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10 avril 2014 4 10 /04 /avril /2014 07:46
Photo "Le Dauphiné"

Photo "Le Dauphiné"

Tablo-grapho maniaque, je fus, autrefois, un praticien des Indicateurs pour le pilotage des établissements secondaires (IPES), des plus convaincus. Et comme j’ai le cerveau lent, Jean-Claude Emin, un des maîtres d'oeuvre de ces IPES, peut témoigner de mon assiduité à conférence, séminaire et stage sur le sujet. J’ai quand même réussi à en tirer un site (personnel d’abord puis incorporé dans un site académique) sur les outils pour piloter l’EPLE. Obsolète bien sûr. Et voilà qu’au hasard d’un coup d’œil sur le Huffington Post, je suis tombé sur une article d’une ex-collègue, mais bien plus prestigieuse, Madame Katia Blas*, « Qui, encore, pour croire au classement des lycées? » (08/04/14), qui a ranimé ma flamme IPESsienne.

 

Eternel marronnier, les résultats complets du bac dans tous les établissements de France. Autrefois, du temps du Monde de l’éducation, la légende disait que le mensuel faisait la moitié de son chiffre de ventes annuel sur le « palmarès du bac ». L’Express, entre deux numéros sur les francs-maçons, renifla le filon.

 

Le ministère sous l’impulsion  de Claude Thélot, sauf erreur, et d’une équipe de la DEPP mettant sur pied une batterie d’indicateurs de pilotage pour les établissements secondaires (IPES), tenta de dépasser le stupide « palmarès » qui faisait que les grands lycées – Henri IV, Louis-le-Grand, etc. à Paris, Clemenceau à Nantes, Corneille à Rouen… - au recrutement dans les quartiers huppés ou des établissements privés qui pratiquaient le tri sélectif (sélection à l’entrée, élimination en cours de route) soient en tête du palmarès. L’ambition des trois indicateurs était même de jeter ce classement ridicule à la poubelle.

 

Il n’en a rien, été, bien sûr. Ainsi voit-on, L’étudiant, à partir des trois indicateurs du ministère, mettre des coefficients, noter sur 20 et faire la moyenne. Son classement, favorable au privé, permet de noter que les établissements baptisés « Saint-Joseph » ont une chance de cocu. Le Parisien, lui, ne retient que la valeur ajoutée sur le 1er indicateur, le résultat au bac. Enfin, chacun fait sa petite salade pour délivrer son classement national ou régional.

Palmarès ? Classement ? ou seulement indicateurs ? le bac et ses résultats

Mais que sont donc ces indicateurs ministériels qui tombent fin mars ? et quelle est donc cette « valeur ajoutée » ?

Trois indicateurs : les résultats au bac bien sûr, le taux d’accès de la seconde et de la première au bac, la proportion de bacheliers parmi les sortants de l’établissement à tout niveau. Et les trois indicateurs sont comparés à des moyennes académiques et nationales qui tiennent compte de l’âge, de la PCS d’origine et des résultats au brevet des collèges (DNB). En comparant les résultats du lycée avec ces moyennes on détermine une valeur ajoutée** (ou soustraite). Passons sur la méthode de calcul, on peut faire confiance aux statisticiens de la DEPP. Reste évidemment le recueil des données. Fiable à 99,99% pour l’âge, à peu près autant pour le Brevet, mais plus suspect pour la PCS (Profession et catégorie sociale ex CSP).

 

C’est ce qu’objecte Mme Katia Blas (ex-proviseure) : « Quand le métier du père est déclaré « peintre », s'agit-il d'un milieu artistique, d'un ouvrier peintre en bâtiment ou d'un patron d'une entreprise de peinture ravalement? » Outre qu’il est peu probable que le Picasso ne précise pas qu’il est artiste et que le patron ne le dise pas non plus, les PCS sont regroupés dans de grands agrégats qui font que si la secrétaire coche O.P. pour opérateur alors qu’il s’agit d’une appellation nouvelle pour les O.S., cela ne changera rien. On pourrait objecter que d’autres facteurs sont aussi, voire plus pertinents pour influer sur la réussite scolaire, comme le niveau d’études de la mère ou la place dans la phratrie. Mais la DEPP a voulu justement utiliser des facteurs robustes et disponibles.

 

Mais Madame Blas va plus loin : « Un indicateur introduit par le ministère pour contrecarrer cette pratique [obtenir un taux élevé de réussite brute en éliminant des élèves] a été "l'indice de stabilité dans l'établissement", c'est-à-dire que le taux de réussite au bac est corrélé au nombre d'élèves entrés en seconde... Astucieux? Oui, sauf que le nombre d'élèves de seconde pris en compte N'EST PAS celui de N-2, mais celui de l'année en cours et défavorise ainsi les établissements qui grossissent. ».

