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7 septembre 2024 6 07 /09 /septembre /2024 15:07
BOBARDS

Ce sont les députés "Ensemble" qui ont bloqué CAZENEUVE (pour autant que Macron ait jamais eu l'idée de le nommer)

Depuis quelques jours, [on entend] cette petite musique "c'est la faute du PS et d'Olivier Faure si M. Barnier a été nommé..." La stratégie d’Emmanuel Macron de division ne cesse de porter ses fruits. Il tente désormais de rendre responsable le Parti socialiste de son choix de nommer Michel Barnier.

C'est faux !
 
Il ne revenait pas à Emmanuel Macron d’instaurer un critère de non-censurabilité et d’apprécier par avance quel Premier ministre ou non aurait été censuré par le Parlement. Ce pouvoir appartenait aux seuls députés. Ce faisant, Emmanuel Macron a donné un levier au Rassemblement national pour être acteur principal du choix du Premier ministre et a de fait instauré un droit de veto déguisé du Président de la République sur le résultat des élections législatives et sur la politique du futur gouvernement.
Le Parti socialiste a toujours été cohérent depuis le 7 juillet : l’accord électoral du Nouveau Front Populaire, voté à la quasi-unanimité du Conseil National du 14 juin, a été la bannière sous laquelle nos députés ont été élus. Cette coalition étant arrivée en tête, nous ne pouvions que désigner un candidat commun, sur la base du programme commun, pour ne pas trahir le vote des électeurs. Le Président de la République devait alors nommer Lucie Castets, désignée par le NFP, et la charger de former un gouvernement.
Lucie Castets a fait savoir à tous les groupes parlementaires (hors RN) que notre coalition était ouverte au dialogue sur la base de notre projet. Le NFP s’est ensuite rendu à l’Élysée, sur invitation d’Emmanuel Macron, pour rappeler qu’il était prêt et ouvert au dialogue sur la base de son projet. Emmanuel Macron a ensuite fait croire que nous ne souhaitions pas dialoguer pour justifier son choix anti-démocratique d’écarter le NFP du pouvoir. Emmanuel Macron s’est ensuite employé à faire émerger plusieurs noms, dont ceux de personnalités de gauche (Thierry Baudet, Karim Bouamrane, Bernard Cazeneuve…), pour nous diviser et faire croire qu’il n’écartait pas la gauche du gouvernement alors même que sa décision était déjà prise.
La Tribune de Genève

La Tribune de Genève

Les députés Ensemble avaient fait savoir  que si Bernard Cazeneuve était désigné pour revenir sur la réforme des retraites et mener une politique de gauche, ils le censureraient

Mardi 3 septembre, Olivier Faure et Boris Vallaud ont répondu à un dernier rendez-vous à la demande du Président de la République, pour ne pas rompre le dialogue.

A aucun moment le nom de Bernard Cazeneuve n’a été évoqué par Emmanuel Macron comme une option ni même testé afin de savoir si les députés socialistes le censureraient. Le mardi toujours, le Bureau national du Parti socialiste a voté une résolution extrêmement claire : dans une dernière volonté de dialogue, nous avons fait savoir qu’il n’existait pas de censure automatique mais qu’à défaut d’un gouvernement du Nouveau Front Populaire, le seul auquel nous participerions, nous souhaitions que le ou la Futur.e Premier.e Ministre s’engage sur 10 points précis. Là encore, ces points, issus de notre projet, étaient suffisamment clairs pour qu’un Premier ministre se réclamant de la gauche, quel qu’il soit, s’engage dessus.

Par ailleurs, ajouter le nom de Bernard Cazeneuve dans cette résolution n’aurait rien changé : les députés Ensemble avaient fait savoir ce même jour que si Bernard Cazeneuve était désigné pour revenir sur la réforme des retraites et mener une politique de gauche, ils le censureraient . Ce sont eux qui ont fermé la porte, et eux seuls ! Enfin, il ne revient pas à Emmanuel Macron de nous dicter quels noms nous devons mentionner ou non dans nos résolutions. Pire : le nommant, nous aurions alors désigné Bernard Cazeneuve pour le rendre prisonnier d’une censure des députés Ensemble ! LR et le RN l’auraient censuré sans plus attendre. Emmanuel Macron aurait réussi à prouver qu’un Premier ministre de gauche ne pouvait pas diriger le pays, pour faire valider sa théorie que la France est à droite et justifier sa politique menée depuis 7 ans.

