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2 décembre 2017 6 02 /12 /décembre /2017 15:36
Croix de Ploërmel et mauvaise foi

Dimanche dernier, 26/11/2017, comme souvent le dimanche, la dame Jeanne-Emmanuelle Hutin, nous a délivré son prêche dominical. J’ai envoyé, une fois de plus, au courrier des lecteurs de ce grand journal régional, une réponse à cette homélie.

Loi de 1905 et croix de Ploërmel

 

Faudra-t-il se désabonner de l’édition dominicale d’Ouest-France pour ne plus avoir – non seulement les athées et les agnostiques mais aussi les chrétiens fidèles à l’esprit de Vatican II – à subir les prêches de Mme Hutin ?

L’Article 28 de la Loi de 1905 est d’une totale clarté : « Il est interdit, à l'avenir, d'élever ou d'apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l'exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions. ».

La mauvaise foi étalée par la dame est totale : le conseil d’état, suivant en cela les recommandations d’Aristide Briand, a eu une interprétation très libérale puisqu’il ne demande que l’éviction de la croix et non de la statue. S’il avait suivi « la lettre » de la loi c’est tout le monument qui devait disparaître. Mais Briand, lors de la discussion avait en quelque sorte prévu ce cas de figure : « on peut honorer un grand homme, même s’il est devenu saint, sans glorifier spécialement la partie de son existence qui l’a désigné à la béatification de l’Eglise ». En l’occurrence, le Conseil d’état a fait quand même preuve d’un grand libéralisme, car il est difficile de croire que cette statue ne glorifie pas spécialement le saint.  On est là dans ce que des laïques durs dénonceraient comme des accommodements coupables. Madame Hutin devrait en être reconnaissante à la laïcité. Mais non elle en fait même argument en prétendant que tous les éléments de ce monument sont indissociables et en inventant une prétendue exception pour les oeuvres d’art (?), alors que ladite exception ne concerne que musées ou expositions.

Puisque des polonais veulent accueillir ce prétendu chef d’œuvre que Ploërmel soit généreuse et en fasse don à une paroisse de ce charmant pays.

 

J. F. Launay

 Exceptionnellement j’ai reçu une réponse signée de Mme Hutin, mais assortie de bizarres considérations :

Les informations ou pieces jointes contenues dans ce message sont confidentielles. Seul le destinataire expressement vise peut en prendre connaissance. Toute autre personne qui en divulguera, diffusera ou prendra des copies sera passible de poursuites. La societe Ouest-France decline en outre, toute responsabilite de quelque nature que ce soit au titre de ce message s'il a ete altere, deforme ou falsifie.

Apparemment, alors que le message lui-même est correctement accentué, cette formulation menaçante n’a pas bénéficié d’un clavier azerty.

Dans ma réponse j’ai marqué ma plus grande surprise sur le côté “confidentiel” attribué à cet échange qui porte sur un éditorial public et une lettre de lecteur qui avait vocation à devenir publique et dont le contenu n’a aucun caractère personnel et encore moins intime. Et, bien sûr, souligné le côté déplaisant de la menace de poursuites.

N’ayant point les moyens de me payer un avocat – et bien que ces menaces me semblent plus relever de l’intimidation que du droit – je me contenterai de paraphraser la dame qui prétend que l’œuvre ploërmelienne relève de ce qu’elle appelle l’“exception cultivable” que je suppose culturelle. Et cela serait attesté par des juristes qu’elle se garde bien de citer.

Faut-il dire que je lui ai rappelé que l’article 28 de la Loi de 1905 ne prête guère, tellement il est clair, à des interprétations ? Et que le Conseil d’état doit compter quelques juristes éminents.

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4 décembre 2015 5 04 /12 /décembre /2015 16:03
Crèches de Noël : provocations de droite extrême

Á la tête de l’art, Ménard !

Alleluia ! La rapporteure du conseil d’état, vendredi 21 octobre 2016, recommande à la section du contentieux d’autoriser l’installation des crèches de Noël dans les bâtiments publics.

