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7 septembre 2024 6 07 /09 /septembre /2024 15:07
BOBARDS

Ce sont les députés "Ensemble" qui ont bloqué CAZENEUVE (pour autant que Macron ait jamais eu l'idée de le nommer)

Depuis quelques jours, [on entend] cette petite musique "c'est la faute du PS et d'Olivier Faure si M. Barnier a été nommé..." La stratégie d’Emmanuel Macron de division ne cesse de porter ses fruits. Il tente désormais de rendre responsable le Parti socialiste de son choix de nommer Michel Barnier.

C'est faux !
 
Il ne revenait pas à Emmanuel Macron d’instaurer un critère de non-censurabilité et d’apprécier par avance quel Premier ministre ou non aurait été censuré par le Parlement. Ce pouvoir appartenait aux seuls députés. Ce faisant, Emmanuel Macron a donné un levier au Rassemblement national pour être acteur principal du choix du Premier ministre et a de fait instauré un droit de veto déguisé du Président de la République sur le résultat des élections législatives et sur la politique du futur gouvernement.
Le Parti socialiste a toujours été cohérent depuis le 7 juillet : l’accord électoral du Nouveau Front Populaire, voté à la quasi-unanimité du Conseil National du 14 juin, a été la bannière sous laquelle nos députés ont été élus. Cette coalition étant arrivée en tête, nous ne pouvions que désigner un candidat commun, sur la base du programme commun, pour ne pas trahir le vote des électeurs. Le Président de la République devait alors nommer Lucie Castets, désignée par le NFP, et la charger de former un gouvernement.
Lucie Castets a fait savoir à tous les groupes parlementaires (hors RN) que notre coalition était ouverte au dialogue sur la base de notre projet. Le NFP s’est ensuite rendu à l’Élysée, sur invitation d’Emmanuel Macron, pour rappeler qu’il était prêt et ouvert au dialogue sur la base de son projet. Emmanuel Macron a ensuite fait croire que nous ne souhaitions pas dialoguer pour justifier son choix anti-démocratique d’écarter le NFP du pouvoir. Emmanuel Macron s’est ensuite employé à faire émerger plusieurs noms, dont ceux de personnalités de gauche (Thierry Baudet, Karim Bouamrane, Bernard Cazeneuve…), pour nous diviser et faire croire qu’il n’écartait pas la gauche du gouvernement alors même que sa décision était déjà prise.
La Tribune de Genève

La Tribune de Genève

Les députés Ensemble avaient fait savoir  que si Bernard Cazeneuve était désigné pour revenir sur la réforme des retraites et mener une politique de gauche, ils le censureraient

Mardi 3 septembre, Olivier Faure et Boris Vallaud ont répondu à un dernier rendez-vous à la demande du Président de la République, pour ne pas rompre le dialogue.

A aucun moment le nom de Bernard Cazeneuve n’a été évoqué par Emmanuel Macron comme une option ni même testé afin de savoir si les députés socialistes le censureraient. Le mardi toujours, le Bureau national du Parti socialiste a voté une résolution extrêmement claire : dans une dernière volonté de dialogue, nous avons fait savoir qu’il n’existait pas de censure automatique mais qu’à défaut d’un gouvernement du Nouveau Front Populaire, le seul auquel nous participerions, nous souhaitions que le ou la Futur.e Premier.e Ministre s’engage sur 10 points précis. Là encore, ces points, issus de notre projet, étaient suffisamment clairs pour qu’un Premier ministre se réclamant de la gauche, quel qu’il soit, s’engage dessus.

Par ailleurs, ajouter le nom de Bernard Cazeneuve dans cette résolution n’aurait rien changé : les députés Ensemble avaient fait savoir ce même jour que si Bernard Cazeneuve était désigné pour revenir sur la réforme des retraites et mener une politique de gauche, ils le censureraient . Ce sont eux qui ont fermé la porte, et eux seuls ! Enfin, il ne revient pas à Emmanuel Macron de nous dicter quels noms nous devons mentionner ou non dans nos résolutions. Pire : le nommant, nous aurions alors désigné Bernard Cazeneuve pour le rendre prisonnier d’une censure des députés Ensemble ! LR et le RN l’auraient censuré sans plus attendre. Emmanuel Macron aurait réussi à prouver qu’un Premier ministre de gauche ne pouvait pas diriger le pays, pour faire valider sa théorie que la France est à droite et justifier sa politique menée depuis 7 ans.

Ne nous laissons pas piéger par Macron et ses amis de droite, assez de divisions et d'étalage. Alors que dans un récent sondage le Parti Socialiste est devenu le parti de gauche préféré des français (+ 5 points depuis juin dernier), le résultat d'un long travail et d'une image restaurée...
 