 

Ayant commis pour mon académie, il y a une quinzaine d’années un morceau de site internet consacré aux IPES (disparu corps et biens), j’ai eu quelque peine à reconnaître ce prétendu « indice ». Avant de replonger dans mon obsolète production, j’ai eu recours au site ministériel. Le descriptif de l’indicateur sur le taux d'accès au baccalauréat n’a qu’un rapport lointain avec l’indice qu’elle a inventé. Indice d’ailleurs que chaque établissement, s’il fait un suivi des cohortes d’élèves, peut calculer lui-même : que deviennent les élèves que j’accueille en 6e pour un collège, en 2de pour un lycée à N+1,2,3,4, voire plus, si affinités ? (Dans les années 60, le vénérable Lycée David d’Angers dont je vous laisse deviner la localisation, lycée de centre-ville, a su mener jusqu’au bac un gars de mon bled en 6 ans, deux secondes, deux premières, deux terminales).

Cohortes fictives, mais vrai indicateur !

Mais s’agissant de ce taux d’accès, il s’agit de « cohortes fictives ». Il calcule le taux d’accès brut d’un niveau à l’autre. Par exemple, sur 100 élèves de seconde 87 passent en 1ère et 11 redoublent ; sur 101 en 1ère, la même année, 84 passent en terminales et 3 redoublent,  et sur 87 en terminales 76 ont le bac et 9 redoublent, on calcule un taux brut de 2de en 1ère, en divisant 87 par 89, c’est-à-dire par le nombre total d’élèves de seconde (100) moins les doublants (11) et ainsi de suite. La multiplication des trois taux d’accès bruts donnera le taux d’accès brut global de la seconde au bac, ici 0,82, autrement dit l’élève de seconde de ce lycée a 82% de chances d’avoir son bac en restant dans ce même lycée.

Les explications qu’elle dit avoir eu du ministère soit elle les avait mal comprises soit elle n’avait pas voulu les comprendre.

 

Là encore, on peut objecter que les taux bruts observés la même année peuvent être démentis en fait deux ans après pour l’élève de seconde. L’indicateur ne se veut pas prédictif mais diagnostique. En cas d’écart significatif et négatif avec ce qu’on peut attendre, il doit logiquement amener à corriger le tir.

 

Il ne s’agit bien sûr pas de « croire », il s’agit de se situer et d’analyser. Ces indicateurs bacs ont certes eu pour but premier de mettre fin à un palmarès brut de brut des taux de réussite au bac qui faisaient donc que les « grands » lycées qui recrutaient dans les quartiers les plus huppés ou les établissements privés qui triaient et éliminaient étaient au sommet du palmarès. Ils répondaient en même temps à une nécessité en démocratie qui est de rendre compte.

Leur but aussi, comme l’ensemble des indicateurs, est d’aider les établissements à y voir plus clair et, s’il le faut à corriger la trajectoire.

Il ne les dispense pas d’avoir leurs propres outils pour essayer de mesurer leur valeur ajoutée en joie d’apprendre et plaisir d’enseigner de leurs élèves et enseignants, par exemple.

 

 

 

* Katia Blas, professeur d’Allemand, puis personnel de direction, a connu la redoutable épreuve de diriger le Lycée Balzac à Paris.

Balzac est un établissement contrasté, "car, même si on se refuse à l'admettre, deux établissements coexistent en un", expliquait-elle au Monde. D'un côté un collège-lycée de quartier, avec 60% de réussite au brevet et au baccalauréat. De l'autre, un collège-lycée international, avec des sections espagnole, allemande, anglaise, italienne, arabe et portugaise, sélectionnant des adolescents bilingues, frôlant les 100% de réussite au baccalauréat et raflant les mentions. Pour encadrer, une majorité de professeurs de l'éducation nationale côtoit des enseignants recrutés et rémunérés par leurs ambassades dans les sections portugaise, espagnole et italienne.

Conformément à sa lettre de mission, K. Blas a voulu "Mettre en articulation les sections internationales et les sections générales. Doter Balzac d'un projet fondé sur la mixité scolaire et sociale. Autrement dit, répartir les bons élèves dans toutes les classes, faire disparaître les classes poubelles."

  A peine eût-elle émis cette volonté qu’elle fut ignoblement descendue par « Causeur » dans un article qui est un condensé d’abjections. Dénonçant, le cancer de la bien-pensance égalitariste qui ronge la société française, il décrit le Collège-Lycée Honoré de Balzac (Porte de Clichy à Paris) comme formé pour moitié d’élèves bilingues, qui intègrent Balzac en 6e grâce à leur maîtrise parfaite d’une langue étrangère et à un dossier scolaire immaculé, pour l’autre des élèves issus du quartier avec un fort pourcentage de cancres en difficulté. Parmi ces cancres, il y a bien entendu quelques brutes encagoulées qui n’hésitent pas à mettre des baffes aux « bouffons » des classes internationales, voire à leur piquer leurs Choco BN, quand ce n’est pas leur portable. Avec un aplomb digne d’un Benoît Hamon expliquant son projet « d’égalité réelle », Madame Blas s’est émue des différences de résultats entre les classes « d’élite » (93% de reçus au brevet) et les classes générales (à peine 45%). Pour la proviseure l’idée même de classes d’élites est insupportable. Comme de bien entendu, le mot « discrimination » fait partie de son vocabulaire. Mme Polony du Figaro s’est empressée de faire écho à ces saloperies.