Mais avec une subtilité digne des plus grands casuistes, elle met comme condition première que cette installation n’ait pas une « intention religieuse ».

Ces crèches temporaires, qui naissent au XVIe siècle, sont censées représenter la naissance du « fils de dieu », pour les chrétiens ; mais on pourrait donc les installer sans intention religieuse ! Et dans quelle intention donc ? La rapporteure de répondre : que cette manifestation revête un  «caractère d’une manifestation culturelle ou au moins festive ». Pour le côté festif, on pourrait penser que le sapin de Noël avec ses boules et ses lumières clignotantes pourrait suffire au bonheur des petits et des grands.

Pour ce qui est du culturel – si l’on met de côté les santons provençaux authentiques qui témoignent d’un art populaire – l’horrible crèche ménardesque relève d’une courageuse initiative pour réhabiliter la statuaire saint-sulpicienne, avec une audace de mise en scène avec ce bout d’auvent en toile mal tendue, en guise de crèche. Mais après tout, cet avant-gardiste peut invoquer les ready made de Duchamp à la suite de son célébrissime urinoir signé R. Mutt 1917 (Fountain).

 Les conclusions de la rapporteure, si elles sont adoptées par le conseil d’état, loin d’éteindre tout contentieux, vont au contraire les attiser. Car, à l’évidence, pour Ménard, pour Retailleau, pour l’extrême-droite et la droite-extrême, l’invocation des fameuses "racines chrétiennes" est, avec ces horreurs, plus qu’ostentatoire !

Crèches de Noël : provocations de droite extrême

Ouest-France 04/12/2015

Le petit jésus entre le boeuf Retailleau et l'âne Ménard

Le petit jésus entre le boeuf Retailleau et l'âne Ménard

Les crèches : une coutume, une tradition culturelle que dis-je un héritage culturel comme le clame l’héritier de Retailleau à la tête de la Vendée !

 

Cette tradition était-elle donc menacée par une horde de libre-penseurs marteau au poing et faucille entre les dents, dévastant les crèches de nos églises et cathédrales, comme des intégristes cathos en Avignon vandalisant les œuvres de Serrano ? Que nenni, ces horribles laïcards, comme osent dire les cagots, se sont contentés de demander l’application de la loi du 9 décembre 1905,  Article 28 « Il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions. ». Que se contente aussi de rappeler un vademecum de la Laïcité de l'Association des Maires de France (p. 16).

Non sans cynisme, un plumitif de l’Opinion (confidentiel journal de droite extrême) ose écrire : « A l’approche de décembre, la polémique sur les crèches dans les mairies resurgit. » Faut-il rappeler que si polémique il y a, elle est née de la provocation de quelques élus d’extrême droite ou de droite extrême ?

La crèche-Retailleau dans le hall de l'hôtel du département de la Vendée !

Car que l’on sache, cette fameuse tradition culturelle, cette coutume ancestrale voyait des crèches plus ou moins monumentales s’ériger dans les églises. Et les foyers plus ou moins catholiques sortaient les figurines du papier de soie, chiffonnaient du papier kraft imitation montagne, et installaient leur crèche familiale où le petit jésus n’apparaissait entre le bœuf et l’âne gris que le 24 décembre après la messe de minuit !

Mais à quand remonte la présence d’une crèche dans la Mairie de Béziers (d’une laideur extrême d’ailleurs) ? A la décision du Maire FHaineux, Ménard, l’an passé. A quand remonte la présence d’une crèche dans le hall de l’Hôtel du département de la Vendée ? Non pas au Vicomte Le Jolis de Villiers de Saintignon, le seigneur et maître de longues année, mais à son fils spirituel qui l’a évincé, le Brutus-du-bocage, Retailleau, l’an passé. Qui donc a lancé cette polémique stérile sinon ces personnages par leurs provocs puériles !

 

Après tout, pourquoi pas ? Il y a bien des pères Noël qui peuvent distribuer des cadeaux aux petits nenfants dans des salles municipales.  

