Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 décembre 2013 7 15 /12 /décembre /2013 18:01
Schneidermann se paye Cohen, une fois de plus

Cohen plutôt que Bourdin ; Pujadas plutôt que  Pernaut : les Schneirdermanniens expliqueront : service public, redevances, nos sous ! Sauf que, Barthès Yann en particulier et Canal plus en général ; sauf que Perdriel et pas le débris Dassault… Sauf que Le Monde plutôt que Le Figaro, sauf que Le Nouvel Obs plutôt que Le Point…

 

La dernière rubrique de Schneidermann est un peu la « mère de toutes ses rubriques ».

Une tête de turc Patrick Cohen.
Une cible habituelle France Inter.

 

Un schéma de pensée – qu’on ne qualifiera pas d’unique mais qui est assez constant – les journalistes, ses confrères, sont des lâches en interne et des  pugnaces en externe où ils prennent l’étranger de haut. « France Inter sermonne la Roumanie ».

Souvenez-vous du temps lointain où Florence Cassez étaient ignominieusement incarcérée, il accusait ses collègues de se contenter de répercuter ses protestations d’innocence.  Sous-entendu : ils font preuve d’arrogance quasi néo-coloniale vis-à-vis des pays de l’est ou d’Amérique latine. Dans l’affaire Cassez, il alla jusqu’à oser sortir le point de vue d’un ex-commissaire pour justifier une pseudo décision de justice en appel. Tout cela fut balayé par la cour suprême Mexicaine elle-même, mais jamais Schneidermann ne reconnut s’être mis le doigt dans l’œil, jusqu’au coude. Même après que le metteur en scène de l’arrestation de Florence Cassez eût été convaincu d’être pourri jusqu’à la moelle.

 

« Faut vous dire que chez ces gens-là, on n’s’excuse pas, on persiste ! »

 

Donc Schneidermann persiste et signe dans la même veine.

La Roumanie vient de connaître, si l’on en croit le quotidien Romania libera : « Le jour le plus noir dans la lutte anticorruption », tandis qu’Adevarul publiait en Une une caricature peignant les élus en malfaiteurs sur les bancs de l’Assemblée, sous le titre « Banditisme d’Etat au Parlement roumain ». L’Union des juges (UNJR) a fustigé un « dérapage constitutionnel extrêmement grave » et un « défi sans précédent à l’adresse de la justice ».  En effet, en catimini, les députés roumains ont voté une série d’amendements qui leur garantissent leur immunité dans les affaires de corruption. « Le Président Traian Basescu, qui avait appelé à rejeter ce projet d’amnistie, a déploré « l’anéantissement de dix ans de travail des institutions anticorruption ». Selon le Parquet anticorruption, 28 parlementaires sont actuellement jugés ou purgent des peines de prison pour corruption. Depuis deux ans, un ancien Premier ministre et des ministres reconnus coupables de corruption ont été condamnés à de la prison ferme, du jamais vu en Roumanie. » Le courrier des balkans

 

Sur ce France Inter s’est « en grande pompe décentralisé à Bucarest (avec des subventions de l'UE) ». Notons cette grande pompe, cliché un peu usé, et surtout ces subventions européennes : "les opérations spéciales de France Inter pour les élections européennes (la délocalisation dans une capitale européenne, tous les quinze jours jusqu'en mai, d'une partie de leurs émissions, comme ce fut le cas ici à [Bucarest]) devraient (…) bénéficier d'une aide, versée par le parlement [européen], au titre de la couverture du scrutin 2014" révèle Mediapart. Pour une fois, on pourrait féliciter P. Val de chercher des financements pour la radio de service public dont il a la responsabilité. Mais la parenthèse de Schneidermann paraît plus accusatrice que flatteuse.

