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22 septembre 2021 3 22 /09 /septembre /2021 14:40
L’évêque exorciste et la satanique écrivaine érotique

Qu’un cureton aille courir la gueuse, depuis des siècles – souvenez-vous de cette délicieuse chanson enfantine « il court, il court, le furet du bois joli » qui chante les exploits de l’abbé Dubois sous le Régent – c’est un éternel sujet de rigolade pour les vieux anti-calotins paillards de mon espèce. Quand c’est un évêque, et le plus jeune d’Espagne, c’est encore plus délicieux. Mais quand cet évêque est aussi exorciste et qu’il s’entiche d’une autrice de romans érotiques à résonances satanistes, ça devient sublime. D’autant plus que certains de ses coreligionnaires pensent qu’il est possédé et qu’il devrait se soumettre lui-même à l’exorcisme.

La décision de l’évêque du diocèse de Solsona, Xavier Novell de jeter sa soutane aux orties et de donner de l’exercice à ses parties génitales ne devrait pas provoquer plus qu’un sourire, presque attendri. Sauf que le précoce évêque tonitruait sur l’avortement comparé à l’holocauste nazi, fustigeait le mariage homosexuel, prenait l’homosexualité pour une maladie relevant de thérapies de conversion. Il a également critiqué la loi sur l'euthanasie adoptée par le parlement. 

L’évêque exorciste et la satanique écrivaine érotique

Xavier Novell i Gomà  (1969, Lleida) ingénieur agronome à 21 ans, décide de devenir « pasteur » des âmes et entre au séminaire. Petite lueur progressiste, il défend la fin du célibat des prêtres, dans un concile provincial en 1995. Mais un séjour à Rome le ramène dans une ligne parfaitement orthodoxe à la Jean-Paul II.

À 41 ans, il est nommé évêque, le plus jeune d'Espagne. Et ce jeune prélat, qui s’est donc inscrit dans la plus étroite rigueur dogmatique, devient un prélat fort cathodique, interviewé ici et là. Dans cette tournée médiatique il y défendait les positions les plus orthodoxes. Il s’y opposait aux préservatifs, préconisant « la chasteté pour prévenir les maladies »

Dans la ville de Solsona, les habitants se souviennent qu’il n’hésitait pas à chasser de l’Eglise des jeunes filles venues faire leur confirmation avec des jupes trop courtes. (Le Monde).

Alors qu’au départ il était contre le nationalisme catalan, il va complètement virer de bord appelant au vote au référendum du 1er octobre 2017, dans ses textes pastoraux. Il a également, toujours dans une lettre pastorale, soutenu les indépendantistes emprisonnés.

Il s’est en 2015 auto-nommé exorciste du diocèse, la fonction étant vacante. Outre des affaires de possessions ne nécessitant que prière et eau bénite, il s’est impliqué dans des cas plus graves nécessitant de nombreuses séances !

 

SATAN L’HABITE

Les voies de dieu sont impénétrables, celles du démon ne le sont pas moins ! Car, selon une source bien informée, c’est sur la question de l’exorcisme et du satanisme que l’évêque et la sulfureuse autrice de deux œuvres érotico-sataniques, Silvia Caballol,  ont commencé leurs échanges. Et que la diabolique écrivaine aurait pris possession de l’âme du prélat.

L’évêque exorciste et la satanique écrivaine érotique

Silvia Caballol Clemente a 38 ans, 14 ans de moins que l’évêque. Caballol est diplômée en psychologie clinique de l' Université autonome de Barcelone . Elle a complété avec un diplôme d'études supérieures en psychologie de la santé et s'est depuis consacrée à ce domaine, que ce soit en évaluation clinique ou en ressources humaines. Mariée à un Marocain – elle a vécu au Maroc – elle a eu deux enfants, avant de divorcer.

En dehors du monde de la santé mentale , la native de Súria  a fait ses premiers pas dans la littérature. Son premier livre, Trilogía amnesia,  est paru en 2015. C'est un roman érotico-romantique qui selon la maison d'édition Altera, bouleverse « toutes nos considérations morales et éthiques ».

El infierno en la lujuria de Gabriel (« L’enfer dans la luxure de Gabriel »), est le deuxième et dernier livre, publié deux ans plus tard. Voyage "à travers le monde carcéral, la psychopathie, les sectes, le sadisme , la folie, la luxure et, petit à petit, au cours de l'avancée de l'histoire, aussi vers l'irréalité de l' immortalité et de la lutte crue entre le bien et le mal, entre Dieu et Satan, et entre les Anges et les Démons », selon son éditeur.

Elle se définit « comme une personne créative, qui aime aimer et être aimée ». 

Quelques citations tirées de Trilogía amnesia

  • "Empiezo a empalarla como si no hubiera un mañana, y aunque intento controlarme, mis caderas no cesan en sus brutales acometidas"
    • "Je commence à l'empaler comme s'il n'y avait pas de lendemain, et bien que j'essaye de me contrôler, mes reins n’arrêtent pas d’asséner des coups brutaux"
       
  • "Como poseído por el demonio de la lujuria, empiezo a chupar y besar su cuello, sus labios, sus pechos y sus hombros"
    • "Comme possédée par le démon de la luxure, je commence à sucer et à couvrir de baisers son cou, ses lèvres, ses seins et ses épaules"

 

  • "No recuerdo haberme sentido tan enardecido y desbocado en mi vida, no pudiendo dejar de gemir como un poseso aunque lo intente"
    • "Je ne me souviens pas m'être jamais senti aussi excité et hors de moi de ma vie, je ne pouvais m’arrêter de gémir comme un possédé. "
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  • "Es el mismísimo demonio con un cuerpo que parece hecho para sucumbir al pecado"
    • "C'est le diable même avec un corps qui semble fait pour succomber au péché "
       
  • "Su vaivén torturador no se hace esperar. Mientras me cabalga puedo ver todos sus músculos tensarse y aflojarse con cada embestida"
    • "Son va-et-vient tortionnaire ne tarde pas à se lancer. Alors qu'il me chevauche, je peux voir tous ses muscles se bander et se relâcher à chaque assaut."
       
  • "Nuestros cuerpos incandescentes y excitados, y nuestros sexos inflamados y palpitantes. Estoy al límite y muy enardecida y ello hace que mis ojos no dejen de llorar a causa de la impotencia de haberme entregado a un hombre al que no amo"
  • "Nos corps incandescents et excités, et nos sexes enflammés et palpitants. Je suis à fleur de peau et les larmes me montent aux yeux de me sentir incapable de me refuser à un homme que je n'aime pas."

Traduction très approximative.

Illustrations empruntées à Poulton

"Je suis tombé amoureux d'une femme et je veux bien faire les choses." C'est la phrase que l'illustre prélat catalan aurait prononcée à son entourage proche après sa démission. 

Résistera-t-il à la pression d’une partie du clergé catalan – et dit-on du pape lui-même - qui le pousse à subir à son tour l’exorcisme, victime qu’il serait d’une subjugation démoniaque ? Ou bien se livrera-t-il avec sa compagne à de sataniques messes noires ? Ou bien, plus prosaïquement, retourné à l’agronomie, se confrontera-t-il à une vie conjugale ordinaire, après les premiers feux de la luxure ?

Suite de la romance :

Espagne : quand l'évêque épouse sa diablesse de dulcinée

 

Espagne: quand un évêque se marie à l'église avec une sulfureuse autrice de deux œuvres érotico-sataniques !

L’évêque émérite de Solsona, en Espagne, Mgr Xavier Novell, qui avait démissionné de sa charge en 2021, à l’âge de 52 ans, a obtenu une dispense du pape François pour pouvoir se marier à l’église avec la psychologue et écrivaine Silvia Caballol.

L’information a été donnée sur Instagram par Silvia Caballol elle-même: «J’ai pensé qu’il était honnête de ne pas cacher le fait que Xavier et moi avons finalement pu nous marier à l’église, grâce à la miséricorde du Saint-Père qui lui a accordé la sécularisation», commente-t-elle.

«J’ai été surprise par la grande qualité humaine et spirituelle du pape François. Le chemin a été long, mais nous avons pu régulariser notre situation canonique: nous marier comme nous le souhaitions et pouvoir à nouveau recevoir la communion. Xavier est toujours évêque, mais n’a plus la capacité d’exercer son ministère».

