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4 mai 2019 6 04 /05 /mai /2019 15:35
Affaire Cassez-Vallarta : dans ce théâtre de la tromperie Jorge Volpi cherche la vérité

Le 9 décembre 2005, deux chaînes de télévision mexicaines, Televisa et TV Azteca, se prêtaient à une mise en scène totalement bidonnée de la pseudo arrestation d’Israel Vallarta et de Florence Cassez, avec une libération toute aussi bidon de trois otages. C’est le début du théâtre de la tromperie (El teatro del engaño) qu’allait analyser la journaliste belge, correspondante au Mexique de plusieurs journaux français, Emmanuelle Steels. Et c’est la lecture de ce livre qui allait inciter l’écrivain Jorge Volpi à enquêter sur cette affaire.

Affaire Cassez-Vallarta : dans ce théâtre de la tromperie Jorge Volpi cherche la vérité

La spectaculaire arrestation de Florence Cassez et d’Israel Vallarta allait faire d’eux des coupables idéaux, pour une opinion mexicaine excédée par les enlèvements et les violences, bernée qu’elle fut par la mascarade.

Mais aussi pour des journalistes comme Schneidermann qui n’hésitait pas à citer un ex-commissaire, Georges Moréas, vantant la justice mexicaine, Caroline Parienti, Elisabeth Levy sans oublier une Aude Baron (à l’époque « rédactrice en chef » du « Plus », une annexe du site du Nel Obs) qui m’écrivait : « Nous ne pouvons effectivement pas dire que Florence Cassez est innocente, pour la simple et bonne raison que juridiquement, elle ne l'est pas. Il n'y a pas preuve de culpabilité. Mais dans les faits, on ne sait pas ce qu'il s'est passé. »

Affaire Cassez-Vallarta : dans ce théâtre de la tromperie Jorge Volpi cherche la vérité

Á la recherche des zodiacos

la bande de ravisseurs

qui n’a  jamais existé.

Je ne la cite que parce que la citation est caractéristique de la totale négation de la présomption d’innocence, et qu'en même temps, sans le savoir bien sûr, elle annonce ce qui est la quête impossible de Jorge Volpi. « Outre le moment de l’arrestation, l’affaire entière est une succession de montages et de mensonges : tant de la part de la police, des hommes politiques que de la justice. La fiction était déjà de leur côté. C’était paradoxalement à moi, en tant que romancier, de tenter de rétablir les faits. »

« Á cette fin [j’ai fait ce récit] – mon investigation personnelle et littéraire de l’affaire – en procédant comme auraient dû le faire, alors, la police et les autorités judiciaires : avec la présomption qu’Israel Vallarta et Florence Cassez sont innocents, aussi longtemps qu’on ne prouvera pas le contraire. »

Un roman sans fiction

Truman Capote et son célèbre De sang froid est évoqué pour définir ce roman sans fiction, ainsi qu’un écrivain argentin Rodolfo Walsh. Mais, étonnamment, pas Javier Cercas qui, peu ou prou, se rattache à ce genre, notamment avec Anatomie d’un instant.

AVERTISSEMENT

Lecteur, tu vas entrer dans un roman documentaire ou un roman sans fiction. Ce qui signifie que si j’ai tâché de donner une forme littéraire au chaos de la réalité, tout ce que je raconte repose sur le dossier  des  poursuites  pénales  engagées  contre  Israel  Vallarta  et  Florence Cassez, les reportages qui les ont précédées, les déclarations des protagonistes de cette affaire, et encore les entrevues qu’ils ont  accordées.  Pour  autant  que  je  me  sois  efforcé  de  confronter  et  de  ratifier  les  témoignages  contradictoires,  je  n’ai  souvent  eu  d’autre recours que d’opter pour la version qui m’a semblé la plus vraisemblable. Pour combler les innombrables vides et lacunes, j’ai parfois pris le risque d’établir des conjectures – ou d’imaginer – des scènes ou des situations privées de substance dans les documents, les preuves ou les témoignages officiels : en de tels cas, je l’indique explicitement pour éviter qu’une fiction que j’ai conçue puisse être confondue avec une de celles tramées par les autorités.

Volpi, qui fut avocat, s’est plongé dans l’étude des personnages : les accusés, les enquêteurs, les victimes, les familles, les leaders d’opinion, les diplomates... Il a épluché les 20000 pages du dossier, les publications sur le sujet. Il a rencontré de nombreux acteurs de cette histoire : Valéria, ancienne otage, ainsi que des magistrats, juges, policiers et les deux accusés et leur famille… Il a pu consulter le journal tenu par Florence Cassez pendant sa détention ainsi qu’un manuscrit de son frère Sébastien Cassez, qu’elle avait rejoint au Mexique et par qui elle avait connu Israel Vallarta. De cette masse documentaire, il va tenter de transformer le chaos de cette affaire “en une histoire plus ou moins cohérente. ‘Plus ou moins’, car il subsiste de nombreuses lacunes et des aberrations difficiles à éclaircir”.

