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20 octobre 2015 2 20 /10 /octobre /2015 20:52
La défense de la gare de Luçon : le mentir-vrai !

Reçu, ce jour, 02/11/15, un courrier du conseil d'administration de l'ADSP : voir en annexe 3

Rien compris ?

"4 arrêts de gare de luçon () sont prévus d'être supprimés le 15 décembre" ne voulait pas dire 4 arrêts journaliers, mais 4 arrêts hebdomadaires. De l'art du mentir-vrai !

Ouest-France 21/10/15*

 

La défense des services publics est indispensable. Gare, hôpital, école, poste…, menacés dans nos villes moyennes, méritent notre mobilisation. Et on ne peut que se réjouir quand la société civile, comme on dit, prend en charge cette défense.

Ainsi, dans notre évêché crotté, a-t-on vu naître une « ASSOCIATION DES USAGERS POUR LA DEFENSE DU SERVICE PUBLIC DE LUÇON - A.D.S.P. » à l’initiative d’une militante syndicale CGT qui en a pris la présidence.

La défense de la gare de Luçon : le mentir-vrai !

La gare, c’est-à-dire le maintien des liaisons ferroviaires – la ligne vers La Rochelle mérite une profonde réfection -  et ses arrêts est son principal cheval de bataille. Bien que réseau ferré de France ne démontre pas une efficacité remarquable, il était quand même peu probable que la liaison Bordeaux-Nantes (et au-delà de chaque côté) soit laissée à l’abandon. Mais prudence est mère de sûreté.

En revanche, la tentation de supprimer des arrêts de trains, au profit d’autocars, pouvait exister. Quoique, pour les TER se priver d’une gare de ville moyenne (et la seule dans le Sud-Vendée) aurait voulu dire ne plus la desservir et supprimer cette ligne.

Ceints de tricolore on peut découvrir : MM Gachet, Charpentier et Perrier de droite à ce qu'on n'ose appeler, en l'occurrence, gauche.

Le paradoxe apparent de la mobilisation pour la défense donc de cette gare fut de voir, avant 2012, s’adjoindre aux citoyens de base le député MPF (villièriste donc) et le Maire UMP, ceints de tricolore au milieu des manifestants ! Apparent seulement, car la région Pays-de-la-Loire s’est fortement investie dans le rail et la SNCF fait rouler, en fait, les TER de la région. Les manifs visaient donc, sans trop le dire quand même, cette région dirigée par Jacques Auxiette, socialiste.

Inutile de dire qu’après mai 2012, sans qu’aucun élément nouveau n'ait surgi, la mobilisation pour la sauvegarde de cette gare a fédéré tous les élus de droite des environs. Sans que la Présidente s’émeuve de cette visible récupération. Au contraire.

 

A noter que M. Charpentier, comme d'habitude, est toujours sur la photo où on reconnaît aussi MM Bonnin et Gachet ! L'ex-cégétiste présidente a son public privilégié !

Et, alors même que la voie doit être rénovée, nos élus de droite et la Présidente de l’ADSP lancent une super mobilisation avec des motifs ultra-mobilisateurs, dans une syntaxe assez singulière : 4 arrêts de gare de luçon () sont prévus d'être supprimés le 15 décembre et en 2019, les arrêts des trains grandes lignes à Luçon ne sont plus prévus par la SNCF.

 

Sachant qu’en tout et pour tout il y a huit arrêts (ou départs) de Luçon – 4 vers Nantes, 4 vers La Rochelle – la suppression de 4 arrêts aurait voulu dire moitié moins.

Sauf que c’est une formulation volontairement ambiguë. En fait, ce sont 4 arrêts hebdomadaires et non journaliers.*

Pour 2019, impossible à vérifier**. En revanche pour le 15 décembre 2015 et après il suffisait d’aller consulter les horaires SNCF pour se rendre compte qu’à de légères modifications d’horaires hivernaux près, les liaisons seront aussi nombreuses et réparties dans la journée de la même façon, sauf les vendredi et dimanche où une rotation disparaît.*

Le sieur Castet ensoutané, non pas comme le petit Jésus de la crèche entre le boeuf et l'âne gris, mais entre le maire et son 1er adjoint (merci à Luc pour cette photo qui malheureusement avait disparue avant d'être retrouvée riquiqui)

Comme quoi les appels à mobilisation des élus de droite sont à examiner avec circonspection, en rétablissant les précisions manquantes. Certes, s'il s'agissait d'un slogan sur un calicot, on pourrait comprendre la nécessaire élision. Mais dans un courriel, sans faire du Bossuet (même en hommage à l'évêque dont on peut voir la silhouette ensoutanée sur une photo de manifestation ferroviaire), on peut ajouter le qualificatif qui évite tout faux sens !

 

 

Table ronde avec le Maire et son 1er adjoint, en toute connivence et complicité...

 

* Le vendredi et le dimanche au lieu de deux trains à 19h42 et 21h45 en direction de Nantes, il n'y en aura plus qu'un à 20h16 ; vers La Rochelle, au lieu de deux trains, 18h20 et 20h20, un seul à 18h30.

 

** M. D. Bonnin, sollicité, a eu l'obligeance de sourcer cette assertion : elle s'appuie sur le rapport Duron (du nom du Pdt de la commission) sur les Trains d'équilibre regional (TET), p. 103 et 104. Ce rapport met en relief l'état de l'infrastructure nécessitant d'importants investissements. Il ne prévoit plus sur Rennes Bordeaux que la desserte des gares de Nantes, La Roche-sur-Yon, La Rochelle, Rochefort, Saintes. Il s'agit de propositions et non de décisions actées.

