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14 avril 2014 1 14 /04 /avril /2014 16:01
Cliquez sur les images pour agrandir

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Pour les laïques espagnols, la semaine qui vient est, si j’ose dire, une semaine d’enfer*. Une irrespirable liturgie saturée d’encens va envahir  tout le pays. La semana santa va permettre au national-catholicisme de déployer tous ses fastes, comme au bon temps du généralissime.

Fernando Bayona : passion et provocation
Fernando Bayona : passion et provocation

  

  Le photographe Fernando Bayona, dans son œuvre ‘Circus Christi’ revisite l’histoire de la semaine sainte à sa manière, qui ne doit guère agréer à Demetrio Fernández González, évêque squatter de la Mezquita de Cordoue ni au Cardinal Antonio Cañizares. Il est vrai que son Jésus Christ décoiffe. La vierge Marie va présenter l’enfant au bordel dans lequel elle semble aussi vendre ses charmes. Jésus après s’être accouplé avec Marie-Madeleine se révèle plutôt gay (le baiser de Judas est explicite). Et il délivre son message dans un groupe de rock.

Fernando Bayona : passion et provocation
Fernando Bayona : passion et provocation
Fernando Bayona : passion et provocation
Fernando Bayona : passion et provocation
Fernando Bayona : passion et provocation

Il s’agit, explique Bayona, d’une lecture personnelle et actualisée du texte biblique qui donne une image plus moderne de Marie et Jésus.

L’ancien enfant de chœur, se défend d’avoir eu l’intention d’agir contre l’église. L’artiste, né à Jaen le 23 mars 1980, veut montrer un Christ qui vivrait à l’heure actuelle. Il a conçu son ‘Circus Christi’ comme un exemple de la recherche frénétique d’un succès rapide. Il y dénonce plus la société que la religion, prétend-il.

Fernando Bayona : passion et provocation
Fernando Bayona : passion et provocation
Fernando Bayona : passion et provocation

Faut-il ajouter que cette œuvre de Fernando Bayona González, qui se partage entre Grenade où il enseigne après avoir étudié les beaux-arts, Milan et la Californie, a provoqué, malgré ses explications, quelques remous ? Elle est cependant moins transgressive que celle de Montoya. Beaucoup plus kitsch aussi, alors que Montoya semble se référer à Francisco de Zurbarán.

 

Il faut aussi évoquer INRI de Bettina Rheims qui revisite dans un tout autre style le nouveau testament.

 

 

Cette pieta est un peu décalée puisqu'elle vient après la résurrection...

Cette pieta est un peu décalée puisqu'elle vient après la résurrection...

Fernando Bayona : passion et provocation

* "Ahora nos toca aguantar toda la barbarie de la Semana Santa, la abominable creencia de que un pobre hombre fue torturado y sacrificado como un cordero pascual sólo por nuestra culpa y para salvarnos de nuestros pecados. La geografía española va a poblarse de snuf movies retrógradas, de caperuzas del Ku Klux Klan, de enseñas antisemitas y de viejos ritos caníbales mientras la iglesia sigue sirviendo a los ricos y los ricos desollando a los pobres en una formidable exaltación de hipocresía. Dostoievsky escribió que si Jesucristo cometiera la locura de regresar y predicar el Evangelio en Sevilla, acabaría visitando las cárceles del Santo Oficio y llevándose dos hostias por parte de un inquisidor. Hoy, además, le obligarían a sacarse el carné del Betis." David Torres Público

 

 

En guise de supplément

Dans la série barbarinade une mention spéciale pour l’évêque de Malaga

J’avais prêté à Barbarin une allusion à la zoophilie à propos du mariage gay. La réalité dépasse toujours la fiction puisque le fringant évêque de Malaga n’a pas hésité à comparer le mariage gay à une union zoophile, mais vu les affaires pédophiles qui accable la sainte église – et dont le pape François vient solennellement de s’excuser en son nom – la deuxième comparaison n’est peut-être pas opportune.

Fernando Bayona : passion et provocation

 

Et pour se détendre un peu, mais toujours en lien avec la semana santa, un extrait de la Vie de Brian...

Et c'est sous-titré en espagnol !

