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18 janvier 2019 5 18 /01 /janvier /2019 18:11

Mise à jour 19/01/2019

Mise à jour 21/01/2019

Mise à jour 23/01/2019

Mise à jour 31/01/2019

 

Car tel est leur bon plaisir

Avec Auvinet le pire est toujours sûr !

Les élus locaux se gargarisent de leur proximité du terrain : l’écoute, le dialogue avec les citoyens, c’est leur pratique quotidienne. C’est sans doute vrai pour certains d’entre eux. En Vendée, c’est du pipeau. Nos potentats locaux – qui finalement à leur niveau ont encore plus de pouvoirs que le Président de la République et disposent aussi de majorité servile – décident, tranchent, sans se préoccuper du point de vue du vulgum pecus.

Ainsi vient-on de voir, Yves Auvinet, successeur du Brutus du bocage, Retailleau qui avait éliminé notre Vicomte, à la tête du département annoncer que les deux collèges de Luçon allaient disparaître et qu’un nouveau collège regrouperait leurs effectifs, tout ça sur un terrain militaire.

Même la 3e Commission du Conseil départemental n’a pas été ne serait-ce qu’informée. Inutile donc de dire que les personnes concernées – parents et personnels des collèges, mais aussi citoyen-ne-s de Luçon – n’ont pas été consultées.

Faut-il rappeler que le Collège Beaussire - ex Ecole Primaire Supérieur de jeunes filles – a été rénové à grands frais il y a 7 ou 8 ans ?

Car tel est leur bon plaisir

Quand notre potentat municipal prétend que la rénovation de l’école du centre coûterait 7 Millions d’euros (sans que cette estimation ait jamais été étayée par une quelconque étude), il faudra qu’il nous explique avec son adjoint Charpentier comment la ville va pouvoir racheter Beaussire qui doit en valoir plus du double.

Sauf si Auvinet le brade…

 

La partie de bonneteau continue !

Car tel est leur bon plaisir

L’école du centre où sera-t-elle ? au séminaire ? Perdu ! Sur le champ de foire ? Perdu ? Au quartier Hoche ? Perdu ! Ce sera à Beaussire !

On te l’eût dit, l'eusses-tu  cru ?

C’est pourtant ce que vient d’annoncer Y. Auvinet, Président du Conseil départemental, dans une brillante démonstration de démocratie représentative et citoyenne bafouée. Avec la complicité active de Pierre-Guy Perrier, Maire de Luçon.

Donc, sans même que la commission ad hoc du Conseil départemental le susse, pardon le sût, Auvinet a décidé de laisser tomber les deux collèges de Luçon pour en faire un autre. Donc, sans même, sans doute, que l’adjointe concernée le susse, pardon le sût – elle n’apparaît pas en tout cas sur la tribune – et a fortiori le conseil municipal (ne parlons pas de commission municipale ou de commission consultative), on découvre des négociations entre la ville et l’état pour l’achat de 2,4 ha au sein du quartier Hoche.

Et là, dans un splendide tour de passe-passe, la ville lâcherait ce potentiel terrain au département qui, en contrepartie, céderait l’actuel collège Beaussire.

Les chiffres lancés sont des plus surprenants. Ainsi, la rénovation de fond en comble du collège Beaussire – du bâtiment de l’ex-école supérieure il ne reste que les façades : intérieur et toitures complètement refaits, le bâtiment des années 60 dit pédagogique a été complètement remodelé – n’aurait coûté que 8,3 millions*, alors que la rénovation du collège Le Sourdy en coûterait, elle, 12 Millions !

Il est aussi des plus plaisants d’entendre le Président du CD parler de « dynamiques pédagogiques » : on ignorait que les compétences pédagogiques avaient été transférées aux collectivités territoriales.

Reste surtout, la forte impression d’une totale improvisation – exercice que l’on croyait réservé à notre Maire – et d’un total mépris des citoyens. Comment le département, même s’il n’a dépensé que 8,3 millions de rénovation, pourrait-il échanger Beaussire (dont les bâtiments ont quand même une valeur intrinsèque) contre un terrain qui n’est d’ailleurs pas encore la propriété de Luçon et dont le coût serait d’1 million ? Que va faire la ville de ce collège nettement sur-dimensionné pour loger l’école du centre ? Et ne parlons pas du Sourdy, passé pour profits et pertes, mais dans la rubrique pertes.

Tout cela pue un amateurisme politicien dont seuls les citoyens contribuables feront les frais.

