Marcial Maciel est, sans doute, la personnalité la plus diaboliquement perverse que l’église catholique ait engendrée depuis plus d’un demi-siècle. En dépit de sa richesse démesurée et de sa vie de pervers narcissique, pédophile, bisexuel, escroc, menteur, psychopathe, manipulateur, incestueux, criminel, plagiaire, charlatan, voleur, morphinomane, sacrilège et apostat, il bénéficia d’une totale impunité des années 40, jusqu’à sa mort, de Pie XII à Jean-Paul II. Jean-Paul II qui célébra même les 60 ans de prêtrise du fondateur des Légionnaires du Christ. Et la prétendue sanction de Benoît XVI en 2005 est purement fictive, puisqu’elle lui inflige cette bénine condamnation « à une vie réservée de prière et de pénitence ».
J’ai déjà abordé le cas Marcial Maciel. Cas si caricatural que son impunité totale montre que la cécité de l’église catholique sur les abus sexuels en son sein est systémique. On ne voit pas, parce qu’on ne veut pas voir. Jean-paul II est l’exemple même de cet aveuglement volontaire.
Marcial Maciel Degollado naquit en 1920 à Cotija de la Paz, dans l’état de Michoacán, à l’ouest de Mexico. Si sa vocation fut précoce – cela en pleine période de guerre des cristeros et surtout de ses séquelles – ses premiers abus pédophiles le furent aussi puisqu’en 1938, séminariste dans le diocèse de Veracruz, il introduit de jeunes enfants dans l'enceinte du séminaire et abuse d'eux. Mais il est surpris, puis dénoncé par des femmes de ménage. Il est viré. Après s'être fait exclure de plusieurs séminaires, Maciel atterri dans le diocèse de Cuernavaca où il obtient la protection de l'évêque, un parent, et qui l'autorise à fonder une congrégation, l'ordonne prêtre et le maintient dans ses fonctions alors que les premières accusations d'abus sexuels lui sont rapportées par un père de famille.
Sa congrégation baptisée les Légionnaires du Christ, qui se donne des buts éducatifs et caritatifs, est vue au départ, aussi bien à Mexico qu’au Vatican, avec une certaine méfiance, par son caractère quasi sectaire, basé sur le culte de la personnalité du fondateur. Mais au bout de quelques années, grâce à son énergie hors du commun mais surtout à d’obscures sources de financement, Maciel a fondé un grand nombre de collèges, des universités et des associations caritatives. Et en 1959 il ajoute une branche laïque, Regnum Christi, à la congrégation des légionnaires du Christ.
Le curé Maciel, à la tête de cette armée, toute dévouée à sa personne, recrute des milliers de séminaristes et récolte des dizaines de millions. Il a créé une organisation rigide et fanatique dans laquelle les séminaristes font vœu de chasteté, de pauvreté (tous leurs biens sont propriétés de l’ordre y compris des étrennes familiales), astreints à une loi du silence qui interdit toute critique de leurs supérieurs, et par-dessus tout, bien sûr, le père Maciel, que les séminaristes doivent appeler « notre père ».Tout autant qu’une machine de harcèlement sexuel, les Légionnaires du christ furent une entreprise de harcèlement moral. Les méthodes employées dans l’équivalent des petits séminaires ne diffèrent guère de celles décrites dans le petit séminaire vendéen de Chavagne-en-Paillers : censure du courrier, directeur de conscience, etc. Mais en plus fanatiquement voués au « padre ». Et avec surtout une grande pauvreté intellectuelle et une indigence théologique.
La double vie du chef des légionnaires est connue de longue date au Vatican.
Ses abus sexuels avaient été signalés aux évêques mexicains, dès les années 40. Mais surtout en 1956, Ferreira Correa, un prêtre qui le secondait, a écrit une lettre à l’archevêché de Mexico des plus explicites. Il décrit comment Maciel, prétextant des douleurs aussi atroces qu’imaginaires, obligeaient des séminaristes à la masturber.
