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1 juillet 2016 5 01 /07 /juillet /2016 16:17
Brexit, Boris, Baroin, Balkany et quelques autres

Les rosbifs ont choisi le large, enfin presque.

Le peuple a parlé, clament aussi bien Philippot que Gaccio… Et c’est la faute à qui ? La faute à Hollande proclament les frères ennemis de la côte, Estrosi d’abord, Ciotti ensuite ; et Mélenchon aussi qui y rajoute les eurocrates.

 

Brexit, Boris, Baroin, Balkany et quelques autres

Drôle de référendum, promis démagogiquement par Cameron pour se faire réélire, où ceux qui défendaient le Remain – Cameron, Corbyn - étaient eurosceptiques et certains de ceux qui prônaient l’Exit ne le faisaient que par calcul personnel, tel un Fabius. Quitte à se prendre les pieds dans le tapis de leurs ambitions.  Bojo-le-Clown, Boris Johnson, en fait, après notre Fafa qui lui, au moins, à défaut de la Présidence de la République a atteint celle du Conseil constitutionnelle, la ridicule démonstration.

Brexit, Boris, Baroin, Balkany et quelques autres

Oser, avec Le Canard Enchaîné, faire preuve du plus grand scepticisme sur la nature démocratique de ces référendums, c’est risquer d’être enchaîné au banc d’infamie !

 

Le héraut du Brexit, héros victorieux donc, c'est bien sûr Boris Johnson, qui, dans son bus à l'affichage mensonger, a parcouru les vertes campagnes anglaises.

Mais Bojo, le clown cynique, quitte le brexirque !

Brexit, Boris, Baroin, Balkany et quelques autres
Vous êtes un couard !

Vous êtes un couard !

 Au revoir, bon débarras”

The Daily Mirror salue la décision de M. Johnson de se retirer de l’élection, “après ses mensonges et ses tromperies pendant la campagne pour le référendum” et s’exclame : “Au revoir, bon débarras”. Quant à la raison pour laquelle M. Johnson a jeté l’éponge, le tabloïd de gauche est catégorique : c’est “pour éviter l’humiliation d’une défaite”. M. Johnson avait une deuxième concurrente sérieuse : Theresa May, l’actuelle ministre de l’Intérieur, qui, selon un sondage, serait la grande favorite. Au sein des Tories, elle était décrite comme “la candidate stop-Boris”.

Courrier International

Brexit, Boris, Baroin, Balkany et quelques autres
Brexit, Boris, Baroin, Balkany et quelques autres
Brexit, Boris, Baroin, Balkany et quelques autres

 La décision de M. Gove a considérablement miné l’ambition de M. Johnson, celle de toute une vie, de s’approprier la ‘couronne’”. 

 

Un faux-air de Gérard Languedepute....

Un faux-air de Gérard Languedepute....

CONcours Ripoublicains

Dans un tout autre genre - quoique pour les trahisons - il faut parler du grand CONcours des Ripoublicains à qui en sortira la plus grosse, la plus stupide !

Morano est la grande favorite. Les faux frères Estrosi et Ciotti, le motodidacte comme Nadine avec un parfait naturel, le deuxième par calcul, se marquent à la culotte (on l'a vu avec le Brexit où Estrosi à grillé la politesse à Ciotti). En outsider, on note aussi un Myard qui est un peu le Charasse des Ripoublicains.

Mais, dans le style cynique de Bojo, en beaucoup moins truculent, on trouve deux premiers de classe, qui ne croient pas un mot des horreurs qu'ils prononcent sur les "assistés" - ces sybarites du RSA - mais qui pensent que ça va dans le sens du poil de l'opinion. Wauquiez a plusieurs longueurs d'avances, mais Le Maire fait de remarquables efforts pour combler son retard. On trouve aussi Copé qui rivalise avec ces jeunots dans le cynisme.

Coup de théâtre dans ce CONcours, voilà-t-il pas qu'un imprévisible champion fait une entrée fracassante dans la course, leur mettant plusieurs longueurs dans la vue. Avec son look mâtiné d'éternel adolescent un peu grand duduche et de gendre idéal, François Baroin, le rallié à Sarkozy, a sans doute voulu démontrer à son nouveau maître qu'il était capable de faire pire que lui !

Hollande comparé à Kim-Jong-Un fallait oser.

 

 

Brexit, Boris, Baroin, Balkany et quelques autres

 

Dans un autre style, Ripoublicain de chez ripoux, on trouve bien sûr Balkany.

Sa réinvestiture comme candidat avait provoqué quelques remous.

Brexit, Boris, Baroin, Balkany et quelques autres

Il joue donc la vertu tardive en voulant faire croire que, respectueux du non cumul des mandats que pourtant sarko promet d'abroger, il ne se représentera pas aux législatives de 2017...