Dans ce même courriel le 1er adjoint de Luçon précise que “cette manifestation porte ses fruits puisque hier en soirée, j'ai été contacté par Mr Rappoport, Président du directoire régional qui va nous recevoir prochainement (élus et délégation de l'association des usagers du service publique de Lucon) et nous avons RDV mardi prochain avec le Directeur SNCF régional, Mr LE PRINCE en mairie de Luçon.”

 

 

NB M. Jacques RAPOPORT est en fait président délégué du directoire (national) de la SNCF

 

 

ANNEXE

Courriel du 1er adjoint de Luçon (transféré par un tiers)

Courriel+appel à manifester

ANNEXE 2

Communiqué de presse d'Hugues FOURAGE, Député de la Vendée

Courriel

Le communiqué

Courrier du Préfet

ANNEXE 3

Courrier du Conseil d'administration de l'Association d'usagers pour la défense du service public du pays de Luçon (ADSP) daté du 29/10/15 reçu le 02/11/15

ADSP p.1

ADSP p.2

N.B. La source de mes 1ères informations n'est pas Ouest-France, comme indiqué, mais un courriel de M. Bonnin qui m'a été transféré par un tiers (courriel avec document joint consultable en Annexe 1).

Par ailleurs je n'ai rien sous-entendu quant à l'autoproclamation ou pas de qui que ce soit.

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15 août 2015 6 15 /08 /août /2015 15:09
Luçon : privatisation de l'espace public
Au coude de la rue de la Coudray, quasiment  à la sortie de la venelle de l’écours des halles, délicieux et poétique passage piétons venant de la Place des Acacias, 3 ganivelles délimitent sur le trottoir un stationnement réservé pour l’évêché ; sur une pancarte d’interdiction de stationner on peut lire sur papier à en tête de la ville que l’autorisation de stationnement de véhicule a été accordée à un certain “Monseigneur Castet”.
 
Outre donc la privatisation de l’espace public, de plus sur un trottoir, au profit de l’évêché, on observe, sur un document officiel, l’utilisation d’un titre fort peu républicain. Que ce Monsieur Alain Castet soit appelé Monseigneur par ces ouailles qui en pincent pour lui, soit. Mais pour notre supposée laïque police municipale le citoyen Castet est un Monsieur comme un autre !
 
Mais depuis que le Maire ripoublicain a signé une charte des dames Bourges et de la Rochère anti mariage pour tous, la laïcité a-t-elle cours dans l’évêché crotté du bas-Poitou ?
Luçon : privatisation de l'espace public

Les ganivelles* délimitent un espace d'interdiction de stationner qui est un morceau de trottoir, donc en principe déjà interdit de stationnement !

* Les "ganivelles", dans l'ouest, désignent des barrière métalliques mobiles.

Luçon : privatisation de l'espace public

Mais en fait nos ganivelles ne délimitent pas un stationnement interdit mais un stationnement réservé à l'évêque (sur le trottoir donc).

Quelques explications pour les ceusses qui ne connaissent pas encore notre évêché.

 

La période autour du 15 août est marqué par une foire-exposition qui s'accompagne de manifestations diverses. Dont une braderie qui, cette année a été fixée le 15 août même et dont les stands s'étendent jusqu'aux abords de l'évêché.

L'évêché étant en continuité avec la cathédrale, M. Castet, évêque de son état, n'est aucunement empêché de rejoindre sa chaire épiscopale. S'il voulait échapper aux fumées de l'encens avec sa voiture, il pouvait la garer, la veille ou de bon matin, dans une rue proche de son logement de fonction, mais non bloquée par les activités commerciales (et foraines).

 

Et bien non. Il a bénéficié de cet insolite emplacement réservé sur le trottoir d'une rue qui va vers le marché couvert et qui est au débouché d'un cheminement piétonnier dont le nom poétique n'a rien à voir avec l'aspect assez crade.

Il est vrai qu'en temps ordinaire, la police municipale tolère que ce trottoir - comme beaucoup d'autres d'ailleurs - soit complètement encombré par des véhicules.

 

NB Pour avoir un aperçu de la charte de la manif anti-mariage pour tous, voir Coulon-Charpentier : les enfants de Boutin

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26 novembre 2014 3 26 /11 /novembre /2014 16:56
ÉVÊCHÉ DE LUÇON : TEMPÊTE DANS LES BÉNITIERS

Castet, évêque et martyr bis eût pu aussi être le titre. Car des paroissiens se rebellent contre un prélat qu’ils disent tout-à-fait déphasé avec l’esprit du pape et en rupture complète avec l’esprit de Vatican II. « C’est un retour en arrière qui instaure des divisions, pas une église de communion », dit leur porte-parole.

Entre l'évêque et ses fidèles le fossé se creuse

Ouest-France, page Vendée, 25 novembre 2014

La page Vendée d’Ouest-France s’est donc fait l’écho d’une conférence de presse tenue par ces fidèles.

