruda sont empreints d’une virile amitié, puisque celui-ci lui assène : « Déjà, tu m’as mis ton Corse d’enculé sur les couilles (...) José, t’es en train de me faire fumer, t’es en train de me faire péter la casserole. Je crois que si j’étais à côté José, je crois que je fais une connerie (...) Comme je suis capable de te faire vivre (...) La peur, je la connais pas dans des problèmes comme ça (...) Le football quand ça t’arrange hein. Attends que je te rafraîchisse la mémoire. » Anigo semble près de lâcher son poste : « J’ai assez d’argent pour vivre aujourd’hui, pour qu’on m’emmerde plus. Je ne veux plus avoir affaire à ces gens. Y’a plus personne qui va me tenir par les couilles (...) J’en ai marre.  Eux, ils se démerderont tous tant qu’ils sont avec leur merde. » Il manque l’accent et le décodage.

 

La « the Nana »

anigo nkoulou

Anigo va rejouer le sketch de Fernand Raynaud - Tonton, pourquoi tu tousses ? -, avec un certain Maxime Nana, en lui faisant savoir qu’il aurait surévalué le prix de N. Nkoulou. Nana, agent de ce joueur, est obligé de lui indiquer que ce genre de choses ne se dit pas au téléphone. Anigo aurait demandé à Nana « de ne pas mettre à mal son honnêteté car il ne lui a pas demandé un euro sur le précédent transfert. » Traduire cela comme une demande un peu contournée de rétro-commission serait bien sûr très exagéré.

 

Cash cash

Anigo LGonzalez

Lucho Gonzalez, argentin, qui avait été acheté au FC Porto pour 18 Millions d’Euros, touchait un salaire annuel de près de 5 M€. Les qatari envisageaient de l’acheter. Anigo le proposait à 12,8 millions, mais précisait que ça pouvait se conclure à 9 millions en cash. Pour le commun des mortels, cela voudrait dire discret paiement en liquide. Que nenni, Anigo expliquera que « cash, ça veut dire en un seul paiement. Moi comme beaucoup d’autres, pour dire comptant, je dis cash. Penser que cash, c’est de l’argent qui va me revenir, c’est faire fausse route. Vraiment. Mon président m’a dit : « Si le club paye comptant, c’est 9 millions d’euros, et s’il paye en plusieurs fois, c’est 12,8 millions d’euros ». Finalement Gonzalez va repartir à Porto pour pas un rond (officiellement).

 

Pape Diouf en a-t-il croqué ?

 

Pape Diouf a été président du club de 2005 à 2009. Anigo était donc un loyal subalterne qui semait des peaux de bananes au profit de Vincent Labrune, à l’époque Président du conseil de surveillance. « Quand on vend Nasri 16 millions, je ne m’explique pas tellement comment il reste 10 millions dans les caisses du club (...) Il va se passer que peut-être la justice va tout simplement regarder le transfert de Nasri et où ils sont passés ces 6 millions. Peut-être que Pape Diouf il les a pas mis dans sa poche, mais on peut considérer que le père de Nasri, qui n’est pas agent, il n’a pas le droit d’en toucher une partie (...) On peut considérer que Bernès* en a mis une partie. On peut considérer que peut-être quelqu’un en a rétrocédé à un autre », dans le genre langue de pute, il est pas mal notre Anigo.

 

 

 

Inutile de dire que Pape Diouf de sa belle voix de basse a remis le personnage en place tout en se payant son successeur Vincent Labrune.

 

Le mystère du stade vélodrome

 

Deux questions se posent :

  • comment et pourquoi des compte-rendus d’écoutes policières sont tombées aux mains de journalistes (RMC met en ligne des fac-similés) ?
  • comment et pourquoi un personnage aussi nuisible que cet Anigo continue à sévir à l’OM ?

 

Les fameuses bandes du dictaphone du majordome de L. Bettencourt étaient entre les mains de l’avocat de sa fille, le mystérieux enregistrement d’une conversation de Cahuzac était chez un adversaire politique – et si des interrogatoires policiers sont tombés entre les mains de Mougeotte et du Figaro toujours dans l’affaire Bettencourt c’est par le procureur Courroye, via l’Elysée (ce qui était évidemment illégal). Dans tous les cas on sait l’origine précise de la fuite vers la presse. Mais là, qui a transmis ces écoutes policières, alors que l’enquête ne semble pas close, et dans quel but ? A qui profite la fuite ? La déstabilisation de l’OM avant ce prétendu classico est un prétexte fantaisiste. Un jeu de billard à trois bandes dans le nid de vipères que semble être la direction de l’OM ? Un sabotage de l’enquête ? ou l’inverse – coup de pied dans la fourmilière pour voir les réactions des suspects ?

 

anigo OM2 Il faudrait un OMologue – comme autrefois on parlait de kremlinologue – pour nous expliquer comment ce personnage, certainement habile manœuvrier mais quand même bas de plafond, a pu se maintenir contre vents et marées (il est vrai très peu perceptibles, les marées, en Méditerranée) dans l’organigramme de ce club. Il a eu, après avoir savonné la pente à d’autres, la peau de Deschamps. Il semble avoir l’oreille du président actuel, président dont la seule compétence paraît être d’avoir la confiance de la veuve de R. Louis-Dreyfus. Sa loyauté est pour le moins douteuse. Son rôle – à part semer la zizanie – est imprécis. Est-il défendu par des clubs dits de supporters, parasites de l'OM, au soutien intermittent ? Bénéficie-t-il de parrainages plus dangereux ? Le mystère reste entier.

 

* Jean-Pierre Bernès faisait partie de l’équipe de direction du temps de Tapie. Il a récolté deux ans de prison pour le match truqué VA-OM. Il s’est reconverti en agent de joueurs (Menez, Nasri, Ribéry…) et entraîneurs (Deschamps, Blanc, Galtier).

 

PS Anigo, qui ne manque pas de souffle a fait publier un communiqué où on lit : La publication de ces écoutes démontre au demeurant sans ambiguïté qu'il a toujours œuvré dans l'intérêt de l'Olympique de Marseille et sans qu'aucune irrégularité ne puisse lui être reprochée.

Les écoutes d’Anigo et les mystères de l’OM

Le Canard Enchaîné du 20 avril 2014

Donc, un peu plus de trois ans après c'est le Canard qui nous livre de nouvelles écoutes au langage fleuri !

Même DD - l'exquis sélectionneur de l'équipe de France, Didier Deschamps - succombe au charme de la langue verte en usage, non à Sainté, mais dans les milieux (le milieu ?) gravitant auprès et autour de l'OM.

On y retrouve donc Bernès, devenu maquignon et qui compte dans son cheptel, outre des joueurs, les deux entraîneurs les plus prestigieux de France, Deschamps et Blanc.

Le pauvre DD, d'ailleurs, est soupçonné, dans un encadré, d'avoir soutiré une somme rondelette à la veuve Louis-Dreyfus ; or ce sont les manoeuvres conjointes d'Anigo et Labrune qui l'ont poussé vers la sortie et il a donc - ou plutôt Bernès pour lui - négocié une indemnité de départ correspondant en principe à l'année de contrat encore en cours (et réduite après qu'il a pris la succession de Blanc à la tête de l'équipe de France).

Les écoutes révèlent ou plutôt confirment toute la vulgarité de ce milieu et en particulier celle de Charles Villeneuve à qui le Canard décerne la palme de l'élégance, révélent aussi toute la chaude affection qu'a su cristalliser Labrune ! sans oublier l'emprise présumée de quelques caïds sur l'OM et ses dirigeants !

 

Reste l'éternelle question, toujours posée à M. Cazeneuve, Ministre de l'Intérieur : comment se fait-ce que des écoutes, en principe liées au fameux secret de l'instruction, se retrouvent en quasi libre-service journalistique ?