 

* Ce coût démontre, s’il en était besoin, que l’estimation de 7 millions pour la rénovation in situ de l’école du centre est hautement fantaisiste.

Trouvé sur fessebouc :

Mais qu’est-ce que c’est que cette bidouille? Personne n’était informé même pas les élus de la commission éducation ni les conseillers départementaux du secteur! Un des collèges de Luçon venait juste de bénéficier de travaux, l’argent public n’est pas cher! Alors que Talmont-Saint-Hilaire réclame un collège public depuis longtemps c’est à Luçon qu’il va être construit... un outil neuf et fonctionnel c’est toujours mieux pour la communauté éducative mais la méthode est quand même consternante. J’ignore ce qui a guidé ce choix fait en cachette de tous. La majorité va devoir s’expliquer.

 

Réactions de l'opposition et mensonge du Maire de Luçon

Car tel est leur bon plaisir
Car tel est leur bon plaisir

La déclaration du Maire est des plus plaisantes : "La construction de ce nouveau collège, je ne pouvais pas en parler. Le département, qui a cette compétence, m'avaient demander de ne pas le faire avant que ses élus ne soient informés". Or, à part quand même Leboeuf, vice-président, et Charpentier, apparemment les élus du Conseil départemental l'ont appris en lisant la presse, puisque le plan collège était censé être élaboré à partir de mars 2019.

Reste aussi la grande question : là encore le Maire fait comme si le département allait faire cadeau de Beaussire, puisqu'il parle d'une économie de près de deux millions. Cadeau somptueux, puisque outre sa valeur intrinsèque, le collège Beaussire a coûté plus de 8 millions en rénovation (fort réussie au demeurant et qui en fait un admirable outil de travail).

 

En complément : le texte intégral du communiqué des élus de l'opposition municipale de Luçon

Car tel est leur bon plaisir

 

Des voeux du Maire qui ajoutent à la confusion

Car tel est leur bon plaisir

Dans le genre, les voeux du Maire de Luçon ne sont pas mal - ils complètent parfaitement la conférence de presse d'Auvinet Président du Conseil départemental !


Passons sur le prix du terrain 'militaire', terrain non encore acquis d'ailleurs - qu'il mettait à 1M€ il y a 4 jours et qui n'en vaudrait plus que 560 000 (plus un mur ?).

Le clou est quand même la valeur de BEAUSSIRE (deux bâtiments, quelques milliers de m2, 8,3 M€ de rénovation entre 2008 et 2010, en parfait état donc) : "Le prix du collège Beaussire selon les domaines est de 950 000 €" !
Rien que les appartements de fonction, s'ils pouvaient être mis sur le marché de l'immobilier, ne devraient pas être loin d'atteindre ce prix.

 

 

Une réaction de la FCPE 85

Car tel est leur bon plaisir

 

Foutage de gueule

Par courriel du 21/01/19 j'avais adressé ce message au Président du CD :

Monsieur le Président,

Si j’en crois Ouest-France du 19/01/2019, le Collège Emile Beaussire, après construction d’un nouveau collège, serait rétrocédé à la ville de Luçon pour y transférer son école du centre. Telle que cette rétrocession est présentée, elle n’aurait pour contrepartie que la cession d’un terrain militaire (que la commune de Luçon ne possède d’ailleurs pas encore), terrain estimé par le Maire de Luçon à 1 Million d’euros.

Pouvez-vous donc confirmer que le Conseil départemental va faire cadeau du collège Beaussire dont la récente rénovation a coûté plus de 8 Millions d’euros (et dont on peut penser que bâtiments et terrains ont une valeur intrinsèque) à la ville de Luçon pour 1M€ ?

Question subsidiaire, comment, alors que le Collège Beaussire est composé de deux bâtiments d’âges et de conceptions très opposés – ex-école primaire supérieure en pierres de 1938, grand bâtiment béton en L  de 1960 - sa rénovation complète a coûté 8,3 M€, alors que celle du Sourdy (bâtiments homogènes des années 70) coûterait 12 M€ ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à mon vif attachement au service public de l’éducation nationale,

J. F. Launay

 

N.B. Depuis, notre Maire a encore changé les chiffres : le terrain militaire est tombé à 560 000 € et Beaussire du coup est évalué par les domaines 950 000 € ; mais sur le fond ça ne change rien : comment un établissement qui a coûté 8,3 M€ de rénovation peut-il être évalué à 950 K€ ?