 

L’impayable Riposte Catholique qui doit être au catholicisme ce que Riposte Laïque est à la laïcité, réagit au quart de tour :

  Le « peuple » se soulève en Vendée contre Monseigneur Castet, titre-t-il ironiquement

Une centaine de fidèles catholiques a fait venir les media locaux pour une conférence de presse dans une église de la Roche-sur-Yon, au cours de laquelle le « peuple en marche » a fait part de ses états d’âme concernant son évêque. Les faits : libéralité dans les permissions de célébrer la messe selon le rite tridentin [messe en latin, à l’ancienne], et, pour la messe nouvelle, absence de femmes à l’autel, communion sur la langue et à genoux, réduction de la participation à la liturgie. En somme, on reproche à Monseigneur Castet ses efforts pour faire revivre la véritable liturgie dans son diocèse. Ce prélat, réputé pour avoir supprimé tous les vases sacrés de son diocèse faits de terre cuite* (voire d’en avoir fait une dalle pour sa cathédrale), essuie depuis deux ans les attaques de l’extrême gauche locale, qu’elle soit catholique ou non. Puisque l’activisme ne fonctionne pas pleinement, les fidèles blessés dans leur « esprit du concile » ont décidé de passer à la vitesse supérieure, en écrivant au nonce apostolique, au président de la conférence des évêques de France, Monseigneur Pontier, et même au Pape François pour se plaindre. Non pas pour demander le départ de l’évêque par trop réactionnaire, précisent-ils, dans leur divine miséricorde, mais pour « alerter ». On se prend à penser aux bonds que doit faire Charette dans sa tombe. La feuille de chou gauchiste qui relaie la lutte diocésaine contre l’évêque se nomme en effet le « Sans-culotte 85″.

 

* Qui peut m’éclairer sur cette histoire de vases sacrés en terre cuite ?

 

Le mécréant que je suis – Sans-culotte qui se réjouit des bonds que Charrette, cher au Vicomte, peut faire dans sa tombe – ne peut que ricaner devant cette accusation d’extrême-gauche, qui, chez ces intégristes, doit commencer à Bayrou (il est vrai que pour certains mélenchonnistes l’extrême-droite commence à Valls*).

N’ayant aucune, mais vraiment aucune compétence en matière liturgique ni aucune, mais vraiment aucune, connaissance de la pastorale, je me contenterai de mettre en complément des extraits du dossier de presse, ne retenant dans l'article que quelques témoignages de ces paroissiens frustrés.

Le père Picsou

  Commençons donc par un curé d’une paroisse proche de La Roche-sur-Yon, que l’on pourrait appeler le père Picsou. Pour nouer les liens sacrés du mariage, dans le diocèse, il faut casquer 170/180 €. Dans cette paroisse, c’est à la tête du client ! Lorsque des mariés n’habitent pas sur place, le curé leur demande jusqu’à 300 € ! Raison invoquée : « ils ont bien les moyens ! »… L’école privée confessionnelle ayant organisé une petite fête – qu’il a suivi avec autant d’attention que Sarkozy dans une audience papale : en pianotant son portable – il lui a demandé de payer la location de l’église. Location aussi demandée à un couple pour un pot amical dans une salle annexe de l’église. En revanche, il refuse l’accès gratuit à une chorale pour un concert en faveur du téléthon 2014** ! Le père Picsou semble ignorer qu’église et salle annexe sont des biens communaux.

Depuis son arrivée sur la paroisse, le nouveau curé a mis les finances de la paroisse en difficulté… alors que celle-ci disposait de sommes relativement importantes sur ses comptes. ” expliquent des paroissiens. Pour renflouer la caisse, le curé veut taxer de 10€, à la rentrée, chacune, les familles de l’école privée. “Devant la levée de boucliers des deux associations de parents d’élèves de l’école, le curé a répondu qu’il « était le patron » et que les « directeurs des écoles étaient nommés par l’évêque » ! ”

Les pères Vaderetro

 

  « Maman, le prêtre a dit que pour se préparer à la communion et être une bonne chrétienne, il fallait réciter trois fois sa prière dans la journée : matin, midi et soir ». La maman lui répond : "Ecoute, tu vois, le matin, c’est difficile, il faut se presser pour partir à l’école. A midi, tu manges à la cantine. Par contre, le soir on peut trouver un moment pour prier ensemble en famille”. Toute joyeuse, la gamine raconte au prêtre la discussion qu’elle a eue avec sa mère, et la décision qu’elles ont prise. Réponse du prêtre « Si tu ne récites pas ta prière le matin et à midi, tu pourris de l’intérieur ».

 

Le mal, le démon et le péché sont omniprésents dans les discours du clergé local ; jusqu‘à trouver, dans une église du voisinage, une liste de péché à confesser en confession individuelle, raconte un autre témoignage. Parmi différentes questions, « Est-ce que je me suis amusé à faire de la magie, à porter crédit aux horoscopes, à faire tourner les tables ? » Quant à l’affreux péché de chair, il reste une obsession : les enfants de chœur sont devenus les servants d'autel  et leurs rangs sont devenus accessibles à des servantes mais des prêtres (à commencer par l’évêque lui-même) leur refusent l’accès à l'autel, “en effet, les seins naissants des jeunes filles peuvent  distraire les jeunes garçons” (sic).

Prenez-garde, vla la jeune garde !

 

Printemps dernier, dans les rues luçonnaises, j’ai vu passer un blondinet tout ensoutané sur un vélo de femme, comme un flash-back des années 50. Castet, lui-même ensoutané, importe du jeune prêtre modêle rétro dans son diocèse. Rome n’est plus dans Rome ou plutôt le paroissien n’est plus dans sa paroisse depuis que cette jeune garde montante colonise progressivement bocage, côte, plaine et marais. “Depuis l’arrivée de jeunes ou nouveaux prêtres, avec des pratiques très différentes de celles de leurs prédécesseurs, les chrétiens ne se retrouveraient donc plus dans ce retour aux années 60.” “Une gouvernance du diocèse qui s’appuie sur une restauration progressive d’une Eglise préconciliaire et janséniste”, dénoncent ces cathos. « Vivement que votre génération disparaisse pour que nous puissions faire tout ce que nous voulons… », font-ils dire à un de ces jeunes curés imbus d’eux-mêmes. Car c’est là, le paradoxe : pour ces intégristes l’avenir c’est le passé, avec somptueux habits sacerdotaux enveloppés d’encens, face à une partie de leurs ouailles qui n’ont aucune envie de retrouver ce clergé omnipotent qui régentait la Vendée bocagère, chère au Vicomte et au petit Retailleau, jusqu’à ce que l’aggiornamento de Jean XXIII et Paul VI ébranle cette église dominatrice et sûre d’elle-même.

