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2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 16:36
Samantha Gailey 1977

Samantha Gailey 1977

28/02/2020 J'accuse ayant eu 12 nominations pour les Césars, le déchaînement hystérique anti-Polanski a repris de plus belle. Samantha Geimer (Gailey),  fatiguée que l'on mente et que l'on exploite [son] histoire, répond à ces activistes :

Une victime a le droit de laisser le passé derrière elle, et un agresseur a aussi le droit de se réhabiliter et de se racheter, surtout quand il a admis ses torts et s'est excusé.

08/11/2019 Valentine Monnier, dans Le Parisien, accuse Roman Polanski de l'avoir violée en 1975 en Suisse, alors qu'elle avait 18 ans. Quelques jours avant la sortie du film sur l'Affaire Dreyfus J'accuse. Film dont l'avant première a été bloquée et qui est victime d'autres blocages* ici et là. Mais connaît, heureusement, un franc succès.

"On peut se poser la question : comment est-il possible de se taire pendant 45 ans et que ça sorte précisément au moment de la sortie d'un film ?" se demande l'avocat (qui n'est pas celui de Polanski)  Alain Jakubowicz. Il ajoute  "Comment Roman Polanski peut se défendre de cela ? La parole lui est interdite. Que voulez-vous qu'il dise ? Il y a un moment où la personne qui est accusée ne peut plus rien dire, où la défense devient quasiment impossible. Et elle est même dans son cas impossible devant la justice puisqu'il ne sera jamais poursuivi." 

 

La méthode même des des intégristes cathos, style Civitas, contre "Golgota picnic" pièce de Rodrigo Garcia et "Sur le concept du visage du fils de Dieu" pièce de Romeo Castellucci !

 

08/07/2018 Emmanuelle Seigner refuse de rejoindre l'Académie des Oscars après l'éviction de son mari Roman Polanski : « Féministe, je le suis depuis toujours, mais comment puis-je faire semblant d’ignorer que l’Académie, il y a quelques semaines, a mis à la porte mon mari, Roman Polanski, pour satisfaire l’air du temps. La même Académie l’avait récompensé de l’Oscar du meilleur réalisateur pour Le Pianiste en 2003. Curieuse amnésie ! » Le Monde

 

10/01/2018 L'actrice Catherine Deneuve ayant signé une tribune qui déplaît aux croisées de la chasse aux porcs se voit envoyer à la figure sa défense de Roman Polanski  : "En mars Deneuve avait soutenu Polanski, accusé d'agressions sexuelles, déclarant à propos de son inculpation en 1977, qu'elle avait «toujours trouvé que le mot de viol avait été excessif» rappelle l'AFP" Tellement excessif qu'il a été abandonné dans l'inculpation.

 

30/10/2017 une rétrospective Polanski à la cinémathèque provoque, dans un réflexe pavlovien - quand elles entendent le nom de Polanski les hyènes bavent leur haine - l'ire des cagot-e-s !

 

24/01/2017 Nouveau rebondissement : Polanski, poursuivi par la hargne impitoyable des hyaineux a renoncé à la présidence des Césars pour laquelle il était pressenti.

 

 

Il y a 8 ans, un article que j’avais commis dans feu Le Post m’avait valu un déchaînement haineux.

Pensez, j’osais défendre le diabolique Polanski, alors qu’il avait été arrêté en Suisse et menacé d’une extradition : un juge étatsunien, en mal de notoriété, relançait une affaire vieille de plus de trente ans !

L’histoire ne se répète pas, elle bégaie. C’est du coup en Pologne que le satanique réalisateur franco-polonais était à nouveau menacé. Le tribunal de Cracovie a décidé, vendredi 30 octobre 2015, de ne pas l’extrader aux Etats-Unis. Le tribunal polonais estime que des juges et des procureurs étatsuniens ont "gravement violé les règles d'un procès équitable" lors de l'affaire Polanski aux Etats-Unis. L'intéressé confirme que l'acharnement dont il a été victime était dû à sa célébrité. « Il y a eu un effet boule de neige. Clic après clic sur Internet, un mythe me concernant a pris de plus en plus d'épaisseur et a fait de moi une sorte de monstre ».

