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27 août 2021 5 27 /08 /août /2021 15:53

Tel l’Anglais à peine débarqué à Calais tombant sur une femme rousse et en déduisant que toutes les françaises sont rousses, je risque, d’un message reçu sur fessebouc et d’un échange franc, comme disent les diplomates, avec un jeune connard, pardon chauffard, de tirer des généralités. Je risque aussi de me voir taxer de « mépris de classe » dans mes échanges acerbes avec ces tristes sires. Mais, un  Engels ou un Marx contemporain ne pourraient-ils pas afficher leur mépris pour ce lumpenpetitproprio (ma bagnole, mon pavillon) que le mouvement des gilets jaunes a illustré.

GILETJAUNISATION ?

SCENE DE LA VIE QUOTIDIENNE

Photo donc d’une dame obligée de passer sur la chaussée pour contourner une voiture qui bloque entièrement le trottoir. Publiée sur une page fessebouc « Luçon d’hier et aujourd’hui ». Les commentaires sont en fait des anecdotes allant dans le même sens.

Sauf un :

Eric Jean

Oui c'est une évidence la première chose à penser a mon sens c'est déjà la ville doit faire sont travail en matière de stationnement

Il supprime des places de stationnement rien et fait pour pouvoir ce garer devant chez soit

Ils vivement de refaire les trottoirs et il supprime des places rien a comprendre

Alors pour ma part pas le choix qu'on vient pas me dire quelques choses

Arrêté de vous plaindre des autres   (copié/collé)

Pour autant qu’on puisse comprendre – mais de l’échange qui a suivi ça semble bien cela – le trottoir étant en mauvais état, il stationnait devant chez lui(t?) comme s’il n’existait pas, mais maintenant qu’il est refait c’est plus voyant. Et ce qui ressort, c’est donc le droit inaliénable, imputrescible et inoxydable de « pouvoir ce garer devant chez soit » !

GILETJAUNISATION ?

DRÔLE DE RENCONTRE EN ZONE 20

Autre scène de la vie quotidienne dans notre bonne @villedelucon : rue Clemenceau, toute en Zone 20 avec un panneau pédagogique à l’entrée, un peu avant la rue St Mathurin, tentative de traversée de la chaussée. Engagé, une voiture arrive, son conducteur ne peut pas ne pas me voir, il me passe quand même au raz des pieds.

Traité de "connard",  il fait le tour complet pour revenir se garer sur une place livraison de la rue St-Mathurin et arrive, sur mes talons du coup,  au tabac-journaux où il ose m'interpeller. La montée d'adrénaline causée par l'incident n'étant pas tombée, il a eu droit à un chapelet d'insultes bien senties (on n’est pas petit-fils de charretier pour rien).

Mais pour se défendre, le jeune chauffard arguait que je n'étais pas dans un passage piéton. J'ai tenté en vain de lui expliquer que ZONE 20=priorité piéton et même l'attendre à la sortie en lui montrant la pancarte... j'ai juste eu droit à un "la prochaine fois je t'écraserai" !

GILETJAUNISATION ?

Symptomatique ? J’ai tendance à le penser. Même si – Poujade, Nicoud, Chasse pêche nature et tradition, etc. – on peut trouver des antécédents à ce mouvement, ça ne concernait qu’une petite bourgeoisie boutiquière. Là le « Moi, Ma gueule, Ma bagnole », la beaufitude triomphante,  se diffuse et pollue le « vivre ensemble ».

 

 

 

 

 

 

Pour illustrer quelques photos glanées dans une petite partie de la ville :

GILETJAUNISATION ?

Là, il ne s'agit pas d'un quasi illettré - au moins on peut l'espérer puisque la voiture affiche "infirmière" - véhicule donc stationné à l'angle de deux trottoirs, devant un portail (fut-il celui de la conductrice) et pendant des jours d'affilée.

GILETJAUNISATION ?

En principe des "arrêts minute" doivent être matérialisés sur la chaussée, mi-septembre, devant ce tabac-journaux où je me suis alpagué avec le jeune chauffard.

GILETJAUNISATION ?
GILETJAUNISATION ?
GILETJAUNISATION ?

En allant à la pharmacie

GILETJAUNISATION ?
GILETJAUNISATION ?

Quand le trottoir s'élargit....

GILETJAUNISATION ?
GILETJAUNISATION ?

Là le trottoir est large et, bien qu'aucune signalisation ne l'autorise, on peut comprendre que des voitures y stationnent. Mais l'une arrive à bloquer tout le passage en se mettant le long d'une plate-bande et d'autres stationnent, les unes parallèlement et le long des maisons et d'autre perpendiculairement, les unes le nez collé aux maisons, les autres le cul près de la bordure, rendant donc la circulation du piéton impossible.

GILETJAUNISATION ?

Situation paradoxale, là où la rue est la plus large les voitures grimpent sur le trottoir, là où c'est plus étroit, elles stationnent sur la rue. De toutes façons, vu l'état lamentable du trottoir, le piéton est obligé de marcher sur la chaussée.

 

Rappels (code de la route)

Article R417-10

II.-Est considéré comme gênant la circulation publique l'arrêt ou le stationnement d'un véhicule :

1° Sur les trottoirs lorsqu'il s'agit d'une motocyclette, d'un tricycle à moteur ou d'un cyclomoteur ;

Article R417-11

-Est considéré comme très gênant pour la circulation publique l'arrêt ou le stationnement :

8° D'un véhicule motorisé à l'exception des engins de déplacement personnel motorisés et des cycles à pédalage assisté :

  1. Sur les trottoirs, à l'exception des motocyclettes, tricycles à moteur et cyclomoteurs ;

NB La distinction entre « gênant » et « très gênant » se traduit dans le montant des contraventions (135€ dans le 2e cas)

Article R417-11

Est considéré comme abusif le stationnement ininterrompu d'un véhicule en un même point de la voie publique ou de ses dépendances, pendant une durée excédant sept jours…

Article L2213-2

Le maire peut, par arrêté motivé, eu égard aux nécessités de la circulation et de la protection de l'environnement :

2° Réglementer l'arrêt et le stationnement des véhicules ou de certaines catégories d'entre eux, ainsi que la desserte des immeubles riverains ;

 

Ce pouvoir du maire ayant entraîné recours à Olonne-sur-mer, le Conseil d'État a livré sa décision le 8 juillet 2020. La plus haute juridiction administrative a rappelé que le maire peut prendre des mesures nécessaires pour concilier les problèmes liés au stationnement et les droits de tous les usagers de la voie publique. Autrement dit, dans l'exercice de son pouvoir il peut autoriser le stationnement sur le trottoir.

Toutefois, un passage suffisant d’une largeur minimale de 1,40 mètre ou de 1,20 mètre en l’absence de mur doit être réservé pour les piétons, notamment pour les personnes à mobilité réduite. Les passants doivent aussi accéder sans aucune difficulté à leur habitation ou aux commerces. Enfin, une signalisation adéquate doit préciser les emplacements sur le trottoir sur lesquels le stationnement est autorisé.

Source : Légifrance et AU5V

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13 mai 2021 4 13 /05 /mai /2021 14:32

Vendée: à l’initiative d’@OeuvredOrient une belle exposition « Arménie - La foi des montagnes » et une messe solennelle selon le rite arménien le samedi 8 mai en la cathédrale de Luçon célébrée par Monseigneur Kélékian. Moments intenses de partage en perspective! #ArménieVendée

Arménie, messe et récup

Que répondant à cette annonce, des élus, voulant marquer leur soutien  à l’Arménie, au moment où les USA reconnaissent le génocide dont son peuple a été victime, assistent à  cette cérémonie religieuse, est admissible et respectable. Outre l’actuel maire de Luçon et des adjoints, il y avait donc la maire des Herbiers et le député LREM de la circonscription (qui a eu sa minute de célébrité avec une injure lancée à l’Assemblée nationale).

Arménie, messe et récup

Ont-ils, pendant cette cérémonie, suivi l’exemple du président De Gaulle qui, comme le rappelait N Cadène, ne se « signait » pas lorsqu’il était dans une église à titre officiel ?

