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16 février 2015 1 16 /02 /février /2015 22:23
Eugène Delacroix "La mort de Sardanapale"

Eugène Delacroix "La mort de Sardanapale"

Le Figaro – canal historique des révélations sur l’affaire dite du Carlton – dépité titre : les accusations contre DSK retombent comme un soufflé. Lavrilleux révéle qu’il n’a toujours pas était entendu par un juge d’instruction et encore moins mis en examen. Drôle de justice. Dans les deux cas d’une lenteur calamiteuse : deux ans d’instruction pour la fausse affaire DSK ; l’inaction apparente dans celle de Bygmalion.  

« Le tribunal, avait déclaré d’entrée son Président, Bernard Lemaire, n'est pas le gardien de l'ordre moral, il est celui du droit et de sa bonne application. Il n'entend donc pas revenir sur ces détails, ces anecdotes, mais évoquer les faits pour les évaluer uniquement sous l'angle de la qualification pénale de proxénétisme aggravé », reprochée aux quatorze prévenus.

L’assez moraliste, elle, correspondante du Monde nous conte qu’un vieux monsieur aux cheveux blancs, qui porte tricot de laine sous son costume et ruban rouge à la boutonnière, est appelé à la barre. Bernard Lemettre est diacre et délégué régional pour le Nord–Pas-de-Calais du Nid, une association de lutte contre la prostitution et de soutien aux prostituées.(..)  Et soudain, dans cette salle d'audience si lourde d'impudeur et de vulgarité, la dignité s'est exprimée. Que ses propos sur la prostitution soient jugés dignes et humanistes, certes. Mais en quoi ces considérations font-elles avancer le débat central : DSK savait-il ou non que des jeunes personnes accompagnant ses amis étaient des prostituées ?

Autre scène, mais là au début, dont la journaliste nous dit : La scène a duré quinze secondes. Elle dit tant, elle dit tout. L'homme est âgé, nain et rond, il s’est fait faire une gâterie dans l’arrière-boutique de son magasin de chaussures. On le confronte à la prostituée : il n'y a à cet instant rien de plus laid que le regard de maquignon suspicieux que pose cet homme sur cette femme. Il a menti et le procureur, sa voix est coupante comme l'acier (sic), le lui rappelle. Il est témoin, donc non inculpé. Il se serait passé de cette pub, d’où ses mensonges.

Trois jours donc à se pencher sur le cas DSK. L’ordonnance de renvoi signée par deux juges d’instruction, inculpant donc DSK de proxénétisme aggravé en réunion, suppose donc au moins que DSK savaient qu’il avait affaire à des prostituées et non des libertines bénévoles. La clé, si l’on ose dire, serait dans les scènes de sodomie dont le patron du FMI semblait raffoler. « Indépendamment de tout jugement de valeur morale sur ce type de pratique sexuelle qui, lorsqu’elle est consentie librement, n’intéresse pas le droit pénal, force est de constater que ce type de pénétration sexuelle est même parfois refusé par des prostituées. Un tel comportement pouvait donc a fortiori nécessiter de recourir à des professionnelles rémunérées. » On reste pantois devant la qualité du raisonnement : la sodomie peut être librement consentie (sous-entendu entre adultes), mais elle provoque des refus même chez les prostituées donc DSK ne pouvait ignorer qu’il avait affaire à des prostituées quand il pratiquait la sodomie !

A priori, on peut se dire que DSK sache ou non qu’il se livrait à sa luxure avec des professionnelles relève peut-être de la morale mais pas du droit. D’autant que, vu ses émoluments, on ne le voyait guère taxer la gagneuse comme un Dodo-la-saumure. Mais, erreur, bien qu'il ne les eût jamais rétribuées lui-même, s’il le savait, il tirait sciemment un profit de la prostitution, en ne payant pas les prestations : l'une des définitions du proxénétisme. Et surtout, en les accueillant dans un appartement, il mettait un local à la disposition de leur activité, ce qui relève du proxénétisme.

 

Donc trois jours furent indispensable pour entendre les témoignages racontant le calvaire des escorts qui, cependant, quand elles allaient aux USA, à Paris ou ailleurs, se doutaient un peu que ce n’était pas pour un stage de macramé. La sodomie a donné lieu à un de ces témoignages où, au bout du compte, quand il fut demandé au témoin si elle avait refusé, elle répondit que non. Les échanges de SMS où le vocabulaire de l’aveu même de DSK était inapproprié ne furent qu’évoqués, alors qu’ils faisaient des pages de l’ordonnance.