Genaro García Luna

Genaro García Luna

L’arrestation bidon se déroule en décembre 2005, alors que le Mexique connaît une vague d’enlèvements. C’est dans ce contexte que le chef de la police, Genaro García Luna, décide d’offrir une mise en scène aux médias afin de montrer l’efficacité de ses services. “Quelques mois plus tard, en février 2006, les journalistes Yuli García et Denise Maerker révèlent des incohérences entre les témoignages des policiers et ce que nous avons vu à la télévision. Florence Cassez et Israel Vallarta n’ont pas été arrêtés dans cette maison, mais sur une route. Denise Maerker invite García Luna dans son émission, et il invente alors un second mensonge pour tenter de maquiller le premier : Florence et Israel ont été arrêtés alors qu’ils rentraient, et il y a eu reconstitution des faits à la demande de la presse. C’est scandaleux à tous points de vue, et c’est mensonger, comme le révèlent de nombreux témoignages dans le livre. N’importe quel responsable de la police aurait été sanctionné, or à son arrivée à la présidence [en décembre 2006], Felipe Calderón nomme García Luna ministre de la Sécurité publique. À ce poste, ce dernier va perfectionner les méthodes testées lors de l’arrestation d’Israel Vallarta et de Florence Cassez : manipulation, torture, collusion avec les médias.

« Je me suis rendu compte que je ne découvrirais jamais la vérité. Je me suis donc efforcé de montrer comment les juges et la police s’étaient employés à la dissimuler. »

Crise Franco-Mexicaine

La diplomatie française s’est, pour une fois – et grâce sans doute aux articles des correspondantes francophones au Mexique – préoccupée du sort d’une ressortissante, F. Cassez. Et le nouveau Président Français, Sarkozy, s’empare de l’affaire ce qui va aboutir, lors d’une visite au Mexique, à une quasi rupture, avec l’annulation d’une "année du Mexique" en France. “Au moment de l’offensive diplomatique, Sarkozy a en partie raison, car il entend défendre l’une de ses ressortissantes, mais son intervention a été disproportionnée. […) Sarkozy déboule convaincu qu’il doit l’aider, il transgresse le protocole et cela débouche sur une altercation avec Calderón. C’est un épisode délicat : l’action des deux chefs d’État n’a pas grand-chose à voir au fond ni avec Florence Cassez ni avec Israel Vallarta, c’est une bataille d’egos entre deux hommes qui courent après la popularité. Sarkozy est prêt à tout pour avoir le dernier mot, Calderón clame qu’il ne tolérera pas l’ingérence étrangère. Les conséquences seront graves pour le Mexique, mais plus encore pour la famille d’Israel Vallarta, puisque lors d’une deuxième mise en scène, une partie de sa famille est arrêtée dans le seul but de prouver que Cassez dirigeait la prétendue bande du Zodiac.

Illustration parfaite du mensonge rajouté au mensonge pour essayer de faire tenir la fable initiale.

Comme son titre l’indique – l'original « Una novela criminale », comme sa transposition « Un roman mexicain » - le récit est romanesque, avec ses multiples personnages, ses rebondissements, ce tissu de montages et de mensonges. Florence Cassez y apparaît comme un personnage à la Joseph K de Kafka : « Arrivée dans un lieu étranger, elle s’est retrouvée accusée de choses qu’elle ne comprenait pas, obligée de réagir comme elle pouvait. »

Proceso (article de 2014, voir le lien plus bas)

Proceso (article de 2014, voir le lien plus bas)

Mais son ex-compagnon, Israel Vallarta, alors que comme elle il a vu tous ses droits bafoués, a été torturé, sa famille a été harcelée, ses frères et neveux emprisonnés, 13 ans après l'arrestation bidonnée, est toujours emprisonné sans jugement.

« Cette année [2023], le 8 décembre exactement, cela fera dix-huit ans que le Mexicain, aujourd’hui âgé de 53 ans, est maintenu en détention préventive dans la prison de haute sécurité de l’Altiplano, à 90 kilomètres de Mexico, accusé d’être le chef d’un gang de kidnappeurs, dit « bande du Zodiaque », mais sans avoir eu droit au moindre procès.
 
Les noms de René, Mario, Alejandro, Juan Carlos et Sergio Vallarta ne disent, eux, rien à personne. Ces deux frères et ces trois neveux d’Israel Vallarta ont été incarcérés pour que la police puisse conforter ses accusations contre Florence Cassez, au moment où la France demandait son transfèrement. Trois d’entre eux ont passé sept ans en prison, deux sont toujours en détention préventive, depuis onze ans. Comme Florence Cassez et Israel Vallarta, tous les cinq sont, selon toute vraisemblance, innocents. »
 
  M le magazine du Monde 9/12/2023
Affaire Cassez-Vallarta : dans ce théâtre de la tromperie Jorge Volpi cherche la vérité

