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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 15:24

Depuis le 6 Mai, la droite est restée en campagne électorale ultra-droitière sans interruption. Sa nouvelle défaite aux législatives ne l'a pas empêchée de poursuivre un procès la gauche en illégitimité. Ces outrances ont été orchestrées par les médias oublieux des nombreux aléas du sarkozysme vibrionnaire. Le prétendu "couac" d'Ayrault sur les 35 h est une nouvelle pierre dans la lapidation médiatique de la gauche au pouvoir.

ayrault-couac

Sur FR 2 lundi (29/X), dossier, la baisse des revenus des salariés bénéficiant d’HS : avant que le journaliste expert nous donne ses chiffres, un reportage bien sûr : d’abord un serveur de bistro qui affirme sans rire qu’il a perdu 300 euros avec la remise en place des cotisations sociales, entre les deux un ouvrier du bâtiment à qui son patron va gentiment expliquer pourquoi il perd tant de plumes et enfin un chef de chantier, toujours du BTP, qui lui dit perdre 100 euros mensuel ! Et quand le journaliste spécialiste intervient il nous explique que pour les niveaux de salaires correspondant aux cas évoqués les pertes seraient en fait de 40, 48 et 80 euros, répétons-le sur des salaires de l’ordre de ceux des interviewés. Donc, de l’aveu implicite de la chaîne, un reportage complétement bidonné !

 

Mardi, le prétendu « couac » de J. M. Ayrault. Avec notamment une réaction de Fillon et personne pour lui rappeler qu’il a été 1er ministre pendant un quinquennat et que, si les 35 h étaient une telle calamité, on se demande pourquoi il n’a pas opéré ce passage aux 39 h qu’Ayrault, prétendument était censé souhaiter. Mais le pire vient après : le présentateur laisse à nouveau la parole à un autre journaliste expert qui nous fait le nouveau jeu du Vrai/Faux : les 35 h ont-elles créé des emplois VRAI mais 350 000 au lieu des 700 000 promis (objection votre déshonneur : combien de suppressions d’emplois ont-elles évitées ?) ; mais le pire dans la malhonnêteté intellectuelle est atteint quand le jeune sous-Pujadas demande si elles pèsent sur la fameuse compétitivité des entreprises : VRAI bien sûr répond le soi-disant expert, puisqu’elles doivent payer 35h pour 39h ; mais, ayant oublié dans sa fièvre idéologique le principe de non contradiction, il nous assène pour conclure que cette mesure coûte 22 milliards à l’état. Or, ce coût compense justement le passage de 39 à 35 h. L’état compense, mais le journaliste impute aussi la même somme aux entreprises.

 

Domenach-chroniqueur-politique-de-La-Nouvelle-EditionLa nouvelle édition de Canal + avait aussi abordé, avec Nicolas Domenach,  le « couac » du premier ministre, avec « danse des canards » en rengaine plutôt sciante. Commentaires assez goguenards sur un entretien de M. Sapin avec l’ineffable Aphatie sur RTL. Citation tronquée du Parisien. Et oubli surtout de l’explication même d’Ayrault sur ce retour aux 39 h : « Un lecteur du Parisien me pose cette question. Je dis qu’il n’y a pas de sujet tabou. Simplement, ce n’est pas le point de vue du gouvernement. Il n’est pas question de revenir sur les 35 heures parce que ce n’est pas la cause de nos difficultés. ».

 

fiorentinoNe parlons pas du soi-disant chroniqueur économique qui surpasse, dans la caricature, la marionnette Silvestre, symbole du libéralisme le plus cynique aux guignols. Dans le style péremptoire et donneur de leçons, même Aphatie peut aller se faire voir. C’est dire, car il fallait le voir faire la leçon à Michel Sapin, au Grand Journal, le 15 octobre. Là, le chroniqueur, Marc Fiorentino – c’est le nom de ce soi-disant économiste – entre autres énormités que même un Madelin n’oserait proférer, a traité Martine Aubry de nulle en économie et Fleur Pellerin de totale incompétente. Tout en approuvant les gros patrons qui exigent, à juste titre bien sûr, 30 milliards d’économies sur le budget de l’état. Il ricanait aussi sur les 35 h.

