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8 mars 2018 4 08 /03 /mars /2018 18:54
L'AS L'Avant Seine

Un mensuel de gauche vernonnais porté par des militants enthousiastes _ 1978-79

Aux  élections municipales de mars 1977 à VERNON, la liste du Maire sortant  n'avait obtenu que douze sièges sur vingt-sept,  la liste d’union PS-PC les 15 autres. M. Pommier PC avait été élu Maire.

Le choix de M. Pommier comme maire résultait d'un accord passé entre les deux tours du scrutin de mars 1977 entre PC et PS, qui s'étaient entendus sur le nom du maire, quel que soit le nombre de sièges revenant à l'un et l'autre parti. Au soir du second tour, douze socialistes avaient été élus et seulement trois communistes !

Le contexte national – c’était la grande époque Marchais où l’union était un combat – fit que le climat au sein de la municipalité était à la méfiance réciproque.

Pour essayer de mettre en avant leurs idées devant l’opinion – l’hebdo local leur étant hostile – les élus et la section PS ont lancé un mensuel, modestement intitulé l’AS – l’Avant Seine – qui vivra 12 vrais numéros.

Claire, Alain, Jack, Martial et les autres, tous militants bénévoles, tous « amateurs » - mais comme j’avais commis des articles syndicaux et les communiqués PS que l’on tentait de faire passer dans la presse locale, je jouais un peu le rôle de secrétaire de rédaction, coupant sadiquement les articles trop longs – et multitâches : articles, illustrations, maquettes, assemblage et vente.

Les couvertures des n° 4 à 10 furent dessinées par PY, Yvan Parrault.

Les élections cantonales furent l’occasion d’un tiré à part pour Suzanne Deschaux-Beaume. Et son décès accidentel amena un autre tiré à part en son hommage.

L'AS L'Avant Seine
L'AS L'Avant Seine
L'AS L'Avant Seine
L'AS L'Avant Seine
L'AS L'Avant Seine
L'AS L'Avant Seine
L'AS L'Avant Seine
L'AS L'Avant Seine
L'AS L'Avant Seine
L'AS L'Avant Seine
Photo MFL

Photo MFL

L'AS L'Avant Seine

Comme on le voit, au-delà de la politique locale, nous n’hésitions pas à aborder des thèmes polémiques – l’IVG, par exemple – ou encore, à l’époque, non résolus – peine de mort par exemple.

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3 octobre 2015 6 03 /10 /octobre /2015 07:33
BERGOT : LE militant syndical CFDT

Des militants, je le crains, comme il ne s'en fait plus ; un peu le genre baroudeur au grand coeur, à la vraie générosité et truculent . La grande époque du SGEN-CFDT ! P.L.

Réaction reçue par courriel qui résume bien le militant !

Jacques BERGOT est décédé le 1er juin 2015 d'un cancer. Il a choisi de donner son corps à la science car il ne voulait pas de cérémonie ni de "discours hypocrites". Il risquerait donc de ricaner s’il lisait, non pas cet hommage, mais cette évocation.  Bonne occasion de se raconter sur le dos du disparu dirait-il. Quoique… il était plus indulgent qu’il ne s’en donnait l’air.

« LE militant syndical CFDT » ai-je titré. C’est le Bergot que j’ai connu. Mais, Jacques a eu plusieurs vies. Au fil d’anecdotes, brièvement évoquées, on découvrait qu’il avait eu des vies antérieures. Un jeune homme passant un permis de conduire au Maroc en venant de Mazagan ou Mogador jusqu’à Casa, au volant de la Studebaker paternelle et l’examinateur de lui demander « Si je ne vous le donne pas, vous repartirez quand même avec ? ». Un directeur de CEG qui, au lendemain de petits congés (hiver ? printemps ?) ne réapparaissait pas et qui se retrouvait à taper le carton dans un centre de convalescence de la MGEN. Un père de famille nombreuse, avant d’en refonder une nouvelle… mais peut-être est-ce une reconstruction imaginaire.

Assemblée générale au Lycée de Vernon en 1979

Assemblée générale au Lycée de Vernon en 1979

BERGOT : LE militant syndical CFDT
BERGOT : LE militant syndical CFDT

Sûr, en tout cas, que le Jacques Bergot, du 1er cycle du lycée polyvalent de Vernon était LE militant syndical CFDT-sgen, CFDT d’abord !

 

Comment ne pas évoquer ce grand mouvement national d’auto-limitation des horaires des PEGC mené, sous son impulsion… à trois !