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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 16:21

 

Eh oui ! j’ai osé commettre dans feu Le Post, un « Roman Polanski et les cagots déchaînés ». Cela m’a valu un déchaînement des hyènes, avec «On enquête sur vous ». La défense de DSK nécessitait aussi la port d’un casque de chantier. Se lancer maintenant dans celle de Marcela Iacub relève de l’absolu masochisme. Inutile d’argumenter, les hystérico-moralistes qui n’ont pas lu une demi-ligne du dossier de Roman Polanski, ni suivi celui de DSK, ni lu non plus les bonnes feuilles du livre de Marcela Iacub, font retentir leurs mêmes cris de lyncheurs.

marcela_iacub.jpg

Honte et scandale !

 

Un bref relevé  non exhaustif des commentaires sur un article du Nel Obs en ligne - DSK par Marcela Iacub : une stupéfiante puissance littéraire -  est révélateur.

« Je suis journaliste de presse écrite. Il me semble que Le Nouvel Obs vit ses dernières années. Comment est-il possible de tomber aussi bas en journalisme ? » écrit un Torn Ventura qui doit être moins journaliste que moi. Il ajoute « Non seulement jamais plus je n'achèterai cet hebdo, mais l'idée même de travailler pour ce genre de presse me devient abjecte. Et je me demande même comment les journaleux qui y bossent peuvent continuer à se regarder dans la glace et se dire : je suis un journaliste » !

« C'est une ignominie. Je n'acheterai plus jamais le nouvel obs que je lis pourtant depuis des décennies et qui est désormais, grâce aux diligences de M. Joffrin, digne des pires tabloïds anglo-saxons » (copié/collé des textes) ajoute Hunkeler Bernard. Il est rejoint par J. M. Matthieu « le NouvelObs tombe dans la fange la plus nauséabonde, à l'instar de Voici et autres ! » « C est pitoyable minable honteux , honte au nouvel obs » s’écrie Stépahane Perraud !

 

Ce n’est rien évidemment à côté des attaques ad hominem infligé à Marcela Iacub. Un certain Guy S. donne le ton « Bon pour se faire du pognon ! Que cette...........(au choix because censure) ait couché avec cet homme que he respecte ». « Prendre DSK pour amant d'un temps pour profiter de sa réputation sulfureuse en écrivant un livre sur leur relation amoureuse qui, espère t-elle, se vendra, c'est une forme de prostitution. » ajoute Bernard M. « La différence entre cette "dame" et une prostituée, est que cette dernière assume de le faire pour de l'argent. » (Mac Gyv). Mais Phil Ren fera plus fort « C 'est dans l'aile d'un asile psychiatrique que cette fouilleuse de poubelles et de slips aurait du être réduite a ecrire sa serpiliére... ». Plus fort encore dans l’ignoble, le Xavier Gallet  « et toujours les médiats vont valoriser des putes ou des escrocs; elle en a mis du temps a 'écrire' ( a plusieurs mains un livre la fille du rabin. des histoires de culs mal torchés rien de plus. » copié/collé rappelons-le, donc ortografe et sintaxe d’origine. Le lyncheur qui sommeille chez le beauf de comptoir se réveille : « il est heureux que cette femme ne propose pas de sessions de signature; elle aurait sans doute risqué de recevoir au choix oeufs, tomates ou farine ».

 

Et Sultanetta fera la synthèse des attaques anti Nel Obs et anti Marcela Iacub, avec une grande élégance : « En ce qui concerne Mme. Marcela Iacub (spécialiste de la philosophie du droit), elle a du apprendre la philosophie dans des paquets Mac Do. Je ne cracherai pas plus mais franchement là... le Nouvel Obs a dépassé l'éditeur de Mme Yaqua Cub. ce qui est choquant est la caution que Nouvel Pub offre à ce livre torché-torchon ET à son auteur hallucinante rossinante de philo et de droit. »

 

Ce relevé ne concerne qu’un article ; on a sur « Le Plus » des commentaires de la même encre. Anonymes le plus souvent et par des inconnus qui n’ont jamais été capables d’écrire une seule contribution.

 

On pourrait y ajouter un Bourdin qui joue les déontologues ou un Aphatie qui, la lippe hautainement méprisante, qualifie un livre qu’il n’a pas lu « d’histoire de coucherie ».

 

Marcela Iacub, talentueuse provocatrice

 

marcela_iacub2.png  Mais il faut avouer qu’elle l’a bien cherché, Marcela Iacub. Une intelligence brillante et provocatrice rien de tel pour faire baver de haine nos beaufs aux fronts de boeufs. Et sa liberté d’expression - à contre-pied des féministes de stricte obédience, elle va défendre le droit de vendre son corps – lui vaut les aboiements des chiennes de garde. Elle synthétisera cette double hostilité quand elle osera – avant de le rencontrer – défendre DSK dans l’affaire du Sofitel (« Une société de violeurs ? » Fayard 2011). Inutile de dire qu’elle a su aussi déclencher la vindicte des bigot-te-s, puisqu’elle a défendu le droit à l’adoption pour les couples homos.

 

Fallait-il faire la UNE du Nel Obs sur « Belle et bête » ? « Ça se discute », comme disait feu Delarue. Fallait-il en publier les « bonnes feuilles » dans le Nel Obs ? Oui, de mon point de vue. Cet entretien et ces extraits le méritent cent fois plus que ceux de Marc Fiorentino, un ultra-libéral qui ferait passer Cameron pour un collectiviste. Peut-on ajouter que Mme Iacub a une plume, un vrai talent d’écriture ? Non riposte le chœur antique des indignés.

 

DSK.jpg  DSK n'est pas content, ça se comprend, mais il a tort. Anne Sinclair n'est pas contente, ça se comprend et elle n'a pas tort. M. Iacub donne un éclairage très cruel. Mais elle sait faire preuve d'humour, voire d'auto-dérision.  Son analyse au scalpel n'est peut-être pas "vraie", mais elle est vraisemblable en ce qu'elle éclaire un comportement pour le moins incohérent.

 

 

M. Iacub reprend à sa façon le mythe du Dr Jekyll et de Mr Hyde, FMI et partouzes, l’homme Stauss-Kahn et Dominique le cochon. Sauf que pour elle, c’est le cochon qu’il faut garder - - « Le cochon, c’est la vie qui veut s’imposer sans aucune morale, qui prend sans demander ni calculer, sans se soucier des conséquences. […] Le cochon, c’est le présent, le plaisir, l’immédiat, c’est la plus belle chose qui soit, la plus belle part de l’homme. […] L’idéal du cochon, c’est la partouze: personne nest exclu de la fête, ni les vieux, ni les moches, ni les petits. […] » - et cette défense et illustration du cochon bien éveillé est dans le droit fil de ses plaidoiries antérieures pour DSK. Son analyse de l’affaire dite du Carlton de Lille est remarquable.

 

Aussi, se décrivant comme « une nonne qui tombe amoureuse d’un cochon (…) qui se détourne de la grandeur de l’amour divin pour se vautrer dans les ordures », elle devient une lointaine petite cousine de Geneviève Le Theil, l’héroïne du « Repos du guerrier » de C. Rochefort. « Je suis une sainte et…je voulais le sauver » ajoute-t-elle dans l’entretien.

 

 

 

anne-sinclair1.jpg  Reste le rôle qu’elle attribue à Anne Sinclair. Et là, on comprend que son analyse puisse cristalliser l’hostilité de celles et ceux qui admirent cette grande journaliste, cette mendèsite, comme la décrit BRP. Mais la contradiction que croit avoir décelé l’écrivaine entre des idées de gauche et son comportement, n’est pas inédite. Karl Marx a bien engrossé sa bonne (et refusé de reconnaître le gosse). Que cette mendèsiste ait eu envie de cornaquer un éléphant rose d’une « intelligence analytique incontestable » explique qu’elle ait pris de l’ascendance sur son mari dont elle aurait fait « son caniche ». Il s’agissait de l’amener à dépasser un certain dilettantisme, pour le conduire au sommet. Elle a cependant oublié de brider un peu le cochon trop éveillé qui allait causer la perte de l’éléphant. Cette analyse du rôle de l’épouse venant d’une amante est évidemment suspecte de subjectivité. Elle a le mérite de donner de la cohérence à cette histoire qui, sinon, serait… « une histoire contée par un idiot, pleine de bruit et de fureur et qui ne veut rien dire. » (Shakespeare).

