Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 17:21
Claude ALLEGRE un spécialiste du mur du çon

Claude ALLEGRE un spécialiste du mur du çon

Xavier DARCOS ou le saboteur de l'Education nationale

Xavier DARCOS ou le saboteur de l'Education nationale

Michel CHARASSE, bienfaiteur de l'école privée

Michel CHARASSE, bienfaiteur de l'école privée

Il est étonnant, alors que les noms d’oiseaux fusent – salopard, salaud (évidemment au sens sartrien) pour en prendre deux qui eurent leur heure de gloire dans la bouche d’un imprécateur – de voir les réactions indignées des affichés sur le mur défouloir du S. M. !

 

Entendre un Georges Fenech dire que le fameux mur des cons « est tout bonnement l’expression d’une forme de politisation de la justice » fait ricaner ! Car ce Fenech, UMP grand teint, fut Président d’une Association professionnelle des magistrats, fondée en 1981… contre la gauche. Un certain Garraud ex-député UMP, redevenu magistrat, se sentait des « convictions communes » avec le F-Haine !  Mais comme le fait remarquer Franck Johannès, « le juge rouge fait peur, pas le bleu ou le brun ».

 

Essayer de compléter l’œuvre des syndicalistes bolcheviks – voire pire – relève des travaux d’Hercule. L’actualité nous offre chaque jour des cas flagrants de çonnerie. Rachida Dati, la reine du champ de bataille déserté, Claude Guéant, ses croûtes et ses primes au black, Copé qui renonce, pour la 2e fois, à son boulot d’avocat…

 

Mais j’ai voulu m’en tenir à des valeurs sûres et si j’ose dire con-sacrées. Claude Allègre, bien sûr, pour l’ensemble de son œuvre, Michel Charasse ce grand laïque qui a fait un magnifique cadeau à l’école privée, mais j’ai voulu y ajouter un Darcos qui, sans concertation aucune – et sans que ça provoque une franche levée de banderoles syndicales – a décrété la semaine de 4 jours…

 

Rien d’exhaustif, vous le voyez… Vos suggestions sont attendues.

Repost0
22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 21:06

 

Peillon greveecole2

18/10/2018 Toujours aussi sans vergogne le SNUIPP parisien remet encore ça contre la semaine de 4 jours et demi et contre la Mairie de Paris !

 

15/06/2017 Sans vergogne, profitant des dispositions au détricotage du nouveau ministre, le SNUIPP 75 remet ça contre la semaine de 4 jours et demi et contre la Mairie de Paris !

 

 

Les enseignants du 1er degré sans doute les plus favorisés de France, ceux de Paris, se lancent dans une grève anti… anti quoi et anti qui d’ailleurs ? Anti la fin d’une décision arbitraire de Xavier Darcos ? Donc anti-Peillon qui veut revenir à une semaine de quatre jours et demi ? Anti Mairie de Paris qui veut mettre en œuvre cette mesure dès la prochaine rentrée ? Peut-on rappeler à ces enseignants qu’ils sont sans doute les plus privilégiés de France, puisque cette Mairie qu’ils attaquent leur offre ses intervenants en EPS et dans les activités artistiques.  

 

 

 

 

Dès qu’il est question d’enseignement, toutes les âneries sont autorisées. Ainsi a-t-on pu entendre, le procureur de service* (Bruno Denez ?) asséner au Ministre Peillon, invité du Grand journal (21/01/13), quelques stupidités. Il faudra ajouter un car pour la 9e   demi-journée, ignorant que, sauf rares exceptions, les enfants du primaire ne sont pas astreints aux transports scolaires ; et d’ajouter que cette réforme allait accroître les inégalités car, alors que les élèves des villes les plus riches pourront bénéficier de gymnases, théâtres, bibliothèques et piscine, à la campagne ils se contenteront du « Ballon prisonnier » ! En quoi, le passage de 4 jours à 4 jours et demi joue sur cette situation, lui seul le sait… peut-être.

Peillon gdjournal 02

La ville de Paris, déjà très impliquée dans les écoles avec ses intervenants spécialisés en EPS et activités artistiques, qui allègent significativement (3h hebdo) la charge de travail des enseignants parisiens, ville qui soutient à fond cette réforme ne pouvait pas faire autrement que de la mettre en œuvre dès la rentrée. D’autant que, dans le réseau des villes éducatrices, elle a participé à l’appel de Bobigny.

 

Bref rappel, de 1992 à 2008, la semaine de travail sur 4 jours et demi des élèves de primaire était de 26 h. C’est Xavier Darcos qui arbitrairement a décrété que le semaine ne serait plus que de 4 jours avec 24 h de classe à la rentrée 2008, mais, en principe, les heures libérées** pour les enseignants devaient servir à des actions vers les élèves en difficultés. Luc Chatel, pas convaincu par cette contre-réforme qui fait de l’écolier français celui qui a la journée la plus chargée, mais l’année la plus courte, avait provoqué une conférence sur les rythmes scolaires, présidée par Christian Forestier.

 

Un procès d’intention

 

Qu’il y ait des difficultés dans la mise en œuvre du décret est indéniable. Mais pour les communes : elles devront faire face à un temps de pause méridienne accrue (90 mn, minimum), une 5e journée de cantine, et surtout la prise en charge d’activités périscolaires en fin de journée. S’y ajoute, dans les zones de désertification démographique où, faute d’élèves en nombre suffisant pour maintenir une école communale, on est obligé de les regrouper dans un bourg-centre, la question du transport.  