La crèche à Ménard qui prouve qu'en Galilée, juste au début du 1er siècle de notre ère, on pratiquait le camping (un peu venteux).

 

Cela voudrait dire que cette histoire de petit jésus relève de ce folklore, qu’elle est aussi crédible que le père Noël. Autrement dit, que cette histoire de Vierge donnant naissance à un fils de dieu dans une étable, c’est du pipeau. Et n'a pas plus de signification religieuse que le sapin ne renvoie à de vieux rites païens. Et alors que des Maires un peu gâtifiants, en ornent les mairies, que des présidents de conseils généraux assez bornés en décorent leurs somptueux hôtels de département, ça sera au même titre que le sapin de noël enguirlandé et clignotant. Peut-être avec des figurines et un décor de meilleur goût que celui des pionniers Retailleau et surtout Ménard. Quoique, sait-on jamais, peut-être que, snobisme aidant, la statuaire saint-sulpicienne va être le nec plus ultra sur le marché de l’art ?

Mais que curés et évêques virent toutes les crèches de leurs lieux de culte : imagine-t-on le monseigneur Castet dire la messe de minuit déguisé en père Noël au pied d’un sapin orné d’hosties pour faire joli !

 

En arrière-plan cependant, bien exprimée par la Présidente des maires de Vendée, A-M Coulon, on trouve l’idéologie rance des cagots de la manif anti-mariage pour tous qui ont noyauté la liste de Retailleau. Non M. Auvinet, l’héritage culturel dont vous vous réclamez, n’a toujours vu installer des crèches que dans les lieux de culte catholiques ou chez les particuliers, pas dans les mairies. Non, Madame Coulon, vos valeurs intégristes ne sont pas celles de la République.

 

 

PS Au marché d'Hayange, avec les félicitations du Maire FHaine, une délicate charcutière a réalisé une charmante crèche comestible à base de cochonnailles. Une idée pleine de subtilité ! Tout-à-fait au diapason de la folklorisation des crèches de Noël !

 

En complément

 

Grande offensive d'Ouest-France du 21/12/2015 sur les crèches dans les bâtiments publics :

> un article sur un vademecum à l'usage des élus de l'AMF (Assemblée des Maires de France, présidée par Baroin) avec deux opinions l'une pour et l'autre contre (équilibré donc, même si l'article lui-même est un peu faux cul)

> un point de vue, signé d'un député dont on oublie de donner l'étiquette et d'un historien dont on oublie de donner la spécialité et lui franchement hostile au vademecum

Article d'Ouest-France 21/12/2015

Réactions à l'article

"Point de vu"

Quand les cagots salissent la laïcité !

Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage dit un vieux proverbe. Qui veut salir la laïcité, la baptise laïcisme. Et quand en plus ça rime avec fondamentalisme le tour est joué. Et ils se sont mis à deux pour livrer ce point de vue* totalement impartial : un député de l’Isère LR (« Les Républicains ») et un historien orthodoxe qui œuvre pour l’œcuménisme au sein d’une institution catholique. Tous deux garants on le voit d’une parfaite objectivité. On le sent bien quand ils évoquent les pauvres élus de base en prise « à la radicalisation à l’école, dans les cantines, à la piscine, etc. »

La caution d’un historien slave, spécialiste de l’orthodoxie et des uniates, est d’un grand poids pour nous asséner que les crèches de Noël dans les lieux publics « avant toute pratique cultuelle, elles font partie de la culture française ».

Bizarre, bizarre cette pratique culturelle qui date de l’an passé. Car qui a vu une crèche dans la Mairie de Béziers avant que Ménard, par pure provocation, décide d’en ériger une. Et qui à l’hôtel du département de la Vendée, avant que Retailleau ne l’imite ? D’où sort donc cette tradition que même le grand pourfendeur du mariage pour tous – P. Gosselin, député LR de la Manche – nie : « dans la Manche il n’y a pas de crèche dans les lieux publics, ce n’est pas notre tradition ». Et ce n’est pas plus la tradition dans l’Hérault ou la Vendée. Ce qui n’empêche pas évidement Gosselin de s’adonner ensuite à un grotesque amalgame où il mêle les calvaires, le père Noël et les sapins.