 

Et les mêmes hyaineux, les mêmes purotins, se déchaînent.

NB La Cour suprême de Pologne a définitivement mis un terme à la procédure entamée en 2014 en refusant la demande d'extradition de la justice américaine (06/12/2016).

Je rapatrie donc cet article "Roman Polanski et les cagots déchaînés" (restés dans les archives d'Huffington Post qui a succédé au Post tout court).

 

Roman Polanski en 1977

Quel déchaînement contre le cinéaste Franco-Polonais (rescapé du ghetto de Cracovie), Roman Polanski ! Certes, il a bénéficié de l’appui quasi unanime des cinéastes français, de Frédéric Mitterrand, de Bernard Kouchner. Le vieux fond poujadiste s’est immédiatement réveillé. Et quoi ! ce n’est pas parce qu’il est célèbre qu’il est au-dessus de la justice, ce violeur pédophile fuyard. La « justice américaine » a raison de continuer de le poursuivre, etc.

Faisons d’abord un sort à cette justice « américaine » : elle n’existe pas.

 

Outre que l’habitant de Cayenne (Guyane) est aussi américain que celui de Washington ou New-York, la justice aux Etats-Unis est pour la plus grande part dépendante des états, ainsi la peine de mort est abolie dans quelques états. Cette justice, vue d’outre-Atlantique, peut paraître bizarre. O. J. Simpson, vedette aussi, mais du sport, accusé du meurtre de son épouse, est acquitté au pénal, mais condamné au civil !

Et revenons aux faits.

 

En mars 1977, le cinéaste qui sort du brillant succès de Chinatown, accepte de réaliser des photos pour Vogue. En accord avec sa mère, il prend pour modèle Samantha Gailey (devenue Geimer du nom de son mari). Elle a treize ans, mais Polanski l’ignorerait. Sa mère l’a laissé seule pour une séance de photos plutôt dénudées.

Samantha Gailey photographiée en 1977 par Roman Polanski

Samantha Gailey photographiée en 1977 par Roman Polanski

La version du jeune mannequin est, qu’après lui avoir fait boire du champagne et avaler une drogue euphorisante, il l’avait obligée à des rapports sexuels. Polanski dit qu’elle était consentante. "Nous étions seuls, et je ne savais pas ce qui se passerait si je piquais une crise. Mais après avoir résisté, j'ai pensé que, bon, je pourrais rentrer chez moi après ça", dira Samantha Gailey en 2003.

Parole contre parole, donc quand la maman portera plainte. Viol, sans violence physique cependant, côté plaignante(s), rapports sexuels consentis selon l’accusé.

Polanski sera incarcéré 47 jours avant d’être libéré sous caution.

 

Comme il est fréquent aux Etats-Unis, après accord entre l’avocat et le procureur, moyennant un « plaider coupable » ( plea bargain) pour détournement de mineure, l’inculpation pour viol fut abandonnée. Un autre accord, entre les deux parties adverses allait aboutir même à clore le dossier.

C’était sans compter sur un juge, Laurence Rittenbaud, qui convie la presse à scandale à ses audiences transformées en « corridas obscènes ».

« Dans son remarquable documentaire "Wanted and Desire", sorti en salles l’année dernière, […] la réalisatrice Marina Zenovich […] démontre le jeu pervers du juge qui, grisé par cette notoriété, n’a cessé de changer brutalement d’avis au cours d’une instruction qui a duré un an. Son comportement imprévisible, son aptitude à faire durer le plaisir, son goût pour les déclarations tonitruantes aux journalistes ont dérouté non seulement l’avocat de Polanski mais aussi le procureur de l’époque… » Libération 30/09/09

 

Avec un tel juge, Roman Polanski, prudemment, préféra prendre un aller simple vers l’Europe.

    La presse caniveau, qui déjà avait accusé le cinéaste, après le meurtre de sa femme Sharon Tate, enceinte de 7 mois, d’être sataniste et sans doute complice de cette atrocité, ne s’est pas contentée de s’acharner sur ce cinéaste non américain (entendez non étatsunien), mais aussi sur Samantha Galey : "Les gens ne savent pas avec quelle injustice j'ai été traitée par la presse. Je me suis sentie violée ! Les médias m'ont fait vivre un enfer…".