 

Inutile de rappeler à cet idéologue, sarkozyen affirmé, que, d’une part l’escadrille de gros patrons n’a aucune légitimité – en tout cas pas plus que le citoyen lambda – pour décider du budget de l’état. Ne lui en déplaise, c’est aux élus de la nation de le faire. Faut-il rappeler à ces faux-pigeons que s’ils ont le droit absolu de réclamer des baisses de charges, ils n’ont pas à décider de leur éventuelle compensation (surtout en prônant aussi bêtement une mesure sarkozyste, hausse de la TVA, qui appauvrirait tous les ménages) ? Leur rappeler aussi que si leurs salariés leur réclamaient des hausses de salaires aussi massives que les baisses de charges qu’ils exigent, ils pousseraient des cris d’orfraie ?

 

Et ni le journal de FR2, ni Domenach ne relèvent les propos grotesques d’un Copé « Je découvre qu’il reprend aujourd’hui le programme que nous avons mis en avant sur les 35 heures. » Eh quoi, ces 35 h dont Copé et l’UMP n’ont cessé de dire tout le mal qu’ils en pensaient, que ne les ont-ils abrogées pendant les cinq dernières années ? L’arrogant Fiorentino aurait pu, aux nuls que nous sommes, nous expliquer ce mystère !

Ayrault_AN.jpg

Ayrault a eu beau jeu de rappeler à la droite « Vous avez perdu la mémoire. Non seulement vous n’avez pas abrogé la loi sur les 35 heures, mais vous l’avez élargie aux TPE. Vous êtes très fort en manipulation ». Sauf que ces propos ne seront pas repris et que le dénigrement systématique à l’encontre du président et du gouvernement, entamé d’entrée par une droite qui juge la gauche illégitime, mais orchestrée par les médias, va se poursuivre.

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3 août 2012 5 03 /08 /août /2012 16:06

commission-Jospin 01

Dernier hoax – du style boule puante – circulant sur la toile : les rémunérations fabuleuses des membres de la commission Jospin-Bachelot*.

« M. Jospin serait rémunéré à hauteur de 122 000 € pour ce travail difficile. Madame Bachelot 92 000 € et les autres auront 80 000 € (…) [Les consultants] toucheront une indemnité de 35 000 € » et qui trouverait-on parmi ces consultants ? Mme S. Agacinski et M. P. Bachelot. En tout cette commission coûterait « 2 444 000 € sans compter les frais annexes de ces personnes ». La conclusion caractérisait l’hoax : "Le président normal fait travailler les copains et copines. Et vous, vous allez gagner des taxes, taxes, taxes et IMPÔTS. Faites passer le message, il faut faire le travail que la presse gauchiste refuse de faire…" !

commission-Jospun hoax

 

Ce n’est pas le premier hoax post-électoral. Ainsi circule à bas-bruit, de courriel en courriel, une rumeur tout aussi grotesque sur la transformation des fauteuils des Falcons 900 présidentiels pour y loger des bouteilles de champagne, les cendriers étant transformé, eux, en emplacement réfrigéré pour loger le caviar.

 

Ce genre de calomnies, il faut le dire aussi, a circulé après 2007, visant Sarkozy. Ainsi du fameux « La direction des services fiscaux vient de le confirmer : Sarkozy ne paye aucun impôt depuis plus de douze ans. », message parfaitement mensonger. Ou  un autre sur un frère de Sarkozy, prétendument PDG de Biogaran, filiale générique du groupe Servier.

Mais a aussi longuement traîné – et repris pendant la campagne par Sarko lui-même – l’accusation à l’encontre de Martine Aubry, Maire de Lille, de réserver des créneaux horaires, pour les femmes musulmanes, dans les piscines de Lille. C’est faux. Il ne pouvait l’ignorer, car Denise Cacheux avait envoyé une vigoureuse lettre de démenti à ce cacoglotte de Copé qui répandait la même rumeur à fort relents identitaires.

 

Bien sûr, la campagne présidentielle vit s’épanouir, après avoir germé dans le fumier d’un cabinet noir, ces fleurs vénéneuses et contondantes.

 

Ainsi des revenus fabuleux de François Hollande ou de Jean-Luc Mélenchon (hoax recyclés, puisque le 1er était dit encore Maire de Tulle alors qu’il présidait le conseil général de Corrèze et le second sénateur, alors qu’il était devenu député européen).