 

La réponse, signée d'Yves Auvinet, mais rédigée par un nègre (EdM qui doit être un certain Edouard de Montgolfier), est un véritable foutage de gueule, puisqu'il parle de ne pas exposer à nouveau de prétendus arguments, alors qu'il s'agit de questions précises qui n'ont jamais eu de réponses. Auxquelles on pourrait ajouter les suivantes : pour quoi les projets luçonnais n'ont-ils pas été traités dans la réflexion programmée à partir de mars 2019 sur le plan pluriannuel sur les collèges et pourquoi ces projets n'ont été à ce jour soumis à aucune instance départementale et instruits dans le plus grand secret ?

Autant de questions que pourrait aussi se poser (et poser) les journalistes...

Car tel est leur bon plaisir
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24 novembre 2016 4 24 /11 /novembre /2016 16:46
Désert médical 3

Episode trois de la mobilisation des patients luçonnais en mal de toubibs : une réunion d’information pour rendre compte d’une entrevue avec le préfet. Mais avec une majorité municipale mobilisée : maire, adjoints et soutiens. Et un petit théâtre local dont les patients de base n’ont, comme dans le mythe de la caverne, vu que les ombres.

Désert médical 3

Une délégation du collectif des patients et d’associations formant, elles-aussi, un collectif, avait participé à une réunion de travail avec l’Agence régionale de santé (ARS) puis avait rencontré le Préfet de la Vendée le 8 novembre. Déjà, petite séquence de tragi-comédie, une des associations participantes à la rencontre préfectorale (ADSP) avait programmé une réunion publique le soir même, sans en avertir les autres partenaires. Une assez médiocre opération de récupération de la démarche collective à son seul profit.

Moins spectaculaire que celle du Maire, bien sûr, qui, avec adjoints et le renfort de la Présidente de l’association des Maires de Vendée, occupa le 1er rang de la réunion du 22 novembre.

Rencontre avec l'ARS (pour télécharger cliquer sur le document)

Désert médical 3
Désert médical 3

Et comme le 3 septembre, dans un numéro de duettistes rodé, les porte-paroles de la fameuse association qui avait essayé de tirer toute la couverture à elle, l’Association de défense du service public (ADSP), l’ont pris tour-à-tour, la parole !

Désert médical 3

Numerus clausus et contre-vérités

Dans un dégagement idéologico-stratosphérique, le Monsieur a de nouveau invoqué la mise en place du numerus clausus des formations comme cause de la pénurie actuelle de médecins. Et, selon le principe qu’un mensonge martelé plusieurs fois finit par passer pour une vérité, a attribué toute la paternité de ces quotas à d’affreux technocrates sans âme qui visaient à diminuer l’offre médicale pour faire baisser la demande des patients. Il ne pouvait ignorer, répétons-le, que c’est doublement faux.

Depuis l’instauration de ces quotas en 1971 – Pompidou Président, Boulin Ministre de la Santé – le nombre de médecins a plus que triplé. Et attribuer sa paternité aux seuls technocrates est aussi faux : “Les quotas contingentant l'accès au corps médical ont davantage été fixés en fonction des intérêts immédiats défendus par les segments les plus puissants du corps médical et des rapports de force entre ces segments que suivant les préoccupations de long terme de certaines administrations.L'emprise des quotas : les médecins, l'État et la régulation démographique du corps médical (années 1960-années 2000) par Marc-Olivier Déplaude.

La baisse drastique de ce numerus clausus dans les années 90 s’est faite sous la pression directe de syndicats médicaux.

 

 

 

 

Et le tassement dû au départ massif de cohortes de médecins soixantenaires sera corrigé dès 2020, par l’arrivée des actuels futurs médecins en formation. Renforcée par celle de médecins formés à l’étranger. En 2011, 27% des primo inscrits au conseil de l’ordre des médecins avaient un diplôme acquis à l’étranger. Un peu plus de huit pour cent des médecins exerçant en France sont titulaires d’un diplôme étranger.

 

Désert médical 3

"Les difficultés d’accès aux soins ne sont donc pas la conséquence d’un manque de médecins mais de leur répartition territoriale et de l’attrait insuffisant de la médecine générale depuis de nombreuses années."

Claude Beraud

Les sortants sont très peu attirés par l’exercice libéral de la médecine générale : à peine 1/10*, 3/10 choisissent le remplacement et 6/10 le salariat !

