Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 juin 2015 2 30 /06 /juin /2015 13:43
Ne pas souffler sur la Breizh

Coup d’œil sur touitteur. Je tombe sur un message relayé entre autres par l’exquis Pascal Praud, avec la photo de cette inauguration d’une pancarte foklorique Breizh 5/5. Vieille antienne : il faut rattacher la Loire Atlantique à la Bretagne. Les députés Le Fur et Molac honoraient cette guignolade de leur présence. J’ironise donc sur cette sacrée alliance entre l’ex-UMP Le Fur et l’écolo Molac, sous l’étendard de la bretonnitude bretonnante. Et ne peux me dispenser de contester la thèse du 44 arraché à la Bretagne, en rappelant cette évidence : les provinces d’Ancien Régime ont disparu avec la Révolution Française.

Inutile de vous dire que les réactions ne se sont pas fait attendre et que la variante Bretonnante du fameux point Godwin – les Pays-de-la-Loire création de Pétain – était au rendez-vous.

Reprenant la belle photo ci-dessus, j’avais donc envoyé ce message :

« Bravo à M. Molac – député écolo – qui se commet avec Le Fur – UMP grand teint – dans une guignolade “Breizh 5/5”, c’est-à-dire demandant d’abolir 1789.

Eh oui, à cette lointaine époque les “provinces” d’ancien régime furent abolies.

L'histoire ne s'est pas arrêtée en  1514 (ou plutôt 1515 année où Claude, fille d'Anne, fit don de son duché à son époux François I). »

Réponse rapide du député :

« Jean François, tu es mal renseigné. Je ne suis pas un député EELV mais régionaliste.

Si tu me parles d"Ancien Régime. Je te parlerai colonialisme.

L'esprit "Grand Français" on connaît. Si ça t'emmerde que je sois breton faudra t'habituer, j'ai pas l'intention de changer. Quant à la culture bretonne, sous ses formes romanes et celtiques, visiblement on est plus sur des poncifs que sur la réalité. A la revoyur, kenavo. Paul Molac. »

Le tutoiement, s’il ne me choque pas, peut surprendre. Mais comme il fut prof, peut-être est-ce un camarade syndiqué CFDT.

Ne pas souffler sur la Breizh
Ne pas souffler sur la Breizh

En retour, envoi de deux copies d’écran, pour montrer que si je suis « mal renseigné » sur l’étiquette* de M. Molac, je partage cette erreur avec Le Monde et surtout le site officiel de l’Assemblée Nationale.

Le « si ça t’emmerde que je sois breton » est étrange, vu que j’ironisai sur son accointance avec Le Fur et non sur sa bretonnitude. Il devrait écouter Brassens qui a écrit une belle ballade sur « La race des chauvins, des porteurs de cocardes ».

Quant au colonialisme, cet ex prof d’histoire devrait réviser l’histoire du colonialisme, le vrai, ou juste lire Gide « Voyage au Congo » ; ça lui permettrait de relativiser l’affreuse domination coloniale des « grands français » sur la pauvre Bretagne.

Clémentel, Pétain, Pfimlin, De Gaulle, Deferre...

 

Côté touittes, j’ai eu droit au grand classique sur le péché originel : les Pays-de-la-Loire sont une création de Pétain.

   C’est un mensonge délibéré – repris de bonne foi par des militants bornés – puisque le découpage, qui aboutira bien après Pétain aux bientôt ex-régions, date de 1919, œuvre d’un certain Etienne Clémentel, considéré comme le père de la technocratie.

Le décret du 30 juin 1941 reprenait donc ce découpage, au demeurant purement administratif. Prétendre que ce décret (et non décret-loi) a arraché la Loire-Inférieure à la Bretagne n’a aucun sens, puisque, faut-il le marteler, les provinces d’Ancien Régime ont été abolies en 1789. Donc, la Bretagne, en tant que collectivité territoriale, n’existait ni en 1919, ni en 1941, ni après.

 

Décret du 30 juin 1941 attribuant à certains préfets les pouvoirs des préfets régionaux et portant division du territoire pour l'exercice de ces pouvoirs.

 

Nous, Maréchal de France, chef de l'Etat français,

Vu la loi du 19 avril 1941 instituant des préfets de régionaux ;

Sur le rapport du ministre secrétaire d'Etat à l'intérieur,

 

Décrétons :

 

Art. 1er.- Sont attribués aux préfets du Loiret, d'Ille-et-Vilaine, de Maine-et-Loire et de la Vienne les pouvoirs de préfets régionaux définis par la loi du 19 avril 1941.

