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18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 18:07

Deux jugements scandaleux !

Rapprochement hardi ? Des syndicalistes condamnés à des peines de prison ferme pour séquestration, un policier  relaxé pour légitime défense après avoir abattu un malfrat en lui tirant dans le dos. D’un côté des magistrats professionnels, de l’autre un jury populaire.

Huit ex-salariés de l’usine d’Amiens-Nord de Goodyear ont écopé de 9 mois de prison ferme par le Tribunal correctionnel d'Amiens, le 12 janvier 2016. Ils étaient poursuivis pour séquestration  de deux cadres  de l’usine - le directeur de la production, Michel Dheilly et le directeur des ressources humaines, Bernard Glesser - pendant 30 heures, en 2014. Bien que et les séquestrés et l’entreprise aient retiré leur plainte, le Parquet avait décidé de maintenir les inculpations.

Une accusation anti Taubira indigne

Et la CGT Goodyear Amiens-Nord de réagir en qualifiant ce jugement  d’« arme avec laquelle Hollande, Valls, Taubira et l’ensemble du gouvernement ont décidé d’intimider tous les salariés qui se battent pour leur droit et leurs emplois ».

De telles accusations étaient jusqu’à présent l’apanage des dirigeants de droite ou d’extrême-droite poursuivis par la Justice. Sarkozy-Bismuth, Balkany, les Le Pen père et fille, par exemple.  Que la section d’entreprise ait une réaction épidermique soit.

Légende modifiée

Légende modifiée

Mais que Martinez, numéro un de la CGT, qui, malgré la rusticité de son look, a prouvé une grande intelligence tactique pour succéder à Lepaon, ose dire que "C’est un message fort et dans le mauvais sens que donne le gouvernement aux salariés" et qu’il ajoute "Le procureur de la République a décidé seul de demander une peine d’emprisonnement. Il est le porte-parole du gouvernement (sic) et la lourdeur de la condamnation peut nous interroger sur le fait que cette demande a été faite au plus haut niveau de l’État, de l’Élysée ou de Matignon", est un scandâle, comme aurait dit Marchais. Il ment sciemment.

Le procureur a bien décidé seul ! et sans ordre aucun.

 

La Garde des Sceaux, Christiane Taubira, a fait clairement savoir, dès sa prise de fonctions, que, contrairement à ses devanciers, elle n’interviendrait plus dans les affaires individuelles auprès du Parquet, se contentant de donner des instructions générales*. Paradoxalement, c’est ce retrait, en principe garant d’une plus grande indépendance du judiciaire par rapport à l’exécutif, qui a permis à ce procureur de requérir lourdement contre ces syndicalistes.

N’en déplaise à L’Huma ce n’est pas « le procureur de la République [qui] a condamné les salariés à 24 mois de prison, dont 9 ferme », mais un tribunal correctionnel présidé par un juge du siège qui, lui, est totalement indépendant. La droite et l’extrême-droite sont promptes à dénoncer les juges rouges. Il serait peut-être temps, qu’à gauche, il n’y ait pas que les seuls anars à se souvenir que la magistrature penche majoritairement à droite !

"Je le déclare une fois de plus, je le dis bien souvent et je le répète : ce sont des choses que je n’aime pas, d’abord parce qu’elles risquent de compromettre par une apparence superficielle de barbarie, la beauté des promesses de civilisation que le prolétariat porte en lui, et puis parce que la violence des gestes, la destruction partielle ou totale des machines, des fils, des lignes, des rails, ou bien la violence des gestes ou des paroles contre les personnes, tout cela c’est l’effet et le signe d’une organisation insuffisante.

 

Plus l’organisation ouvrière est forte, plus sont nombreux les militants groupés dans les syndicats, plus est faible chez le militant, chez le syndiqué, chez le gréviste, la tentation de recourir à ces moyens de violences sommaires."

 

Jean Jaurès, Février 1912

Inefficace et préjudiciable

 

« Au bout de 30 heures, les deux cadres étaient ressortis, laissant les salariés sans garantie d’obtenir de meilleures indemnités. » écrit L’Humanité. Donc, du pur point de vue de l’action syndicale, cette séquestration a été d’une totale inefficacité. Le blocage des stocks de pneus l’a été certainement beaucoup plus. Pire, en faisant de ces cadres des victimes, elle a nui à l’image de la CGT, donc du syndicalisme.