Désert médical 3

Quant à la faible attractivité de la médecine générale elle est due à « l’exigence de conciliation entre vie professionnelle et vie privée**, ainsi que le souhait de ne pas exercer de façon isolée, qui percutent frontalement le modèle d’exercice traditionnellement associé au médecin généraliste (solitaire et toujours accessible). » (Les nouvelles questions posées à la démographie médicale)

Désert médical 3

Culpabilisation ou responsabilisation ?

Autre contre-vérité émise par ce logorrhéique intervenant: la mise en cause d’une prétendue culpabilisation des patients et/ou des praticiens quant à la consommation médicamenteuse.

Faut-il rappeler que la sur-prescription des antibiotiques a fabriqué des bactéries de plus en plus résistantes ? Rappeler aussi que les Français sont champions d’Europe de la consommation de psychotropes ? Et faire des économies par l’imposition, très progressive, des génériques serait-il scandaleux ?

Désert médical 3

Et sur ce plan, c’est plutôt l’encore trop grande soumission des pouvoirs publics au lobby pharmaceutique – malgré des scandales retentissants – qui serait à déplorer.

On ne prendra pas le Professeur Bernard Debré – député LR - pour un gauchiste échevelé ; et pourtant il a co-signé avec son collègue Even "Le guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles, ou dangereux" ! Dans ceux qui ne sont pas utiles, 25 à 30 % n’ont aucune action thérapeutique, mais sont pour une large part pris en charge par la sécu ; mais surtout, le reste, donc 70 à 75 %, sont mal prescrits et surprescrits, donc potentiellement dangereux ! Tout controversé qu’il fut, ce livre est confirmé par de récentes révélations sur le cholestérol or "Le marché des statines [anti-cholestérol]  en France représente 2 milliards d'euros et à mon avis, c'est de l'argent jeté par les fenêtres alors qu'on en a besoin ailleurs.” Pr EVEN.

Désert médical 3

Alors au lieu de dénoncer la prétendue culpabilisation c’est plutôt cette véritable gabegie (que payent les assurés sociaux et qui engraisse les labos pharmaceutiques) qu’il eût fallu dénoncer.

Désert médical 3

Médecins salariés ? Oui... Mais...

Autre numéro de duettistes, celui de la Présidente de l’Association des maires de la Vendée et du Maire de notre cité.

La dame Coulon, qui est aussi élue départementale, assura le public de toute l’attention que le département porte sur cette question. Elle mit le doigt sur la nécessité impérieuse d’une régulation de l’installation par un conventionnement sélectif c'est-à-dire adapté aux besoins de soins de la population (pas de conventionnement dans les zones surdotées). Et elle admit que, sans être la panacée, le recrutement de médecins salariés s’impose. Mais tout en affirmant son attachement à la médecine libérale qui ne veut ni de frein au libre-choix d’installation ni de généraliste de terrain salarié !

Désert médical 3

Le Maire, qui, jusqu’alors, avait l’air de s’ennuyer mortellement, asséna qu’il était au fait de la situation depuis au moins dix ans ! Il eut des accents presque gauchistes quand, prenant à témoin un de ses collègues présent, il asséna que les pharmaciens gagnant leur vie grâce essentiellement à l’argent de la sécu, avait un devoir social. Et donc que les futurs médecins aussi et qu’ils devaient se plier à des règles d’installation. En revanche, pour ce qui est d’un centre de santé avec médecins salariés, il fut beaucoup moins radical, voire totalement sceptique. Agitant une liasse de papiers – un gag qu’il utilise souvent - il affirma que c’était un véritable maquis administratif que de recruter des médecins salariés.

Désert médical 3

Pris à partie par un responsable d’une association organisatrice, Luçie, qui lui rappela qu’il s’était en fait réveillé très tardivement et n’avait, jusqu’à présent, que parlé, sans agir, il eut un méprisant "Qui c’est celui-là ?"*** appuyé par des houspillements de ses troupes !

Désert médical 3

Mais le vrai coup de théâtre fut l’entrée en scène d’un modeste maire qui expliqua avec une force tranquille comment des petites communes voisines s’étaient fédérées pour recruter un médecin salarié et  que ça coûtait, à son village de 500 habitants, 5€ par habitant et par an !

Le grand numéro des papiers agités pour symboliser les textes indéchiffrables tournait au ridicule.