Les régions placées sous l'autorité des préfets régionaux désignés au paragraphe 1er du présent article prennent respectivement le nom de région d'Orléans, de Rennes, d'Angers et de Poitiers.

 

Art. 2.-Pour l'exercice de ces pouvoirs le territoire est divisé de la façon suivante :

Région d'Orléans. : Loiret, Eure-et-Loir, Loir-et-Cher, Indre, Cher.

Région de Rennes : Ille-et-Vilaine, Côtes-du-Nord, Finistère, Morbihan.

Région d'Angers : Maine-et-Loire, Loire-Inférieure, Mayenne, Sarthe, Indre-et-Loire

Région de Poitiers : Vienne, Deux-Sèvres, Vendée, Charente-Inférieure, Charente.

 

Art. 3.-Le vice-président du conseil, ministre secrétaire d'Etat à l'intérieur, est chargé de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel.

 

Fait à Vichy, le 30 juin 1941.

 

Ce décret est donc purement administratif. Les régions confiées à ces préfets régionaux sont désignées par la ville-siège. La région d’Angers ne correspond d’ailleurs pas aux actuels Pays-de-la-Loire. Le mensonge est donc bien délibéré !

S’il faut faire naître les encore actuelles régions, il faudrait les faire remonter à 1956, avec les programmes d’action régionales, ou à 1960 – De Gaulle – avec les circonscriptions d’action régionale.

Mais elles ne deviennent collectivités territoriales qu’en 1982. De Clémentel à Deferre, en passant par Pfimlin, la paternité des Pays-de-la-Loire semble disputée.

 

Les honorables parlementaires Le Fur et Molac, « républicains » unis sous l’étendard aux mouchetures d’hermine, peuvent clamer que la Loire Atlantique est terre bretonne. Réclamer donc son rattachement à l’actuelle région Bretagne. Soutenus par les autonomistes, voire des indépendantistes. S’appuyant sur une histoire millénaire (oubliant cependant que les Bretons, finalement, étaient des envahisseurs et donc, pour reprendre l’anachronisme de M. Molac, des colonisateurs).

 

Des élus, tout aussi légitimes que MM Le Fur et Molac, peuvent aussi juger que leur région des Pays-de-la-Loire fonctionne bien, qu’il n’y a donc aucune raison de la dépecer. Et que des convergences, des actions communes peuvent être trouvées avec les régions voisines. Ce qui est d’ailleurs le cas !

 

 

* De fait, dans sa laudative notice wikipedia, il se revendique de l’étiquette UDB (Union démocratique bretonne). Il se dit "autonomiste républicain" (« Autonomiste, oui, mais dans un cadre national. Il faut donner des pouvoirs aux régions. Mais avant tout, et contrairement à l'étiquette que l'on peut parfois me coller, je suis républicain »). Il ne doit cependant d'être élu que parce qu'il fut le candidat unique de la gauche, soutenu donc par le PS et EE-LV.

Ballade des gens qui sont nés quelque part

 

C'est vrai qu'ils sont plaisants tous ces petits villages

Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités

Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages

Ils n'ont qu'un seul point faible et c'est d'être habités

Et c'est d'être habités par des gens qui regardent

Le reste avec mépris du haut de leurs remparts

La race des chauvins, des porteurs de cocardes

Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

 

Maudits soient ces enfants de leur mère patrie

Empalés une fois pour toutes sur leur clocher

Qui vous montrent leurs tours leurs musées leur mairie

Vous font voir du pays natal jusqu'à loucher

Qu'ils sortent de Paris ou de Rome ou de Sète

Ou du diable vauvert ou bien de Zanzibar

Ou même de Montcuq ils s'en flattent mazette

Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

 

Le sable dans lequel douillettes leurs autruches

Enfouissent la tête on trouve pas plus fin

Quant à l'air qu'ils emploient pour gonfler leurs baudruches

Leurs bulles de savon c'est du souffle divin

Et petit à petit les voilà qui se montent

Le cou jusqu'à penser que le crottin fait par

Leurs chevaux même en bois rend jaloux tout le monde

Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

 

C’ n’est pas un lieu commun celui de leur connaissance

Ils plaignent de tout coeur les malchanceux

Les petits maladroits qui n'eurent pas la présence

La présence d'esprit de voir le jour chez eux

Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire

Contre les étrangers tous plus ou moins barbares

Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre

Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

 

Mon Dieu qu'il ferait bon sur la terre des hommes

Si l’on n’y rencontrait cette race incongrue

Cette race importune et qui partout foisonne

La race des gens du terroir des gens du cru

Que la vie serait belle en toutes circonstances

Si vous n'aviez tiré du néant tous ces jobards

Preuve peut-être bien de votre inexistence

Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

Repost0
16 septembre 2013 1 16 /09 /septembre /2013 18:19
Castet, évêque de Luçon

Castet, évêque de Luçon

Alain Castet, évêque de son état, lointain successeur de Richelieu, dans l’évêché crotté du bas-Poitou, est-il victime d’harcèlement moral ? C’est en tout cas ce qu’affirme « riposte catholique » : Qui veut la peau de Mgr Castet ?