"Le père Maciel m'appelle à l'infirmerie et commence à raconter qu'il a des douleurs terribles au ventre qui l'empêchent d'accomplir sa mission dans le monde, qu'il en avait parlé avec le pape Pie XII et que, voyant comment cela l'empêchait de servir l'Eglise, le Christ et le monde, il lui avait donné l'autorisation qu'on lui fasse des massages afin de soulager ses souffrances. «Alors – raconte Aménabar - il m'a pris la main et m'a dit: 'Aie confiance, aide-moi'. Il a fait en sorte que je lui masse le ventre. Ensuite, il a commencé à baisser la main et a fini en voulant que je le masturbe. J'ai eu très peur, mais Maciel m'a dit: 'Ne t'inquiète pas, j'ai la permission du Pape pour faire cela. Et puis en plus, je vais te donner l'absolution. Comme ça, si tu as encore des inquiétudes, tu sais que tu peux communier sans problème' ".
L'affaire Juan Manuel Aménabar (extrait)
Il décrit aussi sa totale addiction : « il me semble que le père Maciel s'est toujours fait des injections de drogues: Dolantine, Sedol et Demerol », dérivés de la morphine. Il conte les invraisemblables mensonges et manipulations du padre pour se procurer ses drogues ou faire croire qu’il va se soigner. Et ce fondateur adulé s’exonère de la prière du bréviaire, il ne célèbre pas quotidiennement la messe, tout en faisant croire le contraire, ne se livre à aucun exercice spirituel ni même à la prière. « Quant à la pauvreté, il est notoire qu'il cherche toujours le plus confortable et le plus agréable. La nourriture la plus exquise. (…) Il fait allègrement des appels téléphoniques intercontinentaux pour traiter d'affaires non urgentes et il voyage toujours en première classe quand il prend l'avion, même quand le frère qui l'accompagne voyage en classe touriste. Il s'héberge toujours dans les meilleurs hôtels et mange dans les meilleurs restaurants. »
Dès 1956, deux évêques mexicains alertent donc, au Vatican, Arcadio Larraona, secrétaire de la Congrégation des Affaires Religieuses, sur le « comportement déviant et faux, usage de drogues, actes de sodomie sur des garçons de la Congrégation » de Maciel. Il est suspendu. Une enquête – une visite apostolique – est lancée et malgré la loi du silence imposée aux Légionnaires, l’enquêteur conclut à la destitution définitive de Maciel et à une reprise en main d’une congrégation fanatisée. Mais bizarrement deux autres enquêteurs sont nommés qui contredisent largement ces conclusions, parlant même du mysticisme héroïque du fondateur ! Et, encore plus bizarrement, pendant le bref interrègne pontifical entre la mort de Pie XII et l’élection de Jean XXIII en octobre 1958, Maciel, comme si de rien était, fut rétabli à la tête de son Institution. Serait-ce médire que suggérer que quelques dons en liquide à quelques cardinaux – pour leurs bonnes œuvres – ont pu lui donner quelques précieux alliés ?
Plagiat
Maciel mit à profit cette période de suspension de 1956 à 1958 pour rédiger un saint ouvrage "El Salterio de mis días" (Le Psautier de mes jours), qui connaîtra bien sûr un grand succès auprès des légionnaires. Sauf que le padre s’était contenté de pomper une œuvre peu connue d’un certain Luis Lucia, homme politique catholique espagnol, intitulée « El Salterio de mis horas » (Le Psautier de mes heures). Ecrit en 1941* quand Luis Lucia était emprisonné à Barcelone par les Franquistes (après l'avoir été par les Républicains), il fut édité, en 1956, après sa mort.
* Lors de la guerre civile, bien que Lucia ait pris position pour le gouvernement de la République contre le coup d'état, il fut emprisonné comme catholique de droite par les Républicains ; mais sa prise de position en 1936, lui valut d'être emprisonné par les franquistes...
Bien que Maciel eût été à nouveau dénoncé en 1962 pour sa consommation de drogue, qu’il eût même été arrêté en Espagne, en 1965 le pape Paul VI reconnut les Légionnaires du Christ dans un décret qui les rattachait directement au saint-siège.
Absout et même légitimé par Paul VI, Maciel redoubla d’efforts pour développer son organisation. Le personnage avait l’art de susciter des dons de multimillionnaires, comme Carlos Slim. Il amassa une fortune sur des comptes secrets, mais aussi en biens immobiliers, de plusieurs centaines de millions de dollars.
