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5 octobre 2017 4 05 /10 /octobre /2017 16:20
Raquel Garrido : sottises et cotises

Cotises retraite en retard et déclaration hardie sur le foute, Mme Garrido, l’insoumise, est sur tous les fronts.

Donc voilà une dame qui va assister à un match opposant le PSG-Qatar au Bordeaux-M6. Les qataris étant beaucoup moins chiches (et surtout nettement plus pézus) que la petite chaîne M6, le PSG alignait plus de millions sur le terrain que ses adversaires girondins. Ses joueurs ont aussi aligné les buts.

Pendant ce temps Amiens, le Petit Poucet du championnat, pour reprendre un cliché cher aux journalistes sportifs, recevait Lille. Et une barrière de la tribune où était parqué les supporters lillois s’est effondrée, ce qu’apprenant, à la sortie du Parc des Princes, la dame s’est empressée de touitter : "J'ai assisté au match #PSGFCGB événement qui coûte des millions tandis qu'à #ASCLOSC une tribune s'effondre. Cherchez l'erreur".

Raquel Garrido : sottises et cotises

D’où un débat débile et néanmoins bolloréen avec Thierry Solère, décrit par l’Huffington Post, où l’opposant à la dame, en sort à son tour une du même acabit sur Irma et Saint-Tropez.

Sauf que, outre le fait que les victimes étaient toutes sorties de l’hôpital le lendemain, le stade d’Amiens appartient à la ville d’Amiens (comme le Parc des Princes appartient lui à la ville de Paris). Donc la comparaison entre les millions sur le terrain de l’un et les maigres fifrelins de l’autre n’ont rien à voir avec l’état des infrastructures du stade. Si défaut de la barrière il y avait, ce ne serait pas le club qui aurait à en répondre, mais la ville.

Raquel Garrido : sottises et cotises

Question erreur, le vilain palmipède en a dévoilé une belle, de la dame, mais du coup sans sa casaque Bolloré, ni sa casquette porte-parole FI, mais dans sa robe d’avocate. Erreur, ou plutôt oubli.

Aussitôt, la meute insoumise s’est déchaînée sur touitteur et en des termes très proches de ceux des fillonistes naguère quand le vilain Canard révélait les emplois fictifs de son épouse et de ses gniards. Ainsi a-t-on eu le Canard sous la coupe de l’Elysée (sans doute le fameux cabinet noir).

D’autres arguaient que la dame se pénalisait elle-même pour sa future retraite, oubliant quand même que notre système n’est pas par capitalisation, mais par répartition, donc que les mauvais payeurs pénalisent les caisses versant les pensions des retraités.

Puis, c’est devenu un non évènement, puisque l’avocate distraite avait négocié un échéancier pour éponger son retard. Alors même que cet accord confirmait l’information de l’hebdo satirique !

Raquel Garrido : sottises et cotises

Et enfin, cerise sur le gâteau, la caisse nationale du barreau français de publier un démenti qui méritera de rester dans les annales de la faux-culterie. « Des informations circulent sur les réseaux sociaux et dans la presse depuis deux jours, mettant en cause un avocat et par voie de ricochet, la CNBF, en ce qu’elle n’assumerait pas ses missions de recouvrement. Ces informations sont inexactes. La CNBF, ses élus et ses salariés, sont tenus au secret professionnel : aucune autre information ne sera donnée. » En quoi lesdites informations – non citées – sont-elles inexactes, nul ne le saura, secret professionnel oblige.

Comme on peut s'en douter ce "Never all" est un compte parodique.

Comme on peut s'en douter ce "Never all" est un compte parodique.

Si démenti il devait y avoir, il tenait en quelques mots : Mtre Garrido n’a aucun retard de versement à notre caisse.

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8 août 2017 2 08 /08 /août /2017 16:04
Neymar à bout !

Marre de tout ce tintamarre sur Neymar : un cauchemar !

Il n’empêche que le cher – c’est le cas de le dire - Neymar da Silva Santos Junior a déclenché une guerre idéologique de haute volée, comme on en raffole dans notre hexagone. D’un côté les #Neymarfans, de l’autre les #Neymarhaters.