Ne nous laissons pas piéger par Macron et ses amis de droite, assez de divisions et d'étalage. Alors que dans un récent sondage le Parti Socialiste est devenu le parti de gauche préféré des français (+ 5 points depuis juin dernier), le résultat d'un long travail et d'une image restaurée...
 
Extraits d'une lettre de mise au point de
Secrétaire fédérale PS Vendée

NB Titre et chapô sont de moi ainsi que mise en gras et quelques modifications de forme non de fond.

Pour compléter :

La gauche est-elle vraiment responsable de l’échec de l’option Cazeneuve ?

 

« Emmanuel Macron n’a jamais eu l’intention de nommer Bernard Cazeneuve ». Pour une simple et bonne raison selon la porte-parole du PS Chloé Ridel, étayée par plusieurs confidences de proches du Président : l’ancien ministre de François Hollande aurait mené une politique de gauche, impliquant de toucher à la réforme des retraites et de promouvoir une hausse des salaires. Ce à quoi Emmanuel Macron est vigoureusement opposé. Il a plusieurs fois expliqué qu’il ne voulait pas voir « détricotée » sa politique économique.

 

L’entourage de Michel Barnier a  révélé que le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler avait pris attache « dès le mois de juillet » avec l’ancien commissaire européen, avant un nouvel échange « début août ».

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5 juin 2017 1 05 /06 /juin /2017 09:20
Mélenchon tel qu’en lui-même

Le dessin de Plantu en son temps avait provoqué l’ire quasi hystérique des pas encore insoumis mais déjà godillots de leur lider maximo. Cependant le parallèle – à la xénophobie près (et encore « Le Hareng de Bismarck (Le poison allemand) » sent un peu la poiscaille anti-boche) – entre la Le Pen et le Mélenchon s’impose.

Chassez le naturel il revient au galop !

Pendant toute la campagne du 1er tour l’une l’a jouée « France apaisée » l’autre, lors du débat à cinq puis à onze faisait preuve de décontraction (si j’en crois les commentateurs car par prudence je me suis abstenu de suivre quelque débat que ce soit de crainte d’envoyer un objet contondant dans ma télé).

A peine les résultats du 1er tour annoncés que Mélenchon redevenait lui-même, se déchaînant d’abord et avant tout contre le PS et niant presque le résultat. La dame Le Pen allait elle aussi retrouver sa vraie nature dans un débat du 2e tour où, outre la démonstration éclatante de sa totale incompétence, elle allait balayer toute l’image dédiabolisée du FN, si laborieusement construite, par sa stupide agressivité.

"Même après 20 heures [le soir du 1er tour, il croyait arriver au second]. Parce que cela faisait une semaine que je me préparais au second tour et j’étais persuadé que j’aurais plié n’importe qui. Macron inclus".

Les rodomontades de Mélenchon

Pendant ce temps, Mélenchon donnait dans une sorte de ni-ni. Certes, il appelait bien à ne pas voter pour Marine Le Pen mais, contrairement au PCF et même à Martinez de la CGT, il n’appelait pas au vote Macron. Pas besoin d’avoir fait Sciences Po pour déchiffrer le calcul politicien de l’Imprecator : plus le score au 2e tour de Macron serait faible mieux ce serait pour lui. Sauf qu’il feignait d’oublier que plus le score de la candidate FN serait fort, plus elle s’installerait comme l’opposante principale.

Son calcul déjoué, il n’a rien trouvé mieux, après avoir entre temps insulté ses ex-alliés du PCF et refusé toute alliance avec eux, que d’aller se présenter à Marseille contre un ex-camarade de la gauche socialiste. Car pour Mélenchon, le socialiste voilà l’ennemi. Et depuis, Bernard Cazeneuve, coupable d’avoir dénoncé son attitude d’après le 1er tour, est devenu sa tête de turc. Il n’hésite pas à le dénoncer comme "le gars qui s'est occupé de l'assassinat de Remi Fraisse" à Sivens. Et il en rajoute une couche en affirmant qu’il a « beaucoup fait gazer », reprenant le mot employé par les cagots de la Manif (anti mariage) pour tous, avec une connotation évidente avec les méfaits d’un Assad en Syrie* !

Mélenchon tel qu’en lui-même

Un Mélenchon brechtien

« Ni le chavisme ni les autres camarades n'ont été capables de construire le peuple suivant ».