Délétère justice mexicaine

On ne peut que dédier le jugement de Volpi sur la justice de son pays au fameux commissaire Moréas, cher à Schneidermann : “J’aimerais que notre système judiciaire indigne mes lecteurs autant qu’il m’indigne moi. C’est un système qui ne marche pas, qui est mal pensé dès le départ, mal organisé, gangrené par la corruption, où les puissants gagnent toujours, et où la torture est une pratique banale. Si nous ne nous élevons pas contre ça, nous sommes sans défense face aux puissances criminelles, comme face à la puissance du pouvoir. Il faut qu’il y ait une prise de conscience, et que la question devienne une priorité. Par ailleurs, au-delà de l’opinion que chacun s’est forgée sur l’innocence ou la culpabilité de Florence et d’Israel, je suis convaincu qu’il ne peut y avoir de justice à deux vitesses. Alors que la Française a recouvré la liberté sur une décision de justice en raison des vices de forme dans l’affaire, Israel Vallarta est détenu sans jugement depuis douze ans. Je veux faire connaître cette injustice, et contribuer à ce qu’il soit enfin jugé, pour qu’il soit libéré pour les mêmes raisons que Florence Cassez.

Il est hélas peu probable que les contempteurs de Florence Cassez – les Schneidermann, Elisabeth Levy ou Clémentine Autain, etc. – se donnent la peine de revoir leur jugement sur l’affaire. Car, eux, si prompts à appeler les autres à confesser leurs erreurs, ne reconnaissent jamais les leurs !

Affaire Cassez-Vallarta : dans ce théâtre de la tromperie Jorge Volpi cherche la vérité
Affaire Cassez-Vallarta : dans ce théâtre de la tromperie Jorge Volpi cherche la vérité

« Un roman mexicain. L’affaire Florence Cassez » (Una novela criminal), de Jorge Volpi, traduit de l’espagnol (Mexique) par Gabriel Iaculli, Seuil, 384 p., 22 €.

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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 10:33

florence cassez news624

NB Courrier International du 14/06/2018 rend compte d'un livre de Jorge Volpi sur l'affaire Cassez

Cliquer dur le lien

 

Il ne suffit pas d’avoir été victime d’une arrestation bidon, d’avoir été traînée dans la boue par la presse et surtout les télés caniveaux mexicaines, d’avoir connu un procès fabriqué, d’avoir subi 7 ans de prison, avant d’être libérée et blanchie. NON, de retour dans notre beau et cher pays, Florence Cassez doit encore subir les sous-entendus des tartuffes et les attaques des têtes d’haineux*.

 

Le grand air de la calomnie et le grand air de la bêtise se sont conjugués. A son débit, d’abord, le fameux « emballement médiatique », tarte à la crème d’un Schneidermann (son fameux « lémédias ») et de ses épigones. Dans le genre le pauvre Hondelatte est plus que consternant avec tapis rouges déroulés et réception « par dieu lui-même, c’est-à-dire par le Président », approuvé, ce qui n’étonne pas par C. Levy mais aussi, ce qui est plus surprenant, par C. Autain (dans un « yahoo débat » eh oui ! ça existe !). On peut déplorer ou pas l’accueil qui a été fait à F. Cassez, mais, sauf bêtise crasse, on ne peut en tenir rigueur à cette jeune femme, qui a su faire une remarquable conférence de presse.

 

 

 

Au-delà de l’odieux

 

Mais de l’accueil à celle qui en fut l’objet, ça dérape et grave, très vite. Ainsi une pécore, Caroline Parlanti, va au-delà de l’odieux en osant écrire : « il en faut peu aujourd'hui pour être célèbre, pour être glorifié et porté aux nues. […] Parfois il faut quand même effectuer sept ans de prison et avoir fréquenté des malfrats qui tuaient et enlevaient des gens. Et être assez inconsciente – pour ne pas dire autre chose – pour ne pas s'en apercevoir » et elle ajoute, vipérine, que cet accueil serait appelé la « "boulette Cassez". Une ancienne détenue devenue superstar alors qu'on ne sait même pas si elle est innocente ou pas. » Abjection votre déshonneur.

 

Quand la dame Lévy se contente de parler de « fréquentations douteuses », cette imbécile qui n’a, pas plus que Lévy et Autain, lu une demi-ligne du dossier, surenchérit : non seulement kidnappeurs, mais tueurs, ces fréquentations douteuses. Or, son ex-compagnon, présenté comme le chef d’un gang des zodiacos, sept ans après n’a toujours pas été jugé. « Si Vallarta a avoué être un kidnappeur, une expertise de la Commission nationale des droits de l'homme du 9 décembre 2005 indique qu'il a été torturé : multiples traces de coups, brûlures sur les parties génitales, etc. Il est accusé d'être le chef et le négociateur. Mais une expertise indique que la voix enregistrée lors des négociations n'est pas celle d'Israël Vallarta. » (Léonore Mahieux, Emmanuelle Steels et Anne Vigna, Le Monde du 23/02/11, voir aussi Rue 89). Invoquer ici, la présomption d’innocence ne servirait de rien : Parlanti, Levy et même Autain pratiquent la présomption de culpabilité.

