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1 février 2018 4 01 /02 /février /2018 18:26
Chili : sexe sans pénétration

Entre de nombreuses affiches de faces encagoulées ou de poings levés se détache une modeste affiche en noir et blanc qui dit : « PÉNÉTRATION=EXPLOITATION Le sexe est capitaliste ». Un slogan extrêmement raisonnable, si on y réfléchit bien. Il est difficile dans le sexe hétérosexuel, ou homosexuel entre hommes, que le plaisir n’implique pas quelque forme de violence, d’expropriation et d’appropriation. Comment arriver alors à ce que le sexe ne soit pas une invasion, une aliénation, un corps qui reçoit et un autre qui transmet ?

Des collectifs comme Famosa Feminista Local de l’Université du Chili proclament que « le macho mort ne viole pas » et que leur corps est « leur champ de bataille » et, pour autant, aveu difficile à assumer, quoiqu’elles disent des hommes « elles apprécient la pique », comme les jeunes chiliennes nomment le pénis.

Los hombres, esos seres despreciables, inconscientes, ignorantes, algunos absolutamente idiotas, perversos y, al mismo tiempo, deliciosos.

Les hommes, ces êtres négligents, inconscients, ignorants, certains absolument idiots, pervers et, en même temps, délicieux.

Pendant des années la réponse de la femme hétérosexuelle féministe radicale fut de séparer le pénis de l’homme, pour jouir du premier sans avoir à payer le prix de supporter le second.

Depuis, d’autres ont décidé d’inverser l’équation et d’accepter l’homme mais d’éviter le pénis. Ce sont des formes d’amour sans pénétration, des formes de sexe dégénitalisé  qui promeuvent de larges périodes de chasteté à deux comme une façon de rééduquer le mâle patriarcal, et, qu’on le croit ou non, pour, d’une certaine façon, épargner à l’amour quelque soupçon d’hétéronormalité.

Chili : sexe sans pénétration

Sentiments déchaînés et corps qui seulement se frottent

Amour sans sexe ou sexe sans sexe, sentiments déchaînés et corps qui seulement se frottent, sur le campus Juan Gómez Milla, où se trouve la Faculté des Arts, Philosophie, Humanités et Communication de l’Université du Chili, cette forme d’amour a proliféré de façon inattendue. Paradoxalement, dans les couples, ce sont les hommes qui ont tendance à se vanter du nombre de mois qu’ils ont passés avec leur bien-aimée sans tomber dans les rôles assignés par la norme : elle, du vagin pénétrable, lui, du pénis pénétrant.

Un néo-catharisme

Peut-être ne savent-ils pas qu’avec un vocabulaire parfaitement radical, ils font revivre non seulement les pratiques mais l’argumentation avec laquelle le catharisme séparait l’amour du sexe en plein XIIe siècle. L’amour courtois pour des belles intouchables était un moyen de se défendre des mensonges d’un monde matériel créé par le diable. Des mouvements aussi distincts que le véganisme, l’évangélisme radical, le fondamentalisme musulman et certaines branches du féminisme radical partagent avec le catharisme une vision gnostique du monde.

Les Bons Hommes […] étaient vêtus de robes de bures et de sandales, vivaient de mendicité, et prêchaient la doctrine Cathare. Ils ne mangeaient pas d’aliment « issus du Coït animal », refusaient le mariage, et étaient appelés « Bons Hommes » parce qu’ils menaient, pour les Cathares, une vie exemplaire.  […] Il n’y avait pas de ségrégation sexuelle puisque les femmes pouvaient très bien être des Bonnes Femmes (l’une des plus célèbres fut Esclarmonde de Foix, sœur du comte de Foix).

…Ils vivaient en communauté, et observaient un jeûne strict au pain et à l’eau tous les deux jours, ainsi que trois jeûnes annuels. Ils ne consommaient pas d’oeuf, de lait, de fromage, ou de viande, mais ils mangeaient du poisson, nourriture Divine par essence.

La société cathare

Le diable peut être baptisé capitalisme, patriarcat, Occident, chrétienté : de plus en plus de jeunes semblent trouver comme unique réponse à ce supposé mal que de ne pas laisser entrer nourritures, idées, corps étrangers. Les cathares savaient que le plaisir physique ouvre la porte à un ennemi disposé à nous faire retomber dans les mensonges du monde. Au cœur de leur système, les cathares prônaient dans ce siècle et dans les siècles antérieurs que c’était justement le sexe qui nous obligeait à nous mélanger avec des gens que nous n’apprécions pas, que de nombreuses fois nous savions ne pas nous convenir, mais que cette diabolique magie de l’attraction sexuelle nous précipitait vers eux.

Le sexe corrompt les meilleures intentions. Ce sexe qui si souvent est un marché, une corrida, une torture, une prison, un purgatoire, un enfer et… un paradis !