 

Et que fait donc P. Cohen, l’indigne, quasiment au lendemain du vote du parlement roumain, qui s’entretient avec le Premier Ministre : il l’interroge bien sûr sur ce vote qui venait d’avoir lieu. Interroge ? Mais non, sous la plume du procureur ça devient « sermonne gentiment mais fermement le Premier ministre roumain Victor Ponta. » Et voilà notre Cohen habillé pour l’hiver roumain, campé en « journaliste libre d'un Etat de droit » venu faire la leçon à un premier ministre balbutiant.

Et de quel droit, ce journaliste français vient faire la leçon (?), alors qu’en 1989, les députés Français ont voté une « fameuse amnistie parlementaire, consécutive à un scandale de financement occulte du PS » ?

Là le procédé est en quelque sorte à triple détente :

- l’amalgame entre deux événements aussi lointains dans le temps que dans les faits ;

- l’attaque rituelle contre le PS, alors qu’à l’époque, la « république des copains et des coquins » se situait plutôt du côté de la droite gaulliste (qui en a gardé quelques séquelles cf les Balkany) ;

- enfin la disqualification du journaliste : du fait d’un lointain vote (quasi un quart de siècle) du parlement français pouvant s’apparenter à celui de l’assemblée roumaine, Cohen n’est pas habilité à poser des questions au premier ministre roumain.

 

Emporté par son élan amalgameur Schneidermann se laisse aller au n’importe quoi : ainsi évoque-t-il des parlementaires fulminant contre une enquête sur le lobby du tabac, alors que ça démontre que des collègues de Cohen, du service public de la télé du coup, ont justement montré un prétendu humoriste, Santini, des plus grossiers face aux questions d’une journaliste tenace.

 

Démontrant sa totale ignorance de la corruption en Roumanie – même si ça peut arriver, il est rare qu’en France, de nos jours, il faille graisser la patte d’un fonctionnaire pour obtenir un papier indispensable – il met sur le même plan des faits plus ou moins avérés, comme le soupçon pesant sur une députée européenne dont l’activité parlementaire se réduit à déposer des amendements favorables aux intérêts des gaziers, et une corruption généralisée.

Rien d’original : trafic d’influence, trucage de marchés et détournement de fonds publics, quasi impunité de certains hommes politiques impliqués dans des "affaires", etc. Et Schneidermann pourra trouver, en France ou ailleurs, des exemples d’exactions de ce type et d’impunité (Balladur, Tibéri…). Mais pas à la même échelle.

 

L’attaque est d’autant plus gratuite que Patrick Cohen est d’une exquise urbanité, ne fait preuve d’aucune arrogance et qu’il laisse respectueusement son interlocuteur, pas balbutiant du tout, botter en touche. Il suffit de réécouter l’entretien : sur les 12 minutes, le problème du vote du parlement prend un peu plus de 20 secondes !  

Aurait-il pris ce ton respectueux « avec une parlementaire européenne [qui dissimule] ses revenus d'avocate, et [lobbyise] pour le compte d'intérêts gaziers », que son procureur l’aurait taxé de complaisance.

 

A part satisfaire une haine tenace à l’encontre de P. Cohen, complaire à ses fidèles qui voient les journalistes dans leur ensemble comme une sale corporation à la botte du capitalisme, et, bien sûr, se payer le PS en général et Bartolone en particulier, que cherche Schneidermann ?

Repost0
17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 21:30

Lette ouverte à Bernard Roman, député.

 

(voir le Post Scriptum qui complète et corrige cette lettre après la remise du rapport de l'IGA au ministre de l'intérieur)

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

Monsieur le député et cher camarade,

 

Je n’ignore pas que les extraits de déclarations sont toujours réduits aux fameuses “petites phrases”; je comprends, pour la partager, l’émotion que l’on ressent en apprenant qu’une collégienne de 3e a pu être arrêtée dans un voyage scolaire ; il y a cependant des mots qu’on n’emploie pas.

Rafle” est de ceux-là. Au sens où vous l’avez employé il signifie : “Arrestation massive opérée par la police à l'improviste” (CNTRL). Et vous ne pouvez ignorer que ce mot est historiquement fortement connoté.

 

Pour avoir commis une “lettre ouverte à mon camarade Valls*”, je ne suis pas le mieux placé pour fustiger les attaques dont il est l’objet.