« L'édifice juridique imaginé pour renvoyer Dominique Strauss-Kahn en correctionnelle s'est effondré tout seul, à l'audience, comme un soufflé », nous dit Le Figaro. Si bien que des parties civiles – Le Nid déjà cité et une autre association anti-proxénétisme – ont retiré leurs plaintes contre DSK, non sans que l’avocat du Nid ne se croit obligé de lui faire une leçon de morale et de le traiter de Sardanapale des temps modernes ! Quand les avocats jouent les procureurs…

PS

 

"Ni l'information judiciaire, ni l'audience" n'ont permis d'établir l'infraction de proxénétisme aggravé pour DSK, déclare à l'issue de son réquisitoire le procureur de la République de Lille, Frédéric Fèvre. 17/02/2015

 

Extraits du réquisitoire qui se conclut donc par la demande de relaxe de D. Strauss-Kahn :

La présence de Dominique Strauss-Kahn dans ce dossier a incontestablement donné à la procédure une dimension hors norme. Une dimension politique, médiatique et morale, en plus de la dimension pénale, qui est la seule que nous avons à connaître.

Sans ce prévenu, cette affaire aurait été jugée depuis bien longtemps, dans l'indifférence générale, comme toutes les autres affaires de proxénétisme que nous jugeons chaque année au tribunal de Lille. Dès lors, j'estime que Dominique Strauss-Kahn doit être traité comme n'importe quelle autre personne. Je veux dire par là que sa notoriété ne doit en aucun cas être une présomption de culpabilité.

Monsieur le président, vous l'avez qualifié de l'un des hommes les plus puissants du monde lorsqu'il dirigeait le Fonds monétaire international (FMI). Un homme puissant serait-il nécessairement coupable ?

 

Retenir une définition extensive [du proxénétisme] reviendrait à renvoyer pour proxénétisme tous les hommes qui ont fait monter une prostituée dans leur voiture, réservé une chambre d'hôtel, fait venir une prostituée à leur domicile.

A la limite, que Dominique Strauss-Kahn connaisse ou pas leur statut [de prostituées], je dirais que cela est indifférent. Ce n'est pas la connaissance de la qualité de prostituée qui fait le proxénétisme, mais la réalisation des éléments constitutifs de l'infraction.

 

J'ai été troublé par l'évocation récurrente depuis sa mise en cause, des pratiques sexuelles de Dominique Strauss-Kahn. Oui, troublé. Parce que dans ce dossier, c'est le seul prévenu pour lequel on a poussé aussi loin le souci du détail.

Il ne nous appartient pas d'introduire le moindre soupçon de morale dans le débat judiciaire.  

Il faut en outre se souvenir qu'aucune charge n'a été retenue contre Dominique Strauss-Kahn pour des faits de viols ou de violences. Alors, ne nous trompons pas de débat !

 

Le Monde

 

Rien à voir avec Bygmalion.

Sauf que là, pas besoin d’échafauder de savantes contorsions juridiques pour constater que le plafond des dépenses de campagne présidentielles déjà jugé dépassé par le conseil constitutionnel est du coup pulvérisé.

Que même si le candidat n’est pas coupable – il prétend ne pas s’être rendu compte que ses foucades étaient coûteuses – il est responsable des sommes engagées pour sa campagne. 18 556 175,95 euros de fausses factures, selon les conclusions de l'enquête préliminaire. Soit une campagne au coût total d'environ 41 millions d'euros, bien au-delà du plafond légal de 22,509 millions d'euros, nous dit Le Monde.

Or, quand on sait, qu’un obscur et absentéiste député vendéen, a été non seulement invalidé mais déclaré inéligible, pour avoir non pas dépassé mais réglé directement un peu plus de 5000€ (8,17 % du plafond autorisé), donc sans passer par son mandataire, on se demande pourquoi ce nouveau dépassement de plus de 80% du plafond n’entraîne pas une immédiate inéligibilité.

 

Et que, plusieurs mois après, Jérôme Lavrilleux puisse dire tranquillement qu’il n’a pas été entendu par un juge d’instruction ni a fortiori mis en examen, interroge.

 

D’autant que, s’il a couvert son patron Copé et le candidat, il n’a pas nié les faits.