 

 

Librement adapté d’El País semanal

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9 octobre 2017 1 09 /10 /octobre /2017 16:57
Frieze : œuvres féministes maudites

La foire d’art contemporain Frieze à Londres a réservé pour son édition 2017 une section pour les œuvres de quelques artistes féministes que la censure avait longtemps occultées.

Cactus couronné par un godmiché double, une ode sainte au pénis ou le dessin hyperréaliste d’une pénétration, des torses dénudés d’un homme et d’une femme, des toisons pubiennes, des tétons ou une bouche entr'aperçus à travers une vitre ternie. Des images plus ou moins surréalistes, assemblant des éléments étrangers pour générer un sentiment de malaise. Et, pour beaucoup, une grande liberté sexuelle, écho de l’explosion féministe des années soixante et soixante-dix. Et encore aujourd’hui, toujours.

Le conservatisme sur tout ce qui touche au sexe instaure une censure, parfois hypocrite, parfois explicite, envers une multitude d’artistes qui veulent analyser, approfondir et théoriser la situation des femmes, les préjugés sexistes, les stéréotypes, le machisme, la soumission ou la rébellion. Leur volonté de créer se heurte au refus des galeries et musées de les accueillir, à une myopie de de la critique qui ne vont pas au-delà de l’impact de l’image et au veto social et moral qui les écarte des expositions et des publications.

Pour justement combattre ce confinement, cette édition de la Frieze, la foire d’art contemporain de Londres, a réservé un espace, intitulé Sex Work: Feminist Art & Radical Politics, qui a accueilli neuf de ces créatrices qui ont passé près d’un demi-siècle dans une semi-clandestinité pour cause de productions artistiques politiquement incorrectes. Un situation sur laquelle ont débattu les artistes Renate Bertlmann, Cosey Fanni Tutti, Marilyn Minter, Penny Slinger et la commissaire et universitaire Alison M. Gingeras, la responsable de la sélection.

Travail sexuel : art féministe et politique radicale est donc le nom choisi par la commissaire pour mettre un coup de projecteur sur quelques femmes qui se meuvent à la frontière du moralement, socialement et culturellement acceptable depuis les années soixante et qui de ce fait trouvent peu de lieux qui les acceptent ; en même temps, c’est une sorte d’hommage aux rares galeries qui accueillent ces œuvres alors que ni les mouvements féministes ni les rétrospectives ne le font.

Une visiteuse devant le récapitulatif de la section

Une visiteuse devant le récapitulatif de la section

Gingeras, durant la foire, a expliqué qu’il est important de comprendre que le féminisme n’est pas un mouvement monolithique, mais qu’il est pluriel et divers. Cette section a donc pour but de montrer au public par les œuvres qui la composent la diversité de ces créations, la manière dont elles expriment une critique politique et comment le contexte montre que le sexe vu sous cette perspective est une question humaine et pas seulement féministe.

La promenade entre ces mondes du désir, de l’érotisme et de la dissection critique des inégalités et du patriarcat ne doit pas rester au stade de l’anecdote ou du choc visuel de certaines de ces pièces. Gingeras a souhaité que le désir de montrer la complexité de ces oeuvres et leurs contextes respectifs pourra servir à construire une histoire qui considère que le féminisme ne peut se réduire à un hashtag !

Dorothy Iannone (Massachusetts, 1933)

Frieze : œuvres féministes maudites

Iannone a migré à Berlin au milieu des années soixante-dix puis a vécu dans diverses cités européennes. Elle a pu voir, au fil des ans, comment son travail a été censuré avant d’être connu et reconnu. Dessins, objets, photos et livres qu’elle a créé depuis les début des années soixante sont marqués par une forte empreinte narrative et autobiographique dans l’exploration de l’amour, de la sexualité et de la beauté.

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Betty Tompkins (Washington D.C., 1945)

Frieze : œuvres féministes maudites

Le réalisme de ses images et la netteté avec laquelle elle recrée le désir et les relations sexuelles du point de vue de la femme* lui ont valu d’abord l’ignorance la plus absolue. Mais aujourd’hui l’œuvre de cette artiste résidant à New-York se retrouves dans différentes galeries et des musées, dont le Centre Pompidou.

http://bettytompkins.com/default.aspx site

* Ses gros plans de pénétrations sont cependant à rapprocher de l’œuvre du nantais Dubigeon

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Mary Beth Edelson (Chicago, 1933)

Frieze : œuvres féministes maudites

Sculpture, dessin, peinture et photographie dans lesquels, souvent, elle se sert de son propre corps comme base créative : ainsi de Woman Rising, une série de photographies sur lesquelles l’artiste peint pour créer de nouvelles identités en relation avec la nature, la culture populaire ou l’histoire de l’art. Elle vit à New-York depuis quelques années et a participé à de nombreuses rétrospectives dans les musées du monde entier, comme le MOMA.