Arménie, messe et récup
Arménie, messe et récup

Peu probable quand on découvre la double photo où les élus posent en entourant les prélats – comment l’évêque de Luçon a-t-il pu se laisser piéger dans cette palinodie ? – puis le seul monseigneur arménien.

Les masques – obligatoires (et portés pendant l’office) – tombent (au sens figuré aussi : on est passé de la célébration à la récupération), les distances sanitaires sont effacées ! La simple décence aussi !

NB Pour les non vendéens, on découvre sur ces photos la dame Besse, maire des Herbiers, ex collaboratrice du Vicomte de Villiers, D. Souchet, ex-député européen villiériste, D. Bonnin, maire de Luçon, villiériste, une adjointe et aussi un adjoint, conseiller départemental, candidat à sa succession, et perdu dans ce groupe Henriet député LREM.

Et on découvre (18/05/2021) que la 1ère adjointe de Luçon présente, Yveline Thibaud - 2e à partir de la droite entre un jeune curé et son maire - est sur la liste de droite des régionales !

Arménie, messe et récup

 

PS Merci à L. N. pour m'avoir alerté sur ces photos. Photos issues d'un touitte d'un abbé.

Arménie, messe et récup
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9 février 2021 2 09 /02 /février /2021 16:56

Entretien avec Christian Terras, rédacteur en chef de Golias, la revue catholique critique cliquer ici

 

4 pages dans l'OBS du 20/05/2021 cliquer ici

Réaction de J. P. Sautreau après la publication du rapport de la Commission Sauvé cliquer ici

CRIEZ POUR NOUS

Et la chair s’est fait verbe, des décennies après. La chair meurtrie, violée de gamins de 11, 12, 13 ans. Une croix sur l’enfance en Vendée a provoqué, au fil de signatures et de rencontres, de nouveaux témoignages. Le Jeanjean, tout secoué encore de son mal de mère, est devenu aussi, volens nolens, celui qui va transmuter ces « cris crevant des années de solitude », en témoignages tous plus glaçant les uns que les autres.  Mais il revient aussi sur son aussi long silence, ce long mutisme commun à la plupart des victimes. Et il décrit avec précision, il en démonte les rouages, l’omerta qui a régné, qui règne sans doute encore, dans l’église catholique.  

En septembre 2018, paraissait “Une croix sur l’enfance”, un récit dans lequel mon père racontait sa jeunesse claquemurée dans un séminaire catholique, les amitiés bâillonnées, les jouets et joies volées, la discipline inique et la violence quotidienne, notamment pédocriminelle. Cet essai cathartique a fait grand bruit dans la Vendée chrétienne d’abord puis partout ailleurs et son écho médiatique en a entraîné beaucoup d’autres, de plus intimes. Mon père a reçu chaque semaine (et pendant un temps, chaque jour) des témoignages d’hommes et de femmes d’âge mûr, qui, parfois pour la première fois de leur vie, racontaient leur douloureux secret, tous et toutes victimes des mêmes crimes tus et enfouis. Des voix fragiles qui, depuis assemblées en communauté, sont devenues plus fortes, et qui ont crié justice. Ce nouvel opus fait entendre leurs histoires et les avancées de leur combat. Une prose poétique et fraternelle qui tente de redonner leurs voix aux égosillés. (Criez pour nous, éditions Nouvelles sources)

Manon Sautreau

Paradoxalement, c’est une lettre anonyme, reprochant à l’auteur d’Une Croix sur l’enfance de vouloir surfer sur la vague dénonciatrice, de s’adonner à une surenchère à la délation des prêtres pédophiles assez sordide, qui résume bien le terreau socioculturel sur lequel les pédocriminels ensoutanés ont pu agir en toute impunité.

Victime, lui aussi, des attouchements d’un serviteur de l’église il veut garder sa souffrance muette. « Mes parents m’avaient mis en pension pour mon bien, ils voulaient le meilleur pour moi… À la ferme on parlait peu. [Mes parents] respectaient aveuglément les prêtres et les religieux, porteurs des valeurs dans lesquelles j’ai été éduqué. »

Les prédateurs étaient sûrs de leur impunité car leurs victimes, s’ils leur prenaient l’idée de conter les agressions sexuelles qu’ils leur faisaient subir, passeraient pour des affabulateurs auprès de parents sous l’emprise d’une église dont ils étaient les ministres sacrés. Et ils pouvaient aussi compter sur le silence complice de leurs pairs ou de leur hiérarchie.

L’Église incestueuse :

Avant de revenir à des écrits plus légers dans quelques jours, je voudrais, un peu harponné par de livre de C Kouchner et les débats qu’il suscite, vous faire partager cette vérité parallèle dont je parle dans « criez pour nous » mais que je ne développe peut-être pas assez :

L’agression sexuelle d’un enfant par un clerc se traduit ainsi : une personne consacrée par l’Église donc sacrée viole le corps sacré d’un enfant.

Or, cet agresseur criminel se trouve être par définition un père de cette Église.

La notion de paternité est la colonne vertébrale de l’Église catholique.

De Dieu le père (Notre père qui es aux cieux) au prêtre de paroisse (le père curé). En passant par le Pape, le Papa suprême et toute la chaîne des pères cardinaux et évêques. Tous des pater familias.

Au séminaire nous appelions tous les prêtres « mon père ». Tout en haut le père supérieur…

Alors sans contestation à propos des crimes sexuels commis par les prêtres de l’Église, quelle que soit leur place dans la hiérarchie, nous devons parler d’inceste.

J. P. Sautreau (facebook)

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La loi du silence

Une figure des plus représentatives de cette loi du silence institutionnalisée est dans doute Louis-Marie Billé. Bien que né dans le Loiret, à Fleury-lès-Aubray, le 18 février 1938, arrivé dès l’âge de deux ans, à Fontenay-le-Comte, il a baigné dans le catholicisme de combat d’Antoine-Marie Cazaux qui va régner sur la Vendée de 1941 à 1967. Formé au grand séminaire de Luçon, il y revient après des études de théologie, en tant que professeur d’écriture sainte.

Jean-Pierre Sautreau conte comment le frère d’un Noël Lucas, qui devait accéder au diaconat, était venu informer les responsables du séminaire des actes incestueux dont il avait été victime de la part de ce frère. C’est Billé qui le reçoit en ce printemps 1967. Il coupe court, refuse d’entendre plus longuement les confidences et interrogations de l’adolescent. Noël Lucas, devenu prêtre et prédateur, va pouvoir ainsi sévir jusqu’en 1996. Entre autres saloperies, celle narrée dans Criez pour nous, d’un neveu de curé que, dans une colo comme on disait, il a violé et laissé martyrisé par d’autres gamins.

Ce brillant prêtre, lui aussi enseignant au grand séminaire, mais à Nantes, et avec de nombreuses responsabilités à l’évêché de Luçon, savait se faire inviter au sein même des familles, comme le racontait le père d’une victime au tribunal en 1999 :   « Nous sommes catholiques. Avec son aura d'ecclésiastique, il avait gagné notre estime. Nous le recevions en ami. Il venait dormir chez nous et, là, il abusait de nos enfants. »

Le frère de Noël Lucas, au procès, dira avoir averti Billé, qui, devenu entre temps archevêque de Lyon, affirmera « n’avoir absolument aucun souvenir d’une rencontre comme celle dont il est question ». Garnier, évêque de Luçon à l’époque, dans un entretien de départ de Vendée (12/01/2001) déclarera je reste l'ami de ce prêtre, son frère. Et Castet, évêque de Luçon, à la mort du pédo-criminel en 2015, invitera les prêtres de Vendée à une prière pour leur ex-collègue !

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Billé avait-il aussi perdu le souvenir de cette Blandine, non pas jetée aux lions, mais au « saint homme de frère », par sa propre mère ? Ce saint homme, son oncle donc, prêtre, sa mère va lui faire partager le même lit. Et l’oncle de 30 ans va violer la fillette d’à peine 6 ans. Et la mère va éponger le sang et étouffer cette histoire. La sœur et le frère vont sceller leur silence dans le sang de Blandine. L’oncle étant devenu directeur de lycée privé à Aix, Blandine va informer, en 1995, l’évêque du coin qui n’est autre que Billé : distant et cassant, il conclura par « N’allez pas croire que je vais jouer les justiciers » et nommera un peu plus tard le violeur à la tête de la paroisse de Martigues.