El exobispo de Solsona se casa por la Iglesia gracias a una dispensa del Papa

Dans le même style la douce romance du Padre Alberto Cutié et de sa belle Ruhama Canellis :

Amores Santos (Saintes Amours)

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9 février 2021 2 09 /02 /février /2021 16:56

Entretien avec Christian Terras, rédacteur en chef de Golias, la revue catholique critique cliquer ici

 

4 pages dans l'OBS du 20/05/2021 cliquer ici

Réaction de J. P. Sautreau après la publication du rapport de la Commission Sauvé cliquer ici

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Et la chair s’est fait verbe, des décennies après. La chair meurtrie, violée de gamins de 11, 12, 13 ans. Une croix sur l’enfance en Vendée a provoqué, au fil de signatures et de rencontres, de nouveaux témoignages. Le Jeanjean, tout secoué encore de son mal de mère, est devenu aussi, volens nolens, celui qui va transmuter ces « cris crevant des années de solitude », en témoignages tous plus glaçant les uns que les autres.  Mais il revient aussi sur son aussi long silence, ce long mutisme commun à la plupart des victimes. Et il décrit avec précision, il en démonte les rouages, l’omerta qui a régné, qui règne sans doute encore, dans l’église catholique.  

En septembre 2018, paraissait “Une croix sur l’enfance”, un récit dans lequel mon père racontait sa jeunesse claquemurée dans un séminaire catholique, les amitiés bâillonnées, les jouets et joies volées, la discipline inique et la violence quotidienne, notamment pédocriminelle. Cet essai cathartique a fait grand bruit dans la Vendée chrétienne d’abord puis partout ailleurs et son écho médiatique en a entraîné beaucoup d’autres, de plus intimes. Mon père a reçu chaque semaine (et pendant un temps, chaque jour) des témoignages d’hommes et de femmes d’âge mûr, qui, parfois pour la première fois de leur vie, racontaient leur douloureux secret, tous et toutes victimes des mêmes crimes tus et enfouis. Des voix fragiles qui, depuis assemblées en communauté, sont devenues plus fortes, et qui ont crié justice. Ce nouvel opus fait entendre leurs histoires et les avancées de leur combat. Une prose poétique et fraternelle qui tente de redonner leurs voix aux égosillés. (Criez pour nous, éditions Nouvelles sources)

Manon Sautreau

Paradoxalement, c’est une lettre anonyme, reprochant à l’auteur d’Une Croix sur l’enfance de vouloir surfer sur la vague dénonciatrice, de s’adonner à une surenchère à la délation des prêtres pédophiles assez sordide, qui résume bien le terreau socioculturel sur lequel les pédocriminels ensoutanés ont pu agir en toute impunité.

Victime, lui aussi, des attouchements d’un serviteur de l’église il veut garder sa souffrance muette. « Mes parents m’avaient mis en pension pour mon bien, ils voulaient le meilleur pour moi… À la ferme on parlait peu. [Mes parents] respectaient aveuglément les prêtres et les religieux, porteurs des valeurs dans lesquelles j’ai été éduqué. »

Les prédateurs étaient sûrs de leur impunité car leurs victimes, s’ils leur prenaient l’idée de conter les agressions sexuelles qu’ils leur faisaient subir, passeraient pour des affabulateurs auprès de parents sous l’emprise d’une église dont ils étaient les ministres sacrés. Et ils pouvaient aussi compter sur le silence complice de leurs pairs ou de leur hiérarchie.

L’Église incestueuse :

Avant de revenir à des écrits plus légers dans quelques jours, je voudrais, un peu harponné par de livre de C Kouchner et les débats qu’il suscite, vous faire partager cette vérité parallèle dont je parle dans « criez pour nous » mais que je ne développe peut-être pas assez :

L’agression sexuelle d’un enfant par un clerc se traduit ainsi : une personne consacrée par l’Église donc sacrée viole le corps sacré d’un enfant.

Or, cet agresseur criminel se trouve être par définition un père de cette Église.

La notion de paternité est la colonne vertébrale de l’Église catholique.

De Dieu le père (Notre père qui es aux cieux) au prêtre de paroisse (le père curé). En passant par le Pape, le Papa suprême et toute la chaîne des pères cardinaux et évêques. Tous des pater familias.

Au séminaire nous appelions tous les prêtres « mon père ». Tout en haut le père supérieur…

Alors sans contestation à propos des crimes sexuels commis par les prêtres de l’Église, quelle que soit leur place dans la hiérarchie, nous devons parler d’inceste.

J. P. Sautreau (facebook)

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La loi du silence

Une figure des plus représentatives de cette loi du silence institutionnalisée est dans doute Louis-Marie Billé. Bien que né dans le Loiret, à Fleury-lès-Aubray, le 18 février 1938, arrivé dès l’âge de deux ans, à Fontenay-le-Comte, il a baigné dans le catholicisme de combat d’Antoine-Marie Cazaux qui va régner sur la Vendée de 1941 à 1967. Formé au grand séminaire de Luçon, il y revient après des études de théologie, en tant que professeur d’écriture sainte.

Jean-Pierre Sautreau conte comment le frère d’un Noël Lucas, qui devait accéder au diaconat, était venu informer les responsables du séminaire des actes incestueux dont il avait été victime de la part de ce frère. C’est Billé qui le reçoit en ce printemps 1967. Il coupe court, refuse d’entendre plus longuement les confidences et interrogations de l’adolescent. Noël Lucas, devenu prêtre et prédateur, va pouvoir ainsi sévir jusqu’en 1996. Entre autres saloperies, celle narrée dans Criez pour nous, d’un neveu de curé que, dans une colo comme on disait, il a violé et laissé martyrisé par d’autres gamins.

Ce brillant prêtre, lui aussi enseignant au grand séminaire, mais à Nantes, et avec de nombreuses responsabilités à l’évêché de Luçon, savait se faire inviter au sein même des familles, comme le racontait le père d’une victime au tribunal en 1999 :   « Nous sommes catholiques. Avec son aura d'ecclésiastique, il avait gagné notre estime. Nous le recevions en ami. Il venait dormir chez nous et, là, il abusait de nos enfants. »

Le frère de Noël Lucas, au procès, dira avoir averti Billé, qui, devenu entre temps archevêque de Lyon, affirmera « n’avoir absolument aucun souvenir d’une rencontre comme celle dont il est question ». Garnier, évêque de Luçon à l’époque, dans un entretien de départ de Vendée (12/01/2001) déclarera je reste l'ami de ce prêtre, son frère. Et Castet, évêque de Luçon, à la mort du pédo-criminel en 2015, invitera les prêtres de Vendée à une prière pour leur ex-collègue !

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Billé avait-il aussi perdu le souvenir de cette Blandine, non pas jetée aux lions, mais au « saint homme de frère », par sa propre mère ? Ce saint homme, son oncle donc, prêtre, sa mère va lui faire partager le même lit. Et l’oncle de 30 ans va violer la fillette d’à peine 6 ans. Et la mère va éponger le sang et étouffer cette histoire. La sœur et le frère vont sceller leur silence dans le sang de Blandine. L’oncle étant devenu directeur de lycée privé à Aix, Blandine va informer, en 1995, l’évêque du coin qui n’est autre que Billé : distant et cassant, il conclura par « N’allez pas croire que je vais jouer les justiciers » et nommera un peu plus tard le violeur à la tête de la paroisse de Martigues.

Billé continue une brillante carrière épiscopale puisqu’il devient « primat des Gaules », archevêque de Lyon, et Jean-Paul II lui donne le chapeau de Cardinal. Lyon où sévissait le père Preynat qui va conter sa rencontre avec son patron : « Je l’ai vu dix minutes, il m’a demandé si les faits étaient prescrits. Comme je ne le savais pas, il m’a dirigé vers un avocat. Et c’est tout. »

Et c’est donc le même Billé, devenu président de la conférence des évêques de France, qui présentera un rapport de deux cents pages sur la pédophilie dans l’Eglise : « Les prêtres qui se sont rendus coupables d’actes à caractère pédophile doivent répondre de ces actes devant la justice » Entre temps, il avait nommé Preynat pour piloter une quinzaine de paroisses !

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Un évêque fait repentance

Il aura fallu deux ans à l’évêque de Luçon, Jacolin, pour faire solennellement acte de repentance. Mais cet évêque qui a honnêtement, après avoir entendu des victimes, et notamment Jean-Pierre Sautreau, tiré, dans doute péniblement, la conclusion qui s’imposait, annonce-t-il un véritable examen de conscience de l’église de France. La création d’une Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise, dite Commission Sauvé, laisse espérer une prise de conscience et surtout une prise en compte plus globale.

Cette recension est à la fois trop bavarde et bien incomplète. Elle ne rend pas compte et de l’écriture et de la composition du livre. Cet équilibre entre l’évocation des méfaits subis par les victimes qui, pour la première fois pour beaucoup, se sont confiées, l’analyse encore plus creusée des mécanismes familiaux et socioculturels qui ont permis ces crimes, mais aussi des échappées vers la poésie, cette merveille du langage qui l’a si souvent sauvé.