Or donc, pour les quelques lecteurs – et plus sûrement lectrices – qui n’auraient pas suivi, le Neymar est un fouteux brésilien, qui jouait à Barcelone et que le PSG vient de récupérer moyennant la modique somme de 222 Millions d’euros, plus sans doute une bonne vingtaine d’autres de commissions diverses.

Ce transfert pulvérise tous les records, puisque, sauf erreur, le précédent, se situait à moitié moins avec Paul Pogba.

Dans cette foire aux bestiaux, certains clubs font leur beurre. Ainsi de Nice qui récupère des canassons caractériels – Ben Arfa, Balotelli – et les remet en état de galoper. Ainsi de Monaco, où l’excellent entraîneur débourre des yearlings, sur lesquels l’oligarque russe qui possède le club se fait des couilles en or ; ainsi d’un Anthony Martial vendu à 18 ans 100 patates comme aurait dit Tapie ; et le jeune M’Bappé risque aussi de s’envoler vers des cieux étrangers à des sommes astronomiques.

En face, les clubs britiches assis sur des droits télés colossaux, les deux grands d’Espagne Real et Barça – enfin pour le 2e, nationaliste catalan, on ne sait plus – riches de leurs ‘socios’ et de leurs dettes, plus le Bayern de Munich, vont se disputer des joueurs.

Dans cette cour des gros, seul le PSG, en France, est capable d’y aller de ses chèques. Ainsi a-t-il surpris d’entrée, quand il est passé sous la coupe du Qatar, en achetant un certain Pastore, 40 briques, joueur talentueux certes, mais d’une fragilité extrême. En principe, ces clubs sont soumis à ce qu’on appelle le fair-play financier – ne pas dépenser plus qu’ils ne gagnent, avec quand même une tolérance de 45 Millions ! On serait curieux de savoir par quelle gymnastique arithmétique le PSG va entrer dans ce cadre.

Neymar à bout !

Alleluia ont chanté les amants du PSG. Ceux qui rêvent depuis l’arrivée des princes gaziers, de voir enfin leur club accéder à la première marche européenne.

Mon préféré dans ce chœur est un certain Bruno Roger-Petit qui a une double casquette : chroniqueur politique à Challenges et sportif au Figaro.

Avec un esprit de synthèse qui l’honore, il réussit à se coiffer des deux casquettes à la fois (avec le risque que les deux visières se transforment en œillères) avec cet inoubliable article : La cravate et le costume de Neymar : une leçon pour les députés français anti-Neymar. « Ce dress code affiché ce vendredi par Neymar en dit long. (…)  Neymar et le PSG ont joué la classe. L'élégance. Le mousse et pampre qui sied à ceux qui font carrière dans l'international. On ne signe pas au PSG pour y jouer les zazous, Neymar n'est pas un député français de la France insoumise. » Il ne faudra pas moins de 3500 caractères à notre prolixe éditorialiste pour nous dire et redire… la même chose. Mais comme il ne recule devant aucune outrance, dans un autre article, tout aussi logorrhéïque, le souvenir du sacre de Reims et le récit de la fête de la Fédération sont convoqués pour célébrer l’arrivée de ce Messie, qui quitte Messi !

Et emporté par sa fougue oratoire, notre BRP lance : « Il y a plus d'optimisme et de foi en l'humain dans un stade de football que dans un meeting de Mélenchon, c'est ainsi. (…) La venue de Neymar, électrochoc de haute intensité, peut générer un cercle vertueux économique qui ne peut que profiter à tous. Neymar en France, c'est relancer l'industrie du spectacle football, et générer par effet collatéral quelques milliers d'emplois, ici ou ailleurs, y compris de ces petits emplois de proximité qui font tant défaut à la France. » On ne me soupçonnera guère de melenchonnisme aigü, mais, si j’ai souvenir d’un Mélenchon s’en prenant à un journaliste de France Info du haut de son estrade marseillaise, je ne me souviens pas de bombes dites agricoles ponctuant ses tirades, ni de bagarre générale sur ladite estrade. Quant aux emplois de proximité veut-il parler de vendeur à la sauvette de fausses reliques du joueur thaumaturge ?