Petite explication : avant les années 80 du siècle dernier, les collèges comptaient dans leurs enseignants des certifiés à 18 h et des professeurs d’enseignement général de collège (PEGC) à 21 h. Les PEGC réclamaient l’alignement des horaires, mais pas 21 h pour tous, l’inverse 18 ! Et donc, sur le modèle de l’auto-limitation des effectifs*, le sgen avait lancé le mouvement d’auto-limitation des horaires. Donc, avec Jocelyne X, de semaine en semaine, nous ne faisions plus cours pendant 3h, en changeant de demi-journée pour ne pas pénaliser les mêmes classes. Un jour de salaire sucré par semaine, c’était prévu. Mais le Recteur y avait ajouté la baisse de la notation. D’où recours en tribunal administratif contre une sanction disciplinaire s’ajoutant à une sanction financière. Mais le 10 mai 1981 arrivant, Alain Savary non seulement annula la baisse de note, mais rétablit l’intégralité des salaires. Jacques le regretta presque car il eût souhaité que le recours au TA fasse jurisprudence.

C’est quasiment au lendemain de la victoire PS aux législatives qui suivirent qu’à sa demande un rendez-vous fut fixé avec Christian Join-Lambert, chargé de mission au cabinet d’Alain Savary qui suivait le dossier de la mise en place des Zones d’Education Prioritaire. Il s’y était impliqué d’entrée – car le militant syndical était aussi un militant pédagogique – et voulait faire part du point de vue des acteurs de terrain.

BERGOT : LE militant syndical CFDT

Grand moment encore que le Congrès Sgen de Forges-les-Eaux qui allait aboutir à la création du syndicat sgen de l’Eure dont il fut l’animateur. Mais là ce serait à ses trois principaux équipiers de conter l’aventure. A Forges, bien sûr, les troupes locales ne se réduisaient pas à celle de l’Eure, mais Jacques fut grandement le manager de l’équipe d’organisation. Tout en gardant une vitalité joyeuse, qui le faisait se plier de rire quand un certain Jean-Michel L., quelque peu imbibé de calva, monta à la tribune pour descendre un amendement qu’il était censé défendre !

Forges-les-eaux (cliquer pour agrandir)Forges-les-eaux (cliquer pour agrandir)Forges-les-eaux (cliquer pour agrandir)

Forges-les-eaux (cliquer pour agrandir)

Avec les membres de la 1ère équipe du syndicat de l'Eure : Marie-France, Bruno, Nicole.
Avec les membres de la 1ère équipe du syndicat de l'Eure : Marie-France, Bruno, Nicole.
Avec les membres de la 1ère équipe du syndicat de l'Eure : Marie-France, Bruno, Nicole.

Avec les membres de la 1ère équipe du syndicat de l'Eure : Marie-France, Bruno, Nicole.

Souvenir impérissable encore que ce baptême républicain du fiston qu’il avait eu avec Odette. Je ne sais plus d’ailleurs s’il a eu lieu, nous étions un peu à la bourre. Mais reste surtout en mémoire cette après-midi ensoleillée et amicale.

BERGOT : LE militant syndical CFDT
BERGOT : LE militant syndical CFDT

Après la retraite, il continuera à militer à la CFDT retraités.

 

Un hommage lui est rendu (ainsi qu'à Roger Cueiuille), ce samedi 3 octobre à 11h30, à la CFDT Haute -Normandie !

 

 

* L’école en lutte Petite collection Maspero

PROFESSION EDUCATION

Supplément retraités

Novembre 2015

Au hasard d'une recherche, photo de Jacques à "L'Arbre de l'Epte" en 1979

BERGOT : LE militant syndical CFDT
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1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 21:55
Suzanne Deschaux Beaume (résultats du,25 mars 1979) 4e photo : P. Jouyet, le sortant sorti.
Suzanne Deschaux Beaume (résultats du,25 mars 1979) 4e photo : P. Jouyet, le sortant sorti.
Suzanne Deschaux Beaume (résultats du,25 mars 1979) 4e photo : P. Jouyet, le sortant sorti.
Suzanne Deschaux Beaume (résultats du,25 mars 1979) 4e photo : P. Jouyet, le sortant sorti.

Suzanne Deschaux Beaume (résultats du,25 mars 1979) 4e photo : P. Jouyet, le sortant sorti.