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CRIEZ POUR NOUS Nouvelles SOURCES 18 €

à commander à votre libraire

Pour compléter

 

Vous pouvez lire ici quelques extraits du livre ainsi que sur la page facebook de Jean-Pierre Sautreau

Zoom express sur le dernier livre de Jean-Pierre Sautreau "Criez pour Nous" sur TV 3 Provinces

Un entretien sur Alternances FM (radio nantaise).

Un autre sur France bleu Loire Atlantique

 

 

Plus de 150 personnes se sont déplacées à la cathédrale de Luçon, en Vendée, le dimanche 14 mars pour le dévoilement de la plaque « en mémorial pour les enfants victimes de violences sexuelles par des prêtres ». Une première en France.

La pose de la plaque a été annoncée en octobre 2020 par l’évêque de Luçon Mgr François Jacolin, au cours d’un « acte de repentance » où il avait publiquement annoncé la reconnaissance de « 43 agresseurs entre 1940 et aujourd’hui », parmi lesquels 36 prêtres, cinq frères et deux laïcs. De très nombreux faits se sont produits au petit séminaire de Chavagnes-en-Paillers dans les années 1950 et 1960 essentiellement. Les enfants avaient une dizaine d’années.

 

Après une courte présentation, l’évêque lit la « prière de repentance de l’Église en Vendée en mémorial pour les enfants victimes de violences sexuelles ». Le texte évoque la responsabilité du diocèse face aux actes des prêtres violeurs : « Des pasteurs à la tête du diocèse ont manqué de lucidité, de courage et de justice devant de tels actes, aggravant ainsi les souffrances des enfants violentés et exposant d’autres enfants aux mêmes risques. »

L’instant est particulièrement émouvant pour les victimes, qui ont découvert le texte par la lecture de l’évêque. Parmi elles, l’écrivain Jean-Pierre Sautreau. Son livre Une Croix sur l’enfance en Vendée avait déclenché de très nombreux témoignages.

 

Extraits d'Ouest-France 15/03/21

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LIBERATION DU 26/03/2021 consacre 4 pages à la pédocriminalité dans l'église, avec l'exemple du petit séminaire de Chavagnes

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L'OBS du 20/05/2021 consacre 4 pages à Jean-Pierre Sautreau

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OUEST-FRANCE 06/10/2021

 

Pédocriminalité dans l’Église en Vendée. Jean-Pierre Sautreau n’est « pas surpris par les chiffres »

La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église annonce 330 000 victimes entre 1950 et 2020. Membre d’un collectif de victimes qui a dénoncé les viols et agressions sexuelles commis au petit séminaire de Chavagnes-en-Paillers, l’écrivain vendéen Jean-Pierre Sautreau avait été entendu comme témoin par la commission.

Pour son travail d’enquête, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) avait entendu de nombreuses victimes. Entendu comme témoin, l’écrivain Jean-Pierre Sautreau avait rejoint l’un des « groupes miroirs » chargés de veiller sur le travail des experts.

 

Quelle est votre réaction à l’annonce des chiffres du rapport de la Ciase, qui estime qu’entre 1950 et 2020, 330 000 enfants ont été victimes de viols et agressions sexuelles par des laïcs, bénévoles ou salariés missionnés par l’Église ?

C’est énorme, mais je ne suis pas surpris par les chiffres. Ce que l’on a vu ici en Vendée avec le petit séminaire de Chavagnes-en-Paillers, est certainement d’une ampleur exceptionnelle, mais cette histoire montre bien combien, derrière quelques témoignages, se cachent de très nombreuses agressions. Le collectif des victimes de violences sexuelles de Vendée, dont je fais partie, recense au moins 135 victimes en Vendée, dont 80 victimes avec 14 prêtres agresseurs à Chavagnes-en-Paillers (1). Régulièrement, de nouveaux témoignages arrivent. On en a encore reçu deux ces jours-ci. Pour nous, c’est mathématique : ces prêtres ont fait au moins une centaine de victimes. Pas seulement au séminaire, mais, on le sait pour certains, également dans leur entourage.

Le rapport marque une étape importante ?

En deux ans et demi, le travail est considérable. En tant que témoin puis comme membre d’un groupe miroir chargé de veiller sur le travail des experts, je peux témoigner de la volonté de la commission de ne pas se cantonner à un rapport technique. Il y avait une véritable volonté de réparer les victimes. Je suis évidemment heureux que l’on renonce à cette idée de forfait qui était une aumône. Il faut bien sûr des réparations financières individuelles.

Vous êtes en revanche déçu de la réaction du président de la conférence des évêques, Mgr Eric de Moulins-Beaufort ?

Beaucoup. C’est le patron des évêques. Il fait une demande de pardon, mais aucune annonce. Il se contente de renvoyer, pour les actions, à la prochaine assemblée plénière, à Lourdes, en novembre. Ce n’est pas satisfaisant. Le rapport de la Ciase conforte notre travail. Nous allons continuer à nous battre pour obtenir notre dû.


Contact : https://collectif85.com/

(1) Publié en 2018 par Gestes Editions, Une Croix sur l’Enfance en Vendée est depuis quelques jours disponible en format poche chez Harper Collins (6,90 €).

 

Pédocriminalité dans l’Église : « Un début de prise de conscience, mais… »

Un mois après la publication du rapport choc de la commission Sauvé, 120 évêques catholiques réunis à Lourdes début novembre ont eu la révélation. Vendredi 5 novembre, jour du poisson, le gratin catholique a reconnu « la responsabilité de l'Église catholique » dans les crimes sexuels commis par des prêtres et des religieux et leur dimension « systémique » depuis 1950. Christian Terras, rédacteur en chef de Golias, la revue catholique critique, revient sur ce début de prise de conscience mais prévient : le problème réside aussi dans la toute-puissance des prêtres.

"Je ne suis pas sûr que les 120 évêques aient compris que c’était la sacralisation de la prêtrise qui est en cause dans cette affaire-là. Tant qu’on ne remettra pas en cause cette sacralisation du prêtre dans l’Église, on ne s’en sortira pas."

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20 février 2019 3 20 /02 /février /2019 17:19
Nonnes violées par des prêtres !

Des fabliaux aux pubs Benetton ou d’Antonio Federici, en passant par toute une littérature, les nonnes friponnes se faisant allègrement trousser par un curé lubrique ont peuplé dessins et récits paillards. Mais là, il ne s’agit plus de péchés de chair entre adultes jetant de concert leurs vœux de chasteté aux orties, mais de harcèlements et de viols. Et, même si elles ne subissent pas de violences sexuelles, beaucoup de religieuses sont traitées par les prêtres, des évêques, des cardinaux comme des boniches à leur service (et gratuites). Le pape vient de le reconnaître : "des prêtres se sont servis de religieuses comme esclaves sexuelles".

La loi du silence et du secret

Deux ex-nonnes, Rocío Figueroa et Doris Wagner Reisinger, ont rompu la loi du silence et fondé une association Voices of Faith pour amener leurs consœurs à dénoncer la violence exercée par une partie des prêtres et évêques. Elles ont déjà obtenu que l’Union internationale des supérieures générales (UISG), organisme qui représente plus d’un demi-million de religieuses dans le monde, fasse part de sa "profonde tristesse et indignation" face aux abus qui règnent au sein de l’église. Mais ces « Supérieures » n’ont-elles pas, naguère, fait prévaloir la loi du silence et du secret ? C’est ce qui ressort en tout cas des témoignages de Wagner et Figueroa.

Nonnes violées par des prêtres !

Rocío Figueroa, péruvienne, fut durant 21 ans, religieuse dans la Fraternité mariale de la réconciliation rattachée à la Congrégation de la vie chrétienne (Sodalitium Christianae Vitae), un des groupes les plus conservateurs des églises d’Amérique latine. Rocio souffrit des abus du vicaire de la congrégation, German Doig, au su du fondateur Luis Fernando Figari.

Rocio conte que dès ses 15 ans, elle sentit l’appel de dieu et elle rencontra cette congrégation ultra-conservatrice. German Doig devint son directeur spirituel. Au bout de quelques mois, il l’amena à pratiquer le yoga. Peu à peu les sessions de groupes se transformèrent en duo, lui et elle. Il lui enseigna des exercices spéciaux destinés à renforcer son autocontrôle sur sa sexualité. Graduellement, ils devinrent de plus en plus intimes et les exercices de plus en plus spéciaux… Mais elle n’en dit rien à personne, se sentant coupable.

