2°) Polémiques
Je vais parler d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Celui, pré 1981, où un certain François Mitterrand, candidat malheureux devant Giscard d’Estaing, était 1er secrétaire du PS et où Pierre Mauroy, encore maire de Lille, était son second. Epoque aussi où l’union de la gauche « était un combat », c’est-à-dire où un PC, dirigé par l’inimitable Georges Marchais, poursuivait le PS de sa vindicte.
Courait la petite histoire suivante :
Une brève paraît dans l’Humanité disant que le bruit se répandait à Lille que son Maire poursuivait les petites filles. Mauroy, rouge de colère, va trouver Mitterrand, le journal à la main. Celui-ci le calme en lui conseillant de ne pas tomber dans le piège d’une aussi évidente provocation.
Le lendemain, l’Humanité publie en une : « Un silence qui vaut un aveu ! ».
Du coup Mauroy, fou de rage, lance un communiqué de démenti.
Le soir, Le Monde titre : « Pierre Mauroy relance la polémique avec le Parti Communiste ».
Un récent ministre de l’éducation nationale, hobereau picard – que Claude Allègre doit remercier pour lui avoir soufflé le titre de ministre le plus calamiteux – avait décidé de se mêler de dire comment il fallait apprendre à lire.
Syllabique contre globale : de ces grands débats, sans rime et surtout sans raison, lancé sous l’influence de quelques rétropenseurs qui avaient une tête de pont dans son cabinet. Le ministre se targuait d’avoir l’appui de chercheurs : deux d’entre eux ayant manifesté apparemment leur accord pourquoi ne pas leur demander de préciser leurs positions, puis de les confronter à celles d’autres chercheurs qui eux avaient manifesté leur opposition. De fil en aiguille, tout cela a constitué un dossier toujours consulté.
Ce dossier a néanmoins était taxé de polémiste car il traduisait un désaveu net des foucades ministérielles…
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