C’était le 25 mars 1979, salle des fêtes d’Ecos (Eure) je suppose, proclamation des résultats des élections cantonales : élue Suzanne Deschaux-Beaume PS. Consternation quasi générale des élus des communes du canton, presque tous de droite. Elle avait battu le sortant, un certain Paul Jouyet, notaire de son état et qui avait succédé à un certain Halbout, dont il avait acheté la charge !

Retour en arrière

Ce canton, pratiquement chasse gardée de la droite, n’avait pas de section PS. Les rares adhérents allaient à la section de Vernon. Sans doute à cette époque (1er mars), peut-être un peu avant, la section de Vernon, la plus proche se réunit. A défaut de candidat local, il fallait qu’un quasi kamikaze se dévoue. N’exagérons pas : une candidature de principe, limitée à la profession de foi et aux bulletins de vote.

 

Réunion de section : surprise une toute fraîche adhérente – sans doute poussée par le ‘groupe femmes’ émanation locale d’une instance nationale pilotée par Yvette Roudy – se propose. Ouf de soulagement du candidat pressenti pour se dévouer.

Suzanne Deschaux-Beaume et Pascal Lamy
Suzanne Deschaux-Beaume et Pascal Lamy
Suzanne Deschaux-Beaume et Pascal Lamy

Campagne

 

Les militants des deux sections limitrophes – Gisors au Nord, Vernon au Sud – sont mobilisés. Encore faut-il mettre en place la campagne. Secrétaire de section de Vernon je me suis donc retrouvé, sur un coin de table de salle à manger des Deschaux-Beaume, avec un certain Pascal Lamy, de la section de Gisors.

 

Impressionné, certes. Un énarque. Un peu le vice Montebourg de l’époque puisque  secrétaire général adjoint du Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI), un truc giscardien pour essayer de sauver notre belle industrie (déjà). Que faisait-il à Gisors, fief de celui que nous avions surnommé Larmanov – Larmanou, le maire PCF - tellement il était resté stal ? Sa famille y possédait une propiété à Boisgeloup, près de Gisors et il y avait implanté une section PS.

La méthode de l’énarque était simplissime :

Quels sont les cinq points forts et les cinq points faibles de notre candidate ?

Quels sont les cinq points forts et les cinq points faibles de notre adversaire ?

L’exercice consistait ensuite, évidemment, à valoriser les points forts de notre championne et de mettre en relief les points faibles du sortant. Cela donnait : «une jeune femme dynamique face à un notable vieillissant ». Traduit en un quatre pages sur un A4. Mais distribué dans toutes les boîtes à lettres du canton, avec un affichage sauvage – à l’époque ultra pratiqué – omniprésent. Tandis que Maître Jouyet, sûr de son coup, se contentait d’une insipide profession de foi.

A droite, sur la 1ère photo, P. Lamy
A droite, sur la 1ère photo, P. Lamy

A droite, sur la 1ère photo, P. Lamy

Je garde vif le souvenir de cette proclamation.

Pascal Lamy et les proches étaient restés chez Suzanne Deschaux Beaume.

 

Cette bosseuse – elle travaillait à fond tous les dossiers des sessions du conseil général - a été victime le 20 décembre 1979 d’une plaque de verglas. A peine neuf mois de mandat.

 

Après son décès accidentel, son époux Freddy a pris le relais. Excellent dans l’exercice des campagnes – une empathie rare – il est devenu député de la 4e devenue 5e circonscription de l’Eure, dans laquelle, Pascal Lamy, va se gameller de première à sa suite (comme quoi les conseilleurs ne sont pas des gagneurs).

 

Mais pire, le canton d’Ecos va revenir à Maître Jouyet (Michel, fils de Paul, héritier donc de la charge et du canton) ! Et, avec l’esprit de l’escalier qui me caractérise, j’ai réalisé que Jean-Pierre Jouyet – énarque promotion Voltaire, celle de F. Hollande, dont il est l'ami – était le fils de Paul et le frère de Michel !

 

 

 

 

Suzanne à la Fête de la Rose en 1978

Suzanne à la Fête de la Rose en 1978

Avec Gérard Fuchs Mai 1979

Avec Gérard Fuchs Mai 1979

Cliquer pour agrandir

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Message reçu de Maître Michel Jouyet, qui a donc, après une interruption d'une douzaine d'années renoué avec la tradition qui liait le mandat de conseiller général à la charge notariale d'Ecos. M. Jouyet est élu UMP. Mais entre temps, le Conseil Général de l'Eure lui est passé à gauche. On y trouve même, comme vice-présidente la calamiteuse Anne Mansouret.(censée être de gauche).

