Un chercheur, Bernard Suchaut, lance un nouveau pavé dans la mare bi-centenaire du bac ! Rien de bien original : même en mathématiques, les écarts de notes entre correcteurs sont très élevés et les commissions d’harmonisation, censées définir des critères communs, n’y changent rien. Le même correcteur peut d’ailleurs faire varier ses propres critères en cours de correction ! Laugier et Piéron l’avait mis en relief pour le certif dès 1922, pour le bac dès 1932 : c’est Piéron qui baptisa ce domaine de recherches docimologie. Parmi les phénomènes mis en relief par ces chercheurs, on peut noter l’effet de contraste : l’élève moyen, si ça copie arrive juste après un devoir particulièrement faiblard a toutes chances d’être beaucoup mieux noté que si elle tombe après une production très brillante.
Il y a quelques années, une jeune fille 1er prix de philo au vénérable Concours général, s’était vue infliger une note médiocre dans cette matière au bac (ses protestations n’y ont rien changé : le correcteur même philosophe – j’allais dire surtout – est insensible au doute et se drape dans la toge de l’infaillibilité). Il est vrai que dans cette matière, il avait été calculé qu’il faudrait 127 correcteurs pour stabiliser la note.
Les recteurs de Besançon et Dijon protestent, se tournent vers le CNRS : le travail de l’IREDU ne serait pas rigoureux… Il est surtout inutile : qu’ils relisent toute la littérature scientifique en docimologie. Sans oublier le travail d’Antibi, sur la constante macabre.
La fève ne passe pas
L'affaire remonte à Janvier mais n'a fait l'objet d'une dépêche que récemment. On ne dira pas où ça s'est passé, ne souhaitant pas compliquer les affaires de ce pauvre pâtissier, mais disons que c'est quelque part en Vendée... Le dimanche de l'épiphanie un couple de clients, fidèles de l'établissement vient y faire un véritable scandale, le ton monte, on est à deux doigts d'en venir aux mains à ce point que le pâtissier se voit contraint d'appeler la police.
En fait le client reprochait au commerçant d'avoir placé dans la galette, une petite bite en guise de fève. Le couple avait invité le curé du coin qui s'est retrouvé avec une mini bite dans la bouche et qui a paraît-il frôlé l'apoplexie !
Le commerçant a bien sûr cherché à savoir d'où venait cette farce ! L'apprenti pâtissier était là depuis 10 jours et s'entendait bien avec ses patrons... il n'avait aucune raison de faire ça... sauf que, devant les menaces de plaintes, il a lâché le morceau : il avait été payé pour placer les fèves en forme de zizi par l'apprenti précédent qui lui avait eu des mots avec le pâtissier... Et on chuchote même que s'ils s'étaient querellés, c'est que la pâtissière n'avait pas été insensible à ses jeunes charmes (mais ce sont là des choses qui ne nous regardent pas).
Le pâtissier interrogé dit " L'apprenti nous a avoué avoir truffé 25 galettes avec des zizis, nous n'avons eu qu'une seule réclamation, extrêmement violente, sinon rien, même pas un commentaire... bien qu'il soit possible que deux ou trois personnes ne viennent plus dans ma boutique. J'ai mis un panneau expliquant que je n'étais pas responsable des plaisanteries de mon apprenti et que celui-ci avait été viré... je n'ai pas porté plainte, ça me gonfle, et celle du mec qui voulait tout casser n'a pas été jugé recevable. L'incident est clos... et je vais vous dire, je ne sais même pas comment elles étaient ces bites, je ne les ai pas vues, il parait qu'elles étaient jolies"
*Tartarin ramasse sa casquette (01/09/72)
Ça y est : René Tomasini a quitté son bureau de la rue de Lille. Sans fleurs, ni couronnes. Plutôt dans la semi-clandestinité, à la faveur d'une opération chirurgicale vraiment bien venue.
