La 4e photos, celle des carrés tracés à la craie, a été beaucoup reprise. Elle aurait été faite dans une école de Tourcoing.
Donc, le journaliste qui l’a diffusée (avec deux autres photos), après avoir qualifié l’ambiance de dérangeante, corrige en expliquant le pourquoi et en précisant que les enfants ne le vivent pas comme une punition.
Feindre de découvrir qu’une reprise, avec gestes barrières et distanciation physique, ne va pas être la copie de l’école d’hier (que les mêmes d’ailleurs ne nous présentaient pas comme un paradis) est d’une bonne foi évidente. Mais de là à pulvériser tous les points Godwin en tenant des propos des plus abjects...
Inutile d’ajouter que ces comparaisons outrancières sont une insulte aux enseignant-e-s qui cherchent à rendre les contraintes les plus supportables possibles pour les élèves, surtout les plus petits.
Par un concours de circonstances, je me suis retrouvé, au nom de mon syndicat, à assister à une réunion d’un Carrefour départemental d’action laïque (CDAL) de la Vendée. Et un de ses animateurs a invoqué, d’un ton inspiré, le serment de Vincennes de 1960 :
« Nous faisons le serment solennel : De manifester en toutes circonstances et en tous lieux notre irréductible opposition à cette loi contraire à l’évolution historique de la Nation ;
De lutter sans trêve et sans défaillance jusqu’à son abrogation ;
Et d’obtenir que l’effort scolaire de la République soit uniquement réservé à l’Ecole de la Nation, espoir de notre jeunesse »
Or, pour avoir écrit « L’article 89 comme la proposition de loi Carle rompt avec la Loi Debré (1959) qui ne mettait à la charge des communes que les écoles privées sous contrat d’association sur leur territoire. » j’ai été accusé de soutenir la loi Debré et de renier ce serment de Vincennes. Comme si renvoyer la droite au respect de ses propres textes valait approbation desdits textes !
Ce serment qui avait été prononcé devant 400 000 personnes, représentant les près de 11 millions de pétitionnaires, visait à l’abrogation de la Loi Debré du 31 décembre 1959, loi qui atteindra donc les 60 ans à la fin de cette année.
Loi qui a failli, non pas être abrogée, mais en quelque sorte dépassée par le haut, par la Loi Savary visant à la création d’un grand service public unifié et laïque de l'éducation nationale. Mais, le projet de Loi, fruit de négociations ardues avec l'enseignement catholique, a été d’abord saboté par deux amendements d’André Laignel, puis coulé par les ultras d’en face qui ont mobilisé massivement, le 24 juin 1984, soutenus par toute la droite, Jacques Chaban-Delmas allant jusqu’à dénoncer « une société totalitaire dont [les manifestants] ne veulent pas. ».
Le 14 juillet 1984, Mitterrand, annonçait l’abandon du projet.
L’Histoire ne repasse pas les plats : ni Jospin, ni Allègre, ni Lang, ni Peillon, Hamon ou Valaud-Belkacem ne remettront le SPULEN sur le tapis et encore moins n’envisageront une suppression pure et simple de la Loi Debré.
Paradoxalement, dix ans après, la réponse laïque à la grande manif du privé contre le Loi Savary se fera pour défendre une Loi Faloux de 1850, un Faloux qui prônait une forte main-mise de l'église sur l'éducation. Double paradoxe, car au moment où la manifestation géante se met en route, le 16 janvier 1994 (1), trois jours avant le Conseil constitutionnel avait retoqué les articles les plus controversés de la proposition de loi Bourg-Broc qui abrogeait la Loi Faloux.
En revanche, l'abrogation de la Loi Debré ne fut que sous-jacente dans cette splendide démonstration de force laïque.
Loin donc d’être rognée, la Loi Debré, on l’a vu avec la Loi Carle-Charasse, on le voit encore avec l’obligation scolaire démarrant à 3 ans qui va entraîner l’extension des financements aux maternelles privées, s’est, c'est le cas de le dire, enrichie d’apports nouveaux. Et, malheureusement, le Serment de Vincennes risque fort de rester vain.
1 Quelques images supplémentaires de la partie vendéenne de la manif du 16 janvier 1994 :
Avec humour pour Le Canard, avec plus de sérieux et une indignation implicite à Libé ou explicite dans Le Café pédagogique - et ça va jusqu’à la mise en cause nominale de la Principale dans un blog de Mediapart – tout le monde a pris fait et cause pour les héroïques profs d’un collège de Gaillac qui, « amoureux du tableau noir, s’étant rendus compte que l’année précédente les tableaux noirs «mourraient» (sic) dans la déchetterie de la ville », ont voulu en sauver de ce triste sort !