A la rentrée suivante, Mme Blas a tenté de mixer les 6e, par exemple, 16 de Section Générale dont 6 bilangue (c’est-à-dire démarrant simultanément les deux langues dès la 6e) allemand-anglais, 11 de Section Internationale anglais. Elle a été balayée en novembre par une longue grève des enseignants et des élèves du lycée. Son successeur s’est empressé de faire marche arrière ne prolongeant même pas les 6e dites mixées en 5e !

De l’apartheid scolaire comme idéal !

Jean-Pierre Obin, inspecteur général honoraire intervenant devant une salle comble de parents sur le thème de  la mixité, a été frappé par la virulence de quelques- uns. "J'ai passé une demi-journée à expliquer que mélanger les niveaux, ça profite aux élèves les plus fragiles sans pénaliser les meilleurs... et rien, dans mon exposé, n'a retenu  leur attention, se souvient-il. Je reste persuadé que pour certains, la solution passe par la scission pure et simple de l'établissement." (Le Monde)

Palmarès ? Classement ? ou seulement indicateurs ? le bac et ses résultats

** Valeur ajoutée : Il ne s’agit pas de comparer, bien sûr, avec une moyenne brute, mais avec une "référence", une moyenne recomposée : quel résultat auraient eu mes terminales s’ils avaient tous obtenus la moyenne académique ou nationale correspondant à leur âge, PCS et résultats au brevet ? Si le résultat réel est supérieur à telle ou telle référence, il y a « valeur ajoutée ».

 

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18 mars 2010 4 18 /03 /mars /2010 16:30

Roubaix25

Les colloques d’Education & Devenir nous baladent de ville en ville , année après année. Et même pour celles où je suis déjà allé, chaque ville offre des découvertes. Quant aux quasi inconnues (pour moi), Toulouse ou Grenoble, par exemple, c’est, chacune dans leur genre, un émerveillement (Ô cette magnifique église des Jacobins à Toulouse). Jusqu’à Nevers, ville que je ne connaissais que par le suicide de son Maire, Pierre Bérégovoy, qui nous fit découvrir ses trésors.  

Roubaix20Quant à Roubaix, à la veille du colloque, l’actualité se focalisait sur le fameux Quick Hallal (dont plus personne ne parle maintenant sauf bien sûr les identitaires souchiais).

 

C’est un truisme que de dire que toutes ces villes ont une épaisseur historique que révèlent, partiellement au moins, leur urbanisme, leur architecture. Rien de tel à Roubaix. Bien que Pierre de Roubaix, au XVe siècle, ait rebâti un château, côtoyant une église, aux abords de la Grand Place, plus de château médiéval et l’église, si elle date du IXe siècle, remplacée par une autre au XVe (sa tour-clocher date de cette époque) est surtout un bâtiment néo-gothique du XIXe siècle.

Donc, ici une ville de briques qui semble ne dater que du XIXe siècle. Une ville-champignon, en quelque sorte, passant de 8000 habitants en 1800 roubaix-rueà plus de 120 000 en 1900. Une ville-usines aussi. Une ville riche naguère, aux maisons bourgeoises parfois somptueuses. En revanche, le misérable habitat ouvrier, les courées, a largement disparu, laissant place à des HBM (Habitat Bon Marché dans la 1ère moitié du XXe siècle). Comme ont disparu la plupart des usines. Mais celles qui subsistent ont connu des réhabilitations particulièrement réussies à commencer par le lieu du colloque où s’imbriquent harmonieusement une des plus anciennes usines de la ville avec une extension de verre et d’acier. Et Roubaix a fait reconnaître ce « patrimoine industriel » par l’UNESCO.

Roubaix-piscine

Mais Roubaix c’est d’abord le monumental Hôtel de ville de style victorien, et surtout La Piscine, extraordinaire, au sens propre, musée. L’Hôtel de ville est l’œuvre d’un riche industriel, Eugène Motte, La Piscine, celle, d’un fils d’ouvrier, Jean-Baptiste Lebas, qui succède au premier dans un hôtel de ville tout neuf. Et ce Lebas, futur Ministre du travail du gouvernement Blum, fera donc construire piscine et bains-douches, dans un modern style maîtrisé, qui a été récemment transformé en un musée original.

Roubaix32Ai-je bien récité ma leçon, Mademoiselle notre guide ?

 

Bon, revenons au colloque.