 

« Mgr Alain Castet, évêque de Luçon, a pensé donner sa démission au Pape, tellement le gouvernement de son diocèse s’avère ardu. Il faut dire que non seulement il n’est pas épaulé, mais aussi qu’il n’a pas su s’entourer de personnes de confiance, à l’exception de son précédent secrétaire particulier, aujourd’hui parti aider une personnalité politique de Vendée. »

 

Jean-Baptiste Doat (photo du "Journal du Pays Yonnais")

Jean-Baptiste Doat (photo du "Journal du Pays Yonnais")

Ce secrétaire, non pas particulier mais général adjoint, Jean-Baptiste Doat avait milité dans les rangs du Mouvement pour la France dont il dirigeait la section « jeunes » - eh oui ! il y avait des jeunes villiéristes – à la suite de Guillaume Peltier. Il est resté proche de celui qui joue les sous-marins F-Haine au sein de l’UMP. Il a donc abandonné le pauvre évêque pour rejoindre le Brutus vendéen, Bruno Retailleau.

 

Pour en revenir à Castet, il est victime de ses propres clercs qui freinent « des 4 fers toute évolution. Le vicaire épiscopal a mis toute son autorité pour empêcher la venue de prêtres de la communauté Saint-Martin dans le diocèse, qui en aurait pourtant bien besoin. »

Ordination de diacres de la "Fraternité Saint Pierre"
Ordination de diacres de la "Fraternité Saint Pierre"
Ordination de diacres de la "Fraternité Saint Pierre"

Ordination de diacres de la "Fraternité Saint Pierre"

Une sainte communauté qui, si l’on en croit un témoignage tiré il est vrai de la sulfureuse revue Golias, pratique la simonie : « J’ai reçu personnellement de cette communauté dont est issu Marc Aillet, [l’évêque de Bayonne], un mail daté du 05/10/2009, me déclinant, tel un devis, le tarif des messes pour le soulagement des souffrances voire la gratitude pour les bienfaits, tout est bon à prendre, soit 1 messe = 16 euros, une neuvaine = 160 euros, un trentain grégorien [classe !] = 530 euros, rien que cela, sans même un prix de gros ! »

 

Et pourquoi notre Castet est-il brimé ? Il « a eu le courage d’effectuer des ordinations à la Fraternité Saint-Pierre l’an passé, au séminaire de Wigratzbad en Allemagne. Ses prêtres le lui ont beaucoup reprochés. Alors depuis cet évènement, Mgr Castet n’ose plus. »

Une « Fraternité » qui aurait réjoui Brassens* : messes en latin, curés en soutanes, catéchisme à l’ancienne et vitupérations contre l’œcuménisme et autres dérives sataniques !

 

* « Ils ne savent pas ce qu'ils perdent, tous ces fichus calotins,

Sans le latin, sans le latin, la messe nous emmerde.

A la fête liturgique, plus de grandes pompes, soudain,

Sans le latin, sans le latin, plus de mystère magique.

Le rite qui nous envoûte s'avère alors anodin,

Sans le latin, sans le latin, et les fidèles s'en foutent

O très Sainte Marie, mère de Dieu, dites à ces putains de moines

Qu'ils nous emmerdent sans le latin. »

Tempête dans un bénitier

Venerabilis barba capucinorum

Mais encore plus passionnants sont les peu charitables commentaires.

Ainsi un patrhaut (admirez au passage la subtilité du pseudo) ose écrire : Je me méfie des barbus. Je me suis toujours méfié des barbus de son âge…

Bernard Latour espère lui que le pape « se penche sur les Intégristes- comme souvent les accusations sont plus adaptées à ceux qui les lancent qu’à leur cible - issus du mélange de Vatican II et de mai 68. » Chant, lui, est pour l’action directe : « Les fidèles n’attendent qu’un geste pour faire exploser ce microcosme de débranchés de Dieu, les appeler progressistes c’est leur donner une certaine reconnaissance qu’ils ne méritent même pas…Ce sont des destructeurs de Dieu… » (comment peut-on être un destructeur de dieu, nom de dieu ?) Patrick de La Rode** n’y va pas par quatre chemins pour "souligner les manquements de cette piétaille de défroqués, homo & concubins souvent !" entendez les clercs dont le vicaire général qui brident Castet, des défroqués car ils ne sont pas ensoutannés !