Extraits d'une lettre de mise au point de
Secrétaire fédérale PS Vendée

NB Titre et chapô sont de moi ainsi que mise en gras et quelques modifications de forme non de fond.

Pour compléter :

La gauche est-elle vraiment responsable de l’échec de l’option Cazeneuve ?

 

« Emmanuel Macron n’a jamais eu l’intention de nommer Bernard Cazeneuve ». Pour une simple et bonne raison selon la porte-parole du PS Chloé Ridel, étayée par plusieurs confidences de proches du Président : l’ancien ministre de François Hollande aurait mené une politique de gauche, impliquant de toucher à la réforme des retraites et de promouvoir une hausse des salaires. Ce à quoi Emmanuel Macron est vigoureusement opposé. Il a plusieurs fois expliqué qu’il ne voulait pas voir « détricotée » sa politique économique.

 

L’entourage de Michel Barnier a  révélé que le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler avait pris attache « dès le mois de juillet » avec l’ancien commissaire européen, avant un nouvel échange « début août ».

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5 septembre 2024 4 05 /09 /septembre /2024 15:47
CLARIFICATIONS ?

La dissolution, si l’on en croit son auteur, avait un but de clarification. Elle a abouti à une double clarification, hélas non compatible.

Rejet du macronisme d’un côté, barrage au RN de l’autre !

1ère clarification, le rejet de Macron !

Ou plutôt confirmation de l’élection européenne où la liste macroniste plafonnait à 14,6 %, marquant le rejet de la personne même de Macron et de sa politique, avec au 1er tour des législatives 2024, 20,4 %, soit 1/5e des suffrages exprimés, pour les macronistes. Rejet à gauche avec 28 % et rejet à l’extrême-droite 33 % !

Dessin de Diem

Dessin de Diem

2iéme clarification, le rejet du RN !

Le Front républicain qu’on croyait en état de mort clinique, à l’initiative du NFP, a fonctionné : sur les 215 circonscriptions où des candidats se sont désistés face à la présence du RN au second tour, dans 173 le RN a été battu. Et dans ces 173 circonscriptions, le désistement a bénéficié à 86 candidat-e-s Ensemble (macronistes) et à 30 LR ou alliés contre seulement 57 NFP !

Les estimations des reports de voix font apparaître que dans ces circonscriptions les électeurs NFP se sont reportés à 70 % sur un candidat LR et 78% sur un Ensemble. La réciproque n’est pas vraie : dans le scénario d'un second tour opposant un candidat d'extrême droite à un candidat socialiste, écologiste ou communiste, un peu plus de la moitié (54%) des électeurs Ensemble ont participé au front républicain ; ils ne sont que 43% à avoir voté pour le candidat de gauche LFI  au second tour.

Ne parlons ni de morale, ni de simple honnêteté, deux mots qui feraient ricaner nos cyniques « cloportes »  de cabinets, mais la simple arithmétique eût voulu que le NFP voit sa candidate  nommée par ce président désavoué et qui ne sauvait quelques troupes que grâce au Front républicain.

Dessin de Plantu

Dessin de Plantu

Que nenni ! après moult contorsions, ridicules consultations à répétition, noms jetés en pâture aux talk shows divers, il nous sort de son chapeau troué de piètre magicien, le lapin Barnier. Pas le lapereau de l’année ! L’ex commissaire européen – excellent négociateur du Brexit – a depuis viré aux idées RN light*, sans même la touche sociale qu’on prêtait, à tort ou à raison, à Bertrand. Il ne peut passer le stade du vote de confiance qu’avec la neutralité du RN (et, bien sûr, l’appui du LR dont il est issu).

RN auquel Macron a confié en fait un droit de veto. Et il a doublement bafoué les résultats des scrutins qui marquaient le rejet de sa politique et un barrage net au RN. Et d’un 2ième tour qui plaçait le NFP en tête.

* Pendant sa campagne [aux primaires LR en décembre 2021], il prend des positions surprenantes, orthogonales à ses convictions européennes. Sur les questions migratoires, il appelle à « retrouver une souveraineté juridique pour ne plus être soumis aux arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne ou de la Cour européenne des droits de l’homme ». Destinés à plaire aux militants LR, réputés plus à droite que leurs élus, ces propos suscitent l’incompréhension à Bruxelles, où l’ancien commissaire se voit accusé de cynisme et de démagogie.