 

Grâce à dieu, je suis athée, comme disait malicieusement Luis Buñuel. Je n’ai donc, a priori, et même a posteriori, aucune implication dans ce conflit de conceptions de la vie d’un évêché ou d’une paroisse. Sauf que, avec la jeune garde de l’évêque Castet, se profile un intégrisme fanatique, modèle Civitas, donc un cléricalisme agressif. Et faut-il le rappeler, le cléricalisme, voilà l’ennemi ? Faut-il le rappeler la lutte contre le cléricalisme, n’est aucunement anti-religion ?

Au moment où un téléfilm célèbre le 40e anniversaire de la Loi Veil, alors même qu’à l’évidence personne n’a jamais été obligée, contre ses convictions morales et/ou religieuses, d’avoir recours à l’IVG, les cléricaux militent encore et toujours pour son abrogation. C’est donc face à eux – les Boutin et les Hutin chez nous, les Ruiz-Gallardón et les Cañizares en Espagne - qu’il faut continuer le combat.

 

* "Peut-être se dit-il de gauche [le gouvernement] mais la politique qu'il mène est de droite extrême" Mélenchon Le Parisien 24/11/14 (c'est moi qui souligne)

** Derrière ce refus du Téléthon se cache un assez ignoble motif, car une partie des fonds servirait à la recherche sur les cellules souches embryonnaires et pour eux ce n’est pas acceptable ! Ainsi, Riposte Catholique nous raconte que Don(sic) Geoffroy Bohineust, curé d’une paroisse d’Indre et Loire et prêtre de la communauté Saint-Martin (chère à Castet), a refusé la chorale qui souhaitait se produire à l’église le 6 décembre, au profit du Téléthon. En réaction, le maire (divers droite), a fait savoir que la municipalité « appliquera strictement les lois républicaines de 1905 vis-à-vis de l’Église » : « La municipalité est propriétaire de l’église, la paroisse en est affectataire, selon la loi. La commune n’a aucune obligation de participer aux frais de fonctionnement (lumière, chauffage…), elle le faisait jusqu’ici, et même un peu plus… Si la ligne de partage est rompue, nous assurerons nos obligations de clos et de couvert, et c’est tout. »

En complément (extrait du dossier de presse)

 

DIOCÈSE DE LUÇON. Éléments de réflexion...                                                                              octobre 2014

par un Groupe de parole venant de différents lieux de Vendée et de divers engagements en Église.

 

Depuis environ 5 ans, notre diocèse de Luçon traverse une période de crise, pas forcément perceptible partout, mis à part quelques événements  très médiatisés (ordinations en Allemagne en 2012, école du Bourg en juin 2014...) Pourtant, à différents niveaux et en divers lieux, des constats se multiplient, exprimant des souffrances et inquiétudes grandissantes ! Voici quelques éléments de synthèse qui s'appuient sur des témoignages individuels ou collectifs de chrétiens engagés dans leurs communautés.

  • 1er CONSTAT : UNE GOUVERNANCE QUI FAIT PROBLÈME.

1.1          La non-reconnaissance des « acteurs » de la pastorale jugée "trop sociale" depuis 40 ans, "casse" des ressources humaines : des prêtres et des laïcs sont en souffrance grave parce que :

  • Leur vécu missionnaire accompli dans l’élan de Vatican II est jugé négativement : "Vous avez vidé les églises"
  • Des prêtres, pas pris en compte, désavoués à l’occasion de changements de mission, sont dits "aigris" s’ils n’adhèrent pas au style imposé. La diversité et les complémentarités du clergé vendéen ne sont pas accueillies comme un bienfait. Des laïcs en responsabilités que l’on écarte disent devoir "se reconstruire" après une mission diocésaine, un service paroissial.

1.2       La création de ruptures et le jeu des nominations qui "partitionne" le diocèse.

>> d'un côté les zones plus peuplées (urbaines) où sont installés des prêtres plus jeunes et dans la ligne de l'évêque.

  • On privilégie les gros centres qui regroupent plus facilement une certaine sensibilité liturgique traditionnelle et on a ainsi des églises pleines. Des arrivants d'autres paroisses ne viennent que pour l’Eucharistie du dimanche, adorations... et reçoivent des responsabilités.
  • Ces choix de prêtres et de laïcs sont très rapides... parfois ils arrivent de l’extérieur et sans connaissance du terrain, pour appliquer la nouvelle ligne... "Avec moi, tout va changer" dit un curé arrivant dans une paroisse.
  • D'où un refus de liens avec les curés qui partent, les équipes pastorales, les « forces » existantes dans ces Communautés qui "éclatent"… Certains quittent ; d’autres se font évincer.

>> de l'autre, les zones rurales, moins peuplées où l'on envoie ceux qui ont une sensibilité davantage "Action Catholique".