Pour conclure ces extraits si fidêles à la parole de leur christ (« Aimez-vous les uns les autres » qu’il aurait dit), le commentaire de Bisson : « Et l’on s’étonne que les églises se vident, alors que tant de catholiques souhaitent retrouver la vraie messe. Ayons tous un pensée pour Mgr CASTET, en priant pour qu’il trouve soutien auprès de notre Saint–Père François. »

 

Un mécréant qui joue à l’esprit fort ! s’écrieraient ces cagots en croisade s’ils lisaient ma prose. Mais il me faut bien débloguer, ne serait-ce que pour justifier le titre, et ces calotins fondamentalistes et leur pauvre évêque ne sont-ils pas d’un comique involontaire assuré ?

Enfin, tant qu’ils ressassent leur nostalgie des grandes pompes liturgiques d’antan.

 

 

** Ses liens favoris sur sa page fessebouc sont révélateurs : «Archbishop Marcel F. Lefebvre, Priestly Fraternity of St. Pius X (SSPX), Journal La Croix, Ariane Lumen, LOUIS XX, François Fillon, chateau de caumale.fr, Bottin Mondain, Lalou Bize-Leroy, FIERS D'ETRE CATHOLIQUES !, www.geneanet.org, Parti Chrétien-Démocrate, Soutien à Franck Viallet, Manifestations de soutien au bijoutier de Nice, Soutien au bijoutier de Nice, Le Peuple De La Paix, Front National, Jean Philippe Lecoinnet, Syrie : Non À Une Intervention Militaire Française, Palavas Bleumarine, La Gauche Ma Tuer, Rassemblement des Jeunes Patriotes de Saône et Loire, Rassemblement Bleu Marine pour Menton, MyMajorCompany, Nevers Bleu Marine, Hérault Bleu Marine, 77 Bleu Marine, La femme catholique, Les Z'Amis de Frigide Barjot, Les Maquisards Français le retour, Soutien à Nicolas #Prisonnier politique, La France Va Mal - " Les Patriotes Français ", Solidarité Pour Tous, Colt 1911, Patrie france, FN Epernay, FNJ Menton, Vive la France française, France Armes, LA VÉRITÉ SUR L'ISLAM, Le Jour du Seigneur, Vistaprint France, Collectif contre le mariage et l'adoption homo, La Dissidence, Florian Philippot, Pour que François Fillon soit candidat à la Présidence de l'UMP, Château de l'Herm »

 

Le titre auquel vous avez échappé : Castet castré !

 

 

 

Qui n'a rien à voir, mais qui est intéressant : On peut renier son baptême mais point le canceller (Maître Eolas)

Repost0
29 juin 2008 7 29 /06 /juin /2008 16:34

André Gide au côté de Marc Allégret (17 ans)

Qui ne connaît cette histoire, sans doute apocryphe, mais que l'on prête à André Gide : alors qu'il venait de passer une nuit torride, sur une plage algérienne, avec un « petit arabe » de 14-15 ans, il lui dit « Souviens-toi bien, tu viens de coucher avec un très grand écrivain français, Paul Claudel, répète : Paul... Clau...del ! » (C'est Gide aussi qui envoya, post mortem, ce télégramme à Claudel « Enfer existe pas - Stop - Peux y aller »).

 

Jusque dans les années 70, on pouvait voir à Marrakech des touristes dans la bonne cinquantaine, surnommés les « tontons »,  s'affichant avec un petit « guide » autochtone et sans que cela ne provoque de scandale.

 

Aujourd'hui le « crime pédérastique », comme disait Brassens, se paye lourdement. Interpol mobilise Internet pour retrouver la trace de pédophiles ayant sévi en Thaïlande. Des violeurs d'enfants sont condamnés à mort aux Etats-Unis (et le candidat démocrate, Obama, s'élève contre la décision de la Cour Suprême de casser ces condamnations).

 

Un Gide, donc, encourrait une lourde peine avec rétention à la sortie pour risque de récidive.

Lewis Carroll, oui, l'auteur d'Alice, serait au minimum objet d'opprobre pour ses photos de petites filles nues* : Charles Dogson, de son vrai nom, Pasteur, un pédophile refoulé...

 

Il n'est pas sûr que Balthus qui a privilégié la figure d'adolescentes mystérieuses en flagrant délit d'impudeur ou d'innocence équivoque comme dit une note de présentation n'aurait pas été artiste maudit s'il n'avait acquis la notoriété dès les années 30.

