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Le dessin de Plantu en son temps avait provoqué l’ire quasi hystérique des pas encore insoumis mais déjà godillots de leur lider maximo. Cependant le parallèle – à la xénophobie près (et encore « Le Hareng de Bismarck (Le poison allemand) » sent un peu la poiscaille anti-boche) – entre la Le Pen et le Mélenchon s’impose.
Pendant toute la campagne du 1er tour l’une l’a jouée « France apaisée » l’autre, lors du débat à cinq puis à onze faisait preuve de décontraction (si j’en crois les commentateurs car par prudence je me suis abstenu de suivre quelque débat que ce soit de crainte d’envoyer un objet contondant dans ma télé).
A peine les résultats du 1er tour annoncés que Mélenchon redevenait lui-même, se déchaînant d’abord et avant tout contre le PS et niant presque le résultat. La dame Le Pen allait elle aussi retrouver sa vraie nature dans un débat du 2e tour où, outre la démonstration éclatante de sa totale incompétence, elle allait balayer toute l’image dédiabolisée du FN, si laborieusement construite, par sa stupide agressivité.
"Même après 20 heures [le soir du 1er tour, il croyait arriver au second]. Parce que cela faisait une semaine que je me préparais au second tour et j’étais persuadé que j’aurais plié n’importe qui. Macron inclus".
Pendant ce temps, Mélenchon donnait dans une sorte de ni-ni. Certes, il appelait bien à ne pas voter pour Marine Le Pen mais, contrairement au PCF et même à Martinez de la CGT, il n’appelait pas au vote Macron. Pas besoin d’avoir fait Sciences Po pour déchiffrer le calcul politicien de l’Imprecator : plus le score au 2e tour de Macron serait faible mieux ce serait pour lui. Sauf qu’il feignait d’oublier que plus le score de la candidate FN serait fort, plus elle s’installerait comme l’opposante principale.
Son calcul déjoué, il n’a rien trouvé mieux, après avoir entre temps insulté ses ex-alliés du PCF et refusé toute alliance avec eux, que d’aller se présenter à Marseille contre un ex-camarade de la gauche socialiste. Car pour Mélenchon, le socialiste voilà l’ennemi. Et depuis, Bernard Cazeneuve, coupable d’avoir dénoncé son attitude d’après le 1er tour, est devenu sa tête de turc. Il n’hésite pas à le dénoncer comme "le gars qui s'est occupé de l'assassinat de Remi Fraisse" à Sivens. Et il en rajoute une couche en affirmant qu’il a « beaucoup fait gazer », reprenant le mot employé par les cagots de la Manif (anti mariage) pour tous, avec une connotation évidente avec les méfaits d’un Assad en Syrie* !
« Ni le chavisme ni les autres camarades n'ont été capables de construire le peuple suivant ».
Certes cette citation est extraite d’une vidéo d’octobre 2016. Mais déjà, Maduro était l’objet d’une demande de référendum révocatoire. Donc prétendre qu’il est hors contexte alors que Maduro, après avoir bloqué ledit référendum, a tenté de priver le parlement de sa légitimité, est quelque peu erroné.
Et le propos est des plus inquiétants. Et des plus indécents dans un pays où la quête de l’alimentation, des produits de base tel que le PQ, des médicaments, etc. pourrit la vie quotidienne des vénézuéliens. Contrairement à ce qu’il affirme, si, grâce à la manne pétrolière à l’époque, Chavez a pu améliorer santé et logement pour les plus défavorisés, il n’en a pas fait une classe moyenne avide de 4X4 et de seins siliconés. Et cette affirmation de la nécessité de « construire le peuple suivant » est quasi la traduction caricaturale de la volonté ironique, que Brecht prêtait aux dirigeants communistes, de dissoudre le peuple coupable de ne pas appuyer la juste ligne du pouvoir. Et, pour ceux qui ne voudraient pas comprendre le dessein totalitariste, il précise qu’il eût fallu une révolution culturelle. Faut-il rappeler que cette funeste opération, lancée par un Mao que Mélenchon continue de vénérer, a coûté des millions de morts à la Chine !
Mélenchon, l’insulte aux lèvres – traitant ses anciens camarades du PS de crevards- se grillotise et ses affidés ressemblent de plus en plus à ceux du sinistre Beppe Grillo. L’ex-mitterrandiste va achever la quasi-destruction du PCF. Et il va sans doute aider Macron dans celle du PS, le réduisant à la portion congrue. Mais à ce jeu de perdant-perdant il n’est pas sûr que sa France prétendument insoumise soit en bien meilleur état à l’issue des législatives.
* Un journaliste ayant fait un rapprochement avec l’Holocauste, nos insoumis, Didier Porte en tête, se sont déchaînés contre cette comparaison sans doute exagérée (avec l’habituel cortège d’attaques ad hominem).
Tel qu'en lui-même, il profite de sa position pour humilier un journaliste de France-Info et le virer de son micro-meeting, avec les ricanements complices de ses fans !
"L'humain d'abord" ?
