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18 janvier 2019 5 18 /01 /janvier /2019 18:11

Mise à jour 19/01/2019

Mise à jour 21/01/2019

Mise à jour 23/01/2019

Mise à jour 31/01/2019

 

Car tel est leur bon plaisir

Avec Auvinet le pire est toujours sûr !

Les élus locaux se gargarisent de leur proximité du terrain : l’écoute, le dialogue avec les citoyens, c’est leur pratique quotidienne. C’est sans doute vrai pour certains d’entre eux. En Vendée, c’est du pipeau. Nos potentats locaux – qui finalement à leur niveau ont encore plus de pouvoirs que le Président de la République et disposent aussi de majorité servile – décident, tranchent, sans se préoccuper du point de vue du vulgum pecus.

Ainsi vient-on de voir, Yves Auvinet, successeur du Brutus du bocage, Retailleau qui avait éliminé notre Vicomte, à la tête du département annoncer que les deux collèges de Luçon allaient disparaître et qu’un nouveau collège regrouperait leurs effectifs, tout ça sur un terrain militaire.

Même la 3e Commission du Conseil départemental n’a pas été ne serait-ce qu’informée. Inutile donc de dire que les personnes concernées – parents et personnels des collèges, mais aussi citoyen-ne-s de Luçon – n’ont pas été consultées.

Faut-il rappeler que le Collège Beaussire - ex Ecole Primaire Supérieur de jeunes filles – a été rénové à grands frais il y a 7 ou 8 ans ?

Car tel est leur bon plaisir

Quand notre potentat municipal prétend que la rénovation de l’école du centre coûterait 7 Millions d’euros (sans que cette estimation ait jamais été étayée par une quelconque étude), il faudra qu’il nous explique avec son adjoint Charpentier comment la ville va pouvoir racheter Beaussire qui doit en valoir plus du double.

Sauf si Auvinet le brade…

 

La partie de bonneteau continue !

Car tel est leur bon plaisir

L’école du centre où sera-t-elle ? au séminaire ? Perdu ! Sur le champ de foire ? Perdu ? Au quartier Hoche ? Perdu ! Ce sera à Beaussire !

On te l’eût dit, l'eusses-tu  cru ?

C’est pourtant ce que vient d’annoncer Y. Auvinet, Président du Conseil départemental, dans une brillante démonstration de démocratie représentative et citoyenne bafouée. Avec la complicité active de Pierre-Guy Perrier, Maire de Luçon.

Donc, sans même que la commission ad hoc du Conseil départemental le susse, pardon le sût, Auvinet a décidé de laisser tomber les deux collèges de Luçon pour en faire un autre. Donc, sans même, sans doute, que l’adjointe concernée le susse, pardon le sût – elle n’apparaît pas en tout cas sur la tribune – et a fortiori le conseil municipal (ne parlons pas de commission municipale ou de commission consultative), on découvre des négociations entre la ville et l’état pour l’achat de 2,4 ha au sein du quartier Hoche.

Et là, dans un splendide tour de passe-passe, la ville lâcherait ce potentiel terrain au département qui, en contrepartie, céderait l’actuel collège Beaussire.

Les chiffres lancés sont des plus surprenants. Ainsi, la rénovation de fond en comble du collège Beaussire – du bâtiment de l’ex-école supérieure il ne reste que les façades : intérieur et toitures complètement refaits, le bâtiment des années 60 dit pédagogique a été complètement remodelé – n’aurait coûté que 8,3 millions*, alors que la rénovation du collège Le Sourdy en coûterait, elle, 12 Millions !

Il est aussi des plus plaisants d’entendre le Président du CD parler de « dynamiques pédagogiques » : on ignorait que les compétences pédagogiques avaient été transférées aux collectivités territoriales.

Reste surtout, la forte impression d’une totale improvisation – exercice que l’on croyait réservé à notre Maire – et d’un total mépris des citoyens. Comment le département, même s’il n’a dépensé que 8,3 millions de rénovation, pourrait-il échanger Beaussire (dont les bâtiments ont quand même une valeur intrinsèque) contre un terrain qui n’est d’ailleurs pas encore la propriété de Luçon et dont le coût serait d’1 million ? Que va faire la ville de ce collège nettement sur-dimensionné pour loger l’école du centre ? Et ne parlons pas du Sourdy, passé pour profits et pertes, mais dans la rubrique pertes.