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2 septembre 2009 3 02 /09 /septembre /2009 21:24

  Le seul souvenir que j’avais de Madonna, ou plutôt de sa culotte, remontait à 1987.

En effet, Jacques Chirac, à l’époque 1er ministre, avait reçu cette chanteuse à l’hôtel de ville de Paris (ce qui avait déclenché les imprécations de Finkielkraut – et oui, il sévissait déjà – qui dénonçait dans El Pais la pipolisation de la vie politique).

La légende veut que dans le concert qui suivit, Madonna, devant les 130 000 spectateurs, ait, comme à l'accoutumée, jeté sa culotte (en fait un boxer en résille passé par-dessus une sorte de corset, sur lequel était écrit Kiss) et que ce serait Chirac qui l’aurait attrapée !

 

Mais, coup sur coup, je lis des échos de cette Madonna dont, je dois l’avouer, je ne connais pratiquement rien de ses œuvres. Le Monde 2 d’abord, qui clôt une série d’articles sur les années 80, par une évocation de la dame.

Le Monde tout court, qui, le 29 août titre Madonna et les Roms hués à Bucarest.

« Ce devait être le concert de l'année en Roumanie. Mercredi 26 août, plus de 60 000 Roumains se sont bousculés pour voir Madonna, venue donner un concert à Bucarest, vingt ans après la chute du régime communiste. Mais le rêve a tourné au vinaigre lorsque la star a fait monter sur scène le Kolpakov Trio, un groupe de musiciens roms. "Hello Romania !, a-t-elle lancé au public au milieu du concert. Il y a beaucoup de cas de discrimination en Europe de l'Est, et cela m'attriste profondément. Notre foi est la tolérance envers les Roms, les homosexuels et les gens qui affichent leurs différences. Ils doivent tous être traités de la même manière, ne l'oubliez pas." Une partie du public a aussitôt hué la star. "Nom de Dieu" aurait réagi la chanteuse en entendant cette bronca.

L'association de défense des Roms a salué l'intervention de la star. "Son message est un pas en avant dans la lutte pour la promotion de l'égalité des personnes, sans égard pour leur race, leur ethnie, ou leur appartenance religieuse et sexuelle", a indiqué l'association dans un communiqué.

 

  Mes fouilles curieuses m’ont fait découvrir une Louise Ciccione, d’origine italienne, vraie brune, pas encore body-buildée, à la touffe sauvage. En effet, pour arrondir ses revenus d’apprentie danseuse, elle pose nue, en particulier pour Martin H. M. Schreiber, dans le cadre d’un cours de photographie sur le nu. La série avec un chat est assez étonnante, avec l’espèce de bas de survêt assez informe et très inélégant. Son visage de face est presque poupin. La mode n’est pas encore de réduire la toison à un ticket de métro. La dernière photo du petit montage (voir en fichier plus bas) – qui est de Lee Friandlander – évoque nettement L’origine du monde de Courbet.

Voir aussi des photos d'Herman Kulkens en 1977.

Devenue archi blonde, elle n’hésitera pas à poser pour des photos sulfureuses, telle celle, où, sur les genoux d’un vieux que l’on ne peut que supposer libidineux, elle porte une sorte de slip d’homme lui aussi informe.

Elle se prêtera à l’objectif de Bettina Rheims, qui la fera poser dans ces décors de chambre d’hôtel défraîchie qu’elle affectionne.

 

Cette adepte du Kabbalisme donne également dans le style « cuir », proche de l’arsenal sado-maso.

Enfin, les papparazzi se délectent de la saisir, avec une compagne noire, mais sous la protection de gardes du corps, s’adonnant au plaisir du nudisme sur une plage de Miami. 

En fait une séquence d'images de Steven Meisel
En fait une séquence d'images de Steven Meisel
En fait une séquence d'images de Steven Meisel

En fait une séquence d'images de Steven Meisel

La culotte de Madonna
La culotte de Madonna
La culotte de Madonna

Madonna : montage vidéo

Cliquer pour agrandirCliquer pour agrandirCliquer pour agrandir

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Pub pour Vuitton
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A la manière de Marilyn
A la manière de Marilyn
A la manière de Marilyn

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La culotte de Madonna
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La culotte de Madonna
La culotte de Madonna
La culotte de Madonna
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25 septembre 2008 4 25 /09 /septembre /2008 21:19
Charlotte Rampling

Charlotte Rampling au Louvre sous la Joconde (avec Raquel Zimmermann Photo de Juergen Teller)

Cette fille de colonel, ancien champion olympique, née en 1946, s'est retrouvée à Fontenaibleau à 9 ans - son père étant nommé au commandemant de l'OTAN, car à cette époque, la France faisait partie de ce commandement.