 

Exigences puériles de Sarko, improvisation et multiplication des meetings font que les coûts s’envolent et qu’Events & Cie – la filiale de Bygmalion – n’étant pas payée n’arrive plus à payer elle-même ses sous-traitants. A quel moment le système de double-facturation est mis en place ? Le patron d’Events, Attal, prétend que c’est au cours de la campagne, Lavrilleux juste après. Qu’importe. La solution consistera donc à imputer une large partie des dépenses de campagne à l’UMP avec des fausses factures de conventions plus ou moins fictives et surestimées. « Soit on refusait et on prenait le risque de ne pas être payés et donc de sauter, sans compter que l'on compromettait l'issue de la campagne, soit on acceptait, sachant que l'on rentrait dans l'irrégularité », explique Franck Attal aux juges. « Il nous a été demandé par l'UMP de facturer 35 conventions » du parti pour des prestations qui ne correspondaient pas à la réalité.

 

Pour Attal, c’est Lavrilleux qui a eu l’idée de ce montage en tant que Directeur adjoint de la campagne et second de Copé à la tête de l’UMP. Pour Lavrilleux « D'après ce que j'en ai compris, l'UMP, en la personne de M. Cesari ou de Mme Liadzé, a fourni à Franck Attal, de la société Event & Cie, une liste de dates et d'intitulés de manifestations afin qu'une facturation qui corresponde puisse être établie avant la clôture des comptes ».

 

Cependant Lavrilleux peut jouer le député européen modêle, tandis que l’instruction de l’affaire Bygmalion avance à un pas de sénateur : 2017 sera là qu’on en sera au même point. Il est vrai que Tiberi, trente ans après des faits avérés de fraude électorale à grande échelle, n’est toujours pas définitivement condamné.

 

 

 

 

 

 

 

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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 07:40

DSK-figaro2.jpgCoïncidence qui ne peut être que fortuite ou, si vous préférez, le fruit du pur hasard, au moment même où le sortant et ses sbires en font des tonnes sur de peu originales prétendues déclarations de DSK Le Figaro révèle les échanges entre l'ex-patron du FMI et les magistrats Lillois qui, à l'issue de cette audition, le mettront en examen pour «proxénétisme aggravé en bande organisée».

 

« Le Figaro [qui dans le chapô de l’article évoque l’article du Guardian] a pu consulter le procès-verbal de la comparution de DSK le 26 mars dans une caserne de Lille. Une longue partie de chats et souris, instructive sur la stratégie des deux camps. Les magistrats tentent d'obtenir que l'ex-ministre reconnaisse avoir participé à un réseau organisé pour satisfaire ses «besoins sexuels» en recourant à des prostitués. Dominique Strauss-Kahn, lui, campe sur sa ligne de libertinage assumé et s'emploie à contester point par point la thèse des juges. »

 

On a droit au verbatim, le Procès verbal en direct avec vous :

- «Fabrice Paszkowski dit que vous n'étiez pas l'instigateur mais que vous étiez content (…) parce que vous aimez le sexe.»

- «Il a raison de dire que je n'étais pas l'instigateur (…) J'étais content comme je le suis généralement quand des amis m'invitent à faire quelque chose.»

- «Ne pensez-vous pas avoir mis en place ce système de complaisance dans votre entourage dans le but de satisfaire vos besoins sexuels?»

- «(…) Non, je n'ai jamais eu le sentiment d'une quelconque forme d'organisation mise en place et encore moins que cette organisation faisait appel à la prostitution.»

 

On peut supposer que notre grand journal d’investigation a tout le reste d’un long interrogatoire. Car, en effet, Le Figaro nous donne tous les détails sur l’organisation des parties fines (partouzes si vous préférez) avec des copies de SMS échangés entre DSK et ses amis libertins. Ne reculant devant rien, la Pravda UMPiste nous apprend qu’en janvier 2010, selon des échanges de SMS, l'ancien leader politique offre un «cadeau» -une prostituée, selon les soupçons des juges- à l'ex-navigateur et peintre Titouan Lamazou.

 

Les enquêteurs sont d’une pertinence incroyable : ayant employé le mot de « copines » dans un SMS, DSK a droit à cette remarque lors de sa garde à vue: « Si nous vous disons que dans le milieu du proxénétisme, “des copines” est le terme voulu par la bienséance pour désigner des prostituées ou des escort-girls, qu'avez-vous à répondre à cela ? » DSK: «Je ne connais pas le milieu des prostituées.» Plus fort encore : « La juge tente un autre biais: « Florence dit que vous étiez un élément très actif du groupe sur le plan sexuel et que vous étiez très intéressé par les “nouvelles venues”, moins par les anciennes. Qu'en dites-vous ? » - «Sur la première partie, c'est un commentaire que je lui laisse sur mon activité (…) Il est vrai que l'intérêt du libertinage repose en partie sur la nouveauté.»