Désert médical 3

Au final, malgré le grand dégagement idéologique d’un côté et la poudre aux yeux de l’autre, malgré la sensation, fondée, des patients sans médecins de n’avoir pas eu de réponses concrètes immédiates, volens nolens, le principe du recrutement de médecins salariés a été explicitement admis par le Maire. Reste à lui mettre la pression, pour qu’il ne noie pas le poisson, sous des prétextes divers, tout en protestant, bien sûr, de sa bonne volonté.

Pas la panacée ? Certes. Mais, à court terme, même une régulation des installations – qu’en d’autres temps nos élus de droite auraient qualifiée de stalinienne et que maintenant ils prônent – ne garantirait pas une solution. D’autant que par prudence ou frilosité, craignant une levée de boucliers des médecins et surtout des étudiants, la Ministre l’a écartée.

Ce n’est qu’un début, continuons la pression !

 

* Cependant, dans les cinq ans, la plupart des remplaçants optent pour l’exercice libéral.

** Cette exigence n’est pas due qu’à la féminisation de la profession : elle est largement partagée par toutes les nouvelles générations des professions médicales, hommes comme femmes.

*** Le Maire oublie que c'est entre autres Luçie qui a organisé le rassemblement du 3 septembre, rassemblement dont A. Bouget était l'animateur ; il oublie aussi qu'il a traité avec le même mépris le collectif des patients sans médecin dont il disait ignorer "l'enregistrement".

Ouest-France 24/11/2016

Ouest-France 24/11/2016

Pour compléter on peut consulter

L’Atlas de la démographie médicale du conseil de l’ordre des médecins et notamment la page sur l’augmentation des départs en retraite :
Désert médical 3
On y constate certes une augmentation massive des retraités (mais certains restent des retraités actifs) mais les actifs sont quasiment stables : au plus fort 216 450 en 2010, au plus faible 215 580 en 2014 !
Donc globalement, de 2010 à 2016, le nombre de médecins actifs est quasiment stable.
Cela confirme l’analyse de Claude Beraud : le problème est d’abord celui de la répartition et ensuite celui de la faible attractivité de la médecine générale libérale.
Et les assertions sur le numerus clausus et “la théorie des Gouvernements selon laquelle avec moins de médecins , il y a moins de malades”  avancée par l'intervenant de l'ADSP relèvent du mensonge stupide !
D’autant que ces quotas ont été largement imposés par la profession (et en particulier sa baisse dans les années 90) non pas évidemment pour baisser le nombre de patients, mais pour garder une patientèle la plus importante possible.
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8 novembre 2016 2 08 /11 /novembre /2016 17:19
Tartufferies ripoublicaines

Notre évêché crotté, comme la plupart des communes de sa modeste taille – à peine 10 000 habitants – a bien sûr sa feuille de propagande municipale (mais aussi, car on est moderne, sa Télé sur Internet, encore plus propagandiste).

Bien qu’elle se soit fait couillonner de première dans un speed-dating, non pas libidineux mais médical, la majorité municipale clame sans vergogne que « le Maire et la municipalité ne se contentent pas de manifester mais agissent » à la recherche de médecins… Rendez-vous compte, une plaquette et une clé USB avec vidéos sont distribuées dans ces foires aux toubibs où c’est le veau, pardon le médecin, qui choisit son étable, pardon son lieu d’installation !

Tartufferies ripoublicaines

Mais le n° de Novembre, nous sert un grand classique de la littérature édilesque. On n’est pas loin avec ce  « Pensons à tous ceux qui ont leur nom gravé dans la pierre, à tous ceux qui sont morts dans l’ombre (…) à nos parents, grands-parents, qui pour certains se sont retrouvés sur les routes de l’exode » de « L'exemple glorieux de ceux qui nous ont précédés dans le passé doit être unanimement suivi par ceux qui continueront dans un proche et lumineux avenir, un présent chargé de promesses que glaneront les générations futures délivrées à jamais des nuées obscures qu'auront en pure perte essayé de semer sous leurs pas les mauvais bergers que la constance et la foi du peuple en ses destinées rendront vaines et illusoires. » du discours pouvant servir en toute circonstance, de Pierre Dac.

Cet édito d’ailleurs, pourra resservir à peu de choses près, l’an prochain, il suffira presque de remplacer 98 ans par 99 !

Sauf qu’il y a un paragraphe pas piqué des hannetons quand on pense à l’attitude des ripoublicains, les compagnons, comme ils disent, du Maire LR, quant à l’accueil des réfugiés fuyant les guerres comme “nos parents et grands parents (...) se sont trouvés sur les routes de l’exode” !

 

Sans vergogne !