  • Dans ces paroisses, les chrétiens peuvent ignorer les problèmes d'autres lieux, la vie paroissiale continue presque comme avant. La vie de l'Église diocésaine y est très peu évoquée, les prêtres se référant abondamment au Pape François qui les conforte. Cependant, en privé, certains jusque-là discrets s'expriment davantage sur les problèmes.
  • Certes, de petites communautés, essentiellement rurales peinent à rester toujours vivantes, mais peut-on dire que c'est un échec de la Pastorale précédente ? En fait, les spécificités du monde rural sont méconnues, voire ignorées, donc pas ou mal prises en compte pour l'évolution de la vie des Communautés chrétiennes.
  • Dans plusieurs doyennés, on évite de parler de la vie du diocèse, pour vivre dans la proximité...

1.3          L'impossible dialogue

  • Des prêtres et des laïcs ont exprimé de vive voix ou par écrit les problèmes et leur lot de souffrances, les enjeux pour l'Évangélisation... Mais, dans les textes et dans les faits, il n'en est pas tenu compte. Les réponses de l'évêque n'intègrent pas les questions posées par des prêtres et les textes de l'évêque ne rejoignent pas concrètement les chrétiens.
  •  Des laïcs qui ont essayé de dialoguer avec des proches de l'évêque, ont des difficultés à être entendus et compris.
  • Enfin, les nouvelles dispositions pour l'organisation (choix des personnes) et le fonctionnement des différents conseils,

stoppent la vie des communautés et services... pour les réorienter unilatéralement sous la houlette de prêtres conformes à la volonté de l'évêque.

1.4          La non-information

  • Très peu ou pas de textes clairs qui orientent précisément les chrétiens du diocèse
  • Des décisions ou opinions sont connues par des communiqués de presse, interviews extérieures au diocèse

(cf. le magazine Famille Chrétienne, KTO... )

  • Mais, concrètement, les faits parlent et ainsi apparaissent des "déconstructions/reconstructions" inacceptables.

 

 

  • D'AUTRES CONSTATS : RITES LITURGIQUES SURVALORISÉS ET DISCOURS MORALISATEURS.

2.1         Une restauration liturgique qui impose des rites anciens en les survalorisant, qui déploie un décorum et des ornements                    fastueux : tout cela loin de la "noble simplicité " voulue par Vatican 2, apparaît à plus d'un titre, choquant...

                alors que la communion a été refusée, au vu de leur vêtement, à des personnes en précarité !

 

2.2         Du moralisme. Trop souvent amalgamé à la liturgie par le biais d'homélies assénant des règles étroites, culpabilisantes

               qui parlent du mal, de Satan et du péché plus que de l’Amour de Dieu, cette morale éloigne ceux qui ont cheminé

                dans la dynamique de Vatican 2, du Synode diocésain.

  • Des catéchèses pour enfants vont aussi dans ce sens.

 

Ce n'est pas ainsi que nous concevons la "Nouvelle Évangélisation".

 

  • QUELQUES CONSÉQUENCES ...

1  Un clergé divisé... La gouvernance expliquée plus haut ainsi que différents conflits vécus (et ce n'est pas qu'une affaire de                 génération) créent des divisions insupportables qui s'accentuent., à l'opposé de ce que conseillait Mgr Vingt-trois, dans son                 homélie lors de l'ordination de Mgr Castet.

  • Il existe aussi de jeunes prêtres qui se trouvent dans l'embarras, puis le malaise, voire le mal-être entre des postures pastorales et des groupes chrétiens qui divergent sur beaucoup de points.
  • Des vicaires épiscopaux, qui discourent dans le sens de l'évêque, s'éloignent ainsi d'une partie de leurs frères prêtres...

ou peut-être vivent-ils un écartèlement personnel douloureux et difficilement tenable dans la longueur.

  • Quelles vocations sacerdotales ou religieuses possibles dans un tel contexte ?

3.2          Des laïcs qu'on souhaite écarter... De nombreux paroissiens -en responsabilité ou pas- qui ne s'y retrouvent pas, quittent les nouvelles assemblées constituées dans certaines paroisses et vont vers d'autres lieux qui, pour l'instant, restent plus ouverts.

  • Laïcs, femmes ou filles sous-valorisés ... (pas de femmes ou filles dans le chœur pour certaines paroisses...)

 

  • Les laïcs sont appelés essentiellement pour "appliquer" et/ou sont remplacés autant que possible par des prêtres...

 

  • Le non renouvellement des LEME en particulier pour l'éveil à la Foi, la catéchèse et les Mouvements ne s'explique pas seulement pour des raisons financières et surtout ne favorise pas l'approche des périphéries : familles "sur le seuil" certes pas "pratiquants réguliers" du culte mais parfois très engagés dans des solidarités diverses ; enfants et jeunes (surtout ceux en difficultés) encore moins rejoints par les Mouvements.

3.3          De plus, des laïcs refusent de soutenir (de payer pour) une Église dans laquelle ils ne se reconnaissent plus.

                Ainsi le Denier de l'Église et certaines collectes paroissiales ne peuvent que diminuer davantage.

                Les paroisses reversent au diocèse des pourcentages qui augmentent énormément.

                Ces prélèvements -qui s'expliquent difficilement- sont au détriment des besoins de la pastorale locale.

                Donc dans le diocèse, les questions financières et la gestion patrimoniale (ventes...) interrogent de plus en plus.

 

3.4          Au final, le "ministère de communion" -essentiel pour un évêque- n’est pas assuré depuis près de 6 ans.

  • L'indispensable communion ecclésiale est en péril.
  • Nous arrivons, dans la situation actuelle, à des communautés de divers types et sensibilités… On se sépare. On se regroupe autour d'un prêtre et/ou d’une forme de liturgie. (ex...)

