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22 novembre 2008 6 22 /11 /novembre /2008 21:59

Le TSR avait calé à Reims.

S. Royal qui, à la surprise de beaucoup (y compris de son ex-compagnon), l'avait emporté (tout à fait relativement) sur le score des motions, s'était vu refuser par les trois autres toute possibilité de tenter de former une majorité.

Les trois autres (Delanoë, Aubry, Hamon) s'étaient révélés incapables de solder leur refus de la main tendue par une alliance. Le jeu des « égos » , comme on dit - Delanoë, le défait, lui qui se voyait beau, avait quelque raison de soupçonner la collègue de Lille d'avoir contribué à sa défaite - n'est qu'une première explication. Car il est probable que les « nuisibles », entendez les magouilleurs, style Cambadèlis et Bartolone, aient fait comprendre à leur championne qu'une alliance prématurée rendrait l'opération trop visible. Quant à Hamon (soutenu faut-il le rappeler par Emmanuelli, Mélenchon, Dolez - aucune réaction entendue de sa part sur leur trahison, une de plus, il est vrai - et autres ringards), il la jouait pur : je ne trempe pas dans ce TSR !

Congrès naufragé donc.

Mais dès le lendemain, Delanoë qui n'avait pu (su) faire alliance avec Aubry et qui avait dit... qu'il ne dirait rien sur l'élection du(de la) premier(e) secrétaire, toute honte bue, poussé par Jospin qui entre deux haines (Fabius et Royal) a choisi la plus récente, appelle à voter massivement Aubry !

1er tour des élections internes où l'on s'aperçoit que les mathématiques PS sont très modernes : 25+24=35, tandis que 29+0=43 et à l'issue duquel, sans vergogne, Hamon appelle à voter Aubry !

Et au bout du compte 29+0+0=49,98 et 25+24+20=50,02 !

 

Ne t'en déplaise, Manuel Valls, il est inutile de faire rejouer ce pitoyable n° arithmétique. Royal a peut-être perdu de 42, 18, voire 1 voix, mais elle a fait échec au TSR !

 

Voir les nuisibles (Bartolone, Cambadélis) l'emporter (?) avec leurs arrières pensées (préservons l'avenir de nos champions), voir lou ravi (Moscovici, un santon pour les créches, d'autant que Sapin l'accompagne dans la déroute Delanoétiste) décrépit, sans parler de l'alliance incongrue Jospin-Fabius, devrait inquiéter la gagnante (?).

Mais, sauf (comme en Moselle) rectifications de fédérations honnêtes, mon cher Manuel Valls évitons de crier à la fraude qui, malheureusement, perdure du Nord au Midi (en passant par la Seine-Maritime peut-être) !

S'il s'avérait que le résultat annoncé n'est pas fiable, un nouveau tour s'imposerait.

 

Mais, faut-il le rappeler à Jospin, Fabius, Delanoë, Hamon, Aubry, Royal et les autres  l'ennemi c'est celui qui fait président ; qui, avec la complicité des médias, tente de nous faire croire qu'il a initié une politique européenne commune (alors que chacun tire dans son coin) ; qui tente de nous faire croire que le G20 a débouché sur de grandes décisions, alors que tout ce qu'il a proposé a été refoulé ; et qui, sur le plan intérieur, continue cyniquement la même politique anti-sociale qui devrait nous faire perdre notre sang-froid !

 

Faut-il rappeler encore que depuis l'élection de l'ado attardé qui fait président, le seul opposant audible a été Bayrou ?

Alors, Manuel, pour qui je nourris de la sympathie, depuis les temps lointains où les rocardiens se réunissaient dans (déjà) une ville nouvelle et où, avec Alain Bauer (et oui) et un 3e larron (Fouks, passé du côté de la com), tu représentais la jeune garde rocardienne, ressaisis-toi ! Bataille bec et ongles en interne si tu as la certitude d'irrégularités. Mais souviens-toi que les rocardiens ont toujours su faire passer le combat principal contre la droite, avant les conflits subalternes (dont ils avaient pourtant à souffrir).

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18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 11:18

Je ne suis plus, hélas, le perdreau de l'année.