 

Un dossier vide

 

Car c’est bien de cela qu’il s’agit quand les têtes d’haineux martèlent « libérée, mais pas innocentée ». Quoiqu’on fasse dire à l’une des juges, la 1ère chambre de la cour suprême mexicaine, cette chambre avait le choix entre les conclusions du 2e rapport d’Olga Sanchez  qui préconisait un nouveau procès et celles du 1er rapport du juge Zaldivar qui prônait la libération absolue et immédiate. Le choix de la libération implique la non culpabilité de la prisonnière. Car l’arrêt n’a pas été motivé que par des raisons formelles – représentation diplomatique de l’étrangère non alertée, absence d’avocat après l’arrestation – mais aussi de fond, sur l’effet corrupteur de la mise en scène de l’arrestation et sur des témoignages tardifs et plus que douteux (les 150 pages du rapport Zaldivar reprennent toute la procédure point par point et en démontrent toutes les failles).

 

Après la décision de la Cour suprême d’annuler le jugement, le dossier de Florence Cassez est vide. Pas de flagrant délit – la libération d’otages était bidon – des témoignages jugés contradictoires et à la sincérité douteuse. Un ultime procès devenait inutile.

genaro-garcia-luna-300x350  Mais F. Cassez –comme elle l’a rappelé dans la conférence de presse – n’est pas la seule à avoir été victime de Genaro Garcia Luna, dit le scénariste. Ainsi Ouest-France (01/02/13), après le Courrier international, énumère quelques montages.

En mars 2006 une indienne Otomie était accusée à tort d’avoir séquestré six membres de l’AFI (des policiers supposés d’élite). En septembre 2009, un pasteur était capturé devant des caméras de télévision et accusé d’être un pirate de l’air, il n’était en possession d’aucun explosif et n’avait aucunement menacé les passagers. En juillet 2010, la fausse libération de journalistes du groupe multimédia Televisa et de la société Grupo Milenio était organisée avec le concours de la police fédérale.

Des dizaines d’innocents sont encore dans les prisons mexicaines. Et l’espoir nettement formulée par la « francesa » est que sa liberté recouvrée fasse jurisprudence, que tous ces innocents soient, comme elle, blanchis et libérés.

 

Florence Cassez, en droit et en fait, est innocente. Sa libération absolue l’atteste. Et les têtes d’haineux, bêtes et méchants (mais rien à voir avec feu Harakiri), qui l’accablent ne méritent que le mépris.

 

 

* "têtes d'haineux" expression empruntée à P. Dac et F. Blanche ("Tyrol'haine")

 

En complément : un échange avec Aude Baron, rédactrice en chef du Plus (une annexe du Nel Obs qui imite Le Post d'autrefois, d'avant qu'il devienne Huffington Post, mais sélectionne les contributions qu'il édite)

 

N'étant plus "édité" depuis le 15 novembre 2012, j'avais signalé à cette dame un nouvel article, en me disant "boycotté mais entêté".

 

 

Sent: Monday, February 04, 2013 10:57 AM
Subject: Re: boycotté mais entêté
Bonjour Jean-François,
Vous n'êtes pas boycotté, je vous rassure (et vous l'assure).
Toutefois vos billets sont souvent trop factuels pour que nous les sélectionnions. Vous évoquez une idée mais il manque souvent un développement, que vous poussiez le raisonnement au-delà de l'énoncé de sa conclusion.
Concernant ce dernier post, la remarque au sujet des amendements copiés-collés est intéressante : pourriez-vous m'indiquer une source relative à ces doublons ?

Le 4 février 2013 14:32, Jean-François Launay <jeanfrancois.launay@free.fr> a écrit :
 
Si ce n’est pas vraiment du boycott, ça y ressemble.
Quand je défends – et je n’ai pas attendu qu’elle soit libérée pour découvrir son affaire – Florence Cassez, attaquée de la plus infâme façon par une pécore, certes c’est comme vous dites “factuel” (ils faut bien sortir des “faits” pour contrer les véritables saloperies qu’elle ose écrire sans connaître une demie ligne du dossier) mais il y a une affirmation étayée et clairement énoncée, mais qui n’a pas droit de cité sur Le Plus : F. Cassez est innocente !
Quand j’ironise sur Civitas, je rappelle au passage à deux parlementaires qu’ils feraient bien de (re)lire les débats sur la loi de 1905 et je confronte les cagots, non homophobes, bien sûr, avec les saintes écritures d’un cardinal devenu pape.
Si vous aviez lu mon dernier article un peu moins en diagonale, vous y auriez vu le lien http://recherche2.assemblee-nationale.fr/amendements/resultats.jsp?NUM_INIT=628&LEGISLATURE=14&ECRAN=RESULTATS ; la lecture des débats est aussi instructive puisque de temps en temps Bartolone indique que l’amendement x a été déposé en 88 exemplaires... Ainsi le fameux amendement dont je citais la conclusion : “l’étude d’impact ne s’arrête nullement sur les flux d’étrangers qui pourraient vouloir venir se marier en France du fait de ces nouvelles dispositions” (portant sur l’alinéa 15 de l’article 1er) a été repris mot pour mot par Pron, Ollier, Marc, Bénisti, Guilloteau, Vitel, Gosselin-Cinieri-Foulon (là ils ont signé à 3 d’un coup), Reiss, Ginesta, Mathis, P-A Martin, Huet, Cochet, Giran,de la Raudière, Moyne-Bressand, Sordi, de Ganay, Gommerch, Door, Salenn, Dion, Gibbs... et je me suis arrêté à la page 10 des amendements...
QUI sur Le Plus ou ailleurs a dénoncé cette farce des plus de 5000 amendements ?
Mais, il vaut mieux disserter sur les fesses de Gollnish et surtout sur Star academy, Koh Lanta, The Voice, etc.
 