 

A cause d’un TGV capricieux (départ avec une demi-heure de retard, remplacé « à Le Mans », comme on dit à la SNCF, par un autre TGV), j’ai raté la 1ère conférence, de Françoise Clerc. Je laisse au futur cahier (avec peut-être de premiers échos dans un courrier) le soin de rendre compte des interventions. Mais comment ne pas être marqué par l’intervention d’un représentant des « jeunes dirigeants » ? Une approche socio-économique promettait le programme. A la place un jeune homme, aux raclements de gorge en guise de ponctuation, expliquant qu’il fut un très mauvais élève redoublant 3e, 2de et 1ère mais que pour réussir professionnellement il faut avoir réussi ses études, souhaitant un rapprochement entreprises-école, mais ignorant qu’ils existent, comme lui rappelle une représentante de la chambre de commerce et d’industrie locale. Une prestation si médiocre qu’elle faisait pitié.

 

Comment ne pas me réjouir de retrouver mon « maître ès IPES », Jean-Claude Emin, qui, ironiquement, soulignera que le disciple, contrairement au maître, n’avait pas su prendre ses distances avec ces fameux Indicateurs ? Sa conférence, qui clôt le colloque, rappellera d’ailleurs que les épreuves standardisées qui mesurent des éléments objectivables ne peuvent totalement rendre compte de l’état du système éducatif (mais, sans jamais en épuiser toute l’étendue, il est possible aussi de « mesurer le qualitatif » par des méthodes autres que la pifométrie).

 

Roubaixcoll06Un colloque c’est aussi l’occasion de retrouver des têtes connues avec qui, de rencontres en rencontres, ont pu se tisser des liens amicaux (et, très rarement, inverses). La maîtresse des lieux, la grande ordonnatrice du colloque, la blonde Odile, d’abord, qui m’avait sollicité pour quelques menus travaux informatiques (revus et corrigés, par les experts locaux).  Hélas, beaucoup manquait à l’appel. L’oisif parasitaire que je suis était le seul de l’académie de Nantes. Paris ou Créteil, avec des membres ô combien éminentes du bureau (FS) ou du CA (MR), n’avaient aucun(e)s représentant(e)s. La Picardie voisine non plus… Elections Régionales du 14 (et peut-être au dernier moment grève du 12) expliquent partiellement ces absences.

 

Le colloque comporte traditionnellement une soirée festive. Occasion parfois de hauts moments artistiques comme cette « Fanfare à mains nues » en 2005 à Lyon. A Roubaix, ce fut un haut (très haut) moment de gastronomie avec « Les chefs en Nord » : un dîner* remarquable élaboré par des chefs de cuisine de collectivités (le chef de cuisine du Lycée qui nous accueillait était l’initiateur de cette équipe), pour montrer que la cuisine locale ne se réduisait pas aux moules et aux frites ! Il me manque la compétence et le talent d’un critique gastronomique pour décrire ce plus que délicieux repas. La municipalité, invoquant un bizarre devoir de réserve lié aux élections régionales, avait supprimé la partie artistique qu’elle devait prendre en charge, ce fut donc Henri qui, avec l’aide d’un bon tiers des présents, nous offrit un « Me Nez Là Va Chaud Tôt Rot » (si vous préférez : Mener la vache au taureau) avec les gestes ad hoc, d’excellente facture. Puis, oubliant son arthrose, il fit rocker l’infatigable, gracieuse et élégante Odile, sous nos regards éblouis.

 

 

Quelques images de Roubaix et du colloque : http://deblog-notes.over-blog.com/album-1594555.html (plutôt que le diaporama, je conseille de cliquer sur la 1ère image, si vous voulez les voir toutes, ou sur celle qui débute la série que vous voulez voir, et de les faire défiler en cliquant sur la flèche au dessus ; les participants du colloque peuvent bien sûr copier celles qui démontreront à leur compagne ou compagnon qu’ils étaient bien au colloque et non à courir la gueuse ou le gueux).

 

 

*

MENU

 

Kir du nord

(Cidre fermier de l'avesnois, genièvre de houlle, crème de cassis)

 

 

Crème à l’ail d’Arleux aux escargots en vapeur de bière de garde

 

 

La tarte fine de saumon à l’endive confite

 

 

Confident de poulet aux langoustines en habit de lard, jus aux airelles, beignet d’oignons au curry et ratte du Touquet en infusion d’herbes

 

 

Assiette de fromages de notre région

 

 

Chti’ramisu au spéculoos et pommes flambées au genièvre

 

 

 

Vin blanc

 

Vin rouge St-Nicolas de Bourgueil

 

Bière « Page 24 »

 

Café

 

 

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4 novembre 2008 2 04 /11 /novembre /2008 11:27

L'expresso du 1er novembre épinglant un avis parlementaire qui porte essentiellement sur les personnels de direction a incité l'ex-PdD que je fus à lire ce texte.