Les syndicats estiment que la ville de Paris ne sera pas prête à mettre en œuvre un service périscolaire de qualité. Procès d’intention évident, car à Paris, comme dans la plupart des communes décidées à appuyer cette réforme, tout n’est évidemment pas réglé au 22 janvier.

Peillon greveecole

Pour les enseignants, ce serait un retour au statu quo ante Darcos. Un point peut poser problème, la 9e demi-journée aura lieu le plus souvent les mercredi matin et non le samedi.(En collège, par deux fois j'ai dû affronter des oppositions féroces pour avoir voulu - et finalement réussi - faire passer les cours du samedi au mercredi matin ; une fois adoptée, la mesure n'a provoqué aucun bilan négatif de la part des ex-opposants farouches).

Dans les grandes déclarations qui justifient cette grève, aucun syndicat n’ose dire qu’il défend les 4 jours Darcos. Si l’on en croit Le Café Pédagogique " On ne veut pas passer à côté d'une réelle transformation de l'école", affirmait Jérôme Lambert, secrétaire général du Snuipp parisien. "La vraie priorité ce sont les méthodes pédagogiques, les contenus d'enseignement". Le Snuipp estime que le projet ministériel "dégrade les conditions d'apprentissage des élèves et les conditions de travail des enseignants" et qu'il "porte en germe la territorialisation du service public d'éducation". "Ce projet est une attaque frontale contre leurs statuts", estime Sud.

 

Le jeu qui consiste à dire que les questions de fond ne sont pas celle-là est classique. Qu’il faille aborder méthodes et contenus ne dispense pas de mettre fin à une semaine scolaire aberrante. Affirmer que cela dégrade les conditions d’apprentissage veut dire que la semaine de 4 jours est plus propice aux élèves que celle de 4 jours et demi avec journée allégée. Quant à la territorialisation, le SNUIPP parisien s’en accommode bien et SUD Paris ne juge pas les statuts mis en cause par l’apport des enseignants de la ville de Paris. Il se peut même que ce soit le fond de l’affaire : la crainte que la municipalité redéploie ses moyens et utilise ses enseignants pour le périscolaire obligeant les profs des écoles de Paris à prendre directement en charge EPS et activités artistiques, ce que font tous leurs collègues sur le reste du… territoire !

Peillon Lambert

SUD et SNUIIPP ont-ils le courage de dire clairement qu’ils considèrent le décret Darcos comme un droit acquis ? C’est leur droit. Mais qu’ils ne fassent pas de procès d’intention à la ville de Paris et qu’ils ne mettent pas en avant l’intérêt des élèves pour masquer une grève corporatiste.

 

 

* Dans une savante leçon de calcul, il a affirmé que les 4 j ½ allait coûter 150 € par élève et qu’il y a 6 500 000 élèves, donc un coût total de 600 millions d’€ soit une légère erreur de 375 millions d’euros !

 

** Le service des personnels enseignants du premier degré s'organise en vingt-quatre heures hebdomadaires d'enseignement à tous les élèves et trois heures hebdomadaires en moyenne annuelle, soit cent-huit heures annuelles pour l'aide personnalisée individuelle et/ou en petits groupes, plus des tâches diverses.

 

 

Pour compléter avec l'actualité :

http://blogs.mediapart.fr/blog/sebastien-rome/110213/rythmes-scolaires-pourquoi-je-ne-suis-pas-en-greve

 

 

Le Nouvel Obs découvre "Les coûteux privilèges des profs parisiens" :
765 professeurs de la Ville de Paris (PVP), un corps d'agents municipaux unique en France, interviennent dans les écoles élémentaires pour enseigner le sport, les arts plastiques et la musique aux enfants, à raison de 3h30 de cours par semaine. Le coût : 39 millions d'euros en 2011


Les directeurs d'écoles élémentaires parisiennes sont "déchargés" d'officier devant les élèves dès lors que leur établissement compte au moins 5 classes contre 15 ailleurs.

Repost0
16 décembre 2008 2 16 /12 /décembre /2008 11:32

 

Lâché par Sarkozy, Darcos est tout déconfit !

 

Qui ne se souvient des virils accents des avant-dernières déclarations de "Darcosy" : aussi accroché à la réforme de la seconde que son maître au travail du dimanche ! "Je ne serai pas le Ministre de l'Hésitation Nationale", clamait-il. Et dimanche encore, il donnait une nouvelle version de sa réforme dans le JDD, ajoutant les sciences économiques (mais pas sociales) aux matières obligatoires. Il oubliait les nobles intentions du départ d'alléger l'horaire pour laisser plus de place au travail personnel et au suivi individuel. Loin, très loin, de la feuille de route qu'il avait tracé au recteur de Gaudemar ; loin, très loin, des propositions faites à partir de ses propres consignes.

 

Les syndicats (il est vrai dans une protestation multiformes : suppression de postes, horaire du primaire, RASED, réforme secondes sur laquelle ils étaient divisés, etc.) se heurtèrent au plus profond mépris : "les enseignants n'ont pas les syndicats qu'ils méritent" ! Les élections professionnelles qui ont suivi, avec un taux de participation en hausse nette, démontrèrent que les enseignants faisaient confiance à ces syndicats honnis.

