Mur de soutien à la fête de la violette
Loin de moi, vous vous en doutez, l’idée de faire passer le mur de soutien à Sarkozy, à la fête de la violette, pour un mur des cons. Quoique… Déjà la violette, symbole de la modestie, comme emblème des amis du little big man… Surtout portée par les hérauts de la droite forte – qui réconforte – Peltier Guillaume et Didier Geoffroy qui respirent l’humilité native. Et ne parlons pas de leur invitée d’honneur, Rachida Dati !
Non, je voulais juste faire écho à la douce ambiance qui règne dans les rangs des compagnons, comme ils se baptisaient naguère.
A tout seigneur, tout honneur : une place de choix donc pour le motodidacte, dit aussi bac – 5, je veux parler, vous l’avez deviné d’Estrosi.
Non, je n’aborderais pas son arrêté municipal interdisant l’agitation ostensible, pour ne pas dire ostentatoire, d’un drapeau d’origine étrangère dans sa bonne ville de Nice. Gageons que si, dimanche soir, quelques argentins non désargentés ou quelques aisés teutons, agitent leur bannière la police municipale niçoise ne fera pas d’excès de zèle.
Non, je veux juste lui décerner la palme d’or – oui, je sais, c’est à Cannes, pas à Nice, mais vu du bas-poitou c’est, si j’ose dire, kif-kif – pour sa clairvoyante déclaration : « nous avons un parti qui est déjà mort, un parti qui ne distribue plus que des investitures et ne produit plus d'idées nouvelles ». Lui, qui, pour ce qui est des idées nouvelles, est un think-thank à lui tout seul.
Rachida Dati mérite au moins le prix de la meilleure touitteuse. Il faut voir comme elle se l’aligne, le hobereau de Solesmes, le mangeur de rillettes de la Sarthe qui est venu sur ses terres du Ve, François Fillon. « Les délateurs sont dans la place ! Jamais l'UMP n'a pris en charge des frais personnels me concernant ». Sauf que, la dame a cependant reconnu les 10 000 € téléphoniques et les frais de déplacements. Mais surtout "Ce n'est pas ma faute si François Fillon a été humilié pendant cinq ans par Nicolas Sarkozy!". Remarque à la fois pertinente sur celui que son maître appelait son « collaborateur » et en même temps accusatrice sur l’infantilisme d’un président qui se choisit un 1er ministre pour le plaisir de … l’humilier !
Que dire de Guano ? Qu’il mérite au moins le prix du pire second rôle. Ce nègre qui a commis un des pires discours qui soit et qui ne doit d’être élu député que par le fait du prince qui l’a imposé dans une circonscription imperdable, distille ses solennels clichés, pseudos gaulliens, sur tous les médias (il est invité sur toutes les chaînes qui ont un trou à boucher comme invité politique). Bien que ne devant donc son élection qu’à l’UMP, il se permet de descendre le candidat de son parti aux européennes. Juppé essaie de rappeler à un peu de décence le péremptoire bafouilleur. Peine perdue. "Je croyais que les épreuves de la vie avaient enfin débarrassé Alain Juppé de cette épouvantable arrogance, de cet épouvantable mépris dont il accable depuis toujours tous ceux qui sont en désaccord avec lui".
Espérons pour le maire de Bordeaux qu’il marche sur Guano du pied gauche, il paraît que ça porte chance.
Bon, je sais, beaucoup vont se plaindre de ne pas être cités au palmarès. A commencer par Morano Nadine, notre Sarah Palin, qui, vraie violette, elle, ne s’est pas trop manifestée à la fête solognote. Et que dire de Frédéric Lefebvre qui tient depuis quelques temps des propos très tempérés. Je ne parle pas bien sûr des deux jeunes champions de la droite forte. Pas de Peltier, le sous-marin du F-Haine qui après avoir torpillé le Vicomte en 2007 a assisté Buisson pour saboter Sarkozy en 2012. Ni de Geoffroy Didier rémunéré par l’UMP avec un modeste salaire de 8000 € (mensuels, bien sûr). Ni même de Jean-François Copé au culot inoxydable. Même avec une casserole grosse comme la marmite de la potion magique au derrière, il ose encore l’ouvrir !
Non ! Le trône revient évidemment à celui qu’honorait le mur de soutien.
"Qui aimerait avoir en face lui un magistrat dont l'obsession est de détruire la personne contre qui il doit instruire?"
Loin de moi l’idée de fissurer un tant soit peu, un autre mur, celui de la présomption d’innocence.
Juste quelques constats, tout cons, si vous permettez cette grossièreté.
Pourquoi une personne qui affirme haut et fort qu’elle n’a absolument rien à voir dans l’affaire Bettencourt se préoccupe-t-elle de ce que va en dire la Cour de cassation ? Pourquoi la même personne, innocente comme l’agneau qui vient de naître, même si elle se sait sur écoutes grâce à des amis policiers ou magistrats qui l’en informent, se procure-t-elle un second portable sous une fausse identité ? Pourquoi cette même personne se plaint d’être victime de procédures qu’elle a elle-même, de lois répressives en lois de circonstance, contribuées à aggraver ?
Quant aux contre-vérités et omissions qui ont parsemé sa complaisante audition à la télé (Ah ! ce n’est pas lui qui se serait exclamé « Taisez-vous El Kâbâche » !), elles ont été décortiquées. L’assez indécente comparaison avec la Stasi, ne mérite que mépris. Quant à l’accusation d'instrumentalisation de la justice, venant de celui qui manipulait le complaisant procureur Courroye, elle manque pour le moins de retenue. Ne parlons pas du viol du secret de l’intruction, quand son cabinet fournissait en temps réel le PV d’un interrogatoire policier de la comptable de Mme Bettencourt, à Mougeotte du Figaro.
Donc, leur petit grand homme méritait bien son mur à la fête de la violette lui dont la modestie est légendaire.