Moscovici, ci-devant ministre et M. Colombani, ci-devant ex Directeur du Monde – M. Sapir aime beaucoup l’expression ci-devant – s’en sont pris à ce grand économiste cher à M. Schneidermann qui lui a été victime d’une infâme attaque d’un certain Cohen. Pour M. Sapir, « il est clair que l’on n’a pas affaire à des dérapages individuels ». « On retrouve ici la trace des méthodes du « fascisme doux » décrit par nombre de romanciers, dont évidemment Aldous Huxley dans le « Meilleur des Mondes » »
Monsieur Jacques Sapir, économiste, spécialiste de l’ex-URSS, est aussi un chantre de la sortie de l’euro. Moscovici, dans un débat avec Marine Le Pen, l’a qualifié d’extrême-droite. Erreur, peut-être, car ce n’est pas parce que la dame Le Pen est Sapirienne à tout crin que Sapir est Lepéniste. Même s’il a produit dans la presse russe (Izvestia) un article sur le F-Haine où, entre autres, il affirme qu’il sort du ghetto et devient un parti respectable. (voir la version anglaise). M. Sapir est aussi la coqueluche d’ «Arrêt sur images» (@si) dont l’éconaute (sic) A.-S. Jacques s’est entichée de lui. Elle a même organisé un débat entre lui et … Mélenchon. Or en 2009 il soutenait le Front de Gauche à l’occasion des élections européennes. Mais, de son propre aveu, tout en ne refusant pas de diffuser son credo anti-euro chez les amis de Dupont-Aignan, il plaide pour la nomination de Jean-Pierre Chevènement comme Premier Ministre. Est-ce faire de l’amalgame que de rappeler une certaine porosité entre les soutiens de Chevènement et ceux de Marine Le Pen ? Mais oui, bien sûr.
Le sieur Colombani, ci-devant ancien directeur du Monde, directeur de Slate.fr, comme il dit, a lui osé, à propos de la manifestation dite « jour de colère », dénoncer « Une France du rejet de l’autre – aussi bien l’immigré que l’Européen, l’Arabe ou le Juif – [qui] est en train de s’affirmer. C’est la France du repli identitaire et du refus de l’euro. Cette France-là a toujours existé. Elle a toujours été minoritaire (sauf pendant le régime de Vichy). Mais elle trouve aujourd’hui, au prétexte de la crise, davantage de canaux d’expression. » Répétons-le, il vise ce défilé côte à côte à Paris de toute une série de groupes extrémistes rassemblés par des slogans ouvertement antisémites. Mais, crime suprême, et bien que, de fait, des pancartes fleurissaient sur ce thème au milieu d’autres dans cette manif, il a osé parler du « refus de l’euro » : Sapir s’est senti visé !
Qui n’a rigoureusement rien à voir – si ce n’est l’admiration éperdue du patron d’@si à son égard – Schneidermann a été victime d’une affreuse (contre)attaque de l’infâme Patrick Cohen, ci-devant journaliste à France-Inter. Pour avoir dit à Taddéi que, quant à lui, il n’inviterait ni Dieudonné, ni Nabe, ni Soral, ni Ramadan, il avait été descendu en flammes. « Cohen dit en fait «ce n’est pas parce que je ne les juge pas intéressants, que je leur barre l’accès au micro de France Inter. C’est parce qu’ils ont contrevenu à un dogme». Se priver d’invités intéressants parce qu’on n’est pas d’accord avec eux est, pour un journaliste payé par le contribuable, une faute professionnelle. » Avec sa bonne foi habituelle, le donneur de leçons fait dire à Cohen ce qu’il n’a pas dit. Comme le rappelle finement Didier Porte : ''Il y a encore quelques jours, Dieudonné se proposait de vous [Cohen] envoyer dans une chambre à gaz, je conçois que cela ait pu vous rendre un peu à cran, voire légèrement taqué''. Tellement à cran qu’il s’en est pris à celui qu’il juge responsable de ces malicieuses attaques qui font sourire Porte, Daniel Schneidermann, l'idiot utile des dieudonnistes. Tir de barrage immédiat d’@si et de Porte (qu’on a connu un peu plus inspiré).
Ecrasons l’infâme. Cohen !
Un horrible complot
Et bien pour Sapir cela démontre un horrible complot : qu’il y ait un « plan de communication » ne fait plus guère de doute. Après l’article détestable de Colombani et le comportement odieux du ministre, c’est Daniel Schneidermann, le responsable d’Arrêt sur Images, qui a été victime d’une attaque calomniatrice de Patrick Cohen. Et M. Sapir ne fait pas dans la dentelle « C’est une « ligne » qui est désormais appliquée, de la même manière que dans l’URSS stalinienne d’antan (variante du fameux point godwin) Nous n’avons pas de Bureau Politique en France, mais nous avons un Président. Et c’est de lui que provient cette ligne, à n’en pas douter. » Est-on si loin des pancartes brandies le fameux « jour de colère » : « Hollande dictateur » ? « François Hollande ne trouve plus que dans la politique du mensonge d’issue. Mais, il ne peut que savoir que cette issue ne fonctionne qu’à court terme. On retrouve ici la trace des méthodes du « fascisme doux » décrit par nombre de romanciers, dont évidemment Aldous Huxley dans le « Meilleur des Mondes » »
Cet estimable « économiste » intitule une de ses douces diatribes « Ce que Sartre aurait appelé des “saloperies” » démontrant au passage qu’il ignore qu’à propos de Sartre on parle de salauds au sens sartrien du mot et non de saloperies. Mais sans doute, lui aussi à cran, voire légèrement taqué(?) le ci-devant économiste ne recule devant aucune outrance expressive : ignoble, immonde, indigne et scandaleux, diffamatoire bien sûr, même Joseph Goebbels est convoqué.
Sapir exhibe le poids de ses soutiens. De fait, en premier on trouve ‘égalité et réconcilaition’ de cet invité intéressant dont se prive P. Cohen, Soral. Puis Riposte prétendue laïque et franchement raciste. Pas de sa faute certes.
Mais laissons-lui la conclusion : Peut-être suis-je un peu paranoïaque, mais enfin, même les paranoïaques ont des ennemis… Sauf qu’il confond ennemi et adversaire. Et qu'il oublie qu'une riposte excessive, est insignifiante, au sens propre, ne signifie plus rien. Car voir un complot dans une expression malheureuse d'un ministre, un article de journal et une contre-attaque, sur un tout autre plan d'ailleurs, d'un journaliste à l'encontre d'un de ses collègues, complot orchestré par le stalino-fasciste Hollande, relève de la complotite aiguë.
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