A 18 ans avec 5 autres jeunes filles, elle décide de se consacrer à la vie religieuse, devenant la branche féminine du mouvement. Elles furent très durement traitées par la branche masculine, avec un Figari misogyne qui considérait les femmes comme moins intelligentes. Comme Rocio devenait de plus en plus critique sur le traitement subi, elle fut envoyée à Rome.

Doig mourut en 2002, et Figari, sans vergogne, voulut qu’elle l’aide à obtenir sa béatification. Mais, ayant découvert qu’elle n’était pas la seule victime de Doig, qu’il était un abuseur en série, elle eut la néfaste idée d’en informer le fondateur et se retrouva, elle-même, accusée de mensonge. Et quand elle raconta au Cardinal Rylko les abus dont elle avait été victime, il lui répondit qu’elle avait le choix entre quitter la communauté ou garder le silence. Il a fallu l’aide d’un journaliste pour que, bien des années après, les abus commis par Doig, Figari et au moins deux autres membres de la direction de cette congrégation deviennent publics.

Nonnes violées par des prêtres !

Doris Wagner entre dans la vie religieuse à 19 ans. Dès le départ, elle subit ce qu’on pourrait appeler une dépersonnalisation progressive (du même style que celle subie par les petits séminaristes de Vendée) : confesseur et directeur de conscience imposés, interdiction de parler librement avec les autres membres de la communauté, de lire des livres… Cinq ans plus tard, à Rome, le supérieur de la communauté religieuse, L’Œuvre, est entré dans sa chambre, l’a dénudée, et comme elle protestait, l’a frappée et l’a pénétrée. Quelque temps plus tard, un autre responsable de L’Œuvre, « aujourd’hui chef de bureau à la Congrégation pour la doctrine de la foi », précise-t-elle, demande à sa supérieure d’être son confesseur et se sert de cette position pour l’agresser. Elle demande à sa supérieure de changer de confesseur mais quand celle-ci lui en fait expliquer les raisons, elle trouve des justifications à son agresseur: « Elle ma dit savoir quil avait une certaine faiblesse pour les femmes et que nous devions essayer de supporter cela ». (La Croix)

Abus sexuel : abus de pouvoir

Comme le dit Figueroa, tout abus sexuel dont est victime une religieuse est avant tout un abus de pouvoir. Et que la victime ressent comme une trahison : le prêtre, consacré, ‘représente’ la voix de dieu ; la trahison de la confiance amène la victime à se sentir abandonnée de ce dieu ; l’abus sexuel au sein de l’église génère un conflit théologique et existentiel, déstabilisant la foi de la victime, son identité spirituelle, sa conception de dieu.

Selon Doris Wagner, près de 40 % des religieuses auraient été victimes d’agressions sexuelles. Elle ajoute qu’il y a de nombreux cas où des prêtres ayant mises enceintes des religieuses les ont forcées à avorter*.

Nonnes à tout faire

Et, scandale moins spectaculaire – mais qui peut se cumuler avec les abus sexuels – de nombreuses religieuses du tiers monde ont été en quelque sorte importées en Europe et en particulier à Rome : ces sœurs qui ont quitté leur pays en croyant servir le ‘‘Seigneur’’ en se mettant au service des pauvres, ont été réduites à être de pauvres servantes des seigneurs évêques et des princes cardinaux !

Nonnes violées par des prêtres !

Si l’on ajoute que Sodoma révèle l’emprise non plus d’un lobby mais d’un système gay sur le Vatican – ce qu’affirmait déjà un Alberto R. Cutié, et que semblait démontrer Amores Santos documentaire brésilien - on plaint le pauvre pape François face à ce mur d’hypocrisie.

* L’article mis en lien fait état d’un rapport de 1995, dans lequel sœur Maura O’Donohue rapporte l’histoire d’une religieuse morte au cours d’un avortement : le prêtre qui l’avait mise enceinte, et conduite à l’hôpital pour y remédier, a célébré sa messe de funérailles !

Sur ARTE, le mardi 5 mars 2019 à 20 h 50

Nonnes violées par des prêtres !

Documentaire sur les religieuses abusées, la justice contraint Arte à cesser toute diffusion

À la suite de la plainte d’un prêtre allemand, un tribunal de Hambourg a contraint Arte à retirer de sa plate-forme de vidéos à la demande le documentaire « Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Église ».

 

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28 août 2018 2 28 /08 /août /2018 18:01
« François Démission » crie un anti pape !

La déclaration papale sur une homosexualité relevant de la psychiatrie quand elle est détectée dans l’enfance a fait passer à l’arrière-plan la lettre d’un Monseigneur Carlo Maria Viganò qui appelle François à démissionner. Cet ex- nonce aux Etats-Unis est encore plus homophobe que son pape qu’il exècre et qui, lui, joue sur les deux tableaux, avec des paroles de compassion pour les homos en perdition. Mais il porte des accusations précises.

Deux paragraphes cinglants condensent l’acte d’accusation du Pontife :

Au Honduras, un scandale aussi important que celui du Chili est sur le point de se répéter. Le Pape défend son homme, le cardinal Rodriguez Maradiaga, jusqu’au bout, comme il l’avait fait au Chili avec Mgr Juan de la Cruz Barros, qu’il avait lui-même nommé évêque d’Osorno contre l’avis des évêques chiliens. Il a d’abord insulté les victimes d’abus. Puis, seulement quand il a été contraint par les médias et par une révolte des victimes et des fidèles chiliens, il a reconnu son erreur et présenté des excuses, tout en déclarant qu’il avait été mal informé, causant une situation désastreuse pour l’Eglise chilienne, mais continuant à protéger les deux cardinaux chiliens Errazuriz et Ezzati.

Même dans l’affaire tragique de McCarrick, le comportement du Pape François n’était pas différent. Il savait depuis au moins le 23 juin 2013 que McCarrick était un prédateur en série. Bien qu’il sache qu’il était un homme corrompu, il le couvrit jusqu’au bout (….) Ce n’est que lorsqu’il a été contraint par le signalement d’abus d’un mineur, toujours à cause de l’attention des médias, qu’il a agi [à l'encontre de McCarrick] pour sauver son image dans les médias.

 

NB L'affaire du Honduras - une accusation de détournement de fonds sur fond politique - n'a absolument rien à voir avec celle du Chili. 

« François Démission » crie un anti pape !

Ce cardinal McGarrick, qui termina sa carrière comme archevêque de Washington, a été accusé d’avoir de 1980 à 1996 partagé « son lit avec des séminaristes », en invitant cinq à la fois pour passer le week-end avec lui dans sa maison près de la plage. Beaucoup de ces séminaristes, qui avaient été invités dans cette maison et avaient partagé le lit de l’archevêque, ont été plus tard ordonnés prêtres pour l’archidiocèse de Newark.

Ces accusations étaient étayées par le témoignage d’un prêtre, Gregory Littleton, lui-même réduit à l’état laïc pour viol de mineurs, où il racontait l’histoire des abus sexuels commis à l’époque par l’archevêque de Newark et par plusieurs autres prêtres et séminaristes.

Notre Nonce quand il prit connaissance de ce témoignage fait éclater sa sainte ire :

Les faits attribués à McCarrick par Littleton étaient d’une telle gravité et d’une telle bassesse qu’ils provoquaient chez le lecteur un sentiment de confusion, de dégoût, de chagrin profond et d’amertume ; c’était des crimes que de séduire, de provoquer des actes dépravés de la part de séminaristes et de prêtres, de façon répétée et simultanée avec plusieurs personnes, en se moquant d’un jeune séminariste qui tentait de résister aux séductions de l’archevêque en présence de deux autres prêtres, de donner l’absolution à ses complices de ces actes dépravés, et, après avoir commis de tels actes, de commettre une célébration sacrilège de l’Eucharistie avec les mêmes prêtres.

Mais ce que révèle le prélat c’est que lui, comme ses prédécesseurs, avait envoyé une note au Vatican et que des hauts responsables de la Curie comme Angelo Sodano*, Tarcisio Bertone ou Leonardo Sandri étaient informés.

Il prétend que Benoît XVI aurait, en 2009 ou 2010, sanctionné McCarrick en lui intimant de se consacrer à une vie de prière et de pénitence.

L’effet de ces mesures supposées** ne fut guère évident puisque le nonce dit avoir découvert, dans une publication archidiocésaine, une annonce invitant des jeunes qui pensaient avoir la vocation à une rencontre avec le Cardinal McCarrick. Et toujours d’après lui, il alerta le Cardinal Wuerl – célèbre depuis avec l’affaire de Pennsylvanie – cardinal qui prétend depuis n’avoir pas été au courant des méfaits du prédateur ni des sanctions de Benoît XVI !