Rendez-vous compte, le département du Tarn, dans le cadre d’une rénovation – panneaux photovoltaïques et isolation entre autres – réalisée par tranches, avait décidé de remplacer les tableaux noirs par des tableaux blancs ! Quel scandâle ! Plus de poussière de craie ni de tableaux mal essuyés, aux charmes nostalgiques, mais de froids tableaux blancs facile à nettoyer.
Nos profs avaient donc écrits au conseil départemental, pour vanter les antiques tableaux si pratiques « que ce soit pour une démonstration mathématique ou une construction de frise chronologique » ! Devant une argumentation aussi puérile on reste pantois. Car, bien sûr, un tableau blanc de même dimension permet tout autant démonstrations, frises ou schémas. Et quant au tableau interactif, aucun tableau noir ne peut rivaliser avec lui.
Par un subtil possessif – « craignant que leurs tableaux noirs ne soient envoyés à la casse », nos six professeurs aidés de cinq parents d’élèves, des parents solidaires d’une action qu’ils considèrent légitime d’un point de vue pédagogique (sic), écologique et financier, le mercredi 28 juin, vont entrer dans l’établissement, croiser la Principale, démonter les tableaux, et donc se faire gauler par les gendarmes. Quoi ! la Principale, dont ils devaient savoir qu’elle n’approuvait pas leur démarche débile, n’a pas fait barrage de son corps pour leur signifier son refus de cette irruption !
Et en plus la vilaine, en tant que chef d’établissement, a osé porter plainte pour intrusion et vol. Elle se le voit vertement reproché par le Café Pédagogique !
Immédiatement, la solidarité s’est déclenchée : syndicale – FSU, SUD – et pétionnaire ! Sauf que « On ne peut pas dire que la solidarité du corps professoral joue à fond dans ce qu'on appelle l'affaire des tableaux noirs du collège Albert-Camus à Gaillac » écrit La Dépêche. Certains de leurs collègues ne veulent peut-être pas être associés à une action stupide menée par une minorité ni surtout à l’image de puérilité du corps professoral qu’elle a donnée !
Le Rectorat ayant renoncé à toute sanction, reste la plainte pour vol déposée par la principale, toujours en cours d'instruction. Ce que dénonce le Café pédagogique qui ose écrire que la Rectrice, elle, s’est aperçu du ridicule de cette affaire et le mal qu'elle fait à l'éducation nationale, comme si le ridicule n’était pas dans l’action même des six profs et le mal fait l’image que ces bornés donnent des enseignants.
Et au bout du compte, quelle que soit l’issue – plainte retirée sur pression hiérarchique, classement sans suite, rappel à la loi... – la seule victime de l’affaire sera la chef d’établissement face à ces personnages qui, après lui avoir pourri la vie de longue date, s’afficheront soit en triomphateurs, soit en martyrs.
1er avril 2005, le Recteur de Lyon, Alain Morvan, est le 3e à gauche.
Le touittage est propice à des échanges aussi peu amènes qu’insolites. Ainsi, me suis-je retrouvé à traiter de faquin un ex-recteur qui lui a fustigé ma vulgarité. Ce nonobstant, il s’est inscrit comme « suiveur » sur mon compte touitteur. Je n’ai pu que lui rendre la politesse. Pas déçu : un anti Najat Valaud-Belkacem obsessionnel qui, en plus, se la joue martyr.
Le nom de cet Alain Morvan, Recteur de Lyon naguère, me disait vaguement quelque chose. Coup d’œil à mes archives photos : je retrouve trace du personnage venant ouvrir un colloque d’Education & Devenir, ça ne s’invente pas, un 1er avril 2005 ! Son propos était intitulé LOLF et pédagogie ; la LOLF, pour loi organique relative aux lois de finances, avait pour but, si l’on en croit le Ministère de l’éducation nationale, d’instaurer une gestion plus démocratique et plus efficace des dépenses publiques. Il avait vu dans l’appellation même de notre association « une conception méliorative de l’éducation » : « faire devenir un individu en quelque chose d’autre, une personne, c’est-à-dire quelqu’un d’autonome, de responsable… ».
J’avoue que ses démêlés ultérieurs avec la Centrale, comme il disait, m’ont échappé. Donc le 21 mars 2007, il a été mis fin à ses fonctions de Recteur. Il s’est dit « kärcherisé » ! Si l’on en croit Luc cedelle – et comment ne pas croire Luc Cedelle ? – l’intransigeant de la laïcité, comme il est baptisé, après avoir combattu le négationnisme et l'extrême droite, qui gangrenaient l'université lyonnaise, et "les affairistes de Lyon-III"(plusieurs anciens dirigeants de l'université accusés de malversations) - "J'ai mené une opération "Mains propres"" - avait bloqué la création d’un établissement privé confessionnel. Non pas catho, mais musulman.
