Castet, évêque et martyr bis eût pu aussi être le titre. Car des paroissiens se rebellent contre un prélat qu’ils disent tout-à-fait déphasé avec l’esprit du pape et en rupture complète avec l’esprit de Vatican II. « C’est un retour en arrière qui instaure des divisions, pas une église de communion », dit leur porte-parole.
Ouest-France, page Vendée, 25 novembre 2014
La page Vendée d’Ouest-France s’est donc fait l’écho d’une conférence de presse tenue par ces fidèles.
L’impayable Riposte Catholique qui doit être au catholicisme ce que Riposte Laïque est à la laïcité, réagit au quart de tour :
Le « peuple » se soulève en Vendée contre Monseigneur Castet, titre-t-il ironiquement
Une centaine de fidèles catholiques a fait venir les media locaux pour une conférence de presse dans une église de la Roche-sur-Yon, au cours de laquelle le « peuple en marche » a fait part de ses états d’âme concernant son évêque. Les faits : libéralité dans les permissions de célébrer la messe selon le rite tridentin [messe en latin, à l’ancienne], et, pour la messe nouvelle, absence de femmes à l’autel, communion sur la langue et à genoux, réduction de la participation à la liturgie. En somme, on reproche à Monseigneur Castet ses efforts pour faire revivre la véritable liturgie dans son diocèse. Ce prélat, réputé pour avoir supprimé tous les vases sacrés de son diocèse faits de terre cuite* (voire d’en avoir fait une dalle pour sa cathédrale), essuie depuis deux ans les attaques de l’extrême gauche locale, qu’elle soit catholique ou non. Puisque l’activisme ne fonctionne pas pleinement, les fidèles blessés dans leur « esprit du concile » ont décidé de passer à la vitesse supérieure, en écrivant au nonce apostolique, au président de la conférence des évêques de France, Monseigneur Pontier, et même au Pape François pour se plaindre. Non pas pour demander le départ de l’évêque par trop réactionnaire, précisent-ils, dans leur divine miséricorde, mais pour « alerter ». On se prend à penser aux bonds que doit faire Charette dans sa tombe. La feuille de chou gauchiste qui relaie la lutte diocésaine contre l’évêque se nomme en effet le « Sans-culotte 85″.
* Qui peut m’éclairer sur cette histoire de vases sacrés en terre cuite ?
Le mécréant que je suis – Sans-culotte qui se réjouit des bonds que Charrette, cher au Vicomte, peut faire dans sa tombe – ne peut que ricaner devant cette accusation d’extrême-gauche, qui, chez ces intégristes, doit commencer à Bayrou (il est vrai que pour certains mélenchonnistes l’extrême-droite commence à Valls*).
N’ayant aucune, mais vraiment aucune compétence en matière liturgique ni aucune, mais vraiment aucune, connaissance de la pastorale, je me contenterai de mettre en complément des extraits du dossier de presse, ne retenant dans l'article que quelques témoignages de ces paroissiens frustrés.
Le père Picsou
Commençons donc par un curé d’une paroisse proche de La Roche-sur-Yon, que l’on pourrait appeler le père Picsou. Pour nouer les liens sacrés du mariage, dans le diocèse, il faut casquer 170/180 €. Dans cette paroisse, c’est à la tête du client ! Lorsque des mariés n’habitent pas sur place, le curé leur demande jusqu’à 300 € ! Raison invoquée : « ils ont bien les moyens ! »… L’école privée confessionnelle ayant organisé une petite fête – qu’il a suivi avec autant d’attention que Sarkozy dans une audience papale : en pianotant son portable – il lui a demandé de payer la location de l’église. Location aussi demandée à un couple pour un pot amical dans une salle annexe de l’église. En revanche, il refuse l’accès gratuit à une chorale pour un concert en faveur du téléthon 2014** ! Le père Picsou semble ignorer qu’église et salle annexe sont des biens communaux.
“Depuis son arrivée sur la paroisse, le nouveau curé a mis les finances de la paroisse en difficulté… alors que celle-ci disposait de sommes relativement importantes sur ses comptes. ” expliquent des paroissiens. Pour renflouer la caisse, le curé veut taxer de 10€, à la rentrée, chacune, les familles de l’école privée. “Devant la levée de boucliers des deux associations de parents d’élèves de l’école, le curé a répondu qu’il « était le patron » et que les « directeurs des écoles étaient nommés par l’évêque » ! ”
Les pères Vaderetro
« Maman, le prêtre a dit que pour se préparer à la communion et être une bonne chrétienne, il fallait réciter trois fois sa prière dans la journée : matin, midi et soir ». La maman lui répond : "Ecoute, tu vois, le matin, c’est difficile, il faut se presser pour partir à l’école. A midi, tu manges à la cantine. Par contre, le soir on peut trouver un moment pour prier ensemble en famille”. Toute joyeuse, la gamine raconte au prêtre la discussion qu’elle a eue avec sa mère, et la décision qu’elles ont prise. Réponse du prêtre « Si tu ne récites pas ta prière le matin et à midi, tu pourris de l’intérieur ».