 

Le livre de Marcela Iacub peut et doit être discuté. En laissant de côté cette histoire de UNE, prétexte justement à le négliger. Outre ses qualités d’écriture, cet objet littéraire non identifié – auto-fictionnel, allégorique, fantasmatique… - est une véritable enquête de terrain que l’on peut qualifier d’obscène par sa crudité, son dévoilement de l’intime, mais qui n’a rien apparemment d’une « histoire de cul » (les amateurs de livres qu’on lit d’une main seront déçus). Il nous montre un DSK obligatoirement inconnu.  

 

L’analyse très aigue que tire l’auteur de cette enquête semble donner des clés de compréhension d’un comportement paradoxal où le « libertinage » ostensible pour ne pas dire ostentatoire auquel se livrait DSK était en totale contradiction avec ses ambitions présidentielles. Où même l’épisode du Sofitel – qu’il avait pourtant prévu – ressemble à un suicide de ces ambitions.

Quant à savoir si la littérature autorise ce viol de la vie privée, c’est à la Justice de le dire.

 

 

 

 

P. S. Certains commentateurs des articles de Joffrin ou Garcin sortent (sans donner leur source) cette phrase tirée de Wikipedia :

"Le 21 avril 2012, lors de l'émission Répliques d'Alain Finkielkraut sur France Culture, elle explique que le viol n'est pas toujours traumatique, ce qu'elle illustre par cette comparaison : « Il y a des gens qui ont été à Auschwitz qui ont été traumatisés et d'autres non »."

Cette assertion, reprise pour évidemment dénoncer la vilaine Iacub - voyez ce qu'elle a dit ouh ! ouh ! l'arrière petit fille de rabbin - n'est assortie d'aucun lien. Bien que le moteur de recherche de France culture ne soit pas très performant, on peut retrouver l'intégralité de l'émission : http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4409267

On constatera que la présentation de wikipedia est pour le moins biaisée. C'est vers la fin de l'émission. Echange un peu confus entre Muriel Salmona, psy, et M. Iacub : la psy parle d'une "mémoire traumatique" qui minerait la personne pour toujours et Iacub met en doute non le traumatisme mais le "toujours" de la psy qui parle même d'atteintes neurologiques et la phrase qu'on lui prête est pour le moins reconstruite. Rien de bien original d'ailleurs puisqu'elle évoque en fait la résilience (cf B. Cyrulnik). De scandaleuse la demi-phrase réelle devient banale.

Toujours se méfier des citations qui ne renvoient pas explicitement au contexte dont elles sont tirées. C'est ainsi que l'on continue de faire dire à Rocard le contraire de ce qu'il a dit sur la misère du monde.

 

En complément :

 

LA MÈRE DENIS

Je suis un inconditionnel de Christine Angot. C’est qu’elle a le don de me faire rire aux éclats. En particulier quand, s’inspirant de Frigide Barjot, elle surjoue les pétroleuses, comme dans le Monde de samedi que nous ne découvrons en province que le lundi.

Longtemps, je l’ai rangée aux côtés de Saint-Exupéry, partisan lui aussi de l’expérience vécue, poil au cul ! En quoi, piètre exégète, je me trompais, Christine Angot ne pouvant se réclamer d’aucun mâle, fût-il mort. Son plaidoyer pro domo dans le Monde vient enfin de me le faire comprendre. Cette façon qu’elle a, rigolote en diable, d’enfoncer le clou sur la tête des Lançon, Lefort et Garcin, et de porter aux nues le vertueux Aphatie, m’a soudainement remis en mémoire la regrettée mère Denis. Tout le plaidoyer de Christine Angot est en effet un remix du réjouissant «Ah, oui, c’est [ben] vrai, ça !» par quoi la fausse lavandière concluait ses démonstrations en l’honneur de Vedette. J’en veux pour preuve cette phrase proprement denisienne : «Les maîtres du monde sont les gens riches et haut placés, c’est comme ça, il faut s’y faire.» Ou cette autre, pas moins clownesque, surtout si on la médite, les narines farcies à l’encens : «La littérature, c’est donner une forme même à ce qui est vide dans la tête, sans rien substituer à ce vide, en recréant l’état de vacance de l’esprit pendant que le corps est touché par un autre.» Mais un autre quoi ? Animal, végétal ou minéral ?

L’actualité de la semaine vu par Gérard Guégan

Le Monde des livres, déchaîné, attaque à la grosse Bertha "Belle et bête" et après Angot-mère Denis c'est V. Despentes, méprisante donc méprisable qui s'y colle.

 

 

En complément :

Marcela Iacub parle enfin : « Je suis honorée de ce lynchage »

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12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 20:42

 

pape-demission 01

image empruntée à @rrêt sur images

 

 

 

 

Papus interruptus, titre génial de Libé ce matin. Donc impossible à reprendre.


Votre serviteur, mécréant de service, rend l'hommage qu'il mérite à l'onctueux Guéant, plein de componction, pointant l'impardonnable Hollande - n'a-t-il pas osé dire, petite blague, que la France ne présenterait pas de candidat à la succession du pontife. Mes "racines chrétiennes" me poussent à m'interroger sur cette absence de foi du sortant dans la grâce divine, et mon mauvais esprit m'entraîne à rappeler que le Cardinal Ratzinger, apparatchik du Vatican du temps de JP2 ne pouvait ignorer un Marcial Maciel et le reste. Pour conclure, un numéro extraordinaire d'Odon Vallet, à la "Nouvelle édition" - le passage sur Henti IV et Louis-le-Grand est un pur délice et sa conclusion sur  un Monseigneur Pascal Delannoy, évêque de Saint-Denis, expert comptable, d'une parfaite ironie.

 

Pape-CLAUDE-GUEANTRevenons donc d’abord à Guéant qui, sur un ton tout empreint d’une sainte componction quasi ecclésiastique a blâmé Hollande pour avoir dit avec malice, à propos du conclave : "Nous ne présentons pas de candidat." "Faire une blague à propos d'une décision aussi digne, ce n'est pas bien, c'est déplacé", a déclaré, plein d’onction, l’ex homme de confiance du Chanoine de Latran. Et, il a ajouté un "Chacun sait que François Hollande n'est pas très favorable aux religions en général et à la religion catholique en particulier". Sans doute parce que ce Président, au lieu de nous rebattre les oreilles avec des « racines chrétiennes », a dit qu’en tant que chef d’un état laïque il n’avait pas de commentaires à faire sur une décision respectable mais qui ne concerne que l’église. Mais la basse et tartuffienne polémique de Guéant a fait long feu.

 

 

 

 

« Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien. […]

C’est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d’Evêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m’a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l’élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire. »

 

Le mécréant que je suis, se contenterait d’observer qu’historiquement le seul démissionnaire réel fut la fameux Célestin V : le prédécesseur Benoît IX a été viré, est revenu, a démissionné, est rerevenu et a été viré définitivement. Quant à Grégoire XII, il était en concurrence avec deux autres (dits antipapes, dont un Benoît encore) et sa démission visait à mettre fin à un schisme. 

 

Mais avec T. Legrand, France Inter, on peut s’interroger sur la cohérence du Saint-Esprit qui inspire le conclave bien sûr dans son choix, mais aussi qui a poussé Jean-Paul 2, malgré un état de santé déplorable après la transfusion infectée qui a suivi l’attentat dont il a été victime à s’accrocher au trône pétrinien jusqu’au bout et qui, maintenant aurait amené Benoît 16 au renoncement ! Ce qui n’empêche pas l’archevêque de Lagos, Alfred Adewale Martins de dire : "Nous laisserons le Saint-Esprit accomplir son oeuvre et nous donner l'homme, la personne qui convienne le mieux à l'Eglise en ce moment". Il y a même dans cette position démissionnaire comme du divorce à la vaticane, puisque le pape en prenant fonction épouse l’église.