En face, ceux qui tel le cher Alexis Corbière, de la France insoumise, s'offusquent de ces sommes faramineuses. « C’est un scandâle ! » aurait dit Marchais. Moins succinct Corbière affirme  "Je ne trouve pas ça sain (...), alors qu'un scientifique, un grand médecin, touche des sommes n'ayant rien à voir avec ce que touche un footballeur, même si on aime le foot. On peut avoir un point de vue moral. Est-ce que ce n'est pas la vitrine d'un monde fou ?"

Et plus ou moins humoristiquement, d’autres comparent les 220 M avec des produits divers et variés : 3 Airbus 320, 16 000 bouteilles de Romanée-Conti 2006 et je ne sais combien d’hl de bières pression…

Neymar à bout !

Mais, histoire de mettre la honte – et de se donner aussi bonne conscience – certains n’hésitent pas à exhiber le montage qui tue et asséner qu’avec 1 € par jour on peut nourrir une personne sous-nutrie, ce qui veut dire qu’avec les 222 millions du transfert on aurait pu secourir 610 000 affamés pendant un an. Et un idéologue convaincu de commenter « Si les Qataris peuvent acheter Neymar ce prix, c'est parce qu'on laisse la famine se développer dans le monde, parce que le monde repose sur un modèle politique et social tel qu'il est normal que des enfants aient faim en même temps que des Neymar existent. »

Inutile de timidement glisser que si nos princes du PSG n’avaient pas acheté Neymar, ils n’auraient pas pour autant versé leurs gazo-dollars à des œuvres caritatives. Et, je ne sache pas que le Barça, bénéficiaire du magot, ait l’intention de le faire.

Mais on atteint les sommets quand un indigné, après avoir lui calculé que Neymar avec son modeste salaire de 50 briques annuelles allait gagner 3 smics de l’heure (et comme il doit nous prendre pour des demeurés, il ajoute 1 smic toutes les 20 mn), nous balance une diatribe pas piqué des vers. « Des sommes à mettre en parallèle avec l'insuffisance des rémunérations des médecins (?), des infirmières, et plus globalement de tous ces gens qui se lèvent chaque matin pour assumer des fonctions de service public. » et comme dans son genre il ne cède rien à la logorrhée de BRP, il nous remet les PME, EDF et SNCF, les bacheliers sans fac, les collectivités locales, les APL et la CSG ! Et la lutte finale pour conclure !

Comme je manifestais, dans un commentaire osé, mon ironie, il me fut rétorqué : « Ça changera un peu les revenus des infirmières si on met 220 millions d'euros afin de commencer à payer les millions d'heures supplémentaires cumulées depuis les 35 heures de Martine Aubry, jamais perçues dans le public et dans le privé et aggravées dans le service public hospitalier par la politique à la calculette des ARS, gérées par l'épicerie Picsou de Marisol Touraine… ».

Je dois avouer ne toujours pas comprendre comment les 220 Millions des qataris, par un coup de baguette magique, viendraient payer les HS en souffrance – c’est le cas de le dire – de nos infirmières.

Tout cela est un brouet idéologique au goût habituel d’anti-socialisme aigre, dont témoigne cette « épicerie Picsou » comme si Mme Touraine, dans son ex-Ministère, dormait sur un tas d’or !

Pour conclure, rien ne vaut une Pensée de Pipin, notre nouveau Pascal !

Neymar à bout !
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10 juin 2016 5 10 /06 /juin /2016 07:59
Haro sur Aurier

26/09/2016 Epilogue provisoire, Aurier a écopé de 2 mois de prison ferme - peine particulièrement sévère - mais fait appel.

 

Aurier, un fouteux parisien, s’est fait gauler, à la sortie d’une boîte de nuit, par une BAC en vadrouille. Et les médias de reprendre – et prendre pour argent comptant – en boucle la version policière !