Toujours est-il qu’avec l’élection de François, McCarrick, pour autant qu’il ait été vraiment sanctionné, retrouve toute sa place, se voyant même confier des tâches de représentation dans de lointaines contrées. Et il faudra qu’il soit accusé, non plus de batifoler avec des séminaristes, mais d’abus sexuels sur un enfant de 11 ans, pour qu’il soit enfin, renvoyé à la pénitence.

« François Démission » crie un anti pape !

Les réseaux homosexuels dans l’église

Notre monseigneur n’en pince vraiment pas pour les homosexuels. Et il lance des accusations pas piquées des vers sur divers prélats, « le cardinal Francesco Coccopalmerio et l’archevêque Vincenzo Paglia, qui appartiennent au courant homosexuel en faveur de la subversion de la doctrine catholique sur l’homosexualité » ;  « le cardinal Tarcisio Bertone, était notoirement favorable à la promotion des homosexuels à des postes de responsabilité ». « L’aile déviante de la Compagnie de Jésus, malheureusement aujourd’hui majoritaire » a, elle, des faiblesses envers l’IVG.

Mais refusant d’admettre que l’homosexualité ne signifie pas pédophilie – il argue que dans plus de 60% les victimes de crimes pédophiles sont des garçons comme s’il ignorait que seuls les garçons étaient enfants de chœur ou petits séminaristes – il fait preuve d’une homophobie pathologique :

La gravité du comportement homosexuel doit être dénoncée. Les réseaux homosexuels présents dans l’Église doivent être éradiqués Ces réseaux homosexuels, désormais répandus dans de nombreux diocèses, séminaires, ordres religieux, etc., se cachent sous le secret et les mensonges, avec le pouvoir des tentacules de poulpes, et ils étranglent des victimes innocentes et des vocations sacerdotales, et étranglent l’Eglise tout entière.

On ne s’étonnera donc pas que Carlo Maria Viganò soit repris, avec une fausse indignation, par les sites cathos intégristes. Son texte a été traduit en français par la « Fraternité Pie X » (les Lefebvristes) et diffusé par un site qui se dit de réinformation. (Mais au delà c'est toute l'aile conservatrice, y compris dans la Curie, qui espère pouvoir se livrer à la curée du pape François).

Il insulte allègrement les prélats qu’il soupçonne de gauche – la gauche pour lui commence avec le pape – ainsi d’un Cupich, évêque de Chicago, qui ose prétendre que le problème de la pédophilie dans l’église n’est pas lié à l’homosexualité mais au cléricalisme.

Il n’en reste pas moins qu’il énonce des faits précis qui, s’ils sont avérés, affaibliraient un pape pourtant bien conservateur sur la doctrine.

 

 

 

* « On sait que Sodano a tenté de dissimuler le scandale du père Maciel jusqu’à la fin. Il a même renvoyé le nonce à Mexico, Justo Mullor, qui refusait de se rendre complice de son projet de couvrir Maciel, et a nommé à sa place Sandri, alors nonce au Venezuela, qui était prêt à collaborer à la dissimulation. » Sur Maciel il faut rappeler que Jean-Paul II l'a soutenu en toute connaissance de cause.

 

** La principale faille de ce récit est toutefois documentée par une série de photos du cardinal McCarrick venant au Vatican rendre visite à Benoît XVI, après sa présumée condamnation à vivre une discrète vie de pénitence. (La Presse)

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9 août 2018 4 09 /08 /août /2018 17:35
Sexualité et Art Roman

Femme qui montre ses organes sexuels sur un chapiteau du presbytère de la collégiale de San Pedro de Cervatos (Cantabrique).

Les obscénités romanes sont-elles des paratonnerres contre le diable ?

Personnages priapiques, femme exhibitionniste, couple coïtant, etc. ornent aussi bien l’extérieur que l’intérieur, les chapiteaux comme les modillons, des édifices religieux romans.

Sexualité et Art Roman

Exhibitionniste dans l'église de Sequera del Fresno (Province de Ségovie).

Qu’un sculpteur farceur donne à une gargouille les traits d’un compagnon ou d’un religieux peut se concevoir ; mais il est peu probable que la représentation d’une femme exhibant sa vulve ou d’un homme au priape monstrueux puisse être une espièglerie de l’anonyme artiste. Les cohortes nomades des tailleurs de pierre, sous la responsabilité d’un Maître artisan, ne pouvaient que se plier aux ordres du commanditaire, seigneur ou prélat.

Sexualité et Art Roman

Chevalier et sa dame échangeant un baiser avent de se quitter : portail principal du monastère de San Pedro de Villanueva en Cangas de Onís (Asturies).

Détail

Détail

Quelle interprétation donner donc à cette iconographie scabreuse (située ici au Nord de l’Espagne mais que l’on peut trouver aussi en France et sans doute plus abondante car en des temps plus pudiques une partie a dû être détruite ou modifiée) ? D’autant plus scabreuses que les œuvres étaient peintes : ainsi a-t-on découvert des traces de peinture noire sur le pubis de la femme.

Sexualité et Art Roman

Modillon de la collégiale de San Martín de Elines (Cantabrique).

Faut-il y voir une visée doctrinale quasi pédagogique : la représentation de ce qu’il ne faut pas faire sous une forme vigoureusement explicite ? Interprétation pour le moins bizarre, comme si on donnait à un adolescent des revues pornos en lui disant « Regarde, voilà ce qu’il ne faut pas faire ! ».

On peut y voir aussi une représentation d’une vie quotidienne moins corsetée que les époques ultérieures. Voire une incitation à la procréation dans une période marquée par une très grande mortalité infantile ?

Sexualité et Art Roman

Détail d’un chapiteau de la Collégiale de Santa Juliana, en Santillana del Mar (Cantabrique).

Mais un expert espagnol propose une hypothèse plus religieuse. Ce serait comme une espèce de paratonnerre contre les méfaits du Malin qui tombent sur les humains. Comme un leurre pour le démon.

Sexualité et Art Roman

Un couple faisant l’amour : décoration de l’ermitage de San Pedro de Tejada (Puente-Arenas, Province de Burgos).

Une image récurrente dans les églises romanes est celle d’une femme nue tenant dans ses mains deux serpents qui s’attaquent à ses seins, dans un douloureux châtiment éternel de la pécheresse. Au-delà d’Eve et du mythe misogyne du péché originel, on retrouve celui de Pandore qui apporte tous les maux à l’humanité.

Sexualité et Art Roman

Chapiteau de l’église de Santa María de Uncastillo (Province de Zaragoza) avec un prêtre tonsuré à droite en train de coïter.

Ces sculptures sont aussi révélatrices de leur époque. On imagine à tort que tout ce qui était sexuel était considéré comme mal. Or les médecins prescrivaient la pratique régulière du coït pour les époux. Même pour le clergé*, on tolérait que les prêtres aient des relations sexuelles. Les nonnes, que l’abstinence amenait à des suffocations utérines, étaient autorisées à se masturber, y compris en usant d’un godemichet.

Sexualité et Art Roman

Modillon avec une scène de coït dans l’église de San Miguel de Fuentidueña (Province de Ségovie).

Quelles que soient les explications, ces œuvres montrent que cette période du Moyen-Âge ne fut pas une ère d’obscurité et d’horreur et que, sur la sexualité, elle était plus ouverte que les périodes ultérieures. Les phallus, que les hommes montraient sans complexe, depuis se sont dissimulés.

 

*Si la rigoureuse réforme du XIIe siècle établit le célibat des  prêtres ce ne fut qu’en partie pour des raisons théologiques – quelqu’un dont les mains seraient tachées de sperme, considéré comme impur, ne peut distribuer le sacrement de l’eucharistie – ce fut surtout pour des raisons économiques que les possibles disputes d’héritage des enfants de curés menacent les biens de l’église.

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19 mars 2018 1 19 /03 /mars /2018 19:01
Valle de los Caídos : le national-catholicisme y sévit toujours

Finalement, la décision de justice devrait se concrétiser à partir du 22/04/2018.

 

Un abbé bénédictin qui refuse d’exécuter une décision de justice et de se rendre à une convocation du Sénat ; des sénateurs PSOE qui demandent alors la comparution de l’évêque présidant la commission épiscopale ; des sénateurs qui, contre l’avis de leurs collègues PSOE, veulent se rendre dans la Valle de los Caídos ; un imbroglio où le national-catholicisme veut affirmer sa prééminence sur la nécropole franquiste.