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21 mars 2014 5 21 /03 /mars /2014 16:35
Le sous-Copé du Bas-Poitou rivalise dans le mensonge avec son modèle

Le sous-Copé du Bas-Poitou rivalise dans le mensonge avec son modèle

Les municipales de Luçon ne marqueront sans doute pas, même si l’issue en est positive, c’est-à-dire si les électeurs débarrassent la ville de son sous-Copé, l’actualité nationale. Mais à l’échelle d’une ville qui n’arrive pas à atteindre la barre des 10 000 habitants, son maire UMP est une caricature, si c’est possible, des caciques nationaux de son parti. Il manie l’outrance aussi bien que Sarkozy. Le cynisme est sa nature. Le mensonge sa langue maternelle.

 

Je n’ai assisté au conseil municipal qu’une seule fois : édifiant. Sous des allures de grand duduche au sourire des plus niais, le maire, un personnage arrogant et haineux. Aucun sens du dialogue, aucun respect de l’opposition.

 

La campagne électorale ne pouvait manquer d’être marquée par le coup de pied de l’âne. Les deux listes – sinon une exception mais sans doute une rareté pour une ville de presque 10 000 habitants, il n’y a que deux listes donc un seul tour – avaient chacune présenté leur programme.

Comme à son habitude – il a déjà fait le coup aux élections précédentes – le Maire UMP sortant avait défié son rival pour un face à face. Mais en des termes tels, outrageants, que le refus s’imposait. Rien de neuf donc, dans ces rodomontades de petit coq dressé sur ses ergots.

 

Mais, comme c’était à prévoir, le sous-Copé a diffusé un « quizz de caniveau ». Le détail des mensonges accumulés ne mérite que mépris. Ainsi rappeler un rapport de la cour des comptes de 1995 – quasi 20 ans – alors qu’il en a subi comme adjoint puis maire deux plus accablants l’un que l’autre et qu’il a endetté sa ville bien au-delà de toutes les villes comparables, est un procédé dont il usait déjà au seul conseil que j’ai eu le courage de suivre !

 

Mais à trop pousser le mensonge on dépasse le ridicule. Ainsi ose-t-il affirmer, au nom de la propriété intellectuelle de l’architecte, qu’on ne peut dévoiler un projet de construction à l’instance délibérative, tant que la délibération n’a pas été « validée par la sous-préfecture ». Autrement dit, sous couvert d’une propriété intellectuelle dont on voit très mal en quoi elle serait bafouée, on a pu faire délibérer une instance communautaire à l’aveugle : votez pour un projet de piscine dont vous n’avez aucun dessin pas même une esquisse. Situation ubuesque à laquelle tous les élus, à l’exception de deux, se sont prêtés.

Cette affirmation absurde masque le vrai problème de l’implantation d’une piscine à un endroit qui voit défiler 10 000 voitures-jour en été. Ainsi, bercés par le son moëlleux de la circulation, les baigneuses et baigneurs pourront respirer à plein poumon les fines particules émises par les moteurs diesels des estivants roulant vers la côte proche.

 

N.B. Cet article est ma propriété intellectuelle : en conséquence il ne peut être attribué qu'à moi-même, citoyen de base, électeur et déblogueur ! Sa diffusion, évidemment, m'honorerait. Et les attaques les plus viles, s'il tombait sous des yeux UMPistes, ne m'étonneraient guère.

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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 13:52
Propagande pré-électorale

Propagande pré-électorale

Ouest-France, 1er quotidien de France, n’est certes pas un brûlot de gauche. Mais, héritier du personnalisme chrétien, il se garde de prises de positions trop nettement partisanes. Si les localiers, soumis à la pression, font preuve parfois de complaisance à l’égard d’une majorité municipale, les journalistes professionnels affichent une certaine impartialité.

D’où surprise et colère quand arrive un supplément gratuit consacré à Luçon et intitulé “la ville se dévoile”. Pas de révélations sur la vie secrète de l’évêché ni de plongées dans de chaudes soirées bourgeoises. Non, une propagande éhontée pour le maire sortant et ses séïdes. Les participants à cette opération ne sont mentionnés qu’à la fin : aucun n’a eu le courage de signer, notamment les interviews.

Abonné par portage, j’ai eu droit à un supplément sur Luçon. Lecture faite, plutôt qu’“offert par votre journal”, il eût été plus honnête d’écrire “publi reportage pré-électoral”.