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Natalia LL (Żywiec, 1937)

Frieze : œuvres féministes maudites

Natalia Lach-Lachowicz a adopté ce double L en 1971, quand, après des années où elle s’était heurtée au mur idéologique et moral qui régne sur la Pologne, son pays, elle fut reconnue internationalement. La série, à la fin des années soixante, Intimate Records, s’est élevée comme un cri pour une nouvelle sexualité féminine. Ses œuvres sont présentées maintenant dans des lieux comme le Musée d’Art Moderne de Paris ou le Centre international de photographie de New-York.

Frieze : œuvres féministes maudites

Renate Bertlmann (Vienne, 1943)

Frieze : œuvres féministes maudites

L’artiste féministe Renate Bertlmann se sert, comme Natalia LL, de son corps comme outil artistique. Sexualité, genre et stéréotypes sont quelques uns des concepts les plus traités (et critiqués) par Bertlmann, à travers des objets qui, normalement, sont associés à d’autres rôles. Depuis la fin des années soixante-dix elle travaille avec le dessin, la peinture, la photographie, le collage et le sculpture. C’est une des artistes féministes en activité des plus importantes.

http://bertlmann.com/ site

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Marilyn Minter (Shreveport, Louisiane, 1948)

Frieze : œuvres féministes maudites

Minter a vu plus d’une fois se fermer les portes des galeries et moyens de communication. Jusqu’à  Playboy, en 2014, après lui avoir commandé un travail. Minter fit une série de photographies en gros plan où se voyaient des doigts caressant la toison pubienne. Ces photos ne furent jamais publiées par la revue ; cependant l’espace (maintenant fermé) Fulton Ryder édita le projet dont le tirage fut épuisé peu après son lancement. La pornographie est un thème dont l’artiste a joué et rejoué. Pornographie comme véhicule du désir et représentation d’une sexualité avec ses rites et ses pièges.

http://www.marilynminter.net/ site

Frieze : œuvres féministes maudites
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Judith Bernstein (Newark, 1942)

Frieze : œuvres féministes maudites

Ses dessins proches du graffiti sont d’un érotisme de combat.  Ainsi de son portrait de Georges Wallace – gouverneur raciste de l’Alabama – en tête de nœud ! Mais elle s’attaque aussi avec vigueur au machisme et en particulier en son expression miltariste ! Victime de la censure en 1973 à Philadelphie, elle n’exposera plus jusqu’en 2008. Cette féministe de combat est l'une des membres fondatrices de la A.I.R Gallery et l'une des premières militantes au sein d'organisations activistes comme les Guerrilla Girls, la Art Workers' Coalition, et Fight Censorship.

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Penny Slinger (Londres, 1947)

Frieze : œuvres féministes maudites

Au sein d’un surréalisme féministe, Penelope dite Penny Slinger se sert aussi de son propre corps comme base de sa création. Photographie, sculpture, film et récit sont quelques-uns des moyens d’expression que l’artiste, installée en Californie, utilise pour rompre avec l’ordre établi et créer son propre équilibre entre sexualité et esthétique, désir et sexe. Et pour explorer comment la femme est vue par son entourage et comment elle se voit elle-même.

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Birgit Jürgenssen (Vienne, 1949 - 2003)

 

 

Frieze : œuvres féministes maudites

Toute la force du corps féminin : ce qu’il est, ce qu’il peut être, ce qu’il semble avoir à être… La force du surréalisme pour analyser, disséquer les stéréotypes à travers les mains, les pieds, la bouche de la femme. Elle se livre à une destruction en règle des assignations imposées aux femmes, celle en particulier de la « femme au foyer ». Et cela dès les années 70, de Vienne, en Autriche.

http://birgitjuergenssen.com/en/ site

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21 juillet 2017 5 21 /07 /juillet /2017 21:01
VAE (et Bogôs anti Schiappa)

A partir d’un résumé – 140 signes obligent à la caricature souvent - de LCP , les BOGÔs crient qu’on renvoie les femmes « aux langes et à la cuisine » et même proclament que  « C'est la droite catho où la mère reste à la maison qui a préparé le discours » .

VAE (et Bogôs anti Schiappa)

Avec Louise Tourret – journaliste à Francecult, relayée par Caroline Fourest - c’est du lourd « Ça fait 24h que je cogite sur cette info ds laquelle tt pose problème: essentialisation des mères, mépris pour les pro. de la petite enfance ».

Or, si l’on se donne d’écouter – 1’20’’ – Madame Schiappa, elle, parle de mères en situation de précarité – vous savez Mmes Tourret et Fourest quand on parle de foyer monoparental, par exemple, c’est ‘essentiellement’ des mères – sans aucune qualification et n’ayant donc comme expérience que celle d’avoir élevé des enfants. Et elle propose, pour ses femmes, de valoriser les acquis de leur seule expérience, celle de mère, ce qu’on appelle la VAE, sigle sans doute inconnu de nos procureures, pour aboutir à une qualification, un CAP petite enfance. CAP qui existe mais dont les modalités seraient à adapter en fonction, justement, d'une VAE de chacune de ces femmes

En quoi ce CAP, qui bien sûr ne fait pas concurrence au diplôme de puéricultrice, traduirait-il un mépris des professionnels de la petite enfance ?

