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15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 19:09

Qu’elle était belle à voir la froide indignation de la dame Chabot, quand elle apprit que le vilain Vincent Peillon lui faisait faux bond !

 

L’impartiale directrice de l’information a-t-elle fait la bise à Besson, ou l’inverse (le baiser de Judas). Les caméras n’étaient pas là, pour nous montrer la probable scène.

 

Car, la chère Arlette a la bise facile. C’était en 2006, à l’issue de l’émission, en toute complicité, la dame s’était levée pendant le générique de fin pour claquer une bise sur la joue droite et même une autre sur la joue gauche de Jean-François Copé.

chabotcope1

Chabotcope2

 

Avec toute l’impartialité qu’on lui connaît, elle avait choisi, pour inaugurer la nouvelle formule de son émission politique, la veille du jour où le CSA allait décompter les temps de passage à la télé et à la radio des candidats à la présidentielle, le sémillant Ministre de l’intérieur de l’époque. Un pur hasard ! Et, à l’issue du débat du 2e tour des présidentielles, après que S. Royal s'était déplacée pour lui serrer la main, elle alla faire la bise à N. Sarkozy.

 

Mais l’ado capricieux ne lui fut guère reconnaissant. D’abord éliminée des entretiens avec UBUprésident, elle dut subir ses foudres, à l’issue de l’entretien qu’il avait décidé de donner à Ferrari et à Pujadas, à Nouillorque (rompant une fois de plus avec la tradition qui veut qu’un président ne s’exprime pas sur la politique intérieure à l’étranger). Elle avait eu le malheur de mettre son grain de sel dans un échange musclé entre le colérique et Kouchner. « Manifestement « à cran », Nicolas Sarkozy part aussitôt en flèche. Il se plaint de l'absence... de « vraies émissions politiques » sur le service public, regrettant feue L'Heure de vérité de François-Henri de Virieu. Curieuse critique qui ne résiste pas à l'examen des faits… ». Le Point

 

Humiliée publiquement, mais elle doit aimer cela, Arlette. Car le 26 novembre 2009, dans son émission, elle n’eut de cesse d’interrompre Martine Aubry, laissant M. Copé développer ses propos sans interruptions, lui. Il n’eut cependant pas droit à une bise… publique. Une autre fois, montrant qu’elle a bien assimilé l’idéologie sarkozyenne, elle essaiera de remettre de l’ordre dans un débat qu’elle était censée diriger en s’exclamant : « je n’ai jamais vu ça… c’est la culture banlieue qui entre dans le débat politique. Tous les coups sont permis ! ». (Mais peut-être faisait-elle allusion à une banlieue chicos où, de fait, un fiston de celui qui fait président poignardait dans le dos la tête de liste aux élections municipales ?).

 

Alors, la pôvrette a été victime d’un « coup d’éclat » du « voyou » Peillon (la « culture banlieue », on vous dit). Mais comme l’analyse fort bien Daniel Schneidermann, c’est son émission qui était piégée. « Quel qu'ait été l'ordre des prises de paroles et des préséances, cette émission était de toutes manières conçue comme valorisante pour Besson, portraituré seul en préambule (ma biographie, ma famille, mon antiracisme viscéral, mon enfance au Maroc, mes blessures intimes, mes plaies ouvertes, etc.), avant d'affronter successivement les deux serre-livres de gauche et d'extrême-droite (n'ayant pas droit, eux, à leur quart d'heure de moi-moi-moi, et réduits au statut de contradicteurs, donc de faire-valoir). De ce dispositif, Besson devait sortir dans la position du réaliste mais humain. Même détaillé aimablement aux participants au téléphone, ce dispositif en lui-même était un piège (sans parler du principe de consacrer une émission entière au fumigène de Besson). »

 

Peillon a donc bien eu raison de refuser de jouer le jeu de l’impartiale Mme Chabot. Et s’il a dû attendre le dernier moment, c’est certes pour donner plus d’éclat à son coup, mais aussi pour éviter qu’un Valls, qu’un Lang, voire un Dray, toujours prêts à tirer contre leur camp, ne vienne servir de caution pluraliste à Chabot.

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commentaires

G
<br /> La présence ou l'absence de Vincent Peillon n'entraîne guère de commentaire sur le fond. Sur la forme, il aurait pu refuser simplement et dès le départ cette guignolade signée Arlette Chabot. Cela<br /> s'appelle politesse.<br /> Il serait plus intéressant de savoir pourquoi Mme la Directrice de la Rédaction a organisé cette promo de la fille Le Pen et de Besson. Sur ordre, par calcul politiue perso ou par trouille ? La<br /> soufflante de Sarkozy qu'elle a pris en public et à l'étranger a montré au moins une chose: Arlette Chabot est lâche. Ou disons qu'elle craint pour son emploi, ce qui revient au même dans sa<br /> position. Yves Calvi est beaucoup plus "bankable" sur Mots Croisés, où il démontre qu'on peut animer une émission politique sans faire la gueule. C'est mauvais pour Chabot, qui est depuis longtemps<br /> détestée dans sa rédaction. Maintenant, elle sera méprisée durablement, pour lâcheté d'abord, pour incompétence ensuite. Être de droite n'est pas toujours un sauf-conduit, surtout avec<br /> Talonetto.<br /> Son fiasco fait penser au vieux clown Paul Amar et à ses gants de boxe rouges avec (déjà) un Le Pen en spectacle. Le tout aussi lâche et lèche-bottes Amar avait été exilé quelque temps. Si l'on<br /> était optimiste, on se dirait qu'une éviction de Mme Chabot serait suivie d'un renouveau de l'indépendance politique du service public. Hélas, les couloirs de France 2 sont pleins de carpettes<br /> avides de balades en avion présidentiel. La seule solution aujourd'hui est de compter les points, de regarder les Guignols, de lire le Canard Enchaîné et le blog de JFL, de soupirer "Ô tempora, ô<br /> mores..." sans oublier un petit pur malt contre la neurasthénie. À la tienne, Arlette !<br /> Gilbert Dubant<br /> <br /> <br />
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P
<br /> Le "coup" de Peillon est à la politique ce que la rhétorique est à la philosophie!<br /> Si le débat était piégé d'avance, il ne fallait pas accepter d'y participer.<br /> Et si le but était d'empêcher les "camarades" de le faire, c'est que le débat "éléphantesque" interne au PS est continué par ceux-là mêmes qui l'ont dénoncé.<br /> Dans ces conditions, Peillon n'a aucune chance d'incarner le renouveau et de prendre la place de Sarkozy: il n'en est pas digne!<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Dans son genre, pour ceux qui l'ont connue, Jacqueline Baudrier n'était pas mal non plus.<br /> Sans commentaire et avec mes amitiés, GB.<br /> <br /> <br />
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