 

On ose espèrer que le très complaisant interview du maire sortant a été livré bon à tirer par le service propagande de M. Perrier. Un caméléon*, ce Maire, qui prend des accents quasi mélenchonniens : « L’humain d’abord » proclame le programme du Front de gauche, « remettre l’homme au centre de la ville » prétend P.G. Perrier. Qui oublie que 1er adjoint puis maire, il n’est pas étranger au fait que « l’homme n’a plus la place qu’il devrait avoir au centre-ville ». Qui a supprimé par exemple un passage piéton évident entre une venelle et un passage protégé sur la Place des acacias ? Qui pille sans vergogne d’ailleurs le programme de ses concurrents aux élections précédentes qui avait prévu un espace "10 km-h" avec priorité aux piétons et aux cyclistes Place Richelieu.

Trombinoscope umpiste

Trombinoscope umpiste

Mais le publi-reportage pré-électoral se poursuit, puisqu’on a droit successivement, après celle du maire à la trombine de ses adjoint-e-s, D. Gachet, D. Bonnin, Y. Thibaut et F. Parpaillon. Mmes Thibaud et Parpaillon bénéficient aussi d’un entretien, aux questions d’une étonnante pugnacité style « La maison de santé était-elle indispensable ? » ou « Un petit mot de la saison [culturelle] à venir ? »

 

Et pour faire bon poids, une page de pub sur les subventions aux assos (sic).

 

Un gigantesque projet pour faire rêver les gogos aurait manqué à cette propagande. La dernière fois c’était le séminaire miraculeusement transformé en hôtel quatre étoiles créateur d’emplois. La fois d’avant c’était la résurrection du port : Luçon port de plaisance. Eh bien ce port ressert, mais du coup pour une piscine « pour plus de 100 000 personnes ». En fait, si on lit l’article 120 000 ! L’adjoint  qui fait part de ce projet oublie de rappeler que la municipalité luçonnaise avait déjà proposé un terrain… complétement pourri. Et que, si piscine il y avait, elle serait financée et gérée par la communauté de communes du « Pays né de la mer » qui n’a, sauf erreur, encore pris aucune décision. Espérons que cette piscine ne soit pas un mirage !

 

La presse écrite est en difficulté. Ce publi-reportage est sans doute un moyen de faire rentrer de l’argent. Mais par son côté outrageusement propagandiste, il risque de ternir l’image d’Ouest-France.

 

* Le personnage, secrétaire départemental de l’UMP, ne craint pas de jouer le maire quasi apolitique en osant accuser le porte-parole de l’opposition, non encarté, de manœuvres politiciennes. Est-il copéiste ? en tout cas il en a le cynisme.

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14 août 2008 4 14 /08 /août /2008 14:08

Petite plongée à Luçon, l'évêché crotté du Bas-Poitou, comme le qualifiait son plus célèbre évêque.

Ce Bas-Poitou avait pour capitale Fontenay-le-Comte, qui deviendra à la Révolution Fontenay-le-Peuple. Seule circonscription de la Vendée à envoyer un député de gauche en 1981 et en 1986. Le canton de Luçon a longtemps eu un conseiller général de gauche et la ville même fut longtemps dirigée par un radical socialiste, modèle Crépeau (La Rochelle est très proche).

Mais en 1995, un parachuté villièriste, idéologue cachant à peine son sectarisme et sa haine de la gauche, l'emporta sur une gauche un peu à bout de souffle. Le MPF, pour cause de cumul de mandat, a laissé la place à un UMP qui ne lui cède en rien en sectarisme. En 13 ans cette majorité UMPF a eu droit à deux rapports gratinés de la chambre régionale des comptes. Le 2e vient d'être présenté au conseil municipal.   

 

Monsieur le Maire,

Assistant pour la première fois à un conseil municipal à Luçon, je ne parlerai pas  du sort fait au public, et, tenant compte de l'état dans lequel vous avez mis les finances de la ville, je me garderai bien de suggérer quoique ce soit pour assurer un accueil décent des citoyen(ne)s de la commune. Je n'ironiserai pas non plus sur la lecture enregistrée de la réponse, d'une voix susurrante, sur un ton mielleux, accompagnée de diapositives sans intérêt et qui prouve une fois de plus que le ridicule ne tue pas. Je ne dirai rien, non plus, sur le rappel préventif à un règlement intérieur dit, lui, sur un ton d'adjudant de quartier.