Billé continue une brillante carrière épiscopale puisqu’il devient « primat des Gaules », archevêque de Lyon, et Jean-Paul II lui donne le chapeau de Cardinal. Lyon où sévissait le père Preynat qui va conter sa rencontre avec son patron : « Je l’ai vu dix minutes, il m’a demandé si les faits étaient prescrits. Comme je ne le savais pas, il m’a dirigé vers un avocat. Et c’est tout. »

Et c’est donc le même Billé, devenu président de la conférence des évêques de France, qui présentera un rapport de deux cents pages sur la pédophilie dans l’Eglise : « Les prêtres qui se sont rendus coupables d’actes à caractère pédophile doivent répondre de ces actes devant la justice » Entre temps, il avait nommé Preynat pour piloter une quinzaine de paroisses !

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Un évêque fait repentance

Il aura fallu deux ans à l’évêque de Luçon, Jacolin, pour faire solennellement acte de repentance. Mais cet évêque qui a honnêtement, après avoir entendu des victimes, et notamment Jean-Pierre Sautreau, tiré, dans doute péniblement, la conclusion qui s’imposait, annonce-t-il un véritable examen de conscience de l’église de France. La création d’une Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise, dite Commission Sauvé, laisse espérer une prise de conscience et surtout une prise en compte plus globale.

Cette recension est à la fois trop bavarde et bien incomplète. Elle ne rend pas compte et de l’écriture et de la composition du livre. Cet équilibre entre l’évocation des méfaits subis par les victimes qui, pour la première fois pour beaucoup, se sont confiées, l’analyse encore plus creusée des mécanismes familiaux et socioculturels qui ont permis ces crimes, mais aussi des échappées vers la poésie, cette merveille du langage qui l’a si souvent sauvé.

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CRIEZ POUR NOUS Nouvelles SOURCES 18 €

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Pour compléter

 

Vous pouvez lire ici quelques extraits du livre ainsi que sur la page facebook de Jean-Pierre Sautreau

Zoom express sur le dernier livre de Jean-Pierre Sautreau "Criez pour Nous" sur TV 3 Provinces

Un entretien sur Alternances FM (radio nantaise).

Un autre sur France bleu Loire Atlantique

 

 

Plus de 150 personnes se sont déplacées à la cathédrale de Luçon, en Vendée, le dimanche 14 mars pour le dévoilement de la plaque « en mémorial pour les enfants victimes de violences sexuelles par des prêtres ». Une première en France.

La pose de la plaque a été annoncée en octobre 2020 par l’évêque de Luçon Mgr François Jacolin, au cours d’un « acte de repentance » où il avait publiquement annoncé la reconnaissance de « 43 agresseurs entre 1940 et aujourd’hui », parmi lesquels 36 prêtres, cinq frères et deux laïcs. De très nombreux faits se sont produits au petit séminaire de Chavagnes-en-Paillers dans les années 1950 et 1960 essentiellement. Les enfants avaient une dizaine d’années.

 

Après une courte présentation, l’évêque lit la « prière de repentance de l’Église en Vendée en mémorial pour les enfants victimes de violences sexuelles ». Le texte évoque la responsabilité du diocèse face aux actes des prêtres violeurs : « Des pasteurs à la tête du diocèse ont manqué de lucidité, de courage et de justice devant de tels actes, aggravant ainsi les souffrances des enfants violentés et exposant d’autres enfants aux mêmes risques. »

L’instant est particulièrement émouvant pour les victimes, qui ont découvert le texte par la lecture de l’évêque. Parmi elles, l’écrivain Jean-Pierre Sautreau. Son livre Une Croix sur l’enfance en Vendée avait déclenché de très nombreux témoignages.

 

Extraits d'Ouest-France 15/03/21

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LIBERATION DU 26/03/2021 consacre 4 pages à la pédocriminalité dans l'église, avec l'exemple du petit séminaire de Chavagnes

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L'OBS du 20/05/2021 consacre 4 pages à Jean-Pierre Sautreau

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OUEST-FRANCE 06/10/2021

 

Pédocriminalité dans l’Église en Vendée. Jean-Pierre Sautreau n’est « pas surpris par les chiffres »

La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église annonce 330 000 victimes entre 1950 et 2020. Membre d’un collectif de victimes qui a dénoncé les viols et agressions sexuelles commis au petit séminaire de Chavagnes-en-Paillers, l’écrivain vendéen Jean-Pierre Sautreau avait été entendu comme témoin par la commission.

Pour son travail d’enquête, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) avait entendu de nombreuses victimes. Entendu comme témoin, l’écrivain Jean-Pierre Sautreau avait rejoint l’un des « groupes miroirs » chargés de veiller sur le travail des experts.

 

Quelle est votre réaction à l’annonce des chiffres du rapport de la Ciase, qui estime qu’entre 1950 et 2020, 330 000 enfants ont été victimes de viols et agressions sexuelles par des laïcs, bénévoles ou salariés missionnés par l’Église ?

C’est énorme, mais je ne suis pas surpris par les chiffres. Ce que l’on a vu ici en Vendée avec le petit séminaire de Chavagnes-en-Paillers, est certainement d’une ampleur exceptionnelle, mais cette histoire montre bien combien, derrière quelques témoignages, se cachent de très nombreuses agressions. Le collectif des victimes de violences sexuelles de Vendée, dont je fais partie, recense au moins 135 victimes en Vendée, dont 80 victimes avec 14 prêtres agresseurs à Chavagnes-en-Paillers (1). Régulièrement, de nouveaux témoignages arrivent. On en a encore reçu deux ces jours-ci. Pour nous, c’est mathématique : ces prêtres ont fait au moins une centaine de victimes. Pas seulement au séminaire, mais, on le sait pour certains, également dans leur entourage.

Le rapport marque une étape importante ?

En deux ans et demi, le travail est considérable. En tant que témoin puis comme membre d’un groupe miroir chargé de veiller sur le travail des experts, je peux témoigner de la volonté de la commission de ne pas se cantonner à un rapport technique. Il y avait une véritable volonté de réparer les victimes. Je suis évidemment heureux que l’on renonce à cette idée de forfait qui était une aumône. Il faut bien sûr des réparations financières individuelles.

Vous êtes en revanche déçu de la réaction du président de la conférence des évêques, Mgr Eric de Moulins-Beaufort ?

Beaucoup. C’est le patron des évêques. Il fait une demande de pardon, mais aucune annonce. Il se contente de renvoyer, pour les actions, à la prochaine assemblée plénière, à Lourdes, en novembre. Ce n’est pas satisfaisant. Le rapport de la Ciase conforte notre travail. Nous allons continuer à nous battre pour obtenir notre dû.


Contact : https://collectif85.com/

(1) Publié en 2018 par Gestes Editions, Une Croix sur l’Enfance en Vendée est depuis quelques jours disponible en format poche chez Harper Collins (6,90 €).

 

Pédocriminalité dans l’Église : « Un début de prise de conscience, mais… »

Un mois après la publication du rapport choc de la commission Sauvé, 120 évêques catholiques réunis à Lourdes début novembre ont eu la révélation. Vendredi 5 novembre, jour du poisson, le gratin catholique a reconnu « la responsabilité de l'Église catholique » dans les crimes sexuels commis par des prêtres et des religieux et leur dimension « systémique » depuis 1950. Christian Terras, rédacteur en chef de Golias, la revue catholique critique, revient sur ce début de prise de conscience mais prévient : le problème réside aussi dans la toute-puissance des prêtres.

"Je ne suis pas sûr que les 120 évêques aient compris que c’était la sacralisation de la prêtrise qui est en cause dans cette affaire-là. Tant qu’on ne remettra pas en cause cette sacralisation du prêtre dans l’Église, on ne s’en sortira pas."

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18 janvier 2019 5 18 /01 /janvier /2019 18:11

Mise à jour 19/01/2019

Mise à jour 21/01/2019

Mise à jour 23/01/2019

Mise à jour 31/01/2019

 

Car tel est leur bon plaisir

Avec Auvinet le pire est toujours sûr !