VAE (et Bogôs anti Schiappa)

Bon, derrière cela il y a sans doute une lutte souterraine entre chapelles féministes qui explique le relai du message de Mme Tourret par Mme Fourest.

Mais il y a aussi, derrière les  pseudos grands principes égalitaires – et pourquoi pas les jeunes pères ? bien sûr ! – une morgue qui se traduit par le ton supérieur, méprisant même des commentaires, digne de Finkielkraut !

VAE (et Bogôs anti Schiappa)

En complément cette info reçu par courriel :

Mais être père ou mère d'au moins trois enfants, cela, semble-t-il,  dispense, dans certains cas, d'avoir un diplôme...

 

http://www.devenirenseignant.gouv.fr/pid33983/enseigner-maternelle-elementaire-crpe.html

 

Pour vous inscrire au CRPE externe ou externe spécial, vous devez, à la date de publication des résultats d'admissibilité :

  • Être inscrit en première année d'études (M1) en vue de l'obtention d'un master ou d'un titre ou diplôme reconnu comme équivalent.
  • Ou remplir les conditions pour vous inscrire en dernière année d'études en vue de l'obtention d'un master ou d'un titre ou diplôme reconnu équivalent.
  • Ou être inscrit en dernière année d'études en vue de l'obtention d'un master ou d'un titre ou diplôme reconnu comme équivalent.
  • Ou être titulaire d'un master ou d'un titre ou diplôme reconnu comme équivalent.

Quels sont les titres ou diplômes reconnus comme étant des équivalents au master ?

Le ministre chargé de l'Éducation nationale reconnaît comme étant équivalents au master :

  • les titres ou diplômes classés au niveau I du répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
  • les titres ou diplômes sanctionnant un cycle d'études post-secondaires d'au moins cinq années.
  • les diplômes conférant le grade de master, conformément aux dispositions de l'article D 612-34 du code de l'éducation (DESS, DEA, diplôme d'ingénieur...).

Quelles sont les conditions pour être dispensé de diplôme ?

Vous êtes dispensé de justifier d'un diplôme si :

  • vous êtes ou avez été fonctionnaire titulaire dans un corps de personnels enseignants ou d'éducation.
  • vous êtes ou avez été maître contractuel des établissements d'enseignement privés sous contrat admis définitivement à une échelle de rémunération.
  • vous êtes mère ou père d'au moins trois enfants.
  • vous êtes sportif de haut niveau.

Merci A.B.

PS En revanche, les déclarations de la Secrétaire d'état sur son budget sont plus ambiguës. Mais là encore on lui fait dire ce qu'elle n'a pas dit. « La baisse de frais structurels, demandée à tous les ministères, ne sera pas répercutée sur les associations qui luttent contre les violences sexistes et sexuelles » (20 minutes). Donc elle admet implicitement une baisse de sa dotation - baisse des frais structurels (?) - mais promet que les associations ne perdront pas un euro.

On peut s'interroger sur cette promesse.

Mais pas, une fois de plus finkielkrauter, en prétendant qu'elle a assuré que le budget global de son secrétariat d'état serait sans baisse.

 

NB Pour avoir commis un petit livre dans une maison d'édition d'ouvrages coquins et érotiques, Osez l’amour des rondes  (La Musardine), et, peut-être, sous un pseudonyme, "Les filles bien n’avalent pas", Marlène Schiappa a eu droit à se faire traiter de "reine des salopes" par un prétendu historien, Benoît Rayski, sur le site de droite extrême Atlantico.

VAE (et Bogôs anti Schiappa)

Marie Minelli, dont on prétend qu'elle n'est qu'un pseudo de Mme Schiappa, se présente comme scénariste et chroniqueuse du sexe. Elle a publié de nombreuses nouvelles érotiques dans la collection "Osez 20 histoires"... de La Musardine, le roman chick-porn "Sexe, mensonges et banlieues chaudes", des guides sexy "Osez..." et  donc "Les filles bien n'avalent pas - et autres clichés sur la sexualité féminine". Elle a co-scénarisé plusieurs fictions érotiques ou sur le couple.

VAE (et Bogôs anti Schiappa)
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3 décembre 2015 4 03 /12 /décembre /2015 21:59
Sanctissime Con insoumis

L'affaire du Con insoumis (Coño Insumiso), classée d'abord sans suite, connaît un rebondissement en appel !

Péché ou délit ? Blasphémer équivaut-il à commettre un délit dans un état en principe non confessionnel ? Une prétendue offense religieuse doit-elle être poursuivie en vertu du code pénal ? Question que pose la plainte d’une Association d’avocats chrétiens contre un groupe de féministes (et des syndicalistes) pour un supposé délit d’atteinte aux sentiments religieux : le 1er mai 2014, dans une parodie des manifestations de la semaine sainte, elles avaient organisé la Procesión del "Coño Insumiso" !