 

En 2003, au moment où Le pianiste allait lui valoir un Oscar comme réalisateur, S. Gailey qui avait retiré sa plainte disait aussi : "S'il pouvait régler ses problèmes, j'en serais heureuse. J'espère que cela voudrait dire que je n'aurais plus jamais à en parler. J'ai parfois le sentiment que nous avons tous deux été condamnés à perpétuité. "

Nous sommes donc bien loin du pervers artiste et de la blanche colombe. L’accusation de viol a été abandonnée. La notoriété de Polanski, loin de le protéger, lui a nui, face à un juge, lui vrai pervers. L’attitude très instable de ce même juge explique qu’après un an d’instruction chaotique, orchestré par des articles de charognards, l’accusé est préféré retrouver la vieille Europe et, en particulier, sa mère patrie, la France, car il est né à Paris, avant que sa famille regagne la Pologne.

Les féroces justiciers, si prompts à brandir le sort de la fillette, devrait avoir la décence d’écouter le point de vue de Samantha Gailey-Geimer.

 

Mais s’en soucient-ils ? se préoccupent-ils de justice ? Non !

 

Les procureurs, anonymes pour la plupart, règlent leur compte aux "artistes", aux "hommes politiques", tous pourris et qui se serrent les coudes. Et surtout étalent leurs fantasmes refoulés et leur haine !

 

Et, injure suprême – pour moi en tout cas – défendre Polanski serait être un umpiste !

 

 

 

Pour compléter un article de François Forestier de janvier 2009 (donc 9 mois avant le traquenard suisse) qui donne un éclairage assez intéressant sur l'histoire http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2306/articles/a392518-le__roman_dun_fugitif.html

Lui aussi rappelle, plus longuement, l'itinéraire de Roman Polanski, mais il apporte des éléments assez troublants sur l'attitude de la maman : "en 1977, une actrice d'une trentaine d'années, Susan Gailey, accroche Roman Polanski dans une boîte de nuit. Celui-ci, après l'assassinat de son épouse Sharon Tate en 1969, s'est reconstruit une vie de plaisirs : il sort, il séduit, il aime les jeunes femmes, il est célèbre, il en profite et s'étourdit. Susan Gailey cherche, dit-elle, «un imprésario», et visiblement est disponible. Le réalisateur décline. Mais Susan Gailey a une fille, Samantha, laquelle serait un excellent modèle pour une série de photos pour «Vogue». L'adolescente a 13 ans, et n'est plus vierge. La mère ne voit aucun inconvénient à ce que sa fille passe l'après-midi avec Polanski, serial tombeur de 44 ans".

 

Voir aussi la chronique de P. Marcelle dans Libération 02/10/09 : http://www.liberation.fr/chroniques/0101594572-polanski-revelateur-d-ouvertures

 

Voir encore Samantha Oups ? de Gilbert Dubant

 

Les 29 pages dactylographiées résumant l'affaire http://www.thesmokinggun.com/file/polanski-seeks-sex-case-dismissal

et le script d'une partie des interrogatoires : http://www.thesmokinggun.com/file/why-polanski-lives-over-there

 

Jack Nicholson, Anjelica Huston et Roman Polanski

Précision : la propriété n'était pas déserte. Anjelica Huston, fille de John (réalisateur) et compagne de Jack Nicholson, les a accueillis ; elle a bu une coupe de champagne avec eux. A noter qu'elle n'a pas été accusée de complicité, mais entendue comme témoin. Ce bref témoignage indiquait que la jeune (fille) femme ne paraissait pas stressée lorsqu'elles se sont croisées après les faits reprochés et qu'au sujet de son âge, il était difficile de l'apprécier "en dessous de 25 ans".

 

Pour voir la pétition des cinéastes et artistes : http://www.sacd.fr/Le-cinema-soutient-Roman-Polanski-Petition-for-Roman-Polanski.1340.0.html

 

Pour mesurer les progrès de l’ordre moral : Gide, Lewis Carroll, Balthus, crime pédérastique et censure

 

30/09/2009 mis à jour le 03/10/2009

Remis à jour le 02/11/2015 et le 07/12/2016

et reremis à jour le 24/01/2017

et rereremis à jour le 30/10/2017

et rereremis à jour le 10/01/2018

et rerereremis à jour le 08/07/2018

et rererereremis à jour le 08/11/2019

et rerererereremis à jour le 28/02/2020

 

 

 

En complément :

 

Onfray contre Polanski

 

   Déjà le titre est révélateur du personnage imbu de lui –même « Je choisis la pureté ». Avec en prime le colossal sous-entendu  (teinté de bigotisme): les défenseurs de Polanski sont impurs !