Sent: Monday, February 04, 2013 4:00 PM
Subject: Re: boycotté mais entêté
Cher Jean-François
Nous ne pouvons effectivement pas dire que Florence Cassez est innocente, pour la simple et bonne raison que juridiquement, elle ne l'est pas. Il n'y a pas preuve de culpabilité. Mais dans les faits, on ne sait pas ce qu'il s'est passé.
On peut poser la question, s'interroger sur les zones d'ombre de l'affaire, sur la mise en scène médiatique au Mexique. Mais pas affirmer qu'elle est innocente, de même qu'on ne peut pas affirmer qu'elle est coupable. On peut s'interroger.
J'ai lu votre article, et pas en diagonale, en revanche je n'ai pas le temps de lire tous les liens, surtout quand il s'agit de la lecture des débats à l'Assemblée, qui sont très longs. D'où ma demande d'extraire la petite phrase-clé, comme vous le faites fort bien ci-dessous.
Cher Jean-François, si vous étiez boycotté, je ne prendrais pas la peine de répondre à vos mails et de lire vos contributions.
Nous avons déjà édité certains de vos textes, et nous sommes tout à fait disposés à le refaire. Votre plume est pour le moins vive, mais parfois elle se laisse emporté par son entrain, au point de devenir agressive. Or si nous pouvons publier des propos vifs, nous ne pouvons publier des propos agressifs.
n'hésitez pas à prendre le temps d'étayer vos arguments. ET j'espère que la prochaine fois, je vous écrirai pour vous annoncer une sélection.

 

 

 

Le 4 février 2013 19:24, Jean-François Launay <jeanfrancois.launay@free.fr> a écrit :

 

Cette histoire de “zones d’ombre” est dans le fond terrifiante. Qu’est-ce que ce statut nouveau que l’on fabrique à l’encontre de Florence Cassez : on ne peut pas dire qu’elle soit coupable mais on ne peut pas dire qu’elle soit innocente !

Combien de fois faudra-t-il répéter que la présomption d’innocence veut dire que vous êtes innocent si la justice n’a pas prononcé votre culpabilité ? et encore, cela se voit même en France, il peut y avoir erreur judiciaire !

Et il est quand même extraordinaire que ceux qui ont peut-être une connaissance un tout petit plus poussé du dossier que la pécore qui l’a insultée n’aient pas le droit de dire que Florence Cassez est INNOCENTE, que les 150 pages du rapport du juge Arturo Zaldivar ne portent évidemment pas que sur des questions de procédure non respectées, mais décortiquent toute l’affaire. Puisque vous me renvoyez vers un concurrent du Plus, puis-je vous inviter à lire un partenaire du Nel Obs, RUE 89 (http://www.rue89.com/2013/01/28/oui-tout-porte-croire-que-florence-cassez-est-innocente-239049 ) ? (L’article que vous citez est d’ailleurs très ambigu, puisqu’il dénie l’innocence alors qu’on y lit : Son procès ayant été cassé et au nom de la présomption d'innocence, Florence Cassez est bel et bien non coupable aux yeux de la justice mexicaine”. Etre “non coupable” mais ne pas être “innocente” et tout cela “au nom de la présomption d’innocence”, pour être étayé c’est étayé !

Et question arguments, il me semble que sur F. Cassez, je fais plus qu’étayer. Et au delà de ce cas je rappelle – comme elle l’a fait – que des centaines d’autres innocents croupissent en prison au Mexique et qu’on peut espérer que ce jugement de la cour suprême fera jurisprudence.

Quant à l’accusation sur mes propos agressifs elle demanderait à être étayée. Certes je me suis permis le mot “pécore”, mais il faut appeler un chat, un chat et une pécore, une pécore. Quelqu’un qui se permet d’écrire cette énormité « il en faut peu aujourd'hui pour être célèbre, pour être glorifié et porté aux nues. […] Parfois il faut quand même effectuer sept ans de prison et avoir fréquenté des malfrats qui tuaient et enlevaient des gens. Et être assez inconsciente – pour ne pas dire autre chose – pour ne pas s'en apercevoir » (avec des accusations absolument pas étayées) n’est évidemment pas agressive.