Serge Aurier, la rechute, titre Le Monde et, en parcourant les gazettes, on trouve aussi  Décidément, Serge Aurier n’a pas fini de faire parler de lui,  Ce nouvel épisode devrait une fois encore jeter l'opprobre sur Serge Aurier, Serge Aurier a encore fait des siennes, Serge Aurier arrêté ce matin après un nouveau pétage de câble, Le footballeur s’offre encore une superbe publicité…

Pour ceux qui ne suivrait pas le foute, précisons que Serge Aurier, franco-ivoirien, est un défenseur du Paris-Saint-Germain (PSG), le grand club parisiano-qatarien. Il s’était distingué en insultant joyeusement son entraîneur et quelques-uns de ses coéquipiers. D’où les titres ou commentaires sur la rechute.

Le brave garçon donc, le lundi 30 mai, à 6h du matin, sortait d’une boîte de nuit parisienne et grimpait dans un beau véhicule qu’un voiturier venait de mettre devant la sortie. Il était passager. Le conducteur et deux jeunes femmes l’accompagnaient. Une patrouille des célèbres brigades anti criminalité (BAC), pour une raison non précisée, décide de procéder à un contrôle d’identité.

  Le joueur et le groupe de personnes avec lequel il se trouvait ont insulté une patrouille de la BAC, écrit L’équipe, le lendemain.

La version des faits par PurePeople (ça ne s’invente pas) vaut son pesant de cacahuètes. « Après les premiers éléments rapportés par Europe 1, la station RTL a précisé en exclusivité les circonstances – peu flatteuses – de l'incident qui a opposé le footballeur du PSG, "alors sous l'emprise de l'alcool" (une alcoolémie de 0,27 g/l est évoqué(sic)*), à des agents de la brigade anti-criminalité (BAC) de nuit rue de Ponthieu. Ces derniers ont entrepris de contrôler les passagers d'un Porsche Cayenne immatriculé en Belgique qui bloquait la circulation : à son bord, quatre occupants, deux hommes et deux femmes, dont Serge Aurier – le seul à refuser d'obtempérer. "Quoi ? Vous voulez quoi ? C'est bon, laissez-nous. Ne me parlez pas, ne me touchez pas. Vous êtes qui pour me contrôler ? Je ne descendrai pas", aurait répliqué le footballeur aux sommations des agents de la BAC qui lui demandaient de descendre, assénant même un coup de coude dans le thorax de l'un d'entre eux. Une plainte a été déposée, indiquait dans la matinée France Info. »

Et les trois autres personnes, elles, sont disculpées.

  Aurier aurait été placé en cellule de dégrisement* puis a eu droit à plus de 24 h de garde à vue : combien de fonctionnaires, comme ils disent, ont été mobilisés pour cette histoire ? A l’issue de cette garde à vue, il a été renvoyé devant le tribunal correctionnel pour «violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité» le 26 septembre. Car l'agent se disant victime d’un coup de coude a obtenu un certificat d’incapacité totale de travail (ITT) d’un jour !

Ce qui est  assez significatif d’un certain journalisme, c’est que la version policière est reprise, sans même l’ombre d’un soupçon d'un brin de léger doute.

Comme si la rébellion n’était pas jamais invoquée abusivement par des policiers de la BAC. Or, les statistiques montrent que le nombre de plaintes de policiers pour outrages et rébellion a explosé (rien qu’entre 1995 et 2008, sous Sarko, + 108%). L'interprétation de la notion d'outrage est très vaste : un simple regard jugé "narquois", un geste qui exprime "le dédain ou le mépris" peuvent suffire. Le délit d'outrage, quand il est adressé aux policiers, a ceci de particulier qu'il est constaté par celui à qui il est adressé.  Il y a rébellion même si l'action de la personne dépositaire de l'autorité publique était illégitime. Et précisons qu’en cas d'outrage et/ou rébellion, les policiers qui se portent partie civile obtiennent souvent des dommages et intérêts : en l’occurrence, Aurier, qui ne doit pas être au RSA, est un bon client !