 

L'avis de Frédéric Reiss[1] sur l'enseignement scolaire, dans le cadre du projet de loi de finances, est un document apparemment solide. La commission dont il est issu a multiplié les auditions (syndicats y compris lycéens, parents d'élèves, un IGEN, un directeur de l'administration centrale, plus deux déplacements à Lille et Rennes).  Les références documentaires sont peu nombreuses, mais de qualité. Cependant l'effet chef d'établissement sur la réussite des élèves repose sur la conviction du rapporteur et non sur des travaux scientifiques précis[2]. Rapporteur qui mettra sur le même plan des propos qu'il a pu échanger avec un directeur d'école et l'audition en commission d'un IGEN. Surtout, il tombe dans un défaut qu'il pointe pourtant, à propos de l'évaluations des personnels de direction du secondaire, celui de ne prendre le pilotage des établissements que sous l'angle individuel du seul chef d'établissement.

 

Le charisme prêté, à juste titre, à certains chefs d'établissement est une curieuse alchimie. Il y faut une personnalité empathique (sens de l'écoute, du dialogue ...), mais si on en reste là, au mieux, ce chef fera régner, comme on dit, une bonne ambiance.  Il faut y ajouter des convictions, une ligne directrice, qui feront que les inévitables compromis ne compromettront pas l'atteinte des objectifs fixés. Et, pour avoir eu la chance de travailler, comme adjoint,  avec deux personnalités charismatiques, je peux témoigner que le contexte joue un rôle non négligeable. L'une s'est retrouvée à la tête d'un collège où le PC-SNES dominait chez les enseignants (et où il avait maintenu à flot cet établissement d'une banlieue ouvrière avec le chef d'établissement précédent qui s'était bunkérisé dans son bureau), l'autre dans un nouveau collège avec  des enseignants jeunes et/ou volontaires. L'impulsion qu'a pu donner d'entrée le second contrastait avec la lente reconquête du pilotage qu'a dû mener avec intelligence et ténacité la première.  Mais, ce charisme finit par s'user.  Si l'une a su changer d'horizon, l'autre s'est sans doute essoufflé en restant  à la tête du même établissement.

 

Et plutôt que de charisme, on est en droit de demander aux personnels de direction du professionnalisme

Qui dira qu'un emploi du temps peut handicaper ou favoriser la réussite des élèves ? La tentation est grande, pour acheter la paix interne,  de favoriser les vœux des enseignants, selon le principe cynique que les élèves passent et les profs restent. Et c'est tout un art, qui repose certes sur des acquits techniques mais aussi sur une vision pédagogique, que de mettre en place des emplois du temps équilibrés pour les élèves, tout en prenant en compte, au mieux, les demandes des enseignants qui, comme tout salarié, sont en droit d'espérer des conditions de travail optimales.

Ne parlons pas d'actes tout autant, sinon plus, pédagogiques comme la répartition de services, préalable à la fabrication de l'emploi du temps, ou la constitution des divisions. Classes « Camif » ou classes également hétérogènes :  choix capital, avec, en parallèle celui de la constitution des équipes d'enseignants. Et ne croyons pas que ces choix obéissent à une logique manichéenne. La création de classes de 6e avec deux langues vivantes peut viser  à sauver l'Allemand LV1 (mais son effet pervers peut être de faire une « classe de niveau »). Faut-il tendre à regrouper les enseignants les plus dynamiques  pour favoriser le travail d'équipe quitte à confier les autres classes à des enseignants plus routiniers ? 

 

Surtout, « l'établissement scolaire est un jeu collectif »[3]. Cet avis souligne l'importance et la montée en puissance du conseil pédagogique. Il peut en effet permettre un véritable « maillage de l'établissement » avec des « missions négociées »[4].

Autrement dit le mythe du chef d'établissement omnipotent (ou déficient) a vécu. Diriger un établissement scolaire n'est plus (s'il l'a jamais été) un exercice solitaire. L'équipe de direction restreinte (chef, adjoint, gestionnaire, CPE, chef de travaux) ou élargie (responsables de niveaux ou de projets, par exemple, avec parfois les professeurs principaux et coordinateurs de disciplines) forment l'exécutif d'une EPLE où le mille feuilles des diverses instances devrait ne laisser place, outre bien sûr le conseil pédagogique, qu'au Conseil d'administration avec des commissions qui en émaneraient (un peu sur le modèle des conseils municipaux) mais non réservées aux seuls élus du C.A. : une commission budget animée par le gestionnaire pourrait impliquer des parents d'élèves, hygiène et sécurité ne serait plus comme trop souvent l'objet d'une commission purement formelle, la dotation globale ne serait plus que le casse-tête du chef et de son adjoint, etc. Autrement dit, on passerait de structures formelles à des structures fonctionnelles qui contribueraient à donner à l'autonomie de l'EPLE une substance. A qui peut-on faire croire qu'un micro-collège de 200 élèves ou moins doit compter (au CVL près qui mérite un sort à part) le même nombre d'instances qu'une cité scolaire de 2000 élèves ou plus ?