 

En le remerciant des renseignements qu'il a eu l'obligeance de me transmettre.

 

 

A l'occasion des élections cantonales de mars 1979, le petit mensuel l'Avant-Seine avait fait un tiré à part d'un entretien avec Suzanne Deschaux-Beaume.

Les résultats des cantonales précédentes montrent combien une victoire était totalement inespérée.

Suzanne Deschaux-Beaume et Pascal Lamy

 

 

Sa disparition le 20 décembre 1979 allait hélas amener à un nouveau tiré à part de l'Avant-Seine.

Suzanne Deschaux-Beaume et Pascal Lamy
Suzanne Deschaux-Beaume et Pascal Lamy
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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 19:15

Ne boudons pas notre bonheur !

Même si on peut regretter, qu’à presque rien, Marseille n’ait pas basculé ; même si on peut regretter, qu’à Paris, Delanoë, pour un futur positionnement tactique dans la conquête du PS, ait refusé la main tendue par le MODEM (qui n’aurait pas plus gêné son action que Les Verts puisqu’il a la majorité absolue) pour débarrasser Paris du couple Tibéri…

Non, ne boudons pas : Angers sauvegardé, malgré un pitoyable appel de Jean Monnier en faveur de l’adversaire de son propre successeur, Quimper qui retrouve l’élégant Bernard Poignant à l’humour so British (quel dommage qu’il ait rasé sa fine moustache qui lui donnait un style encore plus britannique), Amiens et Périgueux où échouent l’ancien et l’actuel Ministre de l’éducation nationale, Toulouse, bien sûr, qui sera vraiment ville rose

Quelque tristesse cependant à voir l’ami Jacques Lambert, élu à Pornichet en 1995 à la faveur d’une triangulaire, réélu sans peine en 2001, sévèrement battu cette fois-ci ; déception aussi à Saumur, qui avait connu un scénario identique, mais qui retombe sous la coupe d’une droite locale presque aussi bornée que celle qui sévit en Vendée.

Il est aussi des victoires qui font particulièrement plaisir.

logo_ps.jpgVernon, dans l’Eure, longtemps dirigée par un cacique SFIO, puis qui avait connu une période agitée avec un maire PCF, minoritaire dans la liste PCF-PS (un cas de figure) et où, ensuite, une liste, dont j’étais membre, avait été battue en 1983, Vernon repasse à gauche. Satisfaction d’autant plus grande que j’avais côtoyé le maire UMP sortant au Centre de formation des PEGC de Mont-Saint-Aignan où il jouait, sans complexe ni retenue, le rôle huileux du parfait lèche-cul. Rôle qu’il a continué à jouer auprès d’un très vieux maire à Pacy-sur-Eure dont il est devenu le successeur. Conseil général, sénat et il s’était parachuté à Vernon en 2001. Le leader de la liste de gauche – le docteur Nguyen Thanh – est, pour moi, un parfait inconnu, mais j’ai retrouvé avec plaisir, assez loin dans la liste ma grande amie Claire et aussi, avec un amusement teinté d’inquiétude l’ex grand soixante-huitard local, qui a ensuite navigué dans la gauche extrême mais rarement dans l’unité, Jean-Claude Mary (et lui en haut de la liste) ainsi que Jean-Luc Lecomte, de mon temps secrétaire de la section PCF, style super sectaire. Souhaitons au docteur que le temps ait fait son œuvre…

 

Evreux, chef lieu de l’Eure, fut dirigée par un maire communiste de 1977 à 2001, Roland Plaisance (pas sectaire du tout, lui), qui fut battu par Jean-Louis Debré. Le candidat de droite à sa succession a été battu par un dissident PS, Michel Champredon. Tout jeune militant (une vingtaine d’années), il m’avait sévèrement attaqué alors que je défendais, dans une réunion départementale, les thèses rocardiennes. Il était, à l’époque, un brave petit soldat de la mitterrandie fabiusienne ! Je ne sais pourquoi, il m’a fait parvenir ses lettres électroniques de campagne, campagne apparemment très dynamique puisqu’il a largement distancé le candidat officiel de la gauche. Il a cependant commis une petite facétie, pendant la campagne, en allant piquer un paquet d’affiches de ce concurrent dans le local PS. Pourvu qu’il garde cette jeunesse d’esprit !

