Les rosbifs ont choisi le large, enfin presque.
Le peuple a parlé, clament aussi bien Philippot que Gaccio… Et c’est la faute à qui ? La faute à Hollande proclament les frères ennemis de la côte, Estrosi d’abord, Ciotti ensuite ; et Mélenchon aussi qui y rajoute les eurocrates.
Oser, avec Le Canard Enchaîné, faire preuve du plus grand scepticisme sur la nature démocratique de ces référendums, c’est risquer d’être enchaîné au banc d’infamie !
Le héraut du Brexit, héros victorieux donc, c'est bien sûr Boris Johnson, qui, dans son bus à l'affichage mensonger, a parcouru les vertes campagnes anglaises.
Mais Bojo, le clown cynique, quitte le brexirque !
“Au revoir, bon débarras”
The Daily Mirror salue la décision de M. Johnson de se retirer de l’élection, “après ses mensonges et ses tromperies pendant la campagne pour le référendum” et s’exclame : “Au revoir, bon débarras”. Quant à la raison pour laquelle M. Johnson a jeté l’éponge, le tabloïd de gauche est catégorique : c’est “pour éviter l’humiliation d’une défaite”. M. Johnson avait une deuxième concurrente sérieuse : Theresa May, l’actuelle ministre de l’Intérieur, qui, selon un sondage, serait la grande favorite. Au sein des Tories, elle était décrite comme “la candidate stop-Boris”.
“La décision de M. Gove a considérablement miné l’ambition de M. Johnson, celle de toute une vie, de s’approprier la ‘couronne’”.
CONcours Ripoublicains
Dans un tout autre genre - quoique pour les trahisons - il faut parler du grand CONcours des Ripoublicains à qui en sortira la plus grosse, la plus stupide !
Morano est la grande favorite. Les faux frères Estrosi et Ciotti, le motodidacte comme Nadine avec un parfait naturel, le deuxième par calcul, se marquent à la culotte (on l'a vu avec le Brexit où Estrosi à grillé la politesse à Ciotti). En outsider, on note aussi un Myard qui est un peu le Charasse des Ripoublicains.
Mais, dans le style cynique de Bojo, en beaucoup moins truculent, on trouve deux premiers de classe, qui ne croient pas un mot des horreurs qu'ils prononcent sur les "assistés" - ces sybarites du RSA - mais qui pensent que ça va dans le sens du poil de l'opinion. Wauquiez a plusieurs longueurs d'avances, mais Le Maire fait de remarquables efforts pour combler son retard. On trouve aussi Copé qui rivalise avec ces jeunots dans le cynisme.
Coup de théâtre dans ce CONcours, voilà-t-il pas qu'un imprévisible champion fait une entrée fracassante dans la course, leur mettant plusieurs longueurs dans la vue. Avec son look mâtiné d'éternel adolescent un peu grand duduche et de gendre idéal, François Baroin, le rallié à Sarkozy, a sans doute voulu démontrer à son nouveau maître qu'il était capable de faire pire que lui !
Hollande comparé à Kim-Jong-Un fallait oser.
Dans un autre style, Ripoublicain de chez ripoux, on trouve bien sûr Balkany.
Sa réinvestiture comme candidat avait provoqué quelques remous.
Il joue donc la vertu tardive en voulant faire croire que, respectueux du non cumul des mandats que pourtant sarko promet d'abroger, il ne se représentera pas aux législatives de 2017...