 

Et les boules puantes post électorales peuvent aussi venir de la soi-disant « gauche de la gauche ». Ainsi a circulé un long message sur la candidature de Robien à la Direction générale du Bureau international du travail (BIT). Avec ce commentaire « Ci-dessous, un message transmis par notre camarade Simone F. Ces socialistes !! Ils ne changeront vraiment jamais. Non, non, jamais. Fraternellement. JC C. » Le message prétendait que Hollande aurait soutenu cette candidature en vue de la conquête de la mairie d’Amiens. Or de Robien avait été battu aux municipales en … 2008. Il était membre du conseil d’administration du BIT depuis août 2007 et sa candidature au poste de directeur général du BIT datait de 2011 !

 

Un hoax signé Copé ?

 

C’est une journaliste du « gauchiste » Figaro qui, sur son blog, dans un article intitulé « Commission Jospin : halte à la rumeur », affirme  :    « Eh bien tout ceci est faux, totalement faux, archi-faux Les 14 membres de la Commission sont tous bénévoles. Ils travailleront dans des locaux de la République mais leur tâche ne donnera lieu à aucune rémunération ni remboursement de frais.

Il y a eu assez d’ « affaires » politiques pour ne pas ajouter de la calomnie là où il n’y a simplement (et quoi qu’on pense du principe de ces Commissions) que des personnalités qui ont eu envie de répondre à la demande de François Hollande. » Ce qui ne peut convaincre un certain Jean-Patrick Grumberg de « Dreuz info » (site "pro-américain, pro-israélien et néo-conservateur" dont le maître à penser est Pierre-André Taguieff) : "Il n’est plus possible de les croire, ces journalistes putains du pouvoir, puisqu’ils votent à gauche et que personne n’imaginent qu’ils critiqueront leurs maîtres."

 

commission-Jospin bachelot  Il faut au moins reconnaître à ce Grumberg l’audace de signer une telle niaiserie. Car l’hoax, lui, est anonyme (ou attribué mensongèrement à un auteur ou institution qui n’y sont pour rien). Sauf qu’en l’occurrence, si on en croit le Canard enchaîné, l’une des victimes, Roselyne Bachelot, n’a aucun doute sur son origine. « En dépit de nos démentis, ceux de Jospin, de moi et de l’Elysée, cette rumeur continue de se propager sur Internet et les réseaux sociaux, y compris avec des insultes et des propos malveillants à mon égard. Je suis sûre que cela vient de l’UMP. » "Curiosité : cette méchante rumeur a été relayée sur les réseaux sociaux par des proches de Copé", ajoute le Canard.

 

Mais pour une calomnie comme celle-ci qui apparaît au grand jour, combien Piano, piano, piano, piano, piano vont s'enfler, s'enfler en grandissant dans les égouts d’Internet ? De listes de diffusion en listes de diffusion, la rumeur va crescendo et pollue les cervelles, et pas que des bacs – 5, modèle Estrosi, qui la relaient, avec parfois un soupçon de restriction mentale (C’est peut-être un hoax, mais…). Elle conforte le vieux fond poujadiste et xénophobe des identitaires. Bouillonnement fétide qu’alimentent sciemment des cyniques comme ceux que dénonce Mme Bachelot.

 

 

Sources :

Le Canard enchaîne du 1er août 2012 

Arrêt sur images, vite dit, 27 juillet 2012

L’air de la Calomnie de Rossini (livret de Sterbini d'après la pièce de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais) 

 

* Commission pour "la rénovation et la déontologie de la vie publique"

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12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 20:56

Aubry mari Quand Martine Aubry fait état de rumeurs, qui enflent, la visant directement ou via son mari, on pourrait s’attendre à ce que Copé et les siens fassent preuve au moins de retenue. Que nenni, le méprisant Copé, avec Pécresse et Morano font dans le sarcasme. Se sentiraient-ils visés les UMPistes ?

Il est vrai que Martine Aubry a clairement dit qu’elle avait téléphoné à Christian Frémont, Directeur de cabinet de Sarkozy, et à Jacques Toubon, ancien ministre, pour leur demander d’arrêter de colporter des ragots à son encontre.

Aubry cope Ce qui est sûr aussi, c’est que Copé en tête : les UMPistes ressortent l’histoire de la piscine de Lille.