Valle de los Caídos : le national-catholicisme y sévit toujours

Faisant un véritable bras d’honneur aux juges et aux institutions démocratique, le prieur du couvent qui administre la basilique de la Valle de los Caídos, Santiago Cantera*, a refusé de comparaître le 12 mars devant la Commission de Justice du Sénat espagnol, pour s’expliquer sur les raisons de son refus d’accomplir une décisions judiciaires demandant la restitution des corps des frères Lapeña, victimes du franquisme, à leurs familles.

A plusieurs reprises, des descendants ont souhaité récupérer la dépouille de leurs proches. En vain. Jusqu’à ce qu’en 2016 un juge de San Lorenzo del Escorial donne raison à la petite-fille d’un militant anarcho-syndicaliste de la Confédération nationale du travail (CNT), et ordonne l’exhumation de son grand-père et de son grand-oncle, les frères Lapeña. La victoire judiciaire est célébrée par les descendants de républicains.

Le Monde

Cantera invoque ses devoirs à la tête du monastère et sa condition religieuse pour justifier sa non-venue. Et, avec arrogance, il invite les membres de la commission à venir les rencontrer pour une visite guidée de la basilique les jours de fermeture aux touristes. Bien qu'il n'ait aucune autorité légale sur la nécropole elle-même, il prétend interdire l’accès aux cryptes au prétexte qu’il craint que les ossuaires ne soient détériorés et en arguant que d’autres familles lui auraient demandé de veiller sur l’intégrité de la sépulture de leurs proches.

Valle de los Caídos : le national-catholicisme y sévit toujours

Le PSOE n’a pas du tout apprécié le bras d’honneur du prieur. Face à cet affront, il demande la comparution du Président de la conférence épiscopale espagnole, le cardinal Ricardo Blázquez, pour qu’il affirme le droit des familles à récupérer les restes de leurs proches. Cardinal qui a depuis reconnu que les décisions judiciaires devaient s’appliquer. Mais le prieur ne reconnaît aucune autre autorité que le supérieur de son ordre, l’abbé de Solesmes, en France.

Valle de los Caídos : le national-catholicisme y sévit toujours

Faut-il dire que les sénateurs socialistes ont encore moins apprécié l’invitation de l’abbé bénédictin à se rendre dans ce mausolée d’un dictateur en catimini et au mépris des institutions démocratiques ? Ils considèrent même que cette visite serait comme un encouragement à l’attitude butée du prieur. Mais leurs collègues du PP répondent que si une chance d’ouvrir le dialogue existe, il faut la saisir.

L’incident met en lumière le statut absurde du site – un incompréhensible méli-mélo civilo-religieux, public-privé, franquiste-démocratique. Le lieu est toujours régi par des décrets et normes non abrogées depuis la fin de la dictature.

Ce n’est pas un lieu de mémoire comme il en existe dans le reste de l’Europe, en souvenir des conflits. Aucun panneau pédagogique n’explique quoi que ce soit. Juste sur les deux portes : « Tombés pour Dieu et pour l’Espagne » (“Caídos por Dios y por España”).

* Des moines qui entretiennent les tombes de Franco et du fondateur de la Phalange José Antonio Primo de Rivera, et célèbrent une messe chaque 20 novembre, jour anniversaire de leurs morts. Ils sont devenus les gardiens de la mémoire du dictateur. C’est d’ailleurs Santiago Cantera qui a officié lors de la messe célébrée en l’honneur de la fille unique du caudillo, Carmen Franco, morte en décembre. Le Monde

 

 

 

D'après

El prior del Valle de los Caídos se niega a comparecer en el Senado

El PSOE pide que el presidente de los obispos comparezca en el Senado

¿Quién manda en el Valle de los Caídos?

Santos Juliá: “La única resignificación del Valle de los Caídos son sus ruinas”

 

 

Valle de los Caídos : le national-catholicisme y sévit toujours

 

Ce monumental ensemble, en partie enterré, se situe dans la vallée de Cuelgamuros, sur le territoire de la localité de la province de Madrid de San Lorenzo del Escorial.

Construit par les prisonniers politiques

Ce gigantesque monument a été construit entre 1940 et 1958, en plein franquisme, comme un hommage aux « héros et martyrs de la Croisade », c’est-à-dire à ceux qui luttèrent et moururent pour Franco pendant la guerre civile. Non pour la réconciliation comme le réinventa plus tard le franquisme.

Franco et son épouse visiatant le chantier.

Franco et son épouse visiatant le chantier.

En plus des ouvriers salariés, il y eut 20 000 prisonniers politiques, sur le chantier, sous l’égide d’un organisme de remise de peine par le travail (Patronato Central de Redención de Penas por el Trabajo).

Dans la vallée, il y a une basilique où sont enterrés dans des cryptes et des niches 38 833 cadavres, dont 12 410 inconnus, ce qui fait de la Valle de los Caídos la plus grande fosse commune d’Espagne. Le dernier transfert de corps a eu lieu en 1983. Les morts ont été extraits de fosses communes et cimetières de presque toute l’Espagne.

L’abbaye de bénédictins jouxte la basilique dont elle a la gestion. Un autre bâtiment héberge 50 petits chanteurs de 9 à 14 ans voués au chant grégorien (cher à Solesmes). En face de l’abbaye, une hôtellerie de 220 places, avec restaurant et bar.

Valle de los Caídos : le national-catholicisme y sévit toujours

Et au dessus de tout cet ensemble monumental s’érige une croix, la plus haute du monde chrétien.

Au départ, ce lieu était destiné aux morts franquistes, mais en 1958, il fut décidé d’y transférer des victimes sans distinction du camp où ils combattaient. C’est ainsi que des milliers de corps de républicains y furent envoyés le plus souvent sans en informer la famille. C’est ce qui s’est passé avec les frères Lapeña qui n’étaient plus dans la fosse que leur famille fleurissait depuis 60 ans.

Bien que les ossuaires et niches soient considérés comme cimetière public et que le reste du monument fasse partie du patrimoine national, les moines sont toujours à la barre (« Los monjes tienen la sartén por el mango » littéralement, ils tiennent la poêle par le manche) ! Ayant la gestion de la basilique, ils s’opposent aux exhumations puisque l’accès aux ossuaires se fait par cette église.

Valle de los Caídos : le national-catholicisme y sévit toujours

Francisco Franco (et José Antonio Primo de Rivera) y a été enterré en grandes pompes et sa tombe est en face du grand autel de la basilique. Cet emplacement est contraire au droit canonique puisque l’enterrement au pied d'un autel est réservé aux papes ou aux évêques du diocèse. Un petit-fils du dictateur a signalé que Franco désirait être enterré dans le caveau familial d’El Pardo.

Les sculptures et la basilique se dégradent

Pour les statues et la croix monumentale on a employé une pierre calcaire de Calatoroa, une carrière située dans cette commune d’Aragon, facile à travailler. Mais depuis un certain temps des fragments de la Vierge et même des avant-bras du christ se détachent, ainsi que des sculptures des évangélistes ou de la base de la croix. Le tunnel qui conduit à la basilique a des fissures. Une partie des fosses communes a été inondée. La réhabilitation est estimée à 13 millions d’euros.

Valle de los Caídos : le national-catholicisme y sévit toujours

Mais faut-il restaurer ce mausolée du franquisme ?

  Exhumation des frères Lapeña

Valle de los Caídos : le national-catholicisme y sévit toujours
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17 février 2017 5 17 /02 /février /2017 21:36
Pour Sor Lucía la Ste Vierge ne l'est pas, vierge !

Sœur Lucía Caram, une bonne sœur qui en a, non contente d’être une supportrice acharnée du Barça, de soutenir l’indépendance de la Catalogne, a mis en doute la virginité de la Vierge.

Scandale ! Condamnation de l’évêque. Insultes et menaces de mort des fachocathos !

La Sor Lucía se définit comme la monja cojonera qu’on pourrait traduire par la nonne couillue. Une nonne touitteuse qui n’hésite pas, en grande supportrice du Barça à traiter un arbitre de « vendu, voleur » pour avoir sifflé un pénalty en faveur du Real lors d’un clásico. "Pour moi, la preuve de l'existence de Dieu se manifeste dans la bonté et la beauté, et quand je regarde Messi jouer, je vois ça !" "Je ne dis pas que Messi est Dieu, mais il reflète la perfection de Dieu. Il éblouit tout le monde." En revanche Christiano – malgré son prénom – Ronaldo, "joue très bien au football, mais il est très arrogant et antipathique". Pour elle, donc, 'ne pas être pour le Barça est péché' !

Pour Sor Lucía la Ste Vierge ne l'est pas, vierge !