 

L’égotisme du personnage continue de s’étaler dans une curieuse introduction. La complainte sur son enfance martyre n’a aucun rapport avec l’affaire Gailey-Polanski. Mais c’est pour se distinguer de l’impur BHL. BHL qui défend le tourisme sexuel et la pédophilie !

 

Dès la première ligne donc une énormité qui soit montre qu’il n’a même pas lu une demi-ligne sur l’affaire, soit qu’il ment. Car il n’y a pas l’ombre d’un « tourisme sexuel » dans cette affaire. Et, après les vitupérations d’usage sur les puissants, les contre-vérités sur les faits, il reprend cette antienne du tourisme sexuel. Car c’est l’amalgame qui tue. Et il émet d’ailleurs un anachronisme, car, hélas, en 1977, le tourisme sexuel à Marrakech ou ailleurs n’était pas du tout sanctionné.

Témoignage de Samantha Gailey-Gemmer

Alors que Polanski qui vient de terminer Chinatown, bien que franco-polonais, est à l’époque chez lui, du côté de Los Angeles. Samantha Gailey, n’est pas une pauvre petite thaïlandaise obligée de vendre ses charmes enfantins  à des prédateurs occidentaux, mais une jeune mannequin managée par sa mère. Tout se passe dans la villa prêtée par son ami Jack Nicholson.

 

Sur les faits les deux versions finalement ne sont pas contradictoires. Et Samantha Gailey l’expliquera bien.

  

Ce soir du 10 mars 1977, le "champagne est bon", écrit-elle. "Il [Polanski] me suggère de retirer mon chemisier. Hmm... d'accord. [...] Si ce n'est pas agréable de se trouver à moitié nue devant le médecin, ça l'est encore moins face à un photographe. [...] Je m'efforce de ne pas m'attarder sur ces détails, me rappelant que c'est mon boulot, et c'est ce que font les pros", détaille-t-elle avec des mots de petite fille. Elle se baigne ensuite dans le Jacuzzi, en ôtant sa culotte. « Elle se verrait sans doute, même sous l'eau, et gâcherait les photos". "Comment en suis-je arrivée là ? Tout le monde est surexcité, car Roman Polanski est venu à la maison et veut me prendre en photo pour un magazine français. Maman et Bob [son beau-père] disent que c'est génial. [...] j'ai envie de devenir une Marilyn Monroe. Que ferait-elle à ma place ? Elle serait superbe, libre comme ces bulles." Et puis, Roman Polanski l'emmène dans une des chambres. Samantha dit "non" plusieurs fois, mais "décide de le laisser faire". "Je rends les armes, je m'envole loin, très loin", écrit-elle. Et d'ajouter : "Si affreux que ce soit, ce n'est que du sexe. Il ne veut pas me faire du mal. Il veut seulement me baiser. Et ce sera tout. Je ne suis pas vraiment une personne à ses yeux, pas plus qu'il n'est réel pour moi. Nous jouons chacun un rôle." "Même sous les formes les plus basiques et les moins sensuelles, toute expérience sexuelle était plutôt bien vue à l'époque  [...] Il a bien entendu commis un acte répréhensible, néanmoins, j'ai l'intime conviction qu'il ne m'a pas considérée comme une victime. Même si tout le monde ne comprendra pas, je n'ai jamais cru qu'il ait cherché à me faire du mal."

Le Point 10/10/2013.

 

Tout y est. D’un côté une ado, encore enfant et déjà jeune femme, poussée par les siens sur les sentiers de la gloire, qui, accepte de se dénuder, de boire une ou deux coupes, de prendre une pilule euphorisante (elle en a déjà pris), qui émet un refus timide aux approches de l’artiste. De l’autre, le photographe, qui cherche à mettre une ambiance détendue, champagne et pilule, qui ne croit les protestations que de principe et qui est loin de la violer comme une brute.