Mais comme le dit, fort justement Hollande, c’est le problème de l’église.

 

 

 

En revanche, les Femen, avec leurs méthodes très dépouillées, n’ont pas tort de dénoncer l’évidente homophobie du théologien Ratzinger que n’a jamais corrigé le pape Benoît Seize. « Bien qu'elle ne soit pas en elle-même un péché, l'inclination particulière de la personne homosexuelle constitue néanmoins une tendance, plus ou moins forte, vers un comportement intrinsèquement mauvais du point de vue moral. C'est la raison pour laquelle l'inclination elle-même doit être considérée comme objectivement désordonnée. »On lit bien, c’est l’inclination seule qui est condamnée. Et le même écrira en 2003 : « Reconnaître légalement les unions homosexuelles ou les assimiler au mariage, signifierait non seulement approuver un comportement déviant, et par conséquent en faire un modèle dans la société actuelle, mais aussi masquer des valeurs fondamentales qui appartiennent au patrimoine commun de l’humanité » (citations empruntées à Grains d’encre). Dans la continuité de ces affirmations, malgré la crise des vocations, la prêtrise est interdite aux impétrants confessant des tendances homosexuelles, alors qu’ils seraient soumis à la même chasteté que les hétérosexuels. On a même entendu un prélat, sauf erreur le Cardinal Bertone, l’homme qui tire les ficelles au Vatican, affirmer que la pédophilie venait de l’homosexualité ! Mais un autre prélat, moins titré, lui mêlait antisémitisme, homophobie et indulgence pour la pédophilie. Sans être désavoué.


 

pape-demission 02On crédite unanimement le sortant, justement d’avoir pris à bras le corps,  mieux que JP2, les scandales pédophiles qui ont secoué l’église. C’est oublier qu’en tant que patron de la Congrégation de la doctrine de la foi le Cardinal Ratzinger n’en ignorait rien (Epistula de delictis gravioribus 2001), mais qu’il menaçait de sanctions majeures ceux qui auraient levé le secret sur ces scandales pédophiles (qui ne sont d’ailleurs qu’une partie des scandales cachés de l’église, comme la maltraitance envers les enfants confiés à des institutions, sans oublier les « enfants volés » en Espagne).  Cette politique du couvercle ayant échoué, devenu pape il fut forcé d’admettre publiquement une partie de ces scandales. Et una association de victimes états-uniennes le presse de faire plus : "Aussi fatigué et faible que soit le pape Benoît XVI, il a encore deux semaines pour se servir de son immense pouvoir pour protéger les plus jeunes". "Imaginons l'onde de choc et l'espoir suscités si, dans ses derniers jours, le souverain pontife rétrogradait, punissait ou défroquait même une poignée d'évêques qui ont caché les actes pédophiles".

 

 

 

 

Mais cette démission a permis de découvrir un personnage de plus grande dimension que la Frigide Barjot mise en tête de gondole, pardon de manif, par nos prélats hexagonaux, MM Vingt-Trois et Barbarin, Odon Vallet.

 

Un style inimitable – ah ! cette teinture de cheveux si artistiquement ratée – un humour de pince sans rire et des pronostics cocardiers, pas dénués de sel quand, sans avoir l’air d’y toucher, il fustige les excès de langage du prélat des gones sur le mariage pour tous (polygamie, inceste), alors que son homologue parisien faisait preuve de plus de retenue sur la forme, même si c’était le même cléricalisme sur le fond.  


 

La bataille anti-mariage pour tous, qui s’inscrit dans la longue liste des batailles perdues dans les évolutions sociétales – divorce, contraception, IVG, PACS – sera-t-elle l’ultime, en France comme ailleurs ? Autrement dit, le futur pape amènera-t-il son église à se recentrer sur elle-même et non essayer d’imposer sa loi religieuse à des sociétés sécularisées ? Voire, comme l’a vaguement esquissé B16 à propos de la capote, de revoir une doctrine particulièrement rétrograde sur la sexualité ? Les attaques dont les chrétiens sont l’objet dans certains pays – absolument condamnables – pousseront-elles à revendiquer clairement la liberté de conscience dans ces pays de l’intolérance et de la persécution, donc de faire un pas réel vers la laïcité, outil du vivre ensemble ?

Vœux impies.

 

 

En complément :

 


repubblica.pngLa Repubblica (21/02/2013) titre en Une sur deux colonnes : "Lobby Gay nella Curia, il Vaticano sotto shock" –Lobby homo au sein de la curie : le Vatican sous le choc ! Pour le quotidien italien ce serait la cause du départ de Benoît XVI, accablé par ce nouveau scandale, auquel il ne se sentait plus la force de faire face.

Il aurait mandaté trois cardinaux à la retraite pour enquêter sur les « mauvais poissons » au cœur de l’église, dont le cardinal Julian Herranz, 83 ans, espagnol issu de l’Opus Dei. Déjà, un ancien gentilhomme de sa sainteté, Angelo Balducci, qui aimait s'entourer d'enfants de chœur, avait été impliqué dans des affaires de mœurs et de corruption et arrêté en 2010. Le rapport des cardinaux aurait fait apparaître des rencontres dites mondaines de prélats avec des laïcs homosexuels dans des saunas de Rome. Et certains d’entre eux auraient été victimes de chantage de leurs gitons.

Le porte-parole du Vatican a dénoncé des erreurs dans l’article, sans préciser lesquelles et sans démenti formel sur le fond.

 

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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 17:55

 

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« Si t’es gay rit donc » serait-on tenté  d’écrire après ce titre du Figaro ! Et on ne peut que regretter que le ridicule ne tue pas, car il y aurait une hécatombe dans les rangs de l’UMP ! Car, figurez-vous, la loi sur le mariage de personnes de même sexe n’a pas fait l’objet d’une étude d’impact sur les flux d’étrangers qui pourraient vouloir venir se marier en France du fait de ces nouvelles dispositions.

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Imaginez une seconde. Bertrand Delanoë, avant de quitter sa mairie, au pied de la Tour Eiffel, célébrant, tel un Moon, mais républicain, un immense mariage collectif de gays et lesbiennes venus de toute la planète, préservant toutefois le gazon du Champ-de-Mars naguère dévasté par les hordes barbares et barjotes. Puis, tous ces couples homos et leurs amis, envahissant notre « Tour d’Argent » et autres étoilés du Michelin, avant de se livrer à des turpitudes à faire palir MM Vingt-Trois et Barbarin, dans nos palaces. De quoi, faire remonter - côté positif – l’aiguille de la balance du commerce extérieur.


Hélas, hélas, hélas ! peu de chances que Paris, Lyon ou Marseille se transforment en « Las Vegas du mariage gay et lesbien. Car, rien qu’en Europe, ce mariage est déjà légal en Espagne et Portugal, Belgique et Pays-Bas, Pays scandinaves et Islande. Les états-uniens pourront trouver une bonne dizaine d’états qui l’autorisent. Nos cousins québécois ont des coudées d’avance sur les « maudits français ».  L’Afrique du Sud et l’Argentine l’ont aussi adopté. C’est en route en Uruguay… Comme on le voit, il va y avoir de la concurrence sur le marché du mariage gay !