 

Mais que les lycéens, dans un mouvement insaisissable (en partie manipulé avec de faux SMS ou courriels de la FIDL), s'y mettent, la quasi insurrection grecque aidant, se souvenant des protestations anti-CPE qu'il avait attisé, notre grand conducator sonne la retraite. La reculade : la première (apparente, car en Europe les pseudos accords n'ont été obtenus qu'à coup d'artifices rhétoriques ou d'énormes concessions) de celui qui fait président.

 

Article publié le 16/12/08 dans "Le Post" http://www.lepost.fr/article/2008/12/16/1358221_darcos-le-ministre-de-l-hesitation-nationale.html

Repost0
29 octobre 2008 3 29 /10 /octobre /2008 11:48

"Si Darcos, ministre de l'Education, son cabinet et ses recteurs ont reconnu le succès de la manif du 19 octobre (même « Le Figaro » évoque une « forte mobilisation »), ils conservent un joli motif de satisfaction : la faible représentation des parents d'élèves et des lycéens au défilé.

Ces derniers seraient-il insensibles au « plan social » à l'œuvre dans l'éducation ? Xavier Darcos le confie volontiers à ses proches (parmi lesquels un prédécesseur à son poste) : « La plupart des mesures que je prends servent surtout d'habillage aux suppressions de postes. » Car le ministre, en bon connaisseur de la maison « Ed Nat », en est conscient : son nom restera surtout associé à l'hécatombe de fonctionnaires - 11 200 l'an dernier, 13 500 à la prochaine rentrée, un nombre équivalent l'année suivante - décidée par Sarko et Bercy. D'autant qu'avec cette saignée c'est tout un pan de la lutte annoncée contre l'échec scolaire qui tombe : 3 000 postes des Réseaux d'aides spécialisées aux élèves de primaire en difficulté disparaîtront l'an prochain. Et les zones d'éducation prioritaires sont elles aussi sacrifiées.

Il convient donc d'« habiller », mais avec discernement. Les lycéens grondent ? La baisse des horaires dans le secondaire, les stages d'anglais gratuits, la promotion des « méritants » dans de meilleurs bahuts devraient en calmer une partie.

Les parents s'inquiètent ? La suppression de la carte scolaire, le soutien scolaire gratuit, le week-end libéré, le service minimum en cas de grève sont des baumes de qualité. Et cette avalanche de mesures pas chères permet aussi d'opposer entre eux différents « publics ». Parents contre profs grévistes, électeurs de droite contre électeurs de gauche opposés au service minimum, etc.

 

 

Habile stratégie du « diviser pour mieux saigner » ?"

Canard enchaîné du 22 octobre 2008

Le palmipède donne une grille de lecture des mesures de notre Darcosy...

 

 

Repost0
25 octobre 2008 6 25 /10 /octobre /2008 11:05

    Les enseignants se plaignent souvent du manque de reconnaissance de leur travail par leur hiérarchie. On a pour une fois la preuve incontestable  du contraire. En effet, on apprend que Xavier Darcos, le ministre chargé de faire entrer l'éducation dans la logique autoritaire et libérale du sarkozysme (ce qui lui vaut le surnom de Darkozy), va élever (il était temps diront certains) l'instituteur breton Marc Le Bris au grade de Chevalier de l'Ordre national du Mérite (décret du 16/5/08). Or, qu'a donc fait ce dernier pour être le récipiendaire ("récipient d'air" pour beaucoup d'autres) de ce que certains appelleront rapidement une "merdaille" ?

 

Des colloques avec l'UMP (comme la journée de convention de février 2006), un bouquin complètement rétrograde "Et vos enfants ne sauront pas lire... ni compter !", du militantisme arriéré pour "Sauver les lettres", une contribution aux "nouveaux" programmes dans la droite, très "droite" ligne de la rétropensée en vigueur et un aveuglement qu'il voudrait faire passer pour du courage ("Les travaux scientifiques de pédagogie de moins de trente ans ne sont pas scientifiques [...] C'est une catastrophe culturelle. [...] Seulement voilà, je n'ai pas de chercheurs récents à citer. Je n'ai que mon expérience têtue d'instituteur")...

Donc, l'intéressé ne semble pas s'être distingué par son travail (très contesté et mal noté, il s'en vante dans une paranoïa pathétique) mais par des écrits et des propos outranciers, souvent ridicules, en tout cas mensongers, mais appréciés en haut lieu pour justifier la politique rétrograde mise en place.

 

Un ministre éclairé aurait pu s'y opposer et même envisager des sanctions (ce que je ne réclame pas) après certaines affirmations totalement délirantes de Marc Le Bris sur le travail fait en classe par les collègues. Bien au contraire, cette décoration est le couronnement officiel de l'antipédagogisme, c'est-à-dire la condamnation de toute réflexion visant à comprendre pourquoi un enfant ne comprend pas, pourquoi pour certains la chose scolaire ne va pas de soi. C'est l'anathème jeté sur tout ce que peuvent défendre et entreprendre les mouvements d'éducation populaire.