 

La juge Stéphanie Ausbart de fait n’hésite pas à aller au fond des choses… Elle ne doit pas être submergée de dossiers pour, avec deux autres collègues, consacrer tant de temps à une affaire, certes très médiatique, mais qui, sur le plan judiciaire est quand même secondaire.Et si elle instruit à charge et à décharge, le 2e mot doit être pris dans son acception gaillarde plus que juridique.

 

Le Figaro nous a déjà habitué à de tels exploits : il a été ainsi capable, lors d’un interrogatoire totalement illégal, de l’ex-comptable de Mme Bettencourt de publier, soigneusement caviardé, le PV, photocopies à l’appui, de cet interrogatoire. Inutile de trop chercher la source, le procureur chargé à l’époque de l’affaire était Courroye, qui remontait directement le PV au fur et à mesure à l’étage au-dessus, les policiers faisaient de même et Mougeotte était en ligne directe avec le palais.

 

Ce qui est quand même un peu étonnant, c’est que le sortant et Mougeotte osent encore employer un procédé aussi indigne.

 

Décidément, avec Sarko, le pire est toujours sûr !

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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 11:01

DSK 09

 

Le dénouement, au pénal, de l’affaire DSK a relancé le déchaînement de soi-disant féministes et des puritano-moralistes pour qui DSK est coupable, forcément coupable ! Les mêmes, aidés du Guardian, de dénoncer les discours indécents du PS. Car il est indécent de se réjouir de voir un ami bénéficier de l’abandon de charges, qui pouvaient lui valoir plus de 70 ans de prison. Et d’aucuns de souligner que cet abandon ne signifie pas innocence. Ce qui rend donc nulle la présomption d’innocence qui veut dire que tant qu’on n’a pas prouvé sa culpabilité, tout accusé est innocent. Et peu ont lu le rapport de Cyrus Vance, en restant aux résumés de la presse.

 

DSK 02 D’entrée, le Procureur donne la clé de cette demande faite au juge d’abandonner l’inculpation n° 02526 2011.

« Les preuves physiques, scientifiques et d'autres natures, indiquent que l'accusé a engagé un acte sexuel précipité avec la plaignante, mais elles ne permettent pas de dire si l'acte a eu lieu sous contrainte et sans consentement. » « la preuve de ces deux éléments essentiels (…)  ne peut reposer que sur le témoignage de la plaignante lors d'un procès. ». « Que des individus aient menti dans le passé ou commis des actes criminels ne fait pas nécessairement d'eux des gens indignes de notre confiance et cela ne nous empêche pas de les appeler à la barre des témoins durant le procès. Mais, quelle que soit la réalité des faits dans cette affaire, le nombre et la nature des mensonges de la plaignante nous empêchent de faire confiance à sa version des faits au-delà de tout doute raisonnable. Si nous ne pouvons la croire sans douter, nous ne pouvons pas demander à un jury de le faire» « Au cours de chaque entretien avec des procureurs, alors qu'il lui était simplement demandé d'être sincère, elle ne l'a pas été, que cela soit sur des détails ou sur des faits importants ». « Cette tendance à dire des contre-vérités ne date pas des contacts de la plaignante avec le bureau du procureur. (…) Tous ces mensonges devraient, évidemment, être révélés au jury durant un procès, et leur accumulation aurait un effet dévastateur. »

Les élucubrations de Marc Weitzman (Libé 26/08/11) tentant d’expliquer ces contre-vérités par « un réflexe de soumission » ne tiennent pas quand elle donne trois versions d’un même fait, par exemple.

 

DSK arrete  En effet, après un long plaidoyer pour justifier l’inculpation de DSK, son emprisonnement puis sa mise en liberté très surveillée, Cyrus Vance insiste sur « Les incessants récits contradictoires de la plaignante sur l'incident », en fait sur ce qu’elle a fait juste après. Trois versions, donc, dont la première, fausse, avait été faite sous serment devant le « Grand jury ».  Dans la première, sortie de la suite, elle était restée prostrée dans un couloir, mais plus d’un mois après, nouvelle version : du coup elle avait été faire le ménage dans la chambre voisine (aspirateur, nettoyage de miroirs et meubles). Dernière version : les clés électroniques apprennent qu’elle n’a fait qu’un passage éclair dans une autre chambre, avant de revenir dans la suite.