Trois féministes et deux responsables syndicaux (CGT) ont été inculpés par la juge d’instruction 10 de Séville pour un délit contre les sentiments religieux pour avoir porté en procession un vagin géant en plastique durant une manifestation du 1er Mai ! A la suite de la plainte de l’Association des avocats chrétiens, elle avait demandé à la police d’identifier formellement les organisatrices de cette joyeuse mascarade. Les femmes inculpées sont membres d’une Association du Sabbat féministe sévillan qui rend un culte au « Santísimo Coño Insumiso », au Sanctissime con insoumis !

 

 

 

 

 

 

 

La plainte des fondamentalistes cathos contre la procession blasphématoire à leurs yeux se fonde sur un article 525 du Code pénal espagnol, objet de controverses entre juristes, qui stipule qu’encourent une peine de prison de 8 à 12 mois ceux qui, pour offenser les sentiments des membres d’une confession religieuse, se livrent, en paroles, par écrit ou par tout autre moyen, à des railleries sur les dogmes, croyances, rites ou cérémonies ou s’en prennent à ceux qui les professent ou les pratiquent.

Le secrétaire général de la CGT de Séville, Miguel Sevillano, et le Secrétaire à l’organisation de la CGT en Andalousie, Félix Cervera, sont aussi inculpés de délit contre les sentiments religieux et de délit de provocation à discrimination, la haine et la violence pour des motifs liés à la religion ou aux croyances. Ils se défendent en disant que des associations qui ne dépendent pas de la CGT se sont jointes librement à la manifestation du 1er mai.

Mais l’instruction a eu beau jeu de rappeler que le 10 avril, la CGT avait déjà organisé une procession de l’Anarcofradía del Santísimo Coño Insumiso y el Santo Entierro de los Derechos Sociolaborales (L’anarcho-fraternité du con insoumis et du saint enterrement des droits sociaux des travailleurs) !

Et l’Association des avocats cagots de s’indigner de cette parodie des processions de la Semaine Sainte, mise en scène sur le ton de la dérision, avec de fausses pénitentes, marchant au rythme des tambourins et portant sur leurs épaules le présentoir d’un vagin en plastique de plus d’un mètre de haut, drapé comme une Sainte Vierge !

La Fraternité du Sacré Con Insoumis à l’exploitation et à la précarité proclame : « Nous sommes les louves, les folles, les étudiantes, les putains, les précaires, les chômeuses, les hétéros insoumises, les vieilles, les fillettes, les grosses, les maigres, les mauvaises et incorrectes, les migrantes, les sorcières, les mères, les avorteuses, les noires, les lationoaméricaines, les gitanes et les musulmanes, nous sommes les violées, les mortes, les battues, les écorchées, les cachées, les interdites, les insensées, les féminazis, les radicales, dignes d’être brûlées sur le bûcher… »

La défense stupéfaite

Luis de los Santos, avocat des inculpés a exprimé sa stupéfaction pour cette utilisation du droit pénal basée sur des intérêts politiques prédémocratiques de la part des l’association des avocats chrétiens ! Il réclame le non-lieu. Il n’y aucun délit. Cette manifestation était dénuée de tout caractère religieux (“no tiene nada que ver con la religión”). Le code pénal est instrumentalisé pour criminaliser la liberté syndicale et la liberté d’expression.

Sources :

  • El PLural (27/11/2015) : Imputadas las tres feministas que procesionaron el ‘Santísimo Coño Insumiso’ en Sevilla
  • Kaosenlared (02/12/2015) : ¿Delito o pecado? Un vídeo evidencia el tono festivo del ‘Santísimo Coño Insumiso
  • Saltimbanqui (El circo) (26/11/2015) : Imputadas las tres feministas que sacaron en procesión el ‘Santísimo Coño Insumiso

Des membres de la confrèrie

Le tribunal de Séville ordonne de ré-ouvrir l’affaire de la Procession du ‘Con insoumis

Sanctissime Con insoumis

La Cour Provinciale de Séville a décidé de rouvrir l’affaire de la procession d’un vagin de plastique* de 1m de large sur 2m de haut, imitant une statue de Vierge Marie, dans la manifestation du 1er mai 2014, organisée par la CGT, d’après l’Association des avocats chrétiens à l’origine de la plainte.

Ainsi, dans une ordonnance le tribunal a estimé partiellement recevable le recours présenté par cette association contre la décision du 7 juin 2016 de la juge d’instruction de classer l’affaire sans suite considérant que « ne pas croire dans les dogmes et le manifester publiquement fait partie de la liberté d’expression ».

Devant cette affirmation des inculpés que leurs actes relevaient de la liberté d’expression, le tribunal a allégué que ce droit n’est pas absolu, mais qu’il était soumis aux « droits fondamentaux reconnus par le titre I de la Constitution espagnole dont celui de liberté idéologique, religieuse et de culte ».

L’Association des avocats bigots, par la voix de sa présidente Polonia Castellanos – la même qui a mené la croisade contre les Drag queens – que la seule chose qu’ils exigent c’est « le respect de la foi des chrétiens, leurs dogmes et leurs croyances ». « Nous acceptons la critique, mais toujours dans le dialogue, non dans la vexation, la moquerie ou l’offense. » a-t-elle ajouté.