Voir, comme à Air France, un cadre – salarié d’ailleurs et peut-être lui aussi syndiqué – la chemise en lambeaux obligé de franchir un grillage pour fuir ses poursuivants est médiatiquement catastrophique. « Sous la chemise, y a la peau » dit une très belle chanson et cette chemise déchirée a comme un avant-goût de lynchage !

Et l’action syndicale elle-même est détournée de ses buts, puisqu’elle va se focaliser sur la défense des auteurs de ces violences.

Plus qu’une faute voire un délit, une erreur !

"La justice acquitte et la police assassine"

Le vendredi 15 janvier 2016, la Cour d'Assises de Bobigny a prononcé la relaxe pour un policier poursuivi pour avoir tué d'une balle dans le dos un malfrat.

Amine Bentounsi, un braqueur en cavale condamné à 22 ans de réclusion, qui avait oublié de revenir en prison après une permission de sortie, est signalé anonymement comme se trouvant devant un bar de Seine-Saint-Denis, le 21 avril 2012.

Selon la version du policier  le délinquant avait sorti une arme. « J’ai tiré parce que j’ai failli mourir. C’était lui ou moi », dit-il. Sauf que le fugitif est mort d’une balle dans le dos. Et si l’on en croit les témoins – dont une avocate, là par hasard – Bentounsi, après une course-poursuite, s’est écroulé face contre terre.

Le procureur, qui n’est pas le porte-parole du gouvernement mais est chargé de défendre l'intérêt de la société et l'application de la loi, avait requis 5 ans de prison avec sursis et la radiation de la police.

De faux témoignage du co-équipier de l’inculpé, de pressions des syndicats de police, en intervention du préfet de police, Christian Lambert, tout avait été fait pour saboter l’enquête. Ainsi, le deuxième policier s’était blessé à la jambe en se jetant à terre quand le fuyard avait jeté une grenade factice. Bien qu’il n’ait rien vu, il prétendra le contraire, affirmant qu’Amine Bentounsi a bien braqué son arme sur son collègue. La position des douilles fait aussi planer le soupçon que les policiers aient même maquillé la scène du crime.

« L’impact de la balle n’est pas dans la poitrine, pas dans l’abdomen ou sur le flanc. Il est en plein milieu du dos. Et la version la plus cohérente, c’est qu’à cet instant, Amine Bentounsi s’enfuit et qu’on lui a tiré dans le dos ! » explique le Procureur (Le Monde, 17-18 janvier 2016).

   Finalement, la cour et le jury populaire ont décidé que les actes commis par l’accusé étaient commandés « par la nécessité de sa défense », autrement dit la thèse de la légitime défense a été validée. Le doute, aussi ténu soit-il, aura profité à l’accusé, diront d’aucuns.

Cependant, dans le cas des syndicalistes condamnés à la prison ferme, comme dans celui de ce policier acquitté, le poids des préjugés des magistrats professionnels – antisociaux – ou des jurés – marqués par les événements de novembre – a joué un rôle décisif.

Très instructive aussi a été l’attitude de policiers  qui, comme dans un feuilleton récent furent pesamment présents au procès de Bobigny pour marquer leur solidarité à leur collègue accusé : « Pressions par la voie syndicale. Pressions sur les témoins pour qu’ils ne viennent pas déposer. Mensonges d’un policier » énonce le Procureur. Et tout cela en toute impunité. Un projet de loi se propose d’assouplir encore plus les règles de la légitime défense des policiers et de leur donner toujours plus de possibilités d’agir sans contrôle.

Au regard de ce type d’événement, l’inquiétude, pour rester dans l’euphémisme, me gagne !