Une seule piscine de Lille avait un créneau réservé pour un Centre social (Lazarre-Garreau), dans le cadre d’un Contrat urbain de cohésion sociale, contrat financé par l’état. Le but de ce volet du contrat était de faciliter l’intégration des femmes, musulmanes ou pas mais isolées, en leur proposant de découvrir des activités hors foyer. L’aquagym  était une des activités proposées. Ce créneau réservé ne l’était donc pas à la demande d’islamistes fanatiques, mais conçu comme un des outils pour cette intégration sociale. Cela a d’ailleurs fonctionné pendant trois ans, sans faire de vagues. Le Centre social offrait bien sûr d’autres activités, ainsi un atelier couture a débouché sur un défilé de mode (Voir en annexe La lettre de Denise Cacheux à Copé). Ce créneau, après la violente attaque de pseudo-laïcs, soutenue par l’UMP, a disparu en 2010.

 

Ce qui est sûr aussi, c’est qu’un proche de Pécresse s’en est pris sur Fessebouque au mari de Martine Aubry. Pour se défendre il prétend s’être contenté de citer des faits.

Aubry jean louis brochen En effet, celui que les hyènes identitaires et pseudo-laïques ont surnommé l’avocat hallal a défendu, avant la loi dite Stasi, des lycéennes exclues de leur lycée pour port de voile, mais aussi un jeune porteur de kippa (un judéo-islamiste voilà qui est œcuménique), défendu aussi des rapeurs ainsi qu’un des membres du gang de Roubaix qui se réclamait de Ben Laden.

Que des abrutis de riposte raciste ignorent qu’un avocat a pour rôle de défendre ne peut étonner - c’est l’honneur d’un avocat que de faire en sorte qu’un individu ait toujours quelqu’un pour le défendre dit M. Brochen, le mari de Mme Aubry mais que le dénommé Masquart, "membre de l’UMP Paris", qui animait en 2009 le site juristespourpecresse au moment de la campagne régionale de Valérie Pécresse, feigne de l’ignorer, démontre une grande tartufferie (pour rester dans l’euphémisme). Fessebouque ne limitant pas la place, il aurait pu aussi citer les affaires Deffresne, SGTN, Peignage Amédée, VPC, etc., conflits du travail dans laquelle M. Brochen a joué son rôle d’avocat des salariés, mieux encore citer les condamnations d’Usinor ou de l’entreprise Leroy qu’il a obtenues pour des accidentés du travail ou des silicosés. Une rumeur, non identifiée, dit même qu’il aurait été l’avocat de policiers…

Aubry Toubon  Quant aux saloperies visant Martine Aubry, aucune ne se fonde sur quoi que ce soit de concret. Les moins viles, mais pas les moins vicieuses, concernent sa santé. Ainsi à Jacques Toubon, l’homme à l’hélicoptère dans l’Himalaya*, qu’elle connaît bien et qui avait évoqué ces rumeurs sur sa santé, elle balance "La prochaine fois, appelle-moi avant de raconter des conneries dans un dîner". Sinon des anonymes, sur des Forums, lui prêtent des cures de désintoxication alcoolique. D’autres la disent homosexuelle, ce qui amène une réaction d’une ultra-lesbienne -"il faut la forcer au outing puisqu'elle n'a pas les couilles(sic) de le faire!" - ce qui prouve que l’imbécillité n’a pas de genre.

 Cerise sur le gâteau – l’UMP a pour devise : plus c’est gros plus ça passe – mais notre UMPereur a lui aussi était victime de rumeurs ! Sauf que, si on a bien compris les protestations de Rachida Dati, c’est dans son propre camp que le cabinet noir de l’Elysée (qui n’existe pas bien sûr) cherchait la source.  

Vendredi, c’est saloperie, disait un chroniqueur de feu « Le fou du roi », avec Copé, c’est tous les jours et même le dimanche.

  • * En 1996, alors que le procureur Laurent Davenas est en vacances dans l'Himalaya, son adjoint en profite pour lancer une information judiciaire visant Xavière Tibéri et son rapport sur la francophonie. Jacques Toubon et Marc Moinard affrètent un hélicoptère pour tenter de rapatrier Davenas.