N'oublions pas Gaillon où Nanard Le Dilavrec redonne la ville à la gauche, après l'échec cuisant de Maurice Maire, que l'on pouvait croire inamovible, en 2001. Un seul regret : trouver Viviane en 2e position sur la liste du maire sortant (ce n'est pas parce que M. Maire lui avait préféré naguère un 1er adjoint imposé par Fabius qu'il fallait virer de bord !).

 

Toujours dans l’Eure : Les Andelys ! Longtemps le fief inexpugnable du digne représentant de ce qu’un connaisseur, le Prince Ladislas Poniatowski, baptisait la République des copains et des coquins, René Tomasini* : il y régna de 1965 à 1983. Le député, dont j’avais été le collaborateur de 1981 à 1984, Freddy Deschaux-Beaume**, après avoir échoué à Vernon en 1983, l’avait emporté aux Andelys en 1989 pour disparaître subrepticement de la scène et laisser la place à un RPR, ex-assistant parlementaire de Tomasini. Il vient d’être battu : espérons que la gauche fera plus qu’un sexennat.

 

Un chercheur, Bernard Suchaut, lance un nouveau pavé dans la mare bi-centenaire du bac ! Rien de bien original : même en mathématiques, les écarts de notes entre correcteurs sont très élevés et les commissions d’harmonisation, censées définir des critères communs, n’y changent rien. Le même correcteur peut d’ailleurs faire varier ses propres critères en cours de correction !  Laugier et Piéron l’avait mis en relief pour le certif dès 1922, pour le bac dès 1932 : c’est Piéron qui baptisa ce domaine de recherches docimologie. Parmi les phénomènes mis en relief par ces chercheurs, on peut noter l’effet de contraste : l’élève moyen, si ça copie arrive juste après un devoir particulièrement faiblard a toutes chances d’être beaucoup mieux noté que si elle tombe après une production très brillante.

 

Il y a quelques années, une jeune fille 1er prix de philo au vénérable Concours général, s’était vue infliger une note médiocre dans cette matière au bac (ses protestations n’y ont rien changé : le correcteur même philosophe – j’allais dire surtout – est insensible au doute et se drape dans la toge de l’infaillibilité). Il est vrai que dans cette matière, il avait été calculé qu’il faudrait 127 correcteurs pour stabiliser la note.

Les recteurs de Besançon et Dijon protestent, se tournent vers le CNRS : le travail de l’IREDU ne serait pas rigoureux… Il est surtout inutile : qu’ils relisent toute la littérature scientifique en docimologie. Sans oublier le travail d’Antibi, sur la constante macabre.


La fève ne passe pas

L'affaire remonte à Janvier mais n'a fait l'objet d'une dépêche que récemment. On ne dira pas où ça s'est passé, ne souhaitant pas compliquer les affaires de ce pauvre pâtissier, mais disons que c'est quelque part en Vendée... Le dimanche de l'épiphanie un couple de clients, fidèles de l'établissement vient y faire un véritable scandale, le ton monte, on est à deux doigts d'en venir aux mains à ce point que le pâtissier se voit contraint d'appeler la police.
En fait le client reprochait au commerçant d'avoir placé dans la galette, une petite bite en guise de fève. Le couple avait invité le curé du coin qui s'est retrouvé avec une mini bite dans la bouche et qui a paraît-il frôlé l'apoplexie !


Le commerçant a bien sûr cherché à savoir d'où venait cette farce ! L'apprenti pâtissier était là depuis 10 jours et s'entendait bien avec ses patrons... il n'avait aucune raison de faire ça... sauf que, devant les menaces de plaintes, il a lâché le morceau : il avait été payé pour placer les fèves en forme de zizi par l'apprenti précédent qui lui avait eu des mots avec le pâtissier... Et on chuchote même que s'ils s'étaient querellés, c'est que la pâtissière n'avait pas été insensible à ses jeunes charmes (mais ce sont là des choses qui ne nous regardent pas).


Le pâtissier interrogé dit " L'apprenti nous a avoué avoir truffé 25 galettes avec des zizis, nous n'avons eu qu'une seule réclamation, extrêmement violente, sinon rien, même pas un commentaire... bien qu'il soit possible que deux ou trois personnes ne viennent plus dans ma boutique. J'ai mis un panneau expliquant que je n'étais pas responsable des plaisanteries de mon apprenti et que celui-ci avait été viré... je n'ai pas porté plainte, ça me gonfle, et celle du mec qui voulait tout casser n'a pas été jugé recevable. L'incident est clos... et je vais vous dire, je ne sais même pas comment elles étaient ces bites, je ne les ai pas vues, il parait qu'elles étaient jolies"

 
*Tartarin ramasse sa casquette (01/09/72)

Ça y est : René Tomasini a quitté son bureau de la rue de Lille. Sans fleurs, ni couronnes. Plutôt dans la semi-clandestinité, à la faveur d'une opération chirurgicale vraiment bien venue.