D’origine libanaise, cette Dominicaine est née à Tucumán, en Argentine en 1966, mais vit en Espagne (Catalogne). Non contente de clamer sa foi dans le Barça et dans Messi, elle a aussi appuyé la campagne du référendum de l’ex-président catalan Artur Mas, dont elle se disait amoureuse, en se prononçant pour une Catalogne « libre et indépendante ». Bien qu’elle se soit fait taper sur les doigts par le nonce, elle persévèrera en soutenant Xavier Trias, candidat indépendantiste (mais conservateur), en dénonçant la démagogie facile d’une certaine gauche (celle de Podemos) et en disant que le fait de se plaindre, et de ne pas aller voter, est un péché.

Notre très médiatique nonne n’a donc pas hésité à répondre à l’invitation de la Cuatro pour participer à une émission baptisée – si on ose dire – Chester in love. Et c’est là que, Ô scandale, elle a déclaré tout de go : « Je crois que Marie était amoureuse de Joseph et qu’elle fut une épouse normale et il est normal de pratiquer le sexe. C’est difficile à croire et à admettre. » Tout en se disant elle-même vierge et ne s’être jamais même masturbée, elle a ajouté « Le sexe est une belle façon d’exprimer les sentiments et l’amour. […] Pour l’Eglise, c’est un sujet sale et caché, moi je crois que c’est une bénédiction. […] Je crois que nous nous sommes trompés sur la manière d’enseigner les choses : nous avons trop voulu convertir le message évangélique en quelque chose de purement spirituel, et tenté d’inculquer l’idée absurde que le corps est la prison de l’âme. »

Inutile de dire que son évêque en a avalé son vin de messe de travers. Et, si l’on en croit le correspondant de Libération en Espagne l’archevêque de Barcelone s’est étranglé : « il s’agit d’un grave scandale. C’est un affront intolérable contre un point fondamental de la doctrine catholique ». Une pétition de bigots sur Change.org a recueilli 15 000 signatures dans le but d’obtenir l’excommunication de la nonne, qui vit avec cinq autres religieuses dans le couvent Santa Clara de Manresa, près de Barcelone. Un porte-parole de la Conférence épiscopale espagnole, José Maria Gil Tamayo, a dit étudier le cas «très problématique» de cette femme dont les propos «salissent la pureté du message christique».

Mais il y a pire chez les cathofachos ibériques. Ainsi, Armando Robles, directeur du site d’extrême droite Alerta Digital, dans une conversation avec le prêtre Custodio Ballester, curé de l’Inmaculada Concepción de L’ Hospitalet de Llobregat (dont le soutien aux nostalgiques du franquisme lui a valu d’être traité de curé Nazi), a affirmé : « D’abord elle n’est pas vierge, et, dans ses jeunes années, je tiens l’information  de source sûre, cette pute pratiquait la prostitution dans son Argentine natale »*.

La sœur Lucia Caram, qui a reçu des menaces de mort, a confié : « Je suis très préoccupée par cette atmosphère de vengeance, de haine et de calomnie qui existe dans les médias et les milieux traditionnels  […] Ils n’ont rien compris à la beauté de l’acte sexuel. » Et, sans pour autant revenir sur ses paroles, elle a clamé  sa fidélité et son amour pour l’église et l’évangile et a invoqué la bénédiction de Marie, mère de Jésus.  

 

 

* "Primero, no es virgen, y en sus años mozos, tengo información ciertamente solvente que podría acreditar que esta golfa practicó la prostitución en su Argentina natal".

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29 décembre 2016 4 29 /12 /décembre /2016 21:38
Cardinal Rivera : un super-Barbarin mexicain !

L’archevêque de Mexico ne se contente pas de jeter l’opprobre sur le mariage gay, porte ouverte à la polygamie et l’inceste, en sexologue averti, il explique que l’homosexualité est contre nature. Il ne se contente pas, non plus, d’oublier de dénoncer les curés pédophiles, il les couvre de son manteau pourpre de Cardinal et accuse même les victimes de provocation.

Comme en France, l’église et ses fidèles les plus virulents, se sont lancés, sur le thème du mariage pour tous, dans une croisade où l’intégrisme le dispute à l’intolérance envers les couples du même sexe. Et pour appuyer cette croisade, au mépris absolu des connaissances sur la sexualité humaine, des arguments moyenâgeux sont avancés pour prévenir les fidèles sur les grands dangers du mariage gay.

Desde la fe” (litt. Depuis la foi), l’organe de propagande du Cardinal Norberto Rivera Carrera, archevêque de Mexico, prêche, du haut de sa chaire épiscopale, sur la fonction de l’anus !

Le corps humain n’est pas destiné à une relation homosexuelle.

« La femme possède une cavité spécialement préparée pour la relation sexuelle, qui se lubrifie pour faciliter la pénétration et supporter la friction, elle secrète des substances qui protègent le corps féminin de possibles infections transmises par la semence ». On suppose que cette mystérieuse cavité est le vagin quoique ça ne soit pas précisé.

« En revanche, l’anus de l’homme n’est pas destiné à recevoir, seulement à expulser. Sa membrane est délicate, se déchire facilement et manque de protection contre les agents externes qui pourraient l’infecter. Le membre qui pénètre l’anus le blesse sévèrement et peut causer saignements et infections. »

Cardinal Rivera : un super-Barbarin mexicain !

Donc, selon le grand sexologue et cardinal, l’anus ne peut qu’expulser, autrement dit déféquer, mais ne peut se faire pénétrer, surtout pas par un pénis ! mais il a dû échapper au prélat que le sexe anal se pratique aussi dans les couples hétéros et il semble ignorer que les vrais sexologues, comme ceux qui écrivent dans le “Journal of Sexual Medicine” proposent toute une gamme de techniques pour pratiquer le sexe anal sans risque. Certes le sphincter offre une résistance : relaxation et lubrification – la vaseline ‘Monseigneur’ – permettent ce sexe anal qui offre, d’après eux, « de grandes satisfactions érotiques et sexuelles », pour tous les couples homos comme hétéros !

“Dios ya perdonó a los sacerdotes pederastas”

“Dios ya perdonó a los sacerdotes pederastas”

Et si l’anus de l’adulte est si fragile pour notre Cardinal que ne devrait-il pas dire sur celui des enfants fussent-ils de chœur ?

Or la journaliste Sanjuana Martínez a démontré, documents et photos à l’appui, que le prélat connaissait les crimes d’un curé pédophile, Nicolás Aguilar Rivera, et que, malgré ça, il l’a laissé poursuivre son ministère, ce qui lui a permis pendant 30 ans de continuer à abuser d’enfants, entre 5 et 13 ans. Quelques 60 enfants au Mexique, 26 en Californie !

Cardinal Rivera : un super-Barbarin mexicain !

« Il n’y a pas eu de la part de l’église mexicaine la volonté que les prêtres pédophiles répondent de leurs actes devant la Justice. En les masquant, en pratiquant la loi du silence, elle pensait que le problème allait disparaître. »

Cardinal Rivera : un super-Barbarin mexicain !

A la parution de l’article, la réaction de l’archevêque fut grotesque, pour ne pas dire odieuse : il n’a pas eu une phrase de compassion pour les victimes, aucune reconnaissance de leur souffrance.

Comme dans beaucoup d’autres pays, la pédophilie cléricale fut tolérée par la hiérarchie de l’église mexicaine. Les prêtres pédophiles étaient transférés d’un diocèse à l’autre comme si de rien n’était et continuaient d’exercer leur ‘sacerdoce’ au contact d’enfants. On demanda même aux victimes de pardonner à leurs agresseurs qui échappaient à la justice !

Et une majorité de catholiques ne veulent pas entendre parler de ces histoires, et se sentent même agressés quand on leur montre la réalité. Ils ne veulent rien entendre, rien voir et obéissent à la loi du silence !

 

 

En complément, cette nouvelle trouvée sur "20 minutes" qui vaut son pesant d'hosties

Cardinal Rivera : un super-Barbarin mexicain !

Une lettre papale que le Cardinal mexicain ferait bien de méditer :

 

 

 

Le pape François demande la tolérance zéro pour les prêtres pédophiles

Le pape François a demandé la tolérance zéro envers les prêtres pédophiles dans une lettre adressée aux évêques à l’occasion du jour des Saints Innocents, 28/12/16, et publiée le 02/01/17.