Des amendements copiés/collés

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Cette conclusion d’un amendement des plus bidons, sur l’alinéa 15 de l’article premier, permet au passage de pointer une autre supercherie, celle du nombre d’amendements. Il n’y en a pas plus de 5000 et même pas plus de 500. Une centaine peut-être et encore ? Car celui-ci, comme pratiquement tous les autres est repris intégralement par des dizaines de députés UMP. 89 amendements identiques ici, 78 là, lit-on dans le compte-rendu du débat. Débat où M. Gosselin s’illustre tout particulièrement et où son patron C. Jacob traite son vis-à-vis, B. Le Roux de clown, ce qui lui vaut cette ironique réponse : « Monsieur le président, j’ai entendu le président Jacob utiliser le mot « clown » pour qualifier nos intervenants, preuve qu’après trente heures de discussion, il fait encore état d’une grande imagination ! Je voudrais cependant lui proposer pour la suite de nos débats plusieurs synonymes, si le besoin s’en faisait sentir : « comique », « fantaisiste », « farceur », « guignol », « pitre » ou encore « zouave ». »


 

debat_balkany-nkm-assemblee.jpgAutre grand moment comique, le vote d’un des rares amendements venant de la majorité – ici M. Tourret, radical de gauche – qui proposait qu’à l’article 165 du code civil, les mots « célébré publiquement devant l’officier d’état civil » soient remplacés par les mots « prononcés lors d’une célébration publique et républicaine. ». Amendement dont l’utilité est sans doute peu évidente, mais qui provoqua la feinte indignation de l’UMP : «Cet amendement est insultant. Il dénote un véritable mépris pour les maires. Vous insultez la République» s'est exclamé Christian Jacob, le patron des députés UMP, dans un rappel au gouvernement. «Ce texte est un farci de Novlang! La suspicion, c'est que nous ne serions pas républicain», a renchéri Hervé Mariton. Comme on le voit, ça vole bas à l’UMP.


Blocages – avec de pseudos rappels au règlements – et mauvaise foi sont les deux mamelles de l’UMP. Ils vont faire traîner les débats, ce qui n’empêchera pas les mêmes ou leurs séides de se plaindre que cette question mobilise l’Assemblée alors qu’il y aurait d’autres lois à débattre et adopter. Mais avec l’UMP le pire est toujours sûr.

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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 18:08

 

Pourquoi se priver de ce spectacle guignolesque et de ces propos caricaturaux ?

Mes camarades, Yann Galut (député) et Patricia Schillinger (sénatrice) se mettent le doigt dans l’œil quand ils dénoncent la pieuse manifestation de Civitas, la disant illégale. Certes elle est emmenée par un immigré belge qui vient avaler les hosties des français, un Alain Escada ancien membre de l’équivalent du F-Haine belge et qui s’est présenté à des élections sur une liste d’extrème droite, baptisée ZUT. Mais vous conviendrez que des élus PS seraient malvenus de réclamer la reconduite outre-Quièvrain de ce personnage qui évoque, par son côté chafouin, Gérard Languedeputte, autrefois incarné par Antoine de Caunes.

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Quand l’ordre public n’est pas en danger, la liberté s’impose

 

La relecture des débats qui ont précédé le vote de la loi de 1905 – de haute volée, loin des éructations de Copé et consorts - est instructive. Ainsi l’Article 25, dans sa rédaction initiale, édictait que les églises, séparées de l’état, « n’ont pas le droit d’emprunter la voie publique pour les manifestations de leur culte » car elles imposeraient ainsi « aux indifférents, aux adeptes des autres confessions religieuses le spectacle inévitable de leurs rites particuliers. »

 

C’est un député catholique, M. Groussau qui combat cet article : «Il n’y a point à tenir compte des susceptibilités des libres penseurs ou des religionnaires de confessions différentes sous le prétexte que leurs regards peuvent se trouver offensés et leurs sentiments froissés. La liberté de conscience ne doit pas être conçue d’une façon négative, comme imposant aux différentes confessions religieuses l’obligation de se dissimuler, elle doit être conçue d’une façon positive, comme leur imposant de se tolérer réciproquement, ce qui implique pour chacune d’elle la faculté de se développer, de se manifester. » Il ajoute « quand l’ordre public n’est pas en danger, il y a un autre intérêt qui s’impose, c’est celui de la liberté. »

 

Ferdinand Buisson approuve. Aristide Briand ironise « Je n’ai pas vu, sans étonnement, mais aussi sans quelque plaisir, l’honorable M. Groussau faire brûler sur l’autel de la liberté tant d’encens que la Chambre en est encore toute parfumée ». Et l’article devenu 27 sera modifié, reconnaissant de fait une de nos libertés fondamentales : le droit de manifester dans le respect de l’ordre public. 

 

Civitas nous offre une caricature des positions de l’église

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On conviendra que les ensoutanés, cagots et bigottes, agenouillés et chantant leurs doux (?) cantiques entravent sans doute en partie la circulation, mais ne menacent pas l’ordre public. Les entendre implorer leur « Sainte Marie, mère de dieu » est assez plaisant, car question violation de la procréation « naturelle », elle se pose un peu là la vierge.

 

Surtout le spectacle que donnent ces intégristes ridiculise leur cause. Et met à bas le savant édifice mis en place par les prélats, voulant faire croire à la non homophobie de leur église. Là les chaisières haineuses s’en donnent à cœur aigri. Il faut entendre leurs propos délirants.

 

On n’est pas si loin de la canularesque Frigide Barjot, mise en avant pour tenter de ripoliner l’image réactionnaire de l’église.

 

Que l’encyclique papale Humanæ vitæ proclame que  "Le mariage n'est pas l'effet du hasard ou un produit de l'évolution de forces naturelles inconscientes: c'est une sage institution du Créateur pour réaliser dans l'humanité son dessein d'amour (le créateur en question a quand même mis douze siècles à instituer ce « sacrement »)[…] il représente l'union du Christ et de l'Eglise. […]Le mariage et l'amour conjugal sont ordonnés par leur nature à la procréation et à l'éducation des enfants. De fait, les enfants sont le don le plus excellent du mariage et ils contribuent grandement au bien des parents eux-mêmes ", ne regarde que les adeptes de cette religion. De même que le refus de méthodes contraceptives autres que d’user du mariage (en langage courant faire l’amour) dans les seules périodes infécondes et régler ainsi la natalité sans porter atteinte aux principes moraux, ne concerne que leurs fidèles.

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Mais difficile de plaider la non homophobie quand le cardinal Ratzinger écrit : « Bien qu'elle ne soit pas en elle-même un péché, l'inclination particulière de la personne homosexuelle constitue néanmoins une tendance, plus ou moins forte, vers un comportement intrinsèquement mauvais du point de vue moral. C'est la raison pour laquelle l'inclination elle-même doit être considérée comme objectivement désordonnée. » On lit bien, c’est l’inclination seule qui est condamnée. Et le même écrira en 2003 : « Reconnaître légalement les unions homosexuelles ou les assimiler au mariage, signifierait non seulement approuver un comportement déviant, et par conséquent en faire un modèle dans la société actuelle, mais aussi masquer des valeurs fondamentales qui appartiennent au patrimoine commun de l’humanité » (citations empruntées à Grains d’encre).

 

 

 

Civitas nous offre une caricature des positions de l’église catholique. En grossissant le trait, mais guère plus que Barbarin, elle montre la vraie position d’un haut clergé qui veut imposer la loi religieuse sur la loi civile.

 

Pour ces deux raisons – respect de la lettre et surtout de l’esprit de la loi de 1905, spectacle comique et propos révélateurs – ne touchez pas à la sainte manif de Civitas.

 

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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 17:34

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Tout émotionnés qu’ils étaient, les joueurs du PSG, après le décès accidentel de Nick Broad, un adjoint de l’entraîneur Carlo Ancelotti, qui, si l’on en croit un certain Mathieu Géniole, « de sources concordantes, c'était un homme proche de tous les joueurs ».


Le « performance manager », responsable de la diététique des joueurs, notamment, a été victime d'un terrible accident de la circulation survenu le 17/01, au soir alors qu'il regagnait son domicile après une visite chez un joueur, Mamadou Sakho : à la suite d’une panne d’essence, il gare sa mini sur la bande d’arrêt d’urgence et, en attendant un dépannage, remonte dans sa voiture qui est violemment heurtée par un autre véhicule ; gravement blessé, dans le coma, il meurt le lendemain.


Le surlendemain le PSG devait rencontrer Bordeaux. Le club parisien demande le report du match. « Un report refusé par la Ligue de football professionnel et Canal Plus pour des raisons incompréhensibles. » clame M. Géniole. Qui ajoute « Passons sur le cas de Frédéric Thiriez – dit "Moustache" – [président de la LFP] et dont les supporters de tout le pays s'accordent à dire qu'il est d'une crasse incompétence. Moustache, donc, a expliqué qu'il était impossible de reporter le match deux jours à l'avance. » On note au passage la subtilité du surnom et la propension à parler au nom des supporters de tout le pays. Mais il est vrai que d'autres parlent au nom du peuple.


