Les commentaires vont bon train. On a même eu droit sur je ne sais quelle chaîne à un commentaire croisé de Tapie (un précurseur dans l’achat des matches), de Pivot et du félon 1er , je veux dire Besson. Point commun : Laurent Blanc est blanc comme neige ; il faut le reconduire à la tête de l’équipe de France.
En revanche, Nasri, le sale gosse, est voué aux gémonies. Menez, le suffisant, est, fort justement, pointé pour bassement avoir insulté l’arbitre, à peine rentré sur le terrain, pour ne rien faire… Ne parlons pas de M’Vila qui semble ignorer la coutume de taper les mains de son remplaçant et d’en serrer une de son sélectionneur. Mais au fait d’où sortent ces malapris ? De la sélection ! et qui fait la sélection ? Ne le répétez pas …. l’intouchable Laurent Blanc.
Notre vaillante équipe étant en phase de reconstruction, il fallut pardonner, pour la qualification à cet euro, une défaite à domicile face à la … Biélorussie et des matches plus que poussifs devant le Luxembourg ou l’Albanie. Mais, Lolo, comme disent les journaleux branchés, a renoué avec la bonne tradition d’une équipe de France quasi championne du monde des matches amicaux : Angleterre, Brésil (!), Ukraine et Pologne, Allemagne même…
En « pour de vrai », face à l’Angleterre ce ne fut pas la confirmation. Les rosbifs n’étaient pas très saignants. La France chevaleresque, rééditant la bataille de Fontenoy (« Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! ») les laissa inscrire le 1er but. Et ce fut Nasri, l’adolescent attardé, qui après avoir égalisé – un très beau but d’ailleurs – gâcha sa prestation avec un geste débile.
Avec la pauvre Ukraine, enfin l’équipe de France joua le jeu que son « coach » disait préconiser. Nous eûmes droit à au moins un quart d’heure de jeu dit à l’espagnole, mais dit aussi autrefois à la nantaise.
Hélas ! hélas ! hélas ! avec la Suède, on fit un bond en avant vers le … pire passé. Fini le jeu à la nantaise. Une défaite digne de l’ère Domenech ! Comme le dit justement Vikash Dhorasoo « Lorsqu'un match débute, on sait que l'on peut perdre. C'est même toute la beauté et le plaisir du jeu : la défaite au football n'a pas de conséquences graves, contrairement à une fermeture d'usine, une élection fâcheuse ou une erreur de manipulation dans une centrale atomique. »
Mais là, ce ne fut pas la défaite en soi qui importait (merci quand même aux anglais et à leur arbitre qui ne vit pas le ballon ukrainien entrer de plus d’un demi-mètre) mais la manière. Et le vestiaire qui suivit fut presque digne de celui où Anelka insultait Domenech. Ben Arfa, qui ne devait qu’à la confiance de Blanc d’être sélectionné, à une remarque du « coach », lui rétorqua que s’il n’était pas content il n’avait qu’à le renvoyer. Que Laurent Blanc ne l’a-t-il pas pris au mot, en lui indiquant la porte du vestiaire ?
Les millions de sélectionneurs que nous sommes pourront à l’infini disserter sur les choix du quart de finale. Pourquoi Laurent Blanc a-t-il renoncé à ses principes affichés en mettant sur le terrain une équipe dont l’objectif était d’annihiler les offensives adverses pour espérer une qualification à la roulette des tirs au but ?
Mais sa défaite n’est pas dans le 0-2 concédé à une Espagne pas étincelante. Elle est dans son impuissance à inculquer un comportement correct aux post-adolescents qu’il a sélectionnés.