Déjà sur pieds vendredi dernier, Tomasini est parti en convalescence pour six semaines, dans sa villa de Noyers-les-Andelys. Il y coulera des jours tranquilles, loin des vicissitudes et des turpitudes d'un secrétariat général de l'U.d.r., aujourd'hui trop lourd pour ses épaules. Il y méditera à loisir sur l'ingratitude du Prince. Mieux que personne, René Tomasini sait que les artisans de sa chute se trouvent plus dans l'entourage présidentiel que dans l'opposition. Il s'est accroché, avec l'énergie arrière des condamnés, à son poste. Mais, dès l'arrivée de Pierre Messmer à Matignon, il plaçait ses amis et les membres de son cabinet dans les nouveaux ministères, avec ce conseil : « Allez-y. Ce coup-ci, ils m'auront ».
«Ils» l'ont eu. Peu importent les moyens et les arguments que d'aucuns ont utilisés pour « vider Toto ». Cela relève plus des ragots de bas étage que de la politique. Somme toute, cela ne s'est traduit que par un communiqué ampoulé de 18 lignes.
Maintenant, il s'agit pour l'Elysée, par l'entremise de Pierre Juillet et de Marie-France Garaud, de trouver, avant le 5 septembre, un remplaçant pour diriger l'U.d.r. Alain Peyrefitte ou André Fanton, Michel Herson ou François Missoffe ? En tout cas, ce sera un homme sûr. Un politique plus qu'un baroudeur, un fin stratège plus qu'un spécialiste des coups tordus, un hâbleur télégénique plus qu'une « grande gueule », un incorruptible plus qu'un affairiste. Georges Pompidou aimerait bien que le prochain secrétaire général de l'U.d.r. n'occupe pas trop souvent la « une » du « Canard enchaîné ».
Les bourdes de "Toto"
Et pourtant ! Lorsque Tomasini devint secrétaire général de l'U.d.r., le 14 janvier 1971, les services de presse de l'Elysée, toujours prêts à commenter l'action présidentielle, soulignaient que ce choix provenait d'en haut. C'était il y a 18 mois. Aujourd'hui, pour expliquer la disgrâce et la chute du secrétaire général de l'U.d.r., un proche de l'Elysée confie : « Toto n'est ni un politique ni un battant. Il a contre lui un grand nombre de bourdes, le tort de ne pas écouter assez les hommes de l'Elysée, et des activités peu compatibles avec ses fonctions ».
Il est vrai qu'à 53 ans, René Tomasini a derrière lui un joli passé dans les allées sombres du Pouvoir et de l'administration. Il réussit cet exploit peu commun de faire sa carrière dans la préfectorale sous Vichy tout en maintenant de bonnes relations avec la Résistance. Ce qui lui valut le poste envié de directeur du cabinet de Michel Debré, alors commissaire de la République à Angers.
Quand le Général quitta la présidence du conseil pour les chênes centenaires de Colombey, René Tomasini sut encore progresser à l'ombre des tenants du Pouvoir. Après un séjour dans l'administration marocaine, il se retrouva, en 1957, directeur du Centre d'orientation des Français rapatriés du Maroc et de la Tunisie. Poste qu'il dut quitter après l'enquête d'un inspecteur des finances sur le fonctionnement de ses services.
Enfin, vint le gaullisme. Un siège de député de l'Eure en 1958, puis la mairie des Andelys. Et la lente ascension dans l'appareil des partis gaullistes qui changent de dénomination aussi facilement que de secrétaire général. Une biographie presque sans tache, s'il n'y manquait quelques détails qui, depuis trois mois, sont venus enrichir le dossier Tomasini ouvert sur le bureau présidentiel.
Argent vite gagné
Car Tomasini a aussi le goût des affaires et de l'argent vite et facilement gagné. P.d.g. en titre d'une société de travail intérimaire, Industra — qui a réalisé cette année un milliard et demi de francs anciens de chiffre d'affaires — contrôlant deux autres sociétés du même type par prête-noms interposés, Intertra et la Société de régie spécialisée, sises 66, rue de Provence à Paris, Tomasini sait faire rentrer l'argent. C'est à un certain Robert Roussel, mort depuis dans un accident de voiture, membre du conseil d'administration d'Industra et de la S.r.s., employé donc du P.d.g. Tomasini, qu'on doit le scandale du fichier de l'O.r.t.f. Roussel proposa le fichier de l'O.r.t.f. de Rennes — soit onze à douze millions de noms et adresses — à des firmes de vente par correspondance.