 

Le procureur, à l’occasion d’une note, relève que la plaignante –présentée par certains médias comme quasiment inculte -  possède bien l’anglais (« la plaignante a fait la démonstration de sa capacité à parler et à comprendre l'anglais au cours de plusieurs entretiens avec les enquêteurs et les procureurs »).

 

Mais bien plus que ces variations sur la suite du viol présumé, ce qui a visiblement fait battre en retraite toute l’équipe du procureur, ce sont les récits du viol subi en Guinée :

« le 16 mai 2011, la plaignante a indiqué qu'elle avait déjà été violée par des soldats qui avaient envahi sa maison en Guinée. Elle a donné des détails précis sur le nombre et la nature de ses assaillants et la présence de sa petite fille de 2 ans durant la scène qui, a-t-elle dit, a été enlevée de ses bras et jetée à terre. Elle a identifié certaines cicatrices visibles sur elle, qui selon elle proviennent de l'attaque. La plaignante a raconté le viol avec beaucoup d'émotion et de conviction : elle a pleuré, parlé avec hésitation, est apparue – chose qu'on peut comprendre – bouleversée, et pendant la première audition, elle a plongé son visage entre ses bras posés sur la table devant elle. Lors d'entretiens ultérieurs menés les 8 et 9 juin 2011, la plaignante a avoué aux procureurs qu'elle avait entièrement inventé cette attaque. Lorsqu'on lui a demandé pourquoi, elle a d'abord dit qu'elle avait menti sur ce viol collectif parce qu'elle avait inclus ce fait dans sa demande. Lorsqu'elle a été confrontée au fait que sa demande d'asile écrite ne mentionnait pas de viol collectif, elle a assuré avoir inventé le viol collectif, comme d'autres détails de sa vie en Guinée… » (extraits du rapport).

DSK 08

Plus donc que les versions multiples de la suite de l’agression, plus que tous les mensonges de la plaignante ici ou là (et qu’à chaque fois ses groupies d’un jour peuvent chercher à justifier, mais un ça va, beaucoup ça ne tient plus la route), c’est bien le prétendu viol en Guinée qui n’est pas passé : « Dans deux entretiens, par exemple, la plaignante a évoqué de façon saisissante, et avec de nombreux détails, un viol dont elle aurait été victime dans son pays d'origine, viol dont elle admet aujourd'hui qu'il a été entièrement inventé. ». Car Cyrus Vance a été pris au jeu.

 

DSK libre   N’en déplaise aux pseudos féministes et aux Torquemada de tout poil, que DSK soit un richissime blanc et que la plaignante soit une pôv noir’, ce n’est pas la fortune du premier qui a rendu le témoignage de la seconde inaudible mais « le fait qu'elle ait précédemment convaincu des procureurs et des enquêteurs aguerris qu'elle avait été la victime d'une autre agression sexuelle, sérieuse et violente – mais fausse –, avec la même attitude qu'elle aurait sûrement eu au procès ». Et le cirque médiatique organisé par l’avocat de la plaignante – sketch, visiblement répété, à la télé où la plaignante simulait, se prenant les seins, la brutale agression du « chimpanzé en rut » - a dû achever de convaincre le procureur qu’elle n’était absolument pas fiable.

 

Comme quoi, Mmes et MM les lyncheurs de la 25e heure, il n’est pas interdit de se documenter avant d’émettre vos imprécations.

 

DSK a certes commis une gigantesque connerie. Il l’a payée cash. Arrestation honteuse des flics nouillorquais, prison : une mise à mort médiatique. Démission forcée du FMI. Ruine de ses éventuels espoirs d’emporter la primaire de gauche… Mais la justice pénale de l’état de nouillorque en abandonnant  ses poursuites a établi son innocence.

 

 

P.S. Chaque article sur le cas DSK provoque, outre l'indignation des moralistes, des commentaires disant le ras-le-bol de cette histoire. Or j'ai commis quelques articles sur un nouveau truc, baptisé "le +" sur le site du Nel Obs : l'un sur le budget de l'Elysée a atteint 715 lecteurs, un autre sur le drame norvégien 870, celui sur la Laïcité 1115, mais celui sur L'affaire DSK/Banon 19 990 !

 

Pour compléter :

«Toutes les femmes journalistes n’ont pas été harcelées par DSK»

Par Nathalie Raulin, (Libération) , Virginie Malingre, (le Monde) et Nathalie Segaunes, (le Parisien)

 

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