 

Grand sujet qui fâche, le pilotage par les objectifs ! Le raisonnement de la commission n'est pas faux : la rançon d'une véritable autonomie des EPLE est bien une évaluation sur les performances. Que cette évaluation ne porte que sur les acquis des élèves peut être contesté, mais l'évaluation même reste incontournable. Et l'exigence que les indicateurs ne soient pas que quantitatifs est irréfutable, même si il est surprenant de lire que seule l'académie de Toulouse s'intéresserait à la différence entre les taux attendus et observés de réussite scolaire (notions introduites dans les IPES[5]). Mais l'exemple pris des contrats d'objectifs est celui même d'une excellente idée... sur le papier.

En effet, le chef d'établissement reçoit une lettre de mission sur trois ans, ce contrat est sur cinq ans. Ledit chef peut changer d'adjoint dans les trois ans et quitter l'EPLE avant cinq ans. L'optique très individualiste de l'avis devient un peu surréaliste : comment  ajuster lettre de mission et contrat d'objectifs ? comment imputer à un chef d'établissement arrivant en cours de route des objectifs non atteints ? Poser ces questions (et sans doute beaucoup d'autres) ne permet pas, pour autant, d'évacuer la question de l'évaluation des performances.

 

Le directeur d'école, pour le moment, ne ressort pas des personnels de direction. Il est le « Primus inter pares ». Dans une comparaison sportive, il serait le capitaine de l'équipe qui mouille son maillot comme les autres sur le terrain. Sauf que, on l'accable en sus de tâches diverses qui relèvent plus d'un secrétariat que d'une « direction ». Sauf que, aussi, le « coach » comme disent les footeux, l'IEN, a X équipes à manager. Parler, en l'occurrence, de surencadrement  est paradoxal (en moyenne, 1 IEN pour 230 professeur des écoles et pour une quarantaine d'écoles).

 

La création d'EPEP, que préconise le rapporteur, est excellente... sur le papier. Sur le modèle des EPLE, obligatoire dès quinze divisions, possible dès treize, elle s'inscrit dans une logique cartésienne classique. Mais postule, a priori, l'inefficacité des petites structures de 1 à 3 classes (20 000, maternelles comprises). Surtout, elle s'inscrit encore dans la logique individualiste d'un directeur thaumaturge. Reprenant un « constat » de la commission Pochard, l'avis déplore le manque d'esprit collectif dans le primaire, les démarches collectives y « restent... insuffisantes pour permettre la prise en charge différenciée des élèves ». Mais l'enseignement du primaire n'est pas balkanisé en disciplines (qui donnent naissance à des associations dites de spécialistes, au rôle souvent rétrograde), nécessitant des instances fédératives. Outre qu'il n'est pas si sûr que le conseil des maîtres fonctionne aussi mal que le dit le rapporteur, en s'appuyant sur un témoignage de directeur d'école, ne faudrait-il pas essayer d'inciter à un fonctionnement plus collectif.  A quelque chose, malheur est bon : la baisse des horaires du primaire doit permettre un travail collectif réel. Plutôt que de plaquer une structure du secondaire sur le primaire, chercher des solutions plus souples, ne serait-ce que pour les adapter au contexte géographique et démographique (un réseau d'écoles rurales est plus facile à faire vivre dans des régions de plaines ou plateaux que dans des zones montagneuses, par exemple). Et, sans aller jusqu'à l'école du socle commun (du CP à la 3e), pourquoi ne pas encourager des convergences écoles-collèges ?

 

Un IGEN (cité d'ailleurs dans le rapport) racontait autrefois cette anecdote : visitant deux établissements lyonnais, il avait assisté à la récréation  à peu près au même épisode, une bagarre violente entre deux élèves, dans un cas les enseignants faisaient semblant de ne rien voir et filaient vers la salle des profs, dans le second, ils intervenaient aussitôt ne pensant pas déroger ce faisant.

Suffirait-il d'un chef charismatique pour faire sortir les premiers de leur conception très étroite de leur métier (c'est pas mon boulot, mais celui des surveillants) ? Croire comme le fait le rapporteur que des « chefs », aussi bien sélectionnés et formés fussent-ils, peuvent seuls insuffler le sens du travail collectif semble un peu illusoire. Sans pouvoir le démontrer, je ne suis pas persuadé que dans le primaire l'instauration d'un directeur à temps plein soit vraiment bénéfique. Au contraire  je suis tenté de penser qu'il serait même préférable, quand une possibilité de décharge complète existe, de la répartir sur deux têtes pour que le directeur garde l'autorité du praticien auprès de ces collègues. Mais j'avance sur un terrain que je connais mal, l'ex-instit que je fus n'ayant fait qu'un très court et lointain passage en primaire.