Certes cette citation est extraite d’une vidéo d’octobre 2016. Mais déjà, Maduro était l’objet d’une demande de référendum révocatoire. Donc prétendre qu’il est hors contexte alors que Maduro, après avoir bloqué ledit référendum, a tenté de priver le parlement de sa légitimité, est quelque peu erroné.

Et le propos est des plus inquiétants.  Et des plus indécents dans un pays où la quête de l’alimentation, des produits de base tel que le PQ, des médicaments, etc. pourrit la vie quotidienne des vénézuéliens. Contrairement à ce qu’il affirme, si, grâce à la manne pétrolière à l’époque, Chavez a pu améliorer santé et logement pour les plus défavorisés, il n’en a pas fait une classe moyenne avide de 4X4 et de seins siliconés. Et cette affirmation de la nécessité de « construire le peuple suivant » est quasi la traduction caricaturale de la volonté ironique, que Brecht prêtait aux dirigeants communistes, de dissoudre le peuple coupable de ne pas appuyer la juste ligne du pouvoir. Et, pour ceux qui ne voudraient pas comprendre le dessein totalitariste, il précise qu’il eût fallu une révolution culturelle. Faut-il rappeler que cette funeste opération, lancée par un Mao que Mélenchon continue de vénérer, a coûté des millions de morts à la Chine !

Mélenchon, l’insulte aux lèvres – traitant ses anciens camarades du PS de crevards- se grillotise et ses affidés ressemblent de plus en plus à ceux du sinistre Beppe Grillo. L’ex-mitterrandiste va achever la quasi-destruction du PCF. Et il va sans doute aider Macron dans celle du PS, le réduisant à la portion congrue. Mais à ce jeu de perdant-perdant il n’est pas sûr que sa France prétendument insoumise soit en bien meilleur état à l’issue des législatives.

 

* Un journaliste ayant fait un rapprochement avec l’Holocauste, nos insoumis, Didier Porte en tête, se sont déchaînés contre cette comparaison sans doute exagérée (avec l’habituel cortège d’attaques ad hominem).

Canard Enchaîné 07/06/2017

Canard Enchaîné 07/06/2017

Tel qu'en lui-même, il profite de sa position pour humilier un journaliste de France-Info  et le virer de son micro-meeting, avec les ricanements complices de ses fans !

"L'humain d'abord" ?

Un nouiveau dessin dans Le Monde daté du 20/06/2017 qui provoque à nouveau l'ire des godillots de Méluche !

Un nouiveau dessin dans Le Monde daté du 20/06/2017 qui provoque à nouveau l'ire des godillots de Méluche !

Grand moment de stupidité : Mélenchon découvre le drapeau européen dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale (et invoque bizarrement la vierge Marie).

Quelques réactions à la déclaration de l'IMPRECATOR sur le drapeau européen :

Mélenchon tel qu’en lui-même
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31 juillet 2016 7 31 /07 /juillet /2016 10:46

Dès le 15 juillet matin, le concours d’indécences  ripoublicaines a démarré. Estrosi, bien sûr. Mais aussi Fenech et plus surprenant Juppé. Les prévisions, si elles sont difficiles quand elles portent sur l’avenir, deviennent sûres à 100% quand elles sont faites a posteriori… quoique, Fenech et d’autres l’ont démontré, le diagnostic est parfois archi-faux.

NICE : CONcours d’indécences des Ripoublicains

Faisons un sort d’abord à Alain Juppé. Il avait réussi à se tailler un costard d’homme d’état en pure laine vierge. Comme s’il n’avait jamais été l’homme-lige de Chirac. Puis, le 15 juillet, pour ne pas laisser le monopole de l’indécence à Sarkozy qui semble grignoter son retard aux primaires de droite, il se débonde. Au risque de perdre sur tous les tableaux, car au jeu des outrances il n’arrivera jamais à la hauteur de son rival et il peut y perdre l’adhésion de ceux qui, à droite, savaient raison garder. "Si tous les moyens avaient été pris, le drame n’aurait pas eu lieu", a-t-il asséné sur tous les médias. Le drame ayant eu lieu, c’est un truisme d’affirmer que si on l’avait prévu, il ne serait pas advenu. Truisme auquel on ne peut qu’opposer une autre vérité première, partagée par une majorité de l’opinion semble-t-il, on ne peut tout prévoir. Le rapport de l’IGPN montre, s’il en était besoin, que l’hypothèse d’un psychopathe radicalisé fonçant sur la foule au volant d’un 19 T n’avait même pas effleuré l’esprit des responsables de la préfecture et de la municipalité.  