 

Adhérent  en 1973, sur la logique qui allait être celle des Assises du socialisme de l'année suivante, donc, presque naturellement, Rocardien  ayant commis quelques articles dans FAIRE (remarquable revue animée par P. Viveret), au lendemain du congrès de Metz, je me suis retrouvé membre d'un conseil fédéral, porte-parole minoritaire de la motion C (Rocard). Quelque temps secrétaire de section, collaborateur d'un parlementaire, j'ai donc perdu un peu de la fraîcheur des premières ventes à la criée de l'Unité devant le Maxi-Coop à Mont-Saint-Aignan ou de la campagne d'affichage aux présidentielles de 1974...

 

Dans les congrès, que j'ai suivis comme délégué, jusqu'à  Valence, les jeux étaient plus ou moins faits d'avance, sauf, un peu, à Metz où la mystérieuse commission nocturne (sorte de conclave) nous sortait l'alliance majoritaire (Mitterrand+Deferre+Chevènement) le dimanche.

Ensuite, je me suis contenté de suivre les congrès dans la presse.

Mais je ne crois pas  qu'il y en eût un aussi calamiteux que le dernier.

Les motions déjà laissaient sceptiques. Les différences fondamentales entre celles de Delanoë, Aubry et Royal étaient assez peu perceptibles, même pour un cheval de retour de mon espèce. Les jeunes (quarantaine cependant) comme Montebourg et Hamon faisaient girouettes : l'un, soutien de Royal aux présidentielles changeait, une fois de plus, d'écurie ; son ex-NPS aussi éclaté que les Strauss-Kahniens. Le deuxième ex-rocardien, ex-collaborateur d'Aubry la jouant à gauche ( ?) avec le sempiternel Emmanuelli (sans parler des Mélenchon-Dolez, un petit orteil dedans, les neuf autres orteils à l'extérieur déjà). Et que dire d'Aubry, européenne en principe convaincue, s'alliant avec Fabius, noniste tactique (mais dont le sens tactique fut nul, puisque il ne tira aucun bénéfice de ce reniement) !

Membre du PS et électeur de gauche discipliné, j'ai bien sûr voté Royal aux présidentielles, après, en interne, avoir opté pour Strauss-Kahn. C'est dire que je suis loin d'être un « royaliste » convaincu.

 

J'ai donc décidé de voter blanc sur les motions (seul de ma section).

Mais du coup, jeudi 20/XI, plus d'hésitations. Royal au national, sa candidate fédérale et le candidat qui se réclame d'elle au local.

Car trop, c'est trop.

 

Ce front anti-royal que Delanoë et Aubry n'ont même pas su faire au congrès et qui se traduit par cet appel piteux du maire de Paris à voter Aubry (Jospin et Fabius réconciliés contre l'usurpatrice !), ce jeu minable et suicidaire des strauss-kahniens qui ne sont forts que de leurs divisions et surtout cette image déplorable donnée au « peuple de gauche », tout incline à tenter de sauver ce qui peut encore l'être en donnant le maximum de voix à celle qui fut la plus digne dans ce congrès et dont la motion était en tête.

 

Je voterai donc Royal (après tout ce sera la 3e* fois et toutes les bassesses déversés sur elle sont une insulte aux 47 % d'électeurs qu'elle a réunis) ce jeudi et mes autres votes - fédéral et local - seront en cohérence.

J. F. Launay

 

* 2 fois aux présidentielles, bien sûr

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20 septembre 2008 6 20 /09 /septembre /2008 20:27

Faudra-t-il bientôt fonder l'amicale des Rocardiens historiques ?

Certes, je n'y aurais qu'un strapontin pour avoir représenté le Courant C, au lendemain du congrès de Metz, à la fédération de l'Eure, face à un ex-LCR, devenu à vitesse grand V 1er secrétaire sous l'ombrelle protectrice du duc de (haute) Normandie, FABIUS, et à un suifeux CERES (parisien possédant une maison secondaire, avec un pseudo, qui deviendra très temporairement directeur d'une banque nationalisée et lorraine au lendemain de 1981).


Mais quand je vois Cambadélis se rallier, apparemment, à Martine Aubry, alliée, elle-même, à Fabius, quand je vois Michel Rocard, lui-même, appuyer Delanoë et ses amis jospiniens, sans parler du pôvre Moscovici qui, peut-être, dans une manoeuvre hardie, orchestrée par Manuel Valls, va se retrouver, sous l'égide de grands provinciaux (Collomb, Guérini...), allié à Ségolène Royal, objet de tous les opprobres de tous les autres, l'angoisse m'étreint... y-a-t-il encore des rocardiens dans l'avion ?
Je veux dire : les rocardiens, ou leur avatar strauss-kahnien, existent-ils encore ?