 

Luc Cédelle, journaliste au MONDE et auteur du fort recommandable "plaisir de collège" publié au Seuil, nous rappelle sur son site de quels arguments use et abuse  Marc Le Bris.  

 

« Pouvait-on prévoir qu'il y aurait un jour des cadavres jetés par milliers dans le Mékong ? Aurait-on pu éviter les camps de la mort ? » Si vous ne voyez pas bien le rapport avec la méthode syllabique, lui le voit. Il poursuit : «L'histoire, certes, ne se répète jamais. Et je ne saurais dire aujourd'hui ce que sera demain. Je vois seulement que notre société subit maintenant le dénigrement de la culture qui a précédé quelques sinistres périodes. » Un peu plus loin, il évoque le «projet d'école », imposé aux établissements primaires par la loi Jospin de 1989, et qu'il conteste. Il le fait en ces termes : « Infamie, manipulation intellectuelle digne du temps de l'Inquisition. » Et le financement de ces projets lui inspire cette phrase : «Les distinctions et les récompenses attribuées aujourd'hui à certaines écoles qui ont un "bon projet", au détriment d'autres qui n'en ont pas, sont la chemise brune ou le petit livre rouge des enseignants modernistes. »

 

En attendant, c'est bien Marc Le Bris qui se voit décerner - sans qu'on en soit jaloux ! - "distinctions et récompenses" de la main d'un ministre qui de l'autre s'acharne à détruire des milliers d'emplois pour mieux démanteler notre système éducatif. Le message ne pouvait être plus clair à un moment où le hasard nous joue un sale tour, tout cela survenant le jour de l'annonce du décès de l'ancien assistant d'Henri Wallon, Jacques Lévine  (président de l'association des groupes de soutien au soutien et cofondateur du Collège international de psychanalyse et d'anthropologie)... Tout un symbole.


Voici donc l'école entrée à son tour dans la mode "bling-bling" avec la remise d'une breloque au croisé de l'anti-pédagogisme . Mais après tout "chevalier", "ordre", "national", "mérite", ça lui va bien !

Sylvain Grandserre

 

Et, en hommage à Monsieur le chevalier de l'ordre national du mérite et à tous ceux que M. Darcosy a voulu honorer à travers lui : www.youtube.com/watch?v=Ajq4PmPcJ8c

 

 

 

Repost0
1 octobre 2008 3 01 /10 /octobre /2008 15:56

  Le supplément économie du Monde du 23 septembre 2008 se penche, dans l'analyse de la semaine sur « Le revers de la médaille » de Xavier Darcos.

 

Thibault Gajdos (CNRS, Sorbonne), à partir de l'exemple de deux élèves (l'un milieu favorisé, logement spacieux, lycée huppé ; l'autre parents ouvriers, chambre partagée, lycée sensible), introduit la théorie de Roemer. À environnement identique, un élève a d'autant plus de mérite qu'il obtient de bons résultats. Mais pour les deux élèves de l'exemple, ce n'est pas le cas. Prenant, lui, un exemple sportif, Roemer constate qu'on ne peut directement comparer les performances d'un cadet ou d'un junior. « On mesure leur mérite à l'aune de la "classe" à laquelle ils appartiennent ».

« En attribuant des médailles sans tenir compte des circonstances dans lesquelles se trouvent les lycéens, le ministre nie les inégalités scolaires, liées aux facteurs sociaux et culturels » . Et l'analyste de conclure qu'il ferait mieux de s'attaquer « aux inégalités scolaires dues aux conditions sociales des élèves ». Mais il est plus facile de distribuer des médailles.

 

Cette théorie de Roemer est appliquée dans les indicateurs bac. Imparfaitement sans doute (cf G. Felouzis), mais rompant avec le palmarès brut de naguère qui comparait les résultats des cadets et des juniors, des lycées huppés et des lycées sensibles.

Et, si imparfaits soient-ils, quand une étude de la DPD, portant sur six ans d'indicateurs de performance, montrait que certains lycées ont constamment une valeur ajoutée négative sur les trois indicateurs, que Darcos, pris d'un nouvel accès de fièvre populiste, puisse menacer de les fermer (à l'anglaise), devrait-il empêcher, comme le préconisait P. Dasté dans un rapport à feu le HCéé*, de mettre en place une stratégie pour ces lycées de la moins-value : analyse d'abord avec des outils moins rustiques - les grands agrégats de PCS ne permettent pas de détecter une population particulièrement défavorisée, par exemple - puis diagnostic, recherche de solutions au moins partielles, mise en œuvre, suivi et bilan...

 

La culture de l'évaluation, préconisée par Thélot, qui s'est timidement implantée, ne doit pas être éradiquée au prétexte que des idéologues néo-libéraux, pour qui la théorie de Roemer est déjà trop subtile, dont la conception du pilotage est celle du bulldozer, prônent une prétendue évaluation-guillotine.

 

* Haut conseil à l'évaluation de l'école

Les "bons points" ont été empruntés au site de l'académie de Versailles

Repost0
18 septembre 2008 4 18 /09 /septembre /2008 11:17
Darcos, les enseignantes de maternelle, les médailles et le lycée

Décidément, le Xavier se lâche.