 

Pas de réponse. Si elle parvient je la rajouterais bien sûr.

 

Courriel en voyé à Clémentine Autain qui participait à un "Yahoo débat" animé par Hondelatte avec Elisabeth Levy :

 

A Clémentine Autain 04/02/13 16h50

 

Je dois avouer que je ne connaissais pas le “Yahoo débat”. Je l’ai découvert inclus dans un article, que je préfère ne pas qualifier, à propos de Florence Cassez. Hondelatte... bon ... c’est Hondelatte... Je n’avais jamais vu Mme Lévy, j’ai pu ainsi m’apercevoir qu’elle n’écrit pas que des conneries, elle en dit pas mal aussi ! Passons. Mais, la surprise –désagréable – fut de vous entendre pratiquer la présomption de culpabilité avec une formulation assez jésuitique “l’innocence de Florence Cassez ne fait pas l’unanimité”.  

Figurez-vous que, dans un état de droit, on est INNOCENT tant que l’on n’a pas été jugé coupable (et encore, les erreurs judiciaires existent et pas qu’au Mexique). Or, le jugement concernant Florence Cassez à été annulé par la Cour suprême mexicaine (et pas que sur des questions formelles). 

La Cour suprême mexicaine aurait-elle été saisie s’il n’y avait pas eu une mobilisation sur son cas en France – même si Sarkozy a fait preuve d’une terrible maladresse à au moins deux reprises (discours au Sénat mexicain, année du Mexique en France) ? s’il n’y avait pas eu au Mexique des correspondantes de presse françaises qui avaient épluché le dossier ? si Florence Cassez elle-même n’avait pas, en direct, convaincu de mensonge Genaro Garcia Luna, dit le scénariste et n’avait fait preuve d’une remarquable pugnacité durant ces plus de 7 ans de détention ? 

Que l’on juge l’accueil qui lui fut fait démesuré ou pas, on peut difficilement le lui imputer. Et elle a su faire face à la presse avec simplicité et pertinence. Souhaitant en particulier que son cas fasse jurisprudence. Car elle est loin d’être la seule victime d’une police qui fabrique des coupables au lieu de s’occuper des vrais criminels. 

Je suppose que c’est la règle du jeu de ce “Yahoo débat” : il faut débattre même si on n’a qu’une connaissance très très superficielle du fond d’une affaire.  

Quant aux “fréquentations douteuses” de Mme Lévy, elle semble ignorer que l’on peut partager la vie de bandits, sans le savoir et il arrive même que celui avec qui on partage sa vie vous assassine ainsi que les enfants que vous avez eu avec lui ; et sans qu’on se soit douté que la vie et la carrière qu’il prétendait mener était factice. Rappeler aussi – ou plutôt l’informer – que la fréquentation douteuse (en fait, elle n’était plus sa compagne depuis plusieurs mois) Israel Vallarta, n’est toujours pas jugé 7 ans après, donc est présumé innocent. Mais la présomption d’innocence a-t-elle un sens pour elle ? et pour vous ?

 

J. F. LAUNAY 

http://deblog-notes.over-blog.com/

 

Pas de réponse... de même pour un message laissé sur le site de Maître EOLAS, lui demandant s'il existait une nouvelle catégorie de "non coupable, non innocent"...

 

Pour compléter :

Florence Cassez : le mythe, le dossier, le jugement

"Même au sein d’une certaine intelligentsia sensibilisée aux pratiques abusives de la police et à l’aveuglement de la justice, il était de bon ton de proclamer la culpabilité de Florence Cassez. Vautrés dans le fantasme de la jolie criminelle étrangère qui cache bien son jeu, certains écrivains et professeurs d’université ont aussi vu dans cette affaire l’occasion de prendre le contre-pied de la France et de dénoncer son ingérence dans la justice d’un pays souverain. De ce fait, ils passaient à côté du sujet, un sujet exclusivement mexicain : l’absence de justice."

[...]

 « La violation des droits fondamentaux a vicié tant la procédure en elle-même que ses résultats », affirme la Cour.

La théorie des « simples vices de procédure » s’effondre. Les témoignages sont irrémédiablement corrompus. Ils serviront pourtant de matière première à la formation d’un tribunal médiatique, qui condamne sans procès.

Extraits

 

Ma vérité sur l’affaire Cassez

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Policiers corrompus, espionnage, tortures, falsifications, monde médiatique et politique pris en otage : on se croirait dans un polar. Pourtant, c’est une histoire vraie que nous raconte l’affaire Cassez.

 

Laisser entendre, comme le fait encore une partie de la presse française, que Florence Cassez pourrait bien être coupable de ce dont la justice l’a accusée, et qu’à tout le moins elle n’est pas innocente de la relation qu’elle avait nouée avec Israel Vallarta, criminel coupable d’enlèvements, va à l’encontre de tout ce que j’ai pu apprendre depuis sept ans. Tout d’abord, Israel Vallarta n’a pas été condamné et n’est même jamais passé en jugement – plus de sept ans après son arrestation.

