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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 21:28
Maîtres Temime et Dupont-Moretti au "Grand Journal" 12/06/13

Maîtres Temime et Dupont-Moretti au "Grand Journal" 12/06/13

Avec la mise en examen de Stéphane Richard, ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde, l’affaire de l’arbitrage en faveur de Tapie se poursuit. Occasion pour le Grand Journal de Canal + d’inviter deux avocats de Tapie, Maîtres Témime et Dupont-Moretti. Grand Journal dirigé non par Denisot, mais par Ali Baddou.

 

Après, comment ils disent au Parti de gauche déjà ? un "salopard" ?, disons un "salaud", évidemment au sens sartrien du mot, Clément Weill-Raynal*, on a eu droit dans l’honni Grand Journal, à un magnifique numéro d’avocats avec, en particulier, Maître Dupont-Moretti.

 

Dire que l’on s’est désolé de le voir agresser Aphatie serait être un peu faux-cul. Mais si Aphatie ne possédait pas son dossier – il tranche de tout avec faconde sans trop creuser les sujets – Maître Dupont-Moretti maniait la mauvaise foi avec une maestria admirable. Tout-à-fait légitimement d’ailleurs. C’est son boulot d’avocat.

 

Grand numéro : le gentil Ali Baddou – qui l’avait reçu précédemment dans son émission du midi « La nouvelle édition » - accuse-t-il son confrère et lui de « noyer le poisson », il lâche les vannes. Indignation sursurjouée (« C’est n’importe quoi, avec vos qualificatifs »), accusation « d’avoir été les procureurs » de leur confrère Weill-Raynal, rappel, fort bienvenu au demeurant, de la présomption d’innocence, rapprochement avec le réquisitoire du procureur de Lille pour un non-lieu pour DSK, et victimisation du pôvre Tapie démoli tous les jours dans la presse. Peut-être pas quand même dans La Provence ou Corse-Matin ! Suivi d’une attaque contre « M. Mediapart », accusé au passage d’utiliser des « écoutes téléphoniques illégales » (affaire Cahuzac ? ou Bettencourt-Woerth ? mais là ce ne sont pas des écoutes téléphoniques).

 

Mais son numéro sublime a été, s’agissant des liens entre un des trois juges-arbitres et l’avocat de Tapie dans l’arbitrage, son « mais moi je plaide devant des juges que je connais et je connais plus de magistrats que vous, M. Aphatie ». Mauvaise foi complète, évidente, qu’Aphatie, plus à l’aise justement dans les accusations péremptoires que dans l’échange, complétement tétanisé, n’a pas relevé. Bien sûr, que les avocats connaissent les juges et les membres du parquet, et inversement. Mais connaissance et connivence ne sont pas synonymes. C’est de cela qu’il est question, cher Maître, et vous le savez.

 

Grand morceau de bravoure encore, quand Dupont-Moretti a affirmé que dans l’affaire Adidas, le Crédit Lyonnais avait volé, floué Bernard Tapie. « Toutes les juridictions ont donné tort au Crédit Lyonnais ». Là encore, Aphatie, toujours tétanisé, ne lui a pas rétorqué : pourquoi, alors, faire appel à cette procédure arbitrale si la procédure normale, qui arrivait à son terme, donnait raison à Tapie ?

 

Présomption d’innocence (que j’ai trop évoquée, s’agissant justement de DSK) oblige et respect du rôle de l’avocat qui a le droit absolu d’utiliser tous les moyens de défense qu’il juge utiles pour son client, je ne reprocherai à Maître Dupont-Moretti qu’une agressivité exagérée à l’encontre d’Ali Baddou qui lui mettait sous le nez une déclaration de Tapie au JDD. Ce fut son confrère Temime qui s’en tira par une pirouette, en laissant entendre que l’innocent Tapie s’était fait piéger dans un entretien téléphonique.

 

Ce « Grand journal », si vilipendé en ce moment, aura au moins fourni ce grand moment où l’avocat remonté comme une pendule atomise un procureur, Aphatie, pas assez au fait du dossier.

 

* Ce soi-disant journaliste de FR3 avait filmé clandestinement le fameux « mur des cons » pour le refiler à un site de droite Atlantico

 

Pour ceux qui n'ont pas tout suivi de cette affaire Tapie, un résumé en images animées.

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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 11:37

anigo 02

Plus de trois ans après de nouvelles écoutes fuitent : voir en fin d'article !