 

* « Le ministre de la justice conduit la politique d'action publique déterminée par le Gouvernement. Il veille à la cohérence de son application sur le territoire de la République. À cette fin, il adresse aux magistrats du ministère public des instructions générales d'action publique. »

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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 16:27
LE SENS DE LA RÉPUBLIQUE

La loi Taubira sur l’esclavage taxée d’anachronisme, l’espace Schengen à quitter, les nounous à voiler et le cochon à imposer dans les cantines scolaires : Patrick Weil, fermement mais sereinement, recadre des débats hystérisés. Et il remet l’identité nationale dans le cadre des valeurs républicaines qui la fondent.

Ne serait-ce parce qu’il met clairement les points sur les i sur la loi dite Taubira sur l’esclavage, l’essai de Patrick Weil mériterait d’être lu.

 

La loi du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité votée à la quasi-unanimité proclame dans son article 1 « La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l'océan Indien d'une part, et l'esclavage d'autre part, perpétrés à partir du XVe siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l'océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l'humanité. »

Olivier Pétré-Grenouilleau,  historien, dans un entretien accordé au Journal du dimanche du 12 juin 2005, dénonce « le problème de la loi Taubira qui considère la traite des Noirs par les Européens comme un "crime contre l’humanité", incluant de ce fait(sic) une comparaison avec la Shoah. Les traites négrières ne sont pas des génocides. (…) Le génocide juif et la traite négrière sont des processus différents. Il n'y a pas d’échelle de Richter des souffrances.» Déclaration qui aurait dû surprendre par son étonnant manque de rigueur de la part d’un historien qui assimile crime contre l’humanité et génocide (mot totalement absent du texte de loi) et qui, à partir, de cet amalgame qu’on espère involontaire, a beau jeu de montrer que la traite n’était évidemment pas un génocide, puisqu’il s’agissait de se pourvoir en main d’œuvre traitée comme du bétail. Attaqué par un collectif « Antillo-Guyanais-Réunionnais », il est soutenu par une association, Liberté pour l’histoire, créée pour l’occasion par Pierre Nora avec 18 autres historiens dont Jacques Julliard, Mona Ozouf, Antoine Prost.  Sans plus relever le douteux amalgame, ils font un procès en anachronisme à la Loi Taubira : « L’historien ne plaque pas sur le passé des schémas idéologiques contemporains et n’introduit pas dans les événements d’autrefois la sensibilité d’aujourd’hui. » Et Françoise Chandernagor maintient même implicitement l’amalgame en affirmant que « les concepts de crime contre l’humanité et de génocide sont récents ».

1794 : l’esclavage est déclaré crime de lèse-humanité

  Or P. Weil montre « qu’ils ont historiquement tort » ! Le 27 avril 1848, le gouvernement de la République Française abolit définitivement l’esclavage. Le décret d’abolition déclare l’esclavage crime de lèse-humanité et tout Français qui serait encore coupable ou complice d’esclavage serait déchu de sa nationalité. Victor Schœlcher justifie cette déchéance de nationalité  en expliquant que le décret « veut que le Français, en quelque pays qu’il réside, abdique le honteux privilège de posséder un homme : la qualité de maître devient incompatible avec le titre de citoyen français ». Dès la 1ère abolition de 1794 – annulée par Bonaparte – l’esclavage était déclaré crime de lèse-humanité.

 

Qu’un Olivier Pétré-Grenouilleau, historien spécialiste de la traite des noirs, que ma chère Mona Ozouf, aussi hélas, historienne avec F. Furet de la Révolution, qu’un Antoine Prost ou un Jacques Julliard, aient contribué à m’induire en erreur sur ce prétendu anachronisme qui reprenait la notion de crime lèse-humanité vieille de plus de deux siècles et contemporaine des deux abolitions de l’esclavage, me navre absolument.

Immigration et espace Schengen

Le spécialiste des questions d’immigration remet aussi les pendules à l’heure sur ce sujet si hystérisé.

 

Ainsi montre-t-il comment Christophe Guilly manipule les chiffres de l’immigration en comptant deux fois les étrangers régularisés comptabilisés  avant en irréguliers, ainsi que les étudiants entre temps repartis chez eux.

 

Il montre aussi comment les primes au retour aux Bulgares et Roumains –idée ô combien géniale de Sarkozy – avait attiré les Roms : une telle disposition leur offrait la certitude que, quand ils voudraient rentrer chez eux, le voyage de retour serait pris en charge avec une prime (en 2008 le salaire moyen en Roumanie était de 194 € mensuel, la prime 300€ par adulte, 100€ par enfant).