Les élus locaux se gargarisent de leur proximité du terrain : l’écoute, le dialogue avec les citoyens, c’est leur pratique quotidienne. C’est sans doute vrai pour certains d’entre eux. En Vendée, c’est du pipeau. Nos potentats locaux – qui finalement à leur niveau ont encore plus de pouvoirs que le Président de la République et disposent aussi de majorité servile – décident, tranchent, sans se préoccuper du point de vue du vulgum pecus.

Ainsi vient-on de voir, Yves Auvinet, successeur du Brutus du bocage, Retailleau qui avait éliminé notre Vicomte, à la tête du département annoncer que les deux collèges de Luçon allaient disparaître et qu’un nouveau collège regrouperait leurs effectifs, tout ça sur un terrain militaire.

Même la 3e Commission du Conseil départemental n’a pas été ne serait-ce qu’informée. Inutile donc de dire que les personnes concernées – parents et personnels des collèges, mais aussi citoyen-ne-s de Luçon – n’ont pas été consultées.

Faut-il rappeler que le Collège Beaussire - ex Ecole Primaire Supérieur de jeunes filles – a été rénové à grands frais il y a 7 ou 8 ans ?

Car tel est leur bon plaisir

Quand notre potentat municipal prétend que la rénovation de l’école du centre coûterait 7 Millions d’euros (sans que cette estimation ait jamais été étayée par une quelconque étude), il faudra qu’il nous explique avec son adjoint Charpentier comment la ville va pouvoir racheter Beaussire qui doit en valoir plus du double.

Sauf si Auvinet le brade…

 

La partie de bonneteau continue !

Car tel est leur bon plaisir

L’école du centre où sera-t-elle ? au séminaire ? Perdu ! Sur le champ de foire ? Perdu ? Au quartier Hoche ? Perdu ! Ce sera à Beaussire !

On te l’eût dit, l'eusses-tu  cru ?

C’est pourtant ce que vient d’annoncer Y. Auvinet, Président du Conseil départemental, dans une brillante démonstration de démocratie représentative et citoyenne bafouée. Avec la complicité active de Pierre-Guy Perrier, Maire de Luçon.

Donc, sans même que la commission ad hoc du Conseil départemental le susse, pardon le sût, Auvinet a décidé de laisser tomber les deux collèges de Luçon pour en faire un autre. Donc, sans même, sans doute, que l’adjointe concernée le susse, pardon le sût – elle n’apparaît pas en tout cas sur la tribune – et a fortiori le conseil municipal (ne parlons pas de commission municipale ou de commission consultative), on découvre des négociations entre la ville et l’état pour l’achat de 2,4 ha au sein du quartier Hoche.

Et là, dans un splendide tour de passe-passe, la ville lâcherait ce potentiel terrain au département qui, en contrepartie, céderait l’actuel collège Beaussire.

Les chiffres lancés sont des plus surprenants. Ainsi, la rénovation de fond en comble du collège Beaussire – du bâtiment de l’ex-école supérieure il ne reste que les façades : intérieur et toitures complètement refaits, le bâtiment des années 60 dit pédagogique a été complètement remodelé – n’aurait coûté que 8,3 millions*, alors que la rénovation du collège Le Sourdy en coûterait, elle, 12 Millions !

Il est aussi des plus plaisants d’entendre le Président du CD parler de « dynamiques pédagogiques » : on ignorait que les compétences pédagogiques avaient été transférées aux collectivités territoriales.

Reste surtout, la forte impression d’une totale improvisation – exercice que l’on croyait réservé à notre Maire – et d’un total mépris des citoyens. Comment le département, même s’il n’a dépensé que 8,3 millions de rénovation, pourrait-il échanger Beaussire (dont les bâtiments ont quand même une valeur intrinsèque) contre un terrain qui n’est d’ailleurs pas encore la propriété de Luçon et dont le coût serait d’1 million ? Que va faire la ville de ce collège nettement sur-dimensionné pour loger l’école du centre ? Et ne parlons pas du Sourdy, passé pour profits et pertes, mais dans la rubrique pertes.

Tout cela pue un amateurisme politicien dont seuls les citoyens contribuables feront les frais.

 

* Ce coût démontre, s’il en était besoin, que l’estimation de 7 millions pour la rénovation in situ de l’école du centre est hautement fantaisiste.

Trouvé sur fessebouc :

Mais qu’est-ce que c’est que cette bidouille? Personne n’était informé même pas les élus de la commission éducation ni les conseillers départementaux du secteur! Un des collèges de Luçon venait juste de bénéficier de travaux, l’argent public n’est pas cher! Alors que Talmont-Saint-Hilaire réclame un collège public depuis longtemps c’est à Luçon qu’il va être construit... un outil neuf et fonctionnel c’est toujours mieux pour la communauté éducative mais la méthode est quand même consternante. J’ignore ce qui a guidé ce choix fait en cachette de tous. La majorité va devoir s’expliquer.

 

Réactions de l'opposition et mensonge du Maire de Luçon

Car tel est leur bon plaisir
Car tel est leur bon plaisir

La déclaration du Maire est des plus plaisantes : "La construction de ce nouveau collège, je ne pouvais pas en parler. Le département, qui a cette compétence, m'avaient demander de ne pas le faire avant que ses élus ne soient informés". Or, à part quand même Leboeuf, vice-président, et Charpentier, apparemment les élus du Conseil départemental l'ont appris en lisant la presse, puisque le plan collège était censé être élaboré à partir de mars 2019.

Reste aussi la grande question : là encore le Maire fait comme si le département allait faire cadeau de Beaussire, puisqu'il parle d'une économie de près de deux millions. Cadeau somptueux, puisque outre sa valeur intrinsèque, le collège Beaussire a coûté plus de 8 millions en rénovation (fort réussie au demeurant et qui en fait un admirable outil de travail).

 

En complément : le texte intégral du communiqué des élus de l'opposition municipale de Luçon

Car tel est leur bon plaisir

 

Des voeux du Maire qui ajoutent à la confusion

Car tel est leur bon plaisir

Dans le genre, les voeux du Maire de Luçon ne sont pas mal - ils complètent parfaitement la conférence de presse d'Auvinet Président du Conseil départemental !


Passons sur le prix du terrain 'militaire', terrain non encore acquis d'ailleurs - qu'il mettait à 1M€ il y a 4 jours et qui n'en vaudrait plus que 560 000 (plus un mur ?).

Le clou est quand même la valeur de BEAUSSIRE (deux bâtiments, quelques milliers de m2, 8,3 M€ de rénovation entre 2008 et 2010, en parfait état donc) : "Le prix du collège Beaussire selon les domaines est de 950 000 €" !
Rien que les appartements de fonction, s'ils pouvaient être mis sur le marché de l'immobilier, ne devraient pas être loin d'atteindre ce prix.

 

 

Une réaction de la FCPE 85

Car tel est leur bon plaisir

 

Foutage de gueule

Par courriel du 21/01/19 j'avais adressé ce message au Président du CD :

Monsieur le Président,

Si j’en crois Ouest-France du 19/01/2019, le Collège Emile Beaussire, après construction d’un nouveau collège, serait rétrocédé à la ville de Luçon pour y transférer son école du centre. Telle que cette rétrocession est présentée, elle n’aurait pour contrepartie que la cession d’un terrain militaire (que la commune de Luçon ne possède d’ailleurs pas encore), terrain estimé par le Maire de Luçon à 1 Million d’euros.

Pouvez-vous donc confirmer que le Conseil départemental va faire cadeau du collège Beaussire dont la récente rénovation a coûté plus de 8 Millions d’euros (et dont on peut penser que bâtiments et terrains ont une valeur intrinsèque) à la ville de Luçon pour 1M€ ?