Le mal, le démon et le péché sont omniprésents dans les discours du clergé local ; jusqu‘à trouver, dans une église du voisinage, une liste de péché à confesser en confession individuelle, raconte un autre témoignage. Parmi différentes questions, « Est-ce que je me suis amusé à faire de la magie, à porter crédit aux horoscopes, à faire tourner les tables ? » Quant à l’affreux péché de chair, il reste une obsession : les enfants de chœur sont devenus les servants d'autel et leurs rangs sont devenus accessibles à des servantes mais des prêtres (à commencer par l’évêque lui-même) leur refusent l’accès à l'autel, “en effet, les seins naissants des jeunes filles peuvent distraire les jeunes garçons” (sic).
Prenez-garde, vla la jeune garde !
Printemps dernier, dans les rues luçonnaises, j’ai vu passer un blondinet tout ensoutané sur un vélo de femme, comme un flash-back des années 50. Castet, lui-même ensoutané, importe du jeune prêtre modêle rétro dans son diocèse. Rome n’est plus dans Rome ou plutôt le paroissien n’est plus dans sa paroisse depuis que cette jeune garde montante colonise progressivement bocage, côte, plaine et marais. “Depuis l’arrivée de jeunes ou nouveaux prêtres, avec des pratiques très différentes de celles de leurs prédécesseurs, les chrétiens ne se retrouveraient donc plus dans ce retour aux années 60.” “Une gouvernance du diocèse qui s’appuie sur une restauration progressive d’une Eglise préconciliaire et janséniste”, dénoncent ces cathos. « Vivement que votre génération disparaisse pour que nous puissions faire tout ce que nous voulons… », font-ils dire à un de ces jeunes curés imbus d’eux-mêmes. Car c’est là, le paradoxe : pour ces intégristes l’avenir c’est le passé, avec somptueux habits sacerdotaux enveloppés d’encens, face à une partie de leurs ouailles qui n’ont aucune envie de retrouver ce clergé omnipotent qui régentait la Vendée bocagère, chère au Vicomte et au petit Retailleau, jusqu’à ce que l’aggiornamento de Jean XXIII et Paul VI ébranle cette église dominatrice et sûre d’elle-même.
Grâce à dieu, je suis athée, comme disait malicieusement Luis Buñuel. Je n’ai donc, a priori, et même a posteriori, aucune implication dans ce conflit de conceptions de la vie d’un évêché ou d’une paroisse. Sauf que, avec la jeune garde de l’évêque Castet, se profile un intégrisme fanatique, modèle Civitas, donc un cléricalisme agressif. Et faut-il le rappeler, le cléricalisme, voilà l’ennemi ? Faut-il le rappeler la lutte contre le cléricalisme, n’est aucunement anti-religion ?
Au moment où un téléfilm célèbre le 40e anniversaire de la Loi Veil, alors même qu’à l’évidence personne n’a jamais été obligée, contre ses convictions morales et/ou religieuses, d’avoir recours à l’IVG, les cléricaux militent encore et toujours pour son abrogation. C’est donc face à eux – les Boutin et les Hutin chez nous, les Ruiz-Gallardón et les Cañizares en Espagne - qu’il faut continuer le combat.
* "Peut-être se dit-il de gauche [le gouvernement] mais la politique qu'il mène est de droite extrême" Mélenchon Le Parisien 24/11/14 (c'est moi qui souligne)
** Derrière ce refus du Téléthon se cache un assez ignoble motif, car une partie des fonds servirait à la recherche sur les cellules souches embryonnaires et pour eux ce n’est pas acceptable ! Ainsi, Riposte Catholique nous raconte que Don(sic) Geoffroy Bohineust, curé d’une paroisse d’Indre et Loire et prêtre de la communauté Saint-Martin (chère à Castet), a refusé la chorale qui souhaitait se produire à l’église le 6 décembre, au profit du Téléthon. En réaction, le maire (divers droite), a fait savoir que la municipalité « appliquera strictement les lois républicaines de 1905 vis-à-vis de l’Église » : « La municipalité est propriétaire de l’église, la paroisse en est affectataire, selon la loi. La commune n’a aucune obligation de participer aux frais de fonctionnement (lumière, chauffage…), elle le faisait jusqu’ici, et même un peu plus… Si la ligne de partage est rompue, nous assurerons nos obligations de clos et de couvert, et c’est tout. »
En complément (extrait du dossier de presse)
DIOCÈSE DE LUÇON. Éléments de réflexion... octobre 2014
par un Groupe de parole venant de différents lieux de Vendée et de divers engagements en Église.