Une fois Aurier libéré, il a pu contester ces allégations, appuyé par les trois autres interpellés.  Et il a, lui aussi, porté plainte pour coups et blessures**. Avec, d’après L’équipe, « l’aide précieuse d’un témoin tiers, c’est-à-dire quelqu’un n’étant lié à aucune des deux parties. Un individu, ayant assisté à la scène, se serait manifesté, il y a peu, et il semblerait que son témoignage aille dans le sens du Parisien. » Mais nos journalistes d’investigation, si prompts à se faire les porte-voix des agents de la BAC, n’ont pas cherché à entendre la version de ce témoin, ni même celle des autres passagers du Cayenne ou encore d’Aurier lui-même.

Reste la question première : qu’est-ce qui justifiait ce contrôle de la part de la BAC ? On conviendra qu’obliger tout le monde à descendre d'un véhicule gênant pour un contrôle d’identité n’est pas la meilleure façon de faciliter la circulation entravée. Ne serait-ce pas, comme pour John Mensah, à Lyon, en 2008, déjà avec une BAC, du délit de blackitude en grosse voiture ? Mais, contrairement à Mensah, Aurier n’a pas eu l’appui de son club.

Et il est probable que la parole des policiers, comme le plus souvent dans ces histoires d’outrages, l’emporte sur celles des témoins et que l’Aurier se retrouve lesté d’une amende et de conséquents dommages et intérêts !

 

* Outre le fait qu’Aurier n’était pas au volant, ce taux est à peu près la moitié de celui autorisé pour un conducteur : 0,50g !

 

**  Lors de sa garde à vue, il a fait constater par un médecin une blessure au front et une autre à la lèvre inférieure..

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11 avril 2015 6 11 /04 /avril /2015 15:55
Ibrahimovic, intermittent du spectacle

Le pays de merde a suspendu Ibrahimovic pour quatre matches. Un sous-ibra de Marseille, Payet, aussi caractériel que lui, mais vingt cm en dessous, en a récolté deux. PSG et OM ont donc décidé de mesures de rétorsion à l’encontre… de leurs joueurs qu’ils vont surpayer à ne rien foutre ? Mais NON, à l’encontre de Canal + dont ils palpent joyeusement une partie des droits versés pour avoir l’honneur de les filmer !

 

Cassons le thermomètre qui a  révélé notre fièvre.

En effet, ce sont les caméras de la chaîne cryptée, comme on dit, qui ont montré le grand tatoué, Zlatan, en train de proférer des propos qui seraient indignes s’ils n’étaient débiles. Et de façon ostentatoire, sachant pertinemment qu’il était filmé tous pectoraux dehors. Pour le petit Payet, il faut être plus nuancé : s’il n’invite pas les arbitres à aller aux WC mais les traite de sodomisés (injure assez courante à Marseille où les chœurs retentissent pour clamer qu’on sodomise le PSG, ce qui n’a pas été tout à fait le cas au dernier OM-PSG), il ne plastronne pas devant la caméra.

 

Or, le PSG oublie un peu qu’il a lui-même donné à la commission de discipline le film de la caméra de vidéosurveillance des couloirs,  ayant permis de condamner Brandao, le Bastiais, coupable d’une sauvage agression, sur Thiago Motta, dit ‘le chambreur’. Et l’OM oublie que  Payet ne peut bramer son ire que parce que les caméras de Canal+ ont révélé que le ballon avait passé la ligne de but lyonnaise, ce que personne sur le terrain n’avait pu voir, ni lui, ni les arbitres.

 

Faut-il ajouter que dans les deux cas, si fautes d’arbitrage il y a, elles sont antérieures à celles qu’ils dénoncent.

A Marseille, l’arbitre eût dû siffler une faute de De Campos sur le gardien au sol (deux pieds en avant, ça ne se fait pas).  Et, à Bordeaux, l’arbitre aurait dû revenir à la faute commise par… Ibrahimovic !  Ce qui n’a pas empêché l’abruti de continuer à en faire des tonnes sur cet arbitre qui aurait commis la faute suprême en ne sifflant pas Carasco qui reprenait une passe d’un partenaire à la main. Et d’oser dire, maintenant, que ses mots ne s’adressaient pas à l’arbitre. Comme disait mon grand-père, il vaut mieux entendre cela que d’être sourd.