Peut-on être plus rocardien que Rocard ?


Pour moi, il est en tout cas clair que l'alliance avec Fabius - j'ai trop subi les moeurs féodales du personnage en Haute Normandie (sans parler du référendum européen) - est imbitable. Le ralliement à Bertrand Delanoë de Rocard et quelques autres me semble plus le fruit d'un anti-royalisme viscéral (l'ex compagnon, un peu démonétisé, faisant partie du paquet, conforte cette impression) que d'un accord de fond avec les jospinistes.
Et si je condamne les attaques inconsidérées à l'égard de la candidate du PS à l'élection présidentielle, si je partagerais avec elle - avec précaution - la recherche d'une alliance  avec Bayrou, je ne suis pas sûr qu'elle représente cette "deuxième gauche" pour laquelle je me suis battu, à mon humble niveau, au sein du PS, de 1973 à maintenant.


Alors, oui, faudra-t-il fonder l'amicale des "orphelins" du rocardisme ?

En complément, trois courriels reçus :

 

"bien ton article.D'accord avec toi avec mes modestes connaissances politiques". commente une modeste amie.

Un témoignage ensuite d'un ancien du PSU :
"Rocard. Un monument incontournable que j'ai suivi dans les années soixante, à l'époque florissante du PSU où j'étais actif (après le PSA, l'UGS et divers avatars). Un visionnaire qui voyait juste tant qu'il avait Beregovoy pour le conseiller et limiter ses élans. Un visionnaire qui s'est parfois trompé. Par exemple lorsqu'il était ministre de l'agriculture et qu'il a tout fait pour favoriser le remembrement. On en a vu le résultat : dégradation des terres, plus de haies donc plus de bocage et plus d'oiseaux se nourrissant des nuisibles. Il a également été à la remorque de la FNSEA, tout faire pour favoriser la production et les rendements à l'hectare. On en voit aujourd'hui le résultat.
  J'ai souvent été d'accord avec lui... jusqu'au jour où, ralliant le PS, il a alimenté la guerre des "courants". C'était dans les années 80, j'étais toujours rocardien mais j'espérais qu'il aurait suffisamment d'envergure pour réaliser une synthèse qui ramènerait l'unité au sein du PS. Non seulement ça ne s'est pas fait mais il a alimenté la querelle. Déjà qu'après 68 j'avais espéré que le PSU encore très actif deviendrait le PPCM des courants de la gauche agissante, au lieu de cela, c'est la LCR et les syndicalistes actifs qui l'ont emporté. Rocard, premier secrétaire du PSU, n'a pas réagi assez vite. Peut-être a-t-il eu tort d'avoir raison ?
  Un souvenir anecdotique. Il habitait Meudon, nous avions tous son adresse et son téléphone. Il voulait passer au moins une soirée en famille avec ses enfants. Pour ce faire, il laissait courir le bruit qu'il entretenait une liaison et qu'il ne fallait pas appeler chez lui le mercredi soir. Plus tard, il a réellement eu une liaison, mais c'est une autre histoire".

"Tu peux me compter parmi les membres de l'amicale, même si je ne suis plus depuis longtemps membre du PS, et donc si je ne m'apprête pas à voter en faveur d'une alliance Strauss-Kahn + Martine, malgré le strapontin concédé à l'immonde Fafa..." déclare un ami.

"Bien vu ton papier sur les Rocardiens ; mais dis-moi tout cela c'est mort depuis longtemps, du côté de 1988; c'était alors qu'il fallait l'association des anciens pour boire à la mémoire  de 20 années perdues. Depuis Cambadélis - un ancien trotskyste, sans parler du reste - fait la pluie et le beau temps tactiques du côté des "Strauss-kahniens" en se fichant éperdument des questions de fond; il n'est d'ailleurs pas le seul. Franchement si tu es encore au PS dis-moi ce que tu voteras au prochain congrès ; et si tu n'y es plus, ce que tu voterais. Pour le reste, il y a des moments où on se demande s'il ne faudrait pas réinventer un PSU, histoire au moins de s'amuser..."  m'écrit un autre ami que j'ai côtoyé dans mon engagement syndical.


 
 


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