Nouvelle évocation d’Azrou au cœur du Moyen-Atlas (1200 m), à environ 70 km de Meknès et 80 km de Fès.
Occasion d’évoquer aussi l’A.A.A., l’Association des amis d’Azrou. Cette association est née à l’initiative d’anciens coopérants des années 60 et 70 du Lycée Tarik ibn Zyad et du Collège Al Atlas (à l’époque les deux seuls établissements secondaires). Elle s’est naturellement axée sur l’enseignement (ces établissements bien sûr mais aussi des écoles primaires). Mais collège et lycée étant jumelés l’un avec un collège de Blois, l’autre avec le Lycée de Melle n’avaient plus besoin de notre aide modeste. Quant aux écoles, l’association a préféré se centrer sur une classe pour enfants handicapés ou plutôt travailler avec l’association de parents de cette classe. D’entrée aussi un appui a été donné à la section d’Azrou de l’AMAED (Association marocaine d’aide aux enfants diabétiques). L’AAA apporte aussi son soutien à « Dar el Amane », association née de l’Initiative nationale pour le développement humain et qui prend en charge des enfants et jeunes plus ou moins abandonnés. Sauf dons – les laboratoires Roche ont ainsi donné naguère du matériel pour diabétiques – tout est acheté sur place par des membres de l’association, évidemment en fonction des besoins exprimés. Pour ces membres qui se rendent sur place (à leurs frais bien sûr) c’est l’occasion de reprendre contact avec d’anciens élèves et collègues.
Les ressources sont simples : cotisations, dons, plus une subvention du département (34) où est implanté le siège de l’AAA. Chacun peut évidemment nous aider (voir en annexe).
Azrou= rocher en berbère, comme on dit, en tamazight pour parler plus savamment. Ce rocher volcanique, surmonté depuis quelques années d’une couronne a donc donné son nom à cette ville de 60 000 habitants au moins.
Bien qu’ayant habité au ‘Tyrol’ – c’était le nom donné à une petite maison proche de l’embranchement de la route d’Ifrane et de Midelt – à proximité donc de M’Charmou, mais séparé par le relief, je n’y avais jamais mis les pieds. Il est vrai que légèrement en contrebas du petit quartier de la gendarmerie, ce quartier est quasi invisible. J’y fus, en quelque sorte, en pèlerinage, croyant que les séquences médicales des « Hommes et des dieux » y avaient été tournées. Je cherchais donc le ‘dispensaire’ où Lonsdale officiait. Quête vaine, puisqu’un ami local m’assura que ces séquences furent tournées ailleurs. Parler de ‘favela’ serait sans doute exagéré, bien que le même ami m’apprit aussi que ce coin avait une réputation de coupe gorge.
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Autre quartier à la réputation un peu sulfureuse, la Kechla, c’est-à-dire le quartier où était implanté le casernement des troupes du sultan. Donc aussi des femmes aux prestations tarifées. Réputation sans doute abusive, puisque ma visite diurne et mon âge rassis n’ont amené aucune sollicitation. Quand on attaque la montée, on se remémore la forte pensée du Lao-Tseu du Poitou, Raffarin : « Le chemin est droit, mais la pente est rude ». Là encore, alors que ne subsistent que quelques demeures traditionnelles, l’impression de chantiers toujours en cours ou arrêtés en cours de route.
Et c’est quasiment au pied de la Kechla, pas loin non plus de l’artisanat, que j’ai découvert, en contre-bas de la rue, ce super brico-marché doublé d’un ‘But’ pour l’ameublement et l’électro-ménager.
Mais, à part quelques richards qui retapent des villas européennes ou en construisent de fort prétentieuses sur le haut de la ville, Azrou s’étend sur l’axe vers Meknès, zone plate. Ahadaf ancien a vu se multiplier les lotissements et immeubles où règne le béton. Le vrai centre-ville se déplace donc vers ces quartiers.
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Mais le vieil Ahadaf subsiste toujours, comme en témoigne cette rue commerçante, proche d’une mosquée.
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Et sur un terrain vague, ancien lieu du souk, a lieu tous les soirs, un gigantesque marché aux puces.
Bien sûr, les amoureux d’Azrou s’arrangent toujours pour y passer au moins un mardi, jour du souk. Pour compléter l’article qui lui est consacré (mais le sujet est inépuisable) quelques photos de Gérard Chemit, plasticien et photographe, qui se partage entre Fès et l’île d’Oléron.
A proximité d’Azrou, à Ben Smin, totalement à l’abandon, on trouve un ancien sanatorium à l’architecture néo-soviétique, mais aussi, toute neuve, une usine d’eau minérale locale baptisée « Ifrane ».
Et, sur le plateau, sur la route de Meknès, l’immanquable paysage lunaire d’Ito.
Pas de conclusion…
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ANNEXE
L’AAA, association loi de 1901*, est évidemment habilitée à recevoir des dons (chèque à envoyer à André THOULOUZE, trésorier de l’AAA, 1325 Rue des Monts-du-Matin, 26320 St Marcel-lès-Valence, à l’ordre de l’association des amis d’Azrou).
Pour les Bas-Poitevins, Luçonnais ou proches de Luçon : l’AAA recherche, pour les enfants handicapés, des lunettes pour enfants et des appareils auditifs (l’association de parents se charge de les faire adapter). Si vous avez des enfants et/ou petits-enfants dont les lunettes sont devenus obsolètes, si vous changez votre appareillage auditif pour un plus moderne, vous pouvez les déposer au 5 Avenue de Verdun à Luçon.
* Les statuts ont été amendés à la dernière AG, mais pour l’essentiel le texte d’origine reste valable.
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