Certes, Florence Cassez n’est pas Nelson Mandela et elle n’a jamais voulu l’être. Mais elle est à coup sûr, aujourd’hui, une personne plus attentive au monde qui l’entoure, façonnée par sept années de bataille incessante pour sauver sa vie.

 

Extraits

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« Les arrestations sans fondement, les témoignages peu cohérents et les preuves fabriquées sont légion », dénonce le politologue Virgilio Bravo (Institut technologique de Monterrey), qui compare le cas Patishtan à l'affaire Florence Cassez. Après sept ans d'emprisonnement pour complicité d'enlèvements, cette Française a été libérée, le 23 janvier, par la Cour suprême, en regard du non-respect de ses droits fondamentaux.

 

Le souhait de Florence Cassez de voir sa libération être le prélude de celles de beaucoup d'autres victimes d'une justice qui ne mérite pas ce nom vient de se traduire par une grâce présidentielle en faveur d'Alberto Patishtàn.

 

 

 

Courrier International du 14 juin 2018 rend compte du livre de Jorge Volpi "Una novela criminal" [“Un roman criminel”, inédit en français], inspiré par «El teatro del engaño» : dénonciation d'une mise en scène judiciaire par la journaliste Emmanuelle Steels ; il reprend l"affaire Florence Cassez sous la forme d'un 'roman non fictionnel'.

 
Florence Cassez face aux têtes d’haineux
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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 21:10

florence-cassez-arrestation-bidon

 

« Je ne me suis pas plongé dans les méandres du dossier judiciaire de Florence Cassez. Les medias français non plus, qui mutiplient les interviews de la prisonnière, en se contentant de répéter paresseusement, pour tout rappel des faits, qu'elle"clame son innocence". Tout au plus, en épluchant la presse mexicaine (lecture obligée, puisque la presse française croirait se rendre coupable d'outrage au patriotisme en faisant ce travail), tout au plus, donc, avions-nous établi ici-même qu'il existe, hélas, des éléments laissant penser que Cassez s'est bel et bien rendue complice d'enlèvement et séquestration. Que son cas, ensuite, ait été pris en otage par l'obsession sécuritaire qui habite manifestement le gouvernement mexicain, que des erreurs de procédure aient été commises, qui méritaient la cassation, c'est possible. La Justice mexicaine a jugé le contraire. Ni l'indépendance de notre propre Justice, ni notre propre préservation de toute pratique de corruption, ne mettent hélas (encore) la France en position d'exiger quoi que ce soit, de la Justice ou du pouvoir mexicain. » Voilà ce qu’écrivait Daniel Schneidermann  dans une chronique matinale du  15 février 2011 d’Arrêt sur Images. Outre que l’accusée, dans ses entretiens, ne se contentait pas de clamer son innocence, Libération dans un article signé de Léonore Mahieux, à Mexico – qui doit peut-être aussi s’intéresser à la presse locale – dénonçait l’invraisemblable affaire Cassez.N’ajoutons pas que le procureur aurait pu, sans se plonger dans les méandres du dossier, lire l’article de wikipedia (mais ça doit être du dernier ringard que de se documenter sur wikipedia).

 

 

La mise en scène du « flagrant délit »

florence cassezGenaro García Luna,à l’époque chef d’une sorte de GIGN mexicain, pour la mise en scène, fait mieux que notre Hortefeux quand il convoque la presse pour une opération à grand spectacle dans une cité de banlieue. Là, c’est arrestation en direct, libération d’otages et découvertes de stocks d’armes devant les caméras de TV Azteca et Televisa ! Le matin du 9 décembre 2005 au ranch d'Israël Vallarta, la police arrête, en flagrant délit, Florence Cassez et son ex-compagnon car trois personnes kidnappées étaient retrouvées sur les lieux : Ezequiel Yadir Elizalde Flores, Cristina Ríos Valladares et son fils Cristian Ramirez Rios âgé de 10 ans. Pour les deux chaînes de télé, la française rousse est coupable, forcément coupable !

 

Sauf que toute cette opération est bidon. C’est le 8 décembre 2005, qu’elle a été arrêtée sur une autoroute à une cinquantaine de kilomètres de Mexico en compagnie d'Israel Vallarta Cisneros. La voiture ne contenait pas d’armes. Quant à la présence d’otages dans une cabane de jardin, elle est invraisemblable. Le jardinier et un couple voisin possédait la clé de la cabane et n’y ont jamais vu trace de personnes séquestrées.

 

 

Les témoignages sont donc les seuls éléments sur lesquels dit s’être appuyée la Justice mexicaine, après que Genaro García Luna, confondu en direct par sa victime Florence Cassez, a dû avouer le trucage de l’arrestation. Mais c’est justement peu après cette émission, où F. Cassez était intervenue téléphoniquement, que deux des témoins retrouvent bizarrement la mémoire. Seul Ezequiel Yadir Elizalde avait, d’entrée, reconnu F. Cassez ; ses versions successives et un mensonge flagrant rendaient son témoignage peu crédible. Mais, trois mois après, Cristina Ríos Valladares et son fils reconnaissent formellement F. Cassez, à cause de son accent français.