 

Je ne mentionnerai que pour mémoire les interventions de vos colistiers : la bêtise des uns le disputait à la hargne des autres. Une mention cependant au 1er adjoint qui affirmait que Luçon avait fait un bond en avant, outre que l'on ne s'attendait guère dans la bouche de votre compagnon UMP à cette affirmation quasi maoïste (« le grand bond en avant »), cela faisait irrésistiblement penser à la fameuse phrase, prêtée à Aït Ahmed : « Nous étions au bord du gouffre, mais nous avons fait un grand bond en avant ».

 

Je m'étendrai, en revanche, sur votre réponse, parfaite synthèse des prises de parole de vos amis, puisqu'elle unissait la hargne à la bêtise.

« Plus c'est gros, mieux ça passe » telle doit être votre devise.

Vieille ficelle d'abord, jouer les victimes outragées. Rebondir sur une question de forme, pour ne pas répondre sur le fond. Accuser le représentant de l'opposition de mensonge, en commençant d'abord par un mensonge.  En effet, agitant le rapport, vous avez prétendu ne l'avoir reçu que le 24 juillet, alors qu'il avait été envoyé le 18 juin 2008. Mais il aura fallu plus d'un mois à votre "nègre" pour rédiger une réponse et la Chambre régionale des comptes, l'ayant enregistrée le 22 juillet, vous a presque immédiatement retourné rapport et réponse à mettre à l'ordre du jour du prochain Conseil Municipal. Le hasard faisant bien les choses, il y en avait un programmé le 08/08/08 avec un menu pratiquement vide : des créations de postes qui auraient pu se faire dès juillet, puisque l'échéance des CDD était connue, de même d'ailleurs que des augmentations de tarifs. A qui, voudrez-vous faire croire que cette date totalement incongrue s'imposait pour de telles décisions ?

 

Je ne parlerai pas de l'attaque ad hominem à laquelle vous vous êtes livré, appuyée par quelques excités de votre camp, si ce n'est qu'elle dénote le mépris, pour ne pas dire la haine, à l'encontre de l'opposition municipale.

 

Après avoir agité le rapport, vous avez agité une feuille de papier censée être l'avant-avant-dernier rapport de la cour des comptes, celui de 1995 ! Aviez-vous oublié que vous aviez été partie prenante d'une précédente municipalité de 1995 à 2001, puis que vous avez fait Maire de 2001 à 2007 et qu'entre temps, il y avait eu un autre rapport de la cour des comptes pointant une insincérité des comptes (entre autres plaisanteries une inscription de subvention que le Maire de l'époque et son équipe - en l'occurrence on serait tenté d'écrire ses complices - savaient avoir été refusée). Si le sous-préfet avait fait son boulot, la ville eût du être mise en tutelle (mais, est-ce par distraction qu'il a fermé les yeux ?).

 

Mais revenons, puisque vous y tenez, à ce rapport d'il ya treize (13) ans. Vous avez lancé quelques chiffres, mais à l'époque en francs. Bien sûr, comme cela 9641 F de dette par habitant, ça fait lourd. Sauf que, les 1470 € que ça aurait représentés, même accrus de l'inflation des 13 dernières années, paraissent bien modestes par rapport aux 1907 € que vous atteignez ! Sur l'encours de la dette qui culminait à presque 78 MF, on est loin des 18,386 M€ de 2007, soit plus de 120 MF !

 

Sans vergogne, vous avez affirmé, ne craignant pas d'insulter la mémoire de M. de Mouzon, que ces lointains prédécesseurs n'avaient pas investi. Affirmation mensongère, puisque si vous ne vous étiez pas contenté de jeter quelques chiffres sur une feuille, vous auriez pu lire, dès la sixième ligne « la ville de Luçon a beaucoup investi* ».

 

Le candidat de la liste APLE, quand il évoquait M. de Mouzon, ce grand maire de Luçon, se référait à son sens du dialogue, à son respect des adversaires, en bref à son comportement de parfait démocrate,  De ce point de vue, vous en êtes le parfait négatif.

 

Vous vous êtes dit « fier d'être Luçonnais ». Il n'est pas sûr que les Luçonnais soient fiers d'un Maire qui les a cyniquement dupés en prétendant début 2008 : « les finances sont saines ».

 

* Investissements productifs, puisque les ateliers-relais (bradés ensuite par M. Souchet qui devait y voir, dans son idéologie sectaire, l'ombre du collectivisme) permettaient de rembourser les emprunts.

 

Carte postale ancienne non datée

Image tirée du site d'Agir pour Luçon ensemble (APLE)

 

 

 

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