Cependant, je n’ai pas la prétention de croire que ma modeste philippique d’adhérent de base ait le même poids que les attaques publiques de la direction du PS, du Président de l’Assemblée, de parlementaires et même, en plus nuancé cependant, d’un ministre au moins. Comme le remarquait, un observateur chevronné de la vie politique, Nicolas Domenach, cette offensive publique et qui peut paraître orchestrée, contre le ministre de l’Intérieur d’un gouvernement socialiste, par le Parti socialiste, le président socialiste de l’assemblée, des parlementaires socialistes est totalement inédite et quasi démente voire suicidaire.  

 

Dans cette affaire, il n’était pas totalement interdit de s’interroger sur le rôle du préfet.

Si l’on considère que la famille avait épuisé tous les moyens de droit et que donc l'expulsion vers le pays d’origine était fondée – hypothèse qui reste à vérifier – quel besoin y avait-il, toutes affaires cessantes, de faire stopper un autocar en sortie scolaire pour en extirper une élève ? La procédure - de rejets en appels, de recours en rejets - avait duré plus de quatre ans. Le préfet était-il à un jour près ?

Ne serait-il pas plus judicieux, comme a su le faire, par exemple, le sénateur Placé, de s’interroger sur le comportement de ce préfet qui ne pouvait ignorer que cette arrestation en milieu scolaire risquait de provoquer des remous. Et mettrait son ministre dans une position inconfortable, puisqu’il ne pourrait désavouer une expulsion légale (toujours dans l’hypothèse où elle était bien fondée en droit), même s’il n’était pas tout-à-fait dupe de la manoeuvre vicieuse du préfet. Car s’il le sanctionne, je vous laisse imaginer l’exploitation qui en serait fait non seulement au F-Haine mais à l’UMP.

 

Une réaction émotionnelle outrée et surtout mal ciblée ne peut faire que des dégâts.

J. F. LAUNAY

 

* Elle portait néanmoins, puisqu’on parle de valeurs, non pas sur une bavure (ou pire bien sûr si la procédure entière était entachée d’illégalité), mais sur un propos quasi ontologique sur la “vocation” des Roms à s’intégrer ou pas.

Complot anti-Valls ?
P. S. Pour compléter – et corriger : le préfet n’a pas été informé des conditions d’interpellation de la collégienne – cette "lettre ouverte", on peut lire la synthèse de l'affaire par P. Watrelot, dans la revue de presse des cahiers pédagogiques et, bien sûr, le rapport de l'IGA, remis au Ministre de l’intérieur le 19 octobre 2013.
Repost0
22 novembre 2008 6 22 /11 /novembre /2008 21:59

Le TSR avait calé à Reims.

S. Royal qui, à la surprise de beaucoup (y compris de son ex-compagnon), l'avait emporté (tout à fait relativement) sur le score des motions, s'était vu refuser par les trois autres toute possibilité de tenter de former une majorité.

Les trois autres (Delanoë, Aubry, Hamon) s'étaient révélés incapables de solder leur refus de la main tendue par une alliance. Le jeu des « égos » , comme on dit - Delanoë, le défait, lui qui se voyait beau, avait quelque raison de soupçonner la collègue de Lille d'avoir contribué à sa défaite - n'est qu'une première explication. Car il est probable que les « nuisibles », entendez les magouilleurs, style Cambadèlis et Bartolone, aient fait comprendre à leur championne qu'une alliance prématurée rendrait l'opération trop visible. Quant à Hamon (soutenu faut-il le rappeler par Emmanuelli, Mélenchon, Dolez - aucune réaction entendue de sa part sur leur trahison, une de plus, il est vrai - et autres ringards), il la jouait pur : je ne trempe pas dans ce TSR !

Congrès naufragé donc.

Mais dès le lendemain, Delanoë qui n'avait pu (su) faire alliance avec Aubry et qui avait dit... qu'il ne dirait rien sur l'élection du(de la) premier(e) secrétaire, toute honte bue, poussé par Jospin qui entre deux haines (Fabius et Royal) a choisi la plus récente, appelle à voter massivement Aubry !

