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1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 07:35
1er Mai _ Beregovoy

Pierre BEREGOVOY (23/12/1925-01/05/1993)

 

Allocution de François MITTERRAND (extraits)

 

Sa tradition à lui était celle d'un enfant pauvre, fils d'un père émigré, devenu ouvrier d'usine, et d'une mère ouvrière aussi qui tint ensuite un petit commerce dans un quartier populaire. Il a connu la chance irremplaçable d'une famille unie, auprès de ses parents d'abord, dans son propre foyer ensuite où l'on pratiquait la simple vertu d'une vie qui se gagne à force de travail, de constance et d'études, où rien n'est jamais donné.

 

Il a suivi l'itinéraire qui va du certificat d'études au CAP d'ajusteur technique, des cours du soir aux examens professionnels, aussi bien à la SNCF qu'à Gaz de France. Il a franchi de degré en degré, en passant par la Résistance, le syndicalisme et l'action politique, les étapes qui l'ont conduit à cette maîtrise du savoir et du style qui lui ont permis d'exercer les plus hautes charges du pays, dont il était justement fier.

 

«Pierre Bérégovoy mérite l'admiration pour avoir (je cite ici le New York Times) accompli quelque chose d'extraordinaire, renforcé, réouvert l'économie française au point que les comptes de la Nation apparaissent en meilleure santé que ceux de l'Allemagne par exemple».

 

Ses origines, son milieu l'avaient naturellement porté à militer au sein du mouvement socialiste. Son expérience des luttes sociales, le mûrissement de sa propre pensée l'ont ancré dans la conviction que là était sa voie, là était son devoir. Il n'en a plus bougé, soucieux de concilier les obligations du réel aux aspirations de l'idéal qui l'animait et que partagent tant des nôtres.

 

Formé à l'école de Pierre Mendès France, il m'a prêté son grand talent. Plus de vingt ans de travail en commun à la direction du Parti Socialiste d'abord, Secrétaire Général à la Présidence de la République, puis membre du gouvernement, Ministre des Affaires Sociales, Ministre de l'Economie et des Finances, enfin Premier Ministre.

 

Toutes les explications du monde ne justifieront pas que l'on ait pu livrer aux chiens l'honneur d'un homme et finalement sa vie au prix d'un double manquement de ses accusateurs aux lois fondamentales de notre République, celles qui protègent la dignité et la liberté de chacun d'entre nous.

 

Les photos ont été prises à une fête de la Rose à Gaillon (Eure) en 1978

1er Mai _ Beregovoy
1er Mai _ Beregovoy
1er Mai _ Beregovoy
1er Mai _ Beregovoy
1er Mai _ Beregovoy
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1er Mai _ Beregovoy
1er Mai _ Beregovoy
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1 mai 2008 4 01 /05 /mai /2008 21:00

Je m'apprêtais à dire tout le mal que je pensais d'un « mao-spontex » (éponge à propagande chinoise style Mélenchon) quand, au hasard d'un zappage pour échapper à la Dame Laborde sur la 2, puis à Le Pen sur I-télé, je suis tombé sur la fin d'un documentaire sur la mort de Pierre Bérégovoy à Nevers, il y a quinze ans, sur la chaîne parlementaire. Sobre et clair, sorti il y a cinq ans. Avec cet extrait de l'éloge funèbre de François Mitterrand sur les chiens qui l'avaient poussé au suicide (une des rares taches du Canard enchaîné, une des nombreuses taches d'Edwy Plenel, pitbull attaché à sa perte).

Puis, dans un studio ascétique, un échange entre trois témoins. Que dire de Blondel ? sinon moâ, moâ et Beregovoy (quand je l'ai rencontré, je lui ai dit..., quand j'ai été à Nevers l'année précédente...) etc. etc. etc. comme il dit. Retrouver le « mini tonton » comme nous le surnommions impertinemment en 1981 et après, François Loncle, un moment nostalgique et une parole vraie, pour montrer comment Pierre Bérégovoy, qui succédait bien trop tard à la calamiteuse Edith Cresson, prenait sur lui la défaite cinglante des socialistes. Mais, le plus pertinent était Gérard Carreyou qui sut décrire comment Pierre Bérégovoy, s'enfermant dans son honneur bafoué, fut conduit au suicide.

En 1978, ce voisin à l'époque - il venait de Seine-Maritime - fut le principal orateur d'une fête de la Rose à Gaillon dans l'Eure : cet album sera un modeste hommage à ce grand honnête homme.

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28 octobre 2007 7 28 /10 /octobre /2007 16:58

2°) Polémiques

Je vais parler d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Celui, pré 1981, où un certain François Mitterrand, candidat malheureux devant Giscard d’Estaing, était 1er secrétaire du PS et où Pierre Mauroy, encore maire de Lille, était son second. Epoque aussi où l’union de la gauche « était un combat », c’est-à-dire où un PC, dirigé par l’inimitable Georges Marchais, poursuivait le PS de sa vindicte.

Courait la petite histoire suivante :

Une brève paraît dans l’Humanité disant que le bruit se répandait à Lille que son Maire poursuivait les petites filles. Mauroy, rouge de colère, va trouver Mitterrand, le journal à la main. Celui-ci le calme en lui conseillant de ne pas tomber dans le piège d’une aussi évidente provocation.

Le lendemain, l’Humanité publie en une : « Un silence qui vaut un aveu ! ».
Du coup Mauroy, fou de rage, lance un communiqué de démenti.

Le soir, Le Monde titre : « Pierre Mauroy relance la polémique avec le Parti Communiste ».

Un récent ministre de l’éducation nationale, hobereau picard – que Claude Allègre doit remercier pour lui avoir soufflé le titre de ministre le plus calamiteux – avait décidé de se mêler de dire comment il fallait apprendre à lire.

Syllabique contre globale : de ces grands débats, sans rime et surtout sans raison, lancé sous l’influence de quelques rétropenseurs qui avaient une tête de pont dans son cabinet. Le ministre se targuait d’avoir l’appui de chercheurs : deux d’entre eux ayant manifesté apparemment leur accord pourquoi ne pas leur demander de préciser leurs positions, puis de les confronter à celles d’autres chercheurs qui eux avaient manifesté leur opposition. De fil en aiguille, tout cela a constitué un dossier toujours consulté.

Ce dossier a néanmoins était taxé de polémiste car il traduisait un désaveu net des foucades ministérielles…

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