La petite anglaise qui pose sur une mini ou sur des marches va se révéler comme actrice dans "Les damnés" de Visconti et surtout dans "Portier de nuit"  de Liliana Cavani. Dire que le film qui raconte l'histoire d'une ex-déportée qui renoue une liaison sado-masochiste avec un de ses tortionnaires du camp de concentration, devenu portier de nuit fit scandale, est peu dire.
Ce scandale ne l'a pas empêché de prendre de nouveaux risques comme dans "Max mon amour", Max, son amour, étant un chimpanzé.


Après une éclipse dans les années 90, elle revient avec toute sa maturité assumée dans "Vers le Sud" de Laurent Cantet, réalisateur d'Entre les murs, qui mettait en regard la misère sociale des uns et la misère sexuelle des autres,


Mais c'est surtout Ozon - le seul réalisateur avec qui elle a tourné trois films - qui va permettre de redécouvrir tout son talent de grande actrice.

Son rapport avec la nudité - elle a posé pour de très grands photographes et a joué nue quand le film le demandait - est à la fois naturel et comme distancié.


Regard et visage presque dur lorsqu'elle se retourne sur sa chaise sous le regard de Sieff, pose proche dans un décor  très newtonien, esquisse d'une caresse d'une main qui cache le sein, chez Bettina Rheims, doigts qui vont en pincer la pointe... elle se prête à l'objectif sans s'offrir.


La séquence de Swimming pole d'Ozon (voir plus bas) - l'auteure (f)rigide de romans policiers, qu'elle joue, se dénude devant un jardinier pour détourner ses soupçons - illustre bien cette distanciation : la caméra parcourt le corps nu pour arriver sur un visage à l'expression ambiguë où le spectateur peut lire des sentiments contradictoires.


Tout l'art de l'actrice qui, avec une économie de moyens, sait suggérer la complexité d'un personnage.

 

 




 

Charlotte Rampling
Jean-Loup SIEFFJean-Loup SIEFF
Jean-Loup SIEFF
Jean-Loup SIEFFJean-Loup SIEFF

Jean-Loup SIEFF

Charlotte RamplingCharlotte Rampling
HElmut Newton
HElmut NewtonHElmut Newton
HElmut NewtonHElmut Newton

HElmut Newton

Charlotte Rampling
Charlotte Rampling
Charlotte RamplingCharlotte Rampling
Charlotte RamplingCharlotte Rampling
Charlotte Rampling

Swimming Pool

La séquence ci-dessous est tirée du film de François Ozon 2003. Charlotte Rampling appelle discrètement le vieux jardinier du haut d'une terrasse. Elle lui dévoile ses seins. Un peu interloqué, le jardinier monte la rejoindre. Il la découvre étendue, nue, étrangement passive. Un lent panoramique part de ses pieds et remonte jusqu'à son visage ; d'un regard, elle s'offre à la caresse du vieil homme.

 

Pour le son cliquer sur le haut-parleur

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29 juin 2008 7 29 /06 /juin /2008 16:34

André Gide au côté de Marc Allégret (17 ans)

Qui ne connaît cette histoire, sans doute apocryphe, mais que l'on prête à André Gide : alors qu'il venait de passer une nuit torride, sur une plage algérienne, avec un « petit arabe » de 14-15 ans, il lui dit « Souviens-toi bien, tu viens de coucher avec un très grand écrivain français, Paul Claudel, répète : Paul... Clau...del ! » (C'est Gide aussi qui envoya, post mortem, ce télégramme à Claudel « Enfer existe pas - Stop - Peux y aller »).

 

Jusque dans les années 70, on pouvait voir à Marrakech des touristes dans la bonne cinquantaine, surnommés les « tontons »,  s'affichant avec un petit « guide » autochtone et sans que cela ne provoque de scandale.