   « En ce mois de juillet 2016, aucune cible n’a été signalée par le service du renseignement territorial, ni lors des réunions préparatoires au défilé, ni lors des réunions quotidiennes tenues par le DDSP. Dès lors, le dispositif a été bâti sur la base d’une appréciation globale de la menace terroriste privilégiant l’hypothèse d’agresseurs piétons et armés s’en prenant à la foule.

 

Les quatre réunions préparatoires ont permis aux différents acteurs d’acquérir une connaissance partagée et complète des dispositifs projetés. La mairie y était associée et représentée.

 

Au cours de ces réunions ont été validées, tant l’économie générale du dispositif que ses modalités d’application :

 

• économie générale du dispositif : sur la proposition du DDSP, les autorités ont retenu la reprise, pour ce 14 juillet, du schéma validé après les attentats des 7 et 9 janvier 2015 et appliqué pour les éditions 2015 et 2016 du carnaval de Nice. Ce schéma vise objectivement le risque terroriste et propose un reclassement des priorités (mission anti-délinquance, tranquillité publique, etc.).

 

• modalités d’application : les concepteurs du service d’ordre ont été confrontés à la grande difficulté de sanctuariser, pour un évènement au cœur de Nice, une large zone à contrôle d’accès systématique. Ils se sont adaptés à la configuration particulière de la promenade des Anglais en privilégiant la tenue de points de sécurité périmétriques et le contrôle aléatoire des personnes.

 

Quant à un possible forcement du dispositif par un véhicule bélier, ni la nature de l’événement ni la configuration des lieux, ni alertes d’aucune sorte, n’ont conduit la préfecture, la DDSP et la mairie à travailler sur cette hypothèse. »

 

Extraits du rapport de l’IGPN

NB C’est moi qui ai mis en relief certains passages

 

 

 

 

Canard Enchaîné 20 juillet 2016

Canard Enchaîné 20 juillet 2016

Fenech : et moi et moi et moi !

   Un qui est passé, un peu, sous les radars  est Georges Fenech. Sa prestation dès les petites heures sur France Inter le 15 juillet, alors que nul ne savait qui était l’auteur du massacre, a été complètement étouffée par celle d’Estrosi.

Et pourtant il mériterait une mention plus que spéciale au palmarès de l’indécence. Car lui, contrairement à l’ex-Maire de Nice, est plutôt Bac+5 que Bac-5. Cet ex-magistrat, fondateur d’un syndicat de la magistrature de droite assez extrême, a présidé une commission d’enquête parlementaire relative aux moyens mis en œuvre par l’État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015. Et le cher homme, après avoir affirmé que l’attentat de Nice était prévisible, de se lamenter… sur son sort. Eh oui, la chochotte n’a été invitée ni par Hollande, ni par Valls après la remise du rapport. Il invente même un café pris avec un méprisant Cazeneuve qui aurait qualifié le rapport de plum pudding (autrement dit de la bouillie pour les chats). La principale proposition portait sur une refonte du renseignement* qui, outre que sa mise en œuvre aurait pris un certain temps, en l’occurrence n’aurait eu aucune incidence : le meurtrier n’était connu que pour des méfaits de droit commun ! Du danger de parler trop vite !

NICE : CONcours d’indécences des Ripoublicains

Estrosi bac-5 mais un instinct politicien exacerbé

 

Sauf erreur, nul n’a noté que Christhihan Estrosi appliquait à la lettre les préceptes du grand maître ès-cynisme, Charles Pasqua.  

NICE : CONcours d’indécences des Ripoublicains

Il dînait avec des amis quand le drame est arrivé. Et d’instinct il a saisi que toutes ses rodomontades sur la vidéosurveillance allaient lui revenir à la face comme boomerang. Donc, à peine Cazeneuve arrivé, il a joué l’outragé traité comme un subalterne. Puis, tout en clamant que c’était insensé qu’on polémique, que l’heure était à l’union, il a embrayé à fond sur les défaillances des services de l’état. Puis, après avoir lancé une affaire dans l’affaire, il en a lancé une autre avec l’arrivée de la dame Bertin.

