L’imprécateur a encore sévi. Salopard dit un de ses affidés, une très belle expression, commente-t-il. Qu’ils dégagent tous ! là l’ex-sénateur PS se prend pour la papetier de Saint-Céré. Et Mosco qui ne pense pas en Français/français, antisémite… ou pas ?
L'AFP avait mal retranscrit. Mélenchon n'a pas accusé Moscovici de ne pas "penser français", mais de ne "plus penser en français". Sauf que mettez une majuscule à Français ("qui ne pense pas en Français"), ce que tout le charabia précédent implique ("tu représentes pas le peuple français quand tu fais ça" parce que Mélenchon, lui, il le représente le peuple ?) : on n'est pas très loin du "Vous n'avez pas assez de terre française à la semelle de vos souliers" de Caillaux à l'encontre de Blum en 1938. (Repris, par un certain Ramette, député PCF, en 1947 envers R. Schuman : "Nous avons de la terre de France à nos souliers, nous !")
La diatribe vulgaire du grand imprécateur est d'autant plus bizarre que la taxation des capitaux n’aurait pas dû effaroucher les congressistes. Chypre, paradis fiscal, blanchissant l’argent sale d’oligarques de la grande démocratie chère à Depardieu, soumettant ces énormes sommes à prélèvement, voilà qui aurait dû, sinon réjouir – c’est encore un peu trop timide – mais au moins susciter les encouragements de celui qui clamait « Au dessus de 30 000 €, je prends tout ! »
Méchanlon et ses séïdes donnent encore et toujours dans l’attaque ad hominem. Mais, si un social-traître dans mon genre a le malheur de riposter, honte et scandâââle ! le grand air de la victimisation retentit !
Entre autres délicatesses, à propos de parlementaires qui ne voteraient pas une loi d’amnistie, on a eu droit à des menaces un peu inquiètantes (on allait les poursuivre jusque dans les moindres villages ! pourquoi pas "jusque dans les chiottes" à la Poutine ?). Méchanlon lui-même affirmait "on va lui [Hollande] tordre le bras en espérant que ça lui fasse assez mal". Pire encore – mais avec lui le pire est toujours sûr – après avoir accusé V. Lurel, l’homme des caraïbes, d’avoir [eu] l’audace de parler d’un mort sur le ton de la blague, avec cet art de la prétérition qui fait tout son charme, il ajoute "Doit-on se préparer à commenter la tête qu’aura "pépère" dans son cercueil le moment venu ? Devra-t-on alors commenter l’état de ses cheveux implantés et celui de ses rondeurs ?" On admire toute la hauteur de pensée du personnage à ce genre de propos dignes de Maryse Joissains-Masini, Maire D’Aix-en-Provence, au ton de harengère.
« Mais, finalement, il renoue avec le bon vieux ton des Thorez et Duclos dont Marchais ne fut qu’un épigone. Il n’y a pas pour une canaille politique du genre de X – là vous mettez le social traître de votre choix, Mosco, Hollande, Ayrault… - de mesure unique permettant de juger ce qu’il a dit et fait hier et ce qu’il fait aujourd’hui. X - là vous remettez le social traître de votre choix – a renoncé à se tordre comme le répugnant reptile qu’il est et à siffler comme un reptile ; il laisse maintenant libre cours à ses sauvages instincts d’exploiteur bourgeois »* « qui pense dans la langue de la finance internationale ». Il est sûr que Mélenchon parle le thorézien sans peine – pas besoin de méthode à mimile – quand il qualifie, par exemple, Joffrin de médiacrate social libéral enragé.
Mais non, Méchanlon n'est pas antisémite, il est juste con ! (Bernard, Gilbert et les autres me pardonneront ce mot chanté par Brassens et qui est plus bénin que le salopard auquel Moscovici, tête de turc du congrès des bogôs, eut droit). Qu’on veuille excuser l’homme du bas-Poitou pour ce langage un peu cru. Mais il faut se mettre au diapason.
* Maurice Thorez qui salissait Léon Blum en février 1940, cité dans « Le petit dictionnaire des injures politiques »
Au fait qui a dit explicitement que Méchanlon était "antisémite" ?
En complément, c'est au début, l'Imprecator avec son aiir supérieur, dans son n° classique de l'insulte aux journalistes, à France-Inter, le 26/03/13 :