La loi de 1905, dont on vient de fêter le 110e anniversaire, mais que les Ménard, Retailleau appuyés par les cagots à la mode manif anti mariage pour tous veulent bafouer au nom de leurs prétendus racines, est claire. Son article 28 proscrit tout signe ou emblème religieux sur et dans les monuments publics. Sauf à dénier tout caractère cultuel aux crèches, sauf en faire des équivalents des sapins de Noël sans aucune référence religieuse, elles n’ont donc pas leur place dans une mairie. Un croyant digne de ce nom devrait être le premier à en interdire cette profanation !

 

Réaction à ce 'point de vue' envoyé à Ouest-France (non publiée)

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13 décembre 2014 6 13 /12 /décembre /2014 17:57
Le droit de l’enfant à sa nationalité

Le 12 décembre 2014, le Conseil d’Etat a rejeté les requêtes de députés UMP et d’associations contre la circulaire dite Taubira demandant à ce que puissent être accordés des certificats de nationalité française aux enfants nés à l’étranger par GPA. Des déclarations des plus outrées de Copé et consorts avaient, en janvier 2013, salué ce texte qui ne faisait que rappeler l’Article 18 du code civil : « Est français l’enfant dont l’un des parents au moins est français ».

Le 25 janvier 2013, sous la signature d’ailleurs d’un Directeur du Ministère et non de la Garde des Sceaux, paraissait une circulaire « sur les conditions de délivrance des certificats de nationalité française (CNF) aux enfants nés à l’étranger de Français, lorsqu’il apparaît, avec suffisamment de vraisemblance, qu’il a été fait recours à une convention portant sur la procréation ou la gestation pour le compte d’autrui. » Objet simple : rappeler la loi et éviter donc que ceux qui sont chargés de l’appliquer, en l’occurrence les greffiers-chefs, ne l’interprètent de façons diverses.

« Vous veillerez, dans l’hypothèse où de telles demandes seraient formées, et sous réserve que les autres conditions soient remplies, à ce qu’il soit fait droit à celles-ci dès lors que le lien de filiation avec un Français résulte d’un acte d’état civil étranger probant au regard de l’article 47 du code civil selon lequel “tout acte de l’état civil des Français et des étrangers fait en pays étranger et rédigé dans les formes usitées dans ce pays fait foi, sauf si d’autres actes ou pièces détenus, des données extérieures ou des éléments tirés de l’acte lui-même établissent, le cas échéant, après toutes vérifications utiles, que cet acte est irrégulier, falsifié ou que les faits qui y sont déclarés ne correspondent pas à la réalité

(…) le seul soupçon du recours à une telle convention conclue à l’étranger ne peut suffire à opposer un refus aux demandes de CNF dès lors que les actes de l’état civil local attestant du lien de filiation avec un Français, légalisés ou apostillés sauf dispositions conventionnelles contraires, sont probants au sens de l’article 47 précité. »

Scandale immédiat nous sommes en plein débat sur la loi pour le mariage pour tous !

 

«Avec cette circulaire passée en catimini, on régularise, donc on encourage la GPA»Daniel Fasquelle

«La seule portée de ce texte, c'est de faciliter la GPA» Hervé Mariton

«Dans ces débats, il y a un avant et un après-circulaire, qui est de la provocation ou de l'inconscience» Philippe Gosselin

«On dit : "en France, le corps n’est pas une marchandise donc les mères porteuses sont interdites mais si vous allez à l'étranger, on ferme les yeux, c’est légal, on va vous légaliser l’enfant qui est né d’une mère porteuse"» Valérie Pécresse.