 

Son intervention sur les enseignantes de maternelle qui n'ont pas besoin d'un bac+5 pour changer les couches des enfants et surveiller leur sieste dénote la haute idée qu'il se fait de l'enseignement pré-élémentaire. Il a bien essayé de rattraper le coup, en prétendant qu'il ne visait que la scolarisation des enfants de deux ans, mais il n'a fait que s'enfoncer en démontrant sa méconnaissance et son mépris des crèches - qu'il nomme garderies - de ce qui s'y passe et de la formation nécessaire des personnes qui y travaillent. Et non, M. Darcos, les puéricultrices ne se contentent pas de changer les couches des bambins et c'est un métier que de les prendre en charge, même si le taux d'encadrement est nettement plus élevé qu'en maternelles.

 

  A-t-il fumé l'herbe du stade olympique ? Toujours est-il, qu'inspiré a-t-il dit par les médailles des champions, il veut aussi instituer des breloques pour récompenser les bacheliers qui ont obtenu des mentions ! Dans ce travail de restauration, peut-on lui suggérer de commencer par les bons points donnant droit à des images (et à de saintes médailles dans le privé) à l'école primaire. Puis de rétablir les solennelles distribution des prix dans nos collèges et nos lycées, avec des profs revêtus de toges.

 

Dernière foucade : créer des jeunesses UMP dans les lycées pour faire pièce à l'UNL (Union Nationale des Lycéens) noyautée par le PS, d'après lui. Le noir et le brun faisant mauvais effet, on lui suggère les chemises jaunes, jaune comme briseur de grève, pour habiller sa jeune garde.

 

Ça laisse mal présager de l'avenir du lycée. Le recteur de Gaudemar avance des propositions globalement positives. Son ministre parle de dialoguer avec les lycéens. Mais s'il disqualifie d'entrée les organisations lycéennes, qu'il recevait pourtant il y a quelques mois, pour ne rencontrer que des interlocuteurs sur mesure, ce dialogue tournera à la mascarade.

 

Entre ringardise agressive et volonté affichée de rénovation, il faudrait choisir, M. Darcos.

 

Dessin emprunté à  langelot.blog.lemonde.fr/2007/06/

Repost0
15 juin 2008 7 15 /06 /juin /2008 16:51
Le modèle québécois cité en exemple par Xavier Darcos...

Si l'on en croit Caroline Brizard, du Nel Obs, Xavier Darcos ne jurerait plus que par le modèle québécois ! Et le crétin de la fabrique qui affirmait, il y a peu, qu'il ne jurait que par la Corée et le Japon (le modèle japonais de retour, car il avait eu sa vogue sous l'ère chevénémentesque avec ses ouvriers bacheliers, sauf que, si l'on en croit Hervé Hamon, ce que le Che prenait pour notre bac n'était qu'une certification de fin d'études) !

 

Tant pis pour la Finlande ! après tout la « Belle province » étant francophone, le modèle sera plus facile à copier. Et on ne rétorquera pas, comme le fit un éminent chercheur, que la langue finnoise est ceci ou cela : outre Atlantique, nos cousins se coltinent un français qu'ils défendent avec énergie.

 

Apparemment, pourtant, ces québécois ont tendance à donner dans un pédagogisme éhonté, fort loin des prétendus fondamentaux fort à la mode dans l'hexagone. Rendez-vous compte, loin de proférer le « Savoir » du haut de sa chaire professorale, l'enseignant se préoccupe de « chercher l'attention » des élèves. Ainsi, un prof de maths, pour aborder les fonctions sinusoïdales (y'a que les matheux pour nous inventer des trucs pareils) fait enregistrer des instruments de musique à ses élèves. « Les professeurs, quelle que soit leur matière, s'ingénient à multiplier ce genre de démarches. Ils sont rompus à cela. Pendant leur formation, ils passent le tiers du temps à étudier la discipline, le reste à travailler la didactique, la psychologie, la pédagogie. Philippe, 34 ans, est en 2e année à l'Université de Montréal pour devenir instituteur : «Je n'ai ni cours de grammaire ni cours de maths. Tout l'accent est mis sur les manières d'enseigner, de gérer la classe, voire de se remettre en question quand les élèves ne suivent pas.»

  C'est le leitmotiv de Roch Chouinard, professeur de psychopédagogie à l'Université de Montréal : «L'école doit susciter l'engagement des élèves dans leurs apprentissages.»» Eh oui ! vous avez bien lu « professeur de psychopédagogie ». «Au Québec, l'école a adapté ses attentes aux élèves qu'elle accueille. On apprend moins, mais on apprend mieux»

Quant on pense que le fameux « mettre l'élève au centre » a été voué aux gémonies (avec une malhonnêteté intellectuelle rare) et l'on prendrait pour modèle une école qui adapte ses attentes aux élèves et non une école où les élèves doivent s'adapter aux attentes des maîtres détenteurs du Savoir ! Une école où l'on n'allège pas l'horaire pour mieux alourdir la barque des exigences !