      Déjà sur pieds vendredi dernier, Tomasini est parti en convalescence pour six semaines, dans sa villa de Noyers-les-Andelys. Il y coulera des jours tranquilles, loin des vicissitudes et des turpitudes d'un secrétariat général de l'U.d.r., aujourd'hui trop lourd pour ses épaules. Il y méditera à loisir sur l'ingratitude du Prince. Mieux que personne, René Tomasini sait que les artisans de sa chute se trouvent plus dans l'entourage présidentiel que dans l'opposition. Il s'est accroché, avec l'énergie arrière des condamnés, à son poste. Mais, dès l'arrivée de Pierre Messmer à Matignon, il plaçait ses amis et les membres de son cabinet dans les nouveaux ministères, avec ce conseil : « Allez-y. Ce coup-ci, ils m'auront ».

      «Ils» l'ont eu. Peu importent les moyens et les arguments que d'aucuns ont utilisés pour « vider Toto ». Cela relève plus des ragots de bas étage que de la politique. Somme toute, cela ne s'est traduit que par un communiqué ampoulé de 18 lignes.

      Maintenant, il s'agit pour l'Elysée, par l'entremise de Pierre Juillet et de Marie-France Garaud, de trouver, avant le 5 septembre, un remplaçant pour diriger l'U.d.r. Alain Peyrefitte ou André Fanton, Michel Herson ou François Missoffe ? En tout cas, ce sera un homme sûr. Un politique plus qu'un baroudeur, un fin stratège plus qu'un spécialiste des coups tordus, un hâbleur télégénique plus qu'une « grande gueule », un incorruptible plus qu'un affairiste. Georges Pompidou aimerait bien que le prochain secrétaire général de l'U.d.r. n'occupe pas trop souvent la « une » du « Canard enchaîné ».

      Les bourdes de "Toto"

      Et pourtant ! Lorsque Tomasini devint secrétaire général de l'U.d.r., le 14 janvier 1971, les services de presse de l'Elysée, toujours prêts à commenter l'action présidentielle, soulignaient que ce choix provenait d'en haut. C'était il y a 18 mois. Aujourd'hui, pour expliquer la disgrâce et la chute du secrétaire général de l'U.d.r., un proche de l'Elysée confie : « Toto n'est ni un politique ni un battant. Il a contre lui un grand nombre de bourdes, le tort de ne pas écouter assez les hommes de l'Elysée, et des activités peu compatibles avec ses fonctions ».

      Il est vrai qu'à 53 ans, René Tomasini a derrière lui un joli passé dans les allées sombres du Pouvoir et de l'administration. Il réussit cet exploit peu commun de faire sa carrière dans la préfectorale sous Vichy tout en maintenant de bonnes relations avec la Résistance. Ce qui lui valut le poste envié de directeur du cabinet de Michel Debré, alors commissaire de la République à Angers.

      Quand le Général quitta la présidence du conseil pour les chênes centenaires de Colombey, René Tomasini sut encore progresser à l'ombre des tenants du Pouvoir. Après un séjour dans l'administration marocaine, il se retrouva, en 1957, directeur du Centre d'orientation des Français rapatriés du Maroc et de la Tunisie. Poste qu'il dut quitter après l'enquête d'un inspecteur des finances sur le fonctionnement de ses services.

      Enfin, vint le gaullisme. Un siège de député de l'Eure en 1958, puis la mairie des Andelys. Et la lente ascension dans l'appareil des partis gaullistes qui changent de dénomination aussi facilement que de secrétaire général. Une biographie presque sans tache, s'il n'y manquait quelques détails qui, depuis trois mois, sont venus enrichir le dossier Tomasini ouvert sur le bureau présidentiel.

      Argent vite gagné

      Car Tomasini a aussi le goût des affaires et de l'argent vite et facilement gagné. P.d.g. en titre d'une société de travail intérimaire, Industra — qui a réalisé cette année un milliard et demi de francs anciens de chiffre d'affaires — contrôlant deux autres sociétés du même type par prête-noms interposés, Intertra et la Société de régie spécialisée, sises 66, rue de Provence à Paris, Tomasini sait faire rentrer l'argent. C'est à un certain Robert Roussel, mort depuis dans un accident de voiture, membre du conseil d'administration d'Industra et de la S.r.s., employé donc du P.d.g. Tomasini, qu'on doit le scandale du fichier de l'O.r.t.f. Roussel proposa le fichier de l'O.r.t.f. de Rennes — soit onze à douze millions de noms et adresses — à des firmes de vente par correspondance.