Tout cela pue un amateurisme politicien dont seuls les citoyens contribuables feront les frais.

 

* Ce coût démontre, s’il en était besoin, que l’estimation de 7 millions pour la rénovation in situ de l’école du centre est hautement fantaisiste.

Trouvé sur fessebouc :

Mais qu’est-ce que c’est que cette bidouille? Personne n’était informé même pas les élus de la commission éducation ni les conseillers départementaux du secteur! Un des collèges de Luçon venait juste de bénéficier de travaux, l’argent public n’est pas cher! Alors que Talmont-Saint-Hilaire réclame un collège public depuis longtemps c’est à Luçon qu’il va être construit... un outil neuf et fonctionnel c’est toujours mieux pour la communauté éducative mais la méthode est quand même consternante. J’ignore ce qui a guidé ce choix fait en cachette de tous. La majorité va devoir s’expliquer.

 

Réactions de l'opposition et mensonge du Maire de Luçon

Car tel est leur bon plaisir
Car tel est leur bon plaisir

La déclaration du Maire est des plus plaisantes : "La construction de ce nouveau collège, je ne pouvais pas en parler. Le département, qui a cette compétence, m'avaient demander de ne pas le faire avant que ses élus ne soient informés". Or, à part quand même Leboeuf, vice-président, et Charpentier, apparemment les élus du Conseil départemental l'ont appris en lisant la presse, puisque le plan collège était censé être élaboré à partir de mars 2019.

Reste aussi la grande question : là encore le Maire fait comme si le département allait faire cadeau de Beaussire, puisqu'il parle d'une économie de près de deux millions. Cadeau somptueux, puisque outre sa valeur intrinsèque, le collège Beaussire a coûté plus de 8 millions en rénovation (fort réussie au demeurant et qui en fait un admirable outil de travail).

 

En complément : le texte intégral du communiqué des élus de l'opposition municipale de Luçon

Car tel est leur bon plaisir

 

Des voeux du Maire qui ajoutent à la confusion

Car tel est leur bon plaisir

Dans le genre, les voeux du Maire de Luçon ne sont pas mal - ils complètent parfaitement la conférence de presse d'Auvinet Président du Conseil départemental !


Passons sur le prix du terrain 'militaire', terrain non encore acquis d'ailleurs - qu'il mettait à 1M€ il y a 4 jours et qui n'en vaudrait plus que 560 000 (plus un mur ?).

Le clou est quand même la valeur de BEAUSSIRE (deux bâtiments, quelques milliers de m2, 8,3 M€ de rénovation entre 2008 et 2010, en parfait état donc) : "Le prix du collège Beaussire selon les domaines est de 950 000 €" !
Rien que les appartements de fonction, s'ils pouvaient être mis sur le marché de l'immobilier, ne devraient pas être loin d'atteindre ce prix.

 

 

Une réaction de la FCPE 85

Car tel est leur bon plaisir

 

Foutage de gueule

Par courriel du 21/01/19 j'avais adressé ce message au Président du CD :

Monsieur le Président,

Si j’en crois Ouest-France du 19/01/2019, le Collège Emile Beaussire, après construction d’un nouveau collège, serait rétrocédé à la ville de Luçon pour y transférer son école du centre. Telle que cette rétrocession est présentée, elle n’aurait pour contrepartie que la cession d’un terrain militaire (que la commune de Luçon ne possède d’ailleurs pas encore), terrain estimé par le Maire de Luçon à 1 Million d’euros.

Pouvez-vous donc confirmer que le Conseil départemental va faire cadeau du collège Beaussire dont la récente rénovation a coûté plus de 8 Millions d’euros (et dont on peut penser que bâtiments et terrains ont une valeur intrinsèque) à la ville de Luçon pour 1M€ ?