Il puisait d’ailleurs allégrement dans ces fonds pour se donner un train de vie exceptionnel, non seulement pour l’époque, mais surtout pour un curé qui avait fait vœu de pauvreté. Le saint homme, qui affichait en public l’humilité absolue, vivait en privé dans une maison blindée et conduisait des voitures de sport de haut de gamme.
Le prédateur continua bien sûr d’abuser sexuellement des petits et grands séminaristes en toute impunité. Mais, il ajoute, si l’on peut dire, une corde à son arc, en se mettant en concubinage avec une première femme, puis une deuxième et peut-être une troisième. Et en abusant de deux de ses fils et de sa fille.
En 1977, Blanca, 19 ans, travaillait à Tijuana comme domestique quand elle a rencontré «Raul Rivas», 57 ans, un homme qui prétendait être veuf et travailler comme détective privé pour Shell. Il lui a acheté une maison à Cuernavaca, une ville de style colonial, aux abords de Mexico. Il a accepté de devenir le père adoptif de son fils de trois ans, Omar, fruit d'une relation précédente. Il a avec elle deux enfants, Raúl, et Christian. Raul a raconté : «Quand j'avais 7 ans, j'étais allongé à ses côtés, comme n'importe quel garçon, n'importe quel fils avec son père. Il a baissé mon pantalon et a essayé de me violer.» «Rivas» a commencé à emmener Omar et Raul dans des voyages en Europe, abusant d'eux, entre 8 et 14 ans.
Norma Hilda Baños, à Acapulco, en 1987, âgée de 27 ans, lui a donné un enfant, également appelé Norma Hilda. «Quand j'ai rencontré cet homme, j'étais mineure». «Ni ma fille, ni moi-même n'avons su qui était vraiment cet homme, jusqu'à la fin.» La fille «a été abusée par son père, Maciel,» avoue la mère dans un article d'El Mundo. «Elle souffre de terribles traumatismes de son enfance, et je crains qu'elle n’arrive jamais à s'en remettre.» Maciel a laissé aux Baños «deux maisons à leur nom, dans des bâtiments récents de Madrid, où elles vivent actuellement, ainsi que trois autres résidences, le tout évalué à environ deux millions d'euros.»
Selon des journalistes espagnols, Maciel a eu également trois enfants avec une autre femme mexicaine, qui vit maintenant en Suisse, ce qui ferait en tout six enfants naturels, conçus avec trois femmes différentes.
Et selon Alejandro Espinosa, un ex légionnaire, que le fait d’être un neveu de Maciel n’a pas empêché de tomber entre ses griffes, Talita Reyes, Pepita Gandarillas, Pachita Pérez, Deme de Galas, Dolores Barroso, Guillermina Dikins, Josefita ou Consuelo Fernández, veuve d’un diplomate espagnol en poste au Mexique, entre autres, ont succombé devant son apparence de piété et de grande sainteté.
D’après Comment le père Maciel a construit son empire et La fille du pécheur Légionnaire du Christ
Le pontificat de Jean-Paul II est pour lui l’apothéose. Le pape, polonais aveuglé par son anti-communisme, voit dans cette Légion en pleine expansion le rempart, voire le fer de lance contre la théologie de la libération. Macial a-t-il aussi alimenté des fonds secrets à destination de l’église polonaise ? c’est ce que sous-entend F. Martel dans Sodoma. Le pape a-t-il été aussi influencé par le fait que l’accusation de pédophilie était employée par le régime communiste polonais pour poursuivre des prêtres ? Toujours est-il que, non content d’approuver en 1983 des Constitutions de la congrégation, contraires au droit Canon, à l’occasion du 50e anniversaire de leur fondation, en 1994, il ira jusqu’à écrire à Maciel : "Depuis le jour de votre ordination sacerdotale, vous avez voulu mettre le Christ, l'Homme Nouveau qui révèle l'infini amour du Père aux hommes qui ont besoin de rédemption, comme critère, centre et modèle de toute votre vie, et de celle de ceux qui, depuis 1941 vous ont suivi, découvrant en vous un père spirituel proche et un guide efficace dans l'aventure passionnante du don total à Dieu dans le sacerdoce."