Depuis environ 5 ans, notre diocèse de Luçon traverse une période de crise, pas forcément perceptible partout, mis à part quelques événements très médiatisés (ordinations en Allemagne en 2012, école du Bourg en juin 2014...) Pourtant, à différents niveaux et en divers lieux, des constats se multiplient, exprimant des souffrances et inquiétudes grandissantes ! Voici quelques éléments de synthèse qui s'appuient sur des témoignages individuels ou collectifs de chrétiens engagés dans leurs communautés.
- 1er CONSTAT : UNE GOUVERNANCE QUI FAIT PROBLÈME.
1.1 La non-reconnaissance des « acteurs » de la pastorale jugée "trop sociale" depuis 40 ans, "casse" des ressources humaines : des prêtres et des laïcs sont en souffrance grave parce que :
- Leur vécu missionnaire accompli dans l’élan de Vatican II est jugé négativement : "Vous avez vidé les églises"
- Des prêtres, pas pris en compte, désavoués à l’occasion de changements de mission, sont dits "aigris" s’ils n’adhèrent pas au style imposé. La diversité et les complémentarités du clergé vendéen ne sont pas accueillies comme un bienfait. Des laïcs en responsabilités que l’on écarte disent devoir "se reconstruire" après une mission diocésaine, un service paroissial.
1.2 La création de ruptures et le jeu des nominations qui "partitionne" le diocèse.
>> d'un côté les zones plus peuplées (urbaines) où sont installés des prêtres plus jeunes et dans la ligne de l'évêque.
- On privilégie les gros centres qui regroupent plus facilement une certaine sensibilité liturgique traditionnelle et on a ainsi des églises pleines. Des arrivants d'autres paroisses ne viennent que pour l’Eucharistie du dimanche, adorations... et reçoivent des responsabilités.
- Ces choix de prêtres et de laïcs sont très rapides... parfois ils arrivent de l’extérieur et sans connaissance du terrain, pour appliquer la nouvelle ligne... "Avec moi, tout va changer" dit un curé arrivant dans une paroisse.
- D'où un refus de liens avec les curés qui partent, les équipes pastorales, les « forces » existantes dans ces Communautés qui "éclatent"… Certains quittent ; d’autres se font évincer.
>> de l'autre, les zones rurales, moins peuplées où l'on envoie ceux qui ont une sensibilité davantage "Action Catholique".
- Dans ces paroisses, les chrétiens peuvent ignorer les problèmes d'autres lieux, la vie paroissiale continue presque comme avant. La vie de l'Église diocésaine y est très peu évoquée, les prêtres se référant abondamment au Pape François qui les conforte. Cependant, en privé, certains jusque-là discrets s'expriment davantage sur les problèmes.
- Certes, de petites communautés, essentiellement rurales peinent à rester toujours vivantes, mais peut-on dire que c'est un échec de la Pastorale précédente ? En fait, les spécificités du monde rural sont méconnues, voire ignorées, donc pas ou mal prises en compte pour l'évolution de la vie des Communautés chrétiennes.
- Dans plusieurs doyennés, on évite de parler de la vie du diocèse, pour vivre dans la proximité...
1.3 L'impossible dialogue
- Des prêtres et des laïcs ont exprimé de vive voix ou par écrit les problèmes et leur lot de souffrances, les enjeux pour l'Évangélisation... Mais, dans les textes et dans les faits, il n'en est pas tenu compte. Les réponses de l'évêque n'intègrent pas les questions posées par des prêtres et les textes de l'évêque ne rejoignent pas concrètement les chrétiens.
- Des laïcs qui ont essayé de dialoguer avec des proches de l'évêque, ont des difficultés à être entendus et compris.
- Enfin, les nouvelles dispositions pour l'organisation (choix des personnes) et le fonctionnement des différents conseils,
stoppent la vie des communautés et services... pour les réorienter unilatéralement sous la houlette de prêtres conformes à la volonté de l'évêque.
1.4 La non-information
- Très peu ou pas de textes clairs qui orientent précisément les chrétiens du diocèse
- Des décisions ou opinions sont connues par des communiqués de presse, interviews extérieures au diocèse
(cf. le magazine Famille Chrétienne, KTO... )
- Mais, concrètement, les faits parlent et ainsi apparaissent des "déconstructions/reconstructions" inacceptables.