Mais le coupable, le seul, le vrai, c’est Canal +. D’autant qu’un plan de coupe aurait montré Ancelotti, l’entraîneur, la larme à l’œil, à la fin de la minute de silence. « On a franchi les limites du dégueulasse lorsqu'après la minute de silence observée pour Nick Broad, le réalisateur a jugé utile de diffuser ce plan » Et notre imprécateur déchaîné – un Mélenchon du foute – de s’en prendre à Dugarry le commentateur et de commenter lui-même : « Pour le reste, ce fut un match pourri, une habitude depuis le début de la saison sur Canal Plus. » Ce qui est totalement grotesque et contradictoire avec sa prétendue indignation. S’il avait dit que le match a été pourri à cause du deuil qui s’était abattu sur les pauvres cœurs sensibles de joueurs du PSG leur coupant leurs talentueuses guibolles, c’eût été cohérent. Mais comme il prétend que c’est une habitude, la remarque devient absurde. Car, sauf erreur, ce ne sont ni les cameramen ni les commentateurs de Canal + qui sont sur le terrain, mais des joueurs.


Et qu’apprend-on dans un entrefilet de l’Equipe ? Seulement trois joueurs du PSG ont assisté aux obsèques de Nick Broad, à Londres, lundi 29/01. Alors qu’un avion avait été affrété par le club, seuls trois joueurs y sont montés : Zoumana Camarra et deux gardiens de buts remplaçants, Ronan Le Crom et Alphonse Aerola. « Lundi matin, après le décrassage (…) quelques joueurs auraient avancé la fatigue post-match pour explique  qu’ils préféraient éviter l’aller-et-retour dans l’après-midi. Le soir, plusieurs d’entre eux ont été aperçus au […] dernier concert hivernal des Enfoirés ». Enfoirés : ça ne s’invente pas !

 

Ils ont bonne mine, les indignés de service du Bordeaux-PSG non repoussé. Les tout émotionnés fouteux ont l’émotion volatile. Et n’ont pas mieux joué contre Lille que contre Bordeaux. Gageons que les mêmes qui assaillaient H. Mathoux, journaliste de C+, vont aussi se déchaîner sur les joueurs. Mais ceux-ci pourront plus difficilement reprendre la réponse du journaliste : « tweeter est hélas un pourvoyeur sans limites de la bêtise humaine. »

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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 21:06

 

Peillon greveecole2

18/10/2018 Toujours aussi sans vergogne le SNUIPP parisien remet encore ça contre la semaine de 4 jours et demi et contre la Mairie de Paris !

 

15/06/2017 Sans vergogne, profitant des dispositions au détricotage du nouveau ministre, le SNUIPP 75 remet ça contre la semaine de 4 jours et demi et contre la Mairie de Paris !

 

 

Les enseignants du 1er degré sans doute les plus favorisés de France, ceux de Paris, se lancent dans une grève anti… anti quoi et anti qui d’ailleurs ? Anti la fin d’une décision arbitraire de Xavier Darcos ? Donc anti-Peillon qui veut revenir à une semaine de quatre jours et demi ? Anti Mairie de Paris qui veut mettre en œuvre cette mesure dès la prochaine rentrée ? Peut-on rappeler à ces enseignants qu’ils sont sans doute les plus privilégiés de France, puisque cette Mairie qu’ils attaquent leur offre ses intervenants en EPS et dans les activités artistiques.  

 

 

 

 

Dès qu’il est question d’enseignement, toutes les âneries sont autorisées. Ainsi a-t-on pu entendre, le procureur de service* (Bruno Denez ?) asséner au Ministre Peillon, invité du Grand journal (21/01/13), quelques stupidités. Il faudra ajouter un car pour la 9e   demi-journée, ignorant que, sauf rares exceptions, les enfants du primaire ne sont pas astreints aux transports scolaires ; et d’ajouter que cette réforme allait accroître les inégalités car, alors que les élèves des villes les plus riches pourront bénéficier de gymnases, théâtres, bibliothèques et piscine, à la campagne ils se contenteront du « Ballon prisonnier » ! En quoi, le passage de 4 jours à 4 jours et demi joue sur cette situation, lui seul le sait… peut-être.

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La ville de Paris, déjà très impliquée dans les écoles avec ses intervenants spécialisés en EPS et activités artistiques, qui allègent significativement (3h hebdo) la charge de travail des enseignants parisiens, ville qui soutient à fond cette réforme ne pouvait pas faire autrement que de la mettre en œuvre dès la rentrée. D’autant que, dans le réseau des villes éducatrices, elle a participé à l’appel de Bobigny.

 

Bref rappel, de 1992 à 2008, la semaine de travail sur 4 jours et demi des élèves de primaire était de 26 h. C’est Xavier Darcos qui arbitrairement a décrété que le semaine ne serait plus que de 4 jours avec 24 h de classe à la rentrée 2008, mais, en principe, les heures libérées** pour les enseignants devaient servir à des actions vers les élèves en difficultés. Luc Chatel, pas convaincu par cette contre-réforme qui fait de l’écolier français celui qui a la journée la plus chargée, mais l’année la plus courte, avait provoqué une conférence sur les rythmes scolaires, présidée par Christian Forestier.

 

Un procès d’intention

 

Qu’il y ait des difficultés dans la mise en œuvre du décret est indéniable. Mais pour les communes : elles devront faire face à un temps de pause méridienne accrue (90 mn, minimum), une 5e journée de cantine, et surtout la prise en charge d’activités périscolaires en fin de journée. S’y ajoute, dans les zones de désertification démographique où, faute d’élèves en nombre suffisant pour maintenir une école communale, on est obligé de les regrouper dans un bourg-centre, la question du transport.  

Les syndicats estiment que la ville de Paris ne sera pas prête à mettre en œuvre un service périscolaire de qualité. Procès d’intention évident, car à Paris, comme dans la plupart des communes décidées à appuyer cette réforme, tout n’est évidemment pas réglé au 22 janvier.

Peillon greveecole

Pour les enseignants, ce serait un retour au statu quo ante Darcos. Un point peut poser problème, la 9e demi-journée aura lieu le plus souvent les mercredi matin et non le samedi.(En collège, par deux fois j'ai dû affronter des oppositions féroces pour avoir voulu - et finalement réussi - faire passer les cours du samedi au mercredi matin ; une fois adoptée, la mesure n'a provoqué aucun bilan négatif de la part des ex-opposants farouches).

Dans les grandes déclarations qui justifient cette grève, aucun syndicat n’ose dire qu’il défend les 4 jours Darcos. Si l’on en croit Le Café Pédagogique " On ne veut pas passer à côté d'une réelle transformation de l'école", affirmait Jérôme Lambert, secrétaire général du Snuipp parisien. "La vraie priorité ce sont les méthodes pédagogiques, les contenus d'enseignement". Le Snuipp estime que le projet ministériel "dégrade les conditions d'apprentissage des élèves et les conditions de travail des enseignants" et qu'il "porte en germe la territorialisation du service public d'éducation". "Ce projet est une attaque frontale contre leurs statuts", estime Sud.

 

Le jeu qui consiste à dire que les questions de fond ne sont pas celle-là est classique. Qu’il faille aborder méthodes et contenus ne dispense pas de mettre fin à une semaine scolaire aberrante. Affirmer que cela dégrade les conditions d’apprentissage veut dire que la semaine de 4 jours est plus propice aux élèves que celle de 4 jours et demi avec journée allégée. Quant à la territorialisation, le SNUIPP parisien s’en accommode bien et SUD Paris ne juge pas les statuts mis en cause par l’apport des enseignants de la ville de Paris. Il se peut même que ce soit le fond de l’affaire : la crainte que la municipalité redéploie ses moyens et utilise ses enseignants pour le périscolaire obligeant les profs des écoles de Paris à prendre directement en charge EPS et activités artistiques, ce que font tous leurs collègues sur le reste du… territoire !