Et miracle, Zlatan a zlatané trois buts en coupe de France contre Saint-Etienne. Honte donc à tous les ceusses qui doutaient un peu du grand homme. Et de fait deux buts splendides. On ne mégottera pas en arguant qu’en première mi-temps, le géant au rictus pas doux n’avait rien branlé, comme souvent. Et on ne rappellera pas que, devant Chelsea, son seul exploit fut, pour une fois qu’il faisait l’effort d’essayer de récupérer un ballon perdu, de se faire expulser  pour une faute stupide. Ni qu’au ratio rémunération/buts et passes décisives confondues, Ibrahimovic doit être loin dans le classement. Il ne doit y avoir que Gourcuff, hélas, pour le battre.

 

Qu’on arrête de nous seriner sur le grand joueur qui a le droit d’être totalement caractériel à cause de son talent.

Certes Ronaldo, mais un cran au-dessus pour le talent, est parfois irritant. Suarez, dit le cannibale, est souvent cité, mais lui s’en prend aux adversaires pas aux partenaires, ni à l’arbitre. Il se peut que dans le secret du vestiaire barcelonais Messi soit invivable. Sur le terrain et dans les couloirs du Camp Nou il n’en est rien. Et il est rare, dans ce qu’on voit des matches étrangers, d’assister à cet assaut de l’arbitre dès qu’il prend une décision litigieuse.

 

Une Ligue de foute poutinienne

Le plus grotesque dans l’histoire est la décision con-certée de l’OM et du PSG de boycotter les journalistes de Canal+, avec l’appui d’une Ligue du Foute professionnel, qui a une conception  très poutinienne de la liberté de l’information. En effet, pour elle l’attributaire ne doit pas « promouvoir des scènes contraires à l’image du football (attitudes inappropriées des acteurs ou des spectateurs) ». Autrement dit, c’est d’ailleurs ce qui s’est passé, ne pas montrer les images du drame du Heyssel. Un match interrompu à cause de voyous ? on n’explique rien. Un arbitre qui expulse un joueur pour attitude inappropriée à son égard, on filme la pelouse. Un entraîneur, modèle Girard, qui s’en prend à un autre arbitre, même cause, même effet. Car , il ne faut « pas dévaloriser l’image de la Ligue 1, des clubs, de la LFP et du football professionnel » !

 

Une conception qui, transposée sur d’autres plans, donne un peu froid dans le dos. Ce qui compte donc pour cette LFP, c’est non pas de lutter contre les « attitudes inappropriées », mais de ne pas les montrer !

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2 mars 2010 2 02 /03 /mars /2010 21:27

supporters PSGC’était… quand déjà ? en 1985 peut-être : mon regretté ami Paulo m’avait convaincu de l’accompagner au Parc-des-Princes. Le PSG, en matchs d’avant-saison, organisait un petit tournoi avec des équipes européennes. Nous nous étions retrouvés dans une tribune aux trois quarts vides, mais avec, tout en haut, une centaine d’individus habillés de cuir noir. Le premier match du tournoi allait s’achever, des joueurs s’échauffaient pour le suivant.  Alors que quelques-uns d’entre eux, dans une série de petits sprints, arrivaient au pied de notre tribune, la clique se mit à dévaler les gradins jusqu’au bord en gueulant des injures contre un joueur noir du… PSG. Cette bande de nazillards était censée faire partie des supporters du… PSG !

 

 

Ça me changeait du stade Bessonneau où on allait encourager le SCO : les spectateurs angevins étaient capables d’applaudir un beau geste de l’équipe adverse ; ça a dû leur passer.