 

Y a-t-il au sein de la noble corporation policière un supporter du PSG qui a cherché à déstabiliser l’OM en fuitant des écoutes d’Anigo. Un Anigo dont le « A » est superflu, tant il se montre peu fûté dans ses échanges téléphoniques. Un OM qui renouerait avec le peu reluisant passé d’un Tapie pionnier des matches truqués.

 

Un halo un peu trouble a toujours enveloppé l’Olympique de Marseille. Sans remonter à un Marcel Leclerc débarqué en 1972 pour avoir confondu les caisses du club avec celles de ses journaux, ni bien sûr à Nanard (B. Tapie) qui a bien des disciples dans l’art de truquer les matches, Robert Louis-Dreyfus avait bizarrement fait appel aux frères Acariès, plutôt porté sur la boxe et à la réputation douteuse, en 1974, pour organiser la direction du club. L’un d’eux, Louis, semble encore jouer un rôle à l’OM. Cette fois, l’OM est soupçonné de verser des commissions à la pègre corso-marseillaise, sur des transferts de joueurs.

anigo 01

Anigo, chargé du recrutement, a été mis sur écoutes car il compte dans ses amis d’enfance un certain Deruda, fiché au grand banditisme et a des rapports professionnels avec des agents de joueurs, Cano et D’Amico, soupçonnés de liens avec la pègre. Ce sont eux qui ont négocié le transfert de Gignac de Toulouse à Marseille.

 

Richard, l’ami sincère

 

Les échanges avec Richard Deruda sont empreints d’une virile amitié, puisque celui-ci lui assène : « Déjà, tu m’as mis ton Corse d’enculé sur les couilles (...) José, t’es en train de me faire fumer, t’es en train de me faire péter la casserole. Je crois que si j’étais à côté José, je crois que je fais une connerie (...) Comme je suis capable de te faire vivre (...) La peur, je la connais pas dans des problèmes comme ça (...) Le football quand ça t’arrange hein. Attends que je te rafraîchisse la mémoire. » Anigo semble près de lâcher son poste : « J’ai assez d’argent pour vivre aujourd’hui, pour qu’on m’emmerde plus. Je ne veux plus avoir affaire à ces gens. Y’a plus personne qui va me tenir par les couilles (...) J’en ai marre.  Eux, ils se démerderont tous tant qu’ils sont avec leur merde. » Il manque l’accent et le décodage.

 

La « the Nana »

anigo nkoulou

Anigo va rejouer le sketch de Fernand Raynaud - Tonton, pourquoi tu tousses ? -, avec un certain Maxime Nana, en lui faisant savoir qu’il aurait surévalué le prix de N. Nkoulou. Nana, agent de ce joueur, est obligé de lui indiquer que ce genre de choses ne se dit pas au téléphone. Anigo aurait demandé à Nana « de ne pas mettre à mal son honnêteté car il ne lui a pas demandé un euro sur le précédent transfert. » Traduire cela comme une demande un peu contournée de rétro-commission serait bien sûr très exagéré.

 

Cash cash

Anigo LGonzalez

Lucho Gonzalez, argentin, qui avait été acheté au FC Porto pour 18 Millions d’Euros, touchait un salaire annuel de près de 5 M€. Les qatari envisageaient de l’acheter. Anigo le proposait à 12,8 millions, mais précisait que ça pouvait se conclure à 9 millions en cash. Pour le commun des mortels, cela voudrait dire discret paiement en liquide. Que nenni, Anigo expliquera que « cash, ça veut dire en un seul paiement. Moi comme beaucoup d’autres, pour dire comptant, je dis cash. Penser que cash, c’est de l’argent qui va me revenir, c’est faire fausse route. Vraiment. Mon président m’a dit : « Si le club paye comptant, c’est 9 millions d’euros, et s’il paye en plusieurs fois, c’est 12,8 millions d’euros ». Finalement Gonzalez va repartir à Porto pour pas un rond (officiellement).

 

Pape Diouf en a-t-il croqué ?