On a pu, avec Alain Savary, appeler de nos vœux un grand service public de l’éducation nationale, malheureusement saboté par des laïcistes style A. Laigniel, dit le "Joxe terrier", mais, avec la FSU de Lyon, constater que le dossier présenté pour ce Lycée-Collège musulman ne présentait "aucun élément" de nature à corroborer des soupçons d'extrémisme. Pas du tout une « école coranique », comme il ose encore l’affirmer, puisque sous contrat d’association, l’établissement est soumis aux programmes nationaux.
Résultat, il est viré. Le malheureux… retrouve sa chaire de professeur des universités.
"Je n'ai jamais croisé quelqu'un d'aussi paradoxal", disait de lui Philippe Meirieu. Pour Emmanuel Guichardaz, secrétaire de la FSU du Rhône, à l’époque, l'homme est "une personnalité complexe".
Est-ce une façon élégante de dire qu’il est un peu à la masse ?
A noter les termes "vulgaires" et quelque peu misogynes employés à l'encontre de Mme la Ministre de l'éducation nationale.
Toujours est-il que son côté butté s’est focalisé, est-ce un hasard ?, sur la Ministre de l’éducation nationale, Najat Valaud-Belkacem. Il applique le fameux précepte Contre tout ce qui est pour, pour tout ce qui est contre ! Il se retrouve dans des positions du SNALC ou du SNES et il pourfend UNSA et bien sûr Sgen-CFDT. Gageons qu’il doit regretter ses propos flatteurs pour Education & Devenir.
Il enfourche tous les poncifs de la rétropensée. Ainsi si le pourcentage d’admis au bac a augmenté cette année, c’est sur ordres de la Centrale, du Ministère. Et, il le tient de sources bien informées au sein même du ministère !
Il répercute les délires d’un autre #belkacemhater, un professeur Dubois, qui compare audacieusement taux de réussite au bac avec taux de réussite en licence, sans se poser la double question de la responsabilité de l’université, donc des universitaires, dans le taux d’échec et de la proportion d’étudiants qui ont un boulot pour pouvoir suivre leurs études*. Ni d’ailleurs le fait qu’un taux instantané ne veut rien dire : ce qui compte c’est la proportion d’étudiants qui, quel que soit le temps mis, et les éventuelles réorientations, obtiennent un diplôme universitaire. Huit jeunes Français sur dix qui s'inscrivent dans l'une de nos formations du supérieur en sortent avec un diplôme, indiquait dans un rapport le sénateur Demuynck en 2011 !
Mais l’honnêteté intellectuelle n’est pas la chose la plus partagée par ces universitaires.
* Ajoutons que les bacheliers d'aujourd'hui ne seront, pour une part, les licenciés de demain que dans 3 ans ou plus ... c'est dire l'honnêteté de ce Professeur Dubois et surtout d'Alain Morvan dont on peut espèrer qu'en tant que Recteur il a, au moins, appris à lire les chiffres... ?
NB Les Recteurs, contrairement aux Inspecteurs d'Académie, voire même les Préfets, n'appartiennent pas à un "corps" : nommés par décret du Président sur avis du conseil des ministres, ils peuvent être renvoyés à leur corps d'origine du jour au lendemain. Et aucun Recteur n'a vocation à l'être indéfiniment.
E. MACRON ayant repris la décision de Najat Valaud-Belkacem (que Blanquer avait dû enterrer ?) on a droit au même déchaînement de l'extrême-droite et de la droite.
Annie Genevard, déléguée générale des ripoublicains en charge de l’éducation, a interpellé la Ministre de l’éducation sur l’introduction de l’arabe, langue communautaire pour elle, dans le programme national, au détriment, bien sûr, de l’enseignement du français et des langues anciennes !
De quoi s’agit-il en fait ?
De transformer un ancien dispositif, les cours d’ELCO, en cours de langue vivante étrangère dispensés aux élèves sur le temps scolaire.
Cet Enseignement de langue et culture d’origine, qui devient pour Mme Genevard et Valeurs actuellesenseignements des langues et cultures des communautés d’origine (ajout mensonger délibéré), concerne neuf pays : l'Algérie, la Croatie, l'Espagne, l'Italie, le Maroc, le Portugal, la Serbie, la Tunisie et la Turquie.
Il est mis en œuvre sur la base d'accords bilatéraux, prenant appui sur une directive européenne du 25 juillet 1977, pour maintenir le lien entre les enfants d'immigrés et leur langue et culture d'origine. Les pays concernés se chargent de recruter et rémunérer les intervenants. Les cours (de 1h30 à 3h hebdomadaires) ayant lieu hors temps scolaire. Si l’on en croit Mme Genevard, cet ELCO compte à peu près 100 000 élèves en France. 57 000 pour l’arabe, 15 000 pour le turc, 10 000 pour le portugais. Ce qui est à rapprocher des 12 millions d’élèves du 1er et 2d degré.