Bilbao

La juge Pilar Ordóñez, qui avait classé la plainte, avait considéré que les faits dénoncés par cette association ne constituaient pas un délit et avait donc relaxé les trois femmes qui avait été identifiées comme porteuses du vagin en plastique et les secrétaires syndicaux CGT de Séville et de l’Andalousie, Miguel Sevillano et Félix Cervera.

La magistrate dans ses attendus s’appuyait elle aussi sur la Constitution espagnole qui garantit certes la liberté religieuse, mais dans un état a-confessionnel : les pouvoirs publics doivent aussi bien garantir que les citoyens puissent professer, en privé comme en public, une religion déterminée que d’empêcher que quiconque soit obligé de professer une religion, la Constitution proclame également le principe d’égalité et interdit une quelconque discrimination pour cause de religion ou d’opinion.

De son point de vue, cette parodie n’avait pas pour but de porter atteinte aux sentiments religieux, ni d’humilier ou blesser. Ne pas croire dans les dogmes d’une religion et le manifester publiquement fait partie de la liberté d’expression. La juge constatait l’absence de provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence dans la manifestation.

Quant aux deux cégétistes, elle constatait que si ce syndicat avait bien provoqué la manifestation du 10 avril 2014, elle avait pour objectif de protester contre les licenciements dans l’entreprise Damas. Quant au 1er mai 2014, le groupe féministe s’était joint à la manifestation syndicale à la hauteur du Parlement andalou, après avoir eu son propre parcours, indépendamment donc de la CGT.

Ce sont donc ces attendus de la Juge d’instruction que remet en cause le Tribunal Provincial, qui s’appuie sur le fameux article 525.1 du Code pénal espagnol pour cette raillerie publique des dogmes et rites religieux. La magistrature espagnole est bien divisée entre une aile conservatrice et une aile libérale. La destitution, naguère, du juge Garzón montre que l’héritage du franquisme dans ce corps judiciaire est encore bien pesant. Et les actions répétées des avocats bigots montrent aussi que le national catholicisme est toujours prêt à réapparaître.

* Ce vagin en plastoc massif eût-il été signé Jeff Koons qu'il eût été acheté à prix d'or par François Pinault et même exposé à Versailles où il aurait plus que "Dirty corner" mérité d'être baptisé "le vagin de la reine" !

 

Source : http://www.huffingtonpost.es/2017/03/31/la-audiencia-de-sevilla-ordena-reabrir-la-causa-por-la-procesion_a_22020500/

 

 

Pour compléter :

La Procesión del Coño Insumiso y el Virgo de sus Cofrades

 
Se ha reabierto la causa contra las autoras de la protesta, que en su día fue archivada al reconocer su carácter festivo y reivindicativo. Se les juzga ahora por "escarnio al dogma de la santidad y virginidad de la Virgen María"
https://saltimbanquiclicclic.blogspot.fr/2017/07/la-procesion-del-cono-insumiso-y-el.htmlhttps://saltimbanquiclicclic.blogspot.fr/2017/07/la-procesion-del-cono-insumiso-y-el.html
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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 16:04

yabonz

Avec une postface

Ce n’est pas la première fois* que Zemmour provoque un scandâââle par ses propos nauséabonds. Et à chaque fois, celui qui dénonce les bobos, la gauche bien pensante et le politiquement correct, se dit victime du Maccarthysme ! «On parle des discriminations, moi, ça ne me choque pas : la discrimination, c’est la vie, c’est le choix, et c’est la sélection. Donc, voilà, il n’y a pas à lutter contre les discriminations; ça, c’est un mythe» proférait-il sur une chaîne de télé, il y a peu. Or, n’en déplaise au vibrionnaire polémiste multi-cartes, les discriminations (à l’embauche, au logement, etc.) sont des délits. Et là ce sont, comme il dit, les arabes et les noirs qui sont les victimes !

 

Dans le n’importe quoi, il fait fort. Ainsi, ayant lu que des instits emmenaient leurs gamins de 8 ans "à une rencontre lutte", il s’écrie que "C'est un véritable scandale, c'est du polpotisme". Pour lui, ces instits-khmers emmenaient les CE2 à une manif ! Or, il s’agissait d’aller voir des épreuves de lutte sportive.

 

Il est vrai que dans la haine viscérale de l’école républicaine et de mai 68, il le dispute à un autre petit homme tout aussi agité que lui. “Depuis Mai 68, la gauche a décidé que l’école n’était plus un sanctuaire du savoir, mais que la vie devait y entrer, en tout cas sa conception de la vie.[…]La pression idéologique sur les enfants est souvent insupportable. On hurle au totalitarisme à propos des pays communistes de jadis, où les profs incitaient les élèves à dénoncer leurs parents qui ne pensaient pas selon la ligne du Parti. En sommes-nous si loin ? Pas tant que ça, c’est une très vieille habitude à gauche. Il faut se souvenir que la République de Jules Ferry a fondé l’école publique et obligatoire pour éduquer les enfants, évidemment, pour les instruire, mais aussi et surtout pour arracher les consciences à l’Église […] Depuis 68, la gauche pense que la révolution politique passe par la subversion de la morale traditionnelle, d’où son offensive sur les plus jeunes, les esprits malléables, afin de les conditionner.