Brexit, Boris, Baroin, Balkany et quelques autres

Deux joyeux candidats aux primaires PS

Si l'on ose des comparaisons osées, Filoche est-il notre Guano, et Lienemann notre NKM ?

Brexit, Boris, Baroin, Balkany et quelques autres
Brexit, Boris, Baroin, Balkany et quelques autres
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16 mai 2008 5 16 /05 /mai /2008 17:38
Lionel Jospin et Claude Allegre

Lionel Jospin et Claude Allegre

Je vous parle d'un temps que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître : la F.E.N. (Fédération de l'Education Nationale) en ce temps là était considérée comme l'administration-bis.

Mais la FEN qu'est-ce ?

Pour aller vite, au moment de la scission CGT/FO en 1947 la FEN-CGT décide de devenir autonome pour ne pas scissionner, en attendant une hypothétique réunification. Mais en son sein coexiste des tendances : U.I.D. (Unité Indépendance et Démocratie), socialisante, majoritaire chez les instits (SNI) et U. A. (Unité et Action), PC, majoritaire dans le secondaire (SNES) (la 3e tendance EE, pour école émancipée, joue un rôle plus marginal). Les syndicats de la FEN sont largement majoritaires, en particulier dans le 1er degré, même s'ils doivent compter avec le sgen-CFDT (bien implanté dans l'Est, en développement dans l'Ouest) et, uniquement chez les profs de lycée, avec le SNALC, syndicat de droite. La FEN fut toujours dirigée par des secrétaires généraux issus du SNI et d'UID.

 

Or donc, après la victoire de Mitterrand en 1988, Lionel Jospin devint Ministre d'état, Ministre de l'Education Nationale, dans le ministère Rocard.

Il engagea,  l'année suivante, des négociations sur la revalorisation des enseignants. Entre temps, les dirigeants de la FEN et les responsables de la commission éducation du PS* (chapeautée par un certain Laurent Fabius, dont Jospin avait fait son ennemi juré) s'étaient mis d'accord sur un compromis liant revalorisation et redéfinition du métier d'enseignant. Le SNES, lui, ne voulait absolument pas entendre parler d'un tel accord.

Michel Rocard, 1er ministre, avait clairement indiqué qu'il ne pouvait y avoir de revalorisation sans contrepartie.

 

Jospin cependant capitula en rase campagne devant le SNES.

Sur la revalorisation d'abord en créant une hors classe pour les certifiés et agrégés et en y ajoutant une Indemnité de Suivi et d'Orientation des Elèves (ISOE) sans obligations clairement définies.

Sur la non création d'un corps de professeurs de collèges (d'égale rémunération avec celui des lycées, mais pouvant enseigner deux matières). Cette deuxième capitulation était lourde pour l'avenir du SNI dont l'objectif affiché était d'étendre son champ de syndicalisation à tout l'enseignement obligatoire (1er degré et 1er cycle du secondaire). Lourde aussi pour la survie des petits collèges.

En lots de consolation, pour le SNI, outre la création des professeurs des écoles (carrière égale à celle des certifiés), une revalorisation substantielle des PEGC.

 

Mais les dirigeants de la FEN, totalement déconsidérés, ne s'en remettront pas, d'autant que le SNES dopé par cette victoire totale fera fi de toute solidarité fédérale prenant le contre-pied de toutes ses orientations.

Jusqu'à ce que cette FEN éclate en 1992 et que UID, si elle resta maîtresse de la vieille maison, n'eut plus qu'à contempler des murs désertés. Le SNES, ayant créé une fédération rivale (FSU) avec des syndicats rivaux, vit son nouveau syndicat des enseignants du primaire l'emporter sur l'ex-SNI.

 

Mais en même temps, le taux de syndicalisation en prit un sérieux coup.

 

Presque vingt ans après, mais sans aucune contrepartie à proposer (si ce n'est une réduction des postes), la commission Pochard essaie de rattraper ce raté de Jospin (rattrapage, déjà tenté, mais avec quelle maladresse, par C. Allègre, ex-bras droit de Jospin, qui estimait qu'il avait été cocufié par le SNES, SNES qui est ressorti conforté du bras de fer).

 

* J'ai eu appartenu à cette commission nationale, au lendemain du congrès de Metz au titre du Courant C (avec G. Lindeperg et M. N. Lienemann qui, elle, n'y mettait jamais les pieds). A cette époque, elle était animée par Louis Mexandeau et surtout Jean-Louis Piednoir, dans un climat de travail serein qui fournira, en partie au moins, les axes du ministère d'Alain Savary, dont je ne me lasserai pas de dire qu'il fut un des plus grands ministres de l'éducation nationale de la 5e république. Après 1981, l'atmosphère de cette commission devint beaucoup moins respirable quand Luc Soubré en prit la tête.

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