 

Pour autant, je ne pousse pas le masochisme jusqu'à nier qu'un chef d'établissement ou mieux qu'une équipe de direction[6] puisse jouer un rôle non négligeable dans « la qualité de la vie scolaire » de l'établissement et donc instaurer un climat propice à l'action pédagogique. Si ce chef ou cette équipe anime avec professionnalisme les conseils de classe, avec des outils permettant de sortir de « l'absolutisme » de moyennes en les relativisant, par exemple, il se peut que les diagnostics s'améliorent. Et il arrive même que le hasard des nominations forme un attelage chef-adjoint capable de transformer en profondeur un établissement en révélant les potentialités latentes et en déclenchant une dynamique. Mais cela ne peut se faire sur le seul plan émotionnel : il y faut une force de conviction, une stratégie et du temps.

 

Alors effet chef d'établissement ?

Comme dans chaque profession, il existe des personnels de direction extraordinaires (au sens propre), en 18 ans de carrière de PdD, j'en ai croisé quelques uns, mais ils ne sont pas légion. En revanche, par fonction, les membres de l'équipe de direction sont les seuls qui peuvent avoir une vision globale de l'établissement. S'ils n'ont pas à partager ce qui ressort de leur responsabilité tout aussi globale et en même temps si parcellisée (et c'est en cela qu'ils sont hommes orchestres faisant face avec le gestionnaire, le CPE, l'AS, etc. - seuls parfois aussi, souvent - aux multiples aléas de la vie de l'EPLE), ils doivent s'efforcer de faire sortir la tête du guidon à chacun et à tous : le prof de sa discipline, le gestionnaire des problèmes d'intendance, etc

 

Ce pourrait être cela "l'effet chef d'établissement".

 

 


 

[1]  Avis de la commission des affaires culturelles familiales et sociales sur le projet de loi de finances pour 2009, rapporteur Frédéric Reiss

[2] De manière empirique, on peut cependant le constater, au moins négativement : si le redressement d'une situation dégradée dans un collège, demandant du temps et de la persévérance, sera difficilement crédité au chef d'établissement, dans le cas inverse la paternité lui en sera facilement attribuée.

[3]  « L'établissement scolaire : un jeu collectif » J-Y Langanay et C. Rebaud Hachette éducation

[4]  « Diriger un établissement scolaire L'exigence du possible » J. Fouque Hachette éducation

[5]  IPES : Indicateurs pour le Pilotage des Etablissements Secondaires

[6]  Charisme ou pas, on n'est pas loin de l'héroïsme dans certains collèges (derniers bastions du service public dans le secteur) où personnels de direction et gestionnaire sont les seuls à habiter le quartier dans leurs logements de fonction ! Collèges qui, vaille que vaille, poursuivent leur mission grâce notamment à ces chefs et adjoints capables de cristalliser la solidarité de tous.

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7 novembre 2007 3 07 /11 /novembre /2007 18:40

Un collègue Principal me signale, un texte de Pierre Frackowiak, mis en ligne sur le site de Philipe Meirieu (http://www.meirieu.com/FORUM/frackowiak_inspection.pdf). P. Frackowiak avait été victime de menaces de sanction de la part du plus calamiteux Ministre de l’éducation nationale de ces dernières années (Allègre est furieux qu’il lui ait fauché le titre), Robien, le hobereau Picard.

IEN, il oppose pilotage et indicateurs à l’observation de l’acte pédagogique.

 

Je ne sais pourquoi, cela m’a rappelé deux Inspecteurs d’Académie.

Le 1er, appelons-le Jojo, m’a appris à cinquante ans – on apprend à tout âge – que les amis des amis ne sont pas obligatoirement des amis. C’était en effet un condisciple d’Ecole Normale, d’un de mes meilleurs amis, et nous avions dû, d’ailleurs, nous croiser chez cet ami commun au Maroc. Me présentant à lui, je tombais sur un personnage qui, pieds appuyés sur le fond de son bureau pour mieux se balancer sur son fauteuil, se balançait tout aussi visiblement de ce que je lui contais de mes expériences précédentes. Peu après, alors que je protestais pour m’être fait sucrer des heures de la dotation globale, j’eus droit à un adjudantesque « ce n’est pas ainsi qu’on s’adresse à son Inspecteur d’Académie ! » Et cet état d’esprit régnait dans tous les services. Notre Jojo ne s’embarrassait ni de pilotage ni d’indicateurs et encore moins d’autonomie des établissements.

 

Son successeur, lui, qui s’était choisi comme bras droit un remarquable IIO, était féru d’Indicateurs de Pilotage des Etablissements Secondaires (IPES*) dont j’étais devenu assez expert (http://donges.ac-nantes.fr/peda/ress/persdir/pindic.htm). Ce fut, pourtant, de tous les IA que j’ai croisés certainement la personnalité la moins imbue d’elle-même, la plus attentive aussi bien au bon climat de son Inspection Académique qu’à l’aide aux équipes de direction et aux IEN (favorisant le travail en bassin, en y associant les IPR, notamment). Son prédécesseur avait prétendu avoir refusé de succéder à Antoine Prost comme conseiller du 1er ministre (il est vrai que c’était Edith Cresson après Michel Rocard, les proportions auraient été respectées). Lui, s’est retrouvé au cabinet de Jack Lang, en 2000.