« Écoutons les pleurs et les lamentations de ces enfants ; écoutons aussi les pleurs et les lamentations de notre mère l’Église, qui pleure non seulement devant la souffrance causée à ses enfants les plus petits, mais aussi parce qu’elle connaît le péché de certains de ses membres: la souffrance, l’histoire et la douleur des mineurs qui ont été abusés sexuellement par des prêtres. Péché qui nous fait honte. Des personnes qui avaient la responsabilité de prendre soin de ces enfants ont détruit leur dignité. Nous déplorons cela profondément, et nous demandons pardon. Nous nous unissons à la souffrance des victimes et, à notre tour, nous pleurons le péché. Le péché de tout ce qui est arrivé, le péché d’avoir omis de porter assistance, le péché de taire et de nier, le péché d’abus de pouvoir. L’Église aussi pleure avec amertume ce péché de ses fils, et elle demande pardon. Aujourd’hui, faisant mémoire des Saints Innocents, je veux que nous renouvelions tout notre engagement pour que ces atrocités ne se produisent plus parmi nous. Trouvons le courage indispensable pour promouvoir tous les moyens nécessaires et protéger, en toute chose, la vie de nos enfants pour que de tels crimes ne se répètent plus. Faisons nôtre, clairement et loyalement, la consigne "tolérance zéro" dans ce domaine. »

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20 avril 2014 7 20 /04 /avril /2014 10:43
La France championne du monde de la tolérance ?

Le centre de recherche PEW a enquêté dans 40 pays sur l’adultère, le jeu, l’homosexualité, l’IVG, le sexe entre adultes non mariés, la consommation d’alcool, le divorce, la contraception.

 

L’angle choisi par ce sondage est insolite. Ainsi, au lieu de demander si le-la sondé-e est pour ou contre l’usage de contraceptifs, la question devient : l’usage de contraceptifs est-il moralement acceptable, moralement inacceptable ou ne relève pas de la morale ? (Using contraceptives is morally acceptable, morally unacceptable, or is it not a moral issue ?). La tentation serait d’additionner ceux qui estiment le divorce, l’IVG, etc. comme moralement acceptable ou ne relevant pas de la morale comme des POUR. 

Mais s’agissant, par exemple, de la consommation d’alcool, les 57% de Canadiens ou les 56% de Français qui considèrent que ça ne relève pas de la morale posent peut-être plus sainement le problème en termes de santé publique.

 

 

La France championne du monde de la tolérance ?

Sur les 40 pays, je n’en ai retenu que 13 : Etats-Unis et Canada en Amérique du Nord, Argentine Brésil et Chili en Amérique latine, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie Espagne et France en Europe de l’Ouest, Pologne et Tchéquie en Europe de l’Est et enfin la Russie. Tous ayant été sous influence chrétienne, certains plus spécifiquement catholique, avec des destins historiques proches par groupe de pays du temps de la guerre froide (alliance Atlantique, Bloc soviétique, dictatures en Amérique latine) semblaient plus évidents à comparer. Et, à tort ou à raison, l’angle choisi, intitulé « global view on morality », m’a semblé peu pertinent pour sonder des pays musulmans, au vu, notamment, des résultats en Tunisie.

La France championne du monde de la tolérance ?
La France championne du monde de la tolérance ?
La France championne du monde de la tolérance ?
La France championne du monde de la tolérance ?
La France championne du monde de la tolérance ?
La France championne du monde de la tolérance ?
NB La ligne plus épaisse sous l'Italie est indépendante de ma volonté et n'a donc aucune signification.
NB La ligne plus épaisse sous l'Italie est indépendante de ma volonté et n'a donc aucune signification.

NB La ligne plus épaisse sous l'Italie est indépendante de ma volonté et n'a donc aucune signification.

L’église catholique a perdu la bataille du contraceptif

Le pape précédent a eu beau mettre la capote à l’index, l’église a beau condamner l’usage des contraceptifs, même la catholique Pologne ne compte que 17% de fidèles à cet enseignement. Il n’en reste que 4% en France et seulement 2% en Espagne. L’Argentine ou le Chili en comptent 6%.

Elle a aussi perdu la bataille de la chasteté en dehors des liens sacrés du mariage, même si l’échec est moins net. 22% des polonais trouvent moralement condamnable de copuler en dehors de l’hymen consacré. Ils sont même 35% au Brésil mais presque autant aux Etats-Unis (30% comme la Russie !). En revanche Français et Allemands ne sont que 6% à prôner l’abstinence, à peine plus en Espagne avec 8%.

 

Sauf en France, l’adultère est sévèrement jugé

   Les galipettes extra-conjugales sont condamnées aussi massivement aux Etats-Unis, fidêles à leur réputation de puritanisme et au Brésil, ce qui colle moins avec l’image légère que nous avons du pays de la samba (84%). Même l’Allemagne atteint 60% de désapprobation contre 64% en Italie ou en Espagne. Seule la France descend en dessous des 50% de réprobation (47%) et 4 sondés sur 10 considèrent que les coups de canif dans le contrat ne relèvent pas de la morale.

 

L’église a pratiquement perdu la bataille du divorce.

Presqu’un quart des brésiliens condamne le divorce. Ils sont suivis par la Pologne, les Etats-Unis, la Russie à 22%. L’Italie est à 18%. Mais l’Espagne, à 4%, s’est très vite accommodée d’un divorce qui ne date que de 1981 (et sérieusement libéralisé en 2005). Les Français ne sont que 5% à porter un jugement moral négatif et plus de la moitié considère que le divorce ne relève pas de la morale.

 

La Russie championne de l’homophobie

   Il n’y a pas photo : plus de 7 sondés russes sur 10 condamnent moralement l’homosexualité (72%), loin devant la Pologne 44%, le Brésil encore 39% ou les Etats-Unis 37%. Si le noyau dur homophobe est plus élevé en France (14%) qu’en Allemagne (8%) ou en Espagne (6%), un sondé Français sur deux considère que ça ne relève pas de la morale.

 

Sur l’IVG, une Amérique latine à la traîne

 

Le Brésil est encore à la pointe de l’intolérance avec presque 8 sondés sur 10 qui condamnent le recours à l’IVG. Mais en Argentine et au Chili c’est autour de 6 sur 10. Aux Etats-Unis c’est 1 sur 2. Pologne et Italie montrent leurs « racines chrétiennes » avec 47 et 41%. En Espagne où le Parti Popular, noyauté par l’opus Dei, poussé par une église non défranquisée, veut repénaliser l’IVG seul un quart des sondés la condamne, comme au Canada ou en Grande Bretagne. En France on retrouve ce noyau dur de 14%, le plus faible des pays sondés.

 

Cocorico : la France pays le plus ‘libéral’

Sur tous les thèmes les plus controversés la France est soit la plus tolérante (adultère, IVG, jeux) soit dans les pays les plus tolérants, même si, sur l’homosexualité, l’Espagne la dépasse ce qui tendrait à montrer que la movida ne fut pas que paillettes mais que la société espagnole a profondément et rapidement évolué après la fin du franquisme.  Mais surtout, la France est bien championne de la laïcité qui sur tous les thèmes est le pays qui répond le plus nettement qu’ils ne relèvent pas d’un jugement moral. Notamment sur le divorce (52%) et l’homosexualité (50%) et bien sûr sur l’alcool et les jeux (57 et 56%). Mais même sur l’IVG, avec 47%, elle est à 10 points devant le pays suivant, le Canada, et une vingtaine de l’Espagne ou de l’Allemagne. La France est aussi le pays où les sondés se réfugient le moins dans des réponses de casuistes (depends on the situation) ou refusent de répondre.

 

 

Voir aussi : Adultère, alcool, divorce... Quel est le peuple le plus tolérant ?

La France championne du monde de la tolérance ?

Ce sondage obéit aux règles communément admises, avec des échantillons raisonnables (et des précisions sur des populations non prises en compte et la marge d'erreur).

 

Trois exemples :

Country: Brazil

Sample design: Multi-stage cluster sample stratified by Brazil’s five regions and size of municipality

Mode: Face-to-face adults 18 plus

Languages: Portuguese

Fieldwork dates: March 4 – April 21, 2013

Sample size: 960

Margin of Error: ±4.1 percentage points

Representative: Adult population

 

Country: Czech Republic

Sample design: Random Digit Dial (RDD) probability sample of adults who own a cell phone

Mode: Telephone adults 18 plus

Languages: Czech

Fieldwork dates: March 4 – March 14, 2013

Sample size: 700

Margin of Error: ±3.7 percentage points

Representative: Adults who own a cell phone (roughly 91% of adults age 18 and older)

 

 

Country: France

Sample design: Random Digit Dial (RDD) sample of landline and cell phone-only households with quotas for gender, age and occupation and stratified by region and urbanity

Mode: Telephone adults 18 plus

Languages: French

Fieldwork dates: March 4 – March 16, 2013

Sample size: 1,004

Margin of Error: ±3.6 percentage points

Representative: Telephone households (roughly 99% of all French households)

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