 

Il rappelle également que l’espace Schengen, s’il a été initié sous Mitterrand en 1990, a été concrétisé par Pasqua ! Les accords de Schengen stipulent que le pays par lequel entrent les étrangers assure le contrôle. Pour la France, quand l’immigration se fait par la terre, il y a toujours un ou plusieurs pays qui contrôlent avant. Et au lieu de mobiliser de la police aux frontières, ces accords libèrent des policiers pour de possibles contrôles sur tout le territoire.

Halal et cantine, voile et nounous

 

Face aux adeptes – Sarkozy en tête faut-il le rappeler ? – de la cochonnerie de batterie pour tous, donc de l’expulsion de fait des enfants musulmans ou juifs des cantines, P. Weil rappelle sereinement que 80% de la nourriture commune est aussi halal et casher : les légumes, les fruits, les oeufs, la plupart des poissons. Donc pourquoi ne pas baser d’abord les menus sur ce fond commun ? et proposer une option végétarienne quand on inscrit du porc au menu. Une option que propose aussi Yves Jego  dans une pétition POUR UNE ALTERNATIVE VÉGÉTARIENNE OBLIGATOIRE DANS LES CANTINES SCOLAIRES, Jégo ex-secrétaire d’état de Fillon, difficilement soupçonnable de communautarisme échevelé !

Même position d’apaisement quant aux mamans voilées – c’est-à-dire portant un fichu sur la tête – qui accompagnent les enfants en sorties scolaires. Reprenant l’arrêt du Conseil d’état qui spécifie que le parent n’est pas soumis au devoir de neutralité qui s’impose aux enseignants et que donc ces mères ne peuvent être écartées qu’en vertu d’exigences liées au service public de l’éducation nationale (et bien sûr pour prosélytisme), il note que des conflits d’interprétation peuvent se produire. Et qu’ils sont normaux. 

L’exemple du conflit de la crèche Baby-Loup où la chambre sociale de la cour de cassation cassait le licenciement, alors qu’ensuite l’assemblée plénière l’approuvait, le démontre.

Et il ironise sur une proposition de loi de la sénatrice Laborde visant à instaurer une obligation de neutralité dans les crèches privées et jusqu’aux assistantes maternelles à domicile ! Pas de nounous en fichus ! « Les parents peuvent vouloir une nounou qui soit neutre sur le plan religieux » « Je pense que les parents veulent en général des nounous qui s’occupent de leurs enfants avec tendresse, affection et professionnalisme, indépendamment de leur couleur de peau, de leur religion de leur accoutrement » répond-il.

Comme disait Jacques Julliard autrefois, j’ai fait une lecture symptomale de ce sens de la République qui vaut surtout par son approche de l’identité nationale, dans cette dialectique du pareil et du différent : traitement de tous les citoyens de façon égale, indifférenciée, par les administrations, l’école, la police, les employeurs, etc. et respect voire la reconnaissance de [leur] diversité.

LE SENS DE LA RÉPUBLIQUE

Le Petit Journal

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28 octobre 2014 2 28 /10 /octobre /2014 18:09
SIVENS ET LES "FOUTEURS DE MERDE"SIVENS ET LES "FOUTEURS DE MERDE"
Copies d'écransCopies d'écrans

Copies d'écrans

Mise à jour 03/06/2017

Mélenchon, jamais à court d'une agression contre le PS et ses membres, instrumentalise la mort de Rémi Fraisse, accusant Cazeneuve de s'être occupé de son assassinat. Dans l'odieux haineux il concurrence la dame Le Pen !

Un rappel des faits n'est donc pas inutile.

La mort d’un jeune manifestant est un drame – une jeune vie arrachée, promesse retirée, écrit Christiane Taubira. Il appartiendra à l’enquête de dire la cause exacte et d’essayer de déterminer les responsabilités. Mais il est étonnant que Bové ou Duflot tiennent, d’emblée, des propos outranciers. D’autant que Bové, agressé lui-même par ceux qu’une véritable écolo a nommé les « fouteurs de merde », ne pouvait ignorer le contexte, fort bien décrit par Antoine Ly.