Le Monde

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3 septembre 2024 2 03 /09 /septembre /2024 15:41

Las de lire des perfidies sur l’inexpérience de Mme Castets, ou des sottises d’un camarade syndiqué sur la non-cravate de Faure , sans parler de la diabolisation du LFI (certes Méluche et ses séides y mettent un peu du leur), alors que le grand PROCRASTINATEUR ayant foutu le bordel en prend prétexte pour censurer d’entrée la candidature du NFP, je pense qu’il est temps de rappeler des vérités premières et des faits patents.

TRUISMES

1°) L’élection européenne s’est traduite par une victoire de l’extrême droite, le RN avec Bardella dépassant les 31 % auxquels il faut ajouter les 5,5% de la nièce Marion Maréchal. Les macronistes plafonnent à 14,6% talonnés par les socialistes et alliés à 13,80 %, LFI est à 9,9 %, les Verts s’effondrent à 5,5 %, quant à la droite elle plafonne à 7,25 %. (le PC à 2,36 est hors jeu).

2°)  Jusqu’en 2024, ces élections étaient considérées comme non significatives pour la vie politique intérieure : certes, par leur mode de scrutin proportionnel, elles donnaient une bonne image du rapport des forces, mais le pouvoir en place expliquait qu’elles permettaient à une partie des électeurs de se défouler. Donc rien n’amenait au lendemain de ces élections d'envisager une dissolution que réclamait la tête de liste RN sans y croire.

TRUISMES

3°) Conseillé par ceux qu’un cacique de sa majorité a surnommé les « cloportes », BRP, Bruno Roger-Petit, une sorte de Pascal Praud, mais vaguement de gauche, ex journaliste sportif se prenant pour un penseur politique, Pierre Charon, dit « langue de pute », ex-sénateur, ex- conseiller de Sarko et deux autres, Macron annonce donc, dès le 9 juin, la dissolution pour une clarification.

4°) Quelle clarification pouvait-il viser ? Le RN sur la lancée des européennes risquait fort d’être le grand vainqueur, d’autant que la NUPES semblait dans un état moribond. La clarification cherchée n’était-elle pas de « purger » l’hypothèse RN en lui laissant les clés du camion pour qu’il démontre son incapacité à gouverner ? la clarification recherchée n’était-elle pas aussi l’éclatement de l’union de la gauche écartelée entre le sage Glucksmann et l’imprécateur Mélenchon ?

5°) Si au soir du 1er tour, le RN vire en tête, et Macron ne dit pas écarter l’hypothèse de nommer Bardella, le candidat que la dame Le Pen impose, le pari de l’éclatement de la gauche a échoué puisqu’un Nouveau Front populaire s’est formé immédiatement. Et c’est ce NFP qui va redonner vie à un Front républicain que l’on croyait aussi moribond. Front républicain qui permettra à l’ex-majorité relative de Macron la réélection de beaucoup de ce qu’il lui reste de ses sortants (et de sortants LR aussi d’ailleurs).

Inutile de dire qu’à peine réélus, ils oublieront les conditions de leur réélection.

TRUISMES

6°) Le 2e tour donne une assemblée divisée en 3 blocs : le NFP 193, l’ex majorité relative macroniste 135, RN et Ciottistes 132 avec un LR réduit à 47… Cet état des lieux, faut-il le rappeler ?, n’est dû qu’à la géniale décision de la dissolution de Macron, le 9 juin. La « clarification » a donc permis au président de faire passer sa majorité relative de 250 députés à une minorité absolue de 135 !

TRUISMES

7°) Si la constitution dit que le président « nomme » le 1er ministre, cela ne veut pas dire qu’il le choisit. L’arithmétique dictait de nommer le-la candidat-e du groupe le plus nombreux. La macronie a d’ailleurs ironisé sur les tergiversations du NFP, impuissant pendant deux semaines à se mettre d’accord, sur un nom. Il n’était pas dans le rôle du président de préjuger d’un vote de défiance d’entrée à l’AN.

Bernard Cazeneuve, Xavier Bertrand, Nicolas Sarkozy et même François Hollande ont défilé, tour à tour, à l’Élysée. Le nom de Thierry Baudet a même fait une brève apparition. Un spectacle qui représentait, pour le quotidien, une énième mise en scène concoctée par le chef de l’État. “Ce ballet théâtralisé avait pour but de donner de la solennité à sa décision, de montrer à la France que, jusqu’au bout, le président s’efforce de maintenir les équilibres et d’agir avec bon sens, dans l’intérêt de la nation.” La Vanguardia

Et c’est encore moins son rôle de tenter de contourner le vote des législatives en tentant de trouver un premier ministre à sa main qui serait censé poursuivre, avec une inflexion droitière, la politique précédente, visiblement rejetée par une majorité de suffrages.

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