Poulton, par certains côtés, pourrait faire penser à un Gandon. Thomas Leycester Poulton, 1897-1963, lui, ne donnait pas dans les timbres, mais a été un très respectable illustrateur de revues et livres médicaux, en particulier de chirurgie.
Mais contrairement au français qui, sous des pseudonymes divers, publiait ses licencieux dessins, en marge de ses « Marianes » timbresques, le britannique est mort sans avoir livré les secrets de sa double vie. Ses dessins érotiques ne furent découverts qu’après sa mort.
Cet artiste, qui vivait à Soho, le « Pigalle » londonien, avait comme amis Virginia Woolf, Dylan Thomas, Francis Bacon et D. H. Lawrence. Sa vocation pour les dessins érotiques lui serait venue de la découverte des temples de Khajuraho en Inde, dont des sculptures illustrent le Kama Soutra. Sa femme lui servit de modèle dans le secret de leur maison de campagne dans le Sussex, mais peut-être aussi des dames de Soho. Mais le très respectable illustrateur, qui travaillait aussi comme cartographe au Ministère de la Défense, a gardé tous ses dessins secrets, de peur du scandale s’ils avaient été saisis par la police.
Une partie d’entre eux a peut-être été détruite par les héritiers. Ce n’est qu’en 1990 qu’un collectionneur les fit enfin connaître au public.
"On ne sait pas si Tom Poulton était lui-même un libertin. Mais ce qui est certain c’est que cet Anglais né en 1897 avait une imagination assez fertile pour imaginer toutes les situations érotiques possibles. Dessinateur de talent, il vivait de son métier d’illustrateur. Un statut cependant peu stable qui l’a sans doute poussé à chercher d`autres sources de revenus. Dans l’Angleterre des années 50-60, la pornographie, qu’on distinguait peu de l’érotisme, était sévèrement réprimée. Dans certains milieux, cependant, circulaient sous le manteau, des romans pornos dactylographiés qu’on enveloppait dans des couvertures de livres tout à fait anodins. C’est ce style d’ouvrages que Poulton agrémentait de ses dessins. Lesquels, tout en étant d`une incontestable crudité, n’en sont pas moins d`une remarquable qualité esthétique (que rehausse parfois une teinte d`humour bien « British »). L`homme, ironie du sort, est mort en 1963, peu avant la « libération sexuelle ». Il a fini sa vie désargenté et, de fait, on ne connaît presque rien de lui. Son œuvre est réapparue en 1990, et l’ouvrage que lui consacrent […] les éditions TASCHEN exhume un petit trésor pour le grand public averti."
Le Matin, Lausanne
Les quelques images du montage vidéo donne une idée de cet œuvre qui va de la simple esquisse au dessin fini. Poulton semble avoir une certaine attirance pour la « cravate de notaire » (appelée aussi « branlette espagnole »). Dans le style « ciel, mon mari », le futur ou tout frais marié qui surprend la mariée se faisant besogner vaut le coup d’œil. Le couple bien pochtronné au fond du taxi est allègrement exhibitionniste. Bien que souvent d’une précision presque médicale, ces représentations d’une sexualité désinhibée restent fraîches et joyeuses.
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Le Monsieur qui entr'ouvre la porte et tombe sur une partouze, demande si quelqu'un peut lui passer son manteau gris clair accroché au fond de la salle...
Quant à l'autre, en pyjama, il interroge : "Qu'est ce qui se passe ici ?"
Message sur le mur :
Demande à ton petit ami de te lécher et de te sucer le con pendant que tu joues avec sa bite et ses couilles. Le mien me l'a fait la nuit dernière. Il m'a fourré son nez dedans pendant qu'il me léchait. Essaie ça, j'ai joui cinq fois.
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