 

Ce récit même de la victime montre qu’on est loin des vitupérations vertueuses du philosophe de comptoir bas-normand, et même loin de la victimisation dans laquelle il se complaît. Car si elle a renoncé à sa plainte, si elle a demandé d’arrêter ces poursuites stupides, c’est parce qu’elle se considère encore plus victime de la presse de caniveau et quand elle se dit violée, c’est par ces médias ! Il est d’ailleurs assez révélateur de la bassesse du philosophe-procureur de le voir s’en prendre à la cupide Samantha qui n’aurait retiré sa plainte que contre remise d’un chèque !

 

Ce réquisitoire est symptomatique de la méthode polémique d’Onfray. Incapable de la moindre distance avec son ego un peu surdimensionné, il ramène tout à lui-même (Depuis l’orphelinat, la compagnie des bourreaux m’insupporte, on ne se refait pas). Se donne une stature surplombante : J’ai choisi, pour ma part, la pureté dangereuse. Mais, au demeurant, méprise totalement les faits et manie l’amalgame avec toute la vigueur qu’il dénonce chez les autres.

 

Une accusatrice peu crédible.

Cinq femmes ont accusé Roman Polanski. Notamment Charlotte Lewis qui donne un touchant interview à L'OBS.

En 2010, l’actrice anglaise Charlotte Lewis accusait publiquement le cinéaste Roman Polanski de l’avoir violée, alors qu’elle était âgée de 16 ans. 2010 : Polanski était assigné à résidence à Gstaad en attendant que la Justice suisse réponde à une demande d'extradition d'un procureur étatsunien. Elle faisait d'ailleurs sa déposition au bureau du procureur de Los Angeles.

Sauf qu'elle avait oublié qu'elle avait fait des confidences à un tabloïd, The News of the World, le 8 août 1999, dans lequel elle dit . Oublié aussi qu'elle avait tourné Pirates avec son Polanski, cet horrible personnage qui aurait abusé d'elle de "la pire façon" en 1982 et dont elle fut la compagne pendant six mois.

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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 15:01

Pour répondre à un article très sévère envers Polanski et qui, sous prétexte que Kouchner et Mitterrand (le petit) défendaient le cinéaste, assimilait les avocats de l’artiste à des umpistes, j’ai commis  « Roman Polanski et les cagots déchaînés ».

Les commentaires haineux qui accompagnaient l’article anti-Polanski me laissait présager le ton de ceux que j’allais recevoir. Cela a dépassé toutes mes craintes. Les lyncheurs se sont lâchés.  Relativisons cependant, cinq seulement, mais s’acharnant avec des attaques personnelles ignobles.

 

La moins pire fut « Polanski, je te vois », mais ce modéré avait, précédemment, souhaité qu’une jeune fille de ma famille se fasse violer, parce que j’osais prendre la défense de Polanski. (Il a commis un commentaire de la même encre sur cet article).

 

Un autre écrit « JFLaunay, par son soutien inconditionnel à Polanski fait peur car on dirait qu'il a une certaine compassion pour les gens qui aiment les filles très jeune...Je me demande s'il n'est pas aussu farfelu que Polanski... En tout cas, par présomption d'innocence, on dira que non. Mais bon. » (ortografe d’origine). Ma réponse fut, je le confesse, peu amène « Une nouvelle démonstration de la lâcheté imbécile des anonymes aux pseudos grotesques qui ne révèlent, en fait, que leurs propres fantasmes rancis ! »  Le personnage de rétorquer « Je ne suis pas lâche, si vous souhaiter me joindre pour qu'on s'explimer d'homme à homme, il ferait un plaisir immense de vous montrer sur votre gueule de petit con Aristocrate à quel point je déteste les pédophiles comme Polanski ou vous...:) » Et non content de cela, il ajoutera qu’il va me dénoncer ! mais, prudemment, il effacera ce message, craignant que ce soit lui qui soit accusé de dénonciation calomnieuse.