Des assemblées paroissiales ne reflètent plus la diversité des catholiques. Certes un mouvement peut regrouper des chrétiens de même sensibilité, sur des missions particulières, mais les paroisses permettent de regrouper les chrétiens par zone géographique, donc avec des profils différents...

  • Ces différents profils sont/étaient représentés dans les divers conseils avec possibilité de s'y exprimer et faire des propositions variées. Aujourd'hui, avec le choix de mettre des équipes de prêtres de même sensibilité dans des paroisses, qui recrutent des laïcs qui leur ressemblent, on pousse les autres à "aller voir ailleurs"(dixit un curé), ce qui accentue les divisions et conduit des communautés au conflit et à l'éclatement.
  • Et comment parler d'unité si l’évêque décide ce qu’il veut pour son diocèse, s'isole d'autres évêques... si chaque curé décide ce qu’il veut dans sa paroisse... ?

3.5          Quelles types de communautés ? autour de quels pôles ?

  • De nombreux acteurs paroissiaux s'interrogent sur l'avenir des Communautés de proximité, paroisses et doyennés...
  • La réflexion sur les futurs "pôles missionnaires rayonnants" a de quoi inquiéter quand on constate les partis pris de la gouvernance diocésaine actuelle.

 

ALORS AUJOURD'HUI, QUELLES CONVICTIONS NOUS ANIMENT ? Que voulons-nous ?

Malgré les difficultés actuelles, nous restons attachés à notre Église.

Les propos et la gouvernance du pape François nous gardent dans la confiance, nous orientent et nous motivent.

Pour nous, les orientations du  Concile Vatican 2 et les orientations du Synode diocésain promulguées en 2006 gardent toute leur actualité et leurs mises en œuvre peuvent très concrètement fortifier notre mission de baptisés :

w en nous invitant  à nourrir notre foi par la prière et les sacrements, dans des communautés accueillantes à tous, dans des célébrations tout à la fois, sobres, vivantes et recueillies.

w en nous invitant à nous inspirer sans cesse des attitudes et des paroles -bienveillantes et exigeantes- de Jésus, ainsi que nous le rapportent les récits évangéliques, en particulier les récits de rencontres...

w en nous guidant sur des chemins de proximité, avec le souci de rejoindre et d'accompagner les personnes, telles qu'elles sont, avec leur vécu et leurs conditions de vie actuelles.

w en faisant confiance aux laïcs pour tenir des responsabilités dans l'Église et dans le monde, avec ses spécificités urbaines ou rurales.

w en encourageant un dialogue constructif en cette année pastorale 2014-2015, qui invite à une réflexion sur notre Baptême, sur la Vie consacrée et sur la Famille.

 

Puisse chacun de nous avancer aussi sereinement que possible ...

 

Les illustations sont tirées d'une page fessebouc dédiée à l'évêque, ses pompes et ses oeuvres...

 

 

Et pour sourire un peu (et donner des idées aux jeunes ensoutanés) : Henri Tachan

Déboutonne ma soutane

 

Paroles: Henri Tachan

Musique: Henri Tachan

 

Je n'ai point de séquelles

De ces temps religieux

Où, d'hosties en autels

On m'gavais de Bon Dieu,

 

Tout juste un p'tit fantasme

Qu'avec joie j'assouvis:

Chaque soir, à ma femme,

Je demande: "Ma chérie,

 

Déboutonne ma soutane

Un par un, les boutons,

Déboutonne ma soutane

Des chevilles au menton,

 

Déboutonne ma soutane,

Bien en génuflexion,

Et tu verras mon âme

En pleine élévation!"

Alléluia!

 

Tous mes anciens collègues

Fur'ent plus dur'ment touchés,

Ils sont devenus bègues,

Ou critiques, ou pédés,

 

Moi, j'n'ai qu'un p'tit fantasme

Qu'avec joie j'assouvis:

Chaque soir, à ma femme,

Je demande: "Ma chérie,

 

Déboutonne ma soutane

Un par un, les boutons,

Déboutonne ma soutane

Des chevilles au menton,

 

Déboutonne ma soutane,

Bien en génuflexion,

Et tu verras mon Jésus

Et ses deux p'tits larrons!"

Alléluia !

 

J'en veux pas aux bons pères

Qui, à mes confessions,

Sentaient le foutre amer,

Et la transpiration,

 

J'n'en garde qu'un p'tit fantasme

Qu'avec joie j'assouvis,

Chaque soir, à ma femme,

Je demande: "Ma chérie,

 

Déboutonne ma soutane

Un par un, les boutons,

Déboutonne ma soutane

Des chevilles au menton,

 

Déboutonne ma soutane,

Bien en génuflexion,

Tu verras mon lézard

En pleine résurrection!"

Alléluia !

 

Tu as mis ta cornette

Tes jarr'telles et tes bas,

Ton déguism'ent d'nonette

Et ton p'tit slip en soie

 

Et moi, je ris, j'exulte,

De chanter cette chanson

En souv'nir de ces brutes

Qui m'ont fait polisson!

 

"Déboutonne ma soutane

Un par un, les boutons,

Déboutonne ma soutane

Des chevilles au menton,

 

Déboutonne ma soutane,

Bien en génuflexion,

Et faisons, ma soeur Anne,

Notre vraie communion,

Et faisons, ma soeur Anne,

Notre vraie communion!"

 

Alléluia !