Sources :

JDD
Arrêt sur images

Voir aussi :Pourquoi Martine Aubry a raison de combattre la rumeur

Rumeurs sur Aubry : Copé, Pécresse et les autres

Lettre de Denise Cacheux à J.-F. Copé

page 1

Rumeurs sur Aubry : Copé, Pécresse et les autres

page 2

Rumeurs sur Aubry : Copé, Pécresse et les autres

page 3 et fin

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15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 19:09

Qu’elle était belle à voir la froide indignation de la dame Chabot, quand elle apprit que le vilain Vincent Peillon lui faisait faux bond !

 

L’impartiale directrice de l’information a-t-elle fait la bise à Besson, ou l’inverse (le baiser de Judas). Les caméras n’étaient pas là, pour nous montrer la probable scène.

 

Car, la chère Arlette a la bise facile. C’était en 2006, à l’issue de l’émission, en toute complicité, la dame s’était levée pendant le générique de fin pour claquer une bise sur la joue droite et même une autre sur la joue gauche de Jean-François Copé.

chabotcope1

Chabotcope2

 

Avec toute l’impartialité qu’on lui connaît, elle avait choisi, pour inaugurer la nouvelle formule de son émission politique, la veille du jour où le CSA allait décompter les temps de passage à la télé et à la radio des candidats à la présidentielle, le sémillant Ministre de l’intérieur de l’époque. Un pur hasard ! Et, à l’issue du débat du 2e tour des présidentielles, après que S. Royal s'était déplacée pour lui serrer la main, elle alla faire la bise à N. Sarkozy.

 

Mais l’ado capricieux ne lui fut guère reconnaissant. D’abord éliminée des entretiens avec UBUprésident, elle dut subir ses foudres, à l’issue de l’entretien qu’il avait décidé de donner à Ferrari et à Pujadas, à Nouillorque (rompant une fois de plus avec la tradition qui veut qu’un président ne s’exprime pas sur la politique intérieure à l’étranger). Elle avait eu le malheur de mettre son grain de sel dans un échange musclé entre le colérique et Kouchner. « Manifestement « à cran », Nicolas Sarkozy part aussitôt en flèche. Il se plaint de l'absence... de « vraies émissions politiques » sur le service public, regrettant feue L'Heure de vérité de François-Henri de Virieu. Curieuse critique qui ne résiste pas à l'examen des faits… ». Le Point

 

Humiliée publiquement, mais elle doit aimer cela, Arlette. Car le 26 novembre 2009, dans son émission, elle n’eut de cesse d’interrompre Martine Aubry, laissant M. Copé développer ses propos sans interruptions, lui. Il n’eut cependant pas droit à une bise… publique. Une autre fois, montrant qu’elle a bien assimilé l’idéologie sarkozyenne, elle essaiera de remettre de l’ordre dans un débat qu’elle était censée diriger en s’exclamant : « je n’ai jamais vu ça… c’est la culture banlieue qui entre dans le débat politique. Tous les coups sont permis ! ». (Mais peut-être faisait-elle allusion à une banlieue chicos où, de fait, un fiston de celui qui fait président poignardait dans le dos la tête de liste aux élections municipales ?).

 

Alors, la pôvrette a été victime d’un « coup d’éclat » du « voyou » Peillon (la « culture banlieue », on vous dit). Mais comme l’analyse fort bien Daniel Schneidermann, c’est son émission qui était piégée. « Quel qu'ait été l'ordre des prises de paroles et des préséances, cette émission était de toutes manières conçue comme valorisante pour Besson, portraituré seul en préambule (ma biographie, ma famille, mon antiracisme viscéral, mon enfance au Maroc, mes blessures intimes, mes plaies ouvertes, etc.), avant d'affronter successivement les deux serre-livres de gauche et d'extrême-droite (n'ayant pas droit, eux, à leur quart d'heure de moi-moi-moi, et réduits au statut de contradicteurs, donc de faire-valoir). De ce dispositif, Besson devait sortir dans la position du réaliste mais humain. Même détaillé aimablement aux participants au téléphone, ce dispositif en lui-même était un piège (sans parler du principe de consacrer une émission entière au fumigène de Besson). »

 

Peillon a donc bien eu raison de refuser de jouer le jeu de l’impartiale Mme Chabot. Et s’il a dû attendre le dernier moment, c’est certes pour donner plus d’éclat à son coup, mais aussi pour éviter qu’un Valls, qu’un Lang, voire un Dray, toujours prêts à tirer contre leur camp, ne vienne servir de caution pluraliste à Chabot.

