Quand Martine Aubry fait état de rumeurs, qui enflent, la visant directement ou via son mari, on pourrait s’attendre à ce que Copé et les siens fassent preuve au moins de retenue. Que nenni, le méprisant Copé, avec Pécresse et Morano font dans le sarcasme. Se sentiraient-ils visés les UMPistes ?
Il est vrai que Martine Aubry a clairement dit qu’elle avait téléphoné à Christian Frémont, Directeur de cabinet de Sarkozy, et à Jacques Toubon, ancien ministre, pour leur demander d’arrêter de colporter des ragots à son encontre.
Ce qui est sûr aussi, c’est que Copé en tête : les UMPistes ressortent l’histoire de la piscine de Lille.
Une seule piscine de Lille avait un créneau réservé pour un Centre social (Lazarre-Garreau), dans le cadre d’un Contrat urbain de cohésion sociale, contrat financé par l’état. Le but de ce volet du contrat était de faciliter l’intégration des femmes, musulmanes ou pas mais isolées, en leur proposant de découvrir des activités hors foyer. L’aquagym était une des activités proposées. Ce créneau réservé ne l’était donc pas à la demande d’islamistes fanatiques, mais conçu comme un des outils pour cette intégration sociale. Cela a d’ailleurs fonctionné pendant trois ans, sans faire de vagues. Le Centre social offrait bien sûr d’autres activités, ainsi un atelier couture a débouché sur un défilé de mode (Voir en annexe La lettre de Denise Cacheux à Copé). Ce créneau, après la violente attaque de pseudo-laïcs, soutenue par l’UMP, a disparu en 2010.
Ce qui est sûr aussi, c’est qu’un proche de Pécresse s’en est pris sur Fessebouque au mari de Martine Aubry. Pour se défendre il prétend s’être contenté de citer des faits.
En effet, celui que les hyènes identitaires et pseudo-laïques ont surnommé l’avocat hallal a défendu, avant la loi dite Stasi, des lycéennes exclues de leur lycée pour port de voile, mais aussi un jeune porteur de kippa (un judéo-islamiste voilà qui est œcuménique), défendu aussi des rapeurs ainsi qu’un des membres du gang de Roubaix qui se réclamait de Ben Laden.
Que des abrutis de riposte raciste ignorent qu’un avocat a pour rôle de défendre ne peut étonner - c’est l’honneur d’un avocat que de faire en sorte qu’un individu ait toujours quelqu’un pour le défendre dit M. Brochen, le mari de Mme Aubry – mais que le dénommé Masquart, "membre de l’UMP Paris", qui animait en 2009 le site juristespourpecresse au moment de la campagne régionale de Valérie Pécresse, feigne de l’ignorer, démontre une grande tartufferie (pour rester dans l’euphémisme). Fessebouque ne limitant pas la place, il aurait pu aussi citer les affaires Deffresne, SGTN, Peignage Amédée, VPC, etc., conflits du travail dans laquelle M. Brochen a joué son rôle d’avocat des salariés, mieux encore citer les condamnations d’Usinor ou de l’entreprise Leroy qu’il a obtenues pour des accidentés du travail ou des silicosés. Une rumeur, non identifiée, dit même qu’il aurait été l’avocat de policiers…
Quant aux saloperies visant Martine Aubry, aucune ne se fonde sur quoi que ce soit de concret. Les moins viles, mais pas les moins vicieuses, concernent sa santé. Ainsi à Jacques Toubon, l’homme à l’hélicoptère dans l’Himalaya*, qu’elle connaît bien et qui avait évoqué ces rumeurs sur sa santé, elle balance "La prochaine fois, appelle-moi avant de raconter des conneries dans un dîner". Sinon des anonymes, sur des Forums, lui prêtent des cures de désintoxication alcoolique. D’autres la disent homosexuelle, ce qui amène une réaction d’une ultra-lesbienne -"il faut la forcer au outing puisqu'elle n'a pas les couilles(sic) de le faire!" - ce qui prouve que l’imbécillité n’a pas de genre.
Cerise sur le gâteau – l’UMP a pour devise : plus c’est gros plus ça passe – mais notre UMPereur a lui aussi était victime de rumeurs ! Sauf que, si on a bien compris les protestations de Rachida Dati, c’est dans son propre camp que le cabinet noir de l’Elysée (qui n’existe pas bien sûr) cherchait la source.
Vendredi, c’est saloperie, disait un chroniqueur de feu « Le fou du roi », avec Copé, c’est tous les jours et même le dimanche.
-
* En 1996, alors que le procureur Laurent Davenas est en vacances dans l'Himalaya, son adjoint en profite pour lancer une information judiciaire visant Xavière Tibéri et son rapport sur la francophonie. Jacques Toubon et Marc Moinard affrètent un hélicoptère pour tenter de rapatrier Davenas.
Sources :
JDD
Arrêt sur images
Voir aussi :Pourquoi Martine Aubry a raison de combattre la rumeur
Lettre de Denise Cacheux à J.-F. Copé
page 1
page 2
page 3 et fin
commenter cet article …