 

petain   Car il ne dit pas que des conneries… il en écrit aussi. Ainsi dans son dernier dégueulivre, celui qui se dit d’origine juive berbère, se révèle fils de Pétain, "louangé pour avoir attendu les Américains en 1917, il est vilipendé pour avoir refait le même choix en 1940".

 

Faut-il voir un auto-portrait dans une des déclarations de ce logorrhéique agité : "L'être humain est très primaire. Nous avons un cerveau archaïque, nous avons un cerveau reptilien. Il faut en tenir compte. A vouloir le nier, nous créons des générations d'impuissants, d'homosexuels et de divorcés."

 

Car comme un Sarko qui, entouré de ses gardes du corps, interpelle un pêcheur perché d’un martial « Descends de là si t’es un homme », le chroniqueur du Figaro-Magazine, de RTL, d’I-Télé, etc., du haut de ses propres talonnettes, donne dans le virilisme de comptoir.

 

Avec « Le 1er sexe », autre dégueulivre du nabeauf, on atteint les sommets d’une bêtise non seulement assumée, mais revendiquée.

 

"Privé de ses propres mots, l'homme (mâle) a été peu à peu privé d'une pensée propre. […]Des hommes avec ou sans majuscule au temps d'une société patriarcale. Et puis, dans un second temps, on suggère la supériorité évidente des « valeurs » féminines, la douceur sur la force, le dialogue sur l'autorité, la paix sur la guerre, l'écoute sur l'ordre, la tolérance sur la violence, la précaution sur le risque. […] La société unanime somme les hommes de révéler la « féminité» qui est en eux. Avec une bonne volonté confondante, suspecte, malsaine, les hommes font tout ce qu'ils peuvent pour réaliser ce programme ambitieux: devenir une femme comme les autres. Pour surmonter enfin leurs archaïques instincts. La femme n'est plus un sexe mais un idéal."

 

MLF2   On peut lire en creux l’idéal du petit homme, mais ce n’est rien à côté de ce qui suit : "Les mêmes mots, les mêmes rejets, les mêmes engouements se retrouvent ainsi chez les militants homosexuels et les féministes, au point que l'on peut parler d'alliance objective. Les rares hommes politiques qui assument ou revendiquent leur homosexualité sont aussi les féministes les plus ostentatoires. Il y a une rencontre sociologique, au cœur des grandes villes, entre homosexuels, militants ou pas, et femmes modernes, pour la plupart célibataires ou divorcées. Le cœur de cible de ce fameux électorat bobo. Mêmes revenus, mêmes modes de vie, même idéologie «moderniste», « tolérante », multiculturelle. À Berlin, Hambourg et Paris, ces populations ont élu comme édiles trois maires homosexuels - et fiers de l'être - qui ont la conviction de porter un nouvel art de vivre, une nouvelle renaissance. Peu à peu, la production, l'activité industrielle, toute activité productive ou même du négoce de marchandises ont été expulsées de ces villes transformées en musée pour touristes ou casino virtuel pour prédateurs de la finance - l'industrie c'est sale, c'est noir, c'est un travail d'hommes aux mains calleuses et aux mœurs rudes. Peu à peu, les ouvriers puis les classes moyennes ont été expulsés de ces paradis par la spéculation immobilière, il ne reste plus que les gens très aisés, les fameux bobos et les familles immigrées, avec ou sans papiers mono ou polygames, peu importe, puisque leur rôle est de servir - à bas prix - les nouveaux maîtres de la culture et de la fête." Un petit marquis de la droite extrême parlant de mains calleuses, un régal.

 

Le féminisme a détruit "l'héritage judéo-chrétien.[…] On explique en général la stagnation intellectuelle et économique de l'Europe par le vieillissement de sa population. Mais Cervantes écrivit Don Quichotte à soixante-quinze ans; de Gaulle revint au pouvoir à soixante-huit, et le chancelier allemand Adenauer à plus de soixante-dix. On ne songe jamais - ou on n'ose jamais songer - à sa féminisation."

 

"Tout s'est passé comme si les hommes français et européens, ayant posé leur phallus à terre, ne pouvant ou ne voulant plus féconder leurs femmes devenues rétives, avaient appelé au secours leurs anciens « domestiques » qu'ils avaient émancipés. Tout s'était passé comme si la France, et l'Europe, devenue uniformément femme s'était déclarée terre ouverte, attendant d'être fécondée par une virilité venue du dehors." Et quelle est cette virilité ?