« Dans le même temps, vous introduisez officiellement l’étude de la langue arabe dans le programme national, et vous réduisez par votre réforme du collège la place du français, celle des langues anciennes qui sont nos racines, ou des langues européennes comme l’allemand qui prospérait dans les classes bilangues. Cela à coup sûr divisera les Français » « L’urgence commande que notre culture, pour être mieux partagée, s’affirme avec son mode de vie, son histoire et sa langue. Ne croyez-vous pas que l’introduction des langues communautaires dans les programmes scolaires encouragera le communautarisme qui mine la cohésion nationale? »
Et la députée-maire de Morteau de s’appuyer sur un Haut Conseil à l’Intégration* dont le moins qu’on puisse dire c’est qu’il ne brillait pas toujours par une totale honnêteté intellectuelle.
Outre que cette langue communautaire qu’est l’Arabe pour Mme Genevard, ex-professeur certifiée de lettres classiques, bénéficie, comme le rappelle Claude Lelièvre d’une agrégation depuis 1907, il s’agit justement, comme le préconisait un rapport de l’inspection générale de l’éducation nationale de 2006, de « fondre progressivement ces enseignements dans le dispositif des langues vivantes dans le premier degré, en renforçant la coopération avec les pays partenaires (...) et de le supprimer dans le second degré en les faisant assurer par des professeurs français issus des concours ».
C’est donc ce que réalise, dix ans plus tard, la Ministre de l’éducation nationale : « Annie Genevard avait pourtant de quoi se réjouir : la réforme que je mène en ce moment consiste précisément à transformer les cours d'Elco, qui ne font pas l'objet d'un contrôle académique suffisant et conduisent parfois à des dérives, en cours de langues vivantes étrangères inscrits dans le cadre de l'école laïque, gratuite et obligatoire. » (JDD 29/05/2016).
Une question profondément xénophobe
« J'aurais aimé pouvoir attribuer cette sortie à la seule inculture de son auteure, ou encore à son intention tristement banale de lancer une énième polémique sur l'éducation […]. Malheureusement, je dois plutôt dénoncer une pensée identitaire qui prône l'exclusion et le repli sur soi d'une virulence inouïe, un combat populiste et démagogique qui instrumentalise l'école de la République à des fins idéologiques inavouées, qu'il ne faut pourtant pas hésiter à qualifier de ce qu'elles sont : profondément xénophobes et opposées à la longue tradition républicaine qui a fait de la France le beau et grand pays qui est le nôtre. » a justement noté Najat Valaud-Belkacem.
Méchanceté et démagogie politicienne
Jean-Michel Zakhartchouk sur son blog se demande “s’il faut faire l’hypothèse de la bêtise ou celle de la méchanceté, de l’incompétence ou de la démagogie politicienne.” Il rappelle aussi “que cette dame a fait partie du conseil supérieur des programmes. A ma connaissance, et pour en avoir discuté avec des membres du CSP, elle n’a pas manifesté, pendant longtemps, de vraies divergences […]. Et puis elle s’est mise peu à peu à dénigrer ce travail au moment de la réforme du collège, a fait son choix de « posture » et a démissionné avec une argumentation spécieuse de son poste. Depuis, elle est devenue une porte-parole pure et dure (surtout dure) de la Droite sur l’éducation […]. Mais cette sortie-là est particulièrement honteuse et absurde.... Et, après avoir cité Copé, de s’interroger : “Comment peut-on ainsi d’une part nier le haut caractère culturel de cette langue, son enseignement permettant justement de mettre en avant cet aspect, contre la sous-culture islamiste, et d’autre part ignorer les besoins d’arabisants de la France (dans le domaine commercial, mais pas seulement) ? ”
A entendre cette déléguée de LR pour l’éducation, on ne peut que se dire que cette dame Genevard n’aurait pas déparé le rassemblement de la droite rance chez Ménard, entre Rioufol et R. Camus. Le même délire anti-arabe l’anime, la même évocation des racines, chères aux identitaires, est dans sa bouche : la course vers la droite la plus extrême fait rage chez ces soi-disant républicains.
Et que celles et ceux qui feignent de ne pas voir de différence entre la gauche de gouvernement et la droite des Sarkozy, Fillon, Le Maire, etc. s’interrogent un peu sur l’école qu’ils menacent de mettre en place !
*Le Journal du dimanche du 1er mars 2015 faisait état d’un « rapport confidentiel » remis au premier ministre au second semestre 2013 et issu du Haut Conseil à l’intégration (HCI), instance dissoute depuis le 24 décembre 2012 ! Ce prétendu rapport aurait conclu qu’il faut « reprendre en main » ces enseignements dont certains cours s’apparenteraient à des « catéchismes islamiques ». (La lettre de l’éducation 09/03/2015)
En complément : Bruno Le Maire en rajoute cyniquement une couche
C’est un scandale !
