Le Monarque émérite n’a pas démérité de la tradition familiale des Bourbons d’Espagne. Digne successeur d’Isabel II et d’Alphonse XIII, il aurait usé de son royal chibre avec près de 5000 conquêtes. Et une femme et un homme prétendent être des bâtards royaux.
"Las más bellas vedettes y las más espectaculares representantes del alto estanding femenino español y extranjero pasaron por su cama de forma más o menos temporal, aunque tampoco despreció a féminas mucho más modestas"
Les plus belles vedettes et les plus attrayantes représentantes de la haute société espagnole et étrangère passèrent dans son lit pendant un temps plus ou moins long, mais il ne négligeait pas pour autant des femmes beaucoup plus modestes.
Le décompte des amours du roi émérite – il a laissé le trône à son fils Felipe – établirait que tout au long de sa vie il aurait mis dans sa couche 4786 femmes, à faire pâlir de jalousie Casanova. Même Julio Iglesias ne se vante que d’avoir gravé 3000 encoches sur son bois de lit, boudins inclus.
La période la plus féconde, selon cet inventaire, fut celle qui alla de ses vingt ans aux premières années de son règne : une « période passionnelle », pendant laquelle il a accumulé 2154 conquêtes, avec une moyenne de 125 par an. Le féroce appétit de Son Altesse ne se serait interrompu que pendant son voyage de noces, lors duquel on ne trouve trace d’un flirt quelconque.
L’auteur de ce singulier catalogue est le colonel retraité Amadeo Martínez Inglés qui a fait appel à un éditeur portugais pour publier ce Juan Carlos I Le roi aux 5000 maîtresses. Cette compilation qui démarre pendant l’adolescence de notre tombeur se serait nourrie, en partie, des rapports du réseau d’espions déployé par Franco pour surveiller les aventures de son effréné successeur pendant son passage par les différentes académies militaires, puis les six années après sa proclamation comme prince héritier.
Sa première conquête aurait été, à 16 ans, Marie-Gabrielle de Savoie.
Une des périodes les plus chaudes fut celle où il était censé étudier à l’Académie militaire de Saragosse, en 1955-57, à l’apogée du franquisme. Cela n’empêchait pas le cadet Juan-Carlos avec ses compagnons proches, toutes les fins de semaine, d’organiser des fiestas privées, qui tournaient en parties fines, avec des jeunes filles de la bonne bourgeoisie de Saragosse, qualifiées péjorativement de « filles à cadets », jeunes filles qui, malgré le haut niveau d’austère pudibonderie du national-catholicisme de l’époque, étaient toujours prêtes à satisfaire les distingués élèves de cette école militaire. Le jeune Bourbon disposait aussi d’une suite de luxe au plus grand hôtel du lieu pour s’y livrer à des galipettes avec des jeunes femmes.
L’auteur, le Colonel Martínez Inglés, né à Saragosse en 1936, a lui-même été élève de l’Académie militaire de la ville. Il a ensuite servi pendant plus de 40 ans dans l’Armée de terre. Il a été cependant exclu du service actif après avoir été condamné à cinq mois de prison pour fautes disciplinaires.
Ensuite il a entamé une carrière politique au sein d’Izquierda Unida (coalition menée par le PCE), qui s’est achevée quand il a accusé une de ses leaders, Isabel Herreros, de malversation de fonds publics et le Président de la coalition, Julio Anglita, d’essayer de couvrir tout le système.
Martínez Inglés donne l’impression d’être un tant soit peu obsédé par l’ex-chef d’état auquel il a déjà consacré des livres. Pour l’avoir décrit comme le dernier représentant en Espagne de la bande d’ivrognes, de putassiers, d’idiots, de décérébrés, de salopards, nymphomanes, fainéants et bandits, qui, au cours des siècles a caractérisé la lignée étrangère des bourbons. il a été condamné pour injures graves à la couronne.
Presque dix années avant que soit révélé que les fonds secrets avaient versés des centaines de millions de pesetas sur un compte au Luxembourg pour éviter que Bárbara Rey révèle sa liaison avec le roi et surtout diffuse de sulfureuses vidéos, le colonel avait déjà dénoncé l’usage des fonds spéciaux pour payer ces aventures galantes et en particulier ces quinze ans de liaison avec une belle vedette de la scène espagnole, près de 500 millions de pesetas payés par le contribuable. Il avait aussi accusé Juan Carlos d’être complice du coup d’état du 23 février 1981 (mais, comme le dit Javier Cercas, si ça avait été le cas, ce coup d’état eût réussi). Il en avait fait aussi le présumé assassin de son frère cadet Alfonso.
La légende veut que l’épouse cocufiée – il n’avait fait une pause dans ses conquêtes que pendant le voyage de noces – n’ait découvert son infortune qu’en 1976, 14 ans après la célébration de leur mariage. Elle aurait déboulé inopinément dans une propriété aux environs de Tolède où son royal époux était censé se livrer à une de ses occupations favorites, la chasse, pour le découvrir en train de tirer un coup avec Sara Montiel (qui a toujours démenti).
Et depuis, la reine Sofia ne se serait plus cantonnée que dans son rôle public.
Corinna zu Sayn-Wittgenstein, princesse par son 2e mariage avec le prince Casimir zu Sayn-Wittgenstein, est la dernière de ses conquêtes célèbres à l’hiver de sa vie. Elle fut même surnommée la reine de l’ombre, en tout cas la maîtresse la plus affichée de toutes. Leur relation fut cependant en montagnes russes, car la belle Corinna ne supportait pas les infidélités du monarque !
Le plus surprenant de toutes ces aventures c’est que seules deux demandes de reconnaissances en paternité ont été enregistrées.
Les principales femmes qui ont marqué la vie de Juan Carlos I.
De gauche à droite: la reine Sofía, Gabriela de Savoie, Corinna zu Sayn-Wittgenstein, Marta Gayà, Bárbara Rey y Olghina de Robilant.
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