Question subsidiaire, comment, alors que le Collège Beaussire est composé de deux bâtiments d’âges et de conceptions très opposés – ex-école primaire supérieure en pierres de 1938, grand bâtiment béton en L  de 1960 - sa rénovation complète a coûté 8,3 M€, alors que celle du Sourdy (bâtiments homogènes des années 70) coûterait 12 M€ ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à mon vif attachement au service public de l’éducation nationale,

J. F. Launay

 

N.B. Depuis, notre Maire a encore changé les chiffres : le terrain militaire est tombé à 560 000 € et Beaussire du coup est évalué par les domaines 950 000 € ; mais sur le fond ça ne change rien : comment un établissement qui a coûté 8,3 M€ de rénovation peut-il être évalué à 950 K€ ?

 

La réponse, signée d'Yves Auvinet, mais rédigée par un nègre (EdM qui doit être un certain Edouard de Montgolfier), est un véritable foutage de gueule, puisqu'il parle de ne pas exposer à nouveau de prétendus arguments, alors qu'il s'agit de questions précises qui n'ont jamais eu de réponses. Auxquelles on pourrait ajouter les suivantes : pour quoi les projets luçonnais n'ont-ils pas été traités dans la réflexion programmée à partir de mars 2019 sur le plan pluriannuel sur les collèges et pourquoi ces projets n'ont été à ce jour soumis à aucune instance départementale et instruits dans le plus grand secret ?

Autant de questions que pourrait aussi se poser (et poser) les journalistes...

Car tel est leur bon plaisir
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24 novembre 2016 4 24 /11 /novembre /2016 16:46
Désert médical 3

Episode trois de la mobilisation des patients luçonnais en mal de toubibs : une réunion d’information pour rendre compte d’une entrevue avec le préfet. Mais avec une majorité municipale mobilisée : maire, adjoints et soutiens. Et un petit théâtre local dont les patients de base n’ont, comme dans le mythe de la caverne, vu que les ombres.

Désert médical 3

Une délégation du collectif des patients et d’associations formant, elles-aussi, un collectif, avait participé à une réunion de travail avec l’Agence régionale de santé (ARS) puis avait rencontré le Préfet de la Vendée le 8 novembre. Déjà, petite séquence de tragi-comédie, une des associations participantes à la rencontre préfectorale (ADSP) avait programmé une réunion publique le soir même, sans en avertir les autres partenaires. Une assez médiocre opération de récupération de la démarche collective à son seul profit.

Moins spectaculaire que celle du Maire, bien sûr, qui, avec adjoints et le renfort de la Présidente de l’association des Maires de Vendée, occupa le 1er rang de la réunion du 22 novembre.

Rencontre avec l'ARS (pour télécharger cliquer sur le document)

Désert médical 3
Désert médical 3

Et comme le 3 septembre, dans un numéro de duettistes rodé, les porte-paroles de la fameuse association qui avait essayé de tirer toute la couverture à elle, l’Association de défense du service public (ADSP), l’ont pris tour-à-tour, la parole !

Désert médical 3

Numerus clausus et contre-vérités

Dans un dégagement idéologico-stratosphérique, le Monsieur a de nouveau invoqué la mise en place du numerus clausus des formations comme cause de la pénurie actuelle de médecins. Et, selon le principe qu’un mensonge martelé plusieurs fois finit par passer pour une vérité, a attribué toute la paternité de ces quotas à d’affreux technocrates sans âme qui visaient à diminuer l’offre médicale pour faire baisser la demande des patients. Il ne pouvait ignorer, répétons-le, que c’est doublement faux.

Depuis l’instauration de ces quotas en 1971 – Pompidou Président, Boulin Ministre de la Santé – le nombre de médecins a plus que triplé. Et attribuer sa paternité aux seuls technocrates est aussi faux : “Les quotas contingentant l'accès au corps médical ont davantage été fixés en fonction des intérêts immédiats défendus par les segments les plus puissants du corps médical et des rapports de force entre ces segments que suivant les préoccupations de long terme de certaines administrations.L'emprise des quotas : les médecins, l'État et la régulation démographique du corps médical (années 1960-années 2000) par Marc-Olivier Déplaude.

La baisse drastique de ce numerus clausus dans les années 90 s’est faite sous la pression directe de syndicats médicaux.

 

 

 

 

Et le tassement dû au départ massif de cohortes de médecins soixantenaires sera corrigé dès 2020, par l’arrivée des actuels futurs médecins en formation. Renforcée par celle de médecins formés à l’étranger. En 2011, 27% des primo inscrits au conseil de l’ordre des médecins avaient un diplôme acquis à l’étranger. Un peu plus de huit pour cent des médecins exerçant en France sont titulaires d’un diplôme étranger.

 

Désert médical 3

"Les difficultés d’accès aux soins ne sont donc pas la conséquence d’un manque de médecins mais de leur répartition territoriale et de l’attrait insuffisant de la médecine générale depuis de nombreuses années."

Claude Beraud

Les sortants sont très peu attirés par l’exercice libéral de la médecine générale : à peine 1/10*, 3/10 choisissent le remplacement et 6/10 le salariat !

Désert médical 3

Quant à la faible attractivité de la médecine générale elle est due à « l’exigence de conciliation entre vie professionnelle et vie privée**, ainsi que le souhait de ne pas exercer de façon isolée, qui percutent frontalement le modèle d’exercice traditionnellement associé au médecin généraliste (solitaire et toujours accessible). » (Les nouvelles questions posées à la démographie médicale)

Désert médical 3

Culpabilisation ou responsabilisation ?

Autre contre-vérité émise par ce logorrhéique intervenant: la mise en cause d’une prétendue culpabilisation des patients et/ou des praticiens quant à la consommation médicamenteuse.

Faut-il rappeler que la sur-prescription des antibiotiques a fabriqué des bactéries de plus en plus résistantes ? Rappeler aussi que les Français sont champions d’Europe de la consommation de psychotropes ? Et faire des économies par l’imposition, très progressive, des génériques serait-il scandaleux ?

Désert médical 3

Et sur ce plan, c’est plutôt l’encore trop grande soumission des pouvoirs publics au lobby pharmaceutique – malgré des scandales retentissants – qui serait à déplorer.

On ne prendra pas le Professeur Bernard Debré – député LR - pour un gauchiste échevelé ; et pourtant il a co-signé avec son collègue Even "Le guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles, ou dangereux" ! Dans ceux qui ne sont pas utiles, 25 à 30 % n’ont aucune action thérapeutique, mais sont pour une large part pris en charge par la sécu ; mais surtout, le reste, donc 70 à 75 %, sont mal prescrits et surprescrits, donc potentiellement dangereux ! Tout controversé qu’il fut, ce livre est confirmé par de récentes révélations sur le cholestérol or "Le marché des statines [anti-cholestérol]  en France représente 2 milliards d'euros et à mon avis, c'est de l'argent jeté par les fenêtres alors qu'on en a besoin ailleurs.” Pr EVEN.

Désert médical 3

Alors au lieu de dénoncer la prétendue culpabilisation c’est plutôt cette véritable gabegie (que payent les assurés sociaux et qui engraisse les labos pharmaceutiques) qu’il eût fallu dénoncer.

Désert médical 3

Médecins salariés ? Oui... Mais...

Autre numéro de duettistes, celui de la Présidente de l’Association des maires de la Vendée et du Maire de notre cité.

La dame Coulon, qui est aussi élue départementale, assura le public de toute l’attention que le département porte sur cette question. Elle mit le doigt sur la nécessité impérieuse d’une régulation de l’installation par un conventionnement sélectif c'est-à-dire adapté aux besoins de soins de la population (pas de conventionnement dans les zones surdotées). Et elle admit que, sans être la panacée, le recrutement de médecins salariés s’impose. Mais tout en affirmant son attachement à la médecine libérale qui ne veut ni de frein au libre-choix d’installation ni de généraliste de terrain salarié !

Désert médical 3

Le Maire, qui, jusqu’alors, avait l’air de s’ennuyer mortellement, asséna qu’il était au fait de la situation depuis au moins dix ans ! Il eut des accents presque gauchistes quand, prenant à témoin un de ses collègues présent, il asséna que les pharmaciens gagnant leur vie grâce essentiellement à l’argent de la sécu, avait un devoir social. Et donc que les futurs médecins aussi et qu’ils devaient se plier à des règles d’installation. En revanche, pour ce qui est d’un centre de santé avec médecins salariés, il fut beaucoup moins radical, voire totalement sceptique. Agitant une liasse de papiers – un gag qu’il utilise souvent - il affirma que c’était un véritable maquis administratif que de recruter des médecins salariés.