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22 novembre 2008 6 22 /11 /novembre /2008 21:59

Le TSR avait calé à Reims.

S. Royal qui, à la surprise de beaucoup (y compris de son ex-compagnon), l'avait emporté (tout à fait relativement) sur le score des motions, s'était vu refuser par les trois autres toute possibilité de tenter de former une majorité.

Les trois autres (Delanoë, Aubry, Hamon) s'étaient révélés incapables de solder leur refus de la main tendue par une alliance. Le jeu des « égos » , comme on dit - Delanoë, le défait, lui qui se voyait beau, avait quelque raison de soupçonner la collègue de Lille d'avoir contribué à sa défaite - n'est qu'une première explication. Car il est probable que les « nuisibles », entendez les magouilleurs, style Cambadèlis et Bartolone, aient fait comprendre à leur championne qu'une alliance prématurée rendrait l'opération trop visible. Quant à Hamon (soutenu faut-il le rappeler par Emmanuelli, Mélenchon, Dolez - aucune réaction entendue de sa part sur leur trahison, une de plus, il est vrai - et autres ringards), il la jouait pur : je ne trempe pas dans ce TSR !

Congrès naufragé donc.

Mais dès le lendemain, Delanoë qui n'avait pu (su) faire alliance avec Aubry et qui avait dit... qu'il ne dirait rien sur l'élection du(de la) premier(e) secrétaire, toute honte bue, poussé par Jospin qui entre deux haines (Fabius et Royal) a choisi la plus récente, appelle à voter massivement Aubry !

1er tour des élections internes où l'on s'aperçoit que les mathématiques PS sont très modernes : 25+24=35, tandis que 29+0=43 et à l'issue duquel, sans vergogne, Hamon appelle à voter Aubry !

Et au bout du compte 29+0+0=49,98 et 25+24+20=50,02 !

 

Ne t'en déplaise, Manuel Valls, il est inutile de faire rejouer ce pitoyable n° arithmétique. Royal a peut-être perdu de 42, 18, voire 1 voix, mais elle a fait échec au TSR !

 

Voir les nuisibles (Bartolone, Cambadélis) l'emporter (?) avec leurs arrières pensées (préservons l'avenir de nos champions), voir lou ravi (Moscovici, un santon pour les créches, d'autant que Sapin l'accompagne dans la déroute Delanoétiste) décrépit, sans parler de l'alliance incongrue Jospin-Fabius, devrait inquiéter la gagnante (?).

Mais, sauf (comme en Moselle) rectifications de fédérations honnêtes, mon cher Manuel Valls évitons de crier à la fraude qui, malheureusement, perdure du Nord au Midi (en passant par la Seine-Maritime peut-être) !

S'il s'avérait que le résultat annoncé n'est pas fiable, un nouveau tour s'imposerait.

 

Mais, faut-il le rappeler à Jospin, Fabius, Delanoë, Hamon, Aubry, Royal et les autres  l'ennemi c'est celui qui fait président ; qui, avec la complicité des médias, tente de nous faire croire qu'il a initié une politique européenne commune (alors que chacun tire dans son coin) ; qui tente de nous faire croire que le G20 a débouché sur de grandes décisions, alors que tout ce qu'il a proposé a été refoulé ; et qui, sur le plan intérieur, continue cyniquement la même politique anti-sociale qui devrait nous faire perdre notre sang-froid !

 

Faut-il rappeler encore que depuis l'élection de l'ado attardé qui fait président, le seul opposant audible a été Bayrou ?

Alors, Manuel, pour qui je nourris de la sympathie, depuis les temps lointains où les rocardiens se réunissaient dans (déjà) une ville nouvelle et où, avec Alain Bauer (et oui) et un 3e larron (Fouks, passé du côté de la com), tu représentais la jeune garde rocardienne, ressaisis-toi ! Bataille bec et ongles en interne si tu as la certitude d'irrégularités. Mais souviens-toi que les rocardiens ont toujours su faire passer le combat principal contre la droite, avant les conflits subalternes (dont ils avaient pourtant à souffrir).

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18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 11:18

Je ne suis plus, hélas, le perdreau de l'année.