1er tour des élections internes où l'on s'aperçoit que les mathématiques PS sont très modernes : 25+24=35, tandis que 29+0=43 et à l'issue duquel, sans vergogne, Hamon appelle à voter Aubry !

Et au bout du compte 29+0+0=49,98 et 25+24+20=50,02 !

 

Ne t'en déplaise, Manuel Valls, il est inutile de faire rejouer ce pitoyable n° arithmétique. Royal a peut-être perdu de 42, 18, voire 1 voix, mais elle a fait échec au TSR !

 

Voir les nuisibles (Bartolone, Cambadélis) l'emporter (?) avec leurs arrières pensées (préservons l'avenir de nos champions), voir lou ravi (Moscovici, un santon pour les créches, d'autant que Sapin l'accompagne dans la déroute Delanoétiste) décrépit, sans parler de l'alliance incongrue Jospin-Fabius, devrait inquiéter la gagnante (?).

Mais, sauf (comme en Moselle) rectifications de fédérations honnêtes, mon cher Manuel Valls évitons de crier à la fraude qui, malheureusement, perdure du Nord au Midi (en passant par la Seine-Maritime peut-être) !

S'il s'avérait que le résultat annoncé n'est pas fiable, un nouveau tour s'imposerait.

 

Mais, faut-il le rappeler à Jospin, Fabius, Delanoë, Hamon, Aubry, Royal et les autres  l'ennemi c'est celui qui fait président ; qui, avec la complicité des médias, tente de nous faire croire qu'il a initié une politique européenne commune (alors que chacun tire dans son coin) ; qui tente de nous faire croire que le G20 a débouché sur de grandes décisions, alors que tout ce qu'il a proposé a été refoulé ; et qui, sur le plan intérieur, continue cyniquement la même politique anti-sociale qui devrait nous faire perdre notre sang-froid !

 

Faut-il rappeler encore que depuis l'élection de l'ado attardé qui fait président, le seul opposant audible a été Bayrou ?

Alors, Manuel, pour qui je nourris de la sympathie, depuis les temps lointains où les rocardiens se réunissaient dans (déjà) une ville nouvelle et où, avec Alain Bauer (et oui) et un 3e larron (Fouks, passé du côté de la com), tu représentais la jeune garde rocardienne, ressaisis-toi ! Bataille bec et ongles en interne si tu as la certitude d'irrégularités. Mais souviens-toi que les rocardiens ont toujours su faire passer le combat principal contre la droite, avant les conflits subalternes (dont ils avaient pourtant à souffrir).

Repost0

Présentation

  • : Deblog Notes de J. F. LAUNAY
  • Deblog Notes de J. F. LAUNAY
  • : Education, laïcité, politique et humeurs personnelles, en essayant de ne pas trop se prendre au sérieux.
  • Contact

Nota Bene

Le deblog-notes, même si les articles "politiques" dominent, essaie de ne pas s'y limiter, avec aussi le reflet de lectures (rubrique MLF tenue le plus souvent par MFL), des découvertes d'artistes ou dessinateurs le plus souvent érotiques, des contributions aux tonalités diverses,etc. Pour les articles que je rédige, ils donnent un point de vue : les commentaires sont les bienvenus, mais je me donne bien sûr le droit d'y répondre.

Recherche

Nelle Formule

Overblog - hébergeur du deblog-notes - a réussi l'exploit de lancer une nouvelle formule qui fait perdre des fonctions essentielles de la version précédente. Ainsi des liens vers des sites extérieurs disparaissent (désolé pour  Koppera, cabinet de curiosités, ..). Les albums se sont transformés en diaporamas, avec des cadrages coupeurs de têtes. La gestion des abonnés et des commentaires est aussi transparente que le patrimoine de Copé. Et toutes les fonctions de suivi du deblog-notes - statistiques notamment - sont appauvries.