      Petits services

      Autre problème pour le P.d.g. René Tomasini : deux des fondateurs de la société Industra le traînent actuellement devant les tribunaux. Ils l'accusent, ni plus ni moins, d'être devenu P.d.g. d'Industra par des moyens parfaitement illégaux. Puis d'avoir transféré des actifs de l'entreprise Industra à sa nouvelle société Intertra pour éviter l'hypothèque judiciaire. Est-ce un hasard si, aujourd'hui, dans les milieux dits bien informés, on murmure que ce procès pourrait venir avant deux mois ? Est-ce encore un hasard si ces mêmes milieux racontent que Tomasini avait la fâcheuse habitude de recommander aux élus gaullistes de son département les services de certaines entreprises ? Mais cela doit être pure calomnie.

      Abandonnons Tomasini, homme d'affaires, pour le politique. Brusque, volontiers familier et bourru, ce fin judoka avait un style qui plaisait aux militants de l'U.d.r. Ses qualités incontestables d'organisateur font qu'aujourd'hui l'U.d.r. a su se doter d'une machine de parti plus efficace, qu'elle a recruté plus de membres et sera plus apte à lutter contre la gauche d'ici à mars 1973. Ceux que Toto appelait ses « compagnons », les gaullistes de base, plus activistes que démocrates, regretteront sa faconde. Lui qui, comme eux, ne s'embarrassait ni ne se payait de mots. Lui qui comme eux « aimait les copains » et savait rendre des petits services. Lui qui préside l'association Solidarité corse.

      Seulement, la popularité de Toto ne dépassait guère le milieu restreint des militants. U.d.r. En 18 mois de secrétariat général, l'U.d.r. doit à Tomasini quelques propos musclés qui ont su encore dévaloriser, si besoin était, son image de marque. En février 1971, « les magistrats sont des lâches ». Puis Information première est « domestiquée par les adversaires de la liberté». Quelques mois plus tard, c'est une longue apologie de la sinistre C.f.t. Dans une autre veine, quand Toto rejoignait Tartarin, il faut se souvenir de « Je suis un libéral très tolérant », « Je convie les Français à un surplus de citoyenneté. », Et de cette phrase extraite d'une interview au « Figaro », le 16 septembre 1971 : « Quant à l'U.d.r., elle n'a besoin de personne pour mettre, le cas échéant, choses et gens en ordre chez elle et de façon exemplaire ».

      Encore fallait-il ajouter que sous la Ve République, seul l'Elysée est habilité à faire le ménage du parti gaulliste.

Nicolas BRIMO L’Unité 01/09/72
 

** Il semble que FDB – devenu Maire d’un petite commune des Pyrénées orientales http://www.opoul-perillos.com/accueil.htm - ait viré dans le mystique, style DA VINCI CODE, avec cet ouvrage dont rend compte une mystérieuse société Perillos qui voit des mystères partout :

Jésus le triomphe de l’échec FDBjesus_echec.jpg

Un ouvrage incontournable et totalement nouveau pour une approche inattendue d’un sujet aussi vaste que celui de la personnalité et la vie d’un homme du nom de Jésus… qui bouleversa l’histoire il y a près de deux mille ans.
Freddy DESCHAUX-BAUME eut un parcours des plus riches en matière de lieux liés à notre recherche, bien qu’il se défende d’y voir autre chose que la marque du hasard. Le fait est qu’il connaît aussi bien Gisors qu’Opoul et ce n’est pas peu dire... Membre des premières heures de la Société Périllos, Freddy est un ‘curieux de nature’ dont la discrétion n’a d’égale qu’une érudition hors du commun. Un auteur à la hauteur d’une recherche documentaire titanesque, sans concession, dans les écrits religieux et auprès d’écrivains dont le sérieux n’est plus à démontrer.
Cet ouvrage de près de 550 pages est une source inépuisable d’informations et éléments sur ce thème qui nous intrigue depuis le tout début de nos travaux, il y a plus de 35 ans. Au fil de treize ( ?) chapitres, nous sommes conviés à une exploration minutieuse dans des domaines géographiques, religieux, historiques, insolites ou peu souvent abordés et développés.
Freddy DESCHAUX-BAUME ne pose pratiquement pas de questions, mais apporte de multiples réponses sur la personnalité de Jésus, ses objectifs… pourquoi et pour qui…