 

Adhérent  en 1973, sur la logique qui allait être celle des Assises du socialisme de l'année suivante, donc, presque naturellement, Rocardien  ayant commis quelques articles dans FAIRE (remarquable revue animée par P. Viveret), au lendemain du congrès de Metz, je me suis retrouvé membre d'un conseil fédéral, porte-parole minoritaire de la motion C (Rocard). Quelque temps secrétaire de section, collaborateur d'un parlementaire, j'ai donc perdu un peu de la fraîcheur des premières ventes à la criée de l'Unité devant le Maxi-Coop à Mont-Saint-Aignan ou de la campagne d'affichage aux présidentielles de 1974...

 

Dans les congrès, que j'ai suivis comme délégué, jusqu'à  Valence, les jeux étaient plus ou moins faits d'avance, sauf, un peu, à Metz où la mystérieuse commission nocturne (sorte de conclave) nous sortait l'alliance majoritaire (Mitterrand+Deferre+Chevènement) le dimanche.

Ensuite, je me suis contenté de suivre les congrès dans la presse.

Mais je ne crois pas  qu'il y en eût un aussi calamiteux que le dernier.

Les motions déjà laissaient sceptiques. Les différences fondamentales entre celles de Delanoë, Aubry et Royal étaient assez peu perceptibles, même pour un cheval de retour de mon espèce. Les jeunes (quarantaine cependant) comme Montebourg et Hamon faisaient girouettes : l'un, soutien de Royal aux présidentielles changeait, une fois de plus, d'écurie ; son ex-NPS aussi éclaté que les Strauss-Kahniens. Le deuxième ex-rocardien, ex-collaborateur d'Aubry la jouant à gauche ( ?) avec le sempiternel Emmanuelli (sans parler des Mélenchon-Dolez, un petit orteil dedans, les neuf autres orteils à l'extérieur déjà). Et que dire d'Aubry, européenne en principe convaincue, s'alliant avec Fabius, noniste tactique (mais dont le sens tactique fut nul, puisque il ne tira aucun bénéfice de ce reniement) !

Membre du PS et électeur de gauche discipliné, j'ai bien sûr voté Royal aux présidentielles, après, en interne, avoir opté pour Strauss-Kahn. C'est dire que je suis loin d'être un « royaliste » convaincu.

 

J'ai donc décidé de voter blanc sur les motions (seul de ma section).

Mais du coup, jeudi 20/XI, plus d'hésitations. Royal au national, sa candidate fédérale et le candidat qui se réclame d'elle au local.

Car trop, c'est trop.

 

Ce front anti-royal que Delanoë et Aubry n'ont même pas su faire au congrès et qui se traduit par cet appel piteux du maire de Paris à voter Aubry (Jospin et Fabius réconciliés contre l'usurpatrice !), ce jeu minable et suicidaire des strauss-kahniens qui ne sont forts que de leurs divisions et surtout cette image déplorable donnée au « peuple de gauche », tout incline à tenter de sauver ce qui peut encore l'être en donnant le maximum de voix à celle qui fut la plus digne dans ce congrès et dont la motion était en tête.

 

Je voterai donc Royal (après tout ce sera la 3e* fois et toutes les bassesses déversés sur elle sont une insulte aux 47 % d'électeurs qu'elle a réunis) ce jeudi et mes autres votes - fédéral et local - seront en cohérence.

J. F. Launay

 

* 2 fois aux présidentielles, bien sûr

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20 septembre 2008 6 20 /09 /septembre /2008 20:27

Faudra-t-il bientôt fonder l'amicale des Rocardiens historiques ?

Certes, je n'y aurais qu'un strapontin pour avoir représenté le Courant C, au lendemain du congrès de Metz, à la fédération de l'Eure, face à un ex-LCR, devenu à vitesse grand V 1er secrétaire sous l'ombrelle protectrice du duc de (haute) Normandie, FABIUS, et à un suifeux CERES (parisien possédant une maison secondaire, avec un pseudo, qui deviendra très temporairement directeur d'une banque nationalisée et lorraine au lendemain de 1981).


Mais quand je vois Cambadélis se rallier, apparemment, à Martine Aubry, alliée, elle-même, à Fabius, quand je vois Michel Rocard, lui-même, appuyer Delanoë et ses amis jospiniens, sans parler du pôvre Moscovici qui, peut-être, dans une manoeuvre hardie, orchestrée par Manuel Valls, va se retrouver, sous l'égide de grands provinciaux (Collomb, Guérini...), allié à Ségolène Royal, objet de tous les opprobres de tous les autres, l'angoisse m'étreint... y-a-t-il encore des rocardiens dans l'avion ?
Je veux dire : les rocardiens, ou leur avatar strauss-kahnien, existent-ils encore ?