Désert médical 3

Pris à partie par un responsable d’une association organisatrice, Luçie, qui lui rappela qu’il s’était en fait réveillé très tardivement et n’avait, jusqu’à présent, que parlé, sans agir, il eut un méprisant "Qui c’est celui-là ?"*** appuyé par des houspillements de ses troupes !

Désert médical 3

Mais le vrai coup de théâtre fut l’entrée en scène d’un modeste maire qui expliqua avec une force tranquille comment des petites communes voisines s’étaient fédérées pour recruter un médecin salarié et  que ça coûtait, à son village de 500 habitants, 5€ par habitant et par an !

Le grand numéro des papiers agités pour symboliser les textes indéchiffrables tournait au ridicule.

Désert médical 3

Au final, malgré le grand dégagement idéologique d’un côté et la poudre aux yeux de l’autre, malgré la sensation, fondée, des patients sans médecins de n’avoir pas eu de réponses concrètes immédiates, volens nolens, le principe du recrutement de médecins salariés a été explicitement admis par le Maire. Reste à lui mettre la pression, pour qu’il ne noie pas le poisson, sous des prétextes divers, tout en protestant, bien sûr, de sa bonne volonté.

Pas la panacée ? Certes. Mais, à court terme, même une régulation des installations – qu’en d’autres temps nos élus de droite auraient qualifiée de stalinienne et que maintenant ils prônent – ne garantirait pas une solution. D’autant que par prudence ou frilosité, craignant une levée de boucliers des médecins et surtout des étudiants, la Ministre l’a écartée.

Ce n’est qu’un début, continuons la pression !

 

* Cependant, dans les cinq ans, la plupart des remplaçants optent pour l’exercice libéral.

** Cette exigence n’est pas due qu’à la féminisation de la profession : elle est largement partagée par toutes les nouvelles générations des professions médicales, hommes comme femmes.

*** Le Maire oublie que c'est entre autres Luçie qui a organisé le rassemblement du 3 septembre, rassemblement dont A. Bouget était l'animateur ; il oublie aussi qu'il a traité avec le même mépris le collectif des patients sans médecin dont il disait ignorer "l'enregistrement".

Ouest-France 24/11/2016

Ouest-France 24/11/2016

Pour compléter on peut consulter

L’Atlas de la démographie médicale du conseil de l’ordre des médecins et notamment la page sur l’augmentation des départs en retraite :
Désert médical 3
On y constate certes une augmentation massive des retraités (mais certains restent des retraités actifs) mais les actifs sont quasiment stables : au plus fort 216 450 en 2010, au plus faible 215 580 en 2014 !
Donc globalement, de 2010 à 2016, le nombre de médecins actifs est quasiment stable.
Cela confirme l’analyse de Claude Beraud : le problème est d’abord celui de la répartition et ensuite celui de la faible attractivité de la médecine générale libérale.
Et les assertions sur le numerus clausus et “la théorie des Gouvernements selon laquelle avec moins de médecins , il y a moins de malades”  avancée par l'intervenant de l'ADSP relèvent du mensonge stupide !
D’autant que ces quotas ont été largement imposés par la profession (et en particulier sa baisse dans les années 90) non pas évidemment pour baisser le nombre de patients, mais pour garder une patientèle la plus importante possible.
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8 novembre 2016 2 08 /11 /novembre /2016 17:19
Tartufferies ripoublicaines

Notre évêché crotté, comme la plupart des communes de sa modeste taille – à peine 10 000 habitants – a bien sûr sa feuille de propagande municipale (mais aussi, car on est moderne, sa Télé sur Internet, encore plus propagandiste).

Bien qu’elle se soit fait couillonner de première dans un speed-dating, non pas libidineux mais médical, la majorité municipale clame sans vergogne que « le Maire et la municipalité ne se contentent pas de manifester mais agissent » à la recherche de médecins… Rendez-vous compte, une plaquette et une clé USB avec vidéos sont distribuées dans ces foires aux toubibs où c’est le veau, pardon le médecin, qui choisit son étable, pardon son lieu d’installation !

Tartufferies ripoublicaines

Mais le n° de Novembre, nous sert un grand classique de la littérature édilesque. On n’est pas loin avec ce  « Pensons à tous ceux qui ont leur nom gravé dans la pierre, à tous ceux qui sont morts dans l’ombre (…) à nos parents, grands-parents, qui pour certains se sont retrouvés sur les routes de l’exode » de « L'exemple glorieux de ceux qui nous ont précédés dans le passé doit être unanimement suivi par ceux qui continueront dans un proche et lumineux avenir, un présent chargé de promesses que glaneront les générations futures délivrées à jamais des nuées obscures qu'auront en pure perte essayé de semer sous leurs pas les mauvais bergers que la constance et la foi du peuple en ses destinées rendront vaines et illusoires. » du discours pouvant servir en toute circonstance, de Pierre Dac.

Cet édito d’ailleurs, pourra resservir à peu de choses près, l’an prochain, il suffira presque de remplacer 98 ans par 99 !

Sauf qu’il y a un paragraphe pas piqué des hannetons quand on pense à l’attitude des ripoublicains, les compagnons, comme ils disent, du Maire LR, quant à l’accueil des réfugiés fuyant les guerres comme “nos parents et grands parents (...) se sont trouvés sur les routes de l’exode” !

 

Sans vergogne !

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13 juin 2016 1 13 /06 /juin /2016 14:58
Réunion-débat 09/06/2016

Réunion-débat 09/06/2016

Entre billevesée et dessein de mettre à mal l’école publique, notre évêché crotté s’interroge. Son Maire, un LR grand teint, séide du Brutus du bocage, Retailleau, veut déménager une école du Centre vers un bâtiment excentré, aile restaurée d’un ancien Grand Séminaire. A deux pas de l’autre école publique !

Ecole Publique du Grand Séminaire ?

Pour le non Luçonnais, précisons que cette petite ville d’à peine 10 000 habitants, bien qu’elle soit le siège de l’évêché, que le plus prestigieux de ses évêques, Richelieu, qualifiait de crotté, n’a pas participé à l’insurrection de la Vendée militaire, localisée dans le bocage. Elle appartient à une Vendée républicaine. Le Luçonnais Emile Beaussire fut le seul député vendéen à voter l’amendement Wallon qui marque la vraie naissance de la 3e République. Prosper Deshayes*, Maire de Luçon, sera lui le seul député vendéen à voter la loi de 1905. Et contrairement au bocage où l’enseignement confessionnel est majoritaire voire dans beaucoup de communes hégémonique, Luçon compte deux écoles publiques face à une école privée, deux collèges publics et un lycée public face à une institution privée regroupant collège et lycée.

Ecole du Centre

Ecole du Centre

Entrée de la partie rénovée du Grand Séminaire

Entrée de la partie rénovée du Grand Séminaire

L’école publique du Centre, comme son l’indique, est située au centre de la ville, pas très loin du quartier Hoche où l’on trouve les logements rénovés d’un escadron de gendarmes mobiles. Elle a été bâtie dans les années 50 et donc ne comporte pas, entre autres, d’accès handicapés corrects et doit avoir un bilan énergétique assez minable. L’autre école publique, Jean Moulin, plus récente, à l’Ouest de la ville, est située au pied des quelques immeubles de Luçon. Bien qu’il n’y ait pas de carte scolaire – c’est-à-dire de zonage géographique impératif – chaque école a un recrutement de proximité, l’école du centre ayant un secteur plus vaste d’habitat surtout pavillonnaire. L’école privée est, elle aussi, très centrale, à deux pas de la cathédrale. Quant au Grand Séminaire, il est au trois quarts en ruine, mais une aile a été restaurée qui abritait une antenne d’enseignement supérieur privé (Les établières) aidé par des fonds européens, mais qui a mis la clé sous la porte ; si bien que la municipalité a décidé de racheter la bâtisse, sans trop savoir quoi en faire, mais à un prix bradé.