«Les masques sont en train de tomber. Vous avez refusé d'ouvrir un grand débat national sur votre projet qui bouleverse le cadre juridique du mariage, de la filiation et de l'adoption. Vous avez méprisé les 800.000 Français qui vous invitaient à la sagesse, les autorités civiles, religieuses et morales auditionnées dans des conditions lamentables. Vous privez le peuple d'un référendum sur cette question fondamentale.» J.-F. Copé

«Derrière le mariage pour tous, il y a le droit à l'enfant pour tous et par tous les moyens. (…) La PMA et la GPA sont des lignes rouges vers lesquelles le gouvernement s'avance en catimini.» François Fillon

«Votre loi n'est pas un point d'arrivée mais un point de départ, et les bébés- éprouvette et les ventres des mères porteuses en sont les destinations. Vous ouvrez la voie à la marchandisation du corps féminin.» Laurent Wauquiez

(citations extraites du Figaro).

Avec une certaine lâcheté, on verra même un parlementaire PS juger inopportune la parution de cette circulaire.

 

  Dans la foulée, les députés UMP Guillaume Larrivé (ci-contre), Daniel Fasquelle, Marie-Jo Zimmermann et Jean-Frédéric Poisson déposent un recours au Conseil d'Etat pour demander "d'annuler pour excès de pouvoir" la circulaire de la garde des Sceaux Christiane Taubira sur les enfants nés de mère porteuse à l'étranger car "la circulaire attaquée (...) méconnaît les dispositions législatives prohibant le recours à la gestation pour autrui" ; elle "ne se borne pas à interpréter les textes en vigueur mais fixe des règles nouvelles".

Nos UMPistes seront suivis par l’association familiale catholique de l’Auxerrois,  l’association Juristes pour l’enfance, la fédération des familles de l’Ain, l’association Avenir de la culture (émanation de Travail, Famille, Propriété) et très bizarrement le syndicat national Force ouvrière des magistrats !

Le droit de l’enfant à sa nationalité

Il aura donc fallu près de deux ans pour que le Conseil d’Etat renvoie les cyniques députés - qui ne pouvaient ignorer que leur recours était bidon - et les associations de cagots au seul respect de la loi et surtout des droits de l’enfant qui ne peut être pénalisé pour les fautes putatives de ses géniteurs. Entretemps, un jugement du CEDH aura clairement rappelé cette évidence.

 

Le Conseil d'Etat réaffirme le droit de l'enfant à sa nationalité

 

« Le Conseil d’État juge, cependant, que la seule circonstance qu'un enfant soit né à l’étranger dans le cadre d'un tel contrat [GPA], même s'il est nul et non avenu au regard du droit français, ne peut conduire à priver cet enfant de la nationalité française. Cet enfant y a droit, dès lors que sa filiation avec un Français est légalement établie à l’étranger, en vertu de l’article 18 du code civil et sous le contrôle de l’autorité judiciaire. Le refus de reconnaître la nationalité française porterait sinon une atteinte disproportionnée au respect de la vie privée de l’enfant, garantie par la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CEDH). »

« Il en déduit que, contrairement à ce que soutenaient les requérants, la circulaire attaquée n’est pas illégale en ce qu’elle expose que le seul soupçon de recours à une convention de gestation ou de procréation pour autrui ne peut suffire à opposer un refus à une demande de certificat de nationalité dès lors que les actes d’état civil local qui attestent du lien de filiation avec un Français peuvent être regardés, sous le contrôle de l’autorité judiciaire, comme probants au sens de l’article 47 du code civil. »

 

Cette décision va être contestée, comme celle du CEDH, par les Agacinski et de la Rochère.

Déjà, dans Le Figaro, une Adeline le Gouvello de la Porte, avocate, prétend une fois de plus que cette décision « va créer une avancée vers la légalisation de la GPA ». Hélas non ! car de ce point de vue les gramsciens de l’anti mariage pour tous ont gagné la bataille de l’hégémonie culturelle et bloquent avec leurs outrances calculées tout vrai débat sur la GPA ou l’euthanasie.

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