Peillon Lambert

SUD et SNUIIPP ont-ils le courage de dire clairement qu’ils considèrent le décret Darcos comme un droit acquis ? C’est leur droit. Mais qu’ils ne fassent pas de procès d’intention à la ville de Paris et qu’ils ne mettent pas en avant l’intérêt des élèves pour masquer une grève corporatiste.

 

 

* Dans une savante leçon de calcul, il a affirmé que les 4 j ½ allait coûter 150 € par élève et qu’il y a 6 500 000 élèves, donc un coût total de 600 millions d’€ soit une légère erreur de 375 millions d’euros !

 

** Le service des personnels enseignants du premier degré s'organise en vingt-quatre heures hebdomadaires d'enseignement à tous les élèves et trois heures hebdomadaires en moyenne annuelle, soit cent-huit heures annuelles pour l'aide personnalisée individuelle et/ou en petits groupes, plus des tâches diverses.

 

 

Pour compléter avec l'actualité :

http://blogs.mediapart.fr/blog/sebastien-rome/110213/rythmes-scolaires-pourquoi-je-ne-suis-pas-en-greve

 

 

Le Nouvel Obs découvre "Les coûteux privilèges des profs parisiens" :
765 professeurs de la Ville de Paris (PVP), un corps d'agents municipaux unique en France, interviennent dans les écoles élémentaires pour enseigner le sport, les arts plastiques et la musique aux enfants, à raison de 3h30 de cours par semaine. Le coût : 39 millions d'euros en 2011


Les directeurs d'écoles élémentaires parisiennes sont "déchargés" d'officier devant les élèves dès lors que leur établissement compte au moins 5 classes contre 15 ailleurs.

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 18:31

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La médaille de l’ordre national du mérite décernée aux Poulidor du tennis  -Tsonga, Simon, Benneteau – est-elle méritée ? Mais nos sportifs exilés ne sont-ils pas une cible facile alors que l’on ne s’est pas encore vraiment attaqué à l’évasion fiscale ?

 

La promotion spéciale des jeux olympiques et para-olympiques dans l’ordre du mérite du 31 décembre fait quelques vagues. On y trouve, en effet, M. Benneteau, né Benneteau-Desgrois (Julien, Henry, Guy) et M. Gasquet (Richard, Gabriel, Cyr), médailles de bronze en tennis (double), M. Llodra (Michaël) et M. Tsonga (Jo-Wilfried, Evrard), médailles d'argent en tennis (double). A priori, pas de quoi fouetter un chat, puisque tous les médaillés des deux jeux ont eu droit à cette médaille supplémentaire.

Sauf que, les méritants joueurs de tennis sont, pour trois d’entre eux, des exilés fiscaux. Seuls LLodra réside en France, mais il avait aussi, naguère, succombé aux charmes helvètes.

 

 

La vidéo a bizarrement disparu sur Canal+ et la plupart des sites mais on la retrouve en cliquant sur les liens ci-dessus.

 

Nos champions tricolores – éternels espoirs toujours décevants – avaient déjà subi quelques moqueries quand leur équipe de coupe Davis avait choisi Monte-Carlo pour affronter les Etats-Unis. Et en 2010, « Action discrète » avaient déployé une belle banderole « Allez la Suisse » lors d’un affrontement avec l’Allemagne.

 

Et, au moment où le poivrov Depardieuvitch dérape dans la vodka en chantant les louanges de l’autocrate russe, cette distinction fait grincer les dents patriotiques. D’autant que nos vaillants Poulidor de la raquette donnent, comme le tovaritch Gégé, dans les comptes fantastiques. Ainsi, si l’on en croit L’équipe (« Mon fisc, ma bataille » 11/01/12), le gentil Gilles Simon aurait payé en 2006 « après dit-il [sa] 1ère saison pro », 75 % d’impôt en France. Il lance sans rire qu’il a payé les 45 % de la tranche la plus haute. Or, figurez-vous, sous Chirac, en 2006, le taux le plus élevé était de 48,09 % (pire que les socialos donc), mais pour la seule partie des revenus qui dépassaient 50 000 € (et déduction faite des abattements). Puis, assez hardiment, il additionne les impôts proprement dit avec les cotisations sociales et retraite. Pourquoi pas les assurances diverses qu’il souscrit ? ou même la TVA ?Il ne va quand même pas, comme l’admirateur du psychopathe qui dirige la Tchétchénie, jusqu’à 85 % !

 

De riches héritiers attirés par les helvètes

 

Mais nos petits princes de la balle jaune peuvent arguer du voisinage de riches héritiers comme des Peugeot, des Primat (héritiers Schlumberger), des Lescure (SEB), des Bich, sans oublier Philippe Hersant qui fait équipe avec Tapie pour racheter une partie du groupe dont il a hérité… On trouve même un ancien ministre de la République, Taittinger qui surveille son champagne de loin. Et on trouve en vrac une Bleustein-Blanchet, une Bouygues ou des Ducros, etc., dont aucun ne s’est décarcassé pour fonder une entreprise. Ils se sont juste donner la peine de naitre et d’hériter !

 

Cela n’absout pas l’exil fiscal de jeunes gens et jeunes filles – Amélie Mauresmo, par exemple – qui ont pu bénéficier de l’INSEP, de bourses et d’entraîneurs… On peut, comme le proposaient des députés UMP, envisager d’exclure des équipes nationales les joueurs qui ne paient pas d’impôts dans l’Union Européenne.

Mais l’exposition médiatique de ces sportifs ou vedettes (Delon, Aznavour…), ne doit pas masquer que ces tennismen, pilotes, golfeurs, etc. ne sont qu’une fraction des amoureux des alpages du canton de Vaud ou des perches du lac Léman et que l’évasion fiscale ne se limite pas à ces déserteurs.  Un journaliste de la Croix a ainsi titré un livre consacré à cette évasion : Ces 600 milliards qui manquent à la France. 

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7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 15:53

 

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Une fausse Bardot – qui n’aime pas les jars – est devenue la Sainte Frigide appelant à bouter hors du parlement la satanique loi sur le mariage pour tous. L’immortelle interprète de « Fais-moi l’amour avec deux doigts » a connu son chemin de Damas en août 2004, « réveillée », dans une foi bien endormie, par l’un des derniers sermons de Jean-Paul II, à Lourdes. Elle qui sentait plutôt le soufre est en odeur de sainteté. Mais celle qui se dit « attachée de presse de Jésus » ne serait-elle pas une lointaine disciple de Léo Taxil, le roi du canular ?

 

frigide-barjot-fientrevue2Avec son époux, Basile de Koch, Frigide Barjot fut d’abord l’égérie de Jalons, lancé en 1984 par une manifestation contre le froid, au métro Glacière, avec pour slogan : "Verglas assassin, Mitterrand complice !". 

Un groupe censé regrouper des royalistes de Restauration Rapide, des chiraquiens d’abord du RAPOURI (RAssemblement POUr RIen) puis des sarkozystes de l’Union des Moutons de Panurge (UMP), des centristes de CDPD (Centre démocratique pour le progrès et le développement), des ségolénistes de Désirs de Gauche Adroite (qui succédait aux Mitterrandistes de Vénération Mitterrand), des écologistes de Verts de Terre, des altermondialistes de la GAL (Gauche Anti Libérale), des crypto maoïstes de l’Union des travailleurs pauvres et moyens pauvres de la couche inférieure sans oublier des lepénistes de Nazisme et dialogue. De l’humour potache, style anarchiste de droite. Dans la même veine, Karl Zéro, le beau-frère de Frigide, se disait monarchiste de gauche.

 

 

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Jalons a beaucoup donné dans le pastiche de journaux : Le Monde devient Le Monstre, Libération L’aberration, Voici – où travaille Basile de Koch – Voiri, L’équipe L’épique… seule la parodie d’Entrevue devenue Fientrevue leur valut un procès.