Petits services
Autre problème pour le P.d.g. René Tomasini : deux des fondateurs de la société Industra le traînent actuellement devant les tribunaux. Ils l'accusent, ni plus ni moins, d'être devenu P.d.g. d'Industra par des moyens parfaitement illégaux. Puis d'avoir transféré des actifs de l'entreprise Industra à sa nouvelle société Intertra pour éviter l'hypothèque judiciaire. Est-ce un hasard si, aujourd'hui, dans les milieux dits bien informés, on murmure que ce procès pourrait venir avant deux mois ? Est-ce encore un hasard si ces mêmes milieux racontent que Tomasini avait la fâcheuse habitude de recommander aux élus gaullistes de son département les services de certaines entreprises ? Mais cela doit être pure calomnie.
Abandonnons Tomasini, homme d'affaires, pour le politique. Brusque, volontiers familier et bourru, ce fin judoka avait un style qui plaisait aux militants de l'U.d.r. Ses qualités incontestables d'organisateur font qu'aujourd'hui l'U.d.r. a su se doter d'une machine de parti plus efficace, qu'elle a recruté plus de membres et sera plus apte à lutter contre la gauche d'ici à mars 1973. Ceux que Toto appelait ses « compagnons », les gaullistes de base, plus activistes que démocrates, regretteront sa faconde. Lui qui, comme eux, ne s'embarrassait ni ne se payait de mots. Lui qui comme eux « aimait les copains » et savait rendre des petits services. Lui qui préside l'association Solidarité corse.
Seulement, la popularité de Toto ne dépassait guère le milieu restreint des militants. U.d.r. En 18 mois de secrétariat général, l'U.d.r. doit à Tomasini quelques propos musclés qui ont su encore dévaloriser, si besoin était, son image de marque. En février 1971, « les magistrats sont des lâches ». Puis Information première est « domestiquée par les adversaires de la liberté». Quelques mois plus tard, c'est une longue apologie de la sinistre C.f.t. Dans une autre veine, quand Toto rejoignait Tartarin, il faut se souvenir de « Je suis un libéral très tolérant », « Je convie les Français à un surplus de citoyenneté. », Et de cette phrase extraite d'une interview au « Figaro », le 16 septembre 1971 : « Quant à l'U.d.r., elle n'a besoin de personne pour mettre, le cas échéant, choses et gens en ordre chez elle et de façon exemplaire ».
Encore fallait-il ajouter que sous la Ve République, seul l'Elysée est habilité à faire le ménage du parti gaulliste.
Nicolas BRIMO L’Unité 01/09/72
** Il semble que FDB – devenu Maire d’un petite commune des Pyrénées orientales http://www.opoul-perillos.com/accueil.htm - ait viré dans le mystique, style DA VINCI CODE, avec cet ouvrage dont rend compte une mystérieuse société Perillos qui voit des mystères partout :
Jésus le triomphe de l’échec 
Un ouvrage incontournable et totalement nouveau pour une approche inattendue d’un sujet aussi vaste que celui de la personnalité et la vie d’un homme du nom de Jésus… qui bouleversa l’histoire il y a près de deux mille ans.
Freddy DESCHAUX-BAUME eut un parcours des plus riches en matière de lieux liés à notre recherche, bien qu’il se défende d’y voir autre chose que la marque du hasard. Le fait est qu’il connaît aussi bien Gisors qu’Opoul et ce n’est pas peu dire... Membre des premières heures de la Société Périllos, Freddy est un ‘curieux de nature’ dont la discrétion n’a d’égale qu’une érudition hors du commun. Un auteur à la hauteur d’une recherche documentaire titanesque, sans concession, dans les écrits religieux et auprès d’écrivains dont le sérieux n’est plus à démontrer.
Cet ouvrage de près de 550 pages est une source inépuisable d’informations et éléments sur ce thème qui nous intrigue depuis le tout début de nos travaux, il y a plus de 35 ans. Au fil de treize ( ?) chapitres, nous sommes conviés à une exploration minutieuse dans des domaines géographiques, religieux, historiques, insolites ou peu souvent abordés et développés.
Freddy DESCHAUX-BAUME ne pose pratiquement pas de questions, mais apporte de multiples réponses sur la personnalité de Jésus, ses objectifs… pourquoi et pour qui…
« Depuis deux mille ans, l’humanité s’interroge. Théologiens et exégètes expriment parfois des opinions concordantes, souvent complémentaires, voire divergentes.