 

On est aussi passé d'une grande hypocrisie où l'on feignait de ne pas voir le sort fait aux enfants, violences en tout genre dont des violences sexuelles, au sein d'institutions, comme au sein des familles (cela n'émerge que partiellement et la découverte d'un clergé catholique états-unien largement gangrené n'est sans doute que la partie visible de l'iceberg), à une hyper répression où l'on voit deux internautes, qui échangeaient des fantasmes (certes peu ragoûtants), traînés devant un tribunal sans qu'il y ait eu le moindre commencement de passage à l'acte. Ne parlons pas ici encore des Etats-Unis où des accusations totalement absurdes sont prises pour argent comptant sans l'ombre d'une preuve ! (Voir « Une Amérique qui fait peur » d'Edward Behr, Plon ; mais n'oublions pas chez nous L'affaire d'Outreau).

 

Tout cela déteint forcément sur les petits esprits, souvent incultes, qui gèrent certains sites. La censure privée est encore plus bornée que la censure publique. Ainsi, un montage de quelques photos d'I.N.R.I. de Bettina Rheims a été victime de censeurs qui ont anticipé sur le délit de sacrilège que le chanoine du Latran ne va pas manquer de nous infliger.

Et, dans la veine du Code Hays - le sénateur William Hays rédacteur de ce code qui régissait la production cinématographique y interdisait qu'on montrât le nombril : il semble qu'il ait confondu, quand il copulait avec sa légitime, nombril et pubis - un petit montage sur les illustrations des Vers Libres de Raymond Radiguet a été banni d'entrée. Cette censure, comme celle du sénateur Hays, trahit plus les fantasmes refoulés des censeurs que la saine protection des (bonnes) mœurs.

 

* Une photo de Brooke SHIELDS, 10 ans, nue, dans une baignoire (1975) a été interdite à l'exposition par la police à Londres : cette photo était parue à l'époque dans un magazine photo grand public. Elle faisait partie d'une exposition d'origine suisse sur les photos controversées qui a été reçue par la BNF. Des journaux ont rendu compte de cette exposition, avec des reproductions.

 

 

Né à Paris en 1908, Balthazar Klossowski de Rola, dit Balthus, est le fils d'Erich Klossowski (critique d'art) et d'Elizabeth Dorothea Spiro, surnommée Baladine (artiste peintre et amie de Rilke après la séparation du couple Klossowski en 1917). Balthus est aussi le frère de l'écrivain et philosophe Pierre Klossowski.

Sa première exposition en 1934 fit scandale avec notamment La leçon de guitare. De nombreuse toiles mettent en scène des jeunes filles, à l'orée de la puberté, habillées ou dévêtues, en présence d'un chat, compagnon et témoin tantôt ironique tantôt satanique de ces créatures oniriques en quête d'elles-mêmes.

Nommé par André Malraux, il fut directeur de la Maison Médicis (l'Académie de France à Rome) de 1961 à 1977.

Il meurt en 2001.

D'après http://www.loustal.nl/art_loustal_balthus.htm

 

 



Le petit montage vidéo censuré sur les illustrations (attribuées à Rojan) de "Vers Libres" de Raymond Radiguet est téléchargeable : Cliquer sur "Vers Libres"

 

Repost0

Présentation

  • : Deblog Notes de J. F. LAUNAY
  • Deblog Notes de J. F. LAUNAY
  • : Education, laïcité, politique et humeurs personnelles, en essayant de ne pas trop se prendre au sérieux.
  • Contact

Nota Bene

Le deblog-notes, même si les articles "politiques" dominent, essaie de ne pas s'y limiter, avec aussi le reflet de lectures (rubrique MLF tenue le plus souvent par MFL), des découvertes d'artistes ou dessinateurs le plus souvent érotiques, des contributions aux tonalités diverses,etc. Pour les articles que je rédige, ils donnent un point de vue : les commentaires sont les bienvenus, mais je me donne bien sûr le droit d'y répondre.

Recherche

Nelle Formule

Overblog - hébergeur du deblog-notes - a réussi l'exploit de lancer une nouvelle formule qui fait perdre des fonctions essentielles de la version précédente. Ainsi des liens vers des sites extérieurs disparaissent (désolé pour  Koppera, cabinet de curiosités, ..). Les albums se sont transformés en diaporamas, avec des cadrages coupeurs de têtes. La gestion des abonnés et des commentaires est aussi transparente que le patrimoine de Copé. Et toutes les fonctions de suivi du deblog-notes - statistiques notamment - sont appauvries.