 

 

supporters PSG3  Car depuis, à cause de prétendus groupes de supporters dont les nazillons du « kop de Boulogne » sont les prototypes, mais par la faute aussi de la lâcheté des dirigeants des clubs qui les ont laissé prospérer aux dépens des clubs (ainsi à Marseille, ont-ils le quasi monopole des abonnements populaires, d’où des luttes entre eux pour augmenter leur part de marché), la situation ne cesse de se dégrader. A de rares exceptions près – peut-être encore les Lensois – les prétendus supporters ne supportent plus leur propre équipe ; ils insultent leurs joueurs, caillassent leurs voitures. Et, quand ils n’ont pas les abrutis du camp d’en face pour une belle baston, et bien ils se battent entre eux ! Chaque match ou presque mobilise autant de CRS ou gendarmes mobiles qu’un voyage en province de celui qui fait président.

 

supporters PSG4  Le dernier « classico » - pure invention journalistique, les rencontres OM-PSG n’ayant aucun rapport avec celles opposant Real et Barça, ni pour la qualité de jeu, ni pour l’ambiance – a vu les marseillais refuser de monter à Paris. Donc les parisiens ont dû se contenter de se cogner entre eux. Une centaine des plus abrutis du « kop » de Boulogne sont venus provoquer ceux d’en face, la tribune d’Auteuil. Bêtise suprême, car le rapport de forces était en leur défaveur et ils ont piteusement battu en retraite, laissant l’un des leurs à demi-mort.

 

supporters PSG7  Ce kop, entre autre exploit, s’était distingué, lors d’une finale de la coupe de la Ligue, opposant PSG à Lens en 2008, en déployant, sous les yeux de 35 000 Nordistes, qui avait fait le voyage jusqu’à Saint-Denis, une banderole haineuse : “Pédophiles, chômeurs, con-sanguins : bienvenue chez les Ch’tis”. Ce genre de gentilles agaceries n’était pas inédit : Lyon et Saint-Etienne font un concours dans le style « plus ignoble, je meurs ». Et les Marseillais font aussi preuve d’imagination quand ils accueillent le PSG, ponctuant la rencontre de sonores « Paris, on t’enc… ».

supporters PSG8  Ce qui fit dire à un journaliste de Libé que l’indignation était peut-être surjouée. « Que s’est-il passé de plus grave samedi soir à l’occasion ou en marge de la finale de la Coupe de la Ligue entre le Paris Saint-Germain et Lens, au Stade de France ? La désormais fameuse banderole : «Pédophiles, chômeurs, consanguins : bienvenue chez les Ch’tis» ? Ou les agressions racistes et les jets de bière dont ont été victimes, à la station Saint-Michel, des passagers noirs du RER de la part de supporteurs du PSG qui poussaient des cris de singe ? »

 

 

supporters PSG6 C’est encore Libé qui, en 2005, analysait ce qu’il appelait « Guerre en tribunes ». Car au point de départ, il s’agit déjà d’une bagarre entre parisiens en déplacement au Mans : « "Une embrouille sans queue ni tête entre deux types bourrés", tous les deux supporters du PSG, selon un témoin. Un des «Boulogne Boys» (de la tribune dite «Boulogne») contre un membre des «Tigris Mystics», un des groupes du «virage Auteuil», la tribune opposée. Le différend se réglera à 2 heures du matin, après le retour en bus, à coups de lance-fusée, de bouteilles et de barres de fer, devant le siège du club parisien. »

Ce 1er affontement allait être suivi d’autres : « Le 1er octobre 2005, jour du match contre Nantes, dès 11 heures, "150 indépendants chargés, bourrés, organisés, attendent dans les rues autour du stade pour faire la chasse aux Tigris", rapporte un témoin. Ces derniers ne viendront pas, refoulés par mesure de sécurité. Autour du Parc, l'ordre règne : bras levés, chants natios, jeunes Noirs et Arabes ratonnés. Pas moins de 85 hooligans sont interpellés, pour la plupart relâchés quelques instants plus tard. »

 

Le ministre de l'Intérieur, de l’époque, promettait de «débarrasser nos stades des voyous».