Najat Vallaud-Belkacem scandalise le FN avec une réforme sur les langues à l’école primaire. “L’intervention de la ministre de l’Education Nationale, Najat-Vallaud Belkacem, sur RMC hier a fait polémique. En cause ? La ministre a proposé d’intégrer l’ « Enseignements de langues et de cultures des communautés d’origine » [NB 'communautés' est un ajout, pas innocent]. Au total, neuf pays font partie de ce processus dont l’Algérie, la Croatie, l’Espagne, l’Italie, le Maroc, le Portugal, la Serbie, la Tunisie et la Turquie. L’apprentissage de ces langues pourrait être mis en pratique dès la rentrée de septembre 2016 dans les classes de CP. Si bien évidemment l’apprentissage de l’Italien, de l’Espagnol ou du Portuguais n’a pas trop fait parler, une partie des Français se sont soulevés contre l’apprentissage de l’Arabe… Et surtout le FN !”
Et malheureusement le FN n’est pas le seul ! Ainsi, Bruno Le Maire : « L’apprentissage de l’arabe au CP mènera droit au communautarisme ». Pour lui, “... la « priorité absolue est d’apprendre et de maîtriser le français ». Reconnaissant « un retard en matière de langues étrangères », il a affirmé que « s’il y a une langue qu’il faudrait apprendre au primaire c’est l’anglais, pas l’arabe ». Le député LR de l’Eure voit dans cet apprentissage l’une des conditions « d’entrée dans le monde du travail »”
Jérôme Ferrari dans La Croix propose sa chronique sur ce thème avec pour titre : Décomplexion. Il réagit aux vigoureuses réactions suscitées par une tribune publiée dans le Monde. “La scandaleuse tribune était signée par Marwan Lahoud, directeur général délégué du groupe Airbus, et Hakim El Karoui, ancien conseiller de Jean-Pierre Raffarin à Matignon. Il ne peut donc s’agir, à l’évidence, que de dangereux salafistes, sans doute occupés, à l’heure même où j’écris, à franchir clandestinement la frontière syrienne. Qu’on en juge : ils proposent de développer l’enseignement de l’arabe à l’école publique ! Dans quel noir dessein ? Écoutons-les : « (…) L’imbrication de la langue et de la religion est telle dans l’islam, a fortiori quand on enseigne l’arabe dans les mosquées, que l’apprentissage de la langue est évidemment une occasion de prosélytisme, notamment dans les mosquées salafistes.
Sauf que l’arabe existe indépendamment du Coran, c’est une langue vivante, une langue de culture, une langue des affaires. » Il s’agit donc pour eux de séculariser l’enseignement de l’arabe pour d’évidentes raisons pédagogiques, et surtout politiques, que je ne peux détailler ici mais qui me semblent toutes pertinentes et salutaires.”
C’est la suite de la question qui pue... Et la preuve que toute cette affaire commencée la semaine dernière (alors que l’information date de janvier) est sinon orchestrée du moins une opportunité pour toute une partie de la droite et de l’extrême droite. Car ceux qui s’emparent des déclarations tronquées et déformées de la Ministre se situent aussi bien dans le camp des “Républicains” (je ne m’y ferai jamais) que dans celui du Front National.
Nous l’évoquions dans le bloc-notes précédent, mercredi 25 mai, lors des questions au Gouvernement, la députée Annie Génevard (LR) interpelle la Ministre de l’Éducation Nationale. Elle lui reproche d’ajouter l’apprentissage de l’arabe dans les programmes scolaires, au même titre que l’espagnol ou l’allemand et de faire le jeu du communautarisme. Elle reçoit une réponse cinglante de Najat Vallaud Belkacem qui lui rappelle qu’au contraire, il s’agit de le combattre en supprimant les ELCO (Enseignements de langue et de culture d’origine) qui le favorisait. “L’apprentissage de l’arabe, du turc ou du portugais doit se faire dans un cadre scolaire, banalisé, normalisé, comme toutes les autres langues” avait expliqué Najat Vallaud-Belkacem. Fin de la polémique ? Que nenni...