 

FlorenceCassezElUniversal07032009Portadav255  « On constate, en révisant le registre d'entrées du parquet chargé de la délinquance organisée (Siedo), que la famille y a passé toute une journée en compagnie des policiers qui ont participé au montage [de l’arrestation bidon]. Il n'existe pourtant aucune déposition datée de ce jour-là, seul motif possible de leur présence sur les lieux. Pourquoi ont-ils été convoqués par la Siedo quelques jours avant de changer radicalement leurs déclarations ? » *

Florence Cassez est donc condamné à 90 ans, ramenés à 60, pour enlèvement, séquestration, délinquance organisée et possession d'armes à feu et de munitions à l'usage exclusif des forces armées sur la base de ces seuls témoignages.

 

Le complice toujours pas jugé

Aussi machiavélique que certains médias mexicains la présentent, elle n’a pu faire ces enlèvements seule. Elle aurait au moins un complice avéré, son ex-amant, Vallarta (qui, au demeurant l’innocente). Les deux auraient dirigé un gang du Zodiac. « Si Vallarta a avoué être un kidnappeur, une expertise de la Commission nationale des droits de l'homme du 9 décembre 2005 indique qu'il a été torturé : multiples traces de coups, brûlures sur les parties génitales, etc. Il est accusé d'être le chef et le négociateur. Mais une expertise indique que la voix enregistrée lors des négociations n'est pas celle d'Israël Vallarta. »*

 

Surtout, Vallarta n’a pas été jugé en même temps que sa prétendue complice. Il n’est toujours pas jugé. La justice mexicaine aurait-elle voulu démontrer son iniquité qu’elle ne s’y prendrait pas autrement : elle juge la seule francesa et non l’ensemble de la bande à commencer par celui qu’on présente comme son chef.

 

Pression politique sur les juges ?

 

Mais, Florence Cassez a aussi perdu devant l’équivalent de la Cour de cassation et Arrêt sur images, décidément anti-Cassez, de citer un ex-commissaire, Georges Moréas : "Les défenseurs de Florence Cassez montrent du doigt la justice mexicaine, cherchant à démontrer qu’elle est assujettie au pouvoir politique", écrit Moréas. (...)" Pourtant, les trois hauts magistrats qui viennent de prendre la décision de refuser l’amparo déposé par la jeune femme semblent des personnalités respectables du monde judiciaire, et non des béni-oui-oui du régime".**

 

florence cassez proceso

 

Sauf erreur, @si oublie de citer, en contre-point, Courrier International : « Selon l’hebdomadaire Proceso, la justice mexicaine aurait subi de fortes pressions politiques dans l’affaire Florence Cassez. Le secrétaire du président Felipe Calderón, Roberto Gil Zuarth, aurait rencontré le président de la Cour Suprême et trois magistrats du septième tribunal de Mexico le 10 février, quelques heures avant que ce tribunal émette son verdict concernant le pourvoi en cassation déposée par la Française. "Si Cassez est déclarée innocente, cela entraînera non seulement la chute du ministre de la Sécurité Publique Genaro García Luna, mais cela contribuera à réduire à néant la lutte du gouvernement contre le crime organisé", aurait déclaré Roberto Gil Zuarth. Le journal ajoute que les magistrats nient avoir participé à une réunion de ce type. »

 

 

« L'affaire Cassez : un enchevêtrement d'histoires qui, toutes, ressemblent à celle du protagoniste d'un documentaire mexicain intitulé "Présumé coupable". L'avocat et réalisateur, Roberto Hernandez estime que, dans son pays, "l'injustice est légalisée. C'est un système dans lequel on t'arrête sans mandat d'arrêt et on t'accuse sans preuves".

Des violations qui sont monnaie courante au Mexique, n'en déplaise à tous ceux qui osent, en ces temps de crise diplomatique, défendre la justice et la police mexicaines. Et ce n'est pas minimiser les failles de la France que de dénoncer celles du Mexique. »*

 

 

* Citations tirées de la remarquable tribune « Au Mexique, l’arrestation de Florence Cassez n’est qu’un montage médiatique et policier » de Léonore Mahieux, Emmanuelle Steels et Anne Vigna, toutes trois correspondantes de la presse française au Mexique (Le Monde du 23/02/11)

 

** Les commentaires qui suivent l’article sur son blog sur l'affaire Florence Cassez sont pour beaucoup affligeants de beaufitude.

 

Pour compléter :Preuves Fabriquées/Culpabilité fabriquée (article de Proceso du 06/XII/2009)

 

Le frère de l’ex-amant de Florence Cassez ayant été arrêté fin avril 2012 la police mexicaine diffuse une Fausse info : Mario Vallarta n’a pas accusé Florence Cassez (rappelons qu’Israel Vallarta n’a toujours pas été jugé, alors que F. Cassez était censée être sa complice).

 

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