Peut-on être plus rocardien que Rocard ?


Pour moi, il est en tout cas clair que l'alliance avec Fabius - j'ai trop subi les moeurs féodales du personnage en Haute Normandie (sans parler du référendum européen) - est imbitable. Le ralliement à Bertrand Delanoë de Rocard et quelques autres me semble plus le fruit d'un anti-royalisme viscéral (l'ex compagnon, un peu démonétisé, faisant partie du paquet, conforte cette impression) que d'un accord de fond avec les jospinistes.
Et si je condamne les attaques inconsidérées à l'égard de la candidate du PS à l'élection présidentielle, si je partagerais avec elle - avec précaution - la recherche d'une alliance  avec Bayrou, je ne suis pas sûr qu'elle représente cette "deuxième gauche" pour laquelle je me suis battu, à mon humble niveau, au sein du PS, de 1973 à maintenant.


Alors, oui, faudra-t-il fonder l'amicale des "orphelins" du rocardisme ?

En complément, trois courriels reçus :

 

"bien ton article.D'accord avec toi avec mes modestes connaissances politiques". commente une modeste amie.

Un témoignage ensuite d'un ancien du PSU :
"Rocard. Un monument incontournable que j'ai suivi dans les années soixante, à l'époque florissante du PSU où j'étais actif (après le PSA, l'UGS et divers avatars). Un visionnaire qui voyait juste tant qu'il avait Beregovoy pour le conseiller et limiter ses élans. Un visionnaire qui s'est parfois trompé. Par exemple lorsqu'il était ministre de l'agriculture et qu'il a tout fait pour favoriser le remembrement. On en a vu le résultat : dégradation des terres, plus de haies donc plus de bocage et plus d'oiseaux se nourrissant des nuisibles. Il a également été à la remorque de la FNSEA, tout faire pour favoriser la production et les rendements à l'hectare. On en voit aujourd'hui le résultat.
  J'ai souvent été d'accord avec lui... jusqu'au jour où, ralliant le PS, il a alimenté la guerre des "courants". C'était dans les années 80, j'étais toujours rocardien mais j'espérais qu'il aurait suffisamment d'envergure pour réaliser une synthèse qui ramènerait l'unité au sein du PS. Non seulement ça ne s'est pas fait mais il a alimenté la querelle. Déjà qu'après 68 j'avais espéré que le PSU encore très actif deviendrait le PPCM des courants de la gauche agissante, au lieu de cela, c'est la LCR et les syndicalistes actifs qui l'ont emporté. Rocard, premier secrétaire du PSU, n'a pas réagi assez vite. Peut-être a-t-il eu tort d'avoir raison ?
  Un souvenir anecdotique. Il habitait Meudon, nous avions tous son adresse et son téléphone. Il voulait passer au moins une soirée en famille avec ses enfants. Pour ce faire, il laissait courir le bruit qu'il entretenait une liaison et qu'il ne fallait pas appeler chez lui le mercredi soir. Plus tard, il a réellement eu une liaison, mais c'est une autre histoire".

"Tu peux me compter parmi les membres de l'amicale, même si je ne suis plus depuis longtemps membre du PS, et donc si je ne m'apprête pas à voter en faveur d'une alliance Strauss-Kahn + Martine, malgré le strapontin concédé à l'immonde Fafa..." déclare un ami.

"Bien vu ton papier sur les Rocardiens ; mais dis-moi tout cela c'est mort depuis longtemps, du côté de 1988; c'était alors qu'il fallait l'association des anciens pour boire à la mémoire  de 20 années perdues. Depuis Cambadélis - un ancien trotskyste, sans parler du reste - fait la pluie et le beau temps tactiques du côté des "Strauss-kahniens" en se fichant éperdument des questions de fond; il n'est d'ailleurs pas le seul. Franchement si tu es encore au PS dis-moi ce que tu voteras au prochain congrès ; et si tu n'y es plus, ce que tu voterais. Pour le reste, il y a des moments où on se demande s'il ne faudrait pas réinventer un PSU, histoire au moins de s'amuser..."  m'écrit un autre ami que j'ai côtoyé dans mon engagement syndical.


 
 


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