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Avec son mari, Basile de Koch, dans une émission d'Ardisson

 

Certes, notre couple, Basile surtout, a un passé à la Madelin-Longuet-Devedjan. Frigide Barjot et Basile de Kock ont été mariés par Georges de Nantes dit l'Abbé de Nantes, fondateur de la Contre-Réforme Catholique (CRC), joyeux drille, pétainiste sous Pétain,  ardent défenseur de l'Algérie française (seul prêtre à défendre l'usage de la torture), dénonçant  l'église devenue selon lui « Mouvement d'Animation Spirituelle de la Démocratie Universelle » (MASDU) ou « forme moderne de l'Antéchrist éternel ». Entre autres activités, ils ont été nègres de Charles Pasqua. Est-ce eux qui avaient l'habitude de glisser dans les discours de leur patron des citations d'Hitler ou de Staline (l'ex-représentant Ricard n'y voyant que du feu) ?

 

 

 

frigide-barjot-dead-pompidouMais il est un peu difficile de discerner l'intégriste catho quand elle interprète, avec son groupe Frigide Barjot & Dead Pompidou’s, "  Fais-moi l’amour avec deux doigts, avec trois ça ne rentre pas, avec un ça ne suffit pas". Tout de droite qu’ils se revendiquent, Koch et Barjot n’hésitent pas à se moquer de Sarko avec "Pour qui sonne le bling". Et le répertoire contient ces œuvres sublimes que sont « Y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? », « Tu crois ou tu crois pas ? », « Y a-t-il une vie avant la mort ? » « Les femmes ont-elles une âme ? », « Fais-moi l’Europe à 35 membres », « La matraque », ou « J’ai retrouvé Simone » … toutes empreintes d’une spiritualité transcendantale.

 

Œuvres qu’elle interprétait encore en 2011.

frigide-barjot-touchepasOr, si l’on en croit sa sainte légende, elle s’est réveillée à sa foi en août 2004 avec un des derniers prêches de Jean-Paul II à Lourdes. Devenue alors, dit-elle, fofolle de dieu, au moment où Benoît XVI voulait réintégrer les évêques schismatiques – en particulier un certain Williamson, négationniste – elle est devenue super-papiste en lançant un « Touche pas à mon pape » et en organisant un « benoîthon ». Réunissant quelques milliers de signatures, elle alla les remettre au pontife teuton. Depuis elle dame le pion, sans trop de difficultés on en conviendra, au sosie de Gérard Languedepute, le belge Alain Escada*, leader très peu charismatique de Civitas et même à notre très chère chaisière, qui a su se vendre pour un plat de lentilles au moment des présidentielles, Christine Boutin.

 

Frigide-Barjot benoithonLes discours niaiseux qu’elle tient n’ont pas la force de ceux d’un Taxil qui n’hésitait pas à décrire un culte de Baphomet dans des loges maçonniques dont le chef suprême, Albert Pike, rencontrait Lucifer tous les vendredi à trois heures. Là, elle nous récite du Vingt-trois mâtiné de Barbarin, avec beaucoup de n’importe quoi. Mais c’est une « bonne cliente » avec une gouaille qui passe bien à la télé. Son parcours semble cependant calqué sur celui de Taxil. Et les bigots semblent se laisser prendre aux mêmes pièges. Certes, elle n’était pas aussi éloignée de l’église catholique que Taxil, qui commit quelques ouvrages comme "Les maîtresses du Pape", "Le Pape femelle", "L'homosexualité dans les couvents"... plus sulfureux que Fais-moi l’amour avec deux doigts et autres chansons bardotesques. Mais comme lui, elle affiche une soudaine conversion et obtient une audience du pape. Et prendre au sérieux ces parodiques « Touche pas à mon pape », « Benoîthon » et autres guignolades révèle chez les bigots des trésors de crédulité. Bienheureux les pauvres d’esprit traduisait-on autrefois une des béatitudes.

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Frigide-barjot-photo-figaro-copie-1.jpgLa hiérarchie catho est-elle vraiment dupe ?

Elle est piégée par l’audience papale et l’impact médiatique de la drôlesse. Car elle joue à la perfection le rôle, très BB, de l’idiote utile. Elle donne un bon coup de ripolin pipeul à l’image confite en dévotion des bigottes qui s’affichent au milieu de scouts d’Europe aux allures un peu trop martiales et de têtes d’haineux de souche, arborant des sacrés cœurs vendéens. Toute « born again », comme disent les états-uniens, qu’elle soit, elle présidait un mariage homosexuel, dans une boîte de nuit, en 2007 (4 ans après sa prétendue re-conversion). Cérémonie parodique qu’elle ne renie pas. Et qui donc, paradoxalement, permet de dédouaner la future manif anti mariage pour tous, dont elle est une des principales organisatrices, de l’accusation d’homophobie.

 

On retrouve donc tous les ingrédients, en mode mineur, du canular à la Taxil. Une parodiste déjantée, qui fréquente les hauts lieux de la vie nocturne, devenue folle de la messe. Des opérations délirantes telles que le benoîthon qui lui valent audience papale. Un activisme forcené pour prouver sa foi recouvrée (tout en donnant encore dans la franche déconnade, comme ce faux mariage de Romero)…

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Aura-t-elle, comme son lointain prédécesseur, le courage d’avouer son canular, ce que fit Léo Taxil le 19 avril 1897, un lundi de Pâques ? Ça serait parfait, le lundi de Pâques cette année tombe le 1er Avril ! 

 

 

 

 

*Si j'en crois Le Figaro - et comment ne pas croire le Figaro ? - il a 41 ans, il est bouquiniste, il "est un ancien du Front National Belge" et, ça ne s'invente pas, "il a été candidat aux législatives sur les listes du parti d'extrême-droite Zut". (http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/12/08/01016-20111208ARTFIG00814-civitas-ce-mouvement-chretien-sorti-de-l-ombre.php)

 

En bonus (?), le couple Basile de Koch-Frigide Barjot dans une supposée virée nocturne :

 

 

 

En complément :

Les dessous pas très chics de "sœur" Frigide Barjot

En complément :

Lettre à ma belle-soeur Frigide Barjot

« (…) Tu as lancé tes "Benoithon", béatifiant ce Joseph Ratzinger que personnellement je trouvais légèrement rance, c'était curieux mais cocasse. Je me disais que ce combat s'inscrivait, en quelque sorte, dans la continuité logique des "combats" déjantés initiés par Jalons sous la houlette de Basile de Koch, mon frère, et ton mari. Nous avions scandé "Verglas Assassin, Mitterrand Complice !" et pour moi le Benoithon, c'était un peu la même chose : du second degré bon enfant...

(…) "Il est des croix pour toutes les épaules" disait Marie Antoinette, et tu es devenu la mienne (…) Pas une émission sans que l'on aborde le chapitre familial. Et moi d'expliquer que oui je suis catholique mais que non je ne suis pas contre le mariage pour tous, puisque Jésus a dit qu'il fallait rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu, et qu'il me semble que le mariage civil dépend de César et pas de Dieu. Qu'"Aimez vous les uns les autres" dans l'idée de Jésus, ça englobe les homos, et que si ces derniers (qui seront les premiers ?) ont le désir d'avoir des enfants, je ne vois pas en quoi ces gosses seraient moins aimés par leurs parents.

(…) Et puis, il y a eu vendredi dernier. Là, tu étais devant le Sénat, Civitas était curieusement dans le coin, et j'ai compris que tu étais en train de riper total. Tu basculais dans une toute autre histoire, que tu ne maîtrises pas... Quand je t'ai entendue, toi Virginie, ma belle sœur - encore catholique j'espère - tempêter : "Hollande veut du sang, il en aura ! Nous vivons dans une dictature !"

(…) On va faire quoi alors ? On va s'entretuer, parce que ça détend ? (…) Stop, Frigide ! Fais Rewind d'urgence. (…) on n'est pas en dictature, mais si tu continues sur ce registre, là, on y va tout droit... Arrête ce jeu, sinon tu sais qui on aura comme Présidente en 2017 ? Je ne peux pas croire que c'est ça que tu veux ? »

Karl Zéro

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