Question subsidiaire, comment, alors que le Collège Beaussire est composé de deux bâtiments d’âges et de conceptions très opposés – ex-école primaire supérieure en pierres de 1938, grand bâtiment béton en L  de 1960 - sa rénovation complète a coûté 8,3 M€, alors que celle du Sourdy (bâtiments homogènes des années 70) coûterait 12 M€ ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à mon vif attachement au service public de l’éducation nationale,

J. F. Launay

 

N.B. Depuis, notre Maire a encore changé les chiffres : le terrain militaire est tombé à 560 000 € et Beaussire du coup est évalué par les domaines 950 000 € ; mais sur le fond ça ne change rien : comment un établissement qui a coûté 8,3 M€ de rénovation peut-il être évalué à 950 K€ ?

 

La réponse, signée d'Yves Auvinet, mais rédigée par un nègre (EdM qui doit être un certain Edouard de Montgolfier), est un véritable foutage de gueule, puisqu'il parle de ne pas exposer à nouveau de prétendus arguments, alors qu'il s'agit de questions précises qui n'ont jamais eu de réponses. Auxquelles on pourrait ajouter les suivantes : pour quoi les projets luçonnais n'ont-ils pas été traités dans la réflexion programmée à partir de mars 2019 sur le plan pluriannuel sur les collèges et pourquoi ces projets n'ont été à ce jour soumis à aucune instance départementale et instruits dans le plus grand secret ?

Autant de questions que pourrait aussi se poser (et poser) les journalistes...

Car tel est leur bon plaisir
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9 janvier 2019 3 09 /01 /janvier /2019 15:16
La grenouille, le coq et le taureau

Mise à jour 17/02/19 : cliquer ici.

Le conseil départemental de la Vendée nous offre une fable fortement inspirée de La Fontaine : « La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Bœuf » ! Cela devient la grenouille vendéenne qui se croit aussi importante que le coq tricolore et que le taureau d’Europe. Le double cœur entrelacé, surmonté d'une couronne et d'une croix*, flotte donc sur le même plan que le drapeau tricolore et le drapeau étoilé de l'U.E.

La grenouille, le coq et le taureau
La grenouille, le coq et le taureau
La grenouille, le coq et le taureau

Certes, grâce aux lois de décentralisation, la gestion des collèges relève de la compétence des départements, comme les écoles des communes et les lycées des régions. Il n’est donc pas anormal qu’un département marque cette compétence de son logo. C’est ce que fait ostensiblement le conseil général, devenu départemental, de la Vendée. Le collège Beaussire, à Luçon, a donc droit à ce logo sur sa façade, en symétrie avec celui de l’Académie de Nantes. Une sorte de totem dressé derrière l’entrée principale évite que le passant distrait puisse ignorer que c’est bien la Vendée qui a pris possession de ce collège. D’autant que logo et nom du département sont répétés à chaque entrée du collège, y compris l’entrée des livraisons.

Rien ne justifie donc que la bannière vendéenne vienne en plus s’afficher à côté du drapeau de la République et de celui de l’Union Européenne. Faut-il dire que le Conseil départemental interrogé a accusé réception, mais sans répondre, et que l’Inspection académique, saisie sur la légalité de cette imposture, n’a même pas accusé réception ?

 

 

 

* Pour la cour administrative d'appel de Nantes « le logo de la Vendée ne peut être regardé comme un emblème religieux », dès lors qu'il n'a pas été conçu « dans un but de manifestation religieuse et qu'il n'a eu pour objet de promouvoir une religion ».

Il est pourtant directement inspiré d’un blason créé en 1943.

Difficile de ne pas y voir une référence claire au soulèvement de 1793 et l’empreinte de Louis Marie Grignon de Montfort qui promut le culte du Sacré Cœur de Jésus dans un bas-Poitou encore fortement imprégnée par le calvinisme.

 

N.B. J'ai pris l'exemple du Collège Beaussire, mais l'autre collège de la ville affiche aussi (du coup en haut d'un mât, côtoyant le mât tricolore et le mât étoilé) la bannière du conseil départemental. Il s'agit donc bien d'une mesure édictée par le propriétaire.