Non seulement l’école du centre n’est pas aux normes actuelles, mais elle souffre d’un manque criant d’entretien. Car le Maire, arguant d’une étude, dont personne n’a vu un quart de ligne, qui chiffrait sa rénovation à 7 millions d’Euros, avait déjà décidé de l’excentrer. Sur l’emplacement d’une actuelle piscine, puisqu’une piscine intercommunale toute nouvelle doit se construire dans un autre endroit. Démolition de l’ancienne piscine, reconstruction d’une école neuve, mais en attendant une école qui se dégrade au quotidien.

Puis, d’un coup, subrepticement, à l’occasion d’une discussion sur le plan local d’urbanisme (PLU) apparaît la nouvelle lubie de l’édile : sur le document on lit « Grand séminaire-école du centre » ! Aucun élu d’opposition n’en avait entendu parler. Et il n’est pas sûr qu’à part deux ou trois, beaucoup de ceux de la majorité aient été plus au courant. Quant aux premiers concernés, parents et enseignants, encore moins.

Ecole Publique du Grand Séminaire ?
Ecole Publique du Grand Séminaire ?

Ces deux vues aériennes montrent bien l'absurdité totale du projet du Maire : en l'état actuel les deux écoles publiques sont éloignées. Celles de l'ouest ayant une aire de recrutement plus concentrée.

Le déménagement les mettrait quasi côte-côte !

Et tout cela dans un maelstrom déménageur convulsif. Les Halles, bâtiment parfaitement sain qui n’a besoin que d’une mise aux normes de l’électricité et des bancs des poissonniers, prendraient en partie la place de l’école du Centre où on trouverait aussi des commerces alors que le centre-ville perd régulièrement des boutiques, projet fumeux qui serait pris en charge par Bouygues ou Vinci ; on imagine les loyers pour autant que ces géants du BTP envisagent une seconde de se lancer là-dedans.

Il est clair que la municipalité luçonnaise se comporte beaucoup plus mal avec ses écoles publiques, que le conseil général, même du temps de de Villiers puis de Retailleau, ne l’a fait avec ses collèges publics. A Luçon même, le collège public de centre ville, dont un bâtiment datait de 1938, a été entièrement et parfaitement rénové. La réhabilitation de l’école du centre, surdimensionnée avec la baisse assez dramatique d’ailleurs du nombre d’enfants, peut se faire sans problème insurmontable et le coût indiqué laisse plus que sceptique.

Ecole Publique du Grand Séminaire ?

En revanche, le transfert vers l’ex-grand séminaire, aux locaux prévus pour accueillir des adultes et non des enfants de 3 à 11 ans, est complètement absurde. Il cache, peut-être, une assez médiocre opération pour éviter un remboursement de subventions européennes aux Etablières.

Mais il ne cache guère la volonté manifeste de supprimer à terme une des écoles publiques. Et, en tout état de cause, de favoriser l’enseignement primaire confessionnel qui sera seul à offrir ses services dans le centre.

Cet épisode de la vie d’une cité du Bas-Poitou est révélateur des méthodes d’une municipalité de droite. Derrière le discours de leur leader national sur les racines chrétiennes, la mise en œuvre délibérée d’une politique locale favorisant l’enseignement confessionnel. Politique reposant sur la dissimulation quand ce n’est pas le mensonge. Ponctué de vociférations, d’un style quasi Balkanyen, qui animent le conseil municipal dès que le Maire est mis en difficulté (il est plaisant de l’entendre accuser ses opposants, dont les 5/6e ne sont pas encartés, de politique politicienne, alors qu’il fut, lui, secrétaire départemental de l’UMP).

Et une absence totale, bien sûr, de concertation.

 

 

 

 

* Prosper DESHAYES, un député républicain de Vendée (1833-1907).

Prosper Deshayes est né le 15 janvier 1833 à Mareuil-sur-le-Lay et décédé le 16 janvier 1907 à Luçon. Notaire à Luçon (1864) il devient conseiller municipal en 1871 et est élu maire de sa ville le 6 janvier 1878. Il sera député de1893 à1906. Après sa désignation comme candidat  aux élections de 1898 par le comité républicain de Luçon il affirme :  « Je suis ce que j’ai toujours été, anti-clérical, profondément attaché aux institutions républicaines ». Anti-clérical au sens propre du terme et non anti-religieux.

Dans sa ville il promeut l’Instruction: construction et agrandissement des écoles publiques, du collège communal qui deviendra le Lycée actuel.

 

Député, P. DESHAYES vote la révision du procès de Dreyfus, puis en février 1901, un projet de loi sur la confiscation des biens des congrégations. Il est traité  « de farouche spoliateur» pour avoir voté la confiscation des biens des congrégations (repoussée par 291 voix contre 255) . Puis viennent la loi de 1901, la rupture du concordat, la loi de Séparation en 1905.

Les conséquences de la loi de 1901 conduisent à l’expulsion des congrégations. Les Ursulines de Luçon doivent quitter la ville le 18 août 1903. Au retour de la gare, leurs accompagnateurs provoquent  une manifestation d’hostilité à P. Deshayes. Vitres et sonnettes sont cassées, avec cris et jets de pierre et de boue; la vie d’un député présentait déjà quelques dangers ! En février 1904, plus de 20 personnes sont condamnées à des amendes.

 

Elu républicain au milieu de monarcho-cléricaux, P. Deshayes est de ceux qui ont installé la République et ses fondements,  l’Ecole laïque, la Séparation des églises et de l’état.

 

Extraits d’une note de la Libre Pensée de Vendée.

Les intervenants de la Réunion-débat

Ecole Publique du Grand Séminaire ?
Ecole Publique du Grand Séminaire ?
Ecole Publique du Grand Séminaire ?
Ecole Publique du Grand Séminaire ?
Ecole Publique du Grand Séminaire ?
Ecole Publique du Grand Séminaire ?
Ecole Publique du Grand Séminaire ?
Ecole Publique du Grand Séminaire ?
Ecole Publique du Grand Séminaire ?
Ecole Publique du Grand Séminaire ?
Ecole Publique du Grand Séminaire ?
Ecole Publique du Grand Séminaire ?

 

  • Arnaud BOUGET - LUCIE
  • Christophe MAUGER - CLIQUE
  • Jacques CORBIN
  • Représentant des DDEN
  • Evelyne DELUZE - ADSP
  • Jean REGOURD - LIBRE PENSEE 85
  • Représentante de la FCPE
  • Anne LUEZ - Parents d'élèves
  • Représentant de la FOL
  • Loïc NAULEAU - Conseiller municipal
  • Jacky BENETEAU - Président de l'Association des commerçants des Halles

 

 

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27 mars 2015 5 27 /03 /mars /2015 11:41
Charlie-Hebdo

Charlie-Hebdo

Le nouveau canton de Luçon n’est qu’un exemple parmi d’autres. Les deux candidats de la doublette FHaine n’ont aucune attache avec ce territoire. Des parachutés. Ils n’ont pratiquement pas fait campagne. Ils n’en sont pas moins qualifiés pour le 2e tour avec 28% !

Contrairement à ce qu’affirme Riss dans Charlie Hebdo (25/03/15), cette contamination n’est absolument pas due au travail obscur et persévérant de militants d’extrême-droite. Aucun tract distribué. Aucune présence sur les marchés. Ni de réunion publique. Même l’affichage des panneaux officiels était négligé à 3 jours du 2e tour.

Charlie-Hebdo 25/03/15

Charlie-Hebdo 25/03/15

Dans l’évêché crotté, Luçon même, ils ne font que 23%, mais aux cantonales précédentes la candidate FHaine dépassait juste les 4% ! Le FHaine arrive en tête dans 8 communes sur 21.  Vouillé-les-Marais avec 40,6% des voix tient la tête (en 2011, le candidat FHaine faisait 13%) ; viennent ensuite Lairoux et Grues à 38 % (respectivement 5,5% et 9,2% en 2008) ; puis Les-Magnils-Reynier 36,6% (5,7% en 2008) ; Champagné-les-Marais et Puyravault à 35% (13,1 % et 11,1% en 2011) ; Sainte-Radégonde-des-Noyers à 33% (13% en 2011) ; enfin Saint-Denis-du-Payré à 32 % (6,6% en 2008).