 

Aujourd'hui le « crime pédérastique », comme disait Brassens, se paye lourdement. Interpol mobilise Internet pour retrouver la trace de pédophiles ayant sévi en Thaïlande. Des violeurs d'enfants sont condamnés à mort aux Etats-Unis (et le candidat démocrate, Obama, s'élève contre la décision de la Cour Suprême de casser ces condamnations).

 

Un Gide, donc, encourrait une lourde peine avec rétention à la sortie pour risque de récidive.

Lewis Carroll, oui, l'auteur d'Alice, serait au minimum objet d'opprobre pour ses photos de petites filles nues* : Charles Dogson, de son vrai nom, Pasteur, un pédophile refoulé...

 

Il n'est pas sûr que Balthus qui a privilégié la figure d'adolescentes mystérieuses en flagrant délit d'impudeur ou d'innocence équivoque comme dit une note de présentation n'aurait pas été artiste maudit s'il n'avait acquis la notoriété dès les années 30.

 

On est aussi passé d'une grande hypocrisie où l'on feignait de ne pas voir le sort fait aux enfants, violences en tout genre dont des violences sexuelles, au sein d'institutions, comme au sein des familles (cela n'émerge que partiellement et la découverte d'un clergé catholique états-unien largement gangrené n'est sans doute que la partie visible de l'iceberg), à une hyper répression où l'on voit deux internautes, qui échangeaient des fantasmes (certes peu ragoûtants), traînés devant un tribunal sans qu'il y ait eu le moindre commencement de passage à l'acte. Ne parlons pas ici encore des Etats-Unis où des accusations totalement absurdes sont prises pour argent comptant sans l'ombre d'une preuve ! (Voir « Une Amérique qui fait peur » d'Edward Behr, Plon ; mais n'oublions pas chez nous L'affaire d'Outreau).

 

Tout cela déteint forcément sur les petits esprits, souvent incultes, qui gèrent certains sites. La censure privée est encore plus bornée que la censure publique. Ainsi, un montage de quelques photos d'I.N.R.I. de Bettina Rheims a été victime de censeurs qui ont anticipé sur le délit de sacrilège que le chanoine du Latran ne va pas manquer de nous infliger.

Et, dans la veine du Code Hays - le sénateur William Hays rédacteur de ce code qui régissait la production cinématographique y interdisait qu'on montrât le nombril : il semble qu'il ait confondu, quand il copulait avec sa légitime, nombril et pubis - un petit montage sur les illustrations des Vers Libres de Raymond Radiguet a été banni d'entrée. Cette censure, comme celle du sénateur Hays, trahit plus les fantasmes refoulés des censeurs que la saine protection des (bonnes) mœurs.

 

* Une photo de Brooke SHIELDS, 10 ans, nue, dans une baignoire (1975) a été interdite à l'exposition par la police à Londres : cette photo était parue à l'époque dans un magazine photo grand public. Elle faisait partie d'une exposition d'origine suisse sur les photos controversées qui a été reçue par la BNF. Des journaux ont rendu compte de cette exposition, avec des reproductions.

 

 

Né à Paris en 1908, Balthazar Klossowski de Rola, dit Balthus, est le fils d'Erich Klossowski (critique d'art) et d'Elizabeth Dorothea Spiro, surnommée Baladine (artiste peintre et amie de Rilke après la séparation du couple Klossowski en 1917). Balthus est aussi le frère de l'écrivain et philosophe Pierre Klossowski.

Sa première exposition en 1934 fit scandale avec notamment La leçon de guitare. De nombreuse toiles mettent en scène des jeunes filles, à l'orée de la puberté, habillées ou dévêtues, en présence d'un chat, compagnon et témoin tantôt ironique tantôt satanique de ces créatures oniriques en quête d'elles-mêmes.

Nommé par André Malraux, il fut directeur de la Maison Médicis (l'Académie de France à Rome) de 1961 à 1977.

Il meurt en 2001.

D'après http://www.loustal.nl/art_loustal_balthus.htm

 

 



Le petit montage vidéo censuré sur les illustrations (attribuées à Rojan) de "Vers Libres" de Raymond Radiguet est téléchargeable : Cliquer sur "Vers Libres"

 

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