Lâché par Sarkozy, Darcos est tout déconfit !
Qui ne se souvient des virils accents des avant-dernières déclarations de "Darcosy" : aussi accroché à la réforme de la seconde que son maître au travail du dimanche ! "Je ne serai pas le Ministre de l'Hésitation Nationale", clamait-il. Et dimanche encore, il donnait une nouvelle version de sa réforme dans le JDD, ajoutant les sciences économiques (mais pas sociales) aux matières obligatoires. Il oubliait les nobles intentions du départ d'alléger l'horaire pour laisser plus de place au travail personnel et au suivi individuel. Loin, très loin, de la feuille de route qu'il avait tracé au recteur de Gaudemar ; loin, très loin, des propositions faites à partir de ses propres consignes.
Les syndicats (il est vrai dans une protestation multiformes : suppression de postes, horaire du primaire, RASED, réforme secondes sur laquelle ils étaient divisés, etc.) se heurtèrent au plus profond mépris : "les enseignants n'ont pas les syndicats qu'ils méritent" ! Les élections professionnelles qui ont suivi, avec un taux de participation en hausse nette, démontrèrent que les enseignants faisaient confiance à ces syndicats honnis.
Mais que les lycéens, dans un mouvement insaisissable (en partie manipulé avec de faux SMS ou courriels de la FIDL), s'y mettent, la quasi insurrection grecque aidant, se souvenant des protestations anti-CPE qu'il avait attisé, notre grand conducator sonne la retraite. La reculade : la première (apparente, car en Europe les pseudos accords n'ont été obtenus qu'à coup d'artifices rhétoriques ou d'énormes concessions) de celui qui fait président.
Article publié le 16/12/08 dans "Le Post" http://www.lepost.fr/article/2008/12/16/1358221_darcos-le-ministre-de-l-hesitation-nationale.html
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