En 1997, huit anciens séminaristes publient dans le Hartford Courant, un quotidien états-unien, un témoignage sur les abus dont ils furent victimes et les errements de Maciel. Ils le font après avoir alerté en vain l’Église.
En 1998, Carlos Talavera, l'évêque de Coatzacoalcos, a transmis la lettre au cardinal Ratzinger, responsable de la Congrégation pour la doctrine de la foi et Ratzinger l'a lu devant lui. Mais la réponse du cardinal fut : «Monseigneur, je suis vraiment désolé, mais le père Maciel est une personne très appréciée par le saint père, et il a fait beaucoup de bien à l'Eglise. Il n'est pas prudent d'ouvrir une enquête.»
Le parrain de Maciel au Vatican était le premier ministre de Jean-Paul II, le cardinal Angelo Sodano, secrétaire d’état. Par principe, il défendait, a priori, les prêtres soupçonnés d’abus sexuels. Pour lui les accusations de pédophilie n’étaient que des ragots. Et il partage avec le pape l’aversion pour la théologie de la libération et donc, considère la Légion de Maciel comme une arme dans cette guerre.
Car Maciel a fait de ses Légionnaires du Christ une formidable machine de guerre, digne de tous les éloges, de toutes les louanges, étouffant donc toutes les rumeurs sur son fondateur. A la fin de sa carrière, cet organisation comptait 15 universités, 50 séminaires et centres d’études supérieures, 177 instituts secondaires, 125 maisons religieuses, 200 centres éducatifs, des centaines d’oratoires et chapelles, des associations caritatives...
La légende veut que Benoît XVI ait sanctionné Maciel. De fait, l’encore Cardinal Ratzinger, en décembre 2004, scandalisé, dit La Vie, par le faste avec lequel le Saint-Siège a célébré les 60 ans de sacerdoce de Maciel, le 30 novembre 2004 en présence de Jean Paul II, lance une enquête, une nouvelle visite apostolique. Le chapitre général de la Légion met fin aux fonctions de Maciel en janvier 2005, officiellement en raison de son âge, 85 ans.
Mais le successeur de Jean-Paul II renoncera à un procès canonique. Et en mai 2006, la Congrégation pour la doctrine de la foi condamne officiellement Maciel « à une vie réservée de prière et de pénitence, en renonçant à tout ministère public ». A peine une petite tapette sur les doigts. Et inutile de dire que Maciel n’en fit rien. Et la Légion persévèrera dans son culte de la personnalité. À son décès, le 30 janvier 2008, elle osera proclamer que "le cher père fondateur est parti pour la patrie céleste".
Et en novembre 2008, lorsque les légionnaires ont appris que le padre l’était vraiment, car il avait eu une liaison et avait une fille, trois cardinaux de la Curie, sans vergogne, sont allés dans leur maison religieuse à Rome pour leur tenir un discours rassurant, expliquant qu'au fond, le père Maciel était un homme au cœur pur, un instrument docile dans les mains de Dieu, et que, à travers ses erreurs et ses faiblesses, il a pu faire lui aussi l'expérience amère du péché !
"Un homme choisi par Dieu, Marcial Maciel, a recueilli la lumière divine et a fait ce que Dieu attendait de lui !
Ne soyez pas de ceux dont l’Église et le monde pourront dire demain : « Voici ceux qui ont dévêtu leur père, qui ont dévoilé ses fautes au regard du monde » ! Non ! Le fils ne doit pas juger son père !
Laissez le monde juger ! C'est un monde corrompu et hypocrite ! Qu'il juge ! Mais de grâce : qu'il n'y ait aucun légionnaire qui, comme le mauvais fils de Noé, se moque des fautes de son père. Le couvrir, ce n'est pas étouffer la faute : c'est le revêtir avec le manteau affectueux de la famille.
Maintenir l'esprit du fondateur, ce n'est pas maintenir l'esprit de Marcial Maciel : c'est maintenir l'esprit que l'Esprit Saint lui-même lui a transmis."
Dario Castrillon Hoyos, président de la Commission pontificale Ecclesia Dei et ancien préfet de la Congrégation pour le clergé (extraits)
Et Angelo Sodano, Doyen du Collège Cardinalice, osera affirmer que "sa vie sainte des dernières années nous enseigne que si nous avons pu fauter à un moment ou à un autre, nous pouvons toujours demander pardon au Seigneur et continuer avec plus de générosité dans notre mission."