NICE : CONcours d’indécences des Ripoublicains

La mise en cause de Cazeneuve a été relayée à fond la caisse par les ripoublicains (comme qui dirait que les éléments de langage étaient prêts pour la première occasion).

  Avec en plus l’alliance inespérée de Libération qui s’est fait l’écho complaisant d’une source policière qui, comme Estrosi, pointait une supposée absence de policiers nationaux. Et qui en a remis une touche avec la UNE anti Cazeneuve ! Alliance aussi de Marianne, qui publiait le rapport de la dame Bertin, qui, rappelons-le, était la responsable d’une vidéosurveillance qui, malgré un gros millier de caméras, n’a pas remarqué la présence pendant 3 jours d’un 19 T dans une zone limitée à 3,5 T ! Et qui, du coup, est capable de décompter les policiers présents à l’unité près !

Opération Pasqua réussie à 120% pourra se dire le motodidacte. Le 1er adjoint à la sécurité qui ne se donne même pas la peine d’assister aux séances préparatoires de la sécurisation des festivités du 14 juillet, la bravache qui osait clamer qu’avec sa vidéosurveillance les frères Kouachi n’auraient pas sévi, a si bien brouillé l’écoute, qu’un Quatremer, journaliste de Libération, ose accuser le Ministre de l’intérieur de « perdre son sang-froid » (24 Minutes, Arte, 29/07/16).

NICE : CONcours d’indécences des Ripoublicains

Mais à force d’oser tout, il lui arrive de se (re)prendre les pieds dans sa propre incompétence. Ainsi quand il n’hésite pas à déplorer l’absence de plots en béton pour bloquer le 19 T. Un de ses ex-adjoints a beau jeu de rappeler que c’était à la municipalité de les installer et qu’elle avait le matériel ad hoc ; il parlait en connaissance de causes puisque c’était lui qui avait fait acheter ledit engin !

Estrosi devrait être complétement déconsidéré. Et bien non. On a même droit au classique Cazeneuve lance la polémique qui rappelle de vieux souvenirs.

NICE : CONcours d’indécences des Ripoublicains

Ce concours d’indécence fut suivi d’un concours lépine des mesures les plus liberticides, faisant fi des « arguties juridiques ». Face à des chefaillons de la Droite, lancés dans une spirale de surenchères populistes, la Gauche de gouvernement se pose en rempart de l’état de Droit que ces démagogues veulent bafouer.

 

 

* Faut-il rappeler à Fenech que l’état actuel du renseignement policier est dû à Sarkozy-Guéant ?

NICE : CONcours d’indécences des Ripoublicains
Et Juppé aussi

Et Juppé aussi

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13 novembre 2013 3 13 /11 /novembre /2013 21:51

La très (trop ?) courte présentation d’une contribution d’économie politique a pu amener à des confusions : son auteur est un personnel de direction encore en activité qui, du temps où il officiait dans l’Académie de Guyane, avait indirectement provoqué ma venue dans ce département ultra-marin et surtout m’y avait reçu de magnifique façon. J’ai donc gommé* (censuré ?), dans cette contribution de Gilbert Dubant des termes dus à ma présentation litotique que sa plume acerbe rendait virulents.

 

* Coupures et modifications entre [crochets]

Bernard Cazeneuve et Pierre Moscovici

Bernard Cazeneuve et Pierre Moscovici

Cette contribution fait suite à celle […] publiée le 11 novembre 2013 sur le blog de Jean-François Launay [Petite réflexion d'économie politique en ces temps de jacquerie fiscale]. Le texte est intéressant, parce qu’il montre l’étendue des dégâts quand un citoyen supposé qualifié aligne les betteraves et les poubelles pour en faire des additions éclairantes.

 

Le topo commence mal : « Comme n’importe quel ménage, le gouvernement est contraint par l’orthodoxie financière ». Le parallèle est idiot. Aucun foyer fiscal n’est en mesure de moduler ses recettes par l’impôt en fonction de ses besoins, encore moins de battre monnaie. La comparaison est une rengaine héritée de l’orthodoxie rentière louis-philipparde et du mythe de la gestion « en bon père de famille ». Quant à la capacité de rembourser, il y a beau temps que les Etats-Unis et le Japon ont fait exploser leur dette « nationale » sans que cela empêche le Dow-Jones ou le CAC 40 de dormir. Un particulier serait interdit bancaire.