- D'AUTRES CONSTATS : RITES LITURGIQUES SURVALORISÉS ET DISCOURS MORALISATEURS.
2.1 Une restauration liturgique qui impose des rites anciens en les survalorisant, qui déploie un décorum et des ornements fastueux : tout cela loin de la "noble simplicité " voulue par Vatican 2, apparaît à plus d'un titre, choquant...
alors que la communion a été refusée, au vu de leur vêtement, à des personnes en précarité !
2.2 Du moralisme. Trop souvent amalgamé à la liturgie par le biais d'homélies assénant des règles étroites, culpabilisantes
qui parlent du mal, de Satan et du péché plus que de l’Amour de Dieu, cette morale éloigne ceux qui ont cheminé
dans la dynamique de Vatican 2, du Synode diocésain.
- Des catéchèses pour enfants vont aussi dans ce sens.
Ce n'est pas ainsi que nous concevons la "Nouvelle Évangélisation".
- QUELQUES CONSÉQUENCES ...
1 Un clergé divisé... La gouvernance expliquée plus haut ainsi que différents conflits vécus (et ce n'est pas qu'une affaire de génération) créent des divisions insupportables qui s'accentuent., à l'opposé de ce que conseillait Mgr Vingt-trois, dans son homélie lors de l'ordination de Mgr Castet.
- Il existe aussi de jeunes prêtres qui se trouvent dans l'embarras, puis le malaise, voire le mal-être entre des postures pastorales et des groupes chrétiens qui divergent sur beaucoup de points.
- Des vicaires épiscopaux, qui discourent dans le sens de l'évêque, s'éloignent ainsi d'une partie de leurs frères prêtres...
ou peut-être vivent-ils un écartèlement personnel douloureux et difficilement tenable dans la longueur.
- Quelles vocations sacerdotales ou religieuses possibles dans un tel contexte ?
3.2 Des laïcs qu'on souhaite écarter... De nombreux paroissiens -en responsabilité ou pas- qui ne s'y retrouvent pas, quittent les nouvelles assemblées constituées dans certaines paroisses et vont vers d'autres lieux qui, pour l'instant, restent plus ouverts.
- Laïcs, femmes ou filles sous-valorisés ... (pas de femmes ou filles dans le chœur pour certaines paroisses...)
- Les laïcs sont appelés essentiellement pour "appliquer" et/ou sont remplacés autant que possible par des prêtres...
- Le non renouvellement des LEME en particulier pour l'éveil à la Foi, la catéchèse et les Mouvements ne s'explique pas seulement pour des raisons financières et surtout ne favorise pas l'approche des périphéries : familles "sur le seuil" certes pas "pratiquants réguliers" du culte mais parfois très engagés dans des solidarités diverses ; enfants et jeunes (surtout ceux en difficultés) encore moins rejoints par les Mouvements.
3.3 De plus, des laïcs refusent de soutenir (de payer pour) une Église dans laquelle ils ne se reconnaissent plus.
Ainsi le Denier de l'Église et certaines collectes paroissiales ne peuvent que diminuer davantage.
Les paroisses reversent au diocèse des pourcentages qui augmentent énormément.
Ces prélèvements -qui s'expliquent difficilement- sont au détriment des besoins de la pastorale locale.
Donc dans le diocèse, les questions financières et la gestion patrimoniale (ventes...) interrogent de plus en plus.
3.4 Au final, le "ministère de communion" -essentiel pour un évêque- n’est pas assuré depuis près de 6 ans.
- L'indispensable communion ecclésiale est en péril.
- Nous arrivons, dans la situation actuelle, à des communautés de divers types et sensibilités… On se sépare. On se regroupe autour d'un prêtre et/ou d’une forme de liturgie. (ex...)
Des assemblées paroissiales ne reflètent plus la diversité des catholiques. Certes un mouvement peut regrouper des chrétiens de même sensibilité, sur des missions particulières, mais les paroisses permettent de regrouper les chrétiens par zone géographique, donc avec des profils différents...
- Ces différents profils sont/étaient représentés dans les divers conseils avec possibilité de s'y exprimer et faire des propositions variées. Aujourd'hui, avec le choix de mettre des équipes de prêtres de même sensibilité dans des paroisses, qui recrutent des laïcs qui leur ressemblent, on pousse les autres à "aller voir ailleurs"(dixit un curé), ce qui accentue les divisions et conduit des communautés au conflit et à l'éclatement.