En complément

Le Président du Conseil départemental, que j'avais saisi par un message sur le formulaire de contact du département :

Monsieur le Président,

J'ai constaté, avec surprise, la présence d'une bannière portant le sigle du département, sur la façade du collège Beaussire, à Luçon, placée au même niveau que le drapeau Français et Européen, comme si le sigle départemental était de même niveau que les trois couleurs nationales, ou les 12 étoiles de l'Europe.

Ai-je besoin de vous rappeler que ce sigle départemental est déjà présent sur la façade, présent devant l'entrée principale, sous forme d'un espèce de totem dresse derrière cette entrée et qu'il est rappelé devant chaque entrée ?

Donc cette bannière redondante et incongrue à ce niveau n'a aucune raison d'être. Je vous saurais donc gré de bien vouloir la faire retirer.

Veuillez croire, Monsieur le Président, à la plus vive expression de mes convictions républicaines,

Jean-François Launay Principal honoraire

m'a répondu 1 mois après.

La grenouille, le coq et le taureau

Je lui ai donc répondu :

Monsieur le Président,

Je vous remercie d’avoir bien voulu répondre le 10/01/2019 à mon courriel du 10/12/2018 où je vous faisais part de mon fort étonnement de voir figurer sur la façade du Collège Beaussire, la bannière du département, alors même que le logo de la Vendée est affiché ostensiblement aussi bien derrière la grille principale qu’à chaque entrée.

Vous m’opposez que « le pavoisement des drapeaux sur les édifices publics est à la libre appréciation des collectivités » et vous mettez sur le même plan l’adjonction du drapeau européen et de celui de la Vendée. Or, l’article 3, de la LOI n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République a spécifié : « La devise de la République, le drapeau tricolore et le drapeau européen sont apposés sur la façade des écoles et des établissements d'enseignement du second degré publics et privés sous contrat. »

Le drapeau tricolore et le drapeau étoilé ont donc une égale légitimité à s’afficher sur la façade de nos collèges. Il y a quelque suffisance à vouloir mettre – fût-ce symboliquement – un département sur le même plan que la République et l’Europe unie.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’assurance de mes convictions républicaines et européennes.

Jean-François Launay

Le cher Ciotti avec son histoire de drapeau dans les classes a relancé mes fouilles curieuses ; bien m'en prit puisque je suis tombé sur un document très instructif du Ministère de l'Intérieur, ce qui m'a amené à réécrire à notre Président du CD (ou plutôt à son nègre "EdM")

Suite à mon interrogation sur l’apparition d’une bannière du département sur la façade du collège Beaussire il me fut répondu (Ref. EdM/CB 2019-02) : “Le pavoisement des drapeaux est à la libre appréciation des collectivités etc.”
 
J’avais relevé une première méconnaissance des textes en rappelant la loi du 8 juillet 2013 : “Article 3  Après l'article L. 111-1 du même code, il est inséré un article L. 111-1-1 ainsi rédigé : “Art. L. 111-1-1.-La devise de la République, le drapeau tricolore et le drapeau européen sont apposés sur la façade des écoles et des établissements d'enseignement du second degré publics et privés sous contrat. La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789 est affichée de manière visible dans les locaux des mêmes écoles et établissements.”" Alors que le courrier plaçait le drapeau européen sur le même plan optionnel qu’un emblème départemental.
 
Mais, je n’avais pas poussé assez loin mes recherches, puisque, en fait, “Des insignes et emblèmes régionaux ou départementaux peuvent trouver leur place dans des manifestations culturelles ou folklorique locales, mais à condition que ce pavoisement soit temporaire et que le drapeau national soit à la place d’honneur”, comme l’indique Le protocole à l’usage des Mairesémanant du Ministère de l’intérieur (p. 8, dernier paragraphe).
 
Il est donc admissible que pour la fête de la mogette* l’emblème départemental flotte gaiement sur les façades de nos collèges, mais pas de façon permanente.
 
 
J’ose donc espérer que cette étonnante – et superflue puisque le sigle du département est abondamment affiché dans nos collèges – initiative sera abandonnée et je vous prie de croire, M. le Président, en mon entier attachement au service public de l’éducation nationale.
 
J F launay
 
* La mojette est un haricot blanc typique de la Vendée

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