 

Petite réflexion d’économie politique  en ces temps de confusion intellectuelle

Y a intérêt !

 

Comparer le nombre de A délivré par Standard & Poor’s aux petits cochons de Jean de la Fontaine est une licence poétique, mais pitoyable. D’autre part, on ne voit pas bien la corrélation entre le remboursement de la dette française et le budget de l’Éducation nationale (chiffres officiels, oui, Monsieur !).  Si Denis D. insinue que le coût de la dette est exorbitant et que le budget de l’Éducation mérite augmentation, il a raison. Il oublie cependant de dire que tant que les états européens seront obligés par Bruxelles de se financer sur les marchés financiers plutôt que directement à la BCE, le remboursement de la dette augmentera, en France comme ailleurs.

 

On passera charitablement sur les boursouflures de langage, « relents dogmatiques ou démagogiques, poursuite du graal, ressources bienheureuses », etc., pour signaler que les crédits à la consommation, dont le terrifiant revolving, cher aux Cofidis et Sofinco cités et omniprésent dans la grande distribution, ont des taux plus proches de 17,9 % que de 3 %. Et ajouter que « la finance n’est pas vertueuse » en appelant à la rescousse la fourmi de La Fontaine ajoute le cliché à la récitation de CM1. L’encadrement des « cartes de fidélité » Carrefour ou Auchan, des frais de découvert et des taux de crédit bancaire, la prévention du surendettement, l’autorisation judiciaire de « class actions » contre les escrocs de masse, restent dans les limbes législatives. « La finance est notre ennemi », disait François Hollande au Bourget. On voit qui a gagné la bataille.

Jospin : dette stabilisée

Jospin : dette stabilisée

Remboursez !

 

Denis D. s’inquiète de la dette de « nos enfants ». Au risque de le rassurer, elle n’a rien d’inquiétant. Qui pense qu’il faudrait la rembourser hic et nunc ? Si tel était le cas, tous les pays du monde bancaire seraient atomisés financièrement. Le patrimoine français, immobilier, industriel, financier, démographique, peut largement supporter une dette de 30 000 euros par tête. Puisque notre craintif ami est si attaché au budget familial, un foyer fiscal qui s’endette de 200 000 euros sur 20 ans pour acheter une maison ne se retrouve pas en cessation de paiement. C’est le chômage qui peut éventuellement l’entraîner à la ruine.

En revanche, ramener de manière obsessionnelle et à marche forcée le taux d’endettement de la France aux 3 % du traité de Maastricht emporte l’Europe dans un maelstrom de destructions d’emploi et de pertes sociales et économiques, par la politique de la seule offre sans soutenir la demande. Considérer le keynésianisme comme une invention diaboliquement bolcheviste n’est pas une preuve de modernité. Le FMI et l’OFCE ne disent rien d’autre : l’Europe en fait trop et trop vite. Suivre l’avis d’une agence de notation comme Standard & Poor’s qui avait donné un AAA aux « subprimes » et à l’économie de casino comme Lehmann Brothers est amnésique et aberrant.

 

On ne joue plus ?

 

Denis D. préconise donc la récession en filant la métaphore du casino et en affirmant « qu’il est peut-être temps d’arrêter de jouer ». S’il voulait dire que le rôle de croupier mondial par Goldman Sachs et les traders Internet doit cesser, il dirait juste. Mais quand il suggère de réduire « les dépenses excessives », il oublie de dire lesquelles. Les subventions de quelque 200 milliards d’euros aux entreprises, en particulier du CAC 40, par les fonds publics, [par exemple]. Les contrôles de leur pertinence et de leur utilisation, comme celles des fonds attribués  à n’importe quelle association bidon de formation professionnelle ou continue, régleraient en un an les déficits de la Sécurité Sociale et l’augmentation de la dette publique.

 

Petite réflexion d’économie politique  en ces temps de confusion intellectuelle

Une autre citation mérite attention : « Chaque caste y va de son couplet » (souligné par JFL). Et de mélanger « pigeons, bretons, pauvre peuple de France et jacqueries fiscales ». On est au fond de la piscine du néo-poujadisme. L’histoire de l’écotaxe1 est éclairante dans sa confusion. Elle repose sur l’équation libérale pollueur = payeur. Autrement dit, vous pouvez faire toutes les saloperies possibles si vous avez de l’argent. Le diesel cher est donc moins nocif que le gazole bon marché. Cela évite de stimuler la recherche sur les moteurs moins polluants. […] Nathalie Kosciuszko-Morizet quand elle se piquait d’environnement [subventionnait] le groupe italien Écomouv2et ses portiques ruineux. Que le gouvernement Ayrault n’ait  pas dénoncé et rompu avec la pratique du PPP (Partenariat Public-Privé), désastreux pour l’État, est d’ailleurs révélateur de ses orientations budgétaires.