Deuxième étape avec l’interview de la Ministre à BFM TV. Jean-Jacques Bourdin la relance sur ce sujet. Najat Vallaud-Belkacem y a expliqué que l’arabe pourrait être enseigné comme langue vivante 1 dès le CP au même titre que toutes les autres langues concernées . Mais le tweet diffusé par l’équipe de Bourdin est : « L’enseignement de l’arabe se fera dès le CP, dès qu’on aura les moyens pour le faire ». Réaction immédiate du Front National Le secrétaire général du FN Nicolas Bay, suivi de près par le maire de Béziers Robert Ménard, dénoncent ce qu’ils voient comme le signe d’une “défrancisation” (terme utilisé par Ménard). Il faut noter que depuis le tweet a été supprimé et remplacé par celui-ci : « L’arabe pourra être enseigné dès le CP comme d’autres langues ». Car comme cela est annoncé depuis janvier, l’apprentissage d’une langue vivante 1 sera possible dès le CP. Il pourra s’agir de l’anglais, de l’allemand ou d’une des langues aujourd’hui concernées par les ELCO, dont l’arabe. Les élus frontistes ne se sont en revanche pas inquiétés de la possibilité que soit enseigné, dès le primaire, le serbe ou l’espagnol…
Malgré cette rectification, la polémique fabriquée de toutes pièces continue et déborde même du FN avec plusieurs élus LR. Hervé Mariton a lancé une pétition contre “l’enseignement de l’arabe à l’école primaire ”. Bruno Lemaire n’est pas en reste et déclare sur BFM TV que “l’apprentissage de l’arabe au CP mènera droit au communautarisme” et que que " s’il y a une langue qu’il faudrait apprendre au primaire c’est l’anglais, pas l’arabe". C’est en tout cas la preuve que si beaucoup d’élus ont fait langue de bois en LV2 plusieurs ont rajouté “outrance” et “manipulation” en LV3...
Revue de presse CRAP-cahiers pédagogiques 05/06/16
ELCO et FAUX-CULS
DARMANIN, le micro sarko de l'intérieur, vante la grande décision de son cher Président de transformer les ELCO :
"Nous l'avions constaté, c'est le fameux système des ELCO, des enseignements de langue et culture d'origine, qui conduisait à avoir sur notre sol, dans un cadre contractuel avec les pays d'origine, des enseignants qui ne maîtrisaient parfois pas le français, qui prodiguaient un enseignement dans le cadre de ces ELCO, je rappelle qu'ils faisaient l'objet de contrats avec l'Algérie, le Maroc et la Turquie, des enseignements qui eux-mêmes n'étaient pas conformes aux lois de la République ou aux principes fondamentaux de nos programmes.
Comme je l'avais annoncé à l'hiver dernier à Mulhouse, un travail a été conduit par le ministre de l'Education nationale et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères pour précisément mettre un terme à ce système et faire en sorte que nous n'ayons qu'un système, celui des EILE, où nous pouvons avoir un enseignement par exemple en langue arabe, une contractualisation avec ces Etats, mais où nous avons un contrôle sur les enseignants, sur le respect de nos valeurs et sur les capacités linguistiques en langue française de ces derniers, c'est-à-dire un vrai contrôle de l'Éducation nationale sur la qualité des enseignants et de l'enseignement. C'est aujourd'hui une réalité. Nous sommes en train de parachever les derniers termes de la négociation. Mais au terme de négociations serrées avec les trois pays que j'évoquais, nous mettons donc bien fin aux ELCO. Ce n'est pas simplement un projet qui avait parfois pu être par le passé agité, discuté ; c'est une réalité."
E. MACRON
Outre que M. Macron oublie que ces conventions ne concernaient pas 3 pays mais 9 (Espagne, Portugal, Croatie, Italie, Serbie et même Tunisie passent à la trappe), M. Darmanin, lui, oublie que le parti auquel il appartenait, à commencer par son collègue Bruno Le Maire, a dit pis que pendre de la mesure que feint de découvrir E. Macron, décidée en fait par Mme Valaud-Belkacem.
Enseignement de l’arabe à l’école et clivages politiques…
La plupart des thèmes brassés par l’actualité politique brouillent les vieux clivages, la complexité grandissante des questions qui font débat fait exploser les repères issues des idéologies du 20ème siècle n’opèrent plus. C’est un constat maintenant bien établit et l’une des raisons du succès des offres politiques simplificatrices, des populismes, ou des offres comme le macronisme qui admettent la complexité et se présentent en dehors des clivages habituels (le fameux vieux monde). Comment s’y retrouver… L’extrême-droite se dit laïque et sociale, la droite ne peste plus contre les déficits, LFI remplace les camarades par les gens, et troque l’universalisme pour l’intersectionel. Même les révoltes populaires (les gilets jaunes) sont inclassables… Mais parfois un thème apparait et recrée un clivage évident. Comme avant.
L’apprentissage de l’arabe à l’école est de ceux-là ?