 

" Renoncer à assimiler les immigrés et leurs enfants, c'était renoncer à leur imposer - virilement - notre culture. Devant cette ultime preuve de faiblesse française, si féminine, les enfants de ces immigrés préféreront renouer avec la loi de leur père idéalisé, les venger. Leur mère les approuvait. Ils seraient leur revanche. Pour cela, ils transgresseront allégrement la loi française, cette marâtre qu'ils haïssent. Ils seront, eux, des hommes, dans cette société de « zessegon ». Ils vont « niquer la France ». La France, cette femme, cette « salope », cette « putain ». Eux, les hommes."

 

Alors, sa dernière flatulence chez Ardisson n’est finalement que peu de chose à côté de cette immense flaque de vomi d’une pensée putride !

 

 

A lire : "Les petits calculs d'Eric Zemmour" C. Fourest Le Monde 26/03/10

On ne voit que ce qu'on regarde Journal d'un avocat (Maître Eolas)

En marge de ce débat (à moins que ce soit au coeur de ce débat) une étude de l'INED sur les discrimination subies par les "minorités visibles"

 

* "Il a dit, commentant le palmarès des personnalités préférées des Français : «Dans les dix, il y a une seule femme et encore, la seule femme, c'est Mimie Mathy. » C'est passé. Il a dit : « La réalité des mariages, aujourd'hui, c'est un nombre incalculable de mariages arrangés pour faire obtenir les papiers à des gens en Algérie, en Afrique, tout le monde le sait. » C'est passé. Il a dit : «Le ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, qui ne veut surtout pas culpabiliser les femmes qui choisissent d'avorter, veut faire de l'IVG une composante obligatoire de l'offre de santé, sans doute parce que tomber enceinte... est une maladie grave.» C'est passé. Il a dit : « A la sacralisation des races, de la période nazie et précédente, a succédé la négation des races. Et c'est, d'après moi, aussi ridicule l'une que l'autre. ( ... ) Vous êtes de la race noire, je suis de la race blanche. » C'est passé. Il a dit à propos des contrôles policiers incessants en banlieue, toujours sur les mêmes : «Pourquoi on est contrôlé dix-sept fois ? Parce que la plupart des trafiquants sont noirs ou arabes, c'est comme ça, c'est un fait. » Et là, ça a coincé."

"Peut-il tout dire ?"  Véronique Groussard Nel Obs 25/03/10

 

 

Postface 05/01/15

Le nabeauf a évidemment depuis 2010 persévéré : son dernier dégueulivre connaît un succès inquiètant, bien que tissé de niaiseries. Mais, celui qu'un autre nabeauf, Ménard, avait invité à Béziers a fini pas se faire virer d'I-Télé. Aussitôt, les UMPENISTES ont osé brandir la liberté d'expression menacée !

 

"Le plus curieux, c’est que certains osent invoquer la liberté d’expression pour protéger l’omniprésence médiatique du «polémiste». A leurs yeux, la décision d’i-Télé est comparable au fait que l’Etat interdise Eric Zemmour de s’exprimer. Or, la liberté d’expression n’a rien à voir avec le fait que les médias financent et promeuvent les idées de Zemmour. Cette liberté serait en cause si l’Etat et sa justice empêchaient cette perle nationale de s’exprimer." Zemmour sauvé par le «pluralisme» Marcela Iacub

 

"La liberté d’expression est un principe politique qui stipule que l’Etat se refuse à infliger une sanction à quelqu’un pour ses propos, quels qu’ils soient.* Il s’agit d’un principe juridique qui contraint l’Etat à se limiter dans l’exercice de son pouvoir, et non pas d’une exigence morale adressée aux particuliers pour qu’ils se montrent «tolérants», «pluralistes» ou «à l’écoute» les uns des autres.(...) la liberté d’expression exige que l’Etat ne condamne pas les propos de M. Zemmour, quels qu’ils soient*, mais certainement pas qu’un et même plusieurs médias (car M. Zemmour ne manque pas de tribunes) lui donnent la parole.

(...)  Mon attachement inconditionnel à la liberté d’expression ne m’empêche même pas d’espérer qu’un jour nous n’entendrons plus du tout Zemmour et ses semblables sur les ondes. Oui, j’espère (sans grand optimisme) qu’ils seront un jour réduits au silence, d’où ils n’auraient jamais dû sortir. Mais, je souhaite que cela soit une conquête culturelle et non pas une contrainte juridique. Autrement dit, je souhaite qu’Eric Zemmour suscite une répugnance si grande de la part de la très grande majorité d’entre nous, une répugnance similaire par exemple à celle que susciterait un Hibernatus hitlérien des années 30 dégelé pour l’occasion, qu’il ne trouve que d’obscurs fanzines numériques pour lui donner la parole." La liberté d’expression sans Eric Zemmour Patrice MANIGLIER Philosophe 28 décembre 2014

 

 

* Sous réserve qu'ils ne soient pas contraire à la Loi : ainsi Zemmour fut condamné pour incitation à la haine raciale ; le racisme n'est pas une opinion mais un délit.

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