 

L’emprunt utile

 

Deuxièmement, l’idée même « d’écotaxe » est une foutaise comparable à l’ex-vignette automobile pour les vieux. Tout euro perçu par le Trésor Public tombe dans un pot général que répartissent la Loi de Finances (LOLF) et les arbitrages présidentiels. On ne peut donc affecter a priori une recette à un poste particulier.

Thomas Piketty

Thomas Piketty

[…]

La condition sine qua non de la fin [des angoisses de l’auteur] est une réforme fiscale durable. L’économiste Thomas Piketty, qui n’est pas un néolibéral, ci-devant proche de François Hollande, en a proposé une, cohérente, en 2011. L’Élysée et Matignon se sont assis dessus. En échange, Bercy a cumulé les mesurettes nuisibles (écotaxe, TVA à 20 %, grattage de retraites, augmentation de l’IRPP sur les moins riches3,  etc.).

La BPI (Banque Publique d’Investissement) est une bonne idée, à condition d’en avoir les moyens. Pourquoi donner 3 milliards au Marseille de Jean-Claude Gaudin alors qu’il faudrait aider l’ensemble des PME de la région Paca ? La solution est un « grand emprunt », adossé à la France et à l’Europe, destiné à financer la réindustrialisation et les grandes infrastructures, en choisissant évidemment entre le Grand Paris et Notre-Dame des Landes. Le financement de l’emprunt doit reposer sur l’épargne publique et la Caisse des Dépôts, et non sur un pool bancaire issu des marchés financiers.

 

Et l’Europe ?

 

Si l’on ajoute une renégociation entre Bruxelles et Washington sur le taux de change euro/dollar qui plombe tous les pays, sauf l’Allemagne, un arrêt du dumping social et fiscal dans l’Union européenne, la mise en place d’un Smic européen modulable sous forme de « serpent social » opposable à la directive Bolkestein, on aura des bases stables pour l’économie et les finances publiques en France.

[…]

 

Gilbert Dubant

 

 

1 De l'Allemagne à la Grande-Bretagne, en passant par la Belgique, la Suède ou la Suisse, la Slovaquie ou l’Autriche, des systèmes de taxes sur les poids lourds sont en vigueur dans divers pays européens

Cette taxe, héritage du Grenelle de l'environnement de Nicolas Sarkozy, devait entrer en vigueur le 1er janvier 2014. L'écotaxe vise à taxer les poids lourds de 3,5 tonnes et plus, français ou étrangers, qui circulent sur le réseau routier français non payant (hors autoroutes), selon des barèmes kilométriques. Elle devait aider au financement des infrastructures des transports, notamment le rail et le transport fluvial. Elle devait rapporter 1,2 milliard d'euros par an.

 

2 L'entreprise Ecomouv'est une société ad hoc créée spécifiquement pour mettre en place puis gérer l'écotaxe. Elle appartient pour 70 % au groupe italien Autostrade, qui exploite des milliers de kilomètres d'autoroutes en Italie et dont le premier actionnaire est la famille Benetton.

Lors de l'attribution du contrat, en octobre 2011, Autostrade était le seul actionnaire d'Ecomouv'. Puis le capital a été ouvert à plusieurs grandes entreprises françaises : la SNCF (10 %), Thales (11 %), SFR (6 %) et Steria (3 %).

Le contrat, d'une durée de onze ans et demi, prévoit une rémunération annuelle moyenne pondérée de 230 millions d'euros hors taxe.  (source Le Monde)

 

3 L’IRPP (impôt sur le revenu) a subi une modification de barême : une nouvelle tranche marginale à 45%, au-delà d’un revenu imposable, pour une part, de 150 000€ annuels.

Pour les tranches inférieures, aucune modification par rapport aux taux précédents. Certes le quotient familial est plafonné à 2000€ par demi-part, on est donc à des niveaux de revenus assez élevés.

 

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