Succomber à la tentation

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16 septembre 2013 1 16 /09 /septembre /2013 18:19
Castet, évêque de Luçon

Castet, évêque de Luçon

Alain Castet, évêque de son état, lointain successeur de Richelieu, dans l’évêché crotté du bas-Poitou, est-il victime d’harcèlement moral ? C’est en tout cas ce qu’affirme « riposte catholique » : Qui veut la peau de Mgr Castet ?

 

« Mgr Alain Castet, évêque de Luçon, a pensé donner sa démission au Pape, tellement le gouvernement de son diocèse s’avère ardu. Il faut dire que non seulement il n’est pas épaulé, mais aussi qu’il n’a pas su s’entourer de personnes de confiance, à l’exception de son précédent secrétaire particulier, aujourd’hui parti aider une personnalité politique de Vendée. »

 

Jean-Baptiste Doat (photo du "Journal du Pays Yonnais")

Jean-Baptiste Doat (photo du "Journal du Pays Yonnais")

Ce secrétaire, non pas particulier mais général adjoint, Jean-Baptiste Doat avait milité dans les rangs du Mouvement pour la France dont il dirigeait la section « jeunes » - eh oui ! il y avait des jeunes villiéristes – à la suite de Guillaume Peltier. Il est resté proche de celui qui joue les sous-marins F-Haine au sein de l’UMP. Il a donc abandonné le pauvre évêque pour rejoindre le Brutus vendéen, Bruno Retailleau.

 

Pour en revenir à Castet, il est victime de ses propres clercs qui freinent « des 4 fers toute évolution. Le vicaire épiscopal a mis toute son autorité pour empêcher la venue de prêtres de la communauté Saint-Martin dans le diocèse, qui en aurait pourtant bien besoin. »

Ordination de diacres de la "Fraternité Saint Pierre"
Ordination de diacres de la "Fraternité Saint Pierre"
Ordination de diacres de la "Fraternité Saint Pierre"

Ordination de diacres de la "Fraternité Saint Pierre"

Une sainte communauté qui, si l’on en croit un témoignage tiré il est vrai de la sulfureuse revue Golias, pratique la simonie : « J’ai reçu personnellement de cette communauté dont est issu Marc Aillet, [l’évêque de Bayonne], un mail daté du 05/10/2009, me déclinant, tel un devis, le tarif des messes pour le soulagement des souffrances voire la gratitude pour les bienfaits, tout est bon à prendre, soit 1 messe = 16 euros, une neuvaine = 160 euros, un trentain grégorien [classe !] = 530 euros, rien que cela, sans même un prix de gros ! »

 

Et pourquoi notre Castet est-il brimé ? Il « a eu le courage d’effectuer des ordinations à la Fraternité Saint-Pierre l’an passé, au séminaire de Wigratzbad en Allemagne. Ses prêtres le lui ont beaucoup reprochés. Alors depuis cet évènement, Mgr Castet n’ose plus. »

Une « Fraternité » qui aurait réjoui Brassens* : messes en latin, curés en soutanes, catéchisme à l’ancienne et vitupérations contre l’œcuménisme et autres dérives sataniques !

 

* « Ils ne savent pas ce qu'ils perdent, tous ces fichus calotins,

Sans le latin, sans le latin, la messe nous emmerde.

A la fête liturgique, plus de grandes pompes, soudain,

Sans le latin, sans le latin, plus de mystère magique.

Le rite qui nous envoûte s'avère alors anodin,

Sans le latin, sans le latin, et les fidèles s'en foutent

O très Sainte Marie, mère de Dieu, dites à ces putains de moines

Qu'ils nous emmerdent sans le latin. »

Tempête dans un bénitier

Venerabilis barba capucinorum

Mais encore plus passionnants sont les peu charitables commentaires.

Ainsi un patrhaut (admirez au passage la subtilité du pseudo) ose écrire : Je me méfie des barbus. Je me suis toujours méfié des barbus de son âge…

Bernard Latour espère lui que le pape « se penche sur les Intégristes- comme souvent les accusations sont plus adaptées à ceux qui les lancent qu’à leur cible - issus du mélange de Vatican II et de mai 68. » Chant, lui, est pour l’action directe : « Les fidèles n’attendent qu’un geste pour faire exploser ce microcosme de débranchés de Dieu, les appeler progressistes c’est leur donner une certaine reconnaissance qu’ils ne méritent même pas…Ce sont des destructeurs de Dieu… » (comment peut-on être un destructeur de dieu, nom de dieu ?) Patrick de La Rode** n’y va pas par quatre chemins pour "souligner les manquements de cette piétaille de défroqués, homo & concubins souvent !" entendez les clercs dont le vicaire général qui brident Castet, des défroqués car ils ne sont pas ensoutannés !

Pour conclure ces extraits si fidêles à la parole de leur christ (« Aimez-vous les uns les autres » qu’il aurait dit), le commentaire de Bisson : « Et l’on s’étonne que les églises se vident, alors que tant de catholiques souhaitent retrouver la vraie messe. Ayons tous un pensée pour Mgr CASTET, en priant pour qu’il trouve soutien auprès de notre Saint–Père François. »

 

Un mécréant qui joue à l’esprit fort ! s’écrieraient ces cagots en croisade s’ils lisaient ma prose. Mais il me faut bien débloguer, ne serait-ce que pour justifier le titre, et ces calotins fondamentalistes et leur pauvre évêque ne sont-ils pas d’un comique involontaire assuré ?

Enfin, tant qu’ils ressassent leur nostalgie des grandes pompes liturgiques d’antan.