Cette curiosité puise sa force dans l’ambiguïté du personnage ou les paradoxes relevés dans ses actes et paroles.
Un homme, dont la vie n’alerta pas les historiens, fut à l’origine d’une religion qui perdure depuis vingt siècles, s’étendit sur tous les continents et pesa sur des événements majeurs du monde.
Comment un juif de l’intérieur, agissant dans un pays à la superficie modeste, environ 25 000 km2, accéda-t-il au rayonnement universel ?
Entre deux thèses, foi et mythe, oscillent diverses interprétations du personnage historique.
Un Jésus politique, extrémiste, guerrier zélote, condamné puis exécuté par l’occupant romain dont il menaçait le pouvoir.
Un Jésus mystique, instruit, prédicateur talentueux, issu d’une des multiples sectes existantes à son époque ou du pharisiaïsme, condamné par le Sanhédrin, juridiction juive, dont il ébranlait le pouvoir religieux.
De nombreuses spéculations circulent sur sa naissance, sa vie publique et sa mort. Le crucifié était-il « Fils de Dieu » ou enfant naturel engendré par un Zélote ou un romain ? La loi mosaïque était-elle le fondement de sa profession de Foi ou la modifiait-il ? Ses miracles provenaient-ils de sa divinité ou de ses talents d’initié ? Devons-nous admettre sa résurrection comme une réalité, une affabulation ou une mise en scène ?
Comment dénouer cet écheveau ?
Sans conduire à une certitude impossible à établir, une analyse de textes aux origines diverses - Bible, apocryphes, Talmud et païens – les références aux contextes politique, économique, social, religieux de l’époque de Jésus pourront nous aider à dessiner le parcours, les objectifs et la personnalité de celui-ci.
Cet ouvrage n’affiche pas d’ambition didactique, aucune interprétation, aussi cohérente puisse-t-elle paraître, ne débouchera sur l’élucidation du mystère qui entoure Jésus. Au mieux parviendrons-nous, par la synthèse des analyses effectuées à une explication admissible.
Dans les pages suivantes, les experts pourront contester mes analyses et mes interprétations. Je m’en excuse par avance. Je ne suis ni un exégète, ni un scientifique, mais un homme passionné pour un personnage que l’Histoire, à défaut des historiens, a placé hors du commun. » … explique Freddy DESCHAUX BEAUME dans la préface de son livre, sur lequel on lit encore en dos de couverture :
« Les Evangiles ont perpétué le souvenir de Jésus et propagé son nom dans le monde. Mais qui était ce « Fils de l’homme » ? Dieu incarné selon les chrétiens, missionnaire rebelle pour les juifs, prophète chez les musulmans, guerrier ou prédicateur mystique ?
Juif, il le fut de sa naissance à sa mort. L’auteur nous présente un Jésus à la fois nationaliste et pacifique. Toute son énergie tendit à convaincre ses compatriotes de croire en sa doctrine, seule voie possible à la concrétisation d’une espérance séculaire de son peuple : la venue du royaume de Dieu !
Quels critères motivèrent le choix de ses apôtres ?
Pourquoi son charisme s’exerça-t-il en particulier sur les femmes ?
Quelles furent ses relations avec sa disciple préférée, la Magdaléenne ?
Pourquoi et comment accomplit-il des miracles ?
Comment vécut-il durant les années qui précédèrent sa vie publique ?
Qui était Jean le Baptiste ?
Qui était-il lui-même ?
Pourquoi concentrera-t-il ses attaques sur des pharisiens et le clergé de Jérusalem ?
Que représentait pour lui le royaume de Dieu ?
Pourquoi célébrera-t-il la Cène le mercredi soir au lieu du jeudi soir ?
Pourquoi fut-il arrêté ?
Par les réponses à ces interrogations, cet ouvrage apporte un éclairage original sur la personnalité de Jésus et les objectifs qu’il poursuivait.
A lire et… à relire ! »
Pour les informations et références historiques que nous apporte cet ouvrage majeur dans la continuité de nos travaux sur ce sujet, nous ne pouvons que recommander de le consulter et l’avoir à portée de main dans le cadre de nos recherches.
A. Douzet