Oui, c’est un sujet sur lequel les vieux réflexes ressurgissent. La ligne de partage gauche-droite ne passe pas toujours au même endroit. Sur les sujets économiques et sociaux, bien souvent (en France du moins) les libéraux ou les centristes – ici donc LREM - immanquablement se rangeaient avec la droite. Sur les sujets de société, mariage pour tous, PMA, ils sont avec la gauche. Pour la question de l’apprentissage de l’arabe à l’école, il en va de même, le libéralisme, qui était de gauche à l’origine, retrouve son lit… c’est même lui qui propose la mesure : favoriser l’enseignement de l’arabe est un cas d’école (si je puis dire). Ceux qui sont favorable à la mesure, n’ont pas du tout la même vision globale du monde que ceux qui sont contre. Ces derniers, font un lien inéluctable entre la langue arabe, l’islam et le terrorisme. La droite et l’extrême-droite en France divergent sur bien des points, mais là ils sont réunis. Des milliers d’enfants apprennent déjà l’arabe mais dans un cadre religieux et dangereusement incontrôlable. Ils sont bien moins nombreux à pouvoir suivre cet enseignement. Une hérésie républicaine ! Ce serait pourtant une chance pour eux et pour tout le monde. Tous les pédagogues expliquent qu’apprendre une langue, dès le primaire, n’empêche pas, au contraire, de briller en français. Affirmer l’inverse, comme le font ceux qui se dressent contre cette idée, équivaut à affirmer que faire des maths nuit à l’apprentissage d’autres sciences. D’ailleurs, personne ne conteste l’apprentissage précoce de l’anglais ou de l’allemand. Si l’éducation nationale se donnait les moyens d’apprendre l’arabe a ceux des descendants d’immigrés qui le souhaitent, on dé-corrèlerait cette langue si riche, de la langue du coran et de ses interprétations qui, on le sait, est utilisée largement par les porteurs d’un projet politico-religieux. Refuser l’apprentissage de l’arabe, entretient l’amalgame xénophobe : immigration, religion, terroristes. Il y a des sujets qui agissent comme des révélateurs de certaines permanences, et vérités politiques bien encrée : l’enseignement de l’arabe à l’école en est un.
« Farida Belghoul poursuivie par son recteur, tous les profs touchés ? » éditorialise F. Jarraud du Café pédagogique. « Je suis sidéré par cette analyse » m’écrit un membre éminent de la Ligue de l’enseignement. Sidération partagée. Mais hésitation à en faire part. Car ne serait-ce pas accorder de l’importance à une personne qui ne mérite qu’un silence méprisant ?
Or donc, le recteur de Versailles a décidé d’une procédure disciplinaire à l’encontre de Farida Belghoul, hystérique enseignante à la tête d’un mouvement qui promeut une Journée de retrait de l’école (JRE). Ce mouvement s’est, notamment, distingué à Joué-lès-Tours, où une enseignante de maternelle avait été accusée d’attentats à la pudeur sur un garçon et une fille âgés de trois ans, commis dans le cadre d'un enseignement d'éducation sexuelle diffusé en application de la théorie des genres*. Ces rumeurs calomnieuses à l’encontre de la maîtresse de maternelle ont été reprises et amplifiées par le mouvement de F. Belghoul qui osait appeler les familles à une journée de retrait de cette école.
La nomination de Mme Najat Vallaud-Belkacem a véritablement déchaîné la dame. Dans sa prose délirante, elle parle de Monsieur(sic) Najat Belkacem, chouchoute du lobby trans, bi et cie, si jeune et déjà si âpre à faire le malheur des hommes(re-sic) dont la nomination est une déclaration de guerre aux familles de France.
Entre autres abjections, elle parle de Simone Veil l’avorteuse, en la distingant de la philosophe, dont elle ignore l’orthographe du nom, Weil ! Son appel se termine par « vaincre ou mourir » !
Les trois B : Bourge, Belghoul, Boutin, toutes unies dans un même élan anti école publique !
On peut estimer, si ce n’était le relatif pouvoir de nuisance de la dame, que ces insanités relèvent plus de la psychiatrie que de la procédure disciplinaire.
Mais prétendre, comme le fait Jarraud, que l’initiative rectorale, si elle aboutit, serait à la fois une victoire pour l'Ecole et une défaite pour beaucoup d'enseignants est de fait sidérant.
D’autant qu’il cite, lui-même, une étude juridique qui montre bien que la jurisprudence préserve la liberté d’expression des enseignants. Liberté qui ne va pas, pas plus pour les enseignants que les autres, jusqu’au droit d’insulter une ministre, ni d’appeler à tort et à travers à ne pas respecter « l'obligation d'assiduité des élèves », en inventant l’enseignement d’une pseudo théorie du genre*.
« La parole des fonctionnaires s’est libérée et leur expression publique, par la publication sous leur nom du récit de leur expérience professionnelle, sans rien en celer, a connu un développement important, sans que ces publications aient fait encourir à leurs auteurs les foudres disciplinaires de leur hiérarchie. » énonce donc le cabinet d’avocat. Le tombereau de témoignages faisandés de jeunes profs forts de leur arrogante inexpérience qui se déverse à chaque rentrée le démontre.