 

 

** Ses liens favoris sur sa page fessebouc sont révélateurs : «Archbishop Marcel F. Lefebvre, Priestly Fraternity of St. Pius X (SSPX), Journal La Croix, Ariane Lumen, LOUIS XX, François Fillon, chateau de caumale.fr, Bottin Mondain, Lalou Bize-Leroy, FIERS D'ETRE CATHOLIQUES !, www.geneanet.org, Parti Chrétien-Démocrate, Soutien à Franck Viallet, Manifestations de soutien au bijoutier de Nice, Soutien au bijoutier de Nice, Le Peuple De La Paix, Front National, Jean Philippe Lecoinnet, Syrie : Non À Une Intervention Militaire Française, Palavas Bleumarine, La Gauche Ma Tuer, Rassemblement des Jeunes Patriotes de Saône et Loire, Rassemblement Bleu Marine pour Menton, MyMajorCompany, Nevers Bleu Marine, Hérault Bleu Marine, 77 Bleu Marine, La femme catholique, Les Z'Amis de Frigide Barjot, Les Maquisards Français le retour, Soutien à Nicolas #Prisonnier politique, La France Va Mal - " Les Patriotes Français ", Solidarité Pour Tous, Colt 1911, Patrie france, FN Epernay, FNJ Menton, Vive la France française, France Armes, LA VÉRITÉ SUR L'ISLAM, Le Jour du Seigneur, Vistaprint France, Collectif contre le mariage et l'adoption homo, La Dissidence, Florian Philippot, Pour que François Fillon soit candidat à la Présidence de l'UMP, Château de l'Herm »

 

Le titre auquel vous avez échappé : Castet castré !

 

 

 

Qui n'a rien à voir, mais qui est intéressant : On peut renier son baptême mais point le canceller (Maître Eolas)

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2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 22:36

« De Villiers n'entre pas encore dans les ordres mais le MPF lui pénètre l'évêché de sa foi » écrit le « Sans culotte 85* » mensuel dont on se doute qu'il n'est pas en odeur de sainteté chez le Vicomte.

 

En effet, le nouvel évêque de Luçon, évêché de la Vendée, s'est choisi, début février, un secrétaire général adjoint, jeune et laïc (au sens de non clerc, bien sûr), Jean-Baptiste Doat.

 

Ce nom ne vous dira sans doute rien si vous n'êtes vendéen ou tourangeau. Car ce brillant et croyant jeune homme, fan du président tchèque Vaclav Klaus ou encore du cardinal Giuseppe Siri**, a dirigé les Jeunes Pour la France (JPF), mouvement de jeunesse du Mouvement Pour la France (MPF) du Vicomte Philippe Le Jolis de Villiers de Saintignon, regroupant les adhérents de 18 à 30 ans. Or ce JPF a été créé par un expert, Guillaume Peltier qui avait précédemment dirigé les jeunes Le Pennistes (FNJ). Guillaume Peltier fut aussi le directeur de la glorieuse campagne présidentielle du Vicomte. Doat, non content de lui succéder, a été son suppléant pour les législatives de 2007, puis sur sa liste aux élections municipales, tout cela à Tours.

 

« J'ai choisi Jean-Baptiste Doat parce que je le connais très bien et qu'il est compétent. » se défend l'évêque, qui succède à Michel Santier, un prélat qui, lui, devait sentir le soufre aux narines du Président du conseil général. Phiphi, qui voit des mosquées partout, avait dû déjà attraper des boutons en lisant un courrier adressé aux musulmans de France, au début de Ramadan, au nom d'une commission épiscopale, qui commençait ainsi : « Vous venez d'entrer ce dimanche dans le mois du Ramadan, temps de jeûne, de prière et de partage pour les croyants en Dieu sur le chemin de l'Islam.

C'est une joie pour moi, au nom des évêques de France, de m'adresser à vous pour vous dire le désir profond que nous avons de continuer à tisser des liens de fraternité et d'amitié partout où nous vivons, particulièrement là où vivre ensemble n'est pas facile à cause des difficultés qui touchent les jeunes dans leurs perspectives d'avenir, de la violence, du refus des autres, différents par leur culture ou leur religion. » Rien d'hérétique dans cela, mais ça avait valu au malheureux une accusation de « dhimmitude » de la part d'intégristes (ce type d'accusation se retrouve d'ailleurs sous la plume de rrrrrépublicains, faux-laïcs et vrais xénophobes). Mais l'arrogant neu-neu avait dû voir rouge, ce qui chez lui est très mauvais signe, en lisant une sorte de repentance exprimée en par le Monseigneur en 2006 : "Dans le passé, en Vendée, l'Eglise était trop présente, occupait l'espace social et laissait peu de place à des manières de penser et de vivre la vie humaine et la foi d'une manière différente. Des hommes et des femmes ont souffert de cette emprise de l'Eglise sur leur vie personnelle et sociale. Je pense aussi aux personnes séparées, divorcées, divorcées remariées, à d'autres qui vivent une orientation sexuelle qu'ils n'ont pas choisie".

 

Rien à craindre de ce genre de la part d' Alain Castet, ancien curé de la paroisse Saint-François-Xavier à Paris (7e). Les cagots se sont réjouis de le voir ensoutanné dans sa cathédrale ; mieux, pour la cérémonie d'ordination, il a refusé les filles qu'on lui présentait comme servantes d'autel (autrement dit, enfants de chœur) ! Avec Doat comme collaborateur, on devine qu'il n'ira marcher dans les pas sulfureux de son prédécesseur.

 

* http://www.lesansculotte85.com

** Un des prélats les plus conservateurs de Vatican II, décédé en 1989 ; les « sédévacantistes », groupuscule catho anti Vatican II, prétendirent qu'il avait été élu pape en 1958 et 1963.

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