 

Contrairement à ce que disent certaines analyses,  il ne s’agit pas ici d’un vote rurbain – même si d’affreux lotissements en rase campagne ont pu pousser ici ou là – de villes moyennes dans la lointaine périphérie d’une métropole, mais de votes dans des communes rurales de 400 à 1700 habitants. Communes où même en 732 – Poitiers est plus au Sud – on n’a pas vu l’ombre d’un infidêle mauresque au cimeterre entre les dents. Communes où l’insécurité n’est vécue que par médias interposés. Communes dont certaines ont élu ou réélu des Maires de Gauche, l’un d’eux étiqueté PCF.

Le FHaine s’enracine … avec des candidats hors sol !

Charlie-Hebdo 25/03/2015

Votes dont les motivations relèvent de la peur et du repli xénophobe.

Et tenter d’argumenter, d’expliquer, par exemple, que le programme économique du FHaine est indigent, pour ne pas dire suicidaire, est vain puisque ce vote ne repose sur aucune base rationnelle. L’agrarien qui bénéficie de la manne de la PAC vote pour un parti qui veut quitter l’Europe. Le retraité qui, quand la trouille ne le coince pas dans son village, profite de l’Euro pour s’offrir des séjours ensoleillés, appelle au retour d’un Franc dont il a oublié qu’il était synonyme d’inflation et de dévaluation. L’ouvrier mécontent oublie que le protectionisme prôné aboutirait à une catastrophe économique (renchérissement des importations et ruine des exportations) donc à une montée du chômage… Tout cela est vain !

D’autant plus vain qu’une gauche désunie offre un boulevard à ces parachutés. D’autant plus vain, qu’au grand dam de Guano lui-même, celui que Buisson surnomme nabotléon, Sarkozy, reprend les slogans Lepenistes : « Nous sommes un pays aux racines chrétiennes ( …) Nous voulons garder notre mode de vie. »

Pensez-donc, à Vouillé-les-Marais  ou à Lairoux, notre « mode de vie » serait menacé ! Oui, peut-être, par la disparition des petits commerces, des bistrots même. Mais pas par l’invasion d’allochtones, sauf quelques rares retraités britiches.

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6 février 2015 5 06 /02 /février /2015 17:15
Faut pas ! Gachet !

Ouest-France 6 février 2015

« Faut pas ! Gachet ! » aurait dû dire Pierre-Guy (pas Roux). Mais le maire, P.-G. Perrier  s’est contenté de tapoter le bras de son adjoint qui venait de déraper fâcheusement sur les chômeurs. Propos de beauf de comptoir que ceux de D. Gachet. Mais après tout sont-ils si loin de ceux d’un Wauquiez fustigeant les assistés du RSA ?

 

L’implantation d’une antenne de pôle-emploi à Luçon avait pour but d’éviter aux demandeurs d’emplois des communes proches de l’évêché crotté du bas-Poitou de se déplacer jusqu’à Fontenay-le-Comte. Pôle emploi Luçon doit donc gérer les dossiers de 2000 demandeurs d'emploi de Catégorie A (demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi) des cantons de Chaillé les Marais, Luçon, Mareuil sur Lay et Sainte-Hermine, ainsi que dans les communes de Puyravault et Chasnais.

 

Sauf que ladite agence nouvelle s’est implantée très en périphérie de la cité épiscopale, dans un lotissement décrit comme étant « à l’interface entre la zone urbanisée et la rase campagne ». Autrement dit, au diable vauvert. Certes, ce que les journalistes appellent un peu pompeusement « un service de transports en commun » - en fait un seul petit bus avec plusieurs circuits donc avec une fréquence des plus réduites – existe mais que trois jours par semaine.

 

La demi-heure à pied, annoncée par un élu d’opposition, s’entend du centre-ville. Ceux qui habitent à l’opposé développeront encore plus leurs mollets. Et ne parlons pas des  chômeurs d’autres communes, tributaires de transports en commun, déposés à la gare.

 

Qu’à cela ne tienne,  ça leur fera du bien à ces chômeurs, ils peuvent bien marcher un peu puisqu’ils n’ont que cela à faire. Daniel Gachet, auteur de ces propos, outre ses fonctions de 2e adjoint à la voierie (qui se dégrade) et au développement durable (des mollets), est le responsable UMP du Sud-Vendée (Fontenay-Luçon).

Ses propos de bistrot, mollement désavoués et après coup par un maire lui-même Secrétaire de l’UMP vendéenne que préside le Brutus du bocage, pour grossiers et méprisants qu’ils soient pour les demandeurs d’emploi, ne font que faire écho à ceux d’un Wauquiez, véritable second de Sarkozy à la tête de l’UMP, fustigeant naguère  les sybarites assistés au RSA !

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21 mars 2014 5 21 /03 /mars /2014 16:35
Le sous-Copé du Bas-Poitou rivalise dans le mensonge avec son modèle

Le sous-Copé du Bas-Poitou rivalise dans le mensonge avec son modèle

Les municipales de Luçon ne marqueront sans doute pas, même si l’issue en est positive, c’est-à-dire si les électeurs débarrassent la ville de son sous-Copé, l’actualité nationale. Mais à l’échelle d’une ville qui n’arrive pas à atteindre la barre des 10 000 habitants, son maire UMP est une caricature, si c’est possible, des caciques nationaux de son parti. Il manie l’outrance aussi bien que Sarkozy. Le cynisme est sa nature. Le mensonge sa langue maternelle.

 

Je n’ai assisté au conseil municipal qu’une seule fois : édifiant. Sous des allures de grand duduche au sourire des plus niais, le maire, un personnage arrogant et haineux. Aucun sens du dialogue, aucun respect de l’opposition.

 

La campagne électorale ne pouvait manquer d’être marquée par le coup de pied de l’âne. Les deux listes – sinon une exception mais sans doute une rareté pour une ville de presque 10 000 habitants, il n’y a que deux listes donc un seul tour – avaient chacune présenté leur programme.

Comme à son habitude – il a déjà fait le coup aux élections précédentes – le Maire UMP sortant avait défié son rival pour un face à face. Mais en des termes tels, outrageants, que le refus s’imposait. Rien de neuf donc, dans ces rodomontades de petit coq dressé sur ses ergots.

 

Mais, comme c’était à prévoir, le sous-Copé a diffusé un « quizz de caniveau ». Le détail des mensonges accumulés ne mérite que mépris. Ainsi rappeler un rapport de la cour des comptes de 1995 – quasi 20 ans – alors qu’il en a subi comme adjoint puis maire deux plus accablants l’un que l’autre et qu’il a endetté sa ville bien au-delà de toutes les villes comparables, est un procédé dont il usait déjà au seul conseil que j’ai eu le courage de suivre !

 

Mais à trop pousser le mensonge on dépasse le ridicule. Ainsi ose-t-il affirmer, au nom de la propriété intellectuelle de l’architecte, qu’on ne peut dévoiler un projet de construction à l’instance délibérative, tant que la délibération n’a pas été « validée par la sous-préfecture ». Autrement dit, sous couvert d’une propriété intellectuelle dont on voit très mal en quoi elle serait bafouée, on a pu faire délibérer une instance communautaire à l’aveugle : votez pour un projet de piscine dont vous n’avez aucun dessin pas même une esquisse. Situation ubuesque à laquelle tous les élus, à l’exception de deux, se sont prêtés.

Cette affirmation absurde masque le vrai problème de l’implantation d’une piscine à un endroit qui voit défiler 10 000 voitures-jour en été. Ainsi, bercés par le son moëlleux de la circulation, les baigneuses et baigneurs pourront respirer à plein poumon les fines particules émises par les moteurs diesels des estivants roulant vers la côte proche.

 

N.B. Cet article est ma propriété intellectuelle : en conséquence il ne peut être attribué qu'à moi-même, citoyen de base, électeur et déblogueur ! Sa diffusion, évidemment, m'honorerait. Et les attaques les plus viles, s'il tombait sous des yeux UMPistes, ne m'étonneraient guère.

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