 

Pape Diouf a été président du club de 2005 à 2009. Anigo était donc un loyal subalterne qui semait des peaux de bananes au profit de Vincent Labrune, à l’époque Président du conseil de surveillance. « Quand on vend Nasri 16 millions, je ne m’explique pas tellement comment il reste 10 millions dans les caisses du club (...) Il va se passer que peut-être la justice va tout simplement regarder le transfert de Nasri et où ils sont passés ces 6 millions. Peut-être que Pape Diouf il les a pas mis dans sa poche, mais on peut considérer que le père de Nasri, qui n’est pas agent, il n’a pas le droit d’en toucher une partie (...) On peut considérer que Bernès* en a mis une partie. On peut considérer que peut-être quelqu’un en a rétrocédé à un autre », dans le genre langue de pute, il est pas mal notre Anigo.

 

 

 

Inutile de dire que Pape Diouf de sa belle voix de basse a remis le personnage en place tout en se payant son successeur Vincent Labrune.

 

Le mystère du stade vélodrome

 

Deux questions se posent :

  • comment et pourquoi des compte-rendus d’écoutes policières sont tombées aux mains de journalistes (RMC met en ligne des fac-similés) ?
  • comment et pourquoi un personnage aussi nuisible que cet Anigo continue à sévir à l’OM ?

 

Les fameuses bandes du dictaphone du majordome de L. Bettencourt étaient entre les mains de l’avocat de sa fille, le mystérieux enregistrement d’une conversation de Cahuzac était chez un adversaire politique – et si des interrogatoires policiers sont tombés entre les mains de Mougeotte et du Figaro toujours dans l’affaire Bettencourt c’est par le procureur Courroye, via l’Elysée (ce qui était évidemment illégal). Dans tous les cas on sait l’origine précise de la fuite vers la presse. Mais là, qui a transmis ces écoutes policières, alors que l’enquête ne semble pas close, et dans quel but ? A qui profite la fuite ? La déstabilisation de l’OM avant ce prétendu classico est un prétexte fantaisiste. Un jeu de billard à trois bandes dans le nid de vipères que semble être la direction de l’OM ? Un sabotage de l’enquête ? ou l’inverse – coup de pied dans la fourmilière pour voir les réactions des suspects ?

 

anigo OM2 Il faudrait un OMologue – comme autrefois on parlait de kremlinologue – pour nous expliquer comment ce personnage, certainement habile manœuvrier mais quand même bas de plafond, a pu se maintenir contre vents et marées (il est vrai très peu perceptibles, les marées, en Méditerranée) dans l’organigramme de ce club. Il a eu, après avoir savonné la pente à d’autres, la peau de Deschamps. Il semble avoir l’oreille du président actuel, président dont la seule compétence paraît être d’avoir la confiance de la veuve de R. Louis-Dreyfus. Sa loyauté est pour le moins douteuse. Son rôle – à part semer la zizanie – est imprécis. Est-il défendu par des clubs dits de supporters, parasites de l'OM, au soutien intermittent ? Bénéficie-t-il de parrainages plus dangereux ? Le mystère reste entier.

 

* Jean-Pierre Bernès faisait partie de l’équipe de direction du temps de Tapie. Il a récolté deux ans de prison pour le match truqué VA-OM. Il s’est reconverti en agent de joueurs (Menez, Nasri, Ribéry…) et entraîneurs (Deschamps, Blanc, Galtier).

 

PS Anigo, qui ne manque pas de souffle a fait publier un communiqué où on lit : La publication de ces écoutes démontre au demeurant sans ambiguïté qu'il a toujours œuvré dans l'intérêt de l'Olympique de Marseille et sans qu'aucune irrégularité ne puisse lui être reprochée.

Les écoutes d’Anigo et les mystères de l’OM

Le Canard Enchaîné du 20 avril 2014

Donc, un peu plus de trois ans après c'est le Canard qui nous livre de nouvelles écoutes au langage fleuri !

Même DD - l'exquis sélectionneur de l'équipe de France, Didier Deschamps - succombe au charme de la langue verte en usage, non à Sainté, mais dans les milieux (le milieu ?) gravitant auprès et autour de l'OM.

On y retrouve donc Bernès, devenu maquignon et qui compte dans son cheptel, outre des joueurs, les deux entraîneurs les plus prestigieux de France, Deschamps et Blanc.

Le pauvre DD, d'ailleurs, est soupçonné, dans un encadré, d'avoir soutiré une somme rondelette à la veuve Louis-Dreyfus ; or ce sont les manoeuvres conjointes d'Anigo et Labrune qui l'ont poussé vers la sortie et il a donc - ou plutôt Bernès pour lui - négocié une indemnité de départ correspondant en principe à l'année de contrat encore en cours (et réduite après qu'il a pris la succession de Blanc à la tête de l'équipe de France).