Il y a eu en fait, Ly le montre, dans un reportage pour la Nouvelle édition de Canal +, deux manifestations, ou plutôt une vraie manifestation et un commando de voyous. Au départ, donc, un rassemblement bon enfant, un peu clairsemé, mais le site est immense et des forces de l’ordre gentiment taquinées mais impassibles.

 

Tout bascule quand apparait une bande de voyous masqués ou cagoulés qui s’en prennent d’ailleurs d’abord aux journalistes, avant d’agresser les gendarmes mobiles. Parler comme le fait Schneidermann de la brutalité apparemment très particulière dont font preuve les gendarmes dans l'occupation de Sivens est pour le moins abusif. Outre que les journalistes – dont aucun n’était présent au moment du drame, car chassés par les voyous – parlent de CRS, le but était bien de se les payer, les robocops.

 

Si l’on en croit un journaliste de Libération, qui commente une vidéo prise et montée par un jeune activiste, "Des cocktails molotov lancés par les activistes atteignent leur cible (à 7'10" sur la vidéo) et la situation dégénère rapidement. Les CRS répondent avec des jets de grenades assourdissantes, qui explosent au contact du sol ou des manifestants". "Le combat n'est pas équitable", ajoute-t-il : c’est vrai que des CRS ou gendarmes mobiles qui ripostent quand on leur balance des cocktails molotov, ce n’est pas de jeu !

La vidéo comporte même un échange surréaliste où un activiste déclare : «On n'est pas là pour vous faire du tort. Mais ne nous tuez pas. Que le préfet voie qu’il y a ici des gens qui sont prêts à se battre, et à se battre pacifiquement». Le côté pacifique ne sautait pas aux yeux. D’autant que le récit se conclut par « Un gendarme venait de prendre feu (à 22'07") sous les hourras d’un clown hilare. »

 

Sauf erreur, aucun des participants à la manif, les vrais, n’a été victime d’une quelconque charge de gendarmes mobiles ou CRS et celui qui, moqueur, demandait à un vis-à-vis en uniforme de ne pas le frapper trop fort, a dû repartir sans bosse. L’agression qu’ont subie les forces de l’ordre ne justifie absolument pas une éventuelle bavure, telle qu’un tir tendu de grenades. Mais les faits sont à remettre dans leur contexte. Et Duflot et Bové perdent toute crédibilité par leurs propos déplacés.

03/06/2017

Mélenchon instrumentalise la mort de Rémi Fraisse

Mélenchon qui, depuis le soir du 1er tour, ne s'en prend plus qu'aux socialistes, dénonce Bernard Cazeneuve comme "le gars qui s'est occupé de l'assassinat de Remi Fraisse" !

L'occasion pour Claude Askolovitch, chroniqueur hebdomadaire de l'excellent "28 minutes" sur Arte, de faire un billet, brillant comme à son habitude, mais quelque peu teinté de sophisme.

Askolovitch rappelle que la Justice - saisie - et les instances européennes ont condamné un projet surdimensionné.

Mais il use de cette décision de justice pour condamner l'intransigeance d'un 1er ministre, Valls, droit dans ses bottes. Or les faits, tels que décrit par Antoine Ly sont assez différents.

Les VRAIS manifestants écologiques avaient négocié avec les pouvoirs publics ; les forces de l'ordre étaient là pour protéger le matériel de chantier. A priori, aucun affrontement n'était prévisible. Et ce sont bien ceux qu'un écologiste qualifie de "fouteurs de merde" qui vont lancer l'offensive contre les forces de l'ordre.

Si on reprend le raisonnement d'Askolovitch, cette violence délibérée d'un véritable commando, qui va provoquer l'enchaînement des faits qui aboutira au jet de grenade offensive fatal à un innocent, est d'autant plus gratuite que la justice allait plus efficacement que leur agressivité donner raison aux vrais écologistes.

 

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 18:02
 Au mois de mai, une affiche de la « Manif pour tous », représentait déjà Christiane Taubira en gorille menaçant.