 

Plus classique fut L. avec ce qu’on pourrait appeler la tactique « chercher la petite bête ». J’avais fait, en introduction, une incise sur le fait qu’on devrait parler de justice des Etats-Unis et non américaine, rappelant au passage qu’un habitant de Cayenne était aussi américain que celui de New-York. « Non. Il est francais et l'autre est citoyen des Etas Unis d'Amérique. » Puis, après que j’ai tenté en vain de lui expliquer que nationalité et appartenance à tel ou tel continent, ce n’était pas pareil, il viendra m’accuser  de faire un « amalgame géographie/nationalité ». Avec aussi un autre procédé usé, celui de faire un amalgame entre la loi Hadopi ou l’évacuation de la « jungle » de Calais (qui visent petits et sans papier) avec l’arrestation de Polanski (une célébrité) en Suisse. « Je ne vois pas où est l'amalgame quand on parle de la loi et de son respect. » répond-il, bien que ça n’ait rien à voir avec ce qu’il avait écrit. Ce L. ne doit pas être beaucoup plus âgé que Samantha (à l'époque), en tout cas pour l'âge mental, car il joue aux pokémons.

 

Mais la plus féroce fut une suisse ou prétendue telle, W.(son pseudo en allemand veut dire à peu près "vision globale du monde", alors que son regard est au niveau du caniveau). J’avais mentionné que Polanski était un rescapé du ghetto de Cracovie. « Une enfance dans les ghettos ne justifie pas la pédophilie, c'est faire insulte à tous les survivants qui ne sont pas devenus des criminels, et n'utilisent pas cette excuse. Au contraire, ayant souffert cela, il n'aurait pas dû violer cette gamine de cette façon. » Cette réaction est quasi un « précipité » de toutes les autres avec ce vocabulaire criminel, violer, gamine, (d’autres écrivent fillette) et la volonté cynique (à moins qu’il s’agisse de méchanceté imbécile) de faire dire à une parenthèse, ce qu’elle ne dit pas. Dans un autre message, elle écrira : « c'est devenu ça la France? je suis sidérée! et vous etes le pays des droits de l'Homme? je crois qu'il va falloir changer le siege de cette institution au plus vite. » (quel est ce « siege » ?). Avec une modération toute helvétique, elle s’interrogera « personne ne voit en lui [Polanski] un assoiffé sexuel, un nymphomane (sic), un proxènete et un diffamateur ??? »

 

C’est cette W. qui osera écrire « On enquête sur vous ». Bizarrement cette affirmation inquiétante – flicage privé sauvage – qui était un commentaire d’un article de la presse suisse a disparu avec l’article. Mais la harpie me poursuit de sa haine tenace et me traitera de « pédophile » et, après avoir jeté son venin, fera disparaître le message.

 

A côté une Sylvietruc est bien bénigne : avec une once de mauvaise foi elle m’attribue un avis sur une citation brute, et interprète à sa façon une autre citation. Et elle ressasse le vieil argument des anti-Polanski : s’il était plombier aurait-on vu cette mobilisation ? Alors que c’est sa notoriété même qui, dans cette affaire, lui a nui.

 

Mais cette S. offre aussi une clé dans l’affrontement anti/pro. Je ne connais pas le dossier, puisque je n’ai pas lu tout ce que disent les psy sur le viol des mineures. J’ai tendance à lui répondre que le dossier ne porte pas sur une généralité, mais sur un cas précis, avec des protagonistes précis, des faits qui le sont moins, etc. (où l'inculpation pour viol n'a d'ailleurs pas été retenue).

 

Plus globalement, il y a ceux qui invoquent la Loi  - Dura Lex, sed Lex – qui s'applique à chacun et à tous. C'est le principe abstrait. Mais, dans la réalité, elle est mise en œuvre par des personnes, dans un contexte donné, dans des circonstances précises (certaines, quand les faits sont avérés, sont dites "atténuantes") et elle implique des individus précis (prévenus, parties civiles, témoins, etc.).
Quand un juge oublie son rôle et sabote une affaire, la justice est très mal partie…

C'est ce rapport, que je n'ose appeler dialectique, entre Loi abstraite et Justice concrète que ceux qui sont bloqués sur une vision manichéenne en blanc et noir, en bons et méchants, prêts à lyncher le méchant Polanski et ses horribles soutiens, ne peuvent ou veulent comprendre.

 

 

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