 

Faut-il s'en étonner ? ces québécois versent dans le communautarisme débridé. «Cette semaine, nous fêtons les cultures d'origine, explique Chantal, chargée des activités péri scolaires. Nous accueillons une école de danse d'Haïti; demain, ce sera l'Irlande avec une troupe de gigue, puis l'Algérie avec des chants...» La démarche est efficace. «Il y a un moindre rejet du système éducatif quand vous retrouvez des éléments de votre propre culture à l'école»

 

« L'enseignement a longtemps été abordé de manière abstraite, comme si cette occupation  ne  mettait  en  scène  qu'un  maître  formel  chargé  de  faire apprendre un objet de savoir aseptisé à un sujet désincarné dans un contexte a-social  et a-historique. Pourtant, la situation  est tout autre. Le  maître est  un acteur  social et  son  travail est  soumis  à de multiples pressions  internes, dans son lieu même de travail, et externes, provenant de  la société, qui  influent sur son rôle,  sur  ceux à qui  il  s'adresse,  c'est-à-dire  les élèves,  et sur  ce qu'il doit leur  faire  apprendre.  La  classe,  loin  d'être  un  lieu  clos,  libre  des  influences extérieures,  est  traversée,  pétrie,  en  son  sein  même  par  toute  une  série  de phénomènes qui colorent sa nature et son fonctionnement. »*

 

« C'est en 2001, par la publication de nouvelles orientations, d'un référentiel de compétences professionnelles et de profils de sortie assortis, que s'est véritablement fait l'arrimage entre le renouveau pédagogique et la formation à l'enseignement. Une approche culturelle de l'enseignement a été privilégiée, approche qui non seulement prend acte de la complexification de la profession enseignante, mais qui convie également le personnel enseignant à un changement de culture professionnelle. Désormais, l'enseignante ou l'enseignant, dans l'exercice de son mandat d'instruire, de socialiser et de qualifier, est appelé à s'interroger sur la manière de donner à la culture la place qui lui revient, sur les moyens de concrétiser son rôle de passeur culturel, sur sa façon de former des élèves, jeunes et adultes, ouverts à la pluralité des idées et capables de porter un regard critique sur leurs propres pratiques culturelles. »** préconise un document sur la formation des enseignants.

« Le Ministère a choisi de mettre l'accent sur une formation professionnalisante qui permet de "construire un savoir enseigner, c'est-à-dire une culture professionnelle intégrant des savoirs, des schèmes d'action, des attitudes". »**

 

Que M. Darcos s'inspire de ces orientations serait souhaitable. Il est fort probable que ce souhait soit illusoire.

 

 

* La formation à l’enseignement les orientations et les compétences professionnelles

** La formation à l'enseignement, les orientations relatives à la formation en milieu de pratique

Repost0
15 février 2008 5 15 /02 /février /2008 15:28

Ou la vraie fausse information

Le 2 février je reçois un courriel, transférant une lettre d’un Principal d’un collège ZEP « Ambition réussite » dont voici des extraits.

Vous vous souvenez tous de la promesse de notre président de la République pour ne pas laisser les "orphelins de 16 heures" à la rue ?
Vous vous souvenez des annonces de M. Darcos, Ministre de l'Education nationale, à propos de la mise en place de l'accompagnement éducatif, ce dispositif devant accueillir tous les collègiens de 16 heures à 18 heures ?


La circulaire a paru au journal officiel le 13 juillet 2007. Je l'ai découverte en détails au moment même où je prenais mes fonctions au Collège X fin août, comme tous mes autres collègues Principaux de Collèges en Education prioritaire (près de 1500 Collèges dans toute la France).


Je me suis mis en quatre pour mettre en place ce dispositif, car je suis un fonctionnaire responsable. J'ai mis mes opinions de citoyen dans ma poche, et j'ai tout fait pour que ce dispositif soit un succès.
Je rappelle à tous que cet accompagnement éducatif devait concerner les élèves volontaires, encadrés par des enseignants volontaires.
Sur 365 élèves, j'ai réussi à en convaincre 225: 61,5 % de l'effectif total. La moyenne dans le Rhône tourne autour de 28 %.
Sur 47 enseignants, j'en ai convaincu 29. Je suis allé solliciter la MJC du quartier pour mettre en place un atelier de danse urbaine. J'ai sollicité le Centre social pour mettre conjointement en place l'aide aux devoirs, 3 fois par semaine. 100 % des élèves de 6ème étaient inscrits à cette dernière action. J'ai sollicité une compagnie artistique pour mettre en place un atelier d'écriture. Les professeurs ont ensuite proposé un atelier de sciences physiques, un club journal des collégiens, une activité escalade, trois groupes de soutien en mathématiques, deux groupes de soutien en français. J'étais en pourparlers avec un club d'échecs et un autre de rugby pour enrichir l'offre.

 

L'Inspection académique et le Rectorat nous ont transmis courant octobre 2007 une enveloppe d'heures pour les professeurs et les intervenants extérieurs (pour ces derniers, ces heures devaient être transformées en vacations, payées 15 € de l'heure).
Je disposais de 1476 heures. C'est à partir de cette enveloppe que je n'avais pas demandé que j'ai construit mon offre. J'ai informé les parents d'élèves, et le 12 novembre, les actions se sont mises en place. L'aide aux devoirs avait commencé dès le 20 septembre. Les élèves étaient pour la plupart d'entre eux très heureux.
Début décembre, j'ai mis en paiement auprès du Rectorat les heures effectuées en septembre, octobre et novembre: 398 heures.
Cet après-midi, mardi 29 janvier 2008, réunion officielle à l'Inspection académique. L'inspecteur d'Académie préside la réunion, flanqué de ses deux adjoints et de deux chefs de service. Configuration inhabituelle. Curiosité puis inquiétude.
L'Inspecteur d'Académie ne le dit pas explicitement, car nous sommes tous soumis au même devoir de réserve. "Le dispositif n'est pas supprimé, mais on a réduit la voilure". On a seulement supprimé les heures pour le faire fonctionner. Au lieu des 1476 heures, je n'en ai plus que 397 pour terminer l'année scolaire. Cela vient directement du Ministère. C'est identique dans toutes les Académies, l'Inspecteur d'Académie nous l'a confirmé, comme s'il voulait nous consoler. Tous mes collègues sont dans la même stupeur (40 Principaux de Collège abasourdis).