- Et comment parler d'unité si l’évêque décide ce qu’il veut pour son diocèse, s'isole d'autres évêques... si chaque curé décide ce qu’il veut dans sa paroisse... ?
3.5 Quelles types de communautés ? autour de quels pôles ?
- De nombreux acteurs paroissiaux s'interrogent sur l'avenir des Communautés de proximité, paroisses et doyennés...
- La réflexion sur les futurs "pôles missionnaires rayonnants" a de quoi inquiéter quand on constate les partis pris de la gouvernance diocésaine actuelle.
ALORS AUJOURD'HUI, QUELLES CONVICTIONS NOUS ANIMENT ? Que voulons-nous ?
Malgré les difficultés actuelles, nous restons attachés à notre Église.
Les propos et la gouvernance du pape François nous gardent dans la confiance, nous orientent et nous motivent.
Pour nous, les orientations du Concile Vatican 2 et les orientations du Synode diocésain promulguées en 2006 gardent toute leur actualité et leurs mises en œuvre peuvent très concrètement fortifier notre mission de baptisés :
w en nous invitant à nourrir notre foi par la prière et les sacrements, dans des communautés accueillantes à tous, dans des célébrations tout à la fois, sobres, vivantes et recueillies.
w en nous invitant à nous inspirer sans cesse des attitudes et des paroles -bienveillantes et exigeantes- de Jésus, ainsi que nous le rapportent les récits évangéliques, en particulier les récits de rencontres...
w en nous guidant sur des chemins de proximité, avec le souci de rejoindre et d'accompagner les personnes, telles qu'elles sont, avec leur vécu et leurs conditions de vie actuelles.
w en faisant confiance aux laïcs pour tenir des responsabilités dans l'Église et dans le monde, avec ses spécificités urbaines ou rurales.
w en encourageant un dialogue constructif en cette année pastorale 2014-2015, qui invite à une réflexion sur notre Baptême, sur la Vie consacrée et sur la Famille.
Puisse chacun de nous avancer aussi sereinement que possible ...
Les illustations sont tirées d'une page fessebouc dédiée à l'évêque, ses pompes et ses oeuvres...
Et pour sourire un peu (et donner des idées aux jeunes ensoutanés) : Henri Tachan
Déboutonne ma soutane
Paroles: Henri Tachan
Musique: Henri Tachan
Je n'ai point de séquelles
De ces temps religieux
Où, d'hosties en autels
On m'gavais de Bon Dieu,
Tout juste un p'tit fantasme
Qu'avec joie j'assouvis:
Chaque soir, à ma femme,
Je demande: "Ma chérie,
Déboutonne ma soutane
Un par un, les boutons,
Déboutonne ma soutane
Des chevilles au menton,
Déboutonne ma soutane,
Bien en génuflexion,
Et tu verras mon âme
En pleine élévation!"
Alléluia!
Tous mes anciens collègues
Fur'ent plus dur'ment touchés,
Ils sont devenus bègues,
Ou critiques, ou pédés,
Moi, j'n'ai qu'un p'tit fantasme
Qu'avec joie j'assouvis:
Chaque soir, à ma femme,
Je demande: "Ma chérie,
Déboutonne ma soutane
Un par un, les boutons,
Déboutonne ma soutane
Des chevilles au menton,
Déboutonne ma soutane,
Bien en génuflexion,
Et tu verras mon Jésus
Et ses deux p'tits larrons!"
Alléluia !
J'en veux pas aux bons pères
Qui, à mes confessions,
Sentaient le foutre amer,
Et la transpiration,
J'n'en garde qu'un p'tit fantasme
Qu'avec joie j'assouvis,
Chaque soir, à ma femme,
Je demande: "Ma chérie,
Déboutonne ma soutane
Un par un, les boutons,
Déboutonne ma soutane
Des chevilles au menton,
Déboutonne ma soutane,
Bien en génuflexion,
Tu verras mon lézard
En pleine résurrection!"
Alléluia !
Tu as mis ta cornette
Tes jarr'telles et tes bas,
Ton déguism'ent d'nonette
Et ton p'tit slip en soie
Et moi, je ris, j'exulte,
De chanter cette chanson
En souv'nir de ces brutes
Qui m'ont fait polisson!
"Déboutonne ma soutane
Un par un, les boutons,
Déboutonne ma soutane
Des chevilles au menton,
Déboutonne ma soutane,
Bien en génuflexion,
Et faisons, ma soeur Anne,
Notre vraie communion,
Et faisons, ma soeur Anne,
Notre vraie communion!"
Alléluia !
Succomber à la tentation