Cotises retraite en retard et déclaration hardie sur le foute, Mme Garrido, l’insoumise, est sur tous les fronts.
Donc voilà une dame qui va assister à un match opposant le PSG-Qatar au Bordeaux-M6. Les qataris étant beaucoup moins chiches (et surtout nettement plus pézus) que la petite chaîne M6, le PSG alignait plus de millions sur le terrain que ses adversaires girondins. Ses joueurs ont aussi aligné les buts.
Pendant ce temps Amiens, le Petit Poucet du championnat, pour reprendre un cliché cher aux journalistes sportifs, recevait Lille. Et une barrière de la tribune où était parqué les supporters lillois s’est effondrée, ce qu’apprenant, à la sortie du Parc des Princes, la dame s’est empressée de touitter : "J'ai assisté au match #PSGFCGB événement qui coûte des millions tandis qu'à #ASCLOSC une tribune s'effondre. Cherchez l'erreur".
D’où un débat débile et néanmoins bolloréen avec Thierry Solère, décrit par l’Huffington Post, où l’opposant à la dame, en sort à son tour une du même acabit sur Irma et Saint-Tropez.
Sauf que, outre le fait que les victimes étaient toutes sorties de l’hôpital le lendemain, le stade d’Amiens appartient à la ville d’Amiens (comme le Parc des Princes appartient lui à la ville de Paris). Donc la comparaison entre les millions sur le terrain de l’un et les maigres fifrelins de l’autre n’ont rien à voir avec l’état des infrastructures du stade. Si défaut de la barrière il y avait, ce ne serait pas le club qui aurait à en répondre, mais la ville.
Question erreur, le vilain palmipède en a dévoilé une belle, de la dame, mais du coup sans sa casaque Bolloré, ni sa casquette porte-parole FI, mais dans sa robe d’avocate. Erreur, ou plutôt oubli.
Aussitôt, la meute insoumise s’est déchaînée sur touitteur et en des termes très proches de ceux des fillonistes naguère quand le vilain Canard révélait les emplois fictifs de son épouse et de ses gniards. Ainsi a-t-on eu le Canard sous la coupe de l’Elysée (sans doute le fameux cabinet noir).
D’autres arguaient que la dame se pénalisait elle-même pour sa future retraite, oubliant quand même que notre système n’est pas par capitalisation, mais par répartition, donc que les mauvais payeurs pénalisent les caisses versant les pensions des retraités.
Puis, c’est devenu un non évènement, puisque l’avocate distraite avait négocié un échéancier pour éponger son retard. Alors même que cet accord confirmait l’information de l’hebdo satirique !
Et enfin, cerise sur le gâteau, la caisse nationale du barreau français de publier un démenti qui méritera de rester dans les annales de la faux-culterie. « Des informations circulent sur les réseaux sociaux et dans la presse depuis deux jours, mettant en cause un avocat et par voie de ricochet, la CNBF, en ce qu’elle n’assumerait pas ses missions de recouvrement. Ces informations sont inexactes. La CNBF, ses élus et ses salariés, sont tenus au secret professionnel : aucune autre information ne sera donnée. » En quoi lesdites informations – non citées – sont-elles inexactes, nul ne le saura, secret professionnel oblige.
Si démenti il devait y avoir, il tenait en quelques mots : Mtre Garrido n’a aucun retard de versement à notre caisse.