Au mois de mai, une affiche de la « Manif pour tous », représentait déjà Christiane Taubira en gorille menaçant.

Paris, le 19 novembre 2013

 

 

« MARCHONS CONTRE LE RACISME »

Le 30 novembre 2013 à Paris, en France et dans les Dom Com

 

 

Un climat nauséabond s'installe dans notre pays. Le garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Christiane Taubira, a subi ces dernières semaines des attaques racistes venues de temps obscurs que l’on croyait révolus. Les déclarations racistes d’une candidate du Front national, les invectives d’enfants, téléguidés par leurs parents, traitant la ministre de la Justice de «guenon », sont une souillure pour la République.

 

Ces propos attaquent frontalement des millions d’êtres humains originaires d’Afrique, des Caraïbes, des Amériques, de l’Océan indien, citoyens français ou non et dont les aïeux ont été jadis martyrisés du fait de leur couleur de peau. Ils constituent une atteinte violente contre toutes et tous car ils visent au cœur le pacte républicain.

 

Nous condamnons solennellement cette dérive raciste, de même que les actes et propos qui en ont permis la maturation. Nous n’admettons pas que des millions de personnes soient déniées dans leur humanité et leur citoyenneté, que ce soit en raison de leurs origines, de leur situation sociale, de leur culture, de leur religion... Nous ne supportons pas que des boucs émissaires soient désignés comme les responsables de nos maux et comme des menaces sur notre avenir.

 

Alors que la France doit affronter les énormes défis liés à la dégradation économique, au chômage et aux inégalités, face à ceux et à celles qui veulent aviver les souffrances sociales, les peurs et les colères, nous nous dressons pour affirmer avec force : la République n’a d’avenir qu'égale, solidaire et fraternelle.

 

C’est pourquoi nous appelons toutes celles et ceux qui ont à cœur les valeurs de l’humanité, toutes celles et ceux qui veulent opposer l’égalité et la fraternité aux visages hideux du racisme à participer à une marche le 30 novembre 2013, à Paris, dont le rendez-vous est donné à 14 h 30, place de la République, ainsi que partout en France métropolitaine et dans les Dom Com.

 

Signataires :

Collectifdom - CM 98

Ligue des droits de l’Homme - Licra  - Mrap - SOS Racisme

CFDT - CFTC - CGT - FSU  - UNSA - Union syndicale Solidaires
UEJF (Union des étudiants Juifs de France) - FIDL - UNEF - UNL - UFAT (Union Française des associations Tziganes) - R=(Respect) - EGAM - FNASAT - Banlieues du Monde - France Terre d'asile - Ni Pute Ni soumise - Collectif des écrivains nègres - Association ultramarine de France - Les amis du PPM en France - Haut Conseil des Maliens de France  - Association pour la Promotion de la Langue et de la culture Soninké (APS) - Association culturelle de musulmans de Drancy - Conseil de Coordination des organisations arméniennes - La Maison des potes - Mémorial 98 - Le Syndicat des Avocats de France (SAF) - Le Syndicat de la Magistrature - Les Marianne de la diversité - RESF - Fédération des Mutuelles de France - Mouvement pour la paix  - Fondation Copernic - SNES - FCPE - CIMADE - SNEP - SNUEP - DAL (Droit au logement) - Ligue de l'enseignement

Angers

Angers

INDICATIONS PRATIQUES (source CFDT)

 

  1. Il s’agit d’une manifestation avec visibilité pour chaque organisation (banderoles, sono, drapeaux, autocollants, etc…). Une banderole unitaire de tête sera évidemment prévue.
  2. La manifestation est à l’initiative de la société civile (associations et syndicats). Les partis et groupes politiques sont invités à se mobiliser mais ne sont en aucun cas organisateurs, ni initiateurs.
  3. Ordre prévu dans la manifestation parisienne : Organisations Dom Com initiatrices (Collectifdom et CM98), associations, syndicats… Les partis et groupes politiques suivent et ne sont pas invités dans le "carré de tête".
  4. Prises de parole à l’issue de la manifestation : seules les organisations initiatrices et les associations nationales de défense des droits de l’homme ou antiracistes prendront la parole sur la base de l’appel commun.

 

 

 

 

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