« Depuis deux mille ans, l’humanité s’interroge. Théologiens et exégètes expriment parfois des opinions concordantes, souvent complémentaires, voire divergentes.
Cette curiosité puise sa force dans l’ambiguïté du personnage ou les paradoxes relevés dans ses actes et paroles.
Un homme, dont la vie n’alerta pas les historiens, fut à l’origine d’une religion qui perdure depuis vingt siècles, s’étendit sur tous les continents et pesa sur des événements majeurs du monde.
Comment un juif de l’intérieur, agissant dans un pays à la superficie modeste, environ 25 000 km2, accéda-t-il au rayonnement universel ?
Entre deux thèses, foi et mythe, oscillent diverses interprétations du personnage historique.
Un Jésus politique, extrémiste, guerrier zélote, condamné puis exécuté par l’occupant romain dont il menaçait le pouvoir.
Un Jésus mystique, instruit, prédicateur talentueux, issu d’une des multiples sectes existantes à son époque ou du pharisiaïsme, condamné par le Sanhédrin, juridiction juive, dont il ébranlait le pouvoir religieux.
De nombreuses spéculations circulent sur sa naissance, sa vie publique et sa mort. Le crucifié était-il « Fils de Dieu » ou enfant naturel engendré par un Zélote ou un romain ? La loi mosaïque était-elle le fondement de sa profession de Foi ou la modifiait-il ? Ses miracles provenaient-ils de sa divinité ou de ses talents d’initié ? Devons-nous admettre sa résurrection comme une réalité, une affabulation ou une mise en scène ?
Comment dénouer cet écheveau ?
Sans conduire à une certitude impossible à établir, une analyse de textes aux origines diverses - Bible, apocryphes, Talmud et païens – les références aux contextes politique, économique, social, religieux de l’époque de Jésus pourront nous aider à dessiner le parcours, les objectifs et la personnalité de celui-ci.
Cet ouvrage n’affiche pas d’ambition didactique, aucune interprétation, aussi cohérente puisse-t-elle paraître, ne débouchera sur l’élucidation du mystère qui entoure Jésus. Au mieux parviendrons-nous, par la synthèse des analyses effectuées à une explication admissible.
Dans les pages suivantes, les experts pourront contester mes analyses et mes interprétations. Je m’en excuse par avance. Je ne suis ni un exégète, ni un scientifique, mais un homme passionné pour un personnage que l’Histoire, à défaut des historiens, a placé hors du commun. »
… explique Freddy DESCHAUX BEAUME dans la préface de son livre, sur lequel on lit encore en dos de couverture :
« Les Evangiles ont perpétué le souvenir de Jésus et propagé son nom dans le monde. Mais qui était ce « Fils de l’homme » ? Dieu incarné selon les chrétiens, missionnaire rebelle pour les juifs, prophète chez les musulmans, guerrier ou prédicateur mystique ?
Juif, il le fut de sa naissance à sa mort. L’auteur nous présente un Jésus à la fois nationaliste et pacifique. Toute son énergie tendit à convaincre ses compatriotes de croire en sa doctrine, seule voie possible à la concrétisation d’une espérance séculaire de son peuple : la venue du royaume de Dieu !

Quels critères motivèrent le choix de ses apôtres ?
Pourquoi son charisme s’exerça-t-il en particulier sur les femmes ?
Quelles furent ses relations avec sa disciple préférée, la Magdaléenne ?
Pourquoi et comment accomplit-il des miracles ?
Comment vécut-il durant les années qui précédèrent sa vie publique ?
Qui était Jean le Baptiste ?
Qui était-il lui-même ?
Pourquoi concentrera-t-il ses attaques sur des pharisiens et le clergé de Jérusalem ?
Que représentait pour lui le royaume de Dieu ?
Pourquoi célébrera-t-il la Cène le mercredi soir au lieu du jeudi soir ?
Pourquoi fut-il arrêté ?

Par les réponses à ces interrogations, cet ouvrage apporte un éclairage original sur la personnalité de Jésus et les objectifs qu’il poursuivait.
A lire et… à relire ! »

Pour les informations et références historiques que nous apporte cet ouvrage majeur dans la continuité de nos travaux sur ce sujet, nous ne pouvons que recommander de le consulter et l’avoir à portée de main dans le cadre de nos recherches.

A. Douzet
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