A partir d’un cas, l’avocat conclut que la justice est plus indulgente avec les puissants que les subalternes, dans l’appréciation du devoir de réserve ; oubliant d’autres cas – David Sénat, par exemple – où la position éminente n’a pas mis à l’abri celui qui était accusé de manquer à son devoir de discrétion.
On voit donc mal, très mal, ce qui permet à l’animateur du café pédagogique de craindre que le choix de la poursuite administrative fasse peser un risque, au-delà de F Belghoul, d’une nouvelle jurisprudence défavorable aux nombreux enseignants qui animent un blog ! Quant au caporalisme déjà trop présent dans l'Education nationale cela relève du cliché. Non pas que l’EN soit exempte de tout caporalisme, mais, en règle générale, les enseignants n’en sont guère victimes.
On peut disputer de l’opportunité de ces poursuites dont l’exaltée dieudonniste va se servir pour jouer les martyres. Mais prétendre qu’elles risquent de mettre en cause la liberté d’expression c’est soit mettre sous ce vocable le droit d’insulter, de mentir, de calomnier, de salir les enseignants et l’école, soit se mettre le doigt dans l’œil et volens nolens jouer le jeu de ces fanatiques.
Reste la question première : consacrer quelques lignes à cette personne, qui ne mérite qu’un silence méprisant, n’est-ce pas déjà entrer dans son jeu pervers ?
NB "Le café pédagogique" créé et animé par François Jarraud est un excellent site qui de jour en jour fait le point sur l'actualité éducative. Ce désaccord ponctuel ne remet évidemment pas en cause le travail titanesque et essentiel de Jarraud.
De la "marche des beurs" à la marche de Civitas...
Farida Belghoul devant une banderole "Hommage à Jeanne d'Arc" lors d'une manifestation du mouvement catholique intégriste Civitas, le 11 mai 2014.
5 ans après et alors qu'elle a continué de sévir Farida BELGHOUL est en fin virée de l'Education Nationale
Un récent rapport du HCE avance les chiffres 40 % d'élèves aux acquis fragiles à l’entrée en 6e dont 15 % d’élèves en grande difficulté. L’AFP titre sur les 15 %. Le Figaro sur les 40 %. Le Nouvel Obs, aussi. Les deux laissant entendre que ces 40 % sont d’un niveau très insuffisant. La journaliste du Nouvel Obs, Caroline Brizard, ajoutant même que les 60 % restant ne valent guère mieux.
L’annonce, dans la presse, d’un documentaire d’Amara et Amar, "Education nationale, un grand corps malade", sur Canal + le 3 septembre, a mis en avant un chiffre sans doute directement tiré du dossier de presse de l’émission : 160 000 étudiants sortent de l’université sans diplôme ni qualification. Or le rapport parlementaire 2006 sur le budget de l’enseignement supérieur et la recherche notait que sur les 762 000 jeunes ayant quitté l’enseignement secondaire, la moitié avait entamé des études supérieures et que, sur cette moitié, un quart sortait sans diplôme du supérieur ; pour aller vite, disons 400 000 étudiants, le quart ne donnera donc que 100 000 (ce qui est déjà trop) ! Seule cette méthode – le suivi de cohortes – permet d’évaluer un véritable nombre d’échecs et non un chiffre brut qui cumule des entrants d’autres cohortes ayant soit traîné en vain, soit, surtout, déjà abandonné.
Les 50 % d’échecs en 1ére année d’université, mis aussi en avant, sont de la même encre. Le DEUG se fait en deux ans et non en un. Plus de la moitié des étudiants mettent trois, voire quatre ou cinq ans pour le décrocher, donc ces prétendus 50 % ne se traduisent pas par 50 % d’abandons et ne veulent pas dire abandon des études supérieures : réorientation vers une autre filière, vers un IUT, une école spécialisée… Le taux d’échecs au DEUG était d’à peine 25 % en 2001. Une analyse honnête devrait aussi porter sur les bacs d’origine : les bacs généraux, bien qu’écrémés par les classes préparatoires et colonisant les BTS (20 %) et les IUT (60 %), ont un taux de réussite bien supérieur à 50 % ! Les perdants sont les titulaires de bacs techno : devinez l’origine sociale de ces perdants…
Comme le rappelle Christian Forestier, l’école française est dans les meilleures du monde pour la moitié de ses élèves, elle est médiocre pour un bon tiers et lamentable pour 15 % (qui de toutes les façons n’encombreront pas les amphis des facs).
Le deblog-notes, même si les articles "politiques" dominent, essaie de ne pas
s'y limiter, avec aussi le reflet de lectures (rubrique MLF tenue le plus
souvent par MFL), des découvertes d'artistes ou dessinateurs le plus souvent
érotiques, des contributions aux tonalités diverses,etc. Pour les articles que je
rédige, ils donnent un point de vue : les commentaires sont les
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