 

Mais encore mieux le 30 octobre, «cinq heures avant le match, 100 hooligans fichés, hors catégorie, sont là. Des fous. Et l'AJ Auxerre, qui veut faire du chiffre, leur a vendu des places à 6 euros. Juste pour remplir les tribunes.» En plein match, les «hools» traversent sans encombre le stade champêtre de l'Abbé-Deschamps pour bombarder la tribune visiteurs, où siègent les Tigris : sièges, boulons, et même des cuvettes et carreaux en faïence arrachés dans les toilettes du stade, retrouvées atomisées. Sous l'oeil de Canal + et de TF1. «Quand il n'y avait plus de Tigris, ils ont cherché les Beurs dans le stade. Après, ils ont chargé les CRS avec des barrières en métal. On n'a pas eu de mort, mais on n'en est pas loin.» Une aimable soirée de football, qui se conclut sur le score de zéro interpellation. »

 

 

Libé, toujours en 2005, décrit les deux tribunes : « A droite : le Kop de Boulogne, fief historique des supporters parisiens. En haut de la tribune, les associations officielles avec, au premier rang, les Boulogne Boys. A l'étage d'en dessous, la section «R2», celle des fachos pur jus, pratiquants assidus du salut nazi et du cri de singe. A divers endroits de la tribune, les «indépendants» et hooligans rompus à la guérilla des stades. Des tribus distinctes, mais une tribune «nationaliste». […] Noirs et Arabes n'y sont pas les bienvenus, orientés vers d'autres tribunes par les stewards du club eux-mêmes. Mesure de sécurité. «[…] Quand on vient des cités, on va à Auteuil..

supporters PSG9  De l'autre côté de la pelouse, et aux antipodes : le virage Auteuil, ses vapeurs de shit et ses groupes ultras plus «cosmopolites et racailleux», dit un habitué. […] En première ligne : les Tigris Mystics, 500 encartés, considérés comme un «bon groupe» par ses voisins d'Auteuil. Mais un peu trop «hégémonique» et remuant. «Chez les Tigris, il y a des mecs extrêmement violents, aussi cons que ceux d'en face, estime un proche du club. A Boulogne, il y avait des "sales Noirs", des "sales Arabes". Maintenant, on entend aussi des "sales Français".»

 

Et l’article décrit bien aussi la lâcheté des dirigeants qui cèdent devant le lobby des ultras en limogeant un responsable de la sécurité trop zélé ! « Les différentes directions du PSG ont toujours plus ou moins toléré la présence de groupes extrémistes et violents à Boulogne, allant parfois jusqu'à employer certains de leurs membres. »

 

supporters PSG4.JPG5  Après le dernier épisode gageons que le kop boulogne avec ses "Crânes rasés, autocollants lepénistes placardés sur les murs, Marseillaise ponctuée par des «Bleu Blanc Rouge, la France au français», et pourtant non je ne vous décris pas là un meeting du Front National mais bel et bien l’ambiance du Kop le plus controversé de France. Bienvenue à Boulogne, la seule tribune garantie 100% blanche en France.", comme le décrit Sportvox, va, non seulement pouvoir continuer de sévir, mais jouer les martyrs.

 

Et, gageons que ces nazillons vont continuer de sévir en toute impunité, soutenus non pas seulement par les souchiais, mais aussi par les pseudos-laïques !

 

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Nota Bene

Le deblog-notes, même si les articles "politiques" dominent, essaie de ne pas s'y limiter, avec aussi le reflet de lectures (rubrique MLF tenue le plus souvent par MFL), des découvertes d'artistes ou dessinateurs le plus souvent érotiques, des contributions aux tonalités diverses,etc. Pour les articles que je rédige, ils donnent un point de vue : les commentaires sont les bienvenus, mais je me donne bien sûr le droit d'y répondre.

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Nelle Formule

Overblog - hébergeur du deblog-notes - a réussi l'exploit de lancer une nouvelle formule qui fait perdre des fonctions essentielles de la version précédente. Ainsi des liens vers des sites extérieurs disparaissent (désolé pour  Koppera, cabinet de curiosités, ..). Les albums se sont transformés en diaporamas, avec des cadrages coupeurs de têtes. La gestion des abonnés et des commentaires est aussi transparente que le patrimoine de Copé. Et toutes les fonctions de suivi du deblog-notes - statistiques notamment - sont appauvries.