J'ai dépensé 1 heure de plus que ce à quoi j'ai droit. Et les heures effectuées en décembre et en janvier ne sont pour l'instant pas honorées (j'ai compté 221 heures pour ces 2 mois). Je n'en ai plus les moyens. C'est noble le bénévolat, mais, là, on atteint des limites...
Concrètement, dès lundi prochain, 4 février 2008, toutes les actions décrites ci-dessus s'arrêteront, faute de moyens. Je ne vous fais pas de dessin.

 

L’Expresso du Café pédagogique du 12/02/08 titre Crédits d'accompagnement éducatif : à qui profite le hoax ? et poursuit :

« Si vous êtes abonné à une liste de discussion d'enseignants vous l'avez sans doute croisé. Il s'agit d'un message censé venir d'un principal d'un collège du Rhône expliquant qu'il n'avait plus de quoi payer les heures d'accompagnement éducatif.  Au Café nous avons refusé de le publier : l'origine du message était pour le moins incertaine puisque dans aucune version l'expéditeur était l'auteur.

Le Monde a enquêté. Selon Luc Cédelle, à l'origine il y a bien une lettre authentique d'un chef d'établissement, remaniée et publiée sans l'accord de l'intéressé victime d'un cafouillage administratif réparé depuis.   Le ministre confirme : il a bien les crédits pour payer les heures d'accompagnement éducatif de cette année.

Or la lecture dudit article qui commence par « L’information est fausse » montre que cette affirmation première est à nuancer fortement.

  • Le courriel de départ est AUTHENTIQUE.
  • La situation qu'il décrivait, à l'époque, était réelle.
  • Et - ô miracle - il  a permis de s'apercevoir que l'IA - quel étourdi quand même - avait oublié de se renseigner auprès du rectorat pour savoir exactement quelle était l'enveloppe.

Mais tout est bien qui finit bien : le rectorat a confirmé que tout serait financé.

Parler de "hoax" (canular) pour ce courriel est un peu exagéré.

Décortiquons un peu plus : au départ (29/01/08), il s’agit bien d’un courriel authentique : "il a bien été écrit par un collègue chef d'établissement, mais dans un contexte purement privé et il circule sans son accord", confirme la représentante locale du SNPDEN. Passons sur la circulation (sans son accord, mais avec son désaccord ?).

Les faits qu’il dénonce, au moment où ce courriel est envoyé sont-ils faux ? Que nenni, si on lit bien : « Xavier Darcos, attribue l'incident à un cafouillage local, l'inspecteur d'académie ayant omis de "faire le point avec son recteur sur les enveloppes budgétaires" disponibles. » Donc, cet IA-DSDEN a bien annoncé ce qui était indiqué dans le courriel originel. Or cet IA-DSDEN, à la tête d’un très gros département depuis plus de sept ans n’est pas du genre à sortir sans parapluie quand le temps est couvert. Et ce courriel primitif qui a circulé à l’insu du plein gré de son auteur a eu un effet quasi immédiat : « Le recteur, alerté par les réactions, a adressé le 1er février une note aux chefs d'établissement concernés ».

Evolution, il y a eu (il fallait bizarrement « faire le point » sur des enveloppes en principe annuelles). Avant le 29/01, ou après vu les réactions ? mais l’IA n’a jamais pu dire ce qu’il a dit si des restrictions n’avaient pas été annoncées.

L’information était vraie quand elle a été émise. Elle a eu du succès !

darcos01.jpgCe que confirme l’Expresso du café pédagogique de ce jour (15/02/08) sous le titre Accompagnement éducatif : Darcos s'engage.

Le ministre s'est-il avancé en affirmant au Monde qu'il s'agissait d'un "cafouillage local" ? Des témoignages venant d'autres établissements sont arrivés au Café évoquant des faits similaires (arrêt des heures d'accompagnement éducatif faute de crédits). Interrogé lors de la conférence de presse sur le plan banlieue, Xavier Darcos a promis qu'il réglerait tous les problèmes. "Si les principaux sont en difficultés qu'ils m'appellent directement. Je ferai le nécessaire" a promis le ministre.

Donc, Darcos confirme que son ministère en disant que « L’information est fausse » a quelque peu tordu la vérité, que l’on a fait porté le chapeau d’un prétendu cafouillage à un IA-DSDEN expérimenté et extrêmement méticuleux (l’ayant eu comme IA en Vendée, et bien que nos rapports professionnels n’aient pas été toujours franchement cordiaux, je peux témoigner que ce bourreau de travail n’était pas du genre à inventer une restriction de crédits).