Un nouiveau dessin dans Le Monde daté du 20/06/2017 qui provoque à nouveau l'ire des godillots de Méluche !
Grand moment de stupidité : Mélenchon découvre le drapeau européen dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale (et invoque bizarrement la vierge Marie).
Quelques réactions à la déclaration de l'IMPRECATOR sur le drapeau européen :
Avec ce parler cru et dru dont il se réclame, Mélenchon se déchaîne une fois de plus contre un journaliste (et le journal qui l’emploie bien sûr) pour crime de lèse-imprecator. En termes d’une grande mais méritée sévérité, il se livre à une féroce attaque ad-hominem, dont il a l’art. Applaudi par son fan club !
Or donc, les plumitifs du Journal de Plantu* – ah ! ce dessin de Plantu véritable caricature du prophète de la gôche ! il lui est resté sur le jabot – ont osé persifler sur le Front de gauche.
L’article portait sur les désaccords, au sein dudit Front, sur le vote de la motion de censure de l’UMP déposée après l’utilisation du fameux 49-3 pour faire passer en force l’abominable loi Macron. André Chassagne, PCF, annonçait que le groupe FdG (en fait PCF) de l’Assemblée voterait cette motion. Mélenchon, dans son blog le 17/02 semblait d’accord puisqu’il appelait à « censurer le chantage ». « La seule façon de bloquer la loi (…) c’est de voter la censure. Soit celle déposée par la droite (…) soit en en déposant une autre de gauche. » Vérité le mardi, erreur le mercredi où il déclare à France info « qu’est-ce qu’on va se fourrer avec la droite dans une aventure pareille ».
Comme il dit « Du journalisme sans enquête ni recoupement des infos, entre deux tournée au bar du plazza. » On suppose que le bar en question est proche du Monde. Mais l’accoudé, comme il va désigner le journaliste, ne faisant que reprendre ses propres propos, n’a guère besoin de recoupements.
Pas plus quand il cite deux de ses seconds, l’un Coquerel clamant : « Si j’étais à l’Assemblée nationale, j’essaierais de m’opposer jusqu’au bout », l’autre Corbière se récriant « Les attendus de la motion de l’UMP demandent encore plus de réformes libérales ». Mais c’est cela être le Chef : se contredire, mais soi-même.
Et s’agit-il de « ragots et bruits de couloirs » quand la petite cervelle journalistique fait dire à l’Imprecator, à propos du Front de gauche, que ce n’est qu’un « cartel de partis sans ancrage de masse ni volonté d’en avoir – à noter que dans ces partis il y a le sien, le parti de gôche – sans organe (sic) représentatif et sans volonté d’en avoir. »
Non, ce qui provoque l’ire jupitérienne du lider maximo, c’est que ses saillies sont qualifiées de bravades et qu’Olivier Faye fait donc dire à un élu communiste “Quand Tsipras parle, il a l’air sympathique. Quand c’est Mélenchon, on a l’impression de se faire engueuler”.
Aurait-il voulu démontrer que ce n’était pas qu’une impression, qu’il ne parle pas mais qu’il éructe, il ne s’y serait pas pris autrement.
Le vilipendeur, en parlant de publi-reportages sur le FN, accuse clairement Le Monde d’être à la solde du FN. Ses journalistes stipendiés sont de plus portés sur la boisson, bâclant leurs articles sans enquête ni recoupement, entre deux tournée au bar du plazza. Le Swissleaks, cette gigantesque affaire HSBC, dont les plumitifs du monde entier se sont saisis, en témoigne.
Olivier Faye est un accoudé de comptoir, bien sûr. Mais, bizarre révélation, le député européen, nous apprend qu’il est en CDD. Il sait qu’il ne passera pas en CDI sans montrer patte blanche à la chefferie. Car, bien sûr, il faut avoir son brevet d'antimélenchonnisme pour être engagé définitivement au Monde.
Et on est à mille lieux du Nous sommes tous Charlie quand, dans son délire, il s’en prend à la presse écrite : personne n’est obligé de lire la presse écrite et, surtout pas « Le Monde ».
Je me garderais de tout autre commentaire sur cette réaction quelque peu excessive et un brin infamante, ayant pu apprendre à mes dépens, que les affidés de l’Imprecator ne supportent aucun commentaire sur leur idole qui ne soit laudatif. Il n’est que de voir les commentaires extasiés sur ce pet de souris sorti de son auguste derrière, pour en juger.
Quand Mélenchon s'en prenait à un stagiaire de la plus méprisante façon !
* En fin de diatribe, Mélenchon fait allusion aux propos de Plantu dans Haaretz ("Mieux vaut se promener sur internet, champ libre que monsieur Plantu, fou de rage de nous voir échapper à ses mantras haineuses dans « Le Monde », est allé à Jérusalem, comparer une dictature nazie") qui n'ont aucun rapport avec l'article d'O. Faye. Le fou de rage haineux le décrit mieux qu'il ne décrit le dessinateur, même si là, il semblerait que Plantu ait pulvérisé le fameux point Godwin, comme en témoigne son double dessin :
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