Le récit de sa mort fait dans un supplément d’El Mundo donne un autre son de cloche. Loin de la pénitence et de la prière, lors de ses dernières années de sa vie, Maciel ne va même pas à la messe. Il manifeste même une « répulsion à l’égard de la religion ».
Le 30 janvier 2008, dans la chambre de Maciel se trouvaient Alvaro Corcuera, Directeur Général des Légionnaires, Luis Garza Medina, vicaire général, Evaristo Sada, secrétaire général, John Devlin, secrétaire personnel du fondateur et deux autres responsables de la Légion ; et les deux Norma Hilda, la mère et sa fille. Et en prime un prêtre exorciste. Après l’avoir refusé, il n’est même pas sûr que le mourant, cédant à la pression, se soit confessé.
Si Sodano ignorait cette fin impie, c’est qu’il ne voulait rien savoir.
Et ça continue encore et encore...
En 2017, les Paradise papers révéleront qu’Alvaro Corcuera, Directeur Général des Légionnaires, Luis Garza Medina, vicaire général, avec une vingtaine d’autres légionnaires, disposaient de fonds secrets, grâce à des montages financiers off-shore aux Bermudes, à Panama et aux Îles vierges britanniques. On découvrit aussi que 35 prêtres de la Légion du Christ étaient impliqués dans des cas d’abus sexuels. Benoît XVI s’est contenté de chapeauter la direction par un administrateur, le Cardinal Velasio de Paolis, mais sauf le décrochage des innombrables portraits du fondateur, rien n’a changé dans le fonctionnement de l’organisation.
Pendant plus de 60 ans, ce personnage toxique aura sévi en toute impunité.
Impunité due d’abord à d’incontestables talents de manipulateur qu’il déployait tant auprès des riches héritières que des Cardinaux et évêques qui le protégeront jusqu’au-delà de la mort, comme Hoyos ou Sodano. Du Cardinal Clemente Micara en 1958 au Cardinal Norberto Rivera Carrera, archevêque de Mexico, en 1997 – un super Barbarin mexicain – en passant par le secrétaire personnel de Jean-Paul II, Dziwisz, et bien d’autres, il a su se trouver d’éminents parrains. A son art de la manipulation, il ajoutait un art de se faire des obligés, offrant de somptueuses réceptions pour fêter une nomination comme cardinal, voire des pots-de-vin. Il est probable que, sachant leurs faiblesses, il exerçait un implicite chantage sur leur vie privée. Son dynamisme, dans une église en perte de vitesse, se traduisait par des constructions spectaculaires y compris à Rome.
Loi du silence à l’intérieur de la Légion, cécité volontaire dans l’église, il a pu se livrer à tous ses vices, dont le plus jouissif, sans doute, pour ce personnage sans foi ni loi, fut d’exercer un pouvoir sans limites sur ses troupes qui l’adulaient et de duper cette église qui ne demandait qu’à l’être.
SOURCES
Outre le chapitre de SODOMA sur Maciel, un blog d'anciens "légionnaires du christ" :
EXLCBLOG.INFO Prévention à l'égard de la Légion du Christ et du Regnum Christi
Aussi étonnant que ça paraisse, ces ex-légionnaires semblent être restés catholiques.
Leur animateur "Xavier" a sous-titré une série de vidéos chiliennes sur
Les péchés du père Maciel
La France n'est pas épargnée par l'extension de cette Légion toxique :
Ecole apostolique de Méry-sur-Marne: Des Légionnaires du Christ pédophiles
A lire :
Légion du Christ : comment l'église a voulu étouffer le scandale
Document *.pdf ci-dessous, cliquer pour télécharger
Pour compléter :
Una investigación interna de los Legionarios de Cristo reconoce 60 abusos a menores de su fundador, Marcial Maciel
Un rapport dresse le lourd bilan des abus sexuels chez les Légionnaires du Christ
Las víctimas de Marcial Maciel, fundador de los Legionarios de Cristo, acusan a Ratzinger y al Vaticano de Juan Pablo II de ser "cómplices" del pederasta
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