Les écoutes révèlent ou plutôt confirment toute la vulgarité de ce milieu et en particulier celle de Charles Villeneuve à qui le Canard décerne la palme de l'élégance, révélent aussi toute la chaude affection qu'a su cristalliser Labrune ! sans oublier l'emprise présumée de quelques caïds sur l'OM et ses dirigeants !

 

Reste l'éternelle question, toujours posée à M. Cazeneuve, Ministre de l'Intérieur : comment se fait-ce que des écoutes, en principe liées au fameux secret de l'instruction, se retrouvent en quasi libre-service journalistique ?

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25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 10:15

BlancLaurent

 

Les commentaires vont bon train. On a même eu droit sur je ne sais quelle chaîne à un commentaire croisé de Tapie (un précurseur dans l’achat des matches), de Pivot et du félon 1er , je veux dire Besson. Point commun : Laurent Blanc est blanc comme neige ; il faut le reconduire à la tête de l’équipe de France.


En revanche, Nasri, le sale gosse, est voué aux gémonies. Menez, le suffisant, est, fort justement, pointé pour bassement avoir  insulté l’arbitre, à peine rentré sur le terrain, pour ne rien faire… Ne parlons pas de M’Vila qui semble ignorer la coutume de taper les mains de son remplaçant et d’en serrer une de son sélectionneur. Mais au fait d’où sortent ces malapris ? De la sélection ! et qui fait la sélection ? Ne le répétez pas …. l’intouchable Laurent Blanc.


Notre vaillante équipe étant en phase de reconstruction, il fallut pardonner, pour la qualification à cet euro, une défaite à domicile face à la … Biélorussie et des matches plus que poussifs devant le Luxembourg ou l’Albanie. Mais, Lolo, comme disent les journaleux branchés, a renoué avec la bonne tradition d’une équipe de France quasi championne du monde des matches amicaux : Angleterre, Brésil (!), Ukraine et Pologne, Allemagne même…


En « pour de vrai », face à l’Angleterre ce ne fut pas la confirmation. Les rosbifs n’étaient pas très saignants. La France chevaleresque, rééditant la bataille de Fontenoy (« Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! ») les laissa inscrire le 1er but. Et ce fut Nasri, l’adolescent attardé, qui après avoir égalisé – un très beau but d’ailleurs – gâcha sa prestation avec un geste débile.


Avec la pauvre Ukraine, enfin l’équipe de France joua le jeu que son « coach » disait préconiser. Nous eûmes droit à au moins un quart d’heure de jeu dit à l’espagnole, mais dit aussi autrefois à la nantaise.


Hélas ! hélas ! hélas ! avec la Suède, on fit un bond en avant vers le … pire passé. Fini le jeu à la nantaise. Une défaite digne de l’ère Domenech ! Comme le dit justement Vikash Dhorasoo « Lorsqu'un match débute, on sait que l'on peut perdre. C'est même toute la beauté et le plaisir du jeu : la défaite au football n'a pas de conséquences graves, contrairement à une fermeture d'usine, une élection fâcheuse ou une erreur de manipulation dans une centrale atomique. »

Mais là, ce ne fut pas la défaite en soi qui importait (merci quand même aux anglais et à leur arbitre qui ne vit pas le ballon ukrainien entrer de plus d’un demi-mètre) mais la manière. Et le vestiaire qui suivit fut presque digne de celui où Anelka insultait Domenech. Ben Arfa, qui ne devait qu’à la confiance de Blanc d’être sélectionné, à une remarque du « coach », lui rétorqua que s’il n’était pas content il n’avait qu’à le renvoyer. Que Laurent Blanc ne l’a-t-il pas pris au mot, en lui indiquant la porte du vestiaire ?


Les millions de sélectionneurs que nous sommes pourront à l’infini disserter sur les choix du quart de finale. Pourquoi Laurent Blanc a-t-il renoncé à ses principes affichés en mettant sur le terrain une équipe dont l’objectif était d’annihiler les offensives adverses pour espérer une qualification à la roulette des tirs au but ?


Mais sa défaite n’est pas dans le 0-2 concédé à une Espagne pas étincelante. Elle est dans son impuissance à inculquer un comportement correct aux post-adolescents qu’il a sélectionnés.

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