 

Donc pilotage, tableau de bord, indicateurs, etc. sont des outils indispensables, mais ne sont que des outils.

 

D’ailleurs le personnel de direction, lui, n’a officiellement aucun pouvoir sur les pratiques des enseignants. Même si, en réalité, c’est à nuancer quelque peu. Justement le pilotage par les résultats des élèves est un levier possible.

Dans ce collège, étaient instaurées de longue date, des épreuves communes aux quatre niveaux, en Français, Maths, Histoire-Géo et Anglais. En maths, nous avions touché un agrégé qui toisait ses collègues (l’un certifié, les deux autres PEGC) de haut et refusa de participer à quelque travail d’équipe que ce soit. Epreuves communes de 4e : un écart significatif entre la « sienne » et les deux autres (près de 3 points sur la moyenne). Conseil de classe : les résultats globaux des élèves  sont projetés, en même temps que chaque prof donne sa synthèse ; notre agrégé, devant la courbe de Gauss dont le sommet était vers 9, interpelle les délégués des élèves sur le manque de travail de leur classe et évoque les épreuves communes. Projection des résultats du niveau et de chaque division en maths, ce qui conforte le prof ; puis des résultats de cette division dans les trois autres matières où là ils étaient tout-à-fait en phase avec les résultats d’ensemble… Juste un petit commentaire quand même pour souligner que le problème ne se posait qu’en maths. La superbe de l’agrégé fut un peu ébranlée.

 

Plus globalement, l’information égale et lisible de tous les membres d’un conseil de classe est indispensable pour qu’il joue son rôle.

La mise en place d’épreuves communes n’instaurera pas le travail d’équipe, mais obligera à une progression commune et, par le biais de la mise au point du contenu précis de ces épreuves, à une réflexion collective sur ce qu’on veut évaluer.

 

Claude Thélot, évoqué par Pierre Frackowiak est justement le maître d’ouvrage des IPES, dont Jean-Claude Emin fut le maître d’œuvre avec son équipe.

Les personnels de direction n’avaient pas attendu, d’ailleurs, ces fameux IPES pour se doter d’indicateurs propres. Indicateurs qui permettent d’avoir une vue plus globale de la marche d’un établissement (d’une circonscription ?) et de situer le bilan d’une année dans son histoire. Mais les IPES, s’ils ne sont pas, par définition, spécifiques à tel établissement précis, permettent de se situer dans un espace plus vaste et surtout de se situer parmi des établissements comparables.

 

Reste l’ineffable, l’indicible, tout ce qui fait qu’une école, qu’un collège, qu’un lycée a son climat propre.

Il faut bien en prendre, cependant, la mesure qui n’est ni dans les PCS accueillies, ni dans les résultats obtenus par rapport à ceux « attendus », mais qui peut être le fruit amer de polémiques anciennes qui ont laissé des lignes de fracture souterraines, mais prêtes à s’ouvrir à nouveau sous les pieds du chef qui lance une idée qui a pourtant eu les meilleurs échos dans un poste précédent.

Mais dans cet impalpable même, l’image du pilotage qui implique non seulement d’être attentif aux cadrans du tableau de bord, mais surtout à la route à prendre et aux virages à négocier, me semble riche pour une équipe de direction.


*
Ipes et culture de l’évaluation

Les IPES (Indicateurs pour le Pilotage des Etablissements Secondaires) participent de ce que Claude Thélot  appelle une culture de l’évaluation. Ils ont connu, de la part des chefs d’établissement, la même méfiance vis-à-vis de ce cadeau de la « centrale » que celle d’Enée à l’égard de ceux des grecs. Cette batterie d’indicateurs standards offre - ce que les indicateurs propres aux EPLE n’ont pas – des références académiques et nationales (plus rarement départementales). Un premier malentendu vient de la confusion entre moyenne et norme. Surtout – et c’est là l’origine de beaucoup de réticences – avec la notion de valeur ajoutée, elle amène à s’interroger sur l’efficacité des EPLE : ainsi, à partir des « indicateurs bac », les lycées ont pu être, avec des outils statistiques rigoureux, répartis en quatre classes à partir des taux de réussite mais surtout de leur capacité de mener le maximum d’élèves de la seconde au bac. Deuxième malentendu : il ne s’agit pas de distribuer des bons points et des bonnets d’âne, mais d’inciter les personnels d’encadrement (recteur, IA y compris IPR, Personnels de direction) à analyser ces performances. Cet outil peut et doit être utilisé au sein de l’EPLE : outil de diagnostic pour le projet d’établissement, outil de bilan pour le rapport pédagogique annuel. Mais pour que tous les acteurs s’en emparent il faut qu’ils puissent comprendre ce qui sous-tend ces IPES, comment ils sont fabriqués, ce qu’ils décrivent. http://donges.ac-nantes.fr/peda/ress/persdir/pindic.htm

 

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