L’explication la plus vraisemblable est que les services financiers ministériels (sans l’aval du cabinet ?) en mal d’économies, ont dû prévoir ici ou là ce que du temps de Balladur on appelait une régulation budgétaire, en fait un gel des crédits prévus sur telle ou telle ligne. Mais, patatras, on s’est rendu compte, grâce notamment à ce courriel qui courrait partout, que ça allait avoir un effet désastreux, surtout juste au moment où on allait annoncer des mesures du plan banlieues.

 

telephone2.gif  

Le plus drôle reste quand même cette invite très sarkozyenne du sieur Darcos aux principaux en difficultés de l’appeler directement !

Allo Xavier bobo, on me sucre mes heures !

Démagogie et jésuitisme vont de pair dans notre adocratie.

 

PS Qui n’a rien à voir : le moteur à émotions est relancé à plein régime avec cette annonce de parrainage par les CM2 d’un enfant juif déporté ! L’ado attardé qui nous sert de président jette cela, comme il balance la fin de la pub dans les télés publiques, sans aucune réflexion (le mot doit lui être inconnu, il semble n’obéir qu’à des impulsions) et encore moins concertation.

Repost0
11 novembre 2007 7 11 /11 /novembre /2007 16:26

Par rapport à ses prédécesseurs, Xavier Darcos faisait bien propre sur lui. Pas d’obsession anti soixante-huitarde, pas d’apparente nostalgie des punitions collectives, pas de fixation sur la « syllabique », capable même de dialoguer avec le symbole du mal absolu pour les rétropenseurs, Philippe Meirieu.

Patatras, voilàtipa qu’un des premiers abonnés à ma déblog lettre m’envoie un long extrait du blog du « crétin de la fabrique » qui narre longuement une réunion dudit Darcos avec la fine fleur de la réaction la plus épaisse : Brighelli le conteur, lui-même et d’autres séïdes de Sauvez-les-lettres, Cordoba et Bellosta*, Sallenave, Le Bris, l’ineffable Boutonnet,  et j’en passe et d’aussi pires…  (avec cependant une mention spéciale pour Eric Zemmour, le vibrionnaire journaleux du Figaro, qui ferait passer notre vicomte – Le Jollis de Villiers de Saintignon – pour un aimable centriste).

 

Si l’on en croit le très suffisant narrateur, XD, comme il le désigne, préférerait se référer à la Corée du Sud et au Japon, plutôt qu’à la Finlande. Etant donné la vision très caricaturale que la clique semble avoir de ces trois pays, ça pourrait faire froid dans le dos si c’était avéré.

 

Heureusement, après cette lecture déprimante, ma BALE a reçu un courriel empreint d’un sain courroux :

« Les nouveaux croisés et les nouvelles croisées sortent des tranchées pour bouter ces pédagos d'où nous vient tout le mal et reconquérir le saint Graal de l'autorité, de la transmission, de l'effort et du fameux mérite. Ah le bon vieux temps où les élèves étaient obéissants et passifs, où les torchons populaires pouvaient être séparés des serviettes bourgeoises. En oubliant les cancres, les chahuteurs et tous ceux que l'on éliminait progressivement (devenus au fil du temps les incapables ou les orientés).
S'arrogeant le label de défenseurs de la République, ils osent promouvoir une République figée dans un passé où la colonisation des esprits l'emporte sur l'émancipation des personnes, où les pontifes défendent une culture cléricale et où la blouse ne cache pas seulement la pauvreté mais ligote dans un fixisme social…
Ne laissons pas les termes de refondation entre les mains de ces apprentis sorciers qui ne rêvent que du retour à un ordre intangible où le peuple n'est que vil et dangereux, où les enfants et adolescents sont des barbares prédélinquants.
 »

Le combat sisyphien contre la rétropensée continue (il faut imaginer Sisyphe heureux, écrivait Camus).

 

* Cordoba et Bellosta avaient largement colonisé le blog de Davidenkoff « carnet de correspondance ».


Sur le même sujet voir http://philippe-watrelot.blogspot.com

 

Repost0

Présentation

  • : Deblog Notes de J. F. LAUNAY
  • Deblog Notes de J. F. LAUNAY
  • : Education, laïcité, politique et humeurs personnelles, en essayant de ne pas trop se prendre au sérieux.
  • Contact

Nota Bene

Le deblog-notes, même si les articles "politiques" dominent, essaie de ne pas s'y limiter, avec aussi le reflet de lectures (rubrique MLF tenue le plus souvent par MFL), des découvertes d'artistes ou dessinateurs le plus souvent érotiques, des contributions aux tonalités diverses,etc. Pour les articles que je rédige, ils donnent un point de vue : les commentaires sont les bienvenus, mais je me donne bien sûr le droit d'y répondre.

Recherche

Nelle Formule

Overblog - hébergeur du deblog-notes - a réussi l'exploit de lancer une nouvelle formule qui fait perdre des fonctions essentielles de la version précédente. Ainsi des liens vers des sites extérieurs disparaissent (désolé pour  Koppera, cabinet de curiosités, ..). Les albums se sont transformés en diaporamas, avec des cadrages coupeurs de têtes. La gestion des abonnés et des commentaires est aussi transparente que le patrimoine de Copé